Bien que ce grand gaillard aime l’action et l’adrénaline, il avait aussi besoin de penser à autre chose qu’à courser et tabasser les voleurs ou autres malfrats. Et heureusement qu’il y avait de quoi faire dans les rues de la ville, la vie ne s’arrête pas quand la lune est haut dans le ciel. C’est le moment ou tout le monde essaye d’oublier les tracas du quotidien pour aller voir les amis et partager un verre. Même à Rid cela lui arrivait d’aller boire un verre avec quelques-unes de ses connaissances.
Que ce soient des gardes ou d’autres profession, le jeune borgne n’était pas très sectaires sur ses connaissance et relation. Se serait un peu ennuyant de voire toutes la journées ses collègues de travail, bien qu’il les apprécie très bien, mais il arriverait un moment donné ou la discussion sera moins inspiré à force de se côtoyer.
Quant à ce début de soirée, le jeune garde allait voire une de ses vielles connaissance. Un autre homme qu’il avait rencontrer alors qu’il venait de rejoindre la garde à ses quatorze ans. Alors qu’on lui apprenait le rudiment du garde civil, le jeune homme tomba par hasard sur un jeune noble qui essayait de se faire la malle de chez lui pour découvrir un peu plus la capitale. C’est ainsi qu’il fit la connaissance de Oromë, un noblion, fils d’une belle famille noble. Cependant, pour Rid, les titres de noblesse, il s’en fiche un peu. Car pour lui tout le monde est égaux, il voyait pas pourquoi il traiterait différemment Oromë. Au lieu de rapporter son escapade, le jeune borgne décida d’en savoir plus et une amitié fut né.
Au fil du temps, Rid en apprit beaucoup plus sur Oromë, même sur sa sexualité qu’il cache aux yeux de ses parents. Le borgne n’avait jamais compris l’importance des mariages entre noble, mais il était ravi d’aider son ami à sortir un peu de sa baraque et de passer un peu de temps entre amis.
En tout cas pour se soir, il semblerait qu’il y allait avoir un peu d’activité dans les rues de la ville. Même si le ciel orangé était toujours présent, beaucoup se préparait déjà sortir pour prendre un peu de bon temps dans une taverne ou dans les rues avec leurs amis. Quant à Rid, il devait attendre Oromë à un point de rendez-vous, le temps qu’il se tire de chez lui. Le dos contre un mur, le jeune borgne regardait les passant. Toujours habiller de sa tenue de garde, il regardait avec son œil valide la rue qui commençait à devenir plus obscure, mais gardant de la luminosité du à l’activité de la rue.
Il longea donc le couloir sans faire trop de bruit jusqu'à la cuisine qui était actuellement inoccupés puisque le cuistot devait être, lui aussi, endormie et sortie par la porte de derrière. Il traversa le jardin puis grimpa sur l'un des arbres pour passer au dessus du petit muret entourant la demeure. Une fois cela fait il passa une main dans ses cheveux en souriant et marcha comme si de rien n'était dans la rue, les mains dans les poches de son pantalon et son regard vairon prouver le plaisir qu'il avait à sortir aujourd'hui.
Pour dire la vérité, oui, Oromë avait hâte de retrouver la personne qu'il devait voir : c'était Rid. Il le connaissait depuis déjà bien longtemps et il faisait partit de la garde, le noble avait était surpris par ce dernier alors qu'il commençait tout juste à se faire la mal de chez lui à la nuit tombée. Contre tout attente Oromë et le jeune garçon de cette époque devinrent amis et le bicolore lui avait même apprit énormément de chose sur lui, notamment le fait qu'il aimait les mecs et que ses parents n'étaient absolument pas au courant de tout cela.
La nuit commençait lentement à mettre son manteau étoilée ébène mais les rues étaient en train aussi de se remplir de fêtard qui n'avait qu'une seule envie: oublier les tracas quotidiens et faire un peu la fête. Oromë, lui, marchait en regardant devant lui, zieutant de temps en temps le visage de certaines personnes avec qui il avait déjà eu l'occasion de faire la fête dans un bar. Lorsqu'il s'approcha du lieu du rendez-vous, ses yeux vairons regardèrent de partout jusqu'à remarquer la grande silhouette de son ami Rid toujours vêtu de sa tenu de garde visiblement. Le noble émit un petit rire alors qu'il secouait la tête en sortant les mains de ses poches. Il s'approcha du garde en souriant toujours et posa une main sur l'épaule de l'homme en riant.
« Tu aurais pus te changer quand même Rid ! »
Son regard rieur était posé sur l'unique œil de son ami alors qu'il passait une main dans ses cheveux. Il le regarda ensuite de haut en bas et croisa les bras en faisant une fausse moue.
« Me dis pas qu'en faite tu dois travailler ce soir ? »
Au pire, on le prendra pour un garde en repos, il n’y avait pas vraiment mort d’homme à garder son uniforme. De plus, on ne le remarquera pas beaucoup mis à part les éléments plus martiaux qu’il portait sur lui. Enfin, pour le moment, il laissa le jeune noble plaisanter, à vrais dire, Rid n’était pas le genre de gars à prendre vraiment tout au premier degré. Même de très loin. Sinon, le jeune garde borgne serait vraiment un garde vraiment triste à vivre. Soupirant un peu de la blague, mais gardant le sourire aux lèvres, il détacha son dos du mur pour faire face à son ami.
- J’aurais pu me changer, mais cela n’aurait pas vraiment changer grand-chose, comme tout se ressemble niveau vestimentaire chez moi !
Il n’était peut-être pas doué en humour, mais ce n’était pas quelque chose qui le dérangeait plus que cela. Après tout, il y aura pas mal de moment de rigolade quand ils iront boire un verre et discuter avant de prendre part aux festivités. En tout cas, il y aura certainement à faire la grande capitale, les rues sont toujours pleines de vie, même la nuit tomber. Il y aura toujours de la boisson, des jeux où autre pour tenir les gens éveiller jusqu’à se réveiller chez eux avec un mal de crâne ou voir même se réveiller dans un coin de la ville.
- Bon sinon, pas eu trop de mal de sortir de chez toi ? En tout cas, t’es pas tomber direct sur moi au sautant du mur comme la première … Mon dos s’en souvient très bien !
Dit il avec un sourire amusée.
Il tapota l'épaule de Rid en souriant grandement, le regardant dans l'oeil alors qu'il enfouissait ses mains dans les poches.
« Je suis vraiment navré pour ton dos mon cher, pour la peine je t'offre le premier verre ! Sois heureux un peu pour ça ! »
Il lui fit signe de le suivre alors qu'il commençait à marcher dans la rue, souhaitant trouver un bar pour aller boire un ou deux verres (voir plus) en discutant et ensuite prendre part au festivité. Il regarda son ami en continuant de marcher, les mains dans les poches. Il préférait quand c'était Rid qui choisissait l'endroit où il allait, même si cela faisait bien longtemps qu'il avait prit l'habitude de sortir le soir. Il se demandait d'ailleurs souvent comment pouvait réagir ses parents s'ils découvrez son secret. Enfin ses secrets : le fait qu'il sorte le soir en cachette pour aller s'amuser et celui qu'il est homosexuel. Pour le premier point, il se fera très certainement disputé légèrement par ses parents, qui lui diront sûrement qu'il n'est pas né dans la catégorie des roturiers, qu'il mérite plus que de passer ses soirées à boires dans le premier endroit de la ville. Pour le second point, cela allait être plus difficile. Sa mère lui fera très certainement une moral de folie, elle allait lui dire que cela n'était pas normal, son père lui allait certainement lui faire la tête pendant très longtemps... Mais les choses ne changeront pas, il sera toujours l'héritier de la famille et cette dernière le bassinera pour qu'il se marie de force ou non à une jeune femme, c'est une chose assez difficile pour Oromë de se voir obliger à se marier avec une femme qui ne l'attire pas.
« Alors, où est-ce qu'on va Rid ? J'ai besoin d'oublier les entretiens que ma mère à faite à des nanas pour que je me marie.. »
Ce gars était l'une des seules personnes qui sait pour son homosexualité et il faut avouer que cela le soulage, garder un secret tel que celui-ci était difficile pour lui. Il attendait tranquillement la réponse de Rid, les mains dans les poches et le sourire sur ses lèvres.
C’est ce qu’aurait aimer les parents d’Oromë pour ce dernier. Il fit à nouveau mention que sa famille cherchait encore à le marier à une jeune noble pour partager fortune et pouvoir. En tout cas, c’est comme cela que le garde borgne voyait les mariages entre nobles. Pour lui, les affaires entre noble était rarement lié à l’amour, mais il n’en n’avait pas vraiment une seule idée. Il imaginait plus que cela, sans doute que quelqu’un lui prouvera le contraire. Déjà que lui-même n’est guère intéresser à chercher quelqu’un dans sa vie.
Cela ne voulait pas dire qu’il avait son cœur fermer, mais il à des préférences qui ferait sans doute courir pas mal de monde. Rid aime le répondant, le sale caractère, qu’on lui fait face et qu’on n’ait pas peur à le frapper. Après tout, le jeune borgne respectait grandement la force physique, bien qu’il n’en fasse pas un critère obligatoire. Le borgne s’entend généralement bien avec tout le monde, il n’est pas non plus quelqu’un totalement d’insociable ou sa vie serait bien triste s’il ne faisait que frapper durant ses journées.
Finalement, le jeune borgne marcha en direction son ami pour s’engager dans les rues pleines de vie de la capitale. Il avait sans doute une idée pour un bar qu’il connaissait pour y passer la soirée avec son ami. Il y avait fort à faire dans la capitale et parfois il y est difficile de choisir quoi faire quand on ne connait pas la ville. Quant à Rid, à force d’avoir patrouille les rues, il pouvait presque avoir le plan mémoriser dans sa tête. Enfin, s’il le voulait. Arrivant au niveau de son jeune ami, il lui souri en retour et l’invita à le suivre d’un geste de la main lui montrant de continuer tout droit.
- J’ai une petite idée d’endroit, une avec une vue qui est pas mal sur toute la ville ! Y’a juste une petite trotte à faire et on y est !
Dit-il avant de reporter son attention sur Oromë.
- Et laisse-moi deviner ? Aucune de ces petites noblionne n’ont pas réussi à t’intéresser ?
Dit-il avec un léger air amusé, connaissant parfaitement les préférences de son ami, avant de hausser les épaules avec un léger soupire.
- A croire que tes parents sont fixer à l’idée de te marier par tous les moyens !
Un ricanement traversa ses lèvres lorsqu'il entendit les paroles de son interlocuteur et il secoua la tête. Non, bien sûr que non aucune de ses femmes choisit par sa mère ne l'intéresser, elles avaient une petite chose qui leurs manquez et cela dérangeait fortement Oromë. Il passa une main dans ses cheveux bicolores en regardant son ami et sourit narquois.
« Oh que non, les noblionnes ne m'intéresse absolument pas. Surtout que la plupart veulent seulement se marier pour rendre papa et maman heureux. C'est pitoyable. J'ai eu mainte fois envie de dire à ma mère que si elle demandait aux frères de ses jeunes femmes de venir, là je pourrais me décider et ça me donnerait envie de me marier, mais bon. »
Bien entendue qu'il n'allait pas dire ça, après tout s'il le faisait, il se ferait mettre dehors par ses parents très certainement et adieu la vie tranquille. Sa mère et son père ne sont pas aussi ouvert qu'ils le disent et avoir un fils homosexuel leurs sera certainement assez... difficile comme ça. De plus, Oromë n'était pas un fils noble normale, il était l'héritier de sa famille, de ce fait il se devait de rentrer dans les cases normales que les nobles ne voulez pas que l'on franchise. Parfois, il enviait ses gens qui pouvaient faire de leurs vies ce qu'ils voulaient sans avoir peur d'être juger ou renier de leurs parents.
[color=#6633cc]« Bien sûr qu'ils veulent me marier pour que je puisse avoir un enfant qui sera lui même mon héritier. C'est débile.. »/color]
Il saisit alors le bras de Rid pour le tenir en souriant légèrement, posant ses yeux vairons dans ceux de son ami.
[color=#6633cc]« Parfois je t'envie Rid, tu n'es pas juger par les gens, tu as un travail remarquable et en plus de cela tu es beau comme tout, toutes les femmes doivent craquer face à toi, à cause de ce visage si énigmatique. »/color]
Il ricane légèrement et regarda devant lui en continuant de marcher, il ne sait plus depuis combien de temps dure son amitié avec le jeune borgne, mais depuis des années qu'il le côtoie, Oromë ne l'a jamais vue en compagnie d'une demoiselle. Il lui lâcha le bras en se frotta la tête avant de regarder de nouveau son ami, enfouissant ses mains dans ses poches.
« Cessons de parler de moi maintenant. Dit moi Rid, tu as quelqu'un en ce moment ? Je ne crois pas que je t'ai déjà vue en présence d'une belle demoiselle, pourtant tu dois en avoir des prétendantes. Alors ? Tu as quelqu'un en ce moment ? Dit tout à ton ami ! »
Oui, Oromë est du genre curieux et pose beaucoup de question, mais c'est principalement pour taquiner un peu son ami qu'une pure et simple curiosité sur les histoires sentimentales de son camarade.
En tout cas, son jeune ami aux cheveux bicolores venait à remettre une couche sur son point de vue à propos de ces histoires de mariage. Il était déterminé à tenir tête et refuser les promises. Le jeune borgne avait un peu de mal à imaginer son ami à présenter un homme à sa famille, le résulta risquant d’être assez variable et même assez difficile à prévoir. Cela pourrait mal tourner pour le jeune noble ou au contraire le surprendre dans le meilleur des cas.
Enfin, Rid n’était pas en tout cas un grand expert en amour, à vrais dire, il n’a jamais eu de personne avec qui partager ses sentiments. Il faut dire ce qu’il aime, c’est l’action et le combat, c’est très difficile pour y partager ses sentiments envers une dame qui recherche plutôt la délicatesse. Ce qu’aime le jeune borgne c’est le répondant, c’est qu’on est capable de lui tenir tête et qu’on n’hésite pas à le frapper. Bien sûr, il ne met pas en pratique ses préférences, sinon il aurait très peu d’ami.
Quand Oromë lui demandais s’il avait quelqu’un dans sa vie, le jeune garde borgne étouffa un léger pouffe de rire soudain, ne s’attendant pas à la question que lui posait son ami. Il y en avait quelques-unes, mais une fois qu’on sait que Rid est assez brutal dans son métier, cela en décourage certaines. Bien qu’il reste toutefois professionnel et polie, ses combats contre la criminalité sont bien trop violents. Enfin, il n’avait que faire des critiques sur ses méthodes.
- Ehm … Il y’en a quelqu’une, mais disons qu’avec le boulot ce n’est pas simple d’avoir une relation sérieuse et disons aussi qu’il n’y à personne qui m’à intéresser depuis un long moment !
Répondit-il tout en continuant à marcher dans les ruelles de la capitale avant de prendre un tournant qui menait à des marches d’escalier. Ils n’étaient plus très loin de leur destination. Il ne manquait plus que quelque marche à gravir pour arriver au coin que Rid avait comme idée. Sur leur gauche s’ouvrais une terrasse avec un peu de monde et le bruit qui accompagnait l’ambiance. Une clientèle assez jeune, du même âge que Rid et Oromë. C’était une taverne construite un peu sur les hauteurs et bénéficiant d’une terrasse avec la vie sur la capitale, un coin priser par la jeunesse pour s’y divertir, s’y retrouver et aussi profiter de la vue.
- Nous y voilà ! Alors tu en pense quoi ?