Rentrant paisiblement de ma mission dans la grande forêt pour retrouver la brebis préférée d’un mec qui y tenait comme la prunelle de ces yeux, je passe à la Guilde pour annoncer mon retour mais surtout récupérer le petit jackpot, le vieux sénile offrait une récompense importante pour retrouver son truc alors j’ai sauté sur l’occasion dès que possible pour la faire. Traversant le Grand Hall pour retrouver Janua avec son masque au comptoir, je lui raconte mes derniers exploits, ma bataille avec un loupain solitaire, il était trop mignon mais K’awill, ma loutre géante lui a faire peur et à montrer qui était le patron dans cette forêt ! Je lui raconte les banalités de ce genre, je sais qu’elle adorait qu’on prenne le temps de discuter avec elle puis on était amies et j’avoue que j’adorais papoter avec l’hôtesse donc c’était un bon deal.
Après avoir fait le nécessaire administratif, elle finit par me tendre une enveloppe qui m’était adressée, c’était étrange j’attendais rien moi puis qui peut bien m’écrire, j’étais inconnue au bataillon, peut-être encore une blague de Sue enfin c’est le seul truc que je vois en tout cas. Janua me regarde avec curiosité et moi je fais en sorte de cacher mon colis loin de ses yeux, si c’était un mot d’amour d’un prétendant, il ne fallait surtout pas qu’elle voit ça, j’ai des principes non mais sauf si c’était un gros looser.
- Alors alors qu’est-ce que me dit cette missive secrète.
Parcourant avec entrain la missive, ma tête devait sûrement prendre une teinte blanche au fur et à mesure de la lecture, mais qui est le c*nnard qui m’a envoyé ça en plus il ose dire des mots pareilles à mon encontre tout en voulant m’enterrer six pieds sous terre ! Qu’il va au diable ce Yuduar, il se prends pour qui ce mec ! Janua me demande de quoi il en retourne, elle voulait comprendre mon énervement et finit par lui expliquer.
- Un certain Yuduar m’annonce qui veut me péter les dents et bien plus encore car soi-disant je lui vole sa fiancée, il m’attends devant l’arène à la pleine Lune du vingtième jour donc ce soir et je dois venir seule.
Je finis par brandir ce tissu de foutaise sur le masque de Janua.
- Mais tu t’en rends compte quoi ! Genre Sue c’est sa fiancée, il se prends pour qui l’autre et ce Yuduar c’est pas un capitaine d’ailleurs mais c’est une blague, une ENORME blague, je vais aller le défoncer lui tu vas voir, Capitaine ou non !
Je tournais en rond comme un solstice en cage car ma colère embrumait mon esprit et là si je le pouvais j’irai direct à la Caserne lui rendre des comptes mais il me fallait un plan et j’ai personne pour venir m’accompagner, j’ai pas de potes enfin si peut-être Naëry ou peut-être Sue mais elle est l’objet de la baston, je ne vais pas l’appliquer dedans ça c’est sûr !
- Bon je pars de ce pas à l’Arène, je vais me trouver un point d’observation et voir qui m’a tendu ce piège, peut-être que ce n’était qu’une blague mais en tout cas je vais partir avec toutes mes dagues et bien aiguisées d’ailleurs !
Sans attendre que l’hôtesse puisse dire quelque chose, je pars vers chez moi, grimpant sur K’awill pour préparer mon coup, a peine arrivée, je jette mes affaires de la mission pour prendre mon attirail de combat et rempli mes besaces de tout ce qu’il faut. La pleine lune sera effective dans trois heures, il fallait que je me dépêche pour trouver mon point d’observation et je repars aussitôt vers notre point de “ rendez-vous “.
Aussitôt arrivée, je cherche un toit de bâtiment en hauteur pour me servir de mirador et attends alors sagement ce fameux Yuduar…
- Défi RP:
- @Carciphona Ixchel & @Yuduar Al Rakija
Vous recevez une curieuse lettre de menace de mort. Mais les lettres sont curieusement signées, celle de Yuduar par " Carciphona " et celle de Carciphona par " Yuduar "... En ces temps dur la menace n'est pas à prendre à la légère mais qu'en est-il vraiment ?
PLUS : Vos postes ne devront pas contenir les mots " lettre " " menace/menacer/etc... " et " mort "
De couloirs en escaliers, il croisa un page qui vint le tenir au courant quant au bon entretien de son armure. Quelques mètres plus loin, l'un de ses soldats le salua et ils en profitèrent pour échanger quelques mots quant à l'entrainement quotidien qui avait été orchestré par Thépa. La petite nouvelle ne manquait de pas de zèle et traitait ses tâches avec un professionnalisme à toute épreuve, malgré quelques lacunes évidentes en pédagogie et sur certains domaines de maitrises, elle se montrait clairement à la hauteur des attentes de son Capitaine. Aucunes mauvaises nouvelles à l'horizon, il arriva à bon port dans son office afin de se reposer séant sur son confortable siège et faire la vérification de routine quant au courrier du jour. Puis, entre deux lectures de rapports des plus communs, une main vint toquer sèchement à sa porte tout en l'ouvrant d'un même élan. Une seule personne pouvait se permettre pareil liberté...
"Oui Emeor?"
"Capitaine." habituellement droit comme i, son Lieutenant d'origine s'excusait presque d'avance de cette familiarité quant à sa façon d'arriver "Un mot vient d'arriver pour vous, l'Intendante Harris l'as réceptionnée en début d'après-midi mais avait oubliée de vous la faire monter."
"Oh. Bien, bien, rajoutez ça là je suis justement entrain de faire le tour de la paperasse."
"Monsieur, ce plis n'est pas cacheté par la Garde, surement des nouvelles de votre famille."
Ayant piqué l'intérêt du Capitaine qui n'avait pas vu les siens depuis trop longtemps à son goût, Yuduar lâcha l'ennuyeux rapport qu'il avait entre les mains pour saisir la dite missive "Voyez vous cela. La famille d'abord comme dirait l'autre, n'est-ce pas?"
De son habituel air de gamin satisfait, moitié rigolard et moitié plein de malice, le fantasque Capitaine déchira le haut du dit plis afin d'y savourer les fragrances de Ville-Aquatique surement portées par ses parents ou par ses enfants. Mais la surprise fut toute autre. Restant bloqué avec un air des plus interdit sur le visage, ses yeux grandement écarquillés, même son teint naturellement hâlé perdit quelques tons face à une peur grandissante. Comme une nuée d'aiguilles le long de nuque, un frémissement désagréable fit perler la première goutte d'une sueur froide qui se partageait entre panique et furie.
"Capitaine... Yuduar? Vous allez bien?" pour que Emeor, si procédurier d'habitude, l'appelle par son prénom, c'est que sa mine ne devait pas sembler rassurante.
"Mes enfants." Yuduar claqua le papier sur son bureau, visage fermé et bouche pincé "Quelqu'un à mes enfants."
Les mots se détachèrent un à un, mâchoire serrée et braise dans le regard. De façon succincte et précise il ramena les informations au concret pour expliquer la situation à son second. Un étranger voulait sa peau, le tout orné de noms d'oiseaux à l’orthographe des plus douteuses. S'attaquer directement au Capitaine était une chose. Demander une entrevue seul à seul dans les Quartiers de l'Arène une fois le crépuscule arrivé, allons bons. Mais le fait est que ce corbeau de malheur se targuait avoir kidnappé les rejetons du Capitaine Al Rakija et que, de fait, il imposait désormais ses conditions sous peine d'envoyer la marmaille du Garde en pièce détaché jusqu'à son office. S'attaquer à sa famille, c'était une autre chose.
"Je dois y aller seul. Ce soir. Sans armes ni armures."
Emeor tenta bien sûr de l'en dissuader, il lui proposa de poster trois patrouilles d'hommes dans les alentours, prêtes à intervenir si nécessaire. Quitte à même faire une demande d'urgence au pôle d'espionnage afin d'envoyer un agent qui doublerait le corbeau pour sécuriser les enfants capturés. Mais le Capitaine n'entendit rien de ces conseils et se leva tel un lion prêt à bondir hors de sa cage. Rares étaient les fois où Emeor avait pus apercevoir la colère du Al Rakija avec une telle intensité. Le regard en feu, la mine sombre, ses épaules musclées tendues de nervosité, son dos presque rond comme celui d'un félin au fil de ses pas, même sa barbe semblait devenue totalement hirsute sous le coup de la furie. Faisant fit du fond sonore qu'animait son Lieutenant, Yuduar traversa la Caserne avec un seul objectif en tête: y aller et faire pleuvoir tout les maux possibles sur les malandrins qui voulaient se jouer de son sang.
C'est ainsi que sans armure, simplement habillé de sa tenue régulière molletonnée, sans arme -pas même son habituel baudrier de couteaux de lancé-, sans doutes mais les poings serrés malgré tout, le Capitaine Al Rakija remonta les rues de la Capitale en direction des Quartiers de l'Arène.
Je n’attendis pas longtemps avant d’apercevoir la tenue caractéristique des militaires, il était venu sans armes ni même armure moi qui pensait que les Gardes avaient l’obligation d’avoir toujours leur épée sur eux pour protéger la veuve et l’orphelin à n’importe quel moment, voir le Capitaine dans cette tenue m’intrigue surtout pour un amant en colère, enfin sur son visage il l’était mais venir les mains dans les poches, ça revenait au suicide à moins qu’il veuille faire ça à l’ancienne, le combat à mains nues !
Bon c’était sûr, j’allais perdre pas besoin de me battre, je peux déjà me mettre à genoux demander grâce surtout que si il a atteint ce grade c’est qu’il en avait soit dans la tête soit dans les bras mais venir à moitié à poil me laisse penser que c’était sur les bras qu’il a réussi. Le voilà à notre point de rendez-vous et maintenant il me fallait un plan pour aller à sa rencontre, j’ai eu le temps de réfléchir à plusieurs plans, la manière brutale, lui lancer une dague entre les jambes mais ça n’allait certainement pas arrangé les choses, il fallait que je trouve une méthode plus douce et avant de descendre de mon perchoir, il fallait que je vérifie si il était venu seul, il avait un régiment à ses ordres pas très loin mais je doute qu’il demande à ses hommes de me pourchasser sans avis de recherche sur ma tête et je sais que je n’en ai pas, j’ai rien fait de répréhensible, je dis beaucoup de bêtises mais je me contente de ça, c’est tout.
Je descends le bâtiment le long de la cheminée sans faire le moindre bruit et appelle K’awill par télépathie pour me retrouver, nous allons lancer le plan camouflage et il adorait faire ce genre de choses. Je lui demande de se rendre invisible et active mon pouvoir, il pouvait tenir deux minutes ainsi et moi beaucoup plus longtemps. Je lui avais appris à se mouvoir en cachant le maximum sa présence, j’avais des années d’expérience, on ne m’entendait plus mais lui avait un gabarit imposant, des oreilles aguerries peuvent le repérer.
Marchant à ses côtés en direction du soldat, je lui donne des ordres dans sa tête, il semblait inquiet, l’homme était en colère, il essayait de me faire comprendre que je devais rebrousser chemin mais je lui dis qu’il n’avait rien à craindre, il connaissait par coeur le protocole par coeur, en cas d’attaque, il recule, se cache et attends le bon moment pour l’attaquer par surprise dans le dos.
Maintenant à quelques mètres du Cap’taine, je demande à K’awill de se rendre visible et je parle alors haut et fort tout en restant invisible, Yuduar va croire qu’il a une hallucination, qu’une loutre lui parle mais j’aime garder l’effet de surprise.
- Bonsoir Capitaine.
J’essayais d’avoir une voix calme et assurée, ne lui montrons pas que j’ai peur et K’awill reste à l'affût droit sur ses pattes, le torse bombé regardant l’homme droit dans les yeux, comme si c’était lui qu’il lui parlait.
- Alors comme ça ma maîtresse vous a brisé le coeur et on se retrouve maintenant ici. Je vous pensais plus fort pour un Capitaine, ne pas savoir garder à ses côtés les personnes qu’on aime et accuser les autres, ce n’est pas très mignon tout ça...
Je dis mentalement à K'awill de se mettre en garde dès maintenant, on ne sait pas du tout comment il va réagir à partir d'ici.
Puis soudainement l'action arriva: sous la forme d'une loutre géante sortie de nulle part, s'extirpant d'une sorte d'enchantement d'invisibilité comme si on venait de lui ôter une cape aux effets de dissimulation. Le corps du Capitaine se tendit, prêt à bondir tel un fauve sur quiconque tenterait de le prendre en traitre. L'artifice était grossier et la présence d'une loutre géante face à lui laissait simplement deviner la présence d'un marionnettiste derrière le tableau. Mais l'heure n'était pas à la rétribution, pas encore, aussi il tâcha de garder le silence durant la présentation des faits. La vie de ses enfants était en jeux et il ne fallait pas qu'il cède à sa légendaire impétuosité au risque de le payer avec le sang de sa chair la plus chère.
Il oscilla simplement du chef en guise de bienvenue sommaire. Puis lorsque la loutre, surement via la voix de son maitre, amena le sujets des personnes aimées, les poings du soldat se contractèrent d'une furie difficile à dissimuler.
"Pas besoin de tourner autour du pot avec vos grands airs. Que voulez-vous?" son ton était sec et tranchant, aussi impitoyable que la lueur de colère dans ses prunelles noisettes "Je me fous de ces histoires de maitresse, dites moi votre prix qu'on en finisse. Ainsi qu'une preuve que mes enfants vont bien. Et si jamais vous essayez de me doubler ou de ne pas remplir votre part du marché, je vous promet que le Royaume entier ne sera pas assez grand pour vous cacher des milles tourments que je vous réserve."
A l'instant présent Yuduar n'était plus le Capitaine de la Garde qu'il avait l'habitude d'être dans sa vie de tout les jours. Il n'était qu'un homme, un père, aux prises avec la cruauté de la vie et l'amour de son sang. Si les ravisseurs, par excès de zèle, s'était déjà amusés à brutaliser ses pupilles, la vengeance à venir ne sera pas accomplie au nom de la justice et de la loi, mais sera le théâtre d'une vengeance humaine à côte de laquelle un simple meurtre semblerait clément. Partiellement aveuglé par la colère qui l'habitait, son esprit de déduction lui faisait actuellement faux bond. Mais au fond de son humanité, une petite voix étonnée leva un sourcil interrogateur: une maitresse lui ayant brisé le coeur? Mais de quoi parlait cette loutre au juste?
Bon énervé le capitaine check ! Mais je ne comprends pas un traite mot de ce qui me raconte là, de quoi il me parle de ses enfants, genre ça l’air d’être lui la victime alors que c’est lui qui me dit qu’il veut me péter les dents bien plus encore.
Je lève les mains en l’air et me rend visible pour lui faire comprendre que je ne lui veux rien à ce type.
- oh oh calmos mec, je n’ai pas ta marmaille moi !
Reculant tout de même d’un pas, je me m’approche de la besace sur K’awill où se trouve au cas où quelques armes à disposition si il venait à m’attaquer, je ne suis pas folle au point de venir les mains vides mais plus j’essayais de réfléchir aux problèmes plus je trouvais de discordances.
- Je ne sais pas de quel marché tu parle Cap’taine mais c’est toi qui m'envoie un vulgaire bout de papier aux mots très charmants, tu me voulais que bien d’ailleurs donc j’ai ramené mes fesses ici comme demander en face de cette fichue Arène.
Un petit signe de la tête pour lui montrer le fameux bâtiment et je redescends tout doucement les bras, je fais attention à lui montrer aucun mauvais signe car si il me saute dessus avec sa carrure, il doit peser le poid d’un âne pas très vivant.
- Donc je parie que je ne t’ai pas volé ta chère fiancée et moi tes enfants si je ne m’abuse non ?
Je lui laisse le temps de lui faire germer l’idée de ce que ça implique, on nous a fait une magnifique blague… la plus mauvaise de tous les temps même, le mec il a osé prétendre que je kidnappe des enfants d’un FOUTU Capitaine pour une rançon, il faut être maso ou pire encore pour avoir une idée pareille…
- Puis sérieux, arrête de me regarder avec tes yeux de Cerberus là...
Non pas que je n’aime pas les petits chiens comme ça mais j’ai l’impression que le moindre geste de ma part et il me saute à la gorge pour ensuite…bah je ne vais pas vous faire un dessin mais je risque de perdre ce combat à plate couture.
"Me voler ma... fiancée?" les mots se détachèrent les uns après les autres, comme issus d'une langue étrangère dans le creux de sa bouche. Le sens peinait à trouver sa logique au milieu de la colère qui l'avait habité. "Comment, que... Pardon? Pourquoi j'irais, enfin..." les phrases se montaient et se démontaient, ses pensées se bousculaient sans réussir à trouver le juste sens tout ce charabia. Lorsque la femme lui demanda de quitter son air de furieux, Yuduar cligna lourdement des yeux et se passa les mains sur le visage comme pour se réveiller d'un mauvais rêve.
Reprenons point par point. Il était là, dans le quartier de l'Arène. Il avait reçu un mot, indiquant la prise en otage de ses enfants. Suite de quoi leur liberté devait être payée de son sang. Mais le fait est que celui, ou celle, qu'il prenait pour le cerveau des opérations n'était pas plus au courant que lui. Et qu'elle avait reçu un mot assez similaire décrivant Yuduar comme un homme prompt à voler le coeur d'une demoiselle. Lentement mais surement, l'esprit de déduction rapide qui avait sut faire de lui un garde de renom reprenait le dessus sur l'instinct animal du père prêt à se jeter dans la gueule d'un behemot pour sauver ses enfants. Alors que ses yeux étaient encore dans le vague, sa bouche s'étira d'un sourire aux reflets étranges, entre mauvais et hilare. Un léger rire de gorge l'accompagna, qui relevait plus de l'étonnement de la farce que l'amusement à proprement dire.
"Donc. Si je résume. On t'as envoyé ici parceque j'aurais volé ta fiancé. Et vu de chez moi tu aurais embarqué mes enfants. Sauf que ni l'un ni l'autre n'as fait quoique ce soit." il se passa la main dans les cheveux, se gratta la barbe et ajusta la tenue de son bandeau, un air toujours mi-figue mi-raisin sur le visage "Conclusion, un petit malin devait s'attendre à ce qu'on s'écharpe avant d'engager un semblant de conversation, misant le tout sur l'alimentation d'un quiproquo bien fournit." jaugeant la mercenaire et sa loutre d'un regard encore surement trop perçant malgré le calme qui commençait à revenir, Yuduar fit craquer ses jointures pour libérer les tensions de ses mains "Reste à savoir qui est le petit fils de pute qui se cache derrière tout ça. Un gars qui aurait refait sa journée à voir un Capitaine et une mercenaire s'embrocher sans demander leur reste. Le plan était pas trop con mais le montage laisse à désirer. Quoique..."
Il n'en rajouta pas plus, la dernière phrase coulait de sens dans son esprit. Ils ont tout misés sur la fameuse impétuosité explosive du Capitaine en ce qui concerne sa fille ou tout autre genre de lien proche ou concernant son passé mouvementé. Heureusement que son vis-à-vis avait eu la jugeote d'engager un pourparler avant d'avoir à débarquer la lame au clair, sans quoi le sang aurait pus couler plus vite que prévu. Ils ne devaient pas s'attendre à ce que Yuduar tente de se contenir en respectant sa part d'engagement, ni à ce que l'inconnue désamorce la situation par le langage. Ils connaissaient leurs cibles, les points à exploiter, quelques informations capitales, mais pas suffisant pour prévoir d'avance les mains qui allaient êtres jouées.
Je crois que je venais de faire les perdres ses mots à notre cher cap’taine, il était vraiment venu ici, seul et sans armes pour venir chercher sa marmaille ? Sérieux, c’était même pas venu à l’idée que c’était un piège, une blague, quelqu’un qui en veut à la Garde ou à lui personnellement mais ce qui m’échappe dans l’histoire, c’est pourquoi moi ? Sérieux, pourquoi choisir moi comme adversaire, il pensait que j’avais le sang chaud et j’allais foncer tête baissée dans l’affrontement moi qui était souvent la première à m’enfuir à toutes jambes pour éviter de mourir bêtement.
- Ouaip Cap’taine, c’est bien ça !
Je m’amusais à l’observer, il était une réflexion intense, la main dans les cheveux pour se refaire une petite beauté, gratouillage sour le menton, il était en pleine discussion avec lui-même, il avait tous les symptômes d’un mec qui prépare un nouveau plan ou du moins, au moins résoudre celui-ci.
- Bah voyons Capt’aine, je ne te pensais pas si vulgaire dis donc mais je tiens à rajouter que je ne suis pas mercenaire mais une simple aventurière qui ne ferait pas du mal à un type comme vous.
Lui montrant ma splendide silhouette à l’aide de mes bras, il pouvait voir qu’a part mon petit gabarit et ma grande gueule, je n’avais rien de menaçant enfin l’apparence ne fait pas tout mais j’essayais de prendre cette farce à la rigolade.
- Donc je ne sais pas qui est la charmante personne qui t’en voulait car sur le coup, moi je ne pense pas avoir autant d’ennemi que toi dans la Capitale, je suis sage comme image, tout le monde le sait !
Forçant un peu sur mon rire, je vois dans mon champs de vision quelque chose qui brille au loin, c’était bizarre et mon corps réagit instantanément, ma main droite attrape la dague cachée dans mon dos pour lancer celle-ci dans la direction de l’indésirable. Je suis passée à la fille qui n’en avait rien à faire de la discussion à la fille sérieuse qui adorait la traque.
- Oh Oh, je crois que nous avons un invité surprise.
Un signe de tête et un ordre mental à K’awill, il partit aussitôt dans la direction de ma dague mais il m’indique qu’à peine arrivé à ma cible, elle l’avait déjà fuit, j’avais visé qu’un bout de tissu.
- Bon bah finalement, je n’aurai pas steak de petit farceur...
Lançant un regard au capitaine, ma monture ressort de derrière du bâtiment, un bout de tissu dans la bouche et l’attrape pour lui donner.
- Tiens, je te donne ça
Tendant ce chiffon plein de bave, je le donne à ce Yuduar qui était toujours tendu qu’un slip.
- Bon en espérant que tu ne me tienne pas rigueur de ma petite démonstration, je ne fais pas ça tous les jours mais je n’apprécie pas trop qu’on me mette dans des situations délicates mais maintenant que la Garde est dans le coup, je suis tranquille non, Chef ?
"Ouais, une simple Aventurière sans prét-"
Alors qu'il commençait à se détendre, ses épaules perdants légèrement en tension, l'air autour d'eux se chargea d'une ambiance plus lourde, coupant sa phrase dans son élan. D'un geste vif, l'aventurière dégaina une dague de lancer qui trainait à l'arrière de son dos pour la lancer avec maitrise dans une ruelle se trouvant dans l'angle mort du garde. Machinalement Yuduar se retourna en portant sa main a l'endroit où aurait dut se situer son étui d'épaule. Il quittait rarement son baudrier de lame et, conscient de son geste, se mis immédiatement en position de défense prêt à en découdre.
"Je vois rien qui bouge." commenta le Garde sur le qui-vive.
Une intuition qui fut vite confirmée par l'inconnue qui venait d'envoyer sa loutre de compagnie vérifier la possible présence d'un gredin prêt à profiter du spectacle qui venait d'être annulé.
"Donc je disais: une simple aventurière sans prétention j'imagine?" reprit-il en quittant sa position de défense, non sans accompagner la remarque d'un oeil rempli de malice et d'un sourire tout aussi chargé de sous-entendu.
A la voir jouer du couteau, il était assez simple de partir du principe que la présentation n'était qu'une vaste fumisterie. Mais pas le temps de s'attarder sur les détails ce soir, il restait une question importante à régler: la sécurité de ses enfants. Étaient-ils en danger pour de vrai? Ou tout cela faisait aussi parti de la mise en scène dont ils étaient victimes? Sans réel moyen d'en avoir le coeur net, il se fit la promesse intérieure de passer user de la pierre de communication qu'il y avait à la Caserne pour contacter la Brigade de la Ville-Aquatique, afin de mander une paire de garde pour aller vérifier la santé de ses proches. Avec la famille d'un Capitaine en jeux, la patrouille nocturne n'allait pas rechigner à faire un détour pour toquer à la porte de la maison familiale des Al Rakija. Une opération qui suffirait à effacer des inquiétudes bonnes à ne pas fermer l'oeil de la nuit.
Sans s'en rendre compte, le Capitaine s'était tendu à nouveau au fil de ses propres pensées. Il en fut extirpé par la vision du tissu ramené par la loutre géante, encore humide de bave sur la majeure partie. Relevant le nez vers sa compagne improvisée du soir, ses yeux s'étaient plissés à nouveaux et il se caressait la barbe au niveau du menton avec un air rempli de réflexions.
"Hm, pardon? La Garde?" s'étonna t-il l'espace d'un instant, le temps de percuter à ce qui venait de lui être adressé "Oui, oui bien sûr. La Garde s'occupera d'enquêter sur cette étrange rencontre. Si vous pouvez juste passer pour amener le mot que vous avez reçu à la Caserne ce serais parfait. Ou si vous l'avez sur vous je la prend de suite, on s'en servira pour regarder tout ça de plus prêt." contrairement à son esprit plus tôt embrumé par la situation présente, le plan se dessinant maintenant beaucoup plus clairement dans son esprit prolixe. A coup sûr qu'il allait coller une paire de ses meilleurs limiers sur l'affaire et que les petits malins derrière tout ça allaient vite devoir déménager, foi de Al Rakija. Il planta une dernière fois ses yeux dans ceux de son interlocutrice et retrouva son sourire plus habituel "Mais tâchez de prendre soin de vous malgré tout, il n'est pas écarté que cette affaire puisse vous concerner plus personnellement. Si jamais vous avez du neuf n'hésitez pas à passer par la Caserne pour m'en faire part. Demandez le Capitaine Al Rakija et annoncez juste que vous "venez pour la rencontre a l'Arène", je m'occuperais de la suite."
L’attitude du Yuduar change au fur et à mesure de la discussion, plus détendue et se sentant peut-être plus en confiance quand il comprit que je lui ferais aucun mal, il se permet même une petite boutade à mon attention que je répondis du même temps et la même malice.
- On peut rien te cacher capitaine mais oui… sans aucune prétention !
Je faisais ma maligne sur le coup mais il aurait une épée dans sa main, je me pavanais moins devant cet homme sans armes, j’avais clairement l’avantage actuellement mais K’awill revient alors bredouille, juste une pseudo piste avec ce bout de tissu qui nous donnera certainement rien, peut-être certains enchanteurs pourraient faire un sort de localisation ou quelque chose du genre, je n’ai jamais rien compris, je préférais le faire à l’ancienne.
Un peu dans ses pensées, il doit certainement penser à un plan stratégique sur cette affaire, enfin ce que je me suis toujours imaginée que les gradés de notre bonne vieille armée étaient des adeptes de plans en tout genre, d’ailleurs plus on monte en grade, plus on s’enferme dans un bureau, je trouvais ça bien dommage alors que pour la Guilde, ta bravoure te fait monter vers l’élite, les Saphirs, ceux qui peuvent prétendre à des missions légendaires et ainsi graver de son nom les pages de l’histoire comme ce bon vieux Hellsen.
- Bien entendu, je ferai mon devoir de bonne citoyenne mais comment dire… la Caserne me donne des boutons.
Rien de penser de frapper aux portes de cette énorme structure, voir ces centaines de soldats, m’imaginer plein de films sur tous les amantes qui auraient pu se taper Sue, sans façon… même pas je vais là-bas surtout après qu’elle m’ait dit qu’elle s’amusait plutôt bien, buuuuh, j’en frissonne d’avance.
- Mais merci de ton conseil Cap’taine ! Je ferai attention à ma petite personne sans prétention mais je crois qu’un certain papa doit vérifier si sa marmaille va bien.
Je peux comprendre aisément pourquoi il est venu manu-militari ici, je ne suis pas mère mais je comprends les liens familiaux surtout pour un type comme lui, il protège le Royaume, les Régents de ce pays et il se trouve seul pour protéger sa propre progéniture.
- Allez file, va lui péter les dents à ce mec. Montre qu’on ne s’attaque pas au Grand Al Rakija
Un dernier sourire qui se veut sincère, Sue m’avait dit quelques faits d’armes de ce type, ce n’était pas l’étoilé relou qu’on peut croiser la plupart du temps, il était apprécié et maintenant que j’ai pu parler avec lui, je comprends alors. Me retournant et grimpant sur le dos de ma monture. Je lui adresse un dernier salut.
- Que la force soit avec toi Cap’taine puis si tu cherches une aventurière sans prétention, viens à la Guilde et demande simplement Carciphona.
Riant sur cette sortie magnifique, je pars en direction de mes propres quartiers vers les abords de la ville...
- Défi RP:
- @Carciphona Ixchel & @Yuduar Al Rakija
Vous recevez une curieuse lettre de menace de mort. Mais les lettres sont curieusement signées, celle de Yuduar par " Carciphona " et celle de Carciphona par " Yuduar "... En ces temps dur la menace n'est pas à prendre à la légère mais qu'en est-il vraiment ?
PLUS : Vos postes ne devront pas contenir les mots " lettre " " menace/menacer/etc... " et " mort "