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Brigants
FEAT ISAC RAGNARSSON
Je rentrai dans cette boutique à la devanture magnifique exposant robes et dessous. Une petite cloche sonna pour annoncer mon arrivée, et j'attendis patiemment en obervant les vêtements suspendus dans toute la boutique. Les tissus semblaient d'une qualité exemplaire, et les finitions rafinées. Je m'imaginai déjà porter de pareilles merveilles lors de longues soirées dansantes ou lors de jours comme aujourd'hui, où le soleil brille tant que les robes légères sont bien plus agréables à porter que les tuniques et pantalons en cuir.
- Bonjour mademoiselle. Vous désirez quelque chose ?
La voix de la vendeuse me fit sursauter. Je ne m'étais pas rendue compte de son arrivée. Je lui souris timidement, peu habituée à fréquenter des endroits aussi luxueux. Au regard qu'elle me lança, elle devait douter de ma capacité à acheter quoi que ce soit dans sa boutique; J'aurai dû porter quelque chose d'un peu plus noble que cette tunique, certes en tissu, mais d'une qualité nettement en-dessous.
Le père de Newt m'avait fourni une bourse d'un certain montant -plus élevé que tout ce que ma mère m'avait jamais donné pour m'acheter des vêtements- et je devais s'acheter des robes de soirées pour les futures soirées où j'allais être invitée, étant donné mon nouveau rang de dame noble. Je n'avais jamais caché mon goût pour les beaux vêtements, mais ce que je voyais ici dépassait toutes mes espérances. Mes yeux brillèrent lorsque je répondis à cette charmante dame.
- J'aimerai essayer quelques robes.
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Je ressortis de la boutique avec plusieurs sacs pleins, ma bourse nettement allégée. Un grand sourire éclairait mes lèvres à l'idée de la somme que je venais de dépenser. Il faudrait que je pense à remercier chaleureusement le gouverneur en rentrant. Et que je montre mes nouvelles robes à Newt surtout. Ainsi que lui raconter la réaction de la vendeuse, lorsque je m'étais changée et qu'elle avait vu ma ceinture et mes armes sous ma robe. Je me mis à rire toute seule à ce souvenir lorsqu'un bruit attira mon attention.
Je posai mes sacs et me retournai, dégainant deux dagues. Je me pétrifiai. Trois hommes se trouvaient face à moi, armés d'épées et de dagues.
Je donnai un coup de pied dans mes sacs pour les en éloigner. Hors de question de perdre ces achats flambant neufs.
L'étonnement brilla dans leurs yeux. Ils pensaient s'attaquer à une jolie damoiselle sans défense, apparemment. Cependant, je ne devais pas être très impressionnante habillée de cette robe mauve et de sandales légères, deux dagues à la main. Je me bénis d'avoir au moins eu la présence d'esprit de m'armer et d'attacher mes cheveux.
Heureusement, les brigants n'étaient pas très malins. Nous étions dans une ruelle trop étroite pour être à trois de front. Ils se présentèrent à deux, et le troisième recula pour ne pas gêner ses camarades. Je ne dis rien. Ils avaient dégainé et moi aussi, nous avions dépassé le stade des menaces. J'engageai le combat sans tarder, profitant de ma vivacité.
Je passai sous la garde du brigant de droite en espérant atteindre sa cuisse, mais il esquiva. Déséquilibrée, je ne pus esquiver l'attaque du second et sa dague m'érafla le bras droit. Je reculai. Si je ne voulais pas les tuer, eux n'hésiteraient pas.
(c) Sun pour Épicode
Des accolades chaleureuses et fraternels, de nouveaux moments inoubliables et encore nombre de litre de bouteilles vidées sur la coque du Drakkar – un navire de pêche orné d'une proue en forme de dragon des mers. Une coutume que le clan Ragnarsson, qui avait l'habitude de travailler en mer, se plaisait à suivre quand aux idées originales que certains membres du clan pouvaient avoir. Isak quittait difficilement le navire alors qu'une dernière tape sur l'épaule, signe d'une grande et puissante amitié sincère, avec ses deux bons amis et membre du clan Ragnarsson – Narfi et Olav - signait une matinée déjà bien entamé et riche en péripéties.
Ils étaient partis ensemble pour une pêche assez farfelues, au delà de ramener de quoi manger aux familles respectives des deux pêcheurs, de capturer l'animal avec le plus de tentacules ! Une pêche pas aussi curieuse que cela quand on voit le bestiaire complet d'Aryon et ceux encore à découvrir. Les filets chargeaient de denrées et le pont jouant le bilboquet avec les bouteilles d’hydromel vides, c'est avec un grand sourire et une bonne humeur inexpugnable que le garde de platine accueillait la journée à bras ouverts. La pêche à l'aube, le petit-déjeuner d’hydromel et de pain aux lardons suffisait à faire son bonheur surtout en cette journée de repos bien mérité alors que le Grand port s'éveillait lui aussi doucement. Les vendeurs jouaient des bras pour charger ou décharger les nombreuses caisses de denrée aquatique, alors que les pêcheurs jouait de l'huile de coude pour faire briller du proue à la poupe.
Isak zigzaguer entre tout ce ramdam très bien organisé ne voulant déranger ces braves dans leurs tâches quotidiennes et s'engouffrait ainsi dans les ruelles plus calmes … Enfin à priori. Cependant les mauvaises rencontres pouvaient se faire à tout moments de la journée, c'est ce que vivait la jeune demoiselle face à trois gros bras ayant eu la "bonne idée" de s'en prendre à plus faible, bien que par dessus l'épaule de l'un des hommes Isak pouvait voir la belle jeune femme en position d'attaque, lame en main. Comme quoi, l'habit de ne faisait pas le moine, arrivant doucement derrière le premier venu Isak lui asséna un bon coup de coude derrière la tête l’assommant sur le coup ;
« Je vous demande pas si vous avez besoin d'aide ? » Les deux autres, bien qu'indifférent à voir le corps de leur pote à terre, ne semblaient pas vraiment ravi à voir leur proie aidait par un poisson bien trop gros pour eux.
Brigants
FEAT ISAC RAGNARSSON
Je commençai sérieusement à me demander si je n'allais pas devoir abandonner mes vêtements tout neufs aux mains de ses brigants, malgré la honte que l'idée éveillait en moi. Des trois hommes devant moi, aucun n'avait d'aura pouvant révéler une quelconque cruauté, ils n'en voulaient vraiment qu'à mes biens, je n'aurai aucun soucis pour m'enfuir si le besoin se faisait ressentir.
Je me contentai pour l'instant de les foudroyer du regard et d'esquiver les quelques attaques que l'homme qui semblait leur chef me faisait subir.
Fente droite, parade, je recule d'un pas, je fends, j'esquive. On compare souvent un combat à un ballet mortel. Dans ce cas-là, ce fut plutôt une bagarre, et quelques notes répétées en continu. Quelque chose de brut. Soudain, je vis approcher une silhouette derrière les hommes qui me faisaient face. C'était un homme qui avançait lentement dans son dos. Le pommeau d'une épée dépassait de derrière son dos, mais il ne la dégaina pas. En silence, il asséna un coup de coude dans la tête du sale type. Ses camarades se retournèrent et pestèrent. En deux contre deux, leurs chances avoisinaient maintenant le zéro.
- Je vous demande pas si vous avez besoin d'aide ? interrogea ironiquement l'inconnu.
Les deux brigants se retournèrent de nouveau vers moi, et je leur offrai un sourire et un regard de prédateur, avant de m'écarter, leur laissant le champs libre pour fuir, mes sacs bien à l'abri entre mes jambes et le mur de la ruelle.
Ils emportèrent leur ami et s'enfuirent sans demander leur reste.
J'essuyai ma dague dans le revers de mon jupon -après tout, j'avais des vêtements tout neufs je pouvais bien me passer d'un jupon- et rengainai ma dague avant de me concentrer sur le nouveau venu.
Grand, très grand. Les cheveux longs et blancs, il dégageait une aura très agréable. Le goût de l'aventure, le sens de la justice et surtout de l'honneur. Plutôt froid malgré tout, son aura peinte de blanc, de bleu et du rouge de l'ardeur. L'ardeur de protéger les siens peut-être ? Il portait un haut, mais ses bras étaient couverts de tatouages clanniques. Je me maudis de ne pas avoir la culture pour les reconnaître.
- Merci de m'être venue en aide, vous avez sauvé mes emplettes, souriai-je de bon coeur, comment puis-je vous remercier ?
J'observai son style simple et compliqué à la fois. Aimerait-il déguster une bonne choppe de bière en ma compagnie ? Ce combat m'avait donné soif, et faim. Une faim de loup.
-Un verre vous ferait-il plaisir, pour vous désaltérer après ce dur combat ? Ou bien un bon repas chaud ?
(c) Sun pour Épicode
Un potentiel combat qui se terminait finalement en un repli pur et dur ? Qu'elle déception, Isak s'était déjà chauffé tout seul peut-être pas envie de tâter des phalanges ou pour cause de précédente effusion d'alcool qui le poussait à tout courage stupide ? Qui sait ….
Pour l'heure la jeune femme était saine et sauve, croisant d'un regard de feu les yeux de ces gros bras elle rangea sa lame et s'en retourna auprès du garde de platine ayant croisait les bras au départ des agresseurs. Amalia observa Isak qui en fit de même, une belle chevelure couleur de jais, un visage fin parsemé de tâches de rousseurs – un charme des plus attrayant - et pourtant un corps sculptait et bien en chair qui ne laissait pas indifférent le garde.
Son regard de braise laissait place à un accueil des plus chaleureux et un sourire d'innocence qui était beaucoup plus agréable à regarder, elle se rapprocha du garde de platine le visage neutre observant la jeune femme sur tout les angles et le remerciant chaleureusement ; « Vous n'avez pas besoin c'est normal, excusez cette indélicatesse, vous êtes blessé ? » Non qu'Isak se plaisait à la mâter, mais elle semblait bien portant cependant une légère plaie et/ou sur le coup de l'adrénaline l'altercation avait pu mal se tourner avant qu'Isak n'arrive sur les lieux. Une nouvelle fois, toujours aussi avenante, elle eu la gentillesse de vouloir récompenser l'intervention du garde ce qu'Isak allait refuser d'un non de la main avant que la jeune femme reprit et le fit réfléchir, la matinée était déjà bien entamé, les dernières bouteilles d'alcool et victuailles lors de sa précédente partie de pêche étaient déjà bien lointain. Les dernières minutes ayant creusaient de nouveau le trou béant lui servant d'estomac ; « Si vous insistez, je ne serais pas contre un bon repas autour d'une choppe bien remplie. Ce n'est pas les restaurants qui manquent sur le grand port et nous pourrons profiter des richesses et des spécialités de notre belle mer. Qu'en dites-vous ? »
Il invita la jeune femme à le suivre et s'engagèrent tout deux dans une grande allée, un milieu bien plus vivant et chatoyant que la sombre ruelle, lieu de leur rencontre. A cette heure-ci le grand port était à son paroxysme de vie et il était toujours aussi agréable de voir les commerces tout aussi fleurissant et des habitants tout aussi motivés dans leurs diverses tâches. La vente à la criée et le bruit vrombissant des navires donnait une atmosphère particulière et exclusif au grand port qu'Isak appréciait énormément, remplies de pensées tout autant de songes il essaya de s'ouvrir à sa nouvelle connaissance ; « J'adore la mer et tout ce qu'elle regorge tant de mystères que de légendes … Excusez, je viens de passer du temps avec de bon amis et les bons moments sont encore tout frais dans ma tête, mais si je peux me permettre vous vous plaisez sur le grand port ? Je crois deviner que vous êtes familière à ce milieu marin. »
Tout en discutant il emboîta le pas accompagnait de la jeune femme dans une des brasseries de la ville, le lieu était agréable et bien que les clients ne manquaient pas de voix celle-ci était bien au-delà du stéréotype des tavernes grouillants de bouseux et de gueulards ne pensant qu'à boire jusqu'au coma et à chercher les ennuis. Les murs de briques, le comptoir sculptait donnait un style assez moderne bien que gardant une atmosphère traditionnelle. Dans le fond l'on pouvait y trouver une immense bibliothèque regorgeant d'encyclopédies et de romans en tout genre, cœur d'une richesses tout autant scientifiques que fantastiques. Ils s’installèrent tout deux à l'une des tables de bars, Isak invita la jeune femme à s'asseoir avant de s’installer à son tour posant son arme au pied de la haute table, il se pencha légèrement auprès de la jeune femme ; « Je te laisse choisir … euh … Isak enchanté de te connaître. »
Mais quel maladroit …
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FEAT ISAC RAGNARSSON
- Vous n'avez pas besoin c'est normal, excusez cette indélicatesse, vous êtes blessé ?
Cette indélicatesse ? Au contraire, je le pris comme une très délicate attention pour un inconnu. Je lui montrai mon bras et lui expliquai que n'ayant rien pour me soigner il faudrait attendre d'être... quelque part, quelque soit l'endroit où nous allions aller.
Il dut sentir mon envie de terminer cette mésaventure devant un bon repas bien chaud, car il reprit soudainement avec un sourire :
- Si vous insistez, je ne serais pas contre un bon repas autour d'une choppe bien remplie. Ce n'est pas les restaurants qui manquent sur le grand port et nous pourrons profiter des richesses et des spécialités de notre belle mer. Qu'en dites-vous ?
Je récupérai mes sacs posés à terre et lui souris en retour.
- Allons-y.
Nous nous engageâmes à travers la ville, passant par des rues illuminées de soleil et d'autres plus sombres avant de finalement retomber sur le port. La luminosité ambiante fit souffrir mes yeux clairs, mais c'était un moindre mal pour pouvoir apprécier la beauté de la place.
D'un côté, la mer et les bateaux sont pour moi une vision reposante et le bruit que font les bateaux à l'amarrage, les cloches et les voiles sont des souvenirs plus que précieux. Le tout rendait ainsi en mon coeur une certaine nostalgie.
De l'autre, les étals de marchands où j'avais fait mes emplettes un peu plus tôt étaient toujours là, et de plus en plus nombreuses. Elles apportaient une vivacité certaine au coin, partout des gens interragissaient pour commercer ou simplement pour saluer des connaissances. L'ambiance chaleureuse réchauffa mon coeur plus efficacement que le soleil.
- J'adore la mer et tout ce qu'elle regorge tant de mystères que de légendes … Excusez, je viens de passer du temps avec de bon amis et les bons moments sont encore tout frais dans ma tête, mais si je peux me permettre vous vous plaisez sur le grand port ? Je crois deviner que vous êtes familière à ce milieu marin.
Avait-il deviné cela à l'éclat de mes yeux ? Ou m'avait-il reconnu en tant que pupille de mr. le gouverneur ? Je n'y songeai guère à ce moment précis. Je ne vis qu'un jeune homme d'une honnêteté sans pareille qui m'ouvrait une partie de sa pensée, et je décidai d'en faire autant :
- J'adore la mer, répondis-je en regardant un magnifique navire à quai, ma mère en avait un comme celui-ci. J'aimerai bien acheter un bateau dans quelques temps.
Nous commençâmes ainsi à discuter avant de nous immobiliser devant un établissement que je connaissais bien. Le lieu n'était pas mal fréquenté et l'atmosphère traditionnelle était pile ce dont j'avais envie pour ce midi. Leur nourriture était excellente, et leurs boissons encore plus. Nous entrâmes côte à côte, et je saluai d'un clin d'oeil le tenancier en passant la porte.
- Je te laisse choisir … euh … Isak enchanté de te connaître.
Assise en face de lui, je souris franchement et commandai une bière bien fraiche. Je crus voir un léger sourire sur la bouche d'Isak, et il fit de même. Ce garçon si simple me plaisait bien.
- Amalia, enchantée de te connaître.
Le serveur revint avec nos boissons et nous demanda ce que nous voulions manger. Je commandai une spécialité de l'établissement composée d'un assortiment de délices de la mer, comme l'avait proposé Isak dans la ruelle. Sirotant délicatement ma boisson après quelques dizaines de secondes de silence, je l'interrogeai, curieuse d'en apprendre plus.
- Que fais-tu de tes journées Isak ? Si je ne me trompe pas, c'est une plutôt jolie épée que tu possèdes. Je suppose que ta profession requiert une utilisation régulière des armes.
J'étais certaine d'avoir touché en plein dans le mille et j'en souriai d'avance.
(c) Sun pour Épicode
Avec ce beau soleil qui profilait à l'horizon depuis ce début de matinée, il était préférable et agréable de siroter une bonne bière après cette interlude plutôt désagréable dans la précédente ruelle en compagnie d'une jeune femme ouverte à la discussion. Laissant couler le breuvage dans sa bouche puis sa gorge, la fraîcheur de cette bière à l'arrière goût de citron entourait le garde de platine d'une fraîcheur des plus agréable, les yeux fermaient un tel plaisir ne pouvait que des plus agréable en pensant au repas qui allait s'inviter en plus à cette atmosphère de détente. Amalia, c'est comme cela que la jeune femme se présentait, c'était un très joli prénom qu'il se plaisait à répéter plusieurs fois dans sa tête.
Justement Amalia coupait se cours temps de blanc pour engager la conversation, ils avaient pu vaguement parler de leur passion commune pour l'océan mais Isak avait pu déceler au plus profond de son regard une pointe de tristesse comme celle d'un lourd passé chargeait en émotions. Un chemin qu'il devrait éviter pour ne pas plomber l'ambiance ;
« Merci, je devrais en changer dans peu de temps et en parlant de ça tu as tout à fait raison, je fais parti de la garde civile, j'opère depuis presque 10 ans au sein de la capitale donc pour répondre à ta première question … mes journées me servent à surveiller et protéger le royaume quand il y a besoin … comme n'importe garde au final. » Il eu un léger sourire cela n'était en rien du narcissisme, mais plutôt une évidence qu'Isak aurait pu éviter de mentionner, il lui semblait seulement juste de souligner cette fierté qu'il avait d'être garde sans pour autant se donner de bien trop gros galons.
Le sujet engageait il se permit d'apporter plus de précisions ; « Ce sont des journées chargeait en émotions et au-delà de la simple figure d'autorité, je me plais à faire parti de ce rouages de défenses. Sans vraiment avoir connu de guerre malheureusement. » Curieuse façon de voir la guerre comme une déception de n'en avoir jamais connu, mais le principe du clan Ragnarsson était de mourir sur le champ de bataille, la guerre était vu comme un privilège mais il n'en parlait que très peu pour ne pas choquer les gens ; « Mais un peu de repos comme aujourd'hui n'est pas du luxe, il faut pouvoir savourer ce genre de moment comme cette bière, très bon choix d'ailleurs. » Il prit une nouvelle gorgée, qu'elle bière délicieuse ; « Allez à ton tour, je crois avoir vu dans t'es sacs que tu as fais un peu de shopping, est-ce comme cela que tu occupes t'es journées ? La dague que tu possèdes porte à croire que tu fais bien plus que cela, tu sais te défendre ça se voit. »
Aventurière ou entraîné par une tierce personne, il n'était pas anodin de voir une femme aussi coquette se prémunir d'une lame. Cela prouvait qu'elle était consciente du danger qui pouvait régner comme la probabilité de devoir un jour la sortir de son fourreau, mais à l'inverse c'était une personne aimant se faire belle et prendre soin d'elle … une femme de la noblesse ? Dans ce brève instant de questionnement qui ne dura qu'un battement de cil, les plats venaient à arriver, ils en échappaient une odeur comme si toutes les merveilles de l’océan s'étaient regroupées en ce seul et unique plat. Isak inspira profondément lâchant un soupir de satisfaction, il ouvrit les yeux et sans vouloir couper la parole à Amalia il souligna ; « Bonne appétit, on va se régaler. »
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La bière fraiche au goût légèrement citronné descendit le long de ma gorge, me rafraichissant très agréablement. J'écoutai alors Isak m'expliquer en quoi consiste son métier de garde. Il était apparemment garde depuis dix ans, ce qui ne m'étonna guère. Il avait clairement un corps et un visage d'homme adulte, ses tatouages commençaient à légèrement s'étirer et son corps portait quelques marques de vieux combats. On entre en règle générale dans la garde à dix-huit ans. C'était l'âge qu'avait ma mère lorsqu'elle y est entrée également d'ailleurs. S'il y était depuis dix ans, il avait donc disons entre vingt-cinq et trente ans.
Il se plaisait à faire partie de ces rouages de défense, hein ? C'est exactement ce que j'avais lu dans son aura, et qui d'ailleurs s'intensifia lorsqu'il en parla : une envie de protéger ce qui lui est cher. Je lui souris chaleureusement.
- Sans vraiment avoir connu de guerre malheureusement, termina-t-il.
Malheureusement ? Je m'imaginai sur un champs de bataille, un vrai. Des milliers de guerriers, cette odeur de sang, de feu et de sueur, les cris de douleur et de victoire, la peur qu'on doit y ressentir. J'eus un frisson à cette idée. J'avais beau savoir me défendre, je préférai des combats à la loyale que la guerre. De plus, la guerre touche aussi malheureusement nombre de citoyen qui ne savent pas même tenir une lame.
Ainsi, Isak aimerait participer à une guerre ? J'eus du mal à le croire. Mais après-tout, ne faut-il pas de grands guerriers courageux, au cas où la guerre éclaterait vraiment ? Qui étais-je pour juger. J'aime les combats singuliers, il aime les combats de masse, pourquoi pas. Il reprit avec un sourire.
- Mais un peu de repos comme aujourd'hui n'est pas du luxe, il faut pouvoir savourer ce genre de moment comme cette bière, très bon choix d'ailleurs.
Je le remerciai. C'est vrai que cette bière était délicieuse, et j'en repris une grosse gorgée en sa compagnie. Je sentis une chaleur agréable se répendre au niveau de mes tempes et de ma nuque, une réaction normale de mon organisme frêle face à l'alcool. Je souris de nouveau lorsqu'il reprit la parole.
- Allez à ton tour, je crois avoir vu dans t'es sacs que tu as fais un peu de shopping, est-ce comme cela que tu occupes t'es journées ? La dague que tu possèdes porte à croire que tu fais bien plus que cela, tu sais te défendre ça se voit.
J'allais répondre un peu trop vite et un peu trop fort, lorsque le serveur revint avec nos plats. Je louchai sur mon assiette et en inspirai le doux fumet. Je ris en remarquant Isak faire de même avec la sienne. La cuisine d'ici sentait toujours délicieusement bon, et les plats en étaient toujours à la hauteur.
- Bon appétit, on va se régaler.
J'acquiescai et goûtai un bout de poisson. C'était parfait. Je laissai à Isak le temps de profiter quelque peu des saveurs avant de répondre à sa question.
- A vrai dire, même si j'aime les beaux vêtements, les achats d'aujourd'hui sont une exception : mon tuteur m'a fourni une grosse bourse en me demandant d'acheter des vêtements de soirée en vue des bals et soirées auxquels je vais devoir assister.
Je ris. Cela ne me déplaisait pas, tout ce luxe, mais je ne savais pas vraiment comment me comporter alors que cela arrivait si soudainement. J'avais également peur de perdre certaines valeurs, comme le dur travail et l'honnêteté. Je le lui confiai ainsi :
- Je viens d'accéder à un certain rang, et c'est un peu étrange pour le moment. Ma mère était garde, j'ai toujours vécu avec des moyens... moyens, justement. En mer. Vivre sur terre c'est différent, il y a bien plus de monde et les gens viennent et repartent, c'est... désordonné.
J'esquissai un sourire triste. Ma mère était morte il y a longtemps maintenant, mais je gardai un souvenir très clair d'elle, de sa bonté et de nos voyages en mer. La mer me manquait, j'étais encore perturbée par la population d'ici, j'oubliais de faire attention, de me méfier, d'où l'altercation de tout à l'heure. Je mangeai quelques minutes en silence. Isak dût sentir mon trouble car il ne pipa mot.
Le poisson était délicieux, ainsi que les fruits de mer. Tout était frais et très goûteux. Des plats de la mer comme on n'en mange que sur la côte. Cet endroit était d'ailleurs réputé pour sa cuisine.
- Mais je n'ai toujours pas répondu à ta question, repris-je en remuant, j'écris et je m'entraîne effectivement aux armes avec mon demi-frère. Mais j'aimerai reprendre la mer plus tard. Peut-être dans la garde, qui sait ?
(c) Sun pour Épicode
Les sourires et rires partageait donné à cette atmosphère un goût de bien-être, n'y les deux nouveaux amis, n'y les clients ne voulaient laisser s'échapper une telle ambiance. Aucun clients ne dit mots de travers, n'y de bagarre, juste des personnes sages voulant profiter d'un bon moment de plaisr. Rien qu'en le coupant à la fourchette le poisson blanc était déjà fondant, l'odeur qui s'en dégageait obligea le garde de platine à prendre la première bouchée en toute hâte et … que de plaisir, la denrée était fraîche tout droit sorti des filets de ces courageux pêcheurs ayant surement bravé vents et dangers pour ramener de tels bijoux marins. Pourquoi ne voulant se repaître goulûment de viandes qu'en un simple poisson amenait autant de délicatesses et de saveurs, sans oublier la bière déjà bien entamait.
Elle s'amusait de ses loisirs et de ses plaisirs en ce jour, Isak l'écoutait le menton sur sa main elle-même le coude posait sur la table attentif à chaque mots, chaque détails, c'était une femme sincère et joyeuse au possible, il était agréable pour le garde de platine de rencontrer des personnes aussi ouvertes … il devait en prendre de la graine. Comme convenu il y avait de grandes chances qu'elle venait de la haute ; vêtements de soirées, un bal, tuteur … et tant d'autres éléments qui en faisait une femme de la noblesse et bien que dans ce groupe ont pouvait y trouver tant de richesses que de d'attitudes, il n'était pas si exceptionnel de rencontrer une personne aussi ouverte et ne profitant de son statut sur ses grands talons.
Comme convenu l'observation qu'il eut sur le port se confirmait quand Amalia soulignait la mort de sa mère et son manque cruel qui une nouvelle fois se fit ressentir grandement, de plus savoir qu'elle fut garde fit naître un profond respect pour sa nouvelle amie. La vie de garde étant tumultueuse et le danger perpétuel ne pouvait qu'inquiéter une fille bien trop jeune pour comprendre mais tout aussi consciente de savoir qu'un jour sa mère ne pourrait revenir au foyer. Le détail du tuteur avait tout son sens, au moins elle fut confié à quelqu'un qui avait pour principe de la protéger et la choyer. Elle aimer sa nouvelle vie, mais a contrario elle n'oubliait pas d'où elle venait.
Isak ne voulant rallonger un sujet si sensible et ne sachant pas vraiment comment tenir un tel sujet de discussion préférant faire parler les couverts et le bruits des assiettes se vidant petit à petit. Terminant le fond de sa bière et s'essuyant sa bouche avec sa main avant de prendre une des serviettes sous son assiettes pour s'essuyer les mains il était curieux des idées de parcours d'Amalia ; « Malgré mon expérience je n'ai aucune autorité sur le recrutement de possibles recrues, mais de mon point de vue tu as toutes les qualités pour rentrer à l'académie, sincèrement. Cependant je pense que tu te poses bien trop de questions pour réellement te placer et choisir ce que tu veux faire, ce qui est normal et judicieux de cogiter sur tout ça. N'hésites pas à venir à faire un tour à la capitale et voir, ne serait-ce qu'une journée, la vie d'un garde voir si cela correspondrait au mode de vie que tu veux avoir, après les affections ne manquent pas entre la capitale, le village perché et même le port et la ville aquatique avec sa brigade maritime. »
En effet les choix ne manquait pas après voulait-elle tracer les mêmes routes que sa mère ou était-ce un défi pour elle-même ? Ou alors un partage des deux qui l'invitait ainsi à toujours se surpasser, bien trop de qualités dont la garde et le royaume ne pouvait se passer cependant le choix ne revenait qu'à elle ; « Juste par curiosité ton frère est aussi de la garde ? » Amalie n'eut le temps de répondre que l'un des serveurs se rapprocha d'eux tâtant la température et leur demandant si le repas se passait bien coupant ainsi la bulle qu'ils venaient de former à deux, rien de grave il leva le pouce alors qu'il avala de travers ayant ainsi du mal à répondre, mais continua de confirmer avec son pouce et riant de sa propre situation. Reprenant ses esprits tout comme son souffle il prit les devants pour commander deux nouvelles bières et ainsi profiter du reste du repas en profitant par la suite de desserts, mais la discussion mit bien trop longtemps en suspens, Isak reprit ; « Excuse moi, je ne me souviens plus de ce que je t'ai demandé … bref ça va me revenir. Mais j'aimerais bien savoir ce que tu écris, l'art de l'épée me convient bien mieux que l'art de la plume et je suis curieux de savoir comment tu procèdes ainsi que les histoires que tu racontes. »
Bien trop curieux ce garde, mais cela ne semblait pas gêner Amalia toujours aussi souriante, était-ce l'alcool qui la rendant bien trop joyeuse ? Il aurait était fâcheux de la ramener dans ses bras auprès de son tuteur, il aurait était difficile de tout expliquer et de faire croire, alors qu'Amalia serait encore dans les vapes berçait par les douces vapeurs alcoolisées.
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Ce que je lus dans les yeux de Isak fut tout simplement une compréhension pure et sincère. En tant que garde, il devait bien comprendre les enjeux de la profession de ma mère, et ses dangers. Alternant les missions sur terre et en mer, elle avait fini par disparaître; et on m'avait rapporté la nouvelle de sa mort et, du haut de mes quatorze ans, je comprenais très bien tout ce que ça allait impliquer. Isak était un garçon compréhensif et à l'écoute, et je me rendis compte que parler de tout cela me faisait du bien.
Il pensait que, moi, j'avais le courage et les qualités nécessaires pour être garde, comme ma mère ? Ma mère m'avait toujours semblée invincible et si joyeuse malgré les risques qu'elle prenait. Assise sagement sur ma chaise, les mains bien à plat sur ma robe au début du repas, j'étais maintenant légèrement affalée sur la table, le visage posé sur une main, à l'écouter vanter mes qualités et mon possible futur emploi dans la garde, beaucoup plus à l'aise.
L'alcool aidait, je l'avoue. Je me levai à un moment pour aller utiliser les toilettes, et même si je marchais parfaitement droit (mes nombreux entraînements et l'habitude aidant) ma vision était légèrement trouble et je me retrouvai à en rire toute seule. Je revins, le sourire aux lèvres, et Isak me sourit en retour.
- Juste par curiosité ton frère est aussi de la garde ?
Je n'eus pas le temps de répondre. Un serveur se rapprocha de notre table pour prendre des nouvelles. J'allais répondre par l'affirmative lorsqu'Isak avala de travers, voulant faire de même, et se mit à tousser, puis à rire. Je le rejoignis bien volontiers et me moquai gentiment de lui, reformant ainsi notre petite bulle de discussion. Le serveur, habitué, était reparti discrètement non sans noter que nos chopes étaient vides. Je regardai à nouveau Isak qui semblait se remettre de ce fou rire. J'en avais encore les larmes aux yeux et le sourire aux lèvres. Il avait pour sa part les joues légèrement rouges et les yeux pétillants. Il me confia ne plus se souvenir de sa question. Je dus batailler avec ma mémoire quelques dizaines de secondes pour m'en rappeler moi-même.
- Tu me demandais si mon frère est garde. Pas du tout. En tant qu'héritier du gouverneur, sa voie est toute tracée. C'est dommage, c'est un aventurier dans l'âme. Il a la facheuse manie de se fourrer dans des situations pas possibles... et de toujours s'en sortir !
Je ris en me remémorant la première fois que nous nous étions réellement rencontrés, lors de sa transformation physique. Je lui parlai ensuite de mon livre sur les dragons, lui confiant que l'inspiration me venait de Vif-Argent et Nivom, les alliés de ma mère et de mon frère. Je vins ensuite sur mon amour pour l'écriture qu'il avait si joliment qualifiée d'art de la plume. Il semblait boire avidement mes paroles, ponctuant de petits commentaires et riant parfois. N'était-il pas charmant et cultivé, sous ses airs de gros dur ? Je lui confiai écrire en parallèle un second livre mais je fus inflexible : il ne saurait pas quel en était le sujet. Je lui tirai la langue lorqu'il protesta, et lui parlai de nouveau de dragons et d'autres créatures fantastiques.
Le serveur revint. Nous avions terminé les nouvelles chopes et il nous demandait si nous en voulions de nouvelles. Je refusai poliment pour ma part, déjà assez mal en point comme cela. Non, bien en point plutôt. J'étais à vrai dire étourdie mais très à l'aise. Je commandai par contre deux desserts, n'importe lesquels, au bon vouloir du chef.
-Cela te convient ? Demandai-je tout de même à Isak.
J'étais certaine que ce jeu hasardeux allait lui plaire, aussi ne fus-je guère étonnée lorsqu'il accepta. Je sentai la fin de soirée arriver doucement, et je ne savai pas si j'en avais réellement envie.
- Parle moi de toi encore, quémendai-je, avide de mieux connaître mon nouvel ami.
(c) Sun pour Épicode
Les dragons, quelques mythes et légendes existaient au sein du clan Ragnarsson, malheureusement beaucoup n'était que des histoires pour faire peurs ou a contrario émerveiller les enfants avant qu'ils ne s'endorment. Ces mêmes créatures qui accompagnaient respectivement sa mère ainsi que son frère, des personnes qui n'avaient pas froid aux yeux à avoir le courage de côtoyer de tel bêtes !!
En effet, Isak prenait à cœur les explications et détails concernant les diverses idées d'écriture d'Amalia qui se plaisait par une gestuelle gracieuse et fluide à expliquer péripéties et autres idées fantastiques. Un vrai plaisir pour les yeux dont le garde de platine voyait une toute nouvelle Amalia, encore plus joyeuse et expressif qu'aux heures précédentes, une véritable passionnée qui prenait à cœur de partager tout cela.
Il en fallait que peu pour qu'Isak trace le même chemin allant de plaisanteries et autres curiosités, même si au final Amalia gardait ses plus belles pépites d'écritures pour elle-même ; « Non, tu ne peux pas me faire ce coup là ! Autant de mystères pour au final ne rien me dire ! Pour la peine tu seras obligé d'accepter de venir manger de nouveau avec moi pour me raconter ton projet si se-cret. » Tel un enfant attendant bien trop tôt une surprise tant attendu, c'était aussi une aubaine de souligner cette nouvelle amitié qu'il appréciait grandement et dont il souhaitait pouvoir préserver une nouvelle fois autour d'un nouveau rendez-vous. Le but n'était pas de souligner une quelconque drague, mais sans vraiment le cacher, un nouveau lien … allons jusqu'à même parler de relation.
C'est par une habile acrobatie linguistique qu'Amalia continua le sujet sur les dragons ainsi que bien d'autres sujets qui amenait le garde de platine à faire de même gardant en tête l'envie de soutirer bien plus d'informations concernant ce second livre. La chope une nouvelle vide, Isak ne se privait pas d'en demander une dernière alors qu'Amalia toute honneur est-elle préférait s'abstenir, cependant elle eu la riche idée se s'adonner à un dernier plaisir commandant ainsi deux dessert dont Isak salivait déjà aux nombreuses idées qu'ils pouvaient avoir.
Il l'a regarda et soupira ; « Tu me prends par les sentiments là, je ne peux pas résister à une bonne pâtisserie. » Ce qui permit de donner de potentielles idées au serveur qui s'en allait au loin, dans les cuisine ; « Je vais me traîner sur le chemin du retour à avoir autant mangé, il va falloir que tu me portes. » Il riait aux éclats en s'imaginant inerte sur le dos d'Amalia, mais aussi et surtout le fait qu'elle était bien capable d'avoir la force de conviction à réussir à l'amener jusqu'à bon port !! D'ailleurs il lui fit part de ce songe devant ainsi boire une bonne gorgée pour faire passer ce rire bien trop communicatif, après ce passage hasardeux d'humour la jeune femme reprit elle aussi avide de curiosité concernant le garde de platine ; « Hmmm … Je fais partis du Clan Ragnarsson, d'où mon nom, nous sommes éparpillés dans les quatre coins d'Aryon sans vraiment n'avoir que d'autres buts que de toujours bien faire les choses à laquelle nous sommes bons et destinés, mais tous n'avons que seuls principes de protéger ce qui nous sont chère à nos yeux. Notre famille est notre clan et inversement, sinon mes parents sont des paysans qui chérissent leurs récoltes ainsi que leurs bétails, des gens de la campagnes, j'ai vécu dans le blé chaud et le magnifique paysages des champs de tournesol » il précise bien « J'aime beaucoup les tournesols. » Il reprit, pensif « Mise à part cela bien trop peu de temps pour raconter bien trop d’anecdotes, mise à part que je suis sortis de l'académie à 17 ans et ayant eu comme récompense de la réussite de mes classe cette fameuse épée qui appartenait à mon père … Toujours vivant je te rassure. »
Un blanc de quelques secondes, il soulignait la fin des quelques informations primaires qu'ils pouvaient donner bien que pour le moment rien de bien important ne lui venait de nouveaux.
« Cela te convient ? » Disait-il, amusé.
Brigants
FEAT ISAC RAGNARSSON
Je regardais Isak me parler de sa vie et de son clan, penchée vers lui. Les lumières du bar au-dessus de nos têtes faisaient briller ses mèches blondes et ses yeux. Les autres personnes présentes dans l'établissement quittaient doucement les lieux pour s'enfoncer dans la nuit, discrètement saluées par un léger carillon accroché sur la porte.
-Je vais me traîner sur le chemin du retour à avoir autant mangé, il va falloir que tu me portes.
Il rit et je le suivis de bon coeur, arguant qu'il me faudrait certainement une demi-douzaine de chevaux pour le transporter jusque chez lui. Il rit plus fort encore, ais rétorqua qu'il me pensait bien capable d'y arriver. Je fus touchée par ses paroles. Nous nous connaissions depuis quelques heures seuleemnt mais il semblait avoir une opinion de moi très positive. Isak me conta ainsi sa vie, son clan, les champs et les récoltes. Puis la garde et la réussite à dix-sept ans.
-C'est impressionnant, ma mère m'avait raconté sa classe, je sais que c'est rare d'en sortir aussi jeune, félicitations.
Je ris de moi-même, assise ici à le féliciter d'une réussite remontant visiblement à plusieurs années. Je regardai son épée avec admiration.
-Cela de convient ? fit-il, amusé.
Je rougis. Je n'avais pas pensé à mon indiscretion manifeste et à mes questions embarrassantes tant le moment m'avait paru naturel et agréable.
Je souris lorsqu'il m'affirma que ça ne l'avait absolument pas dérangé.
-J'aimerai te retourner la pareille mais je n'ai pas grand chose à raconter personnellement. Disons que ma vie commence à peine en réalité.
Je lui confiai avoir rattrapé mon retard d'éducation pendant quatre ans aux côtés du gouverneur du port et commencer maintenant à me poser des questions sur mon avenir. Nous fûmes interrompus par le serveur disposant un dessert à base de fruits devant nous, et nous souhaitant un bon appétit. Je finirai par regretter d'avoir tant mangé, mais il me restait encore un petit peu de place pour ce dessert succulant.
Nous mangeâmes en silence cette fois. J'étais perdue dans mes pensées et mon corps me semblait lourd de fatigue. Je baillai.
-C'était délicieux, lançai-je une fois terminé.
Isak avait fini sa part également.
-Je suis épuisée, lui confiai-je, et si on rentrait ?
Je payai ma part et Isak la sienne, même si j'aurai aimé lui offrir le repas en compensation de son aide lors du combat de tout à l'heure. Je saluai chaleureusement le gérant en lui assurant que je reviendrai avant de prendre mes sacs et de sortir. Il faisait bon dehors, mais chaque bourrasque de vent traversait ma peau et me donnait des frissons. J'indiquai la route à Isak pour que nous puissions nous mettre en route.
L'ambiance du port changeait du tout au tout la nuit. Le silence était de rigueur et seuls les rires gras de personnes à l'esprit visiblement pas très clair ou les chuchotements d'amants entre deux ruelles ponctuaient nos pas. Je ne marchais pas particulièrement vite, me sentant en sécurité à ses côtés, et Isak suivait mon rythme. Je me sentais un peu gauche, ne sachant pas quoi dire après cette soirée en sa compagnie.
(c) Sun pour Épicode
Le temps passait bien trop vite et les deux nouveaux amis sentaient que cette relation transcrit comme hors du temps tant ils étaient complices allait bientôt finir par s'écourtait par l'arrivé de la nuit et le retour du garde de platine à la capitale. Les bons moments ne duraient malheureusement qu'un un instant pendant les permissions. Après un long monologue sur sa vie, il dut préciser avec les dires d'Amalia ; « Les temps ont bien changé, les jeunes peuvent rentrer dés leur douze ans, toutes classes confondu, un moyen de les mettre dans le bain militaire et de la vie en caserne rapidement. Bizarrement j'y est toujours trouvé mes marques. » Il souriait « Mais je te remercie du compliment ! »
Elle rougit, était-ce l'alcool ou la présomption d'en avoir trop demandé ? Une attache de plus en plus visible par les traits joyeux de la jeune femme ou une simple coup de chaud ? Qu'importe la raison chacun avait sa propre histoire et péripéties à raconter dont Amalia qui, à son tour, souligna l'opportunité d'avoir put grandir mentalement et ainsi se mettre au niveau pour préparer un avenir qui lui semblait encore incertain. Isak avait-il touché le doigt d'un avenir dans la garde ? Ou l'avoir encore plus motivé à prendre enfin cette mer qu'elle chérissait tant ? Elle semblait pensive ce qui était tout à fait normal, tant de choix et de possibles opportunités cela pouvait lui en donner le tournis.
Pour le dessert quelques fruits qui fut idéal pour terminer le repas, frais et sucré il se délecta de chaque bouchées tout comme Amalia. Le silence, sans être pesant, était de mise comme pour profiter du moment se comprenant que par le regard, ce qui était particulièrement agréable pour le garde de platine qui termina son dessert tout comme le reste de sa bière. Malheureusement il était tant de rentrer ce que souligna la jeune femme qui invita Isak à l'accompagner, la nuit installait une âme rassurante ne serait pas de trop pour ne pas revivre le même mauvais moment qu'à leur matinée.
Sur le port le vent frais et doux donnait à regretter d'avoir une épaisseur de plus, voyant qu'Amalia croisant les bras pour se réchauffer Isak prit la peine de lui prendre le bras sous le sien pour l'inviter à se mettre contre lui, le temps du trajet que ce dernier instant entre eux deux continuait à être des plus agréable. Quelques rires gauches et autres chuchotements, mais rien ne bien inquiétant, cette fois-ci tout était prédestiné à réserver cette petite marche rien qu'à eux deux. Amalia silencieuse, Isak prit les devants ; « Je devrais venir plus souvent sur le grand port ... je ne serais pas contre ... te revoir, si cela te convient aussi. Je ne veux pas paraître chiant ou lourd, enfin tu comprends ce que je veux dire ? Enfin voilà … tu en penses quoi ? Après si c'est non je peux comprendre. » Un tout nouveau Isak se présentait à Amalia, hésitant, gêné et ayant du mal à exprimer des "choses". Bien que maladroit il essayait de garder le sourire et de garder sa honte pour lui, il aurait était dommage de foutre en l'air une telle journée. Sa vie intensif de garde lui avait fait oublier outre l’intérêt à se rapprocher d'une femme et de déployer des sentiments ou tout simplement une belle complicité qui lui ferait oublier tout le reste.
Il se grattait le derrière de la tête ayant toujours le bras d'Amalia sous le sien, s'il n'était pas aussi maladroit il aurait bien évité d'installer ce stress qui lui était bien trop gênant.
Bien heureusement, Amalia tout aussi gentille que compréhensive tira le bras d'Isak pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas à être aussi gêné, éclaircissant son visage d'un sourire qui fit fondre intérieurement le garde de platine alors tout rouge.
Le garde tenait fermement, mais avec douceur le bras de la jeune femme qui se sentit probablement en sécurité puisqu'elle ne semblait, à son tour, ne pas vouloir lâcher Isak et continuer cette soirée jusqu'au bout de la nuit, voir, jusqu'à l'aube …
Non, mesdames, messieurs je laisse vagabonder vos esprits et vos pensées pour imaginer le genre de nuit qu'ils ont put vivre. Tout ce qu'il y avait à savoir, c'est qu'ils ne s'oublieraient pas de sitôt ...
