Donner des cours à l'académie est moins fatiguant que mon travail de Garde habituel. Ca fait même du bien de ne pas avoir à subir les entraînements. Mais rester le plus clair de mon temps a la maison au repos me rend vraiment irascible et Geki a besoin de se dégourdir les pattes aussi. Ma part animale réclame de plus en plus de retrouver la nature, une nature luxuriante. Malgré les conseils des médecins et l'inquiétude de Ryuji, j'ai besoin de me retrouver en pleine nature pendant quelques heures, loin du brouhaha de la ville… Partie en vadrouille pour une longue sortie, profitant ainsi d'un regain d'énergie depuis quelques jours, Geki et moi nous sommes posées à l'ombre des arbres pour une sieste reposante pendant les heures les plus chaudes.
Un coup de tonnerre me tire brutalement du sommeil. Les yeux rivés vers le feuillage, j'écoute la nature environnante. Trop calme… Seul le bruit du vent dans les feuilles et de gouttes frappants dessus me parvient. Pas d'animaux qui couinent, pas d'oiseaux chantant… Juste une Geki qui commence à renifler autour. Une bourrasque plus violente que les autres emporte mes cheveux et arrache de nombreuses feuilles et branches permettant à la pluie de m'atteindre. De grosses gouttes d'eau froides me font tressaillir. Je me relève d'un coup et me met à courir à la recherche d'un abri, la chiraki sur les talons. Une course éperdue et douloureuse pour m'abriter de la tempête approchante… Il ne manque plus qu'un psychopathe et une île pour avoir un joli scénario d'épouvante en pleine Tempête du siècle.
Ma course me conduit tout droit vers une maison abandonnée. Peu engageante, la maison semble tout de même robuste et constitué un bon abri… Poussée en avant par Geki, je m'avance sous le porche de la maison et pousse la porte entrouverte. Un infâme grincement accompagné l'ouverture de la porte tandis que j'entre lentement. Je sursaute, le cœur au bord des lèvres, lorsque la porte d'entrée se referme en claquant violemment.
- Spoiler:
- Référence: La Tempête du Siècle (1999)
- Défi:
- Vous vous retrouvez coincer dans une maison hantée, sans arme et sans éclairage, la porte d ‘entrée et les fenêtres sont fermées et incassable, trouvez la clef pour sortir. Attention, il semblerait que vous ne soyez pas seule.
Plus : Vous devez faire au moins une allusion a un film d'horreur dans chacun de vos post.
Tempête fantomatique AUBE GRASSIM • ERYS ALTAÏR Que faisait-elle dans cet endroit ? Erys n'avait jamais aimé les choses qui font peur et pourtant, elle se retrouve actuellement dans la maison la plus lugubre qu'elle n'avait jamais visité. Le plancher grinçait, il n'y avait pas d'éclairage et les fenêtres poussiéreuses laissaient à peine passer la lumière de l'extérieur. Le terme " maison hantée " convenait tout à fait à cette habitation. Il n'y avait pas âme qui vive et Erys ne serait pas surprise de voir quelques fantômes errer en ces lieux. Terriblement effrayée oui, mais pas surprise. Ayant pour horreur toute cette panoplie de chose effrayante, on peut se demander comment s'est-elle retrouvée dans cette situation ? Quelques heures plus tôt, alors qu'elle était allée cueillir des herbes dans la forêt, elle avait repéré cette curieuse maison qui n'était pas là les jours précédents. C'est sa vilaine curiosité qui l'a poussé à franchir la porte. Et maintenant l'orage qui avait arrivé soudainement l'empêche d'en sortir. Peut-être aurait-il mieux valu qu'elle affronte cette pluie torrentielle ? Alors qu'elle attendait devant une fenêtre que la pluie cesse pour enfin quitter cet endroit, elle entendit une porte claquer. Elle sursauta et angoissé demanda d'une voix peu sure d'elle... - I-il y a quelqu'un ? |
- Spoiler:
- N'ayant vu aucun film d'horreur de ma vie, je n'ai aucune idée pour les références donc tant pis pour mon défi PLUS
Je sursaute lorsqu’un coup de tonnerre plus violent que les autres retentit. Je plaque mes oreilles sensibles contre ma tête ajoutant mes mains par-dessus pour étouffer le bruit. Pas rassurée par l’ambiance de la maison, j’essaye d’ouvrir la porte pour juste m’abriter sous le porche. Je tire sur la porte alors que le sol grince plus loin dans la maison mais elle ne bouge pas. J’essaye de tirer plus fort mais rien… En claquant, elle a dû se coincer. Je grimace lorsqu’une douleur me prend au bas du ventre à force de tirer sur la poignée sans réfléchir… Je m’appuie sur Geki en haletant lamentablement. Elle est loin la garde qui courait après les brigands au nord du royaume…
Je m’immobilise lorsqu’une voix me parvient étouffée et lointaine. Même Geki la entendue et se met à grogner. Elle ne fait pas ça en temps normal. Avalant ma salive d’inquiétude, je m’avance lentement dans la maison, la chiraki juste à côté de moi. Je traverse un grand salon commençant clairement à me demander s’il n’y aurait pas des fantômes ici… Chaque coup de tonnerre me fait sursauter, surpassant le bruit de la pluie sur les vitres, et je fini par ne plus me déplacer qu’avec les mains sur les oreilles. Rapidement, les grondements de Geki se font plus fort, plus menaçant. Je retiens juste à temps mon familier de bondir sur la jeune femme qui se tient à peine plus loin. Abandonnant la protection de mes oreilles, je claque mes mains sur mes cuisses donnant ainsi l’ordre à Geki de s’assoir à côté de moi.
Salut… Désolé, je suis entrée un peu précipitamment à cause de l’orage…
J’essaye de faire un sourire à la jolie jeune femme qui se tient devant moi. Je m’incline en un salut de circonstance et pour excuser mon intrusion chez elle. Elle fait tâche au milieu de cette atmosphère lugubre mais qui suis-je pour juger son mode de vie alors que j’aimerai bien pouvoir courir la forêt en paix pendant plusieurs jours...
La porte semble s’être bloquée en claquant, je suis désolée. Est-ce que je pourrais m’abriter chez vous le temps que l’orage passe ?
Je frissonne lorsque la maison entière semble craquer sous une bourrasque de vent. Bourrasque de vent qui génère un murmure effrayant en s’insinuant entre des planches, enfin je préfère me convaincre qu’il s’agit du vent…
Tempête fantomatique AUBE GRASSIM • ERYS ALTAÏR Erys se figea sur place lorsqu'une ombre blanche s'avança vers elle. Les nuages couvrant le soleil, une faible luminosité est présente dans la pièce. Dans ce cadre, la jeune soigneuse a d'abord prit la nouvelle arrivante pour une revenante. Avec ces cheveux blancs et ces yeux rouges, son allure avait tout d'un spectre. Mais lorsqu'elle se mit à parler, le coeurs de la pauvre effrayé ce remit en marche. Ce n'était qu'une demoiselle qui s'était abrité de la pluie, tout comme elle. - Heu.. non t'en fait pas.. c'est pas chez moi.. je suppose que c'est pas chez vous non plus ? Chez qui était-elle donc rentré ? Elle espérait ne pas tomber nez à nez avec un propriétaire énervé... Mais d'après l'aspect de l'habitation, il est peu probable que quelqu'un y habite. Mais on ne peut jamais savoir. Erys vit un mouvement au pied de la jeune fille qui la fit sursauter, mais en baissant les yeux elle ne vit qu'un petit chiraki et elle sourit. Les animaux ne l'effrayaient pas, au contraire, elle trouvait leurs présences relaxantes. Après tout, c'était les seuls qui n'imaginait pas des plans machiavéliques pour profiter des pauvres âmes perdues. Elle s'agenouilla pour se baisser à sa hauteur et lui tendit la main à plat pour la saluer. - Salut toi... Elle savait qu'elle était comprise par la petite bête mais peut être que cette dernière ne voudrait pas lui répondre. Elle leva les yeux vers la jeune fille qui était sans doute la propriétaire de cette petite bête. |
Je ne peux m'empêcher de sourire à la jeune femme qui finalement est dans la même situation que moi venue simplement s'abriter de l'orage. Ne bouchant plus mes oreilles mais veillant à les garder bien plaquer dans mes cheveux, j'entends encore bien trop le tonnerre grondant au loin. Plus intéressée par Geki que par moi, elle s'approche de ma chiraki en lui parlant doucement. Dressée pour m'assister à la Garde, Geki renifle la main tendue avant d'émettre un grondement que l'on pourrait traduire par "Sent bon". Pour autant, elle ne bouge pas d'un pouce se tenant entre nous deux, dressée fièrement telle un protecteur canin.
Désolé, Geki est une chiraki dressée pour aller en patrouille avec moi. Elle est très câline habituellement mais ma grossesse la stress quand je sors maintenant…
Je caresse doucement la tête de Geki essayant de la rassurer pour qu'elle se montre moins sur la défensive.
Je me présente Aube Grassim, puisque nous sommes toutes deux coincées ici en attendant la fin de l'orage autant faire connaissance.
Un grand coup de tonnerre me vrille les tympans me tirant un gémissement de douleurs tandis que des coups retentissent en même temps qu'un bruit de chaîne. Blême, je m'adresse à la jeune femme.
Sûrement le vent qui fait bouger quelque chose à l'extérieur… La maison est abandonnée n'est-ce pas ?
Grondement de Geki "problème, partir" qui détale en direction de l'entrée. A peine le temps de réagir qu'elle gratte déjà la porte de ses griffes appuyant de tout son poids.
Tempête fantomatique AUBE GRASSIM • ERYS ALTAÏR Grossesse ? Erys leva les yeux vers la jeune femme mais son ventre ne paraissait pourtant pas anormalement gonflé. Peut être est-ce qu'elle n'y voyait pas très bien dans l'obscurité mais elle ne l'aurait pas deviné si elle ne lui avait pas dit. Mais que diable faisait une femme enceinte dans une maison si délabrée ? Quand bien même elle s'y était abrité pour se protéger de la pluie, elle n'avait pas a se balader dehors par un temps pareil. Même avec la petite chiraki protectrice. Erys se releva et tendit timidement la main à Aube, quitte à rester bloquer dans ce lieux sinistre autant papoter et faire connaissance, elle avait raison. - Enchantée.. Moi c'est Erys Altaïr. J'habite pas très loin d'ici mais avec cet orage je serais bien capable de me perdre.. Le bruit de chaines fit sursauter la jeune herboriste qui jetait des regards inquiets autour d'elle, ce contexte n'avait vraiment pas l'air de lui plaire mais elle s'efforçait de retenir son attention sur la jeune femme pour faire abstraction des choses qui l'entourait. Quand la jeune chiraki grogna et détala vers l'entrée pour gratter la porte. Erys se mit à trembler. Finalement, peut être vaudrait-il mieux affronter la tempête ? Généralement les animaux ont un bon instinct du danger et si Geki ne voulait pas rester là, Erys ne le souhaitait pas non plus. - La chiraki.. heu Geki.. Nous dit qu'il faudrait partir je crois. Je le sens pas trop cet endroit... y'a peut-être des créatures dangereuses.. Dit-elle au bord des larmes et avec la voix qui tremblait. Elle n'a jamais été très courageuse et encore moins téméraire. Les dangers de la forêt elle les connaissait au moins tandis qu'elle n'avait aucune idée de ce que ce manoir pouvait lui réserver. Elle suivi la petite chiraki et essaya d'ouvrir la porte en vain : la poignée ne voulait pas fonctionner. Elle tourna la tête vers Aube d'un air paniqué. - O-o-on est coincé... I-i-il faut t-t-trouver une autre s-sortie |
Ce bruit de chaîne inquiétant me fait frissonner, réaction certainement primaire lié au fait que lorsque j'entends des chaînes tinter comme cela, c'est criminel qui y est attaché. Plus alerte que moi depuis quelques semaines, Geki détale en direction de la porte sautant dessus de toutes ses forces. Le comportement de ma chiraki m'inquiète, elle n'agit pas comme cela habituellement… C'est un prédateur puissant qui a peur de peu de choses. Sa réaction ne peut dire qu'une chose, un grand danger nous guette… Crainte confirmée par Erys qui semble comprendre les grognements de Geki. Elle semble sur le point de paniquer et court rejoindre Geki pour essayer d'ouvrir la porte. Sachant déjà que c'est peine perdu, je prend le risque de redresser mes fragiles oreilles pour mieux capter les sons.
Craquements du bois constituant la maison, vent s'engouffrant dans les moindres fissures, chaînes qui raclent sur le sol, chocs réguliers presque imperceptibles, autant de bruits inquiétants… Erys ayant enfin compris que l'on ne va pas pouvoir sortir par la porte est clairement en panique. Tout comme moi qui m'inquiète pour mon bébé encore une fragile créature dans mon ventre. Je rejoint Erys et la prend par les épaules.
Restes calme Erys, à la Garde, on nous apprend une chose. Paniquer, c'est mourir !
J'abandonne ma comparses de galère pour m'approcher d'une fenêtre pour essayer de l'ouvrir. Je met toutes mes forces pour soulever la vitre mais elle ne bouge pas d'un pouce.
Coincée… Tu vois un truc qu'on pourrait utiliser pour casser la vitre ?
Même si cette maison n'est pas la mienne, je n'ai aucune pitié pour sortir d'ici vu la réaction inquiétante de Geki. Au même moment, mes oreilles changent d'orientation captant le bruit d'une porte qui claque puis un grognement agressif de Geki.
Tempête fantomatique AUBE GRASSIM • ERYS ALTAÏR Erys était en panique. Elle était coincé dans un manoir lugubre avec des bruits étranges et un danger encore inconnu. Un danger assez grand pour faire fuir un chiraki. Il y avait de quoi être effrayer ? Qui ne le serait pas dans cette situation ? Aube apparemment. Elle agrippa Erys dans l'espoir de la calmer mais ces paroles, qu'elle devait certainement penser réconfortante, ne fit qu'effrayer plus la pauvre citoyenne. La peur lui fit faire quelque chose qui ne lui arrivait que très peu souvent, parler très fort, criant presque. - M-mais je suis pas dans la garde moi !!! Je veux pas mourir ! Je dois retrouver Ardyn... Oh Ardyn. Soudain, ces yeux commencèrent à s'embrumer et des larmes perlèrent sur ces joues en pensant à son bien aimé qui l'attendait quelque part et qui n'était pas là pour elle. Devait-elle lui signaler qu'elle était en danger ? Après tout, c'est pour cela qu'il lui avait offert son collier jumeau. Mais c'était une mauvaise idée, s'il était en mission cela ne ferait que l'inquiéter et il ne pourrait rien faire pour elle là où il était. Alors elle serra les dents et releva la tête vers Aube qui alla essayer d'ouvrir une fenêtre. - Coincée… Tu vois un truc qu'on pourrait utiliser pour casser la vitre ? Erys secoua la tête et regarda autour d'elle à la recherche d'un instrument utile pour s'enfuir de cet endroit. Mais elle ne vit rien de plus que des toiles d’araignée ou de gros meubles, impossibles à déplacer. Quand soudain, une porte claqua et fit sursauter la demoiselle. Elle n'en pu plus et de grosse larme se mirent à couler sur ces joues. Heureusement qu'elle n'était pas seule, parce qu'elle ne savait plus quoi faire. La peur l'empêcher de réfléchir correctement et elle luttait contre l'envie de prendre ces jambes à son cou. - HIIIIIIIIIII! Du coin de l’œil, elle cru voir une ombre se déplacer dans le couloir mais en tournant la tête, il n'y avait rien. Peut-être était-ce seulement ces larmes qui lui déformait la vue et lui donnait l'impression de voir des ombres mouvantes. - A-A-Aube... G-geki... Sortons vite d'ici... |
Elle n’est pas de la Garde, ça j’aurai pu le deviner moi-même mais ça n’empêche pas qu’elle pourrait faire un effort pour garder son calme là ! Elle nous aide pas à chouiner et crier… Tout ce qu’elle arrive à faire, c’est me faire un peu plus mal aux oreilles, oreilles qui bourdonnent déjà à cause du tonnerre. Lorsqu’elle se met à pleurer en évoquant un certain Ardyn, je m’éloigne sans cérémonie. Tant mieux si elle a quelqu’un qui s’inquiétera de ne pas la voir ce soir, ça nous donne une chance que quelqu’un vienne la chercher et nous sorte de là. Ce n’est pas de mon côté qu’on aura cette chance… On ne s'inquiètera pas de ne pas me voir demain à l’académie avec ma grossesse et ce n’est pas Ryuji qui se rendra compte que je ne suis pas chez moi ce soir… A la peur commence à se joindre une autre émotion nouvelle pour moi, l’envie d’être attendue et non toute seule. Émotions qui déclenche une colère sourde en moi, jamais je ne voudrais être dépendante de la présence de quelqu’un. Jamais ! Je me venge en essayant d’ouvrir une fenêtre en y mettant toute mes forces. Prête à lancer un truc pour casser la vitre, j’interroge Erys sur la présence possible d’un projectil.
Hochant la tête de droite à gauche, elle m’indique qu’elle ne voit rien qui puisse servir. A mon grand désespoir, je ne trouve rien de mon côté… Un claquement brutal de porte nous fait toute deux sursauter. Cette fois, Erys se met vraiment à pleurer. Je la fixe un instant attendant que Geki cesse de grogner pour la rappeler. Toute cette histoire commence à me taper sur le système… Mal aux oreilles et grossesse, ça donne un cocktail détonnant.
ça suffit ! Geki ! Erys, tu arrêtes de pleurer, ça ne sert à rien...
Interrompu par le couinement sur-aiguë de l’herboriste, je me mets en boule, les mains plaquées contre les oreilles. La douleur causée à mes oreilles est insupportable après les nombreux coups de tonnerre et me fait pleurer de douleur. Accroupie, j’attend un peu histoire d’être sûre qu’elle ne crie plus. Je me relève ensuite le poing levé vers elle prête à lui passer un savon monumental. Je m'arrête net blémissant à vue d’oeil tandis qu’Erys me supplie pour qu’on sorte de là… Mon poing se transforme en un doigt tremblant pointant la porte dans le dos de la demoiselle. Sur le côté une créature à l’allure humaine commence à apparaître. Une personne translucide. Affublée de cornes majestueuse, je peux voir ses côtes par transparence. Et surtout ce qui doit être son coeur, coeur qui brille d’une étrange lueur bleue. Lueur bleue qui filtre le long du flanc visible à travers ce qui ressemble à un entrelac d’écailles.
E… Er… Erys… Geki… Faut vraiment trouver un moyen de partir…
Pour l’instant, la créature avance lentement et sans nous prêter attention mais je n’ai pas envie de tester plus en détail ce que ferait une rencontre entre elle et moi… Je recule d’un premier pas attendant que Geki revienne vers moi et qu’Erys fasse de même. Lentement et le plus silencieusement possible, je me dirige vers une autre pièce priant pour y trouver une issue pour nous éloigner de ce machin effrayant.
Tempête fantomatique AUBE GRASSIM • ERYS ALTAÏR Erys se retourna doucement afin de voir ce qu'Aube pointait dans son dos... Mais avait-elle envie de le savoir ? Non, mais avait-elle le choix ? C'est un réflexe lorsqu'on sent un danger dans son dos de se retourner pour savoir ce qu'il en est. A la vue de la silhouette monstrueuse et fantomatique le hoquet pleurnichard de la jeune herboriste s'arrêta. Elle se mordit les lèvres pour ne pas faire un bruit afin de ne pas attirer l'attention du fantôme mais sur ces joues, de grosses larmes coulaient sans interruption. Dans quoi c'était-elle encore embarqué en entrant dans ce manoir, elle regrettait le moment où elle avait passé la porte de cette maison. Ou peut-être que cela n'était qu'un rêve et qu'elle était tranquillement en train de dormir dans son lit ? Mais dans ce cas, pourquoi ne se réveillait-elle pas ? - E… Er… Erys… Geki… Faut vraiment trouver un moyen de partir… Erys hocha la tête sans un mot et suivi, le plus silencieusement possible, Geki et Aube dans le couloir. La silhouette n'avait pas l'air de faire attention à elle, ni de les suivre ou même de les regarder, mais tourner le dos à cette créature donnait des frissons à Erys. Les poings crispés et accroché à ces propres vêtements, les yeux fixés sur la petite Chiraki qui n'avait pas l'air non plus très à l'aise, elle suivi Aube jusqu'à une autre pièce. Elle regarda derrière elle : rien ni personne ne les avait suivi. Alors qu'elle s'autorisa un petit soupire et ferma la porte qui grinça sur ces gonds. - T-tu crois qu'on est en sécurité ? Elle se retourna vers Aube et poussa un cri strident. La silhouette fantomatique qu'elles avaient vu précédemment les avait suivi, pire encore, elle s'était faufilée dans une pièce fermée et se trouvait maintenant derrière Aube. Si c'était un fantôme, une porte fermée n'allait pas l'arrêter, Erys était bien naïve de se croire en sécurité. Alors qu'elle était toujours en train de crier, elle fit quelque chose de stupide et insensé mais malheureusement incontrôlé. Elle ouvrit la porte et détala dans les couloirs, sans attendre sa compagne. La fuite était le seul instinct de défense qu'Erys possédait et même si elle n'était pas très élégante, sa fuite avait eu pour effet de la faire courir très loin... Pas très endurante, elle s'arrêta après quelques longues minutes à bout de souffle et regarda autour d'elle. Personne. Même pas Aube et Geki. Elle avait laissé derrière elle les seules personnes susceptibles de l'aider. Perdue et effrayée, elle s'assit derrière un canapé de la pièce où elle se trouvait et replia ces genoux contre son torse pour se rouler en boule. Elle serra son collier dans les mains et pria la déesse et lui laisser une chance de sortir d'ici, en vie et en ayant toute sa tête. |
L’apparition du fantôme a au moins un effet bénéfique, Erys ne crie plus… Blême je recule sans quitter la créature des yeux au cas où elle décide de nous attaquer d’une quelconque façon. Commençant à paniquer maintenant qu’une créature potentiellement dangereuse et contre laquelle je ne peux rien, je sens mon coeur frapper de plus en plus fort dans ma poitrine et un mal au ventre poindre. Bien qu’étant un grand prédateur, si Geki ne s’attaque pas à la créature, c’est certainement que son instinct sent quelque chose… Changeant de pièce, je soupire un poids en moins sur le coeur mais une sacrée douleur au bas du ventre en plus. Je grimace quand la porte grince. Pas le temps de répondre à sa question qu’elle hurle en me regardant me vrillant à nouveau les oreilles. Fermant mes yeux pleurant à cause de la douleur, je me recroqueville en protégeant mes oreilles sans comprendre les raisons d’un tel hurlement et d’une fuite aussi rapide. Inconsciente de l’environnement autour de moi, je me fait bousculer par la petite chiraki. Je m’étale par terre en criant essayant tant bien que mal de protéger mon ventre et le bébé. Un instinct soit-disant naturel chez les future maman…
Bousculée et endoloris, je rouvre les yeux et comprend enfin les raisons d’un tel chambardement… La créature fantôme se tient juste là à à peine un mètre de moi laissant juste assez d’espace pour que Geki se tienne tout poil hérissé entre nous grondant comme jamais. De plus près, je peux voir un queue fantomatique couverte d’écailles balayant l’air en traversant le mur. Les larmes coulant cette fois sans discontinuer, je me recule en rampant m’immobilisant qu’une fois coincée par le mur. Paralysée par une peur primaire, je voit le bras du fantôme se tendre et traverser ma chiraki comme au ralentis. Puis vient le couinement de douleur de mon familier qui prend la fuite en détalant à son tour comme Erys.
Apeurée, je me recroqueville en position foetal comme pour protéger mon bébé d’une horreur sans nom. Je me crispe attendant la douleur qui sonnera mon agonie en murmurant à mon bébé.
Désolé… Maman est désolé…
Le fantôme est silencieux mais le vent, la pluie et le tonnerre se chargent sans mal de donner de lui donner une voix effrayante. Lorsqu’un courant d’air frais me frôle, je tremble de tout mon long certaine que le fantôme est là tout prés de moi, prêt à me faire souffrir.
Tempête fantomatique AUBE GRASSIM • ERYS ALTAÏR Elle s'était enfuit, elle s'était cachée et maintenant elle se retrouvait seule. Quelle idée de ne pas avoir attendu Aube. Et d'ailleurs, que lui était-il arrivait ? Est-ce qu'elle allait bien ? Avait-elle pu s'enfuir également ? Erys n'en savait rien mais ses jambes tremblait et elle n'arrivait plus à se lever. De toute manière, en avait-elle envie ? Visiblement le fantôme ne l'avait pas suivi -pour peu qu'il n'apparaisse pas devant elle soudainement une fois de plus. Mais rester cloitré dans cette baraque n'était pas la solution, elle devait trouver un moyen de sortir avec Aube et Geki. Mais que pouvait-elle faire seule ? Pétrifiée par la peur, elle ne faisait que trembler en boule derrière le canapé. Se demandant qu'est-ce qu'était devenu la jeune garde et qu'allait-elle devenir elle même. Alors qu'elle était en train de pleurnicher inutilement, elle entendit un grattement derrière elle. Cela la figea et elle retint sa respiration. Qu'est ce qui allait encore se passer dans cette maison de malheur ? Très lentement, elle se retourna et jeta un coup d'oeil par dessus le canapé derrière lequel elle était cachée. - A-Aube.. ? G-g-geki ? C'est vous ? Pas de réponse. Juste un grattement provenant du couloir. Elle n'avait aucune idée d'aller voir ce que c'est, contrairement à beaucoup de curieux, elle ne l'était pas. Aussi elle se roula de nouveau en boule et se boucha les oreilles, tremblante et larmoyante. Si elle priait assez la déesse, il y aurait peut être un preux chevalier qui viendrait la sauver ? |
Prostrée en position foetal, j’attend en pleurant et en m’excusant auprès de mon bébé que le fantôme aspire mon âme, me torture ou quoi que ce soit d’autre. Et pourtant, rien ne vient… Juste un courant d’air froid qui circule le long de mon corps. Est-ce que je suis déjà morte ? Mon instinct me dit que non, ma peur me dit que oui… Effrayée, je lève juste un peu la tête pour jeter un coup d’oeil dans la pièce cherchant le fantôme du regard. Vide, la pièce est vide… Un peu rassurée quant à l’absence de danger immédiat, je m'inquiète maintenant pour ma petite chiraki. Le fantôme lui a fait quelque chose et elle s’est enfuie quelque part… Soufflant pour me concentrer, j’essaye de retrouver le lien magique qui m'unit à Geki et qui me permet de partager ses sens. Avec la peur qui me noue les entrailles et me fait mal au bas de ventre, je met plusieurs minutes à m’immerger suffisamment dans la conscience de mon familier.
Habituée à voir le monde avec une vue en deux couleurs et une ouïe fine, les sens de Geki ne me déstabilise que peu. Dressée sur ce qui semble être une porte, mes griffes raclent le bois. Ma truffe frétille indiquant que l’autre fille, Erys, est derrière… Mais la porte est fermée. Geki tourne la tête regardant non-plus la porte mais le couloir. Là, le fantôme avance lentement vers moi, Geki. Je grogne et le fantôme me fixe de son regard lumineux et bleuâtre. D’un coup, une voix me parvient, celle d’Erys qui nous appelle. Instantanément, le fantôme tourne la tête fixant le mur. Il change de direction commençant lentement à traverser le mur…
Inquiète pour la jeune femme, j’abandonne les sens de Geki pour revenir à mes propres sensations. Je n’ai pas vu où elle se trouve mais il n’y a qu’une seule direction possible pour le moment. Je me relève et commence à courir dans le couloir cherchant ma chiraki pour trouver Erys. Priant à la fois pour la trouver avant qu’il ne soit trop tard et pour que la douleur de mon ventre passe… Je court beaucoup trop longtemps pour la maison que j’ai vu de l’extérieur, finissant de me convaincre qu’il faut absolument qu’on sorte d’ici… Lorsque je retrouve ma petite Geki, je me plie en deux, contente qu’elle aille bien mais souffrant le martyr. Je prend sur moi pour donner des ordres à ma chiraki. L’ouverture de la porte me prend un peu de temps, surtout pour trouver comment faire sauter le verrou simpliste mais rouillé. Je doute qu’Erys soit entrée par là dans cette pièce…
Le verrou débloqué, j’ouvre la porte qui, par chance, pivote silencieusement. Immédiatement, j’avise le fantôme au milieu de la pièce qui regarde un canapé. Canapé d’où me parvient des sanglots. Sanglots qui, j’en mettrais ma main à couper, attirent la créature ! A grand pas mais en silence, je me précipite vers le canapé et saute littéralement sur Erys lui plaquant une main sur la bouche tout en lui faisant signe de se taire. Je me redresse au-dessus du canapé lorsque retentit le rugissement de Geki. Instantanément, le fantôme change de direction et part beaucoup plus vite que l’instant d’avant. Espérant que Geki a bien comprise mes ordres, je soupire toujours en proie à une douleur au bas ventre. Au moins, cela a permit de vérifier une chose, le fantôme est sensible au bruit… Et plus le bruit est fort, plus il se déplace rapidement… Haletante, je murmure à la jeune femme essayant de la rassurer.
Tout va bien se passer Erys… A partir de maintenant, on va chuchoter pas plus d’accord. On dirait qu’il est sensible au bruit.
D’un coup, une douleur plus vive, comme si on me plantait une aiguille dans le ventre me fait me raidir. Serrant les dents, seul un gémissement m’échappe. Cela ne dure qu’une fraction de secondes mais cela est suffisant pour me faire voir des étoiles et paniquer à l’idée que cela puisse être dangereux pour mon bébé.
Tempête fantomatique AUBE GRASSIM • ERYS ALTAÏR Erys n'avait pas bougé depuis un moment, toujours à sangloter dans son coin. Que pouvait-elle faire tout seule ? Rien de plus qu'attendre. Mais attendre qui ? Est-ce que le fantôme la retrouverait en premier ? Ou Aube ? D'ailleurs, est-ce que cette dernière la chercherait alors qu'elle s'était enfuit sans l'attendre ? Peut-être qu'elle avait réussi à s'enfuir et qu'elle était désormais en sécurité ? Peut-être qu'Erys se retrouvait maintenant seule face à cet effrayant endroit... Tant de questions qui se bousculaient dans sa tête, ignorant les bruits environnant elle essayait de penser à autre chose, des choses joyeuses pour ne plus avoir conscience des dangers qui l'entour. C'était une manière de fuir sa réalité. Mais elle fut très vite rattrapée par la réalité lorsqu'un poids tomba sur elle. Elle cru d'abord au fantôme ou à une autre atrocité qui pourrait vivre dans cet endroit et manqua de crier. Mais elle reconnu très vite Aube qui lui mit la main sur la bouche, lui faisant signe de se taire. Erys hocha doucement la tête et ravala ses sanglots, trop heureuse de retrouver une tête amicale. - Tout va bien se passer Erys… A partir de maintenant, on va chuchoter pas plus d’accord. On dirait qu’il est sensible au bruit. Erys hocha de nouveau la tête et attendit qu'Aube retire sa main pour prendre une petite bouffée d'air. Elle tremblait de la tête au pied et se retenait de sangloter mais elle avait compris le message et demanda tout bas. - A-alors... qu'est ce qu-qu'on fait maintenant ? Un éclair de douleur s'afficha dans le regard d'Aube. Erys était tellement effrayée et apitoyée sur son sort qu'elle n'avait même pas fait attention à la l'état de grossesse de la jeune garde. Elle trouvait Aube admirable de rester calme dans de telles circonstances, alors qu'Erys n'avait fait que paniquer. Surtout en ayant des petits dans son ventre. Inquiète, la jeune herboriste posa sa main sur l'épaule de la renarde pour lui montrer son soutient et lui demanda en chuchotant. - E-est ce que ca v-v-va ? Elle leva les yeux au dessus du canapé, le fantôme était toujours dans la pièce mais ne faisait pas attention à elle, suivant Geki qui semblait jouer l’appât. |
Tordue de douleur, j’essaye de ne pas me laisser aller à un cri expressif comme j’aimerai pousser tellement j’ai mal… Malgré mes efforts pour paraître forte devant la jeune femme terrorisée, plusieurs gémissement de douleur m’échappent. Douleur et peur pour mon bébé, je ne l’ai pas désiré à la base mais je ne veux pas le perdre maintenant… Je me suis attachée à cette vie qui grandit lentement en moi… Trop peut-être. Erys s'inquiète de me voir ainsi prostrée. Sa main sur mon épaule se veut réconfortante même si elle ne peux rien pour moi pour le moment.
ça va aller… Tout ça, je crois que c’est pas très bon pour mon bébé…
Des mots prononcés les dents serrées le plus bas que je le peut pour le moment. Je change de position pour m’asseoir, le dos contre le canapé et attendre un peu que la douleur passe.
Donnes-moi deux petites minutes et on va chercher un moyen de sortir d’ici. Commence ici en attendant, cherche un truc pour ouvrir la porte… Une clef, une barre métallique… N’importe quoi pouvant servir de levier.
Je souffle longuement puis inspire tout aussi longuement essayant de me détendre et calmer la douleur avant de reprendre en chuchotant.
Si tu restes silencieuse, il ne devrait pas venir vers toi… S’il s’approche, ne fais aucun bruits et attend que Geki hurle à nouveau pour l’attirer ailleurs. D’accord ?
Je fixe mon regard dans celui de l’herboriste pour l’encourager. La tactique est assez simple mais, je l’espère, nous donnera le temps de trouver un moyen de sortir d’ici. Une diversion à trois pour faire tourner la cible en bourrique. Le plus compliqué sera de forcer la porte en faisant le moins de bruits possible car je doute qu’on arrive à trouver un clef pouvant l’ouvrir…
Tempête fantomatique AUBE GRASSIM • ERYS ALTAÏR La jeune herboriste était bien d'accord, une telle activité enceinte, ce n'est jamais bon. Mais ce n'est pas comme si elle l'avait choisi donc il fallait faire avec. Erys espérait qu'elle n'en était pas a ces derniers mois de grossesse parce qu'une fausse couche est vite arrivée. - Commence ici en attendant, cherche un truc pour ouvrir la porte… Une clef, une barre métallique… N’importe quoi pouvant servir de levier. Erys devint blême, chercher quelque chose alors que le fantôme trainait par ici... Mais Aube avait raison, elles ne pourraient pas rester cachées et silencieuses indéfiniment, il faudra faire quelque chose. Erys prit alors une grande inspiration et hocha la tête. Ces yeux étaient humides et son nez rouge mais elle était décidée à sortir d'ici. - Si tu restes silencieuse, il ne devrait pas venir vers toi… S’il s’approche, ne fais aucun bruits et attend que Geki hurle à nouveau pour l’attirer ailleurs. D’accord ? - D-d'accord... Elle se redressa doucement pour jeter un œil dans la pièce, le fantôme avançait toujours vers Geki qui faisait des cercles pour l'éviter. Elle prit dans sa main le pendentif que lui avait offert Ardyn pour se rassurer et lui donner un peu de courage : qui sait les atrocités et les dangers qu'il a vécu, un petit fantôme de pacotille c'est rien à côté ! Elle arpenta la pièce avec le plus grand silence. Elle espérait trouver peut être une canne ou un tison de cheminée. Ou même la clé mais cela aurait été trop beau... Et malheureusement, il n'y avait rien de ce genre dans cette pièce : deux canapés, une table, un lustre poussiéreux et une grande armoire avec des bibelots. D'ailleurs en s'approchant de cette dernière, un petit objet attira son attention. Elle ouvrit la porte le plus silencieusement possible et heureusement pour elle, aucun grincement ne se fit entendre, s'empara de l'objet et retourna vers Aube. - J-j'ai rien trouvé qui puisse servir de levier... M-m-mais j'ai trouvé ça. Elle ouvrit la main et elle monta la petite boite à musique qu'elle avait trouvé. Elle n'avait pas encore osé la remonter pour voir si elle fonctionnait, mais si c'était le cas peut être qu'ils pourraient se débarrasser de ce fantôme. - S-si il réagit vraiment au b-bruit. P-peut-être qu'on peut l'occuper avec ça p-pendant qu'on s'en va... Mais le problème de sortie restait le même. Chercher une sortie ou arriver à ouvrir la porte... |
La rigueur de la Garde a au moins pour avantage de nous préparer à des situations complexes et dangereuses comme celle-ci. Pas enceinte, je serais sûrement plus en train de chercher un moyen d'éliminer la menace que de fuir mais là, c'est trop dangereux et Erys a trop peur pour que je lui propose d'affronter le fantôme. Il vaut mieux chercher un moyen de fuir… Bien que la mission que je lui confie l'effraie, Erys se lance dans la recherche d'un objet pour forcer la porte ou, si un miracle se produit, la clé. Je la regarde prendre son courage à deux mains littéralement personnifié dans son collier. Surveillant tout de même la situation en écoutant attentivement les bruits produits par Erys, j'essaye de me détendre et de faire passer la douleur que me tiraille au bas de ventre. Je comprends mieux maintenant pourquoi le médecin de la Caserne a tant insisté pour que je me tienne calme depuis le début de la grossesse…
La jeune femme revient rapidement vers moi, un petit coffret à la main. Malgré sa peur, je suis contente de voir qu'elle a pu garder la tête froide et penser à un moyen de distraire le fantôme.
Très bonne idée ! Si elle fonctionne, on devrait pouvoir être un peu tranquille pour chercher un moyen de sortir. Puisqu'il n'y a rien ici, autant mettre la boite dans cette pièce et aller chercher ailleurs.
Je me lève en grimaçant, la douleur encore bien présente. Mais il faut bien qu'on agisse si on veut sortir.
Tu veux que je m'occupe de l'allumer ?
Un geste de ma part pour ne pas l'effrayer encore plus, la situation nous stress déjà beaucoup. Je prend délicatement la boîte à musique pour la déposer sur le dossier du canapé.
Commence à aller dans le couloir pendant que je la remonte. Geki, suis Erys !
Je laisse un peu de temps à Erys pour rejoindre le couloir avant de commencer a remonter la clef. Je remonte longuement la clef pour que la musique dure le plus longtemps possible mais des que je lâche la clef, aucun son ne retentit ne retentit. Je soupire, le jeu du chat et de la souris n'est pas près de finir… Même s'il se déplace très lentement, le fantôme se dirige déjà vers moi. Je contourne le canapé essayant d'être la plus silencieuse possible mais je ne suis pas un chat non-plus. Je rejoint Erys et Geki le plus rapidement possible.
Mauvaise nouvelle, la boite a musique ne marche pas…
On continue en silence le long du couloir avec pour seule compagnie le bruit de nos pas et un fantôme à notre poursuite… La première pièce se présentant sur notre chemin se révèle entre la cuisine, meilleure pièce pour faire du bruit…
On se sépare ? Toi a gauche, moi à droite ?
Plus vite on fouillera la pièce, moins le fantôme aura le temps de nous approcher...
Tempête fantomatique AUBE GRASSIM • ERYS ALTAÏR La déception s'afficha sur son visage lorsque la boite à musique s'avère ne pas fonctionner, puis très vite remplacer par la peur lorsque le fantôme s'avance vers Aube. Erys du faire un effort considérable pour ne pas crier de panique. Aube avait l'air de garder son calme en contournant le canapé alors la jeune herboriste n'allait pas tout gâcher une fois de plus en paniquant. Heureusement que le fantôme n'était pas rapide, mais n'ayant aucun bruit dans la maison, leurs pas résonnaient dans les couloirs et le fantôme suivait les deux jeunes filles et le chiraki. - On se sépare ? Toi a gauche, moi à droite ? Erys hocha la tête et alla a gauche, comme convenu, à la recherche d'un objet capable de forcer une porte... Elle ouvrit les placards le plus silencieusement possible, priant pour que rien ne soit en équilibre derrière. Mais ils étaient tous vides. Seules quelques araignées, qui s'enfuyaient lorsque les portes étaient ouvertes, habitaient les lieux. Les deux jeunes filles n'étaient pas prêtes de sortir à ce rythme. Erys leva la tête par dessus l'île central pour croiser Aube du regard et lui fit signe en secouant la tête qu'elle n'avait rien trouvé de son côté. Elle jeta regard en direction du mur adjacent au couloir et commença a apercevoir le fantôme qui passait au travers. Son sang ne fit qu'un tour, il les avait déjà rattrapée, il ne fallait pas trainer par ici. Avec un air effrayé, elle pointa du doigt le fantôme et espérait qu'Aube ai trouvé quelque chose de son côté. |
Nous séparant la cuisine en deux, chacune se lance dans la recherche d’un moyen d’ouvrir la porte que cela soit de force ou grâce à la clef. Avec empressement, j’ouvre tiroirs et placards à la chaîne priant pour trouver rapidement un truc utile. De préférence, la clef… Hormis des insectes, la plupart de la cuisine semble avoir été complètement vidée. A l’exception d’une fourchette que je prend avec moi. Je soupire en fermant le dernier placard avec une douceur peu commune chez moi et me tourne vers Erys espérant qu’elle a trouvé un truc utile. Rien de son côté, je montre ma trouvaille avec un sourire en coin.
Par hasard, tu ne saurais pas crocheter une serrure avec une fourchette ?
Moi pas, mais il faut bien essayer de se donner un peu le sourire pour ne pas devenir folle dans cette situation. Suivant le regard de la jeune femme, je constate que le fantôme est déjà sur nous… Dans ma tête, je peste et lui fait signe. Il est temps de prendre la poudre d’escampette. Je pousse Geki du pied pour qu’elle s’avance jusqu’à la porte avant de la suivre. Je laisse passer Erys devant moi? Sur le pas de la porte, je me débarrasse de la fourchette inutile en la lançant à l’autre bout de la cuisine. Partant avant même qu’elle ait touché terre, je l’entend finalement rebondir plusieurs fois avec un tintement métallique. Cela nous fera peut-être gagner du temps pour chercher sans trop de pression. On s’avance dans un calme olympien le long du couloir jusqu’à tomber sur un escalier. Haussant les épaules, je monte sur la première marche déclenchant un grincement désagréable… Comme si on avait besoin de ça. Retirant mon pied, je secoue la tête de droite à gauche préférant qu’on reste en bas pour le moment, cet escalier en bois ne n’inspire pas confiance. J’entre dans la pièce suivante ressemblant à une chambre. Je me demande qui a bien pu vivre ici… Je m’avance sur le côté gauche du lit pour fouiller la table de nuit, ouvrant les tiroirs et tâtant le dessous à la recherche d’un truc caché. Passant à autre chose, je fouille sur le lit, envoyant voler les draps. Un petit choc attire mon attention me faisant trier plus sérieusement les draps étalés par-terre. Un petit cri de joie m’échappe aussitôt suivi par Geki et l’apparition d’un fantôme passablement agaçant. Je ramasse la clef et la montre à Erys. Maintenant, prions pour que celle-ci ouvre la porte...
Tempête fantomatique AUBE GRASSIM • ERYS ALTAÏR La fouille de la cuisine s'était avérée risquée est infructueuse, surtout lorsqu'Aube lui demanda : - Par hasard, tu ne saurais pas crocheter une serrure avec une fourchette ? Voulant parler le moins possible, Erys secoua la tête. Comment aurait-elle bien pu apprendre à crocheter une serrure ? Avec une fourchette qui plus est. C'est déjà bien qu'elle arrive à ne pas se blesser avec en mangeant tellement elle était maladroite. D'ailleurs, c'était un miracle qu'elle n'ai pas déjà fait tomber quelque chose... Aube lui fit signe de sortir de la pièce, n'ayant rien trouvé d'intéressant ici et Erys ne se fit pas presser et suivi les pas de Geki. Un bruit métallique la fit sursauter mais ce n'était que la fourchette que la garde avait volontairement lancé pour faire diversion, espérons que cela marche le plus longtemps possible. Elles avancèrent jusqu'à une chambre, voyant Aube se mettant à fouiller la table de nuit, Erys fit de même avec sa jumelle de l'autre côté du lit mais elle ne trouva rien : la maison avait vraiment été vidée. Mais un bruit de chute la figea net et lorsqu'elle voulu jeter un regard effrayée à Aube, cette dernière lui montra une clef ! Un grand sourire s'afficha sur le visage de l'herboriste et elle chuchota. - Tu crois que c'est la porte d'entrée ? Elle n'avait qu'un moyen de le découvrir : retourner dans l'entrée l'essayer. Mais malheureusement cette heureuse trouvaille avait aussi attiré quelqu'un. Le fantôme avait sans doute entendu le bruit de la chute de la clef et commençait a apparaître devant l'encadrement de la porte... La seule porte d'accès et donc, de sortie, de cette chambre. Ne voulant faire aucun bruit, Erys se figea sur place et arrêta de respirer, espérant qu'Aube aurait une idée puisque la peur figeait également ces capacités de réflexion... Dans sa tête il n'y avait que le silence et le fantôme. |