Sans oublier que j’avais un devoir envers le gouverneur de la ville aquatique, qui ne me permettait pas pour le moment de voguer au grès du vent. Mais doucement, une nouvelle voie se dessiner dans ma tête, jusqu'à ce que j’aperçoive un groupe de trois individus au milieu de ma route. Mon instinct me disait m’alertait de quelque chose. Je me cachais alors derrière un arbuste , écartant seulement quelques branches pour que mon regard puisse passer au travers de ce buisson . Le groupe semblait attendre quelque chose ou plutôt, quelqu’un . Rien qui ne vaille.
-Je ne peux pas me permettre de perdre du temps.
Murmurais-je à moi-même, ayant besoin de me rendre dans une ferme à plus d’un heure de ma position pour aller apporter des soins à un enfant malade. De façon récurrente, pour une raison qui m’échappait encore, il souffrait de fièvre fulgurante. De temps à autre, sa mère venait à la capitale pour me demander mon aide. C’était une famille assez plutôt aisée qui cultivait plusieurs terres dans les environs. Mais qu’importe leur richesse, je ne pouvais laisser quelqu’un souffrir au point d’en mourir. Sa génitrice avait déboulé il y a de ça une demi-heure, me suppliant d’aller sauver son fils. C’est donc sans attendre que j’avais accédé à sa demande. Elle était partie aussitôt auprès de son enfant, ma suppliant de me dépêcher. J’avais pris le nécessaire pour lui apporter un complément et des anti douleur et bien sûr, mon sang. Mais me voilà face à un souci qui n’était pas des moindres. Des potentiels voleurs me barraient la route et m’empêchaient de tracer vers le malade. Je ne savais pas quoi faire, étant obligé de passer par ce chemin car c’était le seul qui me mènerait à destination.
-Il faut que je passe.
Je réajustais ma capuche bleutée sur mon visage avant de me frayer un chemin, en faisant attention , grâce au bâton que je tenais de ma main droite, de ne pas me blesser. A la moindre égratignure, je deviendrais aveugle, le temps que ma plaie se ferme. Cela peut durer quelques secondes à quelques minutes, selon l’importance de la blessure. En m’arrêtant presque à leur niveau, je ne fis pas attention à des ronces qui encerclaient le tronc d’un arbre. Tout d’un coup, je ne vis plus rien, sauf du noir, en sentant des picotements à ma main. Ne m’attendant pas à perdre la vue, j’avais trébuché sur une pierre qui me fit perdre l’équilibre. Au point de me retrouver là ou je ne voulais pas. A la vue des trois hommes, car seules des voix masculines se firent entendre tandis qu’ils me demandaient ce que je faisais dans les broussailles avec un air moqueur. Même si j’allais recouvré la vue d’ici une minute ou deux, je m’étais mise dans une situation loin d’être la meilleure. Je reculais instinctivement au sens opposé des bruits de pas que faisaient les hommes, brandissant mon bâton en posture de défense.