MYSORA VERIANO
La chance ne sourit qu'à ceux qui en ont !
Officieusement, Assassin/Voleuse
Mysora est une femme au caractère bien trempé. Très fière et indépendante, elle est également d'une loyauté sans faille et ne trahit jamais la confiance des personnes qui la lui accorde. Elle ne possède aucun scrupule et état d'âme pour voler, intimider voir tuer un individu : cela est principalement du à une rancœur profondément ancrée en elle et accumulée pendant de nombreuses années, qui tire son origine de son abandon par ses géniteurs. Elle trouve dans l'exécution de méfaits un exutoire, une façon de déverser un soupçon d'un flot ininterrompu de haine qui, s'il venait à déborder, ne serait profitable à personne - principalement elle...
La rouquine a bonne mémoire des actions bienveillantes et malveillantes à son encontre. Extrêmement revancharde et reconnaissante, elle n'hésitera pas à remuer terre et ciel pour se venger d'une personne qui l'a blessée physiquement ou psychologiquement et, à l'inverse, payer sa "dette" à un bienfaiteur qui l'aurait aidé d'une quelconque manière. Cependant, depuis son anoblissement et son entrée dans l'âge adulte, ce deuxième schéma de situation est devenu beaucoup moins fréquent et Mysora n'a que rarement l'occasion de montrer sa bonne facette.
Au quotidien, la jeune femme est très désagréable à vivre : cynique, arrogante, moqueuse, critique... Il n'est pas commun de la voir rire de bon cœur et elle peut décider d'ignorer quelqu'un par simple caprice ou volonté de vexer. Peu de personnes sont capables de supporter sa terrible personnalité et encore moins de l'apprécier ! Toutefois, bien que ses faits et paroles n'aillent que rarement dans ce sens, elle aime de son coté être accompagnée et peu profiter de la présence de n'importe quel individu indépendamment de son caractère.
Douée pour le mensonge, Mysora arbore un masque de gentillesse lorsqu'elle entre dans son rôle de noble. Dans cette situation, elle est capable de simuler rires et pleurs, parler chiffon, faux loisirs et amours à convenance ainsi que s'attirer la sympathie d'autres nobles. Elle possède pour l'aider tout l'attirail de la parfaite aristocrate - gestuelle, culture, goûts - grâce aux enseignements offerts par Keith, évitant ainsi que quiconque remette en question sa fausse identité. Bien que le mensonge ne lui pose aucun problème d'ordre moral, elle déteste plus que tout incarner ce personnage et n'hésite pas à blâmer son partenaire pour cela.
D'une beauté et d'une grâce innée, Mysora fait tourner les têtes et attire le regard : yeux verts de gris, lèvres fines, visage ovale dénué d'imperfection, courbes généreuses... Au courant de l'attrait qu'elle génère chez la gente masculine - ainsi que de la jalousie de certains membres de son genre - elle n'hésite pas à profiter de cet atout lorsque nécessaire. Cela l'oblige toutefois à redoubler d'attention lors de l'accomplissement de ses méfaits : elle doit alors camoufler la moindre de ses mèches et couvrir chaque partie de son corps afin de ne pas encourir le risque d'être reconnue. Sa tenue de "travail" est ainsi composée d'un pantalon et d'une tunique de cuir léger noir, de gants fins, d'une capuche intégrale et d'une paire de bottes où elle dissimule en permanence un couteau. Elle porte également quelques petites besaces au niveau de la taille, lui permettant d'emporter par exemple quelques outils de crochetage et poisons.
En temps que noble, il est évident que la jolie rousse ne peut s'afficher avec un tel accoutrement. Dans la vie quotidienne, ses choix se tournent plutôt vers de belles et longues robes souvent colorées qu'elle associe avec les nombreux bijoux offerts par la maison Veriano. Lors de grands banquets, elle agrémente également ses tenues de diadèmes et autres accessoires stylisés.
+ Particularité :
Mysora est plus sensible psychologiquement à l'échec que quiconque ;
L'un de ses uniques passe-temps est l'herboristerie ;
Très peu de personnes sont au courant de la nature de son pouvoir ;
+ Orientation sexuelle : Hétérosexuelle, n'ayant pas envisagé l'autre possiblité...
+ Arme de prédilection : Même si Mysora est adroite avec la plupart des armes et le combat à mains nues, le poison a prouvé plus d'une fois qu'il était un moyen de mise à mort particulièrement efficace. Il est donc son favori.
+ Funfact : Personne ne veut jouer aux jeux de hasard avec elle.
Pouvoir
Nom du pouvoir : Pierre-papier-ciseauxCatégorie : Divers
Mysora possède une chance hors du commun dans toutes les situations et dans chaque aspects de sa vie. Cela n'affecte pas son entourage hormis si la chance nécessite d'impliquer les personnes, animaux et objets à ses cotés.
Pouvoir passif, elle n'a aucun contrôle de celui-ci et peut donc régulièrement être surprise par sa propre chance lorsqu'elle n'y est pas préparée (exemple : en tombant accidentellement dans le vide, elle sera sans doute sous le choc de constater sa survie).
Malgré le fait qu'elle ne puisse pas directement manipuler son pouvoir de manière active, elle peut néanmoins exploiter celui-ci en se mettant elle même dans une situation nécessitant de la chance (exemple : elle décide de jouer la funambule au dessus du vide, sa chance l'aidera donc à parvenir en vie au bout).
Tout les événements chanceux ne sont pas forcément visibles et/ou immédiats : si sa chance l'empêche par exemple de rencontrer un individu mal intentionné, elle ne saura jamais qu'elle aurait du croiser son chemin.
Hormis si elle est privée de son pouvoir ou s'il ne peut l'aider à se sortir d'une situation, Mysora ne peut être victime de malchance.
Le pouvoir n'est cependant pas infaillible :
- Si une situation est sans issues, la chance n'aura simplement aucun impact sur celle-ci ;
- Les décisions de Mysora priment sur sa chance. Si elle décide de commettre une action qui la mènera à de nombreux problèmes, le pouvoir se contentera de la rendre chanceuse sur la voie qu'elle a décidé d'emprunter ;
- La chance joue un rôle dans la guérison d'une maladie ou d'une blessure, mais elle ne peut en aucun cas empêcher la mort de Mysora si celle-ci est inévitable. Il en est de même pour la perte d'un membre ou d'un organe ;
- Certains problèmes ne dépendent pas ou très peu de la chance (la réponse à une question, à une devinette, la séduction...). Dans ces cas, Mysora doit compter sur ses compétences seules ;
Histoire du personnage
« Allons, fais pas ta timide ! Viens, que j'te présente aux autres. C'est quoi ton nom déjà ? »
Recroquevillée dans l'encadrure de porte, la petite fille observait un à un les différents individus présents dans la pièce. La plupart d'entre eux, en réaction à sa présence, ne daignait montrer que de l'indifférence. Pour tout signe d'intérêt, le reste se contentait de la fixer sans mot dire. La nouvelle venue du déglutir une demi-douzaine de fois avant de réussir à prendre la parole devant ces trop nombreux spectateurs et ce fut d'un léger chuchotement, tout au plus un murmure, qu'elle dévoila finalement son nom à l'assemblée.
« Mysora. »
« Bienvenue chez toi, Mysora ! » l'accueillit plein d'entrain le vieil homme à ses cotés. « Je vais te présenter aux autres. N'aies pas peur, ils sont plus laids qu'ils ne sont méchants. »
« Ferme la, Jorg. » rétorqua une voix féminine dissimulée derrière un journal.
« Liv, l'une des plus vieilles du groupe. Et l'une des plus désagréables aussi. » crut-il bon de commenter en passant à proximité, accompagné de sa nouvelle protégée. Pour toute réponse, la femme lui adressa un violent coup de poing dans l'épaule qui fit grincer des dents son destinataire. Après l'avoir dépassée, celui-ci frotta la zone meurtrie et, étonnamment, se mit à rire à gorge déployée. « Je la soupçonne de m'aimer secrètement... » révéla-t-il volontairement à voix haute, provoquant derrière lui un soupir de lassitude. « Droit devant, assit au comptoir, c'est Erik. Plus loin en train de se chamailler, Maeva et Kylan. Le petit barbu qui ne relève jamais la tête, c'est Oto et à coté de lui... »
« Je veux m'en aller... » l'interrompit Mysora, des larmes naissantes au coin des yeux. « Papa et maman vont revenir. Je veux rentrer. »
Un silence s'installa dans la pièce. Les quelques têtes qui ne s'étaient pas relevés jusqu'à présent le firent alors et le visage de Jorg prit un air si grave que Mysora regretta un instant ses précédentes paroles. Pourtant, malgré ses cinq ans, la fillette ne perdit pas contenance et reprit de plus belle.
« Ils vont s'inquiéter. Ils sont sans doute en train de m'attendre. S'il-vous-plaît, ramenez moi ! »
« Ma petite, commença Jorg en s'accroupissant devant elle, je ne peux pas te demander à toi, une enfant, d'appréhender tout ce qu'elle est en train de vivre. Mais s'il y a quelque chose que tu peux et dois comprendre, c'est que tes parents ne reviendront pas. »
« Vous mentez. Ils m'ont juste oubliée. »
« Observe tout ces gens autours de toi. » reprit-il en dévisageant un à un tout ses camarades. « Des reclus. Tous abandonnés, exclus, certains volontairement mais la majorité par obligation. C'est ton cas, c'était le mien également autrefois. J'ai rencontré d'autres gens dans ma situation il y a fort longtemps, nous avons décidé de tracer notre chemin ensemble. Aujourd'hui, nous sommes une véritable famille. Inséparables. Tu peux en faire partie. »
« Je veux juste rentrer chez moi... » se mit à sangloter Mysora, comme si cette histoire ne semblait l'atteindre. Tout le contraire : même pour un esprit aussi jeune, les propos du vieil homme résonnaient de vérité et elle comprenait, lentement, que ses parents n'avaient aucune intention de la récupérer.
« Handicaps, physiques rebutants, pouvoirs effrayants, inutiles ou inexistants comme dans ton cas... Autant de raisons qui ont poussé les êtres que nous aimions à nous abandonner. Chacun d'entre nous est allé de l'avant. Tu finiras par faire de même, j'en suis persuadé. »
Sans surprise, un flot de larmes vint s'écouler sur les joues de la petite fille. Mordillant ses lèvres, elle tentait tant bien que mal de retenir les émotions intenses qui l'envahissaient. Son monde, à peine construit, venait de s'écrouler en quelques instants. Plus que jamais, et malgré les promesses de l'homme à ses cotés, elle se sentait seule. La rouquine fit alors quelques pas en arrière, revenant lentement vers la porte qu'elle venait de franchir quelques instants plus tôt. Tout soudain, elle fit volte face et se mit à courir vers l'extérieur. La pluie et le vent l'y accueillit mais elle ne s'arrêta pas pour autant : elle était bien décidé à retrouver ses parents.
« Jorg ? » demanda Liv, prête à intervenir.
« Suis la, mais ne la ramène pas de force. Je doute qu'elle aille bien loin, elle doit être affamée. »
Sans broncher, la femme se dirigea à son tour vers la sortie, sa silhouette disparaissant dans la même direction que celle empruntée par Mysora quelques secondes plus tôt. L'homme prit une grande respiration : il ne semblait pas perturbé par la tournure des événements. Ce n'était pour lui qu'une énième répétition d'une situation bien trop souvent vécue. Elle finirait par apprécier sa nouvelle vie, tôt ou tard. Ce n'était qu'une question de temps. Perdu dans ses pensées, il sursauta lorsqu'une main se posa sur son épaule : il s'agissait d'Oto, le plus ancien de la troupe, qui semblait s'être finalement décidé à quitter son activité.
« Quoi ? Petit et barbu, ça ne te conviens plus comme description ? » plaisanta Jorg, bien qu'intrigué par ce geste assez inhabituel chez son camarade.
« Des pouvoirs inexistants ? Toi et moi, on y croit pas un seul instant. Tu sais quelque chose d'autre ? »
« Je me suis renseigné. De source sure, elle est dans la rue depuis plus de deux semaines. »
« Ça nous fait une belle jambe. »
« Essaie de te rappeler. Combien d'entre nous a-t-on recueillit dans un état aussi impeccable ? J'ai vérifié, elle n'a aucune blessure, pas même une égratignure. Ses vêtements sont plus propres que les tiens, et s'il n'y avait pas eu de la boue sur ses chaussures je n'aurai même pas cru qu'il s'agissait d'une enfant abandonnée. Et est-ce que j'ai besoin de rajouter qu'elle n'a que cinq ans ? Je crois que... »
Jorg marqua un silence. De nombreuses théories s'amassaient dans sa tête et aucune ne lui semblait plus probable qu'une autre. Son interlocuteur tenta vainement de le sortir de ses songes en faisant claquer ses doigts devant ses yeux, mais l'homme resta impassible. Finalement, il laissa échapper quelques pensées...
« Je crois que c'est une chance que je sois tombé sur elle. »
Telle une ombre, la rouquine filait entre les ruelles de la ville à la recherche du futur lieu de son prochain crime. Bien que son visage fut masqué, l'adolescente prenait très au sérieux le fait de ne pas se faire surprendre par quiconque. Jorg avait été clair sur cette consigne et dieu sait qu'elle comptait ne pas le décevoir ! Pour ce faire, la demoiselle redoublait de vigilance à chaque intersection, s'assurait qu'elle n'était à aucun moment suivie par qui que ce soit et se déplaçait avec tant de légèreté que la chute d'une plume aurait sonné comme un véritable brouhaha en comparaison... Nul doute qu'elle avait eu de très bons formateurs ! Malgré de telles précautions, Mysora arriva rapidement à l'endroit indiqué par son mentor. Elle y trouva une bâtisse démesurément grande ornée de drapeaux et couleurs affiliés à une riche famille, et pour cause : la jeune fille s'apprêtait à pénétrer illégalement dans le domaine Veriano.
Ce n'était pas une mission de débutante. Fort heureusement, la voleuse n'en était plus une depuis bien longtemps. L'équipe de bras cassés qui l'avait recueillie lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant se trouvait être d'une efficacité redoutable, chacun ayant perfectionné un domaine de filoutage qui permit à la nouvelle venue de bénéficier d'un enseignement unique de qualité. Autant dire que la chance ne semblait alors qu'un outil très pratique lui épargnant beaucoup de désagréments plus que le moteur même de ses compétences !
Mysora se releva, les yeux rivés sur la grande porte qui menait certainement à l'entrée principale du bâtiment. D'après les premières observations et en se fiant à l'heure tardive, il semblait improbable que la famille Veriano elle même soit encore éveillée. Toutefois, il n'était pas improbable que des gardes ou serviteurs soient présents et parfaitement alertes ; il était donc préférable d'agir avec prudence.
« Je vais éviter de passer par la porte d'entrée. » se fit remarquer la jeune femme, cherchant du regard une autre opportunité. Ses yeux se posèrent bientôt sur une porte bien plus modeste sur le coté, enfoncée d'environ un étage et accessible grâce à des escaliers descendants. Probablement les caves, déduit-elle en apercevant deux tonneaux de vin à proximité. Elle décida de s'y rendre et, une fois face à son premier obstacle, sortit de l'un de ses petits sacs le nécessaire de crochetage. Mysora n'eut pas le temps d'enfoncer les outils qu'elle sursauta en apercevant la porte s'ouvrir d'elle même, rassurée de n'apercevoir qu'obscurité de l'autre coté : elle n'avait de toute évidence pas été refermée par l'un des employés ce soir ! La voleuse s'engouffra alors à l'intérieur, longeant les murs comme pour éviter une impossible chute dans un escalier ou un improbable cognement d'orteil contre un meuble. Elle trouva rapidement les marches menant à l'étage supérieur, cette fois éclairé par la pâle lumière de la lune. Un long couloir à parcourir la fit arriver vers ce qui ressemblait à l'entrée : une gigantesque pièce dominée par un grand escalier reluisant, se séparant un peu plus haut en deux escaliers distincts menant à l'étage supérieur. C'est là bas qu'elle trouverait ce qu'elle était venue chercher... Et possiblement quelques menaces.
Son premier pas dans les escaliers provoqua un léger grincement, tout comme le second. Le troisième, bien que moins bruyant, l'intrigua au plus haut point : depuis quand le bois crépitait-il sous la pression ? Et pour quelle raison la pièce, jusqu'alors sombre, semblait désormais éclairée comme en plein jour ? Tout portait à croire que les menaces n'avaient pas sagement attendu en haut...
Des flammes immenses firent leur apparition à l'emplacement où se trouvait Mysora quelques instants plus tôt. Sans chercher à s'expliquer la situation, elle eut le réflexe naturel d'escalader quelques marches en espérant rejoindre un endroit moins dangereux mais un autre feu la coupa dans son élan, bloquant la demoiselle et l'emprisonnant sur moins d'une dizaine de marches. Forcée de prendre quelques secondes pour réfléchir à la situation, ce n'est qu'à ce moment qu'elle entendit au loin des hurlements de douleurs. Sa tête et son corps pivotèrent en direction des cris, puis son regard aperçut une silhouette noirâtre au sein même du brasier. Une main calcinée s'en dégagea, pointée en direction de l'adolescente, obligeant celle-ci à reculer contre la rambarde de bois à quelques mètres derrière elle. Un corps méconnaissable fit son apparition devant elle, s'approchant inexorablement. La panique s'emparait de l'adolescente et lorsque la "créature" arriva au plus prêt d'elle, son corps et son esprit l'abandonnèrent finalement, la laissant s'écrouler inconsciente sur le sol.
Elle sursauta en guise de réveil. Sans doute rien de plus qu'un terrible cauchemar, pensa-t-elle en tout premier lieu en recouvrant ses esprits ! C'est en tout cas ce qu'elle aurait souhaité, mais le tissu chaud enveloppant son crâne et sa présence dans des draps propres dignes d'une princesse lui indiquèrent qu'une grande partie de ce qu'elle pensait être son imagination n'était rien de moins que la réalité. Elle remarqua également la présence d'une cordelette autours de son poignet, soigneusement attachée de manière à l'empêcher de se mouvoir à sa convenance. Des centaines de questions se bousculaient dans sa tête, mais elles furent toutes chassées lorsqu'elle réalisa que son visage n'était plus dissimulé et que quelqu'un l'avait forcément aperçu en lui prodiguant des soins. Pire qu'un échec, il s'agissait d'une véritable catastrophe... Prise en flagrant délit chez une famille de sang noble, une moins que rien dans son genre encourait une peine de prison très élevée. Aussi, même en s'enfuyant, son visage ne resterai plus inconnu et les chances de mener une vie paisible semblait proche de zéro. Que faire ?
« Tu reviens enfin à toi ? » constata un jeune homme qu'elle n'avait pas remarqué jusqu'alors, étendu dans un fauteuil.
"Que faire ? Que faire ? Que faire ?" se répéta inlassablement la voleuse, tentant de défaire le nœud qui l'empêchait de se mouvoir. Maîtriser ce garçon semblait une condition sine qua non, mais décider de sa mort se révélait bien plus difficile. Combien d'autres personnes pouvaient être au courant de la présence de la voleuse ? Si son identité et son crime venait à être découverts, on ne parlerai plus ici d'une peine d'emprisonnement, mais de l'exil vers le nord - l'équivalent d'une sentence à mort pour une personne comme elle. Toutefois, quelle autre alternative avait-elle ?
« Je ne sais pas qui tu es... Mais je n'ai pas le choix ! » s'excusa Mysora après s'être finalement défaite de ses liens, prête à bondir hors du lit dans la direction de son interlocuteur.
« Jeune maître Keith, où êtes-vous ? Votre père vous fait quémander. » annonça soudainement une voix en dehors de la pièce avant qu'elle n'ait pu agir.
L'un des servants de la maison, sans même s'en rendre compte, venait de changer le destin des deux individus présents dans la pièce. Et il n'avait suffit qu'un d'un seul nom pour cela : Keith.
Car ce nom ne laissait pas la demoiselle indifférent. Loin, très loin, profondément enfui dans sa mémoire, le souvenir de "Keith" s'était dissimulé et attendait patiemment son heure de gloire. Le souvenir d'une soirée très froide, annonçant une nuit plus froide encore. Le souvenir de ses premières heures abandonnée, , de ses pleurs en voyant son père s'éloigner en courant. Le souvenir du vent glacial sur sa peau lorsqu'elle se met à courir dans sa direction, oubliant les quelques affaires lui appartenant derrière elle. Puis dans la même soirée, son corps recroquevillé pour glaner un maximum de chaleur. Soudain, le visage d'un petit garçon, et le manteau que celui-ci tient dans les mains. Il le dépose à ses pieds, puis lui offre le plus grand sourire dont il est capable. Cela suffit à réchauffer le cœur de Mysora. Elle s'empare du vêtement et l'enfile puis fixe son sauveur. Sa bouche est trop froide pour le remercier, mais ses yeux tentent de lui montrer à quel point elle est reconnaissante.
« Keith, ne reste pas trop loin derrière veux-tu ? » l'appelle son père, plus loin en avant. Il ne se fait pas attendre et file le rejoindre, jetant un dernière regard vers la petite fille avant de disparaître dans une autre rue.
Elle n'avait guère qu'un nom et un visage, mais nul besoin d'en avoir plus pour lui rendre un jour la pareille. Elle n'avait oublié aucun de ses traits, sa chevelure brune, sa peau pâle... Les années et l'adolescence se faisaient bien entendu sentir, mais il n'était pas difficile de reconnaître en lui le petit garçon qu'il avait été autrefois. Il n'y avait aucun doute sur la personne !
« Le manteau... C'était toi le garçon au manteau ! Tu te souviens ? Je suis sure que tu dois te souvenir... » s'exclama-t-elle, venant se positionner à son niveau. « C'était il y a longtemps. Il faisait très froid. Quelqu'un t'accompagnais. J'étais seule. Tu m'as donné un manteau. Et on vient de t'appeler Keith, Keith ! Comme la personne que j'ai rencontré ce jour là. Dis moi que c'était toi ! Ca ne peut pas être une coïncidence... »
Bien que visiblement surprit, Keith se contenta d'acquiescer tout en indiquant calmement à Mysora de se taire à l'aide de son index.
« Parles moins fort pour commencer, il est tard et je ne suis pas sourd. De quel manteau me parles-tu ? »
Elle s'exécuta en hochant la tête pour marquer son approbation puis vînt se saisir de la main de son hôte, l'obligeant à venir s'asseoir à ses cotés sur le lit.
« Maître Keith ? » s'impatienta la voix, prête à rentrer dans la pièce afin de savoir la raison pour laquelle le jeune homme refusait de répondre.
« Il patientera bien quelques minutes de plus. J'ai eu une nuit... Vous savez.. » répondit celui-ci, apaisant les inquiétudes du serviteur. Quelques bruits de pas se firent entendre, indiquant que les deux adolescents étaient désormais seuls et pouvaient converser sans aucun risque. « Ton nom. » ordonna alors le garçon, ses yeux croisant ceux de la demoiselle.
« Je suis la fille à qui tu as... »
« Je t'ai demandé ton nom. » l'interrompit-il sèchement.
« Mysora. Et ne me coupe pas la parole. » se permit-elle d'exiger malgré ses dettes envers lui.
Il fit claquer sa langue. « Mysora. C'est exquis. Sais-tu pourquoi tu es allongée dans un lit confortable et non menottée dans des geôles alors que tu t'es introduite dans ma demeure ? »
« TA demeure ? » ronchonna-t-elle en détournant le regard un instant, avant de finalement prononcer très difficilement « Merci, au passage. ».
« Si j'ai fais cela, c'est parce que j'ai besoin de quelqu'un comme toi à mes cotés. » commença-t-il, un air bien trop sérieux sur son visage encore enfantin.
En réaction à ses propos, la rouquine se contenta de cligner des yeux à plusieurs reprises, son regard venant lentement se poser sur sa propre poitrine pour remonter et croiser celui de Keith.
« Tu veux dire que tu as besoin d'une fille à tes cotés ? C'est drôle, je n'aurai pas pensé que le petit garçon de mes souvenirs me demanderai ce genre de choses pour nos retrouvailles... » avoua-t-elle, à demi-surprise.
« J'ai besoin d'une personne avec tes capacités. La discrétion, le vol, l'espionnage, et plus s'il le faut.» s'empressa-t-il de rajouter pour mettre fin à ces fausses idées.
« Je suis ce que l'on me demande d'être. »
« J'ai besoin d'yeux, d'oreilles, et d'une main subtile. Si tu acceptes ce rôle, tu pourras obtenir bien plus que quelques recettes de rapine. Même faire partie de la noblesse deviendrait possible. »
« La noblesse ne m'intéresse pas. » grommela-t-elle aussitôt, comme atteinte dans sa fierté.
« Je n'ai aucune envie de garder quelqu'un par la force ou la culpabilité. Ce choix te revient. Mais c'est une opportunité qui s'offre à toi, petite fille des rues. » enchaîna-t-il alors, usant de ses pouvoirs pour rappeler sous forme d'images leur première rencontre. Il n'avait donc pas oublié... Touchée, la jeune fille venait d'écarquiller les yeux, bouche entrouverte, et aucune parole ne daignait vouloir en sortir. Elle resta figée ainsi quelques secondes, incapable de trouver un argument pour contrer cette affirmation. Finalement, c'est à l'aide d'un rire qu'elle retrouva petit à petit contenance.
« N'exagérons rien ! J'aurai pu m'en sortir seule chaque fois... Mais je reconnais que tu es doué pour trouver de bons arguments. »
« J'espère que tu sauras tout autant te rendre indispensable. » lui confia-t-il, un léger sourire aux lèvres. « Alors, qu'en dis-tu ? »
« J'en dis qu'il va me falloir une nouvelle garde-robe... »
Derrière l'écran
Il y a... La Belette : Ayant beaucoup de mal à avoir plusieurs RPs lancés en même temps, je me contente bien souvent d'un maximum de trois à la fois ! Ne le prenez pas mal si je refuse d'écrire avec vous, donc xDDouble compte ? Aucun.
Comment avez-vous découvert le forum ? Google est mon ami !
Votre disponibilité : Plusieurs jours / semaine.
Quelque chose à rajouter ? J'étais à la recherche d'un forum de qualité avec une communauté active, pour l'instant je suis plutôt satisfait !
Source de l'avatar :
- Code:
[color=#ff3366][size=16]♀[/size][/color] [b]THE WITCHER[/b], Personnage @"Triss Merigold"
Un nouveau membre de la famille? On va envahir Aryon KRKRKRKR.
Bienvenue quand même !
J'aime beaucoup ce choix de feat et ce pouvoir est sympa, hâte d'en savoir plus !
KISSUS.
Et qu'est-ce que t'as contre les Veriano, Haru ? è.é
Une bonne présentation owo j'ai hâte de voir ce que ça va donner inrp pour combler les troue dans l'histoire !
Pour savoir, la puissance de ta chance va jusqu'à quel stade ?
Par exemple en combat, si ton adversaire donne un coup d'épée ? tu peux esquiver par "chance? si oui, combien de fois d'affiler?
Voilà voilà des poutous
Hel : C'est une bonne question ! Je vais faire un mini-pavé pour y répondre 8D
Si je ne mettais pas de limites aux pouvoirs, je te dirai "Jusqu'à ce que l'adversaire abandonne ou qu'il la mette véritablement au pied du mur.". Mais on est d'accord que ce serait de l'anti-jeu total, et ça n'aurait aucun sens pour mes partenaires de RP et moi même xD
Je pense juste que face à des personnages joueurs, j'adapterai la chance de Mysora afin qu'elle soit présente (tout de même, ça reste son pouvoir !) mais sans qu'elle soit overpower et ne laisse aucune chance (c'est le cas de dire D8) à l'autre. Par exemple, esquiver un premier coup d'épée parce qu'elle est douée, un second parce qu'elle est chanceuse, et le troisième finirait par la toucher =O
Et puis, comme je l'ai précisé dans les faiblesses, parfois la chance ne peut pas suffire à se sortir d'une situation vraiment désespérée / d'une situation ou le hasard n'a aucun incidence. Pour être extrême, si une météorite s'écrase à coté d'elle, elle a beau être la personne la plus cocue du monde, elle sera tuée comme n'importe qui...
Voilààààà !
Tu peux dès à présent aller RP sur le forum !
Nous te rajoutons dans tous les listings donc tu peux directement aller poster ton LIVRE DE BORD et faire une DEMANDE DE RP si tu cherches un partenaire !
Penses juste à mettre à jour ta fiche de personnage dans le profil et les liens vers ta présentation et livre de bord dans le champ contact !
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