Nous sommes dimanche, le temps est clément, ce début de saison chaude est parfaite pour la floraison de diverses fleurs et autres arbustes, je voulais profiter que Sekyung soit en train de préparer diverses gourmandises avec Louise pour m’occuper un peu de mon jardin.
Il faut avouer que depuis j’ai eu mon nouveau poste en tant que Premier Ministre, il ne m’est pas encore arrivé de me poser, je partage mon temps entre mon cabinet, Sekyung et Nyx, cette après-midi, je voulais passer du temps pour moi et j’ai enfilé pour l’occasion un long pantalon en lin de couleur kaki avec une tunique blanche simple pour aller travailler dans mes bosquets, les cheveux attachés en arrière, le tout recouvert d’un chapeau me permettant de me protéger du soleil, je taille certaines branches ou enlève certaines fleurs mortes.
Hortensia, rose, orchidée, lys, magnolia, oeillet d’Aryon, lotus, divinam, on pouvait trouver une multitude d’essence dans mon jardin et j’avoue être particulièrement fière de mon jardin de Lucy, c’était mon havre de paix et j’avais deux merveilleux jardiniers pour m’aider à le rendre toujours aussi resplendissant. D’ailleurs en parlant de ça, je vois Alec au loin accompagné d’une autre personne que je ne connaissais pas cette femme à la chevelure blonde. C’était étonnant qu’il fasse entrer une inconnue dans mon domaine, il connaissait parfaitement les règles que j’avais établi, je détestais qu’on empiète ma sphère privée, peu de gens ont franchi ce portail et j’y tenais tout particulièrement même Lancelot, mon garde personnel n’avait foulé mon allée alors pourquoi il avait fait ça ? Il avait certainement une raison louable à cet acte et j’essayais de trouver mille excuses qu’il pourrait bien me sortir.
Alec était quelqu’un de gentil, passionnée par la botanique et autres travaux paysagers, je l’avais rencontré près des serres des Castalion mais il ne pouvait pas y rentrer et j’avais vu toute la passion dans ses yeux, il avait alors dix-huit et je ne pouvais pas rester de marbre face à toute cette aigreur de ne pas voir ses serres de plus près. Je me rappelle encore de lui avoir poser la main sur ses épaules à ce moment-là car je devais récupérer une commande chez la fille Castalion et lui avait tout bonnement invité à venir travailler pour moi si il le souhaitait. Depuis ça fait deux ans qu’il est devenu mon employé et aide Lucas dans ses tâches qui est arrivé un an avant.
Maintenant tout proche, je le vois agité la main frénétiquement, surexcité au possible.
- Dame Du Lys, Dame Du Lys ! Vous êtes là.
Levant la tête dans sa direction, je redresse mon chapeau et lui adresse un sourire bienveillant profitant pour regarder la personne à côté de lui.
- Bonjour Alec, que me vaut le plaisir de ta venue de toi et ton amie ? .
Posant mon sécateur, je prends appui sur mes genoux pour me redresser, enlevant mes deux gants et tends ensuite une main chaleureuse à notre invitée surprise.
C’est donc en suivant le dénommé Alec que je me rendis devant un portail qui renfermait de magnifiques sujets et plantes en tout genre. Je lus le nom qui était inscrit juste à côté puis je pénétrais en suivant le jeune homme qui me tint la conversation tout le long du trajet. Je m’étais contenté simplement de hocher la tête en guise de réponse, jusqu'à ce que j’aperçoive une silhouette féminine au loin. Par politesse et pour mon visage ne soit pas dissimulé, j’avais retiré la capuche de ma cape de couleur émeraude, la faisant glisser sur ma nuque. Habillée d’un top à épaule dénudée de couleur blanc et d’une jupe émeraude , j’avais décidé en cette belle journée de ne pas trop me couvrir. J’espérais que l’orbe flottante qui me suivait et qui était lié à mon pouvoir n’allait pas l’effrayer. Dès que nous avons emprunté le chemin menant à celle qui m’intéressait, j’eus envie de retiré mes sandales pour marcher dans l’herbe qui devait être douce et fraîche. Mais je ne fis rien , voulant me tenir un minimum, surtout pour ma première rencontre avec une inconnue. Faire bonne impression était un détail qu’il ne fallait jamais négliger, qu’importe la classe sociale.
Telle une puce agitée, le garçon salua avec entrain cette fameuse dame Du Lys, comprenant par ce simple échange qu’il entretenait un lien positif entre eux. Observatrice, je profitais de la détailler en silence, m’arrêtant de marcher lorsqu’il l’interpella. J’attendis qu’elle lui rendît ses salutations et qu’elle se lève pour la détailler plus encore. Je remarquais, en plus qu’elle avait de longs cheveux bruns aux nuances violines cachés sous son chapeau, que sa taille était au-dessus de la mienne. Ce qui m’étonna plus encore qu’elle insinue que j’étais l’ami de son jardinier, était la main tendue qu’elle me présenta. Je la regardais un instant, hésitante, n’ayant pas l’habitude de ce genre de contact, surtout venant d’une noble. Tour à tour, j’avais poser mes yeux doré sur sa dextre et sur sur ses orbes, avant de finalement lui serrer doucement la main en la fixant. Je touchais uniquement les malades et les blesser en temps normal , préférant garder une certaine distance avec ceux en bonne santé. Mais j’allais mettre mon côté farouche de côté cette fois ci, ne me sentant nullement en danger malgré que je soit dans un ‘’territoire’’ inconnu.
Je relâchais sa main tandis qu’Alec répondit à sa question, lui expliquant le pourquoi du comment nous nous sommes rencontrés en dévoilant que j’étais une guérisseuse . Après qu’il ait dit mon nom, je pris le relais de la conversation, sans détacher mon attention de la jeune femme à qui je piquerais bien son chapeau car il était fort joli, comme celle qui le portait :
-En effet , je suis à la recherche de certaines variétés de plantes capables de guérir toutes sortes de maux. Votre jardin semble être embelli de multiples essences végétales de ce type, comme celle-ci, utilisée pour des infusions contre la toux grâce à ses bourgeons.
Je m’avançais vers le buisson qu’elle était en train de tailler un peu plus tôt avant que nous arrivions, me baissant pour prendre le sécateur. Je me relevais puis d’un geste précis, je coupais deux petites branches disgracieuses qui dépassaient avant de me retourner vers eux. Je tapotais du bout de la lame du sécateur la partie en question qui regorgeait d’élément curatif. Je reportais mon attention sur celle à qui j’avais montré en quelques gestes et propos, que je me connaissais dans le domaine médical et de la botanique. C’était rien comparé à ce que j’étais capable de faire avec mon pouvoir, mais je n’avais pas envi de le lui révéler car je risquais d’avoir des ennuis si cela s’ébruité. Je posais ma sacoche en cuir au sol en reprenant :
-J’ai une faveur à vous demander Harus Du Lys. Nous pourrions en discuter pendant que nous entretenons ce magnifique jardin ensemble, qu’en dites-vous ? . Je lui tendis le sécateur que j’avais emprunté avant d’enlever une feuille qui s’était égarée sur son chapeau.Je me retourné pour supprimer d’une main agile les jeunes pousses nommées ‘’gourmands’’, néfaste pour la croissance de l’arbuste car ils prenaient toutes son énergie.Tout en continuant de m’adonner au jardinage sans réellement savoir si cela lui convenait, j’ajoutais en lui lançant un sourire chaleureux car j'aimais réellement m'adonner à ce genre d'activité- Je ne voudrais pas vous interrompre par ma faute.
J’avais osé prendre les devants, croisant les doigts qu’elle veuille bien m’écouter. J’avais fait exprès de ne rien lui dévoiler concernant ma requête, pour attiser sa curiosité et qu’elle voit que je ne voulais nullement l’ennuyer. Pour le moment, elle semblait encline à la conversation et ne pas tenir des formalités lourdes qui creusaient un fossé envers ses interlocuteurs, au contraire.
Je ne connaissais bien Alec, un jeune homme enjouée qui sautille partout pour un rien et quand je vois la femme qu’il a amené avec lui, elle était réservée et en léger retrait surtout avec la sphère qui flottait à côté d’elle, cela était quelque peu étrange en prime abord, se demandant si cette masse pouvait m’attaquer ou non mais je ne pense pas que mon jardinier est apporté quelqu’un dangereux ici dans mon jardin surtout quand il sait que je ne supportais pas des inconnus puissent fouler l’herbe de mon précieux domaine, il y avait une raison valable à sa présence et je fis mine de rien puis elle avait l’air charmante donc ne jugeons pas trop vite.
Après que mon jardinier ait enfin expliquer la situation et présenter la jeune femme, je lui adresse mes sincères salutations avec un sourire discret. Aribeth, bien joli prénom surtout que ce nom ne me dit rien, certainement pas quelqu’un qui a dossier contre elle, après la venue de Lin Gher à mon bureau, je ne voudrais pas me retrouver dans la même situation.
- Enchantée Mademoiselle Dune.
Un peu du même style que l’enchanteresse, j’ai le droit à une guérisseuse qui est en quête d’ingrédients pour ces potions, j’espère qu’elle n’osera pas me proposer une potion pour améliorer la libido sinon elle ne voudra pas mieux que son homologue où je devrais vraiment revoir ma manière d’accueillir les gens.
Elle profite alors de son explication pour me faire une petite démonstration de ses connaissances, elle prends même l’initiative de prendre mon sécateur et de me montrer la fleur aux multiples propriétés. Je jette alors un oeil à Alec qui a observé la scène, lui aussi il doit se dire comment elle a osé faire ça, peut-être ne savait-elle pas qui j’étais et c’était rafraîchissant de faire tomber toutes ses étiquettes mais un sourire serein vers mon jardinier et il se détendit aussitôt quand je reporte mon attention vers la guérisseuse.
- Faisons ça alors.
C’était une bonne manière de savoir si elle était digne de confiance et surtout pas une nuisance à mon bien-être mais je vois son attitude plus que décontractée et naturelle avec moi, je me doute que ce soit une mauvaise personne, pas besoin de mon pouvoir pour savoir ça, c’était tout simplement une passionnée et je fus surprise de voir qu’elle fasse un pas en avant dans ma direction pour enlever quelque chose qui était sur mon chapeau. Je ne bougeais pas, restant de marbre, je n’ai pas gênée mais je fus étonnée par un tel élan de spontanéité, je n’avais pas l’habitude de ce genre de choses avec une inconnue mais on reprit très vite le fil de la discussion.
- Oh vous ne m’interrompez pas, loin de là !
Attrapant un autre outil dans mon panier pour lui donner pour qu’elle s’attèle à sa tâche.
- On dit que la sagesse de la terre est une complicité totale entre l’homme et son environnement. Vous ne trouvez pas que si tout le monde était solidaire dans leurs tâches, dans leur manière de faire, le monde en sera plus beau, les jardins épanouis et j’en passe ?
Rigolant légèrement à ma citation, je fis un signe à Alec qu’il pouvait retourner dans ses affaires et lui dit que je m’occupe d’elle, je l'appellerais si nécessaire.
- Le jardinage me donne toujours des élans de poésie inattendues, vous savez, cette activité me détends beaucoup avec tout le travail que j’ai actuellement donc si je trouve une camarade qui peut me donner des conseils pour embellir mon beau jardin, je suis preneuse.
Enlevant quelques feuilles et autres indésirables, je me demandais si ce n’était pas préférable de savoir tout de suite la faveur qu’elle souhaite me demander.
- Oh, j’ai oublié mes bonnes manières d’ailleurs, j’ai oublié de vous remercier pour les soins apportés à mon collaborateur, il est un peu tête en l’air des fois mais c’est un jardinier hors pair, il adore la taille de certaines buis dans divers formes, il s’amuse à transformer une partie du domaine en bestiaire, ma fille en a peur des fois tant que la ressemblance est frappante.
Il était plus facile de dire que Sekyung est ma fille que ma pupille, ça engendrait un tas d’explications qui n’étaient pas nécessaire pour notre entente.
- Donc votre faveur, ce n’est pas me demander l’accès aux archives royales j’espère, je commence à manquer de chaperon vous savez !
Un peu d’humour n’a jamais fait de mal à personne puis j’étais curieuse de savoir ce qu’elle voudrait bien me demander...
-Cela serait même, magnifique. Comme tout ce qu’il se trouve ici. Je fis un geste tout en pivotant sur moi-même doucement, avant de reposer à nouveau mes yeux sur la noble pendant quelques secondes, ajoutant :-Les plantes le font déjà, s’aidant entre elles grâce à leur réseau de racines. Elles s’échangent et donnent leur énergie à ceux qui sont les plus faibles , car elles ont compris une chose : A plusieurs, la vie est moins dure. Une bourrasque de vent peut briser une arbre seul. Mais pas à une forêt. Nous devrions prendre exemple.
Je repris l’entretient de son jardin, oubliant presque la raison de ma venue ici. Une chose est sûre, c’était qu’elle et moi, avions le même point de vue sur ce sujet-là et que nous continuerons notre discussion rien que toutes les deux. Le jardinier disparut de mon champ de vision car il avait visiblement reçu un signe qu’il pouvait vaquer à ses occupations. J’écoutais Haru me confier que sa passion pour le jardinage, l’inspirait et la détendait. Je me demandais qu’elle genre de métier elle exerçait, n’ayant pas obtenu cette information pour le moment. Le terme ‘’camarade’’ me fit sourire, me demandant si j’en étais une pour ne serais-ce, une personne autour de moi. Je connaissais déjà la réponse et peut être, celle-ci changerait vu comment se passait cet entretiens avec la demoiselle Du Lys.
-Ce serait avec plaisir que je puisse vous aider à cela, si le temps me le permet. Je ne suis jamais contre une séance de jardinage , surtout dans un endroit pareil avec une jeune femme agréable comme vous. Il n’y avait pas de mal à dire ce que je pensais, pas plus que la suite :-Puis, je dois vous avouer que j’aime beaucoup la poésie. Il m'arrive d'en écrire pendant que je fais des esquisses.
Elle avait exprimé à coeur ouvert des choses qui avaient du sens pour moi. Ce qui finit de me détendre complètement, tout en gardant une certaine distance avec elle quand même. Non pas que je la craignais, mais que j’avais besoin de ma sphère de confort , par habitude. Par moments elle se réduisait pour que je puisse écarter une branche ou encore, pour la tresser de façon rendre l’aspect de la plante encore plus élégant. Alors que j’allais prendre la parole, Haru me devança en me présentant ses remerciements ainsi qu’en me parlant de son jardinier et de sa fille :
-Ce n’est rien. Je soigne tous ceux qui ont besoin. Dis-je simplement en souriant discrètement , car cela me paraissait normal. En plus que cela soit ma vocation, soigner les autres me rendait heureuse :-Oui, je me suis aperçu sur le chemin que quelqu’un était très doué pour l’art topiaire. Ces représentations d’animaux sont vraiment excellentes. Je comprends qu’elles puissent parfois effrayer votre fille. Mais faites attention, pendant les périodes où la température est clémente, certaines chenilles raffolent des feuilles de buis. Je regardais la noble avec un air espiègle que je ne laissais voir normalement qu’aux personnes que j’avais à de nombreuses reprises côtoyer :-Cela fait tellement de ravage que votre enfant n’aurait plus peur de ces arbustes.
J’en conclus qu’elle devait certainement avoir un mari, puisqu’elle avait une fille. Mais cela n’avait pas d’importance, bien que le fait qu’elle me confie cela montrait qu’elle se sentait plutôt à l’aise avec moi. Le contraire était vrai aussi, enlevant mes chaussures pour que mes pieds profitent du contact de l’herbe. J’espérais ne pas paraître impolie ni qu’elle ne pense que je me permettais des choses comme s’il s’agissait de chez mi. Non. C’était juste un plaisir simple que j’avais toujours aimé, comme notre discussion et sa plaisanterie qui me fit rire. Mais je me demandais s’il n’y avait pas un peu de vrai dans ce qu’elle venait de dire. Avait elle un poste important au sein de la famille royal ? Si c’était le cas , je m’en voudrais de ne pas lui avoir présenté plus de courtoisie. Mais puisqu’elle voulait savoir quelle était ma demande, je commençais par lui apporter certaines réponses :
-Je n’oserais vous demander cela, même si c’est dans votre pouvoir. Ma requête n’engagera que vous . Je décrochais ma petite cape à capuche , la déposant sur une branche solide car je commençais à avoir un peu chaud :-J’aimerais pouvoir utiliser votre jardin afin de fabriquer certains de mes remèdes pour les malades . Bien sûr, je ne pas détériorer pas vos aménagements ni empiéterais sur les heures où vous n’avez pas envie d’avoir de la visite.
Je marquais une pause pour qu’elle prenne le temps de réfléchir à ce que je venais de dire, lui faisant face pour que nos regards se rencontrent , évaluant ainsi si j’avais des chances ou non d’avoir l’opportunité de collaborer en quelque sorte avec elle pendant que ma sphère flottait autour de moi lentement :
-Si vous acceptez,je récolterai de temps en temps des échantillons de plantes en fin de journée. En retour, je pourrais vous proposer plusieurs services, selon votre préférence.Des soins à vous et à votre entourage, bien évidemment. Je sais guérir n’importe quelle blessure physique que ce soit. Je pourrais aussi, lorsque j’en aurais l’occasion, vous apporter de nouvelles essences végétales pour embellir votre jardin. Puis...Je me mordis la lèvre inférieure comme à chaque fois que je réfléchissais :-Si je peux vous venir en aide pour quoique soit d’autre, je suis tout ouïe, même si cela concerne votre fille. Cela ne me pose aucun souci.
Je rebondis ensuite sur le doute que j’avais eu un peu plus tôt, concernant son métier :
-Je sais bien que nous nous connaissons presque pas mais, je peux vous assurer que je n’ai causé aucun souci à qui que ce soit. Si vous en avez le pouvoir, vous pourrez le vérifier par vous-même.
Je prenais des risques car il n’existait aucun dossier sur moi. J’avais été kidnappé jeune et j’avais décidé de mon nom de famille, ne me rappelant pas du vrai. Aussi,un garde me recherche car il m’avait trouvé dans un repaire d’assassins. Mais puisqu'il n’y avait rien du tout à mon sujet nulle part, jamais il ne m’avait retrouvé .Il ne connaissait que mon visage , rien de plus. D’ou ma prudence lorsque je rencontrais certains d’entre eux, les évitant dès que possible. Si Haru découvrait que je n’existais pas, elle se méfierait surement de moi.Ce que je voulais éviter, voulant juste obtenir son accord pour avoir accès des ressources qui soignerait un nombre incalculable de citoyens. Mon sang était curatif, mais pas infini. Je ne l’utilisé que dans des cas extrêmes, car cela me plonger dans des sommeil profond ,durant un temps ou d’autres avaient besoin de moi.
- D’ailleurs, je ne fais que des suggestions à votre propos mais, dans quel domaine exercez-vous? Si ce n’est pas indiscret ?
Botaniste, guérisseuse, littéraire, poète… ça devenait intéressant cette discussion, je vais finir par lui proposer un poste d’assistante à mon cabinet si ça continue, elle ferait très bien l’affaire mais je ne pense pas qu’un boulot de gratte-papier lui plairait, c’était certainement une femme de terrain et la politique était vraiment un monde à part, il fallait y avoir vécu pour connaître l’importance de telle ou telle chose, j’ai eu une éducation pour avoir ce genre de poste mais tout le monde n’était pas né pour faire ce genre de choses enfin… Botaniste, ça m’aurait plu aussi ou travailler avec Sir Castalion, son pouvoir était remarquable tout comme sa soeur avait un certain talent également.
- Peut-être nous aurons l’occasion de faire une après-midi poésie si le temps ne nous permet pas de sortir sans finir sous une trombe douce, à voir pour la saison douce, je connais plusieurs connaissances qui adorent partager.
Quand j’étais Ministre de la Culture, j’ai dû rencontrer tous les divers groupes ou autres associations culturelles, je peux vous dire que j’en ai vu des pièces de théâtre, spectacle d’improvisation, conférences, saltimbanques et j’en passe mais c’était toujours intéressant de se mêler à la population car à l’époque mon visage était peu connu et je me présentais toujours sur mon nom d’aventurier, en tant que Haru KUMIRA comme la fois je suis allée me promener avec Keyllz, une longue histoire…
- Je dirais à Alec et Lucas de faire attention ainsi que de rechercher un traitement non-intrusif contre ses insectes mais je vais surtout dire à Alec de s'exercer à faire des animaux plus agréables, comme une Etoile Blanche ou le Dragon de Cerisier, ma fille en raffolent, j’ai même trouvé une peluche de ces fameux dragons roses.
Je comptais même offrir une oeuf de familier avec ce petit dragon quand Sekyung sera prête à s’occuper de quelque chose autre qu’elle même, ça pourrait être un moyen de l’aider dans sa guérison et je suis sûre qu’elle sera plus que ravie !
Arriva enfin le moment où Aribeth m’explique sa faveur et je fus surprise d’apprendre qu’elle voulait juste un accès de mon jardin pour recueillir quelques plantes pour ses potions et autres remèdes mais ce qui me troubla c’est pour le fait qu’elle ajoute pour n’importe quel autre service, je me demandais à quoi elle pouvait penser et tout de suite j’ai l’image de Lin dans la tête. Au moins elle faisait les choses de manière subtile pas comme l’autre brute d’enchanteresse mais je pense qu’elle disait ça de manière sincère et non une quelconque façon de me séduire.
Mais d’abord, requalifions sa demande !
- Je vous demanderai rien en échange, ça serait un plaisir de partager mon jardin pour une fin utile, je vous demanderai juste de voir ça avec Alec ou Lucas pour vous faire rentrer puis je pense qu’ils seront contents de voir un autre personne que moi.
Je me baisse légèrement pour lui dire plus bas, on ne sait jamais si les buissons avaient des oreilles.
- Mais je vous préviens, Lucas est une vraie pipelette et vous posera plein de questions alors si vous réunissez les deux, vous n’êtes pas sortie même moi je n’arrive pas à les arrêter tout le temps !
Il est vrai, c’était deux fanfarons, ils s’étaient bien trouvés et ils mettaient une joie de vivre énorme dans le domaine, on avait pris l’habitude d’au moins partager un repas dans le repas, j’avais un emploi du temps chargé mais avec le beau temps on arrivait à même en faire un par semaine si le temps était clément, Louise dressait une grande table dehors et depuis qu’il y a Sekyung, on renouvelle l’expérience pour qu’elle s’habitue à parler avec des personnes.
- Sinon vous y connaissez en tisane, ça par contre j’en prends, je crois que j’ai goûté tous les thés de Castalion, il me faut quelques nouveautés enfin c’est tout autre histoire !
Je commençais à m'éparpiller, c’est toujours pareil quand je parle avec quelqu’un qui a plein de points communs avec moi mais j’essaye de me retenir mais des tonnes de questions me viennent en tête et je me contrôlais un maximum pour ne pas lancer un énorme flux de paroles sans lien.
Puis elle me rappelle qu’elle n’était pas une personne à problème et je ne pus retenir un sourire quand elle me demande ce que je faisais comme métier, c’était je crois la partie la plus drôle, elle ne savait pas qui j’étais et je crois qu’elle va être surprise. Posant mon outil sur le buisson, je me tourne légèrement vers elle disant le plus naturel au monde.
- Oh mon métier, il est assez simple à vrai dire... je suis la conseillère de la Reine enfin généralement on m’appelle Madame la Première Ministre à l’extérieur.
J’attendis quelques instants que l’information soit assimilée avant de continuer.
- Rien n’a voir avec la botanique mais avant j’étais la Ministre de la Culture, plus mon domaine mais la Reine a fait appel à mes services suite au départ de Dame Rothbaern il y a quelques mois d’où le besoin de souffler un peu et profiter de cet énorme espace vert pour me détendre !
J’active alors mon pouvoir, mes pupilles deviennent dorées pour sonder ses émotions, je ne voyais aucune mauvaise intention à mon égard, juste une femme passionnée, curieuse et qui avait envie d’aider. Je repris donc alors ma partie de bosquet.
- Puis si vous étiez quelqu’un avec un mauvais fond, je vous assure que je n’aurai pas continuer la discussion, j’ai une bonne mémoire et votre nom n’apparaît nulle part puis tout se sait !
Je demanderai quand même à Nyx, la ministre de la justice ainsi que ma compagne de me faire un petit rapport… on ne sait jamais !
-Avec plaisir.
Me contentais-je de répondre,ne désirant pas me projeter , histoire de ne pas me faire du mal deux fois au lieu d'une. Stresser avant puis le jour J était une double punition que je voulais éviter. Lorsque la noble reprit la parole, j'appris qu'il y avait un deuxième jardinier. Je notais son prénom dans un coin de ma tête, souriant lorsqu'elle évoqua les formes qu'elle voudrait qu'il fasse pour sa fille. Je trouvais cela attendrissant qu'elle soit pleine d'attention pour elle, voyant bien à quel point elle était importante à ses yeux . Ces paroles débordaient d'amour, au point de rentrer dans certains détails, m'expliquant qu'elle avait trouvé une peluche à l'effigie de la créature que sa fille adorait. Pensant tomber sur quelqu'un de réservé et hautain, je découvris qu'Haru Du Lys était , tout le contraire. Cela me fit penser que je n'avais aucun souvenir si moi aussi, j'avais eu une peluche en étant enfant.Mais très vite, elle rebondit sur ma faveur:
-C'est très aimable à vous. Merci beaucoup. Je contacterais vos jardiniers pour les prévenir à l’avance de ma venue.
J'inclinais légèrement ma tête en avant dans sa direction , la remerciant sincèrement qu'elle m'offre l'accès à son jardin, sans rien en retour qui plus est. Je n'en demandais pas autant sauf que si elle pensait de la même façon que moi, ce qui était certainement le cas vu sa réponse, elle était prête à laisser une inconnue utiliser ses plantes pour aider les autres.Ce qui était tout à fait généreux de sa part. Le fin de phrase me laissa cependant perplexe, ne sachant ou elle voulait en venir. J'eus ma réponse quand elle me laissa sous entendre que les jardiniers étaient des vrais moulin à paroles. Moi qui avait du mal à entretenir une conversation autre que sur tout ce qui était relatif à la fabrication de remèdes, j'allais devoir me débrouiller pour faire face à eux.
-Vous faites bien de me prévenir. J'espère qu'ils ne m'en voudront pas si je me ''perds'' dans votre jardin afin de la semer.
Dis-j ne murmurant pour l'imiter et ainsi nous mettre dans la confidence , tel des complices. Je n'étais pas associable mais dans l'incapacité de répondre à toutes les questions qu'ils pourraient me poser. Car cela soulèverait certaines douleurs liées à mon passé et aurait pour conséquence de révéler mon pouvoir. Ce que je refusais, ne voulant pas revivre la même expérience qu'il y a quelques années . Plus un secret avait de gardien, moins il était protégé, c'était connu. Sans oublier que j'étais distante, pas comme ces deux garçons là apparemment. Je risquais de me montrer intimidante si je ne me sentais pas à l'aise ou trop sollicité, ce que je voulais éviter. Même s'ils semblaient gentils, je préferais que ce soit moi qui vienne à eux et pas le contraire. Puis j'avais besoin de calme pour être efficace.
-Cela est dans mes cordes. Je suis sûre que vous n'avez jamais goûté des thés et des tisanes semblables à ceux que je confectionne.
En effet, je faisais des remèdes au gout parfois ignoble. Pour pallier ce problème et éviter que mes patients ne régurgitent ce qui pourrait les soigner, j'avais inventé de multiples saveurs faites à partir d'extrait de plantes plus ou moins rare. J'avais trouvé certains assemblages diablement exquis. Au point qu'une petite mémé avait fait semblant d'être malade car elle voulait que je lui apporte le thé que je lui avais donné pour pouvoir faire passer l’amertume d'un médicament. J'utilisais aussi ces gouts en cas ou je devais faire boire mon sang.Ainsi, personne ne pouvez deviner que c'était grâce à mon pouvoir que je guérissais certaines maladies. Étrangement, quand je lui avais demandé quel était son métier, l'expression de la jeune femme changea, comme si cela l'amusée. Intriguée, je m'interrompus, entre ouvrant la bouche quand elle m'annonça qu'elle était la Première Ministre en personne.
-Je...je ne l'aurai jamais deviné.
Dis-je sans cacher ma surprise, avec un air perplexe sur le visage dû à la simplicité qu'elle faisait preuve malgré son statut. Si j'avais su, je n'aurais certainement pas mis les pieds ici, car j'évitais la garde en général et ceux qui étaient rattachés de près ou de loin à la royauté. Tout cela pour ne pas que l'on pense que j'avais été de mèche avec le groupe d'assassin qui m'avait séquestré de force. Cela était maintenant trop tard, ne laissant à peine percevoir la crainte que cela avait éveillé en moi. Avec un peu de chance, elle ne vérifierait pas mon identité puis même si c'était le cas, il lui faudrait certainement du temps pour comprendre que j'existais pas. Assez de temps pour que je puisse utiliser son jardin un moment, avant qu'elle refuse.
-Je comprends mieux votre besoin de faire un retour vers la nature....vous devez avoir d'énormes responsabilités sur vos épaules. Je fixais , pensive, un point invisible sur le sol avant de reprendre la parole: -C’est pour cela que vous avait pensé que j'allais vous demander des documents confidentiels.
En référence ses paroles un peu plus tôt . Je ne me sentais pas à ma place durant quelques minutes, surtout en regardant mes pieds nus dans l'herbe. Je la fixais à nouveau en me rassurant intérieurement. Si quelque chose l'avait gêné, elle m'aurait avertie. Elle m'avait aussi incité en quelque sorte à me comporter comme si elle était une citoyenne lambda en me laissant agir à ma guise.Faisant mine de rien, affichant une mine sereine, j'imaginais le parcourt de Haru Du Lys. Jusqu'a ce que ses yeux changent subitement de couleur.
-Qu'est-ce que vous...
Je fronçais des sourcils, comprenant qu'elle utilisait certainement son pouvoir sans même me prévenir.Mon coeur palpita quelque peu, ne sachant à quoi m'attendre ni si elle allait m'attaquer. Instinctivement, j'avais fait des pas en arrière, craignant que quelque chose ne se produise ou qu'elle lise en moi. Mon orbe m'avait comme toujours suivie, jusqu'à ce que je cogne mon dos à un arbre, lâchant l'outil que j'avais à la main. Je n'aimais guère que les personne utilise soudainement leur pouvoir , même si cela n'était pas dangereux. Voyant que rien ne se produisait et qu'elle m'avait décrit comme une personne n'ayant pas un mauvais fond, j'en déduisit qu'elle affirmait ça non pas par cette simple entrevue. Je demandais donc, ne m’attendant pas à avoir une réponse sur quelque chose d'aussi personnel :
-Vos pupilles ont la capacité de voir cela ?
Je ne rebondis pas sur le fait qu'elle avait vu mon nom nulle part, pour qu'elle ne se doute pas que c'était normal et que cela n'arriverait pas. Un peu plus rassurée , je me penchais pour attraper ce que j'avais laissé tomber sans la quitter des yeux. Je me rapprochais d'elle en reprenant mon calme, espérant que mon comportement n'allait pas la rendre méfiante à mon égard.
-Veuillez me pardonner.Je regardais la tige d'une plante qui venait de s' accrocher à son haut, au niveau de son dos:-Ne bougez pas.
Je m'étais déjà positionnée derrière elle , ne lui laissant pas vraiment le choix car je ne voulais pas qu'elle se blesse, qu'importe si cela n'avait été qu'une égratignure car cette plante pouvait provoquer des brulures très douloureuses si elle créait une plaie. Pendant que je coupais doucement la tige pour éviter cela, je demandais:
-Cela doit être difficile , en étant la Première Ministre, d'avoir du temps pour vous et pour votre fille . D'ailleurs, comment se nomme-t-elle ? Si ce n'est pas indiscret .
J’avais bien fait de demander pour les thés, je me réjouissais d’avance de goûter à de nouveau breuvage, j’étais toujours aussi curieuse de me délecter de nouveauté non pas que je me lasse de ceux de Lerin Castalion mais un peu de changement ne me fera pas de mal.
Je répondis alors à sa question de mon métier, j’étais amusée de la situation car elle ne savait pas qui j’étais ça se voyait comme le nez au milieu de sa figure, il y avait avoir plusieurs cas de figure, soit elle prends peur, soit elle rigole nerveusement, soit elle tombe dans les pommes, finalement il y avait plusieurs cas possible mais mon sourire s'élargissait comme je la vois buter sur mes mots puis regarder la beauté de ses pieds.
- Pour les documents, c’était une petite taquinerie de ma part, c’est monnaie courante qu’on m’interpelle pour ce genre de service.
Mon pouvoir me disait la même chose que j’ai pu voir de mes propres yeux, malgré que j’ai vu la peur au début, je ne voyais aucune mauvaise intention de sa part, c’était les émotions d’une personne lambda qui ne me voulait pas de mal puis ici, je n’avais pas Lancelot pour venir à mon secours et il ne fallait pas compter non plus sur mes deux jardiniers pour me protéger, c’est pour cela que je ne voulais pas d’étrangers chez moi, aucun moyen de défense sinon.
- Oh mes pupilles ?
Je pointe mes yeux avec amusement.
- Oh ça, juste un moyen de confirmer mes réflexions, c’est devenu un automatisme, je ne fais même plus attention, vous ne inquiétez pas.
Je crois que le malentendu s’était dissipé quand elle reprends ses “ bonnes vieilles habitudes “, s’approchant de nouveau de moi, je me demandais ce qu’elle faisait encore quand je la vois passer derrière moi, mon dos se tends instinctivement quand je sens sa main au niveau de celui-ci, beaucoup de contact avec cette femme, malgré que je lui dise mon vrai statut, cela ne lui semble pas l’arrêter pour autant. C’était plaisant comme genre de situation, j’en avais assez que les gens prennent peur quand je dis que je suis le Premier Ministre, elle me traitait comme une simple noble, ce qui en soit était déjà beaucoup.
- Merci, vous avez sauvé mon haut, Louise m’aurait encore réprimandé si je revenais encore avec un trou.
Je sens dans mon dos qu’elle finit de couper tout ce qu’il pourrait me gêner encore et dont je pourrai encore m’accrocher quand elle profite pour poser des questions personnelles.
- Elle s’appelle Sekyung, je l’ai nommé ainsi comme la fleur qui porte le même nom de la famille des Nélumbonacées, une jolie fleur comme je l’aime l’appeler des fois.
Je lève alors la tête pour chercher si d’ici on pouvait voir le bassin où on pouvait les voir de visu puis je vois que certaines étaient encore fleur.
- C’est une fleur rare, j’ai réussi à m’en procurer il y a quelques années et j’en prends soin comme la prunelle de mes yeux.
Je marche en direction du bassin, il doit se trouver à une cinquantaine de mètres.
- Venez suivez moi, je vais vous montrer mon trésor.
Cette plante (photo ici) avait des propriétés médicinales extraordinaires, surtout cicatrisantes, je pense que la botaniste sait très bien tous les bienfaits de celle-ci. Nous arrivons proche du bassin où quelques spécimens flottaient, quelques libellules traînaient ici et là.
- Je possède des bleus, ma couleur préférée et quand j’ai rencontré Sekyung, j’étais obligée de la nommer ainsi. Une fleur rare aux courbes esquives, enfin je vous apprends rien n’est-ce pas !
Je jette un coup d’oeil à sa fenêtre, elle aimait particulièrement regarder le bassin de son perchoir, en souvenir de la longue discussion qu’on a eu toutes les deux il y a quelques semaines et que je l’avais prise officiellement comme pupille.
- Et vous, pourquoi vous êtes venues à la capitale ? Envie de découvrir de nouvelles choses ?
-Je vois.
Détendue, j’enlevais d’un geste naturel la branche qui avait seulement agrippé le tissu qui recouvrait Haru Du Lys. Qu’importe son statut, je faisais en sorte que personne ne soit blessé, me comportant comme s'il s’agissait d’une patiente que j’avais croisé au coin d’une rue. Doucement, je coupais la tige qui ne lâchait pas prise facilement, esquissant un léger sourire lorsqu’elle évoqua une certaine Louise. Une couturière peut être ? Je ne le saurais pas. Je me fichais bien de l’état de son haut, voulant seulement protéger sa peau sûrement délicate,car rien ne laisse penser qu’elle avait subi quoi que ce soit ou du moins, mal entretenu celle-ci. Je détacher mon regard de son dos pour couper ce qui pourrait lui poser à nouveau problème en faisant bien attention à ne pas me blesser. A la moindre égratignure, mon pouvoir s’activerait et ma vue en pâtirait. Avec amusement ,je répondis en imaginant une Louise qui rouspète :
-Avec plaisir.Nous avons évité le pire ….Lorsque j’entendis ce nom, je fouillais dans ma mémoire avant de dire : -C’est très joli et peu commun, comme cette plante aquatique.
Je suivis son regard qui s’était posé un peu plus loin. Pas certaine qu’il s’agissait de la plante qu’elle me décrivait car nous étions trop loin, je la fixais à nouveau en lui faisant face, comprenant l’importance qu’elle avait à ses yeux. Comme sa fille. Sans hésiter, je lui emboitais le pas, observant durant cette marche toutes les variétés qu’elle possédait. Beaucoup d’entre elles étaient intéressantes pour de nombreuses raisons. Mais très vite, la couleur vive provenant d’un bassin attira mon attention. Obnubilé par celle-ci, il me fallut un moment avant d’intégrer entièrement les informations qu’elle m’avait données par la suite. Ma main effleura l’eau, sentant sans même la toucher, qu’elle était fraîche. Ma dextre continua ainsi à caresser la surface jusqu’a atteindre les pétales bleue de toute beauté . Je frôlais du bout de mon index la fleur, n’osant toucher au trésor de Haru Du Lys. Une chose est sûre, je n’utiliserais pas cette essence végétale car elle y tenait. Aussi, car il était bien qu’elle en possède, au cas ou elle en aurait besoin. Tout le monde devrait posséder un carré de verdure avec ce genre de plante, mais c’était impossible. Comme d’ignorer que la noble avait dit ‘’Rencontré’’, quand elle avait parlé de sa fille.
-Vous avez bien de la chance de posséder ceci car c’est fort utile et ….d’avoir su l’aimer….
De façon détournée, j’insinuais l’amour qu’elle portait pour l’enfant qu’elle considérait comme sa fille. J’avais pour habitude de ne jamais entrer dans la vie privée des autres et je ne ferais pas exception. C’était celui qui m’avait appris à devenir guérisseuse qui m’avait enseigna ça et beaucoup d’autres choses. Par exemple, qu’il ne fallait pas juger quelqu’un que par ses erreurs.Comme celle qu’elle avait faite et qui m’avait indiqué qu’elle n’était pas sa fille de sang. C’était touchant qu’elle ait choisi ce nom à cause des raisons qu’elle m’avait cité. Cela m’avait détourné de la fleur bleue , ayant eu un moment d’absence. Si certain avaient du mal à assumer leur progéniture, d’autre avaient un coeur assez grand pour veiller à celle des autres. Je me demande toujours is celui qui m’avait élevé et qui m’avait arraché à ma famille avait fini par ressentir cela. Sekyung avait bien de la chance, sans compter qu’avec une noble qui avait de quoi satisfaire ses besoins, elle ne manquerait de rien. Même pas de l’essentiel, vu la lumière qui illuminé ses yeux quand elle parlait de sa fleur en regardant une fenêtre en particulier. Je me demandais si sa protéger nous observer en ce moment même.
-Disons que je vais là où il y a des malades et ou je peux trouver des ressources utiles. Il y en a tellement à découvrir encore dans les terres inconnues.
Une réponse vague, qui en disait long en même temps. Je n’avais pas de domicile fixe mais une seule chose permettais de savoir ou je me trouver. Là ou les souffrants sont en plus grand nombre. Sans oublier bien sûr les jardins et les serres de la villa aquatique. Tout ceci grâce à l’étroite collaboration que j’avais obtenue avec le gouverneur de ce lieu. Mais ça, je n’avais pas besoin de lui révéler. Déjà, elle savait que je passerais de temps à autre là ou nous nous trouvons, c’était amplement suffisant pour commencer. Je n’aimais guère m’étaler sur ma vie, voulant garder une part de mystère pour pouvoir mieux agir à ma guise, tel une biche. Puis je n’éprouvais aucun plaisir à parler de moi. Je pointais ce qui m’intéresse réellement :
-Je serais intéressée de savoir comment vous vous êtes procuré cette Nélumbonacée de couleur bleue. Elle est vraiment exceptionnelle. Vu l’attention que vous y portez,cela ne vous posera pas problème que je récupère ses pétales lorsqu’elle se fanera ? Ainsi que ses graines ?
Je fus interrompu par une grenouille qui sauta dans l’eau de façon maladroite, m’éclaboussant au passage. Je ris doucement, plongeant ma main dans l’eau pour l’attraper. Non pas juste par amusement, mais parce qu’un détail m’interpella. Il ne me fallut pas longtemps pour réussir à trouver la cachette du batracien et à la saisir d’une main ferme. En la sortant hors de l’eau, je laissais sa tête dépassant de ma paume et la montrais à Haru Du Lys pour qu’elle voit par elle même que sa couleur est inhabituel, la même que la fleur que j’avais pointé un peu plus tôt :
-Cette grenouille est particulièrement vénéneuse, vous le saviez ? Elle a dû atterrir ici en même temps que votre plante aquatique. Il n’est pas rare qu’ils pondent sous leur feuille.
Je préférais l’avertir, par précaution. Elle devait se demander pourquoi je la touchais sans gants. Car mon pouvoir me le permettait mais pas que :
-Il faut être en contact pendant plus de dix minutes pour que cela devienne dangereux. Avec un air espiègle sur le visage, je lui tendis pour voir sa réaction :-Tenez, prenez là .
Oui Sekyung était mon trésor même si notre relation était encore floue, ce qui était sûre, c’est que je ferai tout pour la rendre heureuse de n’importe quelle façon possible, Nyx s’y était attaché à cette petite et je me rappelle encore de ce qu’il s’est passé il y a quelques semaines quand ma pupille m’a montré plus d’affection qu’elle ne pouvait se le permettre, j’étais choquée sur l’instant mais depuis je ne cherche plus à comprendre le pourquoi du comment, on verra bien ce que ça donne.
- Merci de votre sollicitude Mademoiselle Dune.
Pour une fois, ce n’était plus moi qui répondait aux questions personnelles, c’était tout de même un comble que ce soit qui me dévoile au fur et à mesure alors que celle-ci ne se prête pas aussi au jeu des questions. Elle m’explique qu’elle aide les gens certainement avec son pouvoir ou ses connaissances, l’un des deux, ce qu’il lui fallait c’était essentiellement des ressources et je serai ravie de contribuer à ses potions si je peux aider à mon prochain. Ca pourrait fermer le clapet de cette Queen Milan qui m’a dit que j’avais une grand demeure et que je n’aidais pas les nécessiteux alors qu’elle ne me connaissait même pas, je faisais toujours tout mon possible pour aider mon prochain surtout quand on a eu une vie comme la mienne, née dans la bonne famille, n’avoir besoin de rien, il était de mon devoir de partager ce que je pouvais et si donner l’accès à mon jardin à cette femme pouvait aider d’autres, je le ferais sans hésiter.
- J’espère que mon jardin pourra vous aider alors, il y aura été utile et il ne se contentera pas d’être juste beau à mes yeux.
Je souris à cette phrase, quelle propriétaire ne sera pas heureuse qu’on trouve son jardin beau et utile, c’est la consécration d’un rêve peut-être… Comme la fois où j’avais fais une expédition avec une caravane de marchands pour aller voir l’arbre sacré plutôt au Nord du Royaume, c’était tout un périple et je ne pensais pas que je trouverai mon bonheur.
- Ma famille attache un soin particulier à l’enseignement de ses enfants, en plus de l’histoire, des sciences et de la politique, la phytologie est une forte composante du système.
Je m’étais accroupie pour observer de plus près ces plantes qui me plaisent tant, je pense toujours à Sekyung quand je les vois, la force tranquille, le fait qu’elle doit lutter pour survivre dans ce climat hostile mais quand elle a fini de combattre la nature, on peut enfin voir tout son potentiel.
- Mère aimait particulièrement me pousser à mon maximum et a voulu que j’apprenne toutes les fleurs du Royaume, elle s’était attardée plusieurs fois sur cette plante, disant qu’il était impossible de la trouver mais pour lui montrer que j’existais, que j’étais la fille de mon père, que je méritais reconnaissance également face au petit frère qui prendra la tête de la famille, je m’étais jurée de trouver cette plante.
En soit, l’histoire d’une enfant qu’il voulait être aimée, c’était pourtant monnaie courante chez les familles nobles, certaines privilégient le premier né, d’autres le premier mâle, ma mère ne voulait pas de moi, elle m’a eu trop tôt et j’ai tout fait pour connaître grâce à ses yeux.
- Enfin, vous avez très bien compris que mon entêtement à payer, j’ai trouvé ces plantes à l’Arbre Sacré, c’était difficile, j’ai lutté pour la trouver mais aussi pour l’amener ici dans ce bassin mais cela n’a rien changé avec Mère mais pour moi, c’est un défi personnel relevé.
Mère n’a fait que souffler quand je lui ai montré ma trouvaille, j’avais à peine dix-huit, elle m’a traité de insouciante d’avoir fait pareil périple, j’aurai pu y laisser la vie et elle trouva ça totalement absurde de m'acclamer pour pareille bêtise… Mais finissons sur une note positive.
- Oui il n’y a pas de soucis, vous pourrez récupérer tout ça le moment venu.
Après l’arrivée saugrenue d’une grenouille qui moucheté d’eau mon invité, je constate le regard sévère de celle-ci et quand elle m’apprends le pourquoi du comment, je la remercie vivement de cette découverte, je n’avais jamais pensé à celà, je n’étais pas une spécialiste des animaux et encore moins des batraciens.
- Non je le ne savais et je ne pense pas que mes jardiniers non plus, faudrait que je fasse attention surtout que je n’ai aucune potion pour ce genre de problème.
Je pensais immédiatement à Sekyung, dans l’euphorie, si la grenouille se montre gentille, je la vois bien jouer avec et avoir des soucis par la suite.
- Oh, je vois, on peut donc la toucher...
J’attrape tout doucement la bestiole mais je n’étais pas rassurée, elle était gluante et je préfère largement touché autre chose que ce genre de choses. Je suis sûre que mon invitée doit remarquer mon embarras.
- J’avoue que j’aurai préféré touché un Lumios que cette grenouille, je ne suis pas une grande amatrice de ce genre d’animaux...
Je décide de la libérer de mes mains, sa place était ailleurs que sur moi et plus loin elle se trouvait, mieux je me porterais. Je finis par me redresser et aide mon invitée à se lever en tendant une main chaleureuse.
- Vous êtes une mine d’informations, ça ne tenait qu’à moi, je vous garderai ici pour vous m’apprenez toutes les spécificités qui se trouvent chez moi.
Il est vrai le temps passe à une vitesse folle en bonne compagnie et je regrette déjà que le week-end finisse déjà…
- Mais peut-être je ferai ça la prochaine fois qu’on se rencontrera mais bon avez-vous d’autres questions à me poser avant de se quitter ?
-Vous devez être très cultivée.
Peu de personnes avaient eu cette chance, celle d'avoir eu un enseignement de qualité comme me cité Haru. Je n'avais pas à me plaindre de mon côté, car même en ayant eu une vie d'ermite avec celui que j'avais considéré comme un père, celui-ci m'apprit beaucoup de choses qui n'étaient même pas écrites dans les livres. Comme entrevoir que la noble avait dit cela non pas pour faire des éloges sur ses connaissances. Observatrice et à l'écoute, je me tût , notant qu’elle devait avoir un frère ou une soeur, décortiquant chacune de ses phrases pour ne apprendre plus et deviner là ou elle voulait en venir.
Tout devint plus clair quand elle m'expliqua sa vie en tant que noble et ce qu'elle avait vécu avec sa mère. Je comprenais en partie l'attitude de celle qui l’avait mise au monde ainsi que de Haru elle-même. Sauf que contrairement à elles, celui qui m'avait élevé ne m'a jamais poussé dans mes derniers retranchements justes pour le plaisir. S'il avait fait cela, c'était pour que je devienne meilleure et que je puisse guérir mieux que lui encore. Alors que visiblement, la génitrice de Haru Du Lys avait des raisons bien moins honorables que ça. Puis la reconnaissance comme l'amour a toujours causé plus de mal que le contraire. C'est pour cela que mon ''père '' m'avait dit, alors que j’étais petite , qu'il en aurait jamais pour moi. Car seul notre propre reconnaissance avait de la valeur.Les guérisseurs ne devaient pas avoir de sentiments, car cela les détourneraient de leur voie. Il m'avait fallu du temps pour comprendre cela, comme pour répondre ces deux mots afin de l'inciter à poursuivre:
-Je vois.
Ouvrant son livre, celui de son histoire, Haru me raconta, sans craindre que j'utilise ces informations personnelles contre elle, ce qu'elle avait vécu . Je n'étais pas l'une de ces commères qui aimait véhiculer des informatisations déformées et amplifier, à la plus grande tristesse de ces gens-là . Ce qu’elle me racontait là, restera ici même, dans son jardin. Muettes comme une tombe, les gens avaient tendance à facilement me dévoiler leur vie et des confidences que je ne devrais pas entendre. Ne cherchant de tort à personne, je me contentais de rester silencieuse et à écouter. De cette façon, en ne prenant partie pour personne,en m'allongeant en haut d'une branche d'arbre, je pouvais voir sous plusieurs angles chaque situation sans oublier, l'état de santé en générale d'une ville. Mais ce n'était pas de ça qui était en cause:
-La seule personne que vous devriez prouver quoi que ce soit, c'est à vous-même. Il n'y a que vous qui pouvez vous juger.
Dis-je après avoir écouté cette jeune femme avec une force de caractère qui lui avait permis d'aller jusqu'au bout de sa quête de reconnaissance. En chemin, elle avait trouvé la réponse qu'il lui fallait, celle d'une satisfaction personnelle. Ce que chacun devrait rechercher , plutôt que de prouver quoi que ce soit aux autres. Toujours, accroupis à l'observer, je l'imaginais un instant entreprendre ce voyage pour trouver cette fleur qui finalement, lui servira de symbole de sa volonté et d'un nom à sa fille qu'elle tenait. Haru Du Lys avait une sensibilité et sens bien plus profond que la plupart des individus que je croisais. Ceux qui pensaient que les nobles ne rencontraient aucun souci, avaient tort. Car si la faim tenaillait le ventre des pauvres,bien souvent, la richesse désagrégeait l'esprit des personnes fortunées, leur enlevant ce qu'il y a de plus important. L'amour bien entendu et la valeur d'un sourire, d'un service sans échange de monnaie. Le fait qu'elle m'accord celui de pouvoir venir utiliser son jardin m'avait permis de voir quel genre de femme elle était .
-Je vous remercie.
La suite me fit rire intérieurement, me demandant comment allait se comporter la jeune femme devant moi face à ce que je lui tendais. Je sentais bien qu'elle était mal à l'aise en même temps qu’elle était pensive. Cela devait la tourmenter d’apprendre que cette petite chose pouvait causer des soucis , c'était bien pour cela que je voulais la détendre sur ce sujet-là . Je fus surprise qu'elle veuille la toucher, lui donnant la grenouille doucement pour qu'elle ne s'échappe pas en sautant sur elle. Bien que cela était tentant en soi, je n'allais tout de même pas me comporté ainsi avec celle qui jusque là, c'était montré sympathique et généreuse. Je ne pus contenir un petit rire en la voyant ainsi embarrassée:
-Je constate ça. Je posais ma main devant ma bouche par politesse puis je la retirer en la rassurant:-Mais n’ayez crainte, je vous donnerais ce qu'il faut au cas où un membre de votre entourage aurait eu un contact prolongé avec ces grenouilles.
Je déposerais en même temps le thé qu’elle m'avait demandé un peu plus tôt. Elle finit par relâcher la petite créature qui laissa comme seul trace de son passage, des ondulations sur l'eau qui devint à nouveau limpide. Un peu de la même manière de pensée de Haru Du Lys . Enfin, au premier abord, ne voyant pas une once de manipulation ni de mauvaise intention émaner d'elle jusque-là, que ce soit dans son comportement ou ses paroles. Une des raisons qui me permis de lui attraper sa main tendue et de m'en servir pour me lever.Chose que je ne faisais jamais en réglé générale. Une fois à sa hauteur, je posais mes yeux sur elle, puis sur ces étendues vertes d'une grande beauté.
-Puisque je vais arpenter à mante reprise votre jardin, je vous détaillerai chaque recoin de celui-ci . j'ai pour habitude de faire des croquis ainsi que des annotations sur chacune des essences végétales et animales qui compose un environnement. Cela me prendra un peu de temps mais dès que je parviendrais à finir cela, je vous le ferais parvenir.
Une copie serait conservée là où j'avais l'habitude d'entreposer mes affaires, à l'abri des regards. Il ne faudrait pas qu'une personne malintentionnée mette le nez dessus. Cela m'aurait plu de pouvoir commencer à dessiner ce cadre sous ses yeux en lui partageant mon savoir mais, je manquais cruellement de temps ces derniers jours. Sans parler que cela me déconcentrerait d’avoir une personne à mes côtés.Je risquais d'oublier voir,de bâcler mon travail par des fautes d’inattention, ce qui était intolérable. Je secouais ma tête de gauche à droite avant de dire à sa question:
-Non, pas pour le moment. Cela fut un plaisir de pouvoir converser avec vous , sans compter votre soutien et votre permission.
Je me penchais légèrement vers l'avant pour qu'elle comprenne que mes paroles étaient sincères que ce qu'elle avait fait aujourd'hui n'était pas anodin. Je me redressais , lui annonçant que cela ne resterait pas seulement entre elle et moi:
-Grâce à vous, je pourrais soigner de nombreux patients.Je citerais votre nom pour qu'ils sachent que vous avez contribué à leur guérison. Je me retournais , lui faisant maintenant dos: -Si vous avez besoin de mes services, vous n'aurez qu'a me le faire savoir en posant une bougie devant votre portail la nuit. Je marquais une pause avant de finalement lui dire ces derniers mots: -Au revoir Haru Du Lys, prenez soin de vous et de votre famille.
Je m'en allais ensuite d'un pas silencieux là où j'avais quitté mes sandales , sans rien ajouter de plus. Je n'avais pas tenu à lui serrait la man à nouveau, pour ne pas créer de lien . Malheureusement, il suffisait d'un seul contact comme celui-ci pour que certaines barrières s'écroulent . Ce que je ne voulais pas, voulant rester objective en toutes circonstances et ne pas m'inquiéter pour tous ceux que je rencontrais.Je me détachais volontairement de ceux qui pourraient devenir mes patients et qui perdraient la vie. Je ne pouvais me laisser affecter si je voulais continuer à suivre la voie qui me tenait tellement à coeur, quitte à ranger mes sentiments dans un placard enfoui au plus profond de moi. Mais je craignais que tôt ou tard, je ne sois victime de cette maladie comme disait mon père. Celle de l'amour. Je quittais le jardin en cueillant un pissenlit, soufflant dessus pour que ses graines s'éparpilles sur mon chemin, comme cette pensée qui parfois me hantait. L'orbe me suivit comme une vielle amie sur ma future destination: Le Sud de la capitale.
HRP: Fini pour Aribeth ! Merci pour ce rp Haru ˆˆ
Aribeth était de bons conseils, elle vient à la même conclusion que moi à savoir faire tout ça pour moi, arrêter de faire ce qu’on attends de moi mais j’ai des années et des années d’éducation stricte où on m’ a dit que les Du Lys devaient montrer leur statut ou autres, me voir à la tête d’un ministère n’était pas étonnant pour moi tout comme briguer le poste de Premier Ministre mais je pense que ce poste, ce n’était qu’une vengeance envers toute ta famille, je suis arrivée à ce stade de mes propres moyens et j’en étais fière.
- Merci de ce conseil avisé Mademoiselle Dune.
Parlant maintenant de diverses sujets sur le jardin , que ce soit ses dangers ou inversement ses plantes aux propriétés remarquables, elle me propose même de faire le croquis de l’ensemble de mon domaine. Je ne pus que sourire à cette proposition, je ne demandais pas tant mais je prends alors sa main pour la remercier.
- Je n’en demandais pas tant de votre part mais je serai heureuse de récupérer toutes ses notes et je pense que je vais vraiment m’y mette sérieusement à la botanique avec tout ça !
Prenant peu à peu la direction de la sortie, j’étais heureuse de cette rencontre fortuite, l’hasard fait bien des choses et je pense que j’irai remercier Alec pour sa malchance du jour, elle m’a permise de rencontrer une personne extraordinaire en prime abord, j’ai juste à faire quelques recherches sur elle au cas où mais je ne vois aucun mauvais fond de sa part.
- Il n’est pas important d’ajouter mon nom sur vos remèdes, mes parents pourraient voir une source de revenus, dites que c’est la bonté de la Couronne qui vous a permis de faire tout ça.
Notre nom est surtout connu dans le commerce, tout le monde ne verra pas ça d’un bon oeil et j’aimerai garder ma tranquillité, je le fais pour ma bonne conscience et non m’illustrer auprès de mes pairs, je ne tire aucun profit mise à part redorer mon blason.
- Je n’y manquerai pas alors de faire appel à vos services en espérant que mes jardiniers ne s’amusent pas encore à tenter diverses expériences un peu loufoques.
D’ailleurs je devrais lui demander ce qu’il a voulu essayer encore pour avoir fait appel à une guérisseuse.
- A vous aussi Mademoiselle Dune, que Lucy prenne soin de vous également.
Je la vois alors s’éloigner de moi, son cristal flottant à ses côtés, comme une lanterne qui indiquerait sa route, elle semblait seule, comme si elle voulait accomplir une quête qu’elle seule pouvait faire… mais enfin ce n’était pas mon histoire mais si je pouvais l’aider une autre fois, je n’hésiterai et prends alors le chemin de mon manoir pour aller retrouver Sekyung.
- HRP:
- Ce fut un plaisir Mademoiselle Dune, au plaisir de se rencontrer de nouveau.