Accueil
Connexion
A la recherche de Arbän Hols | Astrid & Yuduar
Yuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
Informations
"T'inquiète j'ai un plan."
Une phrase typique du Capitaine Al Rakija. Mais en cette journée bien étrange de la Saison Chaude, les fameux plans du dit Capitaine se faisaient de plus en plus rares et douteux au fil d'une énigme aussi épaisse que cryptique.
Tout avait commencé avec la mort du Commandant Fergys Joestar. Avec de mystérieuses dernières paroles nommant plusieurs personnes. Astrid Dalgaard, Arbän Hols, Edmond Delancy. Puis s'en était suivi une discussion avec le Roi en personne qui rassura Yuduar quant aux dernières volontés du feu Commandant.
De là, le Capitaine fit la rencontre de l'étrange Astrid Dalgaard qui avait été nommée. Jeune fille d'une vingtaine d'années à la langue bien pendue et à la descente des plus assurées, le premier contact fut pour ainsi dire haut en couleur. Mais leurs bagouts respectifs trouvèrent un terrain d'entente malgré tout, rythmé par les pintes, les sous-entendus et les piques lâchés au fil de la conversation. Astrid éclaira sa lanterne grâce à un grand savoir sur une époque reculée de la Garde. Elle identifia Arbän Hols comme un ancien élément de qualité, un grand soldat de son temps qui était un contemporain de Fergys à l'époque. Elle refusa de l'aider en un premier temps puis un retournement de situation tout à fait inattendu l'amena à la suite du Capitaine en direction des Archives Militaires.
C'est à ce moment là que le fameux "plan" qui était prévu, pris un tournant des plus surprenants. Tout était pourtant bien tracé: consulter les archives, récupérer les dossiers de Hols, entrer en contact avec lui par le biais de la Commission, lui demander de reprendre la suite du Moustachu. Fin.
Mais non, tout ça aurait été trop simple pour conclure une dernière volonté aussi cryptique que celle de Fergys. Une fois aux archives le résultat fut sans appel: aucun dossiers, aucun fichiers, aucun rapports ne mentionnait le nom de Arbän Hols. L'homme ne figurait sur aucune page écrite recensée par les impressionnantes Archives Militaires.
Astrid était là, pointant des tranches d'années, des idées de missions célèbres, des faits notables, absolument sûre d'elle et de ses sources. Yuduar cherchait, lisait, feuilletait, se cassait le dos à porter un nombre incroyables de boites afin d'éplucher un nombre incalculable de fichiers. Rien, le néant. La jeune fille aux cheveux d'ivoires ne tarissaient pas en noms d'oiseaux face à l'étrangeté à laquelle ils assistaient tout deux. Elle était persuadée que Hols était un élément remarquable, qu'il était inconcevable que son nom ai pus être effacé de la sorte. Les heures s'enfilèrent ainsi, tirant sur la fatigue tant corporelle que nerveuse. Toujours rien, pas même une allusion aussi minime qu'elle puisse être.
Arbän Hols n’existait pas. Ou tout du moins, n'existait plus.
Puis, non loin d'un point de rupture pour l'un comme pour l'autre, Dalgaard eu un éclair de génie. Un rappel venu d'une mémoire oubliée qui traversa fugacement son esprit passablement dérangé. Une théorie, une possibilité, un souvenir. Comme quoi Höls parlait qu'un beau jour, quand ses os seront trop vieux pour espérer combattre à nouveau ou que la fatigue sera trop grande, il ira passer le restant de sa vie dans la plus grande des quiétudes au bord des côtes du Royaume. Un lopin de terre, un petit potager, le soleil et les embruns. Sommes toutes, la paix du guerrier. Cela n'expliquait pas pour autant pourquoi son nom avait été rayé de la carte en prime. Yuduar commençait à se montrer de plus en plus suspect sur la véritable existence de ce Arbän. Mais si Fergys l'avait dirigé dans ce sens, si cette mystérieuse Astrid en savait autant, c'est qu'il y avait clairement iguanard sous roche. Le Capitaine ravala ses suspicions et marcha dans le sens de la jeune détective.
Sans pour autant trouver réponse à une autre grande question qui l'habitait.
Comment cette Astrid Dalgaard pouvait-elle en savoir autant?
Qui était-elle vraiment?
Pourquoi le Commandant l'avait-il envoyé vers elle? Et que le Roi l'avait rassuré en ce sens.
"T'inquiète, j'ai un plan."
Ainsi parlait le Capitaine Al Rakija en temps normal. Mais passant le pied à l'étrier de sa jument pour entreprendre un voyage plus long que prévu à l'origine... Aucun plan ne semblait véritablement se dessiner au milieu de tout ce charabia.
Quelques jours plus tard, aux abord de la côte Ouest du Royaume, au nord du Grand-Port.
"Bon, vas bien falloir commencer quelque part de toute manière, autant remonter les fermes du coin une par une. De toute manière si on tombe sur lui tu devrais le reconnaitre non?"
Astrid et Yuduar, tout deux grimpés sur leur monture, se dirigeaient tranquillement vers l'endroit vaguement supposé de la retraite de ce fameux Hols. Le voyage avait été agréable et n'avait pas manqué de surprise non plus. Leurs arrêts dans des auberges de villages s'étaient marquées par de longues soirées arrosées voir même mouvementées par moment, plusieurs rencontres et bon nombres de rires et de blagues graveleuses échangées. Sur le papier, Dalgaard et Al Rakija étaient un peu comme chien et chat, un Capitaine et une Agitatrice. Pourtant, un original juste-milieu semblait les relier. Une rigueur militaire perdue chez la jeune fille, le côté roublard insouciant chez le Capitaine.
Il se retourna machinalement vers sa compagnonne de voyage pour l'interroger du regard suite à son sommaire état de fait. S'attendant par avance à une nouvelle remarque cinglante, surement accompagnée par un juron ou un crachat de dédain, quelque chose dans ces eaux là. De quoi lui arracher un de ces petits sourires en coin de sale gosse, pour l'un comme pour l'autre à vrai dire.
"On profitera des arrêts pour faire souffler les montures aussi." rajouta t-il en flattant l'encolure de sa jument "Daliah commence à fatiguer du voyage, on y est pas allés de main morte."
Sa fidèle jument à la robe pie givrée qui lui avait été offerte par le feu Capitaine Lomar souffla des naseaux comme pour appuyer la remarque de son propriétaire. La journée était douce et au loin commençait à se profiler le toit d'une première exploitation côtière. Un moulin tournait dans un coin, un large champ entouré de barrières posées à la vas-vite, quelques têtes de bétails qui broutaient paisiblement non loin de là.
Il ne leur restait que quelques mètres avant de découvrir si leur périple allait s'avérer fructueux ou non. La première porte à laquelle toquer, surement d'une longue série. A moins que pour une fois, Lucy ne soit de leur côté.
Une phrase typique du Capitaine Al Rakija. Mais en cette journée bien étrange de la Saison Chaude, les fameux plans du dit Capitaine se faisaient de plus en plus rares et douteux au fil d'une énigme aussi épaisse que cryptique.
Tout avait commencé avec la mort du Commandant Fergys Joestar. Avec de mystérieuses dernières paroles nommant plusieurs personnes. Astrid Dalgaard, Arbän Hols, Edmond Delancy. Puis s'en était suivi une discussion avec le Roi en personne qui rassura Yuduar quant aux dernières volontés du feu Commandant.
De là, le Capitaine fit la rencontre de l'étrange Astrid Dalgaard qui avait été nommée. Jeune fille d'une vingtaine d'années à la langue bien pendue et à la descente des plus assurées, le premier contact fut pour ainsi dire haut en couleur. Mais leurs bagouts respectifs trouvèrent un terrain d'entente malgré tout, rythmé par les pintes, les sous-entendus et les piques lâchés au fil de la conversation. Astrid éclaira sa lanterne grâce à un grand savoir sur une époque reculée de la Garde. Elle identifia Arbän Hols comme un ancien élément de qualité, un grand soldat de son temps qui était un contemporain de Fergys à l'époque. Elle refusa de l'aider en un premier temps puis un retournement de situation tout à fait inattendu l'amena à la suite du Capitaine en direction des Archives Militaires.
C'est à ce moment là que le fameux "plan" qui était prévu, pris un tournant des plus surprenants. Tout était pourtant bien tracé: consulter les archives, récupérer les dossiers de Hols, entrer en contact avec lui par le biais de la Commission, lui demander de reprendre la suite du Moustachu. Fin.
Mais non, tout ça aurait été trop simple pour conclure une dernière volonté aussi cryptique que celle de Fergys. Une fois aux archives le résultat fut sans appel: aucun dossiers, aucun fichiers, aucun rapports ne mentionnait le nom de Arbän Hols. L'homme ne figurait sur aucune page écrite recensée par les impressionnantes Archives Militaires.
Astrid était là, pointant des tranches d'années, des idées de missions célèbres, des faits notables, absolument sûre d'elle et de ses sources. Yuduar cherchait, lisait, feuilletait, se cassait le dos à porter un nombre incroyables de boites afin d'éplucher un nombre incalculable de fichiers. Rien, le néant. La jeune fille aux cheveux d'ivoires ne tarissaient pas en noms d'oiseaux face à l'étrangeté à laquelle ils assistaient tout deux. Elle était persuadée que Hols était un élément remarquable, qu'il était inconcevable que son nom ai pus être effacé de la sorte. Les heures s'enfilèrent ainsi, tirant sur la fatigue tant corporelle que nerveuse. Toujours rien, pas même une allusion aussi minime qu'elle puisse être.
Arbän Hols n’existait pas. Ou tout du moins, n'existait plus.
Puis, non loin d'un point de rupture pour l'un comme pour l'autre, Dalgaard eu un éclair de génie. Un rappel venu d'une mémoire oubliée qui traversa fugacement son esprit passablement dérangé. Une théorie, une possibilité, un souvenir. Comme quoi Höls parlait qu'un beau jour, quand ses os seront trop vieux pour espérer combattre à nouveau ou que la fatigue sera trop grande, il ira passer le restant de sa vie dans la plus grande des quiétudes au bord des côtes du Royaume. Un lopin de terre, un petit potager, le soleil et les embruns. Sommes toutes, la paix du guerrier. Cela n'expliquait pas pour autant pourquoi son nom avait été rayé de la carte en prime. Yuduar commençait à se montrer de plus en plus suspect sur la véritable existence de ce Arbän. Mais si Fergys l'avait dirigé dans ce sens, si cette mystérieuse Astrid en savait autant, c'est qu'il y avait clairement iguanard sous roche. Le Capitaine ravala ses suspicions et marcha dans le sens de la jeune détective.
Sans pour autant trouver réponse à une autre grande question qui l'habitait.
Comment cette Astrid Dalgaard pouvait-elle en savoir autant?
Qui était-elle vraiment?
Pourquoi le Commandant l'avait-il envoyé vers elle? Et que le Roi l'avait rassuré en ce sens.
"T'inquiète, j'ai un plan."
Ainsi parlait le Capitaine Al Rakija en temps normal. Mais passant le pied à l'étrier de sa jument pour entreprendre un voyage plus long que prévu à l'origine... Aucun plan ne semblait véritablement se dessiner au milieu de tout ce charabia.
* * *
Quelques jours plus tard, aux abord de la côte Ouest du Royaume, au nord du Grand-Port.
"Bon, vas bien falloir commencer quelque part de toute manière, autant remonter les fermes du coin une par une. De toute manière si on tombe sur lui tu devrais le reconnaitre non?"
Astrid et Yuduar, tout deux grimpés sur leur monture, se dirigeaient tranquillement vers l'endroit vaguement supposé de la retraite de ce fameux Hols. Le voyage avait été agréable et n'avait pas manqué de surprise non plus. Leurs arrêts dans des auberges de villages s'étaient marquées par de longues soirées arrosées voir même mouvementées par moment, plusieurs rencontres et bon nombres de rires et de blagues graveleuses échangées. Sur le papier, Dalgaard et Al Rakija étaient un peu comme chien et chat, un Capitaine et une Agitatrice. Pourtant, un original juste-milieu semblait les relier. Une rigueur militaire perdue chez la jeune fille, le côté roublard insouciant chez le Capitaine.
Il se retourna machinalement vers sa compagnonne de voyage pour l'interroger du regard suite à son sommaire état de fait. S'attendant par avance à une nouvelle remarque cinglante, surement accompagnée par un juron ou un crachat de dédain, quelque chose dans ces eaux là. De quoi lui arracher un de ces petits sourires en coin de sale gosse, pour l'un comme pour l'autre à vrai dire.
"On profitera des arrêts pour faire souffler les montures aussi." rajouta t-il en flattant l'encolure de sa jument "Daliah commence à fatiguer du voyage, on y est pas allés de main morte."
Sa fidèle jument à la robe pie givrée qui lui avait été offerte par le feu Capitaine Lomar souffla des naseaux comme pour appuyer la remarque de son propriétaire. La journée était douce et au loin commençait à se profiler le toit d'une première exploitation côtière. Un moulin tournait dans un coin, un large champ entouré de barrières posées à la vas-vite, quelques têtes de bétails qui broutaient paisiblement non loin de là.
Il ne leur restait que quelques mètres avant de découvrir si leur périple allait s'avérer fructueux ou non. La première porte à laquelle toquer, surement d'une longue série. A moins que pour une fois, Lucy ne soit de leur côté.
Image de profil : 
Succès : 
Cristaux : 5722MESSAGES : 1220COULEUR : #ff6600Astrid DalgaardEx-Commandant Trolleur
Informations
Un casse-tête bien casse-couille. Comment ce sale gamin d'Arbän avait bien pu disparaître sans laisser de trace ? Sans même laisser un semblant de nom dans les archives militaires qui étaient pourtant complètes même si mal rangées ? C'était avec surprise qu'elle avait découvert en accompagnant le capitaine Yuduar Al'machin chose que le garde qu'elle avait connu n'avait, aux yeux de l'administration, jamais existé. En 71 ans, c'était bien la première fois qu'elle voyait ce genre de chose. Même dans les cours d'histoires militaires qu'elle avait eu et dans les livres qu'elle avait lu en étant Edmond, jamais elle n'avait vu mention d'une personne disparaissant comme ça. M'enfin, si une personne venait vraiment à bien disparaître, il ne serait pas étonnant qu'aucun livre ne mentionne un tel fait.
La question se posait alors : Qu'est-ce qu'il s'était passé ces 23 dernières années après sa mort dans la garde et pendant qu'elle pissait et chiait dans une couche? Pour sûr, en 23 années des choses avaient sûrement changé. Des gardes avaient pris leur retraite, de nouveaux avaient pris la place des anciens, l'administration avait été renouvelé, Theneon était devenu commandant, Fergys également, Eolas était devenu capitaine…Mais Arbän ? Lui ? Disparu, niet, nada. Inexplicable pourtant, elle qui était certaine que le gamin allait avoir un grand avenir au sein de la garde même s'il était discret.
Enfin, inexplicable... Elle avait ses doutes et ses hypothèses. Mais qui allait les confirmer ? Personne. Ferys était mort, et elle n'irait pas voir le maître-espion actuel pour le vérifier.
Toutefois, elle comprenait mieux pourquoi Fergys avait fait appel à elle pour trouver le futur commandant. Qui d'autre qu'un ex-commandant qui connaissait tous les gardes pour trouver quelqu'un qui avait disparu ?
Et les voilà aujourd'hui, au beau milieu de nul part, loin de toute civilisation, loin de toute bonne taverne et de jolies filles. Tout ça à cause d'une petite phrase d'Arbän qui, aux yeux des autres, aurait pu sembler anodine, mais qui avait frappé l'Edmond de l'époque. Alors que la plupart des gardes rêvaient de se faire un nom, de mourir en protégeant la royauté ou le peuple, Arbän lui avait juste voulu avoir une retraite tranquille loin du brouhaha des grandes villes. Un vœu tout à fait respectable.
M'enfin, Astrid aurait préféré qu'il fasse le vœu de finir dans un petit manoir pas loin de la capitale, ça aurait été plus facile et moins loin. Mais bon, on ne pouvait pas tout avoir, et au final le trajet avait été pas mal.
-Le reconnaître, ptet ben qu'oui, ptet ben qu'non. Ça fait une vingtaine d'année que je l'ai pas vu, il a sûrement changé depuis. Dit-elle comme si de rien n'était, se foutant désormais éperdument si le capitaine finirait pas découvrir son identité ou pas et voulant simplement rentrer chez elle pour boire quelque chose de frais et pioncer dans son lit douillet. Ça se trouve, il est devenu obèse, a une calvitie, et quelques dents en moins. Qui sait si on va vraiment le retrouver ? Qui sait s'il sera le commandant que Aryon mérite, mais pas celui dont on a besoin aujourd'hui ?
Très vite, ils arrivèrent à une première ferme aux allures tranquilles. Astrid pouvait comprendre pourquoi vivre dans un truc comme ça pouvait être une bonne idée et un bon endroit de retraite. Elle y penserait, la prochaine fois, dans 50 ans.
La citoyenne fut la première à descendre de son cheval et, d'un pas assuré, elle marcha droit à la porte.
-Ok, c'l'heure de vérité mon ptit. Ahem ahem. Elle se racla la gorge, leva son poing, et frappa la porte 3 fois tout en criant à pleins poumons: FBI ! OUVREZ LA PORTE ! Elle se retourna pour chuchoter au capitaine avec son air espiègle habituel. Ça veut dire Fantasques Boulets Irresponsables, ça nous correspond bien, non ? Heh.
La question se posait alors : Qu'est-ce qu'il s'était passé ces 23 dernières années après sa mort dans la garde et pendant qu'elle pissait et chiait dans une couche? Pour sûr, en 23 années des choses avaient sûrement changé. Des gardes avaient pris leur retraite, de nouveaux avaient pris la place des anciens, l'administration avait été renouvelé, Theneon était devenu commandant, Fergys également, Eolas était devenu capitaine…Mais Arbän ? Lui ? Disparu, niet, nada. Inexplicable pourtant, elle qui était certaine que le gamin allait avoir un grand avenir au sein de la garde même s'il était discret.
Enfin, inexplicable... Elle avait ses doutes et ses hypothèses. Mais qui allait les confirmer ? Personne. Ferys était mort, et elle n'irait pas voir le maître-espion actuel pour le vérifier.
Toutefois, elle comprenait mieux pourquoi Fergys avait fait appel à elle pour trouver le futur commandant. Qui d'autre qu'un ex-commandant qui connaissait tous les gardes pour trouver quelqu'un qui avait disparu ?
Et les voilà aujourd'hui, au beau milieu de nul part, loin de toute civilisation, loin de toute bonne taverne et de jolies filles. Tout ça à cause d'une petite phrase d'Arbän qui, aux yeux des autres, aurait pu sembler anodine, mais qui avait frappé l'Edmond de l'époque. Alors que la plupart des gardes rêvaient de se faire un nom, de mourir en protégeant la royauté ou le peuple, Arbän lui avait juste voulu avoir une retraite tranquille loin du brouhaha des grandes villes. Un vœu tout à fait respectable.
M'enfin, Astrid aurait préféré qu'il fasse le vœu de finir dans un petit manoir pas loin de la capitale, ça aurait été plus facile et moins loin. Mais bon, on ne pouvait pas tout avoir, et au final le trajet avait été pas mal.
-Le reconnaître, ptet ben qu'oui, ptet ben qu'non. Ça fait une vingtaine d'année que je l'ai pas vu, il a sûrement changé depuis. Dit-elle comme si de rien n'était, se foutant désormais éperdument si le capitaine finirait pas découvrir son identité ou pas et voulant simplement rentrer chez elle pour boire quelque chose de frais et pioncer dans son lit douillet. Ça se trouve, il est devenu obèse, a une calvitie, et quelques dents en moins. Qui sait si on va vraiment le retrouver ? Qui sait s'il sera le commandant que Aryon mérite, mais pas celui dont on a besoin aujourd'hui ?
Très vite, ils arrivèrent à une première ferme aux allures tranquilles. Astrid pouvait comprendre pourquoi vivre dans un truc comme ça pouvait être une bonne idée et un bon endroit de retraite. Elle y penserait, la prochaine fois, dans 50 ans.
La citoyenne fut la première à descendre de son cheval et, d'un pas assuré, elle marcha droit à la porte.
-Ok, c'l'heure de vérité mon ptit. Ahem ahem. Elle se racla la gorge, leva son poing, et frappa la porte 3 fois tout en criant à pleins poumons: FBI ! OUVREZ LA PORTE ! Elle se retourna pour chuchoter au capitaine avec son air espiègle habituel. Ça veut dire Fantasques Boulets Irresponsables, ça nous correspond bien, non ? Heh.
Image de profil : 
Succès : 
Cristaux : 5084MESSAGES : 1435COULEUR : #0066ffYuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
Informations
Vingt ans? Yuduar tiqua à ce détail qui semblait être sorti tout seul de la part d'Astrid. A la voir là à côté de lui, juchée sur son cheval, il y a vingt ans de ça elle ne devait être qu'un bout de peau entrain de brailler à cause d'une couche trop pleine surtout. Étrange. Mais l'heure n'était pas aux découvertes personnelles, ils approchaient de la première ferme à inspecter et Astrid ouvrait la marche avec de grandes enjambées motivées.
On peut dire de son introduction qu'il y avait deux trois mesures à revoir quand à l'application de la diplomatie envers le peuple. Mais si une chose était sûre c'était qu'elle ne manquait pas d'humour, aussi son annonce eut le don d'arracher un franc sourire sur le visage solaire du Capitaine. Lorsque les occupants de la ferme leur ouvrirent la porte avec un visage aussi inquiet que surpris, Yuduar repris la main pour entamer les présentations. Il n'omis pas d'avancer son grade souligné par l'insigne qu'il portait encore au torse, mettant en avant le fait que leur présence était là pour une nommée "affaire d'état". Ce qui devait sembler étrange vu l'air sans gêne de celle qui l'accompagnait dans cette mission mais allons bons, un détail.
Il demanda si un dénommé Arban Höls demeurait ici. Négatif. Ils demandèrent à voir le personnel qui travaillait avec le couple de fermier pour entretenir les terres. Aucun visage n'attrapa la curiosité d'Astrid. Après sa suite de geste négatif du chef, le capitaine eu le coeur net que le sujet de leurs recherches n'était pas ici. Pas encore. Le manège dura bien une bonne vingtaine de minutes et fut le théâtre de plusieurs oeillades remplies de milles et unes questions quant à la présence d'un Capitaine à la recherche d'un homme. Etait-il un dangereux criminel? Devaient-ils se méfier? Le Garde tenta de rassurer les citoyens pour le mieux, avançant simplement qu'il ne s'agissait que d'un ancien garde à la retraite dont ils avaient besoin pour éclairer une affaire à la Capitale. Une fois les chalands rassurés, le duo repris sa route après de longs au revois et leur lot de bénédiction par Lucy. De pieux fermiers que voila.
"Chou blanc pour le premier arrêt. La prochaine exploitation est à quelques kilomètres au nord apparemment." commenta le Capitaine tout en mettant le pied à l'étrier "Hm, ça devrait pas nous prendre long à y arriver, je m'occuperais de l'ouverture cette fois-ci!" rajouta t-il avec un clin d'oeil rieur.
Quelques kilomètres plus loin, après quelques vagues discussions sur la pluie et le beau temps pour rythmer la journée, les deux arrivèrent à bon port en distinguant au loin les contours d'une haute grange. Yuduar garda pour lui ses questions concernant les étranges réflexions d'Astrid, désireux de garder cette conversation pour le retour et ce qu'importe la finalité de leurs recherches.
Après avoir mis pieds à terre et attachés leurs montures à un piquet, Yuduar ouvrit la marche en direction des fermiers du coin qui cette fois étaient entrain de travailler les champs.
"Mon brave!" alpagua t-il un homme rondelet de bonne taille "Nous sommes à la recherche d'un homme, auriez vous quelques minutes à nous accorder?" l'homme lui répondit de grand geste du bras pour souhaiter la bienvenue. Il échangea quelques mots avec un garçonnet qui devait avoir dans les seize ans juste a côté de lui puis s'affaire à avancer vers le duo. Le capitaine se tourna vers Astrid et à voix basse "Tu vois, beaucoup moins tape à l'oeil mais au moins ils ont pas l'impression de se faire assiéger par des sauvages là."
On peut dire de son introduction qu'il y avait deux trois mesures à revoir quand à l'application de la diplomatie envers le peuple. Mais si une chose était sûre c'était qu'elle ne manquait pas d'humour, aussi son annonce eut le don d'arracher un franc sourire sur le visage solaire du Capitaine. Lorsque les occupants de la ferme leur ouvrirent la porte avec un visage aussi inquiet que surpris, Yuduar repris la main pour entamer les présentations. Il n'omis pas d'avancer son grade souligné par l'insigne qu'il portait encore au torse, mettant en avant le fait que leur présence était là pour une nommée "affaire d'état". Ce qui devait sembler étrange vu l'air sans gêne de celle qui l'accompagnait dans cette mission mais allons bons, un détail.
Il demanda si un dénommé Arban Höls demeurait ici. Négatif. Ils demandèrent à voir le personnel qui travaillait avec le couple de fermier pour entretenir les terres. Aucun visage n'attrapa la curiosité d'Astrid. Après sa suite de geste négatif du chef, le capitaine eu le coeur net que le sujet de leurs recherches n'était pas ici. Pas encore. Le manège dura bien une bonne vingtaine de minutes et fut le théâtre de plusieurs oeillades remplies de milles et unes questions quant à la présence d'un Capitaine à la recherche d'un homme. Etait-il un dangereux criminel? Devaient-ils se méfier? Le Garde tenta de rassurer les citoyens pour le mieux, avançant simplement qu'il ne s'agissait que d'un ancien garde à la retraite dont ils avaient besoin pour éclairer une affaire à la Capitale. Une fois les chalands rassurés, le duo repris sa route après de longs au revois et leur lot de bénédiction par Lucy. De pieux fermiers que voila.
"Chou blanc pour le premier arrêt. La prochaine exploitation est à quelques kilomètres au nord apparemment." commenta le Capitaine tout en mettant le pied à l'étrier "Hm, ça devrait pas nous prendre long à y arriver, je m'occuperais de l'ouverture cette fois-ci!" rajouta t-il avec un clin d'oeil rieur.
Quelques kilomètres plus loin, après quelques vagues discussions sur la pluie et le beau temps pour rythmer la journée, les deux arrivèrent à bon port en distinguant au loin les contours d'une haute grange. Yuduar garda pour lui ses questions concernant les étranges réflexions d'Astrid, désireux de garder cette conversation pour le retour et ce qu'importe la finalité de leurs recherches.
Après avoir mis pieds à terre et attachés leurs montures à un piquet, Yuduar ouvrit la marche en direction des fermiers du coin qui cette fois étaient entrain de travailler les champs.
"Mon brave!" alpagua t-il un homme rondelet de bonne taille "Nous sommes à la recherche d'un homme, auriez vous quelques minutes à nous accorder?" l'homme lui répondit de grand geste du bras pour souhaiter la bienvenue. Il échangea quelques mots avec un garçonnet qui devait avoir dans les seize ans juste a côté de lui puis s'affaire à avancer vers le duo. Le capitaine se tourna vers Astrid et à voix basse "Tu vois, beaucoup moins tape à l'oeil mais au moins ils ont pas l'impression de se faire assiéger par des sauvages là."
Image de profil : Succès : Cristaux : 5722MESSAGES : 1220COULEUR : #ff6600Astrid DalgaardEx-Commandant Trolleur
Informations
Au visage inquiet et surpris des occupants, Astrid éclata de rire à cause de sa petite farce, comme une gamine fière d'avoir tapé à la porte d'une maison avant de filer à toute vitesse en voyant l'habitant ouvrir pour rien. Il fallait bien s'amuser un peu et rigoler, parce que la journée allait s'avérer longue et chiante.
Et, ce fut bien le cas. Durant toute la suite que le capitaine géra, Astrid tira une sale gueule, bailla, roula des yeux, et s'ennuyait ostensiblement. « Qu'est-ce que je fous là déjà ? Ah oui, pour Arbän. Putain j'ai envie de rentrer chez moi. J'ai envie de faire quelques parties….de cartes. »
Alors que le capitaine répondait à absolument toutes les questions et faisait tout le travail, Astrid elle s'était curée le nez et eut même le temps de se faire les ongles, au calme. Pas à dire, elle était bien contente de ne plus faire partie de la garde et d'être une simple citoyenne.
-Tu veux t'occuper de l'ouverture huh. Ça me va petit, montre-moi ce que t'as dans le ventre. Ricana-t-elle, s'attendant à ce que le capitaine fasse quelque chose de drôle aus….
Ah. Ok. Aucun humour. Aucune tentative même. Il...avait juste abordé l'homme comme ça, tranquillement. Clairement, la jeune femme ne cacha pas sa déception et haussa les épaules en poussant un petit soupir :
-Roh, t'es pas drôle mec, genre vraiment, 0 humour quoi.
Encore une fois, une discussion entre le capitaine et l'homme de la deuxième ferme s'engagea sur la présence ou non d'Arbän en ces lieux. Pendant que le garde s'occupait d'expliquer la situation, Astrid avait engagé la discussion avec le jeune garçon de 16 ans, lui chuchotant en pointant Yuduar du doigt :
-Si un jour t'en as marre de ta vie actuelle, va à la capitale pour devenir capitaine comme ce con là-bas. D'après les rumeurs, il a toutes les femmes à ses pieds, et il mange dans des restaurants de luxe tous les soirs. En plus de ça…oops.
Elle s'arrêta brutalement lorsque le temps vint de visiter un peu l'endroit pour voir la tête des occupants et des gens qui bossaient dans le coin. Malheureusement pour le duo, Arbän ne se trouvait pas là et Astrid commençait presque à douter de sa mémoire et des paroles d'Arban. C'était il y a 20 ans, mine de rien. Ça se trouve, il avait décidé de vivre ailleurs, ou peut-être qu'il avait également changé de nom et d'apparence, ce qui n'était pas impossible.
Ouep, elle perdait espoir petit à petit et regrettait d'être venue.
Ils se remirent donc en route vers la prochaine destination. Cette fois, la farceuse s'était mise à chantonner une petite chanson tout à fait débile et sans grand sens sur son cheval :
-Regardez mon cheval. Mon cheval est fantastique.
Allez lèchez-le. Hmm, ça a un goût de raisin.
Bonne limonade, hmmm bonne limonade. Ouais bonne limonade.
Une fois arrivés à la troisième ferme (une ferme qui ressemblait à toutes les autres fermes), Astrid sauta de son cheval et se dirigea directement à la porte pour s'en occuper. Elle s'attendait encore une fois à ce que la ferme ne renferme rien d'autre qu'un vieux couple de fermiers. Combien de fermes allaient-ils devoir faire… ?
-À mon tour ! Ahem. Elle toqua trois fois. « Toc toc toc ».
Des bruits de pas se firent entendre, et un homme demanda en entrouvrant la porte, ne laissant voir que des yeux perçants et une petite barbe :
-Qui est-là ?
-Jean. Répondit la femme du tac au tac, avant d’enchaîner la blague seule. Jean qui ? Jean ai rien à foutre et cassons d'ici !
Sur ces mots, elle fut prête à se retourner pour rebrousser chemin mais lorsque la porte s'ouvrit, ses plans changèrent du tout au tout. Un grand homme, bien bâti, dans la cinquantaine. Des traits durcis par l'âge, un air sévère où l'on pouvait y lire « tes blagues, c'est de la merde, garde les pour toi »…
Oui. En un seul coup d’œil, Astrid l'avait reconnu. Cela faisait bien 23 ans, mais…
Le dos droit, le visage ferme, les bras croisés et les jambes légèrement écartés, elle annonça à l'homme en face de lui avec un ton grave et autoritaire dont elle n'avait plus l'habitude mais qui, au fond, ne l'avait jamais quitté :
-Arbän Hols ! Le devoir t'appelle. Tu te dois d'y répondre.
Toujours avec un sérieux bien étrange qui ne lui collait pas quand on la connaissait plus de 10 minutes, la citoyenne s'adressa ensuite au garde qui l'accompagnait :
-Capitaine Yuduar Al Rakija, voici notre homme. Toutefois, maintenant qu'elle était ce qu'elle était, c'est-à-dire incapable d'être sérieuse trop longtemps, elle rajouta avec un petit sourire narquois : On en a de la chance, on devrait peut-être s'acheter un ticket d'une loterie quelconque, une fois de retour à la capitale, heh.
Et, ce fut bien le cas. Durant toute la suite que le capitaine géra, Astrid tira une sale gueule, bailla, roula des yeux, et s'ennuyait ostensiblement. « Qu'est-ce que je fous là déjà ? Ah oui, pour Arbän. Putain j'ai envie de rentrer chez moi. J'ai envie de faire quelques parties….de cartes. »
Alors que le capitaine répondait à absolument toutes les questions et faisait tout le travail, Astrid elle s'était curée le nez et eut même le temps de se faire les ongles, au calme. Pas à dire, elle était bien contente de ne plus faire partie de la garde et d'être une simple citoyenne.
-Tu veux t'occuper de l'ouverture huh. Ça me va petit, montre-moi ce que t'as dans le ventre. Ricana-t-elle, s'attendant à ce que le capitaine fasse quelque chose de drôle aus….
Ah. Ok. Aucun humour. Aucune tentative même. Il...avait juste abordé l'homme comme ça, tranquillement. Clairement, la jeune femme ne cacha pas sa déception et haussa les épaules en poussant un petit soupir :
-Roh, t'es pas drôle mec, genre vraiment, 0 humour quoi.
Encore une fois, une discussion entre le capitaine et l'homme de la deuxième ferme s'engagea sur la présence ou non d'Arbän en ces lieux. Pendant que le garde s'occupait d'expliquer la situation, Astrid avait engagé la discussion avec le jeune garçon de 16 ans, lui chuchotant en pointant Yuduar du doigt :
-Si un jour t'en as marre de ta vie actuelle, va à la capitale pour devenir capitaine comme ce con là-bas. D'après les rumeurs, il a toutes les femmes à ses pieds, et il mange dans des restaurants de luxe tous les soirs. En plus de ça…oops.
Elle s'arrêta brutalement lorsque le temps vint de visiter un peu l'endroit pour voir la tête des occupants et des gens qui bossaient dans le coin. Malheureusement pour le duo, Arbän ne se trouvait pas là et Astrid commençait presque à douter de sa mémoire et des paroles d'Arban. C'était il y a 20 ans, mine de rien. Ça se trouve, il avait décidé de vivre ailleurs, ou peut-être qu'il avait également changé de nom et d'apparence, ce qui n'était pas impossible.
Ouep, elle perdait espoir petit à petit et regrettait d'être venue.
Ils se remirent donc en route vers la prochaine destination. Cette fois, la farceuse s'était mise à chantonner une petite chanson tout à fait débile et sans grand sens sur son cheval :
-Regardez mon cheval. Mon cheval est fantastique.
Allez lèchez-le. Hmm, ça a un goût de raisin.
Bonne limonade, hmmm bonne limonade. Ouais bonne limonade.
Une fois arrivés à la troisième ferme (une ferme qui ressemblait à toutes les autres fermes), Astrid sauta de son cheval et se dirigea directement à la porte pour s'en occuper. Elle s'attendait encore une fois à ce que la ferme ne renferme rien d'autre qu'un vieux couple de fermiers. Combien de fermes allaient-ils devoir faire… ?
-À mon tour ! Ahem. Elle toqua trois fois. « Toc toc toc ».
Des bruits de pas se firent entendre, et un homme demanda en entrouvrant la porte, ne laissant voir que des yeux perçants et une petite barbe :
-Qui est-là ?
-Jean. Répondit la femme du tac au tac, avant d’enchaîner la blague seule. Jean qui ? Jean ai rien à foutre et cassons d'ici !
Sur ces mots, elle fut prête à se retourner pour rebrousser chemin mais lorsque la porte s'ouvrit, ses plans changèrent du tout au tout. Un grand homme, bien bâti, dans la cinquantaine. Des traits durcis par l'âge, un air sévère où l'on pouvait y lire « tes blagues, c'est de la merde, garde les pour toi »…
Oui. En un seul coup d’œil, Astrid l'avait reconnu. Cela faisait bien 23 ans, mais…
Le dos droit, le visage ferme, les bras croisés et les jambes légèrement écartés, elle annonça à l'homme en face de lui avec un ton grave et autoritaire dont elle n'avait plus l'habitude mais qui, au fond, ne l'avait jamais quitté :
-Arbän Hols ! Le devoir t'appelle. Tu te dois d'y répondre.
Toujours avec un sérieux bien étrange qui ne lui collait pas quand on la connaissait plus de 10 minutes, la citoyenne s'adressa ensuite au garde qui l'accompagnait :
-Capitaine Yuduar Al Rakija, voici notre homme. Toutefois, maintenant qu'elle était ce qu'elle était, c'est-à-dire incapable d'être sérieuse trop longtemps, elle rajouta avec un petit sourire narquois : On en a de la chance, on devrait peut-être s'acheter un ticket d'une loterie quelconque, une fois de retour à la capitale, heh.
Image de profil : Succès : Cristaux : 5084MESSAGES : 1435COULEUR : #0066ffYuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
Informations
La deuxième ferme fut sans succès, une fois de plus. Pendant que Yuduar s'occupait d'interroger les occupants, un a un ou par petit groupe quand l'occasion se présentait, Astrid quant à elle passait sa meilleure vie à faire le tour du propriétaire en maraudant quelques fruits et a chuchoter on ne sais quoi aux marmots qui semblait voir une véritable héroïne à travers elle. La vue des enfants idéalise tout, cette fois ne faisait pas exception. Une fois les informations rabattues, le garde héla la citoyenne en lui adressant de grand gestes pour finalement conclure d'un geste négatif du chef. Toujours rien.
La route repris donc son cours, direction une troisième ferme cette fois plus isolée et presque en bord de falaise. Yuduar était presque méditatif, entrain de se questionner sur le bien-fondé de leur entreprise de la journée, pendant que Astrid à côté chantonnait une contine sans queue ni tête au sujet de sa monture. Qui devait surement s'appeler "Limonade" à en croire les paroles, sans l'ombre d'un doute d'ailleurs. Hélas, le rythme et la mélodie étant entrainants à un point difficilement imaginable, le capitaine se mis lui aussi à chantonner la gloire de Limonade en se laissant porter par ces petites notes piquées qui n'en arrêtaient pas.
"Monte sur mon cheval,
Je t'emmène faire le tour de l'u-nivers,
Et même de tout les autres lieux!"
Non qu'on se le dise, cette chanson avait un truc, difficile de ne pas l'avoir dans le crâne. Surtout quand votre coéquipière d'une journée la chante a tue-tête. Depuis quinze minutes. Non-stop. Histoire vraie.
Arrivés en vue de la troisième ferme, le duo décida de tirer au jeux qui des deux s'occuperait de l'ouverture. Après une féroce partie de shifumi qui failli ne jamais se terminer à temps, Astrid termina pour sortir grande vainqueur de l'affrontement au sommet. La passion du Capitaine Al Rakija pour toute sortes de jeux et autres types de paris idiots était bien l'un des traits de caractères qui les unissaient sous le même blason. Toujours est-il que cette fois encore, Astrid allait pouvoir à nouveau épater la galerie d'une de ses fameuses entrées.
Sauf que l'effet escompté n'arriva pas. Face à une présentation des plus frontales, durant laquelle Yuduar leva un sourcil interrogateur en se demandant si la Dalgaard n'allait pas vraiment rebrousser chemin pour remonter sur son cheval direction la Capitale, un silence presque oppressant s'offrit en guise de réponse. L'homme qui venait d'ouvrir la porte ne semblait pas bénit par le saint don de l'humour et son visage austère jugeait hautement les moeurs légers de la Citoyenne. C'est à ce moment là que tout bascula.
L'attitude de Astrid changea du tout au tout, sa voix se mêla à d'étranges graves et ses poses devinrent presque autoritaires: selon elle, se tenait devant eux le fameux Arbän Hols. Yuduar se figea, un air aussi surpris que interdit sur le visage. L'homme, présumé Arbän, ne cilla pas une seule seconde, restant bras croisés et immobile face à la scène. Seule Astrid restait animée, soulignant la chance qui était avec eux en cette fin d'après-midi.
"Arbän Hols?" répéta Yuduar pour essayer de provoquer une réaction chez leur hôte toujours aussi statuaire.
L'homme tourna le nez vers le garde. Il jaugea l'insigne de Capitaine à sa poitrine, s'arrêta net pour planter son regard d'acier dans les iris noisettes de Yuduar, puis revint à Astrid qui ne s'était pas arrêtée pour autant.
"Je ne sais pas de quoi vous parlez avec votre devoir et tout ça mais vous vous êtes visiblement trompés. Merci de quitter ma propriété." lâcha t-il après avoir amorcé un demi-tour pour fermer la porte.
"Fergys Joestar est mort." lança Yuduar comme un dernier appel.
L'homme s'arrêta net dans son mouvement, dos tourné au tandem Dalgaard-Al Rakija. Une pause qui ne dura qu'a peine une petite seconde.
"Toutes mes condoléances mais je ne vois pas qui était cet homme. Vous connaissez le chemin du retour."
La porte se ferma pour de bon sur cette phrase qui tomba lourd comme du roc pour mettre fin au semblant de conversation de pallier. Aucune ouverture, aucune réaction, aucune discussion. Du négatif en pack de six et la sécheresse de toutes informations utilisables. Yuduar croisa le regard d'Astrid à quelques mètres de lui, mais la lueur dans ses prunelles n'était pas une lueur d'interdiction ou de surprise cette fois-ci. Mais bel et bien une lueur pleine de malice, d'une flamme de joie sautillante et -surtout- d'une presque profonde connerie en cours d'invention. Un sourire qui allait avec le thème se dessina sur son visage.
"Bingo. C'est notre homme." il n'avait pas eu le temps de le confirmer pendant le cours échange mais ses tripes et son instinct pointaient l'austère inconnu du doigt comme le sésame de leurs recherches. Puis Astrid, aussi originale qu'elle puisse être, s'était montrée être une source d'informations fiables lorsqu'elle daignait être sérieuse par moment. "Reste plus qu'a le faire sortir de là."
La route repris donc son cours, direction une troisième ferme cette fois plus isolée et presque en bord de falaise. Yuduar était presque méditatif, entrain de se questionner sur le bien-fondé de leur entreprise de la journée, pendant que Astrid à côté chantonnait une contine sans queue ni tête au sujet de sa monture. Qui devait surement s'appeler "Limonade" à en croire les paroles, sans l'ombre d'un doute d'ailleurs. Hélas, le rythme et la mélodie étant entrainants à un point difficilement imaginable, le capitaine se mis lui aussi à chantonner la gloire de Limonade en se laissant porter par ces petites notes piquées qui n'en arrêtaient pas.
"Monte sur mon cheval,
Je t'emmène faire le tour de l'u-nivers,
Et même de tout les autres lieux!"
Non qu'on se le dise, cette chanson avait un truc, difficile de ne pas l'avoir dans le crâne. Surtout quand votre coéquipière d'une journée la chante a tue-tête. Depuis quinze minutes. Non-stop. Histoire vraie.
* * *
Arrivés en vue de la troisième ferme, le duo décida de tirer au jeux qui des deux s'occuperait de l'ouverture. Après une féroce partie de shifumi qui failli ne jamais se terminer à temps, Astrid termina pour sortir grande vainqueur de l'affrontement au sommet. La passion du Capitaine Al Rakija pour toute sortes de jeux et autres types de paris idiots était bien l'un des traits de caractères qui les unissaient sous le même blason. Toujours est-il que cette fois encore, Astrid allait pouvoir à nouveau épater la galerie d'une de ses fameuses entrées.
Sauf que l'effet escompté n'arriva pas. Face à une présentation des plus frontales, durant laquelle Yuduar leva un sourcil interrogateur en se demandant si la Dalgaard n'allait pas vraiment rebrousser chemin pour remonter sur son cheval direction la Capitale, un silence presque oppressant s'offrit en guise de réponse. L'homme qui venait d'ouvrir la porte ne semblait pas bénit par le saint don de l'humour et son visage austère jugeait hautement les moeurs légers de la Citoyenne. C'est à ce moment là que tout bascula.
L'attitude de Astrid changea du tout au tout, sa voix se mêla à d'étranges graves et ses poses devinrent presque autoritaires: selon elle, se tenait devant eux le fameux Arbän Hols. Yuduar se figea, un air aussi surpris que interdit sur le visage. L'homme, présumé Arbän, ne cilla pas une seule seconde, restant bras croisés et immobile face à la scène. Seule Astrid restait animée, soulignant la chance qui était avec eux en cette fin d'après-midi.
"Arbän Hols?" répéta Yuduar pour essayer de provoquer une réaction chez leur hôte toujours aussi statuaire.
L'homme tourna le nez vers le garde. Il jaugea l'insigne de Capitaine à sa poitrine, s'arrêta net pour planter son regard d'acier dans les iris noisettes de Yuduar, puis revint à Astrid qui ne s'était pas arrêtée pour autant.
"Je ne sais pas de quoi vous parlez avec votre devoir et tout ça mais vous vous êtes visiblement trompés. Merci de quitter ma propriété." lâcha t-il après avoir amorcé un demi-tour pour fermer la porte.
"Fergys Joestar est mort." lança Yuduar comme un dernier appel.
L'homme s'arrêta net dans son mouvement, dos tourné au tandem Dalgaard-Al Rakija. Une pause qui ne dura qu'a peine une petite seconde.
"Toutes mes condoléances mais je ne vois pas qui était cet homme. Vous connaissez le chemin du retour."
La porte se ferma pour de bon sur cette phrase qui tomba lourd comme du roc pour mettre fin au semblant de conversation de pallier. Aucune ouverture, aucune réaction, aucune discussion. Du négatif en pack de six et la sécheresse de toutes informations utilisables. Yuduar croisa le regard d'Astrid à quelques mètres de lui, mais la lueur dans ses prunelles n'était pas une lueur d'interdiction ou de surprise cette fois-ci. Mais bel et bien une lueur pleine de malice, d'une flamme de joie sautillante et -surtout- d'une presque profonde connerie en cours d'invention. Un sourire qui allait avec le thème se dessina sur son visage.
"Bingo. C'est notre homme." il n'avait pas eu le temps de le confirmer pendant le cours échange mais ses tripes et son instinct pointaient l'austère inconnu du doigt comme le sésame de leurs recherches. Puis Astrid, aussi originale qu'elle puisse être, s'était montrée être une source d'informations fiables lorsqu'elle daignait être sérieuse par moment. "Reste plus qu'a le faire sortir de là."
Image de profil : Succès : Cristaux : 5722MESSAGES : 1220COULEUR : #ff6600Astrid DalgaardEx-Commandant Trolleur
Informations
Le fait que Arban feignait l'ignorance n'étonnait même pas Astrid. Après tout, cet home avait pris soin d'effacer toute son existence des archives royales, aussi il n'allait pas se vendre aussi facilement. Têtu. Oui, il était têtu quand il le voulait, Astrid se le rappelait maintenant, hehe.
Le bougre n'avait pas changé physiquement, et même dans son attitude il y restait certaines similitudes, bien qu'en 23 ans, forcément, il ne serait plus exactement le jeune homme qu'Astrid avait connu. Il n'avait même pas bronché à l'annonce de la mort de Fergys et leur a vait même claqué à la porte au nez. Queel toupet ! Quelle audace ! C'était un homme mort ! Mais pour lui péter la gueule, il fallait qu'il sorte...Et la grande question c'était donc :
Comment le faire sortir ? Elle avait ses idées, et lorsqu'elle croisa le regard de Yuduar, ce dernier l'avait sûrement deviné, que Astrid Dalgaard avait un ou deux plans foireux.
Bah. Dans tous les cas, la première étape, c’était que Arban ouvre la porte. Elle allait devoir le provoquer un peu. Une fois de plus elle s'approcha pour taper sur la porte, et annonça de vive voix :
- PHILIPPE ! Euh, j'veux dire, ARBAN ! Je sais où tu te caches ! Viens ici que je te bute enculey ! Elle s'était attendue à un « ta gueule », mais il n'en fut rien. On ne décampera pas d'ici tant que tu ramèneras pas ton petit cul à la capitale ! Je t'ai reconnu à travers ta petite barbe miteuse de puceau de 50 ans! Regarde la barbe du capitaine ! Ça, c'est une vraie barbe !
Elle se tourna pour faire un gros clin d’œil à Yuduar, mais sans grande surprise, Arban ne réagit pas du tout aux petites provocations d'Astrid qui avait plusieurs tours dans son sac sans fond. Tss.
De nouveau, la citoyenne se racla la gorge pour se préparer, et cria :
-Arbän Hols, né en...euh... elle compta sur ses doigts, fit des additions, des soustractions, puis reprit : 948 ! Tu es devenu une recrue pleine de promesse de 960 à 964, et un jour, tu as été sanctionné pour t'être battu avec une autre recrue plus âgée que toi !
À l'époque, Edmond était déjà commandant alors que le gamin n'avait que 12 ans. Qu'est-ce qu'elle se sentait vieille tout d'un coup, héhé.
-Tu as été nommé ensuite lieutenant en 970, et tous les supérieurs voyaient un grand avenir en toi. Peut-être un jour capitaine, puis commandant. D'ailleurs, elle va comment ta cicatrice sous ta poitrine droite ? Je me souviens aussi que pendant ta période de garde, t'avais également glissé sur un crottin de cheval, sous les yeux ébahis du commandant de la garde royale de l'époque, heh.
Des dates, des anecdotes, Astrid en avait des masses. En tant que commandant, elle avait toujours pris un soin particulier, que dire, elle s'était fait un devoir de retenir le maximum d'information sur les recrues et les soldats. Après tout, il fallait bien connaître les soldats, pour pouvoir les utiliser à leur plein potentiel. Et il fallait bien connaître les soldats, pour respecter leur mémoire une fois qu'ils passaient l'arme à gauche. Même si dans son cas, c'était Edmond qui avait passé l'arme à gauche un peu avant, haha.
Cela dit, toutes ces dates et anecdotes ne pouvaient qu'attirer l'attention d'Arban qui s'était approché de la porte sans toutefois l'ouvrir. Il réfléchissait sûrement à comment Astrid et Yuduar avaient obtenu ces informations alors qu'il avait pris un soin particulier de les effacer. La possibilité la plus logique pour l'ex-garde, c'était que Fergys avait lâché les infos. Ou qu'un don quelconque avait permis ça. Mais ce n'était pas le cas.
Sur cela, elle se retourna pour revenir auprès de Yuduar et tapa sur l'épaule de ce dernier :
-Allez à ton tour mon grand, il est temps de lui annoncer la bonne nouvelle. J'aimerais qu'on en finisse vite, histoire de pas passer la nuit ici. J'ai bien dit qu'on quitterait pas les lieux tant qu'il viendrait pas avec nous, mais j'avoue que j'suis pas trop chaude à l'idée.
Le bougre n'avait pas changé physiquement, et même dans son attitude il y restait certaines similitudes, bien qu'en 23 ans, forcément, il ne serait plus exactement le jeune homme qu'Astrid avait connu. Il n'avait même pas bronché à l'annonce de la mort de Fergys et leur a vait même claqué à la porte au nez. Queel toupet ! Quelle audace ! C'était un homme mort ! Mais pour lui péter la gueule, il fallait qu'il sorte...Et la grande question c'était donc :
Comment le faire sortir ? Elle avait ses idées, et lorsqu'elle croisa le regard de Yuduar, ce dernier l'avait sûrement deviné, que Astrid Dalgaard avait un ou deux plans foireux.
Bah. Dans tous les cas, la première étape, c’était que Arban ouvre la porte. Elle allait devoir le provoquer un peu. Une fois de plus elle s'approcha pour taper sur la porte, et annonça de vive voix :
- PHILIPPE ! Euh, j'veux dire, ARBAN ! Je sais où tu te caches ! Viens ici que je te bute enculey ! Elle s'était attendue à un « ta gueule », mais il n'en fut rien. On ne décampera pas d'ici tant que tu ramèneras pas ton petit cul à la capitale ! Je t'ai reconnu à travers ta petite barbe miteuse de puceau de 50 ans! Regarde la barbe du capitaine ! Ça, c'est une vraie barbe !
Elle se tourna pour faire un gros clin d’œil à Yuduar, mais sans grande surprise, Arban ne réagit pas du tout aux petites provocations d'Astrid qui avait plusieurs tours dans son sac sans fond. Tss.
De nouveau, la citoyenne se racla la gorge pour se préparer, et cria :
-Arbän Hols, né en...euh... elle compta sur ses doigts, fit des additions, des soustractions, puis reprit : 948 ! Tu es devenu une recrue pleine de promesse de 960 à 964, et un jour, tu as été sanctionné pour t'être battu avec une autre recrue plus âgée que toi !
À l'époque, Edmond était déjà commandant alors que le gamin n'avait que 12 ans. Qu'est-ce qu'elle se sentait vieille tout d'un coup, héhé.
-Tu as été nommé ensuite lieutenant en 970, et tous les supérieurs voyaient un grand avenir en toi. Peut-être un jour capitaine, puis commandant. D'ailleurs, elle va comment ta cicatrice sous ta poitrine droite ? Je me souviens aussi que pendant ta période de garde, t'avais également glissé sur un crottin de cheval, sous les yeux ébahis du commandant de la garde royale de l'époque, heh.
Des dates, des anecdotes, Astrid en avait des masses. En tant que commandant, elle avait toujours pris un soin particulier, que dire, elle s'était fait un devoir de retenir le maximum d'information sur les recrues et les soldats. Après tout, il fallait bien connaître les soldats, pour pouvoir les utiliser à leur plein potentiel. Et il fallait bien connaître les soldats, pour respecter leur mémoire une fois qu'ils passaient l'arme à gauche. Même si dans son cas, c'était Edmond qui avait passé l'arme à gauche un peu avant, haha.
Cela dit, toutes ces dates et anecdotes ne pouvaient qu'attirer l'attention d'Arban qui s'était approché de la porte sans toutefois l'ouvrir. Il réfléchissait sûrement à comment Astrid et Yuduar avaient obtenu ces informations alors qu'il avait pris un soin particulier de les effacer. La possibilité la plus logique pour l'ex-garde, c'était que Fergys avait lâché les infos. Ou qu'un don quelconque avait permis ça. Mais ce n'était pas le cas.
Sur cela, elle se retourna pour revenir auprès de Yuduar et tapa sur l'épaule de ce dernier :
-Allez à ton tour mon grand, il est temps de lui annoncer la bonne nouvelle. J'aimerais qu'on en finisse vite, histoire de pas passer la nuit ici. J'ai bien dit qu'on quitterait pas les lieux tant qu'il viendrait pas avec nous, mais j'avoue que j'suis pas trop chaude à l'idée.
Image de profil : Succès : Cristaux : 5084MESSAGES : 1435COULEUR : #0066ffYuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
Informations
Lorsque Yuduar se recula pour laisser Astrid prendre la parole face à la porte fermée, il sentait d'avance que le plan de la Citoyenne revêche allait savoir être haut en couleur. Et par Lucy qu'il ne fut pas déçu! Tout sourire à quelques mètres derrière, les invectives envoyées par Astrid ne manquaient pas de vocabulaire. Le sujet de leur venue n'aurait pas été si important, le Capitaine se serait presque autorisé de rajouter un petit "salauuud" à la manière d'un sucre en poudre amené pour finaliser un beau gâteau.
Le silence retomba après ce petit exposé mais hélas aucune réaction ne pointa le bout de son nez. Le présumé Arban ne se laissait pas flancher facilement et la provocation ne semblait pas l'atteindre d'un poil. Yuduar commença à s'avancer mais Astrid l'arrêta dans sa venue. Son regard avait légèrement changé, de la même manière que lorsqu'elle parle de sujet plus sérieux qu'a l'accoutumée. Puis elle repartie dans sa diatribe.
Sauf que là le sujet était tout autre. Dates, anecdotes, Astrid semblait puiser dans un puits de savoir jusque là fermé sous clefs pour d'obscures raisons. Comment pouvait-elle savoir tout ça? Etait-ce du bluff? Elle s'est faite une idée de l'âge du sujet en le voyant quelques secondes et, de là, balançait des dates au hasard en espérant faire mouches? Le tout saupoudrer d'anecdotes hasardeuses au petit bonheur la chance? En soit, le procédé ressemblait clairement à ce que Yuduar connaissait de la Astrid Dalgaard qui l'avait accompagné durant cette aventure. Mais quelque chose semblait différent.
Et le résultat ne se fit pas attendre. Des pas derrière la porte. Elle ne s'ouvrit pas mais une tension était palpable de l'autre côté. Astrid aurait fait mouche? Ou savait-elle ce genre de choses depuis le début? Yuduar fut plus que déconcerté l'espace d'une bonne poignée de secondes, son regard transportant une légion de points d'interrogations dansant sur deux sourcils tordus d'incompréhension. Il s'avança malgré tout, bras ouverts en signe de paix.
"Si vous êtes vraiment Arban Höls, la dernière volonté de Fergys Joestar m'envoie vous chercher. Et il m'as indirectement conduit sur la route de Astrid Dalgaard, celle qui vient de faire le récital de dates. La Garde est désormais sans Commandant et je pense que- "
"Comment?" l'interrompit la voix de l'intérieur d'un ton aussi ferme que obscur.
"Pardon?" s'interrogea le Capitaine surpris de se faire couper de la sorte "Si c'est pour les dates je-"
"Comment avez vous eu ces informations?" coupa la voix une nouvelle fois, sombre et sans appel.
Yuduar allait s'apprêter à répondre qu'il n'en savait pas plus que lui sur le sujet lorsque soudainement un cliquetis distinct émana de la chaumière. Le bruit semblait venir de la charpente ou de quelque part dans la toiture. Pourtant la voix de Arban était belle et bien derrière la porte, tout comme les bruits de pas précédents. D'autres hommes en embuscade? Le bruit était clair et la menace toute aussi évidente: des arbalètes, nombre indéfinis, venaient d'êtres armées sous plusieurs angles en face d'eux. Peut-être même autour d'eux, qui sais. Le capitaine pouvait compter sur son ivresse pour lui faire éviter une bonne paire de carreaux mais si leur nombre venait a s'avérer trop élevé, les chances de se faire toucher allaient devenir risquées. Quant à Astrid, elle avait déjà partagé sa capacité à se mouvoir à une rapidité tout à fait surprenante, son pouvoir lui permettrait aussi d'éviter une partie de la salve mais ne garantissait pas une réussite complète pour autant.
La tension était palpable et il était clair que le supposé Arban ne plaisantait pas du tout face à la venue des deux comiques qui toquaient à sa porte.
"Je l'ignore mais nous ne sommes pas des ennemis." répondit calmement Yuduar en levant ses mains hautes pour renforcer sa volonté pacifiste "Nous voulons simplement discuter."
Il se retourna vers Astrid, cette fois le regard vif et perçant prêt à bondir au moindre claquement de corde. Si Arban avait fait en sorte de gommer son existence de tout les registres de la garde et si la citoyenne avait fait mouche sur son énonciation de dates plus tôt, il avait effectivement de quoi être surpris et pas qu'un peu. Tout comme Yuduar avait lui même été surpris mais pour de différents motifs. Astrid était la clé. C'est pour ça que Fergys l'avait désignée elle aussi. Espérons que sa langue bien pendue fasse en sorte de démêler cette situation et parvienne à éviter que les deux finissent troués comme des passoires d'ici quelques secondes.
Le silence retomba après ce petit exposé mais hélas aucune réaction ne pointa le bout de son nez. Le présumé Arban ne se laissait pas flancher facilement et la provocation ne semblait pas l'atteindre d'un poil. Yuduar commença à s'avancer mais Astrid l'arrêta dans sa venue. Son regard avait légèrement changé, de la même manière que lorsqu'elle parle de sujet plus sérieux qu'a l'accoutumée. Puis elle repartie dans sa diatribe.
Sauf que là le sujet était tout autre. Dates, anecdotes, Astrid semblait puiser dans un puits de savoir jusque là fermé sous clefs pour d'obscures raisons. Comment pouvait-elle savoir tout ça? Etait-ce du bluff? Elle s'est faite une idée de l'âge du sujet en le voyant quelques secondes et, de là, balançait des dates au hasard en espérant faire mouches? Le tout saupoudrer d'anecdotes hasardeuses au petit bonheur la chance? En soit, le procédé ressemblait clairement à ce que Yuduar connaissait de la Astrid Dalgaard qui l'avait accompagné durant cette aventure. Mais quelque chose semblait différent.
Et le résultat ne se fit pas attendre. Des pas derrière la porte. Elle ne s'ouvrit pas mais une tension était palpable de l'autre côté. Astrid aurait fait mouche? Ou savait-elle ce genre de choses depuis le début? Yuduar fut plus que déconcerté l'espace d'une bonne poignée de secondes, son regard transportant une légion de points d'interrogations dansant sur deux sourcils tordus d'incompréhension. Il s'avança malgré tout, bras ouverts en signe de paix.
"Si vous êtes vraiment Arban Höls, la dernière volonté de Fergys Joestar m'envoie vous chercher. Et il m'as indirectement conduit sur la route de Astrid Dalgaard, celle qui vient de faire le récital de dates. La Garde est désormais sans Commandant et je pense que- "
"Comment?" l'interrompit la voix de l'intérieur d'un ton aussi ferme que obscur.
"Pardon?" s'interrogea le Capitaine surpris de se faire couper de la sorte "Si c'est pour les dates je-"
"Comment avez vous eu ces informations?" coupa la voix une nouvelle fois, sombre et sans appel.
Yuduar allait s'apprêter à répondre qu'il n'en savait pas plus que lui sur le sujet lorsque soudainement un cliquetis distinct émana de la chaumière. Le bruit semblait venir de la charpente ou de quelque part dans la toiture. Pourtant la voix de Arban était belle et bien derrière la porte, tout comme les bruits de pas précédents. D'autres hommes en embuscade? Le bruit était clair et la menace toute aussi évidente: des arbalètes, nombre indéfinis, venaient d'êtres armées sous plusieurs angles en face d'eux. Peut-être même autour d'eux, qui sais. Le capitaine pouvait compter sur son ivresse pour lui faire éviter une bonne paire de carreaux mais si leur nombre venait a s'avérer trop élevé, les chances de se faire toucher allaient devenir risquées. Quant à Astrid, elle avait déjà partagé sa capacité à se mouvoir à une rapidité tout à fait surprenante, son pouvoir lui permettrait aussi d'éviter une partie de la salve mais ne garantissait pas une réussite complète pour autant.
La tension était palpable et il était clair que le supposé Arban ne plaisantait pas du tout face à la venue des deux comiques qui toquaient à sa porte.
"Je l'ignore mais nous ne sommes pas des ennemis." répondit calmement Yuduar en levant ses mains hautes pour renforcer sa volonté pacifiste "Nous voulons simplement discuter."
Il se retourna vers Astrid, cette fois le regard vif et perçant prêt à bondir au moindre claquement de corde. Si Arban avait fait en sorte de gommer son existence de tout les registres de la garde et si la citoyenne avait fait mouche sur son énonciation de dates plus tôt, il avait effectivement de quoi être surpris et pas qu'un peu. Tout comme Yuduar avait lui même été surpris mais pour de différents motifs. Astrid était la clé. C'est pour ça que Fergys l'avait désignée elle aussi. Espérons que sa langue bien pendue fasse en sorte de démêler cette situation et parvienne à éviter que les deux finissent troués comme des passoires d'ici quelques secondes.
Image de profil : Succès : Cristaux : 5722MESSAGES : 1220COULEUR : #ff6600Astrid DalgaardEx-Commandant Trolleur
Informations
Heh, même Yuduar était tout aussi perdu qu'Arban concernant la montagne d'information que Astrid venait de lâcher comme si de rien n'était, et ça faisait bien marrer l’intéressée qui se délectait de ce genre de situation. « Comment ? Qui est-elle ? », si seulement ils savaient !
"Comment avez vous eu ces informations?"
Astrid éclata de rire et se tapa la cuisse, incapable de se retenir plus longtemps face à l'interrogation et l'agacement d'Arban. Toutefois, son rire s'arrêta net lorsqu'elle entendit un genre de mécanisme s'activer quelque part au dessus de la maison. Et lorsqu'elle leva les yeux, elle lâcha un :
-Oooooh. Oops.
Des arbalètes. Partout. Beaucoup. Pour toute personne douée de bon sens, la première réaction serait de répondre à la question, ou de prendre ses jambes à son cou. Mais la seule réaction d'Astrid fut de se tordre de rire une nouvelle fois. Elle rit si fort qu'elle se mit même à se rouler par terre tandis que Yuduar tentait tant bien que mal de calmer la situation. Elle ne savait pas si le capitaine allait pouvoir esquiver si les arbalètes se mettaient à tirer, surtout qu'il n'était pas encore ivre, mais Astrid pouvait probablement s'enfuir et se cacher derrière un arbre, ou derrière les chevaux. Mais ce qui la faisait rire, c'était le ridicule de la situation et de l’extrémité à laquelle était venue Arban pour la simple raison que des inconnus étaient arrivés avec des informations qu'il pensait avoir effacées. À ses yeux, le gamin avait perdu son sang froid bien trop vide !
Son rire s’arrêta petit à petit, et la citoyenne se releva, non sans sécher quelques larmes de rire.
-Pfiou, merci pour le fou rire Arban. Toujours fan de mécanisme hein ? Et pour les tours de magie ? C'est toujours ton délire ? Bwahaha. Oh putain, pétée de rire, j'en peux plus de toi. Tu perds ton calme bien trop rapidement. Je pensais que ça se serait amélioré, en 23 ans.
Toutefois, même si elle trouvait la situation hilarante, elle était aussi problématique. Après tout, un ancien garde, un ancien lieutenant hautement estimé par les capitaines et les commandants de l'époque, pointait des armes contre un capitaine, et une citoyenne qui était accessoirement un ex-commandant prestigieux et considéré comme un héros.
Et cela, Astrid ne pouvait pas le laisser passer. Elle croisa les bras, bomba son torse, et cria de tous ses poumons:
-ESPÈCE DE SALE GAMIN ÉCERVELÉ ! Comment oses-tu une seule seconde pointer des armes contre tes camarades et une simple civile ?! Est-ce que tu as perdu tout devoir et tout sens de l'honneur derrière toi en même temps que ta paire de couille ?! Je pensais t'avoir élevé mieux que ça petit mioche ! C'est Fergys qui doit s'en retourner dans sa tombe de t'avoir choisi comme prochain commandant !
Elle s'arrêta un instant pour jauger la réaction d'Arban et de Yuduar. Nul doute qu'ils devaient se demander s'ils n'avaient pas affaire à une folle à lier qui se croyait au dessus de tout, avec ses piques et ses insultes. Mais pour Arban, cela lui devait être familier, aussi légèrement que ce soit.
L'ex-commandante poussa un petit soupir en se rendant compte qu'elle allait au final devoir en arriver à ça pour démêler cette situation rapidos. Elle aurait préféré faire durer le suspens, et faire en sorte que le capitaine ne soit pas au courant pour s'amuser un peu, mais hey, autant faire ça rapidement et rentrer pour manger une pizza à l'ananas avant de la revomir sur les souliers de quelqu'un.
Aux oreilles de n'importe qui, ce qu'elle allait dire pourrait sonner comme un mensonge, mais le mensonge était bien trop gros. Et c'était également un mensonge qui expliquerait beaucoup de choses.
Astrid inspira un grand coup avant d'annoncer une nouvelle fois :
-Moi, Edmond Delancy le sans-pouvoir, ex-commandant de la garde royale mort en protégeant la famille royale d'un Fenrir lors d'un voyage vers la Forteresse, je t'ordonne de ranger ces arbalètes, d'ouvrir la porte, et de nous offrir du thé et des biscuits au chocolat ! Si tu n'as pas de biscuit au chocolat, je réclame des bonbons ! Et si tu doutes de mon identité, pose-moi toutes les questions que tu jugeras nécessaires. Ou peut-être que tu préfères que je te botte le cul dans un combat singulier ? Rajouta t-elle avec un sourire carnassier. Dans tous les cas, sois prêt à subir mon courroux pour cet affront et ce geste qui salit la réputation et la mémoire des gardes qui t'ont enseignés quelque chose par le passé.
Aucune peur n'émanait de ce petit corps qui pouvait sembler fragile, mais au lieu de ça, une confiance absolue et une autorité sans appel malgré ses demandes douteuses et ses provocations.
Même si, en vrai, Astrid était tout à fait prête à courir derrière un arbre du coin au moindre bruit pour faire des bulles avec du savon en attend qu'Arban se calme un peu, heh.
"Comment avez vous eu ces informations?"
Astrid éclata de rire et se tapa la cuisse, incapable de se retenir plus longtemps face à l'interrogation et l'agacement d'Arban. Toutefois, son rire s'arrêta net lorsqu'elle entendit un genre de mécanisme s'activer quelque part au dessus de la maison. Et lorsqu'elle leva les yeux, elle lâcha un :
-Oooooh. Oops.
Des arbalètes. Partout. Beaucoup. Pour toute personne douée de bon sens, la première réaction serait de répondre à la question, ou de prendre ses jambes à son cou. Mais la seule réaction d'Astrid fut de se tordre de rire une nouvelle fois. Elle rit si fort qu'elle se mit même à se rouler par terre tandis que Yuduar tentait tant bien que mal de calmer la situation. Elle ne savait pas si le capitaine allait pouvoir esquiver si les arbalètes se mettaient à tirer, surtout qu'il n'était pas encore ivre, mais Astrid pouvait probablement s'enfuir et se cacher derrière un arbre, ou derrière les chevaux. Mais ce qui la faisait rire, c'était le ridicule de la situation et de l’extrémité à laquelle était venue Arban pour la simple raison que des inconnus étaient arrivés avec des informations qu'il pensait avoir effacées. À ses yeux, le gamin avait perdu son sang froid bien trop vide !
Son rire s’arrêta petit à petit, et la citoyenne se releva, non sans sécher quelques larmes de rire.
-Pfiou, merci pour le fou rire Arban. Toujours fan de mécanisme hein ? Et pour les tours de magie ? C'est toujours ton délire ? Bwahaha. Oh putain, pétée de rire, j'en peux plus de toi. Tu perds ton calme bien trop rapidement. Je pensais que ça se serait amélioré, en 23 ans.
Toutefois, même si elle trouvait la situation hilarante, elle était aussi problématique. Après tout, un ancien garde, un ancien lieutenant hautement estimé par les capitaines et les commandants de l'époque, pointait des armes contre un capitaine, et une citoyenne qui était accessoirement un ex-commandant prestigieux et considéré comme un héros.
Et cela, Astrid ne pouvait pas le laisser passer. Elle croisa les bras, bomba son torse, et cria de tous ses poumons:
-ESPÈCE DE SALE GAMIN ÉCERVELÉ ! Comment oses-tu une seule seconde pointer des armes contre tes camarades et une simple civile ?! Est-ce que tu as perdu tout devoir et tout sens de l'honneur derrière toi en même temps que ta paire de couille ?! Je pensais t'avoir élevé mieux que ça petit mioche ! C'est Fergys qui doit s'en retourner dans sa tombe de t'avoir choisi comme prochain commandant !
Elle s'arrêta un instant pour jauger la réaction d'Arban et de Yuduar. Nul doute qu'ils devaient se demander s'ils n'avaient pas affaire à une folle à lier qui se croyait au dessus de tout, avec ses piques et ses insultes. Mais pour Arban, cela lui devait être familier, aussi légèrement que ce soit.
L'ex-commandante poussa un petit soupir en se rendant compte qu'elle allait au final devoir en arriver à ça pour démêler cette situation rapidos. Elle aurait préféré faire durer le suspens, et faire en sorte que le capitaine ne soit pas au courant pour s'amuser un peu, mais hey, autant faire ça rapidement et rentrer pour manger une pizza à l'ananas avant de la revomir sur les souliers de quelqu'un.
Aux oreilles de n'importe qui, ce qu'elle allait dire pourrait sonner comme un mensonge, mais le mensonge était bien trop gros. Et c'était également un mensonge qui expliquerait beaucoup de choses.
Astrid inspira un grand coup avant d'annoncer une nouvelle fois :
-Moi, Edmond Delancy le sans-pouvoir, ex-commandant de la garde royale mort en protégeant la famille royale d'un Fenrir lors d'un voyage vers la Forteresse, je t'ordonne de ranger ces arbalètes, d'ouvrir la porte, et de nous offrir du thé et des biscuits au chocolat ! Si tu n'as pas de biscuit au chocolat, je réclame des bonbons ! Et si tu doutes de mon identité, pose-moi toutes les questions que tu jugeras nécessaires. Ou peut-être que tu préfères que je te botte le cul dans un combat singulier ? Rajouta t-elle avec un sourire carnassier. Dans tous les cas, sois prêt à subir mon courroux pour cet affront et ce geste qui salit la réputation et la mémoire des gardes qui t'ont enseignés quelque chose par le passé.
Aucune peur n'émanait de ce petit corps qui pouvait sembler fragile, mais au lieu de ça, une confiance absolue et une autorité sans appel malgré ses demandes douteuses et ses provocations.
Même si, en vrai, Astrid était tout à fait prête à courir derrière un arbre du coin au moindre bruit pour faire des bulles avec du savon en attend qu'Arban se calme un peu, heh.
Image de profil : Succès : Cristaux : 5084MESSAGES : 1435COULEUR : #0066ffYuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
Informations
Face à la tension de la scène, Yuduar s'était figé avec les mains en l'air. Il aurait pus s'attendre à bien des réactions de la part d'Astrid mais une fois de plus la citoyenne le pris au dépourvu en éclatant de rire. Yuduar lui jeta une œillade appuyée comme pour lui rappeler que ce n'était peut-être pas le moment idéal d'ainsi se moquer d'un homme entrain d'armer une demi-douzaine d'arbalètes face à eux, une considération qui se fit moucher d'un revers de main au beau milieu de l'hilarité. Elle alla même jusqu'à renchérir, dépassant le stade de la rigolade pour ouvertement se moquer de lui, parlant de sa petite passion pour les mécanismes et les... tours de magie? Encore un renseignement sorti de nul part? Déjà que sa dernière prise de parole les avaient menés jusque là, il n'était peut-être pas spécialement bon d'en rajouter une couche maintenant.
"Si on peut éviter d'avoir à sortir les armes, personnellement ça m'arrangerais." commenta le Capitaine avec un ton presque nonchalant malgré l'urgence de la situation.
Il tenait à respecter le mécanisme de défense mis en place par le supposé Arban mais ne doutait pas de sa présence d'esprit à éviter le gros de la salve qui allait possiblement leur arriver dessus. Puis Yuduar n'était pas connu pour son saint respect du règlement, quand bien même il s'efforçait de l'appliquer dans sa vie de tout les jours pour se donner de la contenance. Si le bougre décidait d'ouvrir le feu, ce serais une déclaration ouverte d'hostilité et le bottage de cul sera officiellement de mise. Il commença à se préparer à cet éventuel scénario. Mais une fois de plus, Astrid lui coupa l'herbe sous le pied d'une manière des plus surprenantes, pour changer.
L'attitude de la civile changea du tout au tout. Campée sur ses positions, bras croisés et menton fier, elle apostropha le reclus en ne lésinant pas sur les invectives. Une fois de plus sa voix se teinta d'une autorité presque déplacée, comme si une autre personne prenait possession de son être afin de s'exprimer à travers la frêle silhouette de la Dalgaard. "Quelle est donc cette sorcellerie?" pensa Yuduar en la regardant, bouche bée, entrain de rabrouer Arban comme si il n'était qu'un mioche à la couche trop pleine et aux larmes débordantes. Et comme si les surprises n'étaient pas suffisante, les révélations s'enchainèrent.
Delancy? Astrid Dalgaard serait Edmond Delancy? Impossible. Mais en même temps... Le message de Fergys, trouver Astrid Dalgaard, Delancy sait. Astrid s'est montrée savoir plein de choses inattendues au fil de leur voyage. Tout comme présentement où elle dégainait des faits et anecdotes au sujet d'Arban, comme si ils avaient épluchés son dossier au préalable. Au détail prêt qu'ils n'ont jamais trouvés de dossier et que donc le duo est "sensé" n'avoir aucun renseignement sur leur homme. La révélation frôlait une curieuse balance entre le parfait illogisme et la logique la plus pure et limpide possible. Al Rakija, qui était resté là avec les yeux comme deux soucoupes, en baissa les bras sans s'en rendre compte, son attention totalement centrée sur Astrid plutôt que sur les mécanismes de défense de Arban.
"Et bah merde alors..." fut le premier commentaire qui lui traversa les lèvres, ses mains venant se porter naturellement sur ses hanches pour accuser le coup à leur manière "Et vous avez pas jugé bon de me le dire en chemin, par exemple avant qu'on nous pointe des armes devant le nez non?"
Pris dans sa propre surprise, le Capitaine occulta les provocations que Dalgaard-Delancy venait de lancer à Arban et agissait comme si ce dernier n'était pas derrière sa porte et prêt à les tuer sur son seuil. Yuduar, homme simple qu'il était, ne doutait pas un seul instant de l'affirmation que venait de porter sa compagnon de voyage. Après tout, il y a quelques semaines de ça, il avait bien aidée ce qui semblait être une gamine dans son adolescence, à découvrir qu'elle était en réalité une princesse immortelle en cavale depuis cinq siècles. Donc de là, hein, tout est possible, tout est réalisable, c'est le grand jeu de la vie.
Mais avant même que Astrid n'ai eu le temps de lui répondre, le cliquetis des arbalètes rappela la réalité de l'instant, très vite suivi d'un commentaire de la part d'Arban.
"La mémoire des gardes du passé est déjà salie." lâcha t-il avec de l'amertume et de la fatalité dans la voix, sans continuer sur sa pensée pour autant "J'ai coupé les ponts avec tout ça mais si ce que tu dis est vrai ça explique pourquoi vous m'avez mis la main dessus... Hmpf... Pour un sans-pouvoir, vous avez une étrange façon de vous faire traiter par la magie. Commandant Delancy."
Puis la porte s'ouvrit, en grand cette fois-ci. Faisant apparaitre la silhouette d'un homme de la même taille que Yuduar, légèrement moins charpenté mais derrière qui on devinait des muscles aussi secs que précis malgré les années. Les cheveux poivre et sel en bataille, le visage mal rasé, les yeux cernés du poids de la fatigue et de la mémoire, un homme qui avait visiblement vécu et vu des choses et qui aspirait désormais à la quiétude de la paix et de la tranquillité. Delancy aurait-il eu un visage similaire si l'âge ne l'avait pas épargné en l'amenant à vivre dans le corps d'une jeunette? Il y avait visiblement une vingtaine d'années de questions à rattraper sur la présence du Sans-Pouvoir dans le corps de Astrid Dalgaard d'un côté et ce qui avait amené Arban Höls à vivre ainsi reclus depuis ses grandes années. Au milieu de tout ça, Yuduar semblait être une jeune pouce, de prime abord tout du moins. Mais si il y avait bien une chose qu'il connaissait que trop bien, c'est le poids d'un homme qui doit vivre avec les ravages de sa vie derrière lui. Ces chaines qui vous donnent envie de tout effacer. Serait-ce... la vraie raison de pourquoi Fergys lui a demandé à lui de venir retrouver Arban? Le Moustachu avait donc pensé aux moindres détails.
"Bon, entrez. On a visiblement des choses à se dire." rajouta Arban, puis se frottant la barbe en jettant une oeillade à Astrid "Et du thé à préparer, aussi."
Lui non plus ne semblait avoir de doute quant à la véritable identité d'Astrid. Surement une finalité dut aux détails apportés plus tôt et au ton de l'apostrophade qui s'en est suivi.
"Si on peut éviter d'avoir à sortir les armes, personnellement ça m'arrangerais." commenta le Capitaine avec un ton presque nonchalant malgré l'urgence de la situation.
Il tenait à respecter le mécanisme de défense mis en place par le supposé Arban mais ne doutait pas de sa présence d'esprit à éviter le gros de la salve qui allait possiblement leur arriver dessus. Puis Yuduar n'était pas connu pour son saint respect du règlement, quand bien même il s'efforçait de l'appliquer dans sa vie de tout les jours pour se donner de la contenance. Si le bougre décidait d'ouvrir le feu, ce serais une déclaration ouverte d'hostilité et le bottage de cul sera officiellement de mise. Il commença à se préparer à cet éventuel scénario. Mais une fois de plus, Astrid lui coupa l'herbe sous le pied d'une manière des plus surprenantes, pour changer.
L'attitude de la civile changea du tout au tout. Campée sur ses positions, bras croisés et menton fier, elle apostropha le reclus en ne lésinant pas sur les invectives. Une fois de plus sa voix se teinta d'une autorité presque déplacée, comme si une autre personne prenait possession de son être afin de s'exprimer à travers la frêle silhouette de la Dalgaard. "Quelle est donc cette sorcellerie?" pensa Yuduar en la regardant, bouche bée, entrain de rabrouer Arban comme si il n'était qu'un mioche à la couche trop pleine et aux larmes débordantes. Et comme si les surprises n'étaient pas suffisante, les révélations s'enchainèrent.
Delancy? Astrid Dalgaard serait Edmond Delancy? Impossible. Mais en même temps... Le message de Fergys, trouver Astrid Dalgaard, Delancy sait. Astrid s'est montrée savoir plein de choses inattendues au fil de leur voyage. Tout comme présentement où elle dégainait des faits et anecdotes au sujet d'Arban, comme si ils avaient épluchés son dossier au préalable. Au détail prêt qu'ils n'ont jamais trouvés de dossier et que donc le duo est "sensé" n'avoir aucun renseignement sur leur homme. La révélation frôlait une curieuse balance entre le parfait illogisme et la logique la plus pure et limpide possible. Al Rakija, qui était resté là avec les yeux comme deux soucoupes, en baissa les bras sans s'en rendre compte, son attention totalement centrée sur Astrid plutôt que sur les mécanismes de défense de Arban.
"Et bah merde alors..." fut le premier commentaire qui lui traversa les lèvres, ses mains venant se porter naturellement sur ses hanches pour accuser le coup à leur manière "Et vous avez pas jugé bon de me le dire en chemin, par exemple avant qu'on nous pointe des armes devant le nez non?"
Pris dans sa propre surprise, le Capitaine occulta les provocations que Dalgaard-Delancy venait de lancer à Arban et agissait comme si ce dernier n'était pas derrière sa porte et prêt à les tuer sur son seuil. Yuduar, homme simple qu'il était, ne doutait pas un seul instant de l'affirmation que venait de porter sa compagnon de voyage. Après tout, il y a quelques semaines de ça, il avait bien aidée ce qui semblait être une gamine dans son adolescence, à découvrir qu'elle était en réalité une princesse immortelle en cavale depuis cinq siècles. Donc de là, hein, tout est possible, tout est réalisable, c'est le grand jeu de la vie.
Mais avant même que Astrid n'ai eu le temps de lui répondre, le cliquetis des arbalètes rappela la réalité de l'instant, très vite suivi d'un commentaire de la part d'Arban.
"La mémoire des gardes du passé est déjà salie." lâcha t-il avec de l'amertume et de la fatalité dans la voix, sans continuer sur sa pensée pour autant "J'ai coupé les ponts avec tout ça mais si ce que tu dis est vrai ça explique pourquoi vous m'avez mis la main dessus... Hmpf... Pour un sans-pouvoir, vous avez une étrange façon de vous faire traiter par la magie. Commandant Delancy."
Puis la porte s'ouvrit, en grand cette fois-ci. Faisant apparaitre la silhouette d'un homme de la même taille que Yuduar, légèrement moins charpenté mais derrière qui on devinait des muscles aussi secs que précis malgré les années. Les cheveux poivre et sel en bataille, le visage mal rasé, les yeux cernés du poids de la fatigue et de la mémoire, un homme qui avait visiblement vécu et vu des choses et qui aspirait désormais à la quiétude de la paix et de la tranquillité. Delancy aurait-il eu un visage similaire si l'âge ne l'avait pas épargné en l'amenant à vivre dans le corps d'une jeunette? Il y avait visiblement une vingtaine d'années de questions à rattraper sur la présence du Sans-Pouvoir dans le corps de Astrid Dalgaard d'un côté et ce qui avait amené Arban Höls à vivre ainsi reclus depuis ses grandes années. Au milieu de tout ça, Yuduar semblait être une jeune pouce, de prime abord tout du moins. Mais si il y avait bien une chose qu'il connaissait que trop bien, c'est le poids d'un homme qui doit vivre avec les ravages de sa vie derrière lui. Ces chaines qui vous donnent envie de tout effacer. Serait-ce... la vraie raison de pourquoi Fergys lui a demandé à lui de venir retrouver Arban? Le Moustachu avait donc pensé aux moindres détails.
"Bon, entrez. On a visiblement des choses à se dire." rajouta Arban, puis se frottant la barbe en jettant une oeillade à Astrid "Et du thé à préparer, aussi."
Lui non plus ne semblait avoir de doute quant à la véritable identité d'Astrid. Surement une finalité dut aux détails apportés plus tôt et au ton de l'apostrophade qui s'en est suivi.
Image de profil : Succès : Cristaux : 5722MESSAGES : 1220COULEUR : #ff6600Astrid DalgaardEx-Commandant Trolleur
Informations
Il était rare pour la jeune femme d'adopter une telle attitude qui ne lui allait décidément plus. Comparé l'Astrid Dalgaard qui venait d'insulter Arban sur un ton ferme et sévère tout en gardant un visage sérieux et respirant une autorité étrange, et la Astrid Dalgaard qui se roulait par terre en ayant des arbalètes pointées sur elle et qui buvait tous les soirs jusqu'à plus soif tout en tentant de draguer les demoiselles du coin, on pouvait se demander si c'était bien une seule et unique personne. Pourtant, la vérité était là. Les deux étaient la même personne, même si la première avait au fil des années laissée sa place à une Astrid qui se foutait royalement du monde.
La citoyenne, non, l'ex-commandante ouvrit la bouche dans le but de répondre à la surprise hilarante de Yuduar quant à sa révélation mais n'eut pas le temps de répondre immédiatement.
Au lieu de cela, elle haussa un sourcil interrogateur en entendant dire Arban que la mémoire des gardes du passé était déjà salie avec une amertume et une fatalité qu'elle ne lui connaissait guère. Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Qu'est-ce qu'il s'était passé en deux décennies ? C'était peut-être lié à la raison pour laquelle il avait disparu sans laisser de trace nul part.
Ce ton, cette fatigue qu'elle lisait dans les yeux de l'homme...Oui. Elle les connaissait. Cette chose qui hantait de si nombreux gardes qu'elle respectait. Peut-être était-ce la fatigue et les remords d'avoir du sang sur les mains, peut-être était-ce parce qu'il avait perdu tout espoir en ce royaume, peut-être avait il abandonné toute idée de justice idéale…
Ou peut-être qu'il en avait marre d'être un puceau et était hanté par le fait d'être devenu un magicien légendaire, heh.
Avait-elle eu ce visage, vers la fin de sa vie ? Elle se souvenait d'avoir été fatigué également. De son rôle, des responsabilités, du sang... Possible, elle ne s'en souvenait plus tant que ça, tant elle ne voulait plus voir la face d'Edmond.
À la remarque de son ancien collègue, Astrid haussa les épaules et eut un rire moqueur :
-Lucy a son sens de l'humour et ses farces, elle doit bien se marrer en nous observant. Et tu sais ce que disait le sold...euh j'veux dire le garde 76 ? 'fin, 76ème sur ma liste par ordre alphabétique : « Les vieux gardes ne meurent jamais, et ils s'éteignent encore moins. » Dit-elle tout en tapotant la tempe avec son index et un sourire en coin. Et c'est ex-Commandant. Tu peux m'appeler Astrid, c'est mon prénom désormais. Elle se retourna un moment vers Yuduar et rajouta avec son air éternel de farceuse et un clin d’œil: ça aurait été clairement moins drôle de tout te dire gamin, heh.
Voir la tête des gens se défigurer en apprenant qu'en réalité cet énergumène qui faisait des blagues vaseuses et merdiques, qui buvait sans répit et qui se conduisait comme le dernier des beaufs avait été autrefois un commandant de la garde éminent et réputé pour ses talents, son sérieux, et sa froideur la faisait toujours bien marrer au fond. Fergys, Grimvor, et bien d'autres, ha ! D'ailleurs, elle aurait bien aimé voir la tête d'Arban derrière la porte alors qu'elle avait révélé son identité. Elle était sûre qu'il avait dû faire une sacrée tête, et elle regrettait de ne pas avoir un objet magique qui lui permettait de voir à travers les matières juste pour ça.
Sans se faire prier davantage, Astrid entra dans la demeure d'Arban et fit comme chez elle en s'asseyant directement sur l'une des chaises d'une table. Elle avait jeté un bref coup d’œil à la maison qui reflétait l'extérieur. Propre, sobre, avec seulement le nécessaire. Quelques outils de mécano par là rangés de manière consciencieuse…Rien n'indiquait la présence d'autres personnes en ces lieux. Arban semblait vivre seul.
-Hé béh, t'as vraiment pas de femme huh. Ton bras droit doit être bien développé. Ou le gauche, t'es ambidextre c'est, vrai morte de rire ! Ricana la beauf sans se soucier de se faire juger pour son humour bien trop lourd. Sois pas radin sur le thé hein, sors ton meilleur ! Pas comme si tu devais avoir beaucoup de visite. Sinon de l'alcool ce serait pas mal ! Parce qu'en vrai à coté, le thé c'pas ma tasse de thé! Ton meilleur alcool ! J'ai swaf !
Une fois ces quelques piques lancées, elle croisa les jambes et les bras de nouveau, et regarda l'ancien lieutenant dans les yeux.
- Tu as dit « la mémoire des gardes du passé est déjà salie » tout à l'heure. Qu'est-ce que tu voulais dire par là ? Moi, les autres capitaines et le commandant de la civile de l'époque, on pensait tous que tu allais finir haut gradé un jour, capitaine ou commandant, et tu aurais été à la place de ce blanc-bec. Continua la citoyenne en pointant du pouce Yuduar avant de ricaner : Héh, je rigole hein. T'es très bien. Et, comiquement, elle dit tout en toussotant : *kof* Sauf si on oublie la disparition du prince *kof*. Bref, j'aimerais que tu me partages ton histoire, car je suis mort alors que tu n'avais que 28 ans. Dis-moi Arban Hols, quel est ton histoire ? Je te raconterai alors peut-être la mienne, pour que cela soit équitable. Et ensuite, on pourra en venir aux affaires qui ont menées Yuduar et moi jusqu'à toi, même si j'imagine qu'intelligent comme tu es, tu sais pourquoi nous sommes ici devant toi.
Elle ne voyait pas pourquoi il avait effacé son existence de tout document officiel pour prendre une simple retraite. Et, selon la raison, elle pourrait être réticente à l'idée qu'il soit le prochain commandant malgré la demande de Fergys. Après tout, elle ne voulait pas que n'importe qui dirige les gardes et s'occupe de la protection de Grimvor et d'Allys.
La citoyenne, non, l'ex-commandante ouvrit la bouche dans le but de répondre à la surprise hilarante de Yuduar quant à sa révélation mais n'eut pas le temps de répondre immédiatement.
Au lieu de cela, elle haussa un sourcil interrogateur en entendant dire Arban que la mémoire des gardes du passé était déjà salie avec une amertume et une fatalité qu'elle ne lui connaissait guère. Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Qu'est-ce qu'il s'était passé en deux décennies ? C'était peut-être lié à la raison pour laquelle il avait disparu sans laisser de trace nul part.
Ce ton, cette fatigue qu'elle lisait dans les yeux de l'homme...Oui. Elle les connaissait. Cette chose qui hantait de si nombreux gardes qu'elle respectait. Peut-être était-ce la fatigue et les remords d'avoir du sang sur les mains, peut-être était-ce parce qu'il avait perdu tout espoir en ce royaume, peut-être avait il abandonné toute idée de justice idéale…
Ou peut-être qu'il en avait marre d'être un puceau et était hanté par le fait d'être devenu un magicien légendaire, heh.
Avait-elle eu ce visage, vers la fin de sa vie ? Elle se souvenait d'avoir été fatigué également. De son rôle, des responsabilités, du sang... Possible, elle ne s'en souvenait plus tant que ça, tant elle ne voulait plus voir la face d'Edmond.
À la remarque de son ancien collègue, Astrid haussa les épaules et eut un rire moqueur :
-Lucy a son sens de l'humour et ses farces, elle doit bien se marrer en nous observant. Et tu sais ce que disait le sold...euh j'veux dire le garde 76 ? 'fin, 76ème sur ma liste par ordre alphabétique : « Les vieux gardes ne meurent jamais, et ils s'éteignent encore moins. » Dit-elle tout en tapotant la tempe avec son index et un sourire en coin. Et c'est ex-Commandant. Tu peux m'appeler Astrid, c'est mon prénom désormais. Elle se retourna un moment vers Yuduar et rajouta avec son air éternel de farceuse et un clin d’œil: ça aurait été clairement moins drôle de tout te dire gamin, heh.
Voir la tête des gens se défigurer en apprenant qu'en réalité cet énergumène qui faisait des blagues vaseuses et merdiques, qui buvait sans répit et qui se conduisait comme le dernier des beaufs avait été autrefois un commandant de la garde éminent et réputé pour ses talents, son sérieux, et sa froideur la faisait toujours bien marrer au fond. Fergys, Grimvor, et bien d'autres, ha ! D'ailleurs, elle aurait bien aimé voir la tête d'Arban derrière la porte alors qu'elle avait révélé son identité. Elle était sûre qu'il avait dû faire une sacrée tête, et elle regrettait de ne pas avoir un objet magique qui lui permettait de voir à travers les matières juste pour ça.
Sans se faire prier davantage, Astrid entra dans la demeure d'Arban et fit comme chez elle en s'asseyant directement sur l'une des chaises d'une table. Elle avait jeté un bref coup d’œil à la maison qui reflétait l'extérieur. Propre, sobre, avec seulement le nécessaire. Quelques outils de mécano par là rangés de manière consciencieuse…Rien n'indiquait la présence d'autres personnes en ces lieux. Arban semblait vivre seul.
-Hé béh, t'as vraiment pas de femme huh. Ton bras droit doit être bien développé. Ou le gauche, t'es ambidextre c'est, vrai morte de rire ! Ricana la beauf sans se soucier de se faire juger pour son humour bien trop lourd. Sois pas radin sur le thé hein, sors ton meilleur ! Pas comme si tu devais avoir beaucoup de visite. Sinon de l'alcool ce serait pas mal ! Parce qu'en vrai à coté, le thé c'pas ma tasse de thé! Ton meilleur alcool ! J'ai swaf !
Une fois ces quelques piques lancées, elle croisa les jambes et les bras de nouveau, et regarda l'ancien lieutenant dans les yeux.
- Tu as dit « la mémoire des gardes du passé est déjà salie » tout à l'heure. Qu'est-ce que tu voulais dire par là ? Moi, les autres capitaines et le commandant de la civile de l'époque, on pensait tous que tu allais finir haut gradé un jour, capitaine ou commandant, et tu aurais été à la place de ce blanc-bec. Continua la citoyenne en pointant du pouce Yuduar avant de ricaner : Héh, je rigole hein. T'es très bien. Et, comiquement, elle dit tout en toussotant : *kof* Sauf si on oublie la disparition du prince *kof*. Bref, j'aimerais que tu me partages ton histoire, car je suis mort alors que tu n'avais que 28 ans. Dis-moi Arban Hols, quel est ton histoire ? Je te raconterai alors peut-être la mienne, pour que cela soit équitable. Et ensuite, on pourra en venir aux affaires qui ont menées Yuduar et moi jusqu'à toi, même si j'imagine qu'intelligent comme tu es, tu sais pourquoi nous sommes ici devant toi.
Elle ne voyait pas pourquoi il avait effacé son existence de tout document officiel pour prendre une simple retraite. Et, selon la raison, elle pourrait être réticente à l'idée qu'il soit le prochain commandant malgré la demande de Fergys. Après tout, elle ne voulait pas que n'importe qui dirige les gardes et s'occupe de la protection de Grimvor et d'Allys.
Image de profil : Succès : Cristaux : 5084MESSAGES : 1435COULEUR : #0066ffYuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
Informations
"J'imagine que c'est une façon de voir les choses..." marmonna Yuduar face à la sommaire réponse d'Astrid quant à sa réelle identité.
Suite de quoi il haussa simplement des épaules avec une moue dubitative. Ils allaient surement en parler dans les minutes à venir, rien ne servait à se formaliser par avance de telles cachotteries. Puis Yuduar lui-même était un homme avec biens des secrets dans les poches, donc l'idée de pointer du doigt de tels mystères n'était clairement pas son genre. Chaque homme à son histoire, chaque homme à son passé, c'était le genre de crédo qui l'avait fait avancer.
Le duo entra donc dans la sobre demeure de Arbän Hols. A l'image de l'homme au visage fatigué et aux cheveux poivres et sels, l'intérieur reflétait un ascétisme consciencieusement évalué et travaillé par les années d'isolement, malgré une latente odeur de moule. Surement portée par le Mistral qui soufflait dehors. Rien ne semblait dépasser et tout avait parfaitement sa place, un vrai mastodonte de l'ordre. Le Capitaine en ressentit presque une pointe d'angoisse et un début de maux de ventre, lui qui était le parfait contraire de tout ce rangement parfait, quelqu'un de désordonné et de bordélique à souhait. Enfin il travaillait là-dessus, crédit à la bride constante maintenue par son second qui faisait un travail d'intendant digne d'un chef d'oeuvre. Malgré tout, le Capitaine laissa vagabonder son regard sur les différentes possessions du mystérieux soldat. Il repéra dans un coin un couple de chats qui semblaient batailler à mastiquer on ne sais quoi en se chamaillant à grand renfort de miaulement.
"Je vous présente Marquisette et Mistigri, mes deux chats." commenta sobrement Hols en amenant la troupe dans la pièce voisine.
Curieux mariage que voila, les deux félins scrutèrent leur maitre qui ferma la porte derrière lui, les moustaches frémissantes de curiosité.
Une fois de plus Astrid régala l'audience de ses pitreries, quittant l'air sévère du Commandant qu'elle avait revêtit plus tôt pour redevenir l'insouciante citoyenne à grande gueule qu'elle était naturellement. Elle pouvait paraitre insupportable mais ce côté sans-gêne avait le don d'arracher de nombreux sourire chez Yuduar, qui pour sa part s'installa plus calmement autour de la table centrale de la cuisine où ils venaient de se poser.
Tout en préparant les boissons, Arban confirma vaguement qu'il vivait effectivement seul au sein de sa ferme. Par moment quelques voisins venaient lui prêter main forte pendant quelques récoltes abondantes, mais au-delà de ça, aucun lien majeur ne venait égayer ses journées. Il termina par servir trois thés noirs alcoolisés, sorte de grog amélioré qui aurait pus tout aussi bien servir à guérir le cancer magique vu à quel point ils étaient corsés. Un détail pour les trois gardes visiblement pourvus d'une solide descente. Puis après ces quelques mondanités, Astrid se pencha sur la table avec la vive intention de briser la glace par rapport aux première paroles de Arban. Car après tout, ils n'étaient pas venus jusqu'ici pour parler de la pluie et du beau temps. Yuduar roula des yeux quand il fut mention du Prince, Arban fronça les sourcils d'un air interrogateur puis moucha le questionnement d'un revers de main, surement pour le remettre à plus tard.
"Hm, il s'est passé bien des choses après votre disparition en effet." Arban soupira et son regard se voila une fois de plus "Ces souvenirs ne sont pas les meilleurs mais quitte à jouer carte sur table hein... " prenant une grande lampée du grog noir pour se donner du coeur à l'âme, Arban tenta de se ragaillardir avant de planter son regard dans celui d'Astrid et de Yuduar "Après avoir été un temps le Lieutenant de Fergys, je suis passé Capitaine de mon propre régiment. J'ai pris la suite du Capitaine Morris qui tenait à raccrocher son tablier pour bosser à la Commission et laisser sa place aux petits jeunes. Bref, au final ça a pas duré longtemps. Même pas un an plus tard j'ai été changé de division: le Maitre-Espion s'était fait gauler durant une mission d'infiltration. Et bien en plus. Tout ce qui revint de lui à la Caserne fut son coeur enroulé dans du tissu et avec une dague fichée à l'intérieur, le message était plutôt clair." une nouvelle gorgée, il toussa, le regard vide surement pour invoquer ses souvenirs "De là, j'ai donc été appelé pour devenir le nouveau Maitre-Espion. Les gars de l'époque savaient qu'abattre la tâche de manière froide et ordonnée était dans mes cordes. Et c'est ce que j'ai fait, pendant quoi... quatre ans et des poussières." ses mâchoires se serraient par intermittence, au fil de son récit il commença machinalement à saisir plusieurs affaires pour façonner un bâtonnet de tabac qu'il alluma ensuite avec une pierre de feu "C'est là que ça c'est barré en couille. En soit côté publique la garde faisait son boulot comme d'habitude, rien à déclarer de plus alarmant que ça. Mais en coulisse c'était un vrai merdier. Y'avait tout un conglomérat de marchand qui commençait à faire sa loi dans l'ombre, le tout en graissant la patte de pas mal de nobles dans l'élan. Les pires. Et ces gars là déconnaient pas, il l'avait bien démontré en ramenant un morceau de l'ancien Maitre-Espion. Tout ce que j'ai fait après ça était mandaté et cautionné par le Commandement de l'Etat-Major, Commission et même surement par les parents Renmyrth à l'époque. C'était pas propre mais le boulot devait être fait. Aucune lignes sur les journaux, aucun bruit au grand public, des bains de sangs et des coups de putes à plus en dormir la nuit en faisant mine a côté que tout se passe pour le mieux dans notre joli putain de Royaume." plus les faits étaient énoncés et plus sa voix montait en intensité, habitée par une colère et un dégout presque palpable "Bref, j'ai fait le ménage. Proprement, sans bruit et surtout sans survivants. Royaume au meurtre interdit mon cul. Fergys est passé Commandant peut de temps après, il m'avais promis des salades comme quoi il allait faire changer les choses. Des huiles des la Commission ont commencés à me dire que d'ici quelques années, je pourrais surement reprendre le flambeau si jamais quelque chose de malheureux arrivais à Joestar. Qu'ils aillent bien se faire foutre. Du coup j'ai refait un brin de ménage mais pour mon compte cette fois. Mais vu que j'avais plus les bons sponsors, ça à commencé à gueuler là. Fergys m'as couvert, ils avaient rien contre moi de toute manière. Ma dernière requête à été de me barrer bien loin de ce nid de vipère et de cramer tout ce qui mentionnait mon existence au sein de la Garde. Fergys à forcé, ils m'ont accordé ce dernier geste soit-disant en vertu des services que j'avais rendu dans l'ombre à la nation. J'ai pas cherché à discuter, j'ai dit au moustachu qu'au besoin il savait où me trouver et je me suis cassé, point barre."
Le silence retomba lourdement lorsque Arban arriva au terme de son récit personnel. Il avait annoncé qu'il allait jouer carte sur table et visiblement il n'était pas homme à dire les choses à moitié. La présence d'Astrid et du feu Commandant Delancy en elle devait avoir mis l'ancien Maitre-Espion dans de bonnes dispositions. Après presque une bonne minute d'un silence aussi songeur que respectueux, Arban se leva de sa chaise pour aller ouvrir une fenêtre et ainsi rajouter:
"Voila comment j'ai fini ici. Vous vous doutez bien que tout ça n'as pas vocation d'être raconté sur tout les toits. Mais bon, j'imagine que vous vous êtes pas cassés le cul à écumer la moitié du pays pour me retrouver juste pour me dire que Fergys à cassé sa pipe. Le canard de cette semaine aurait suffit à me tenir au courant. Donc c'est la moindre des choses de répondre à vos questions, en avance pour certaines."
Yuduar échangea un regard avec Astrid, l'ambiance avait une fois de plus changée et semblait lourde, presque gênante. Le capitaine soupira en terminant son grog puis se leva à son tour.
"Merci pour votre... histoire. Chaque homme à son histoire, chaque homme à son passé hein. Hahem. Si le Commandant Joestar nous a envoyés sur vos traces c'est surement pour honorer votre dernière parole. Même si bon, ce n'est pas vraiment lui qui à besoin de vous. C'est plus la Garde toute entière qui aurait besoin d'un Commandant digne de ce nom pour prendre la suite." Arban tournait le dos à Yuduar qui s'avança vers lui avec détente prêt de la fenêtre. Immédiatement le Maitre-Espion se retourna, ses yeux clairs chargés d'éclairs.
"Vraiment? Je l'aurais pas deviné tout seul tient." rétorqua t-il avec un cynisme plus qu'appuyé "Sérieusement, ça fait dix-sept ans que je me suis barré. Dix-sept ans que j'ai pas donné de nouvelles, que tout le monde me fout la paix, que je me fout de ce que la Garde traficote dans son coin et tout marche très bien comme ça. Et tu vas me dire que depuis tout ce temps y'en a pas un qui s'est démarqué pour reprendre le flambeau au cas où que Fergys passe l'arme à gauche?" la réponse fut pour le moins tempétueuse et ce fut au tour du regard de Yuduar de s'allumer, mais d'un feu voisin au doré qui sommeillait dans ses prunelles
"Parceque vous croyez qu'il a laissé un recommandé avant de canner peut-être? Y'en avait du sang neuf, et du bon, mais il a fini avec une dague entre les deux omoplates par son propre frangin un beau jour. Dans les anciens plus chevronnés que vous allez me dire? Le père Steelheart à pris sa retraite l'an dernier, tout juste si il pouvait encore faire vingt minute d'entrainement sans souffler comme un buffle. Le Capitaine Belir si vous l'avez connu? Il s'est pris la cours martiale sans appel y'a environ cinq ans, une affaire assez fumeuse mais qui s'est résolue aussi rapidement qu'elle est arrivée. Le seul qui aurait pus tenir la route aurait été le Capitaine Lomar, vous l'avez surement connu lui aussi non? Mais lui il est mort au combat pour protéger son pays, il a pas mis fin à sa carrière en allant traire des vaches sur un bord de côte avec l'aigreur incarnée en guise de coeur."
La suite ne mis pas longtemps à arriver. Dégainant une lame qu'il devait jusque lors dissimuler sous sa tenue, Arban se rua sur Yuduar pour la lui coller sous la gorge. Mais à peine arrivé à destination, le Capitaine intercepta immédiatement l'assaut qui devait être purement dirigé à but de menace et non d’exécution. Les deux hommes s'agrippèrent et se figèrent ainsi, une lame à quelques centimètres de leurs visages.
"Surveille ton langage gamin."
"Vous êtes pas le seul avec une histoire Hols. Et je pensais que Delancy avait été clair sur le fait de pointer des armes contre les collègues. Y'a pas d'âge pour recevoir une correction."
Derrière eux raisonna le son du salut à venir. Celui de la chaise de Astrid qui toucha le sol. Sa propriétaire n'était déjà plus dessus.
Suite de quoi il haussa simplement des épaules avec une moue dubitative. Ils allaient surement en parler dans les minutes à venir, rien ne servait à se formaliser par avance de telles cachotteries. Puis Yuduar lui-même était un homme avec biens des secrets dans les poches, donc l'idée de pointer du doigt de tels mystères n'était clairement pas son genre. Chaque homme à son histoire, chaque homme à son passé, c'était le genre de crédo qui l'avait fait avancer.
Le duo entra donc dans la sobre demeure de Arbän Hols. A l'image de l'homme au visage fatigué et aux cheveux poivres et sels, l'intérieur reflétait un ascétisme consciencieusement évalué et travaillé par les années d'isolement, malgré une latente odeur de moule. Surement portée par le Mistral qui soufflait dehors. Rien ne semblait dépasser et tout avait parfaitement sa place, un vrai mastodonte de l'ordre. Le Capitaine en ressentit presque une pointe d'angoisse et un début de maux de ventre, lui qui était le parfait contraire de tout ce rangement parfait, quelqu'un de désordonné et de bordélique à souhait. Enfin il travaillait là-dessus, crédit à la bride constante maintenue par son second qui faisait un travail d'intendant digne d'un chef d'oeuvre. Malgré tout, le Capitaine laissa vagabonder son regard sur les différentes possessions du mystérieux soldat. Il repéra dans un coin un couple de chats qui semblaient batailler à mastiquer on ne sais quoi en se chamaillant à grand renfort de miaulement.
"Je vous présente Marquisette et Mistigri, mes deux chats." commenta sobrement Hols en amenant la troupe dans la pièce voisine.
Curieux mariage que voila, les deux félins scrutèrent leur maitre qui ferma la porte derrière lui, les moustaches frémissantes de curiosité.
Une fois de plus Astrid régala l'audience de ses pitreries, quittant l'air sévère du Commandant qu'elle avait revêtit plus tôt pour redevenir l'insouciante citoyenne à grande gueule qu'elle était naturellement. Elle pouvait paraitre insupportable mais ce côté sans-gêne avait le don d'arracher de nombreux sourire chez Yuduar, qui pour sa part s'installa plus calmement autour de la table centrale de la cuisine où ils venaient de se poser.
Tout en préparant les boissons, Arban confirma vaguement qu'il vivait effectivement seul au sein de sa ferme. Par moment quelques voisins venaient lui prêter main forte pendant quelques récoltes abondantes, mais au-delà de ça, aucun lien majeur ne venait égayer ses journées. Il termina par servir trois thés noirs alcoolisés, sorte de grog amélioré qui aurait pus tout aussi bien servir à guérir le cancer magique vu à quel point ils étaient corsés. Un détail pour les trois gardes visiblement pourvus d'une solide descente. Puis après ces quelques mondanités, Astrid se pencha sur la table avec la vive intention de briser la glace par rapport aux première paroles de Arban. Car après tout, ils n'étaient pas venus jusqu'ici pour parler de la pluie et du beau temps. Yuduar roula des yeux quand il fut mention du Prince, Arban fronça les sourcils d'un air interrogateur puis moucha le questionnement d'un revers de main, surement pour le remettre à plus tard.
"Hm, il s'est passé bien des choses après votre disparition en effet." Arban soupira et son regard se voila une fois de plus "Ces souvenirs ne sont pas les meilleurs mais quitte à jouer carte sur table hein... " prenant une grande lampée du grog noir pour se donner du coeur à l'âme, Arban tenta de se ragaillardir avant de planter son regard dans celui d'Astrid et de Yuduar "Après avoir été un temps le Lieutenant de Fergys, je suis passé Capitaine de mon propre régiment. J'ai pris la suite du Capitaine Morris qui tenait à raccrocher son tablier pour bosser à la Commission et laisser sa place aux petits jeunes. Bref, au final ça a pas duré longtemps. Même pas un an plus tard j'ai été changé de division: le Maitre-Espion s'était fait gauler durant une mission d'infiltration. Et bien en plus. Tout ce qui revint de lui à la Caserne fut son coeur enroulé dans du tissu et avec une dague fichée à l'intérieur, le message était plutôt clair." une nouvelle gorgée, il toussa, le regard vide surement pour invoquer ses souvenirs "De là, j'ai donc été appelé pour devenir le nouveau Maitre-Espion. Les gars de l'époque savaient qu'abattre la tâche de manière froide et ordonnée était dans mes cordes. Et c'est ce que j'ai fait, pendant quoi... quatre ans et des poussières." ses mâchoires se serraient par intermittence, au fil de son récit il commença machinalement à saisir plusieurs affaires pour façonner un bâtonnet de tabac qu'il alluma ensuite avec une pierre de feu "C'est là que ça c'est barré en couille. En soit côté publique la garde faisait son boulot comme d'habitude, rien à déclarer de plus alarmant que ça. Mais en coulisse c'était un vrai merdier. Y'avait tout un conglomérat de marchand qui commençait à faire sa loi dans l'ombre, le tout en graissant la patte de pas mal de nobles dans l'élan. Les pires. Et ces gars là déconnaient pas, il l'avait bien démontré en ramenant un morceau de l'ancien Maitre-Espion. Tout ce que j'ai fait après ça était mandaté et cautionné par le Commandement de l'Etat-Major, Commission et même surement par les parents Renmyrth à l'époque. C'était pas propre mais le boulot devait être fait. Aucune lignes sur les journaux, aucun bruit au grand public, des bains de sangs et des coups de putes à plus en dormir la nuit en faisant mine a côté que tout se passe pour le mieux dans notre joli putain de Royaume." plus les faits étaient énoncés et plus sa voix montait en intensité, habitée par une colère et un dégout presque palpable "Bref, j'ai fait le ménage. Proprement, sans bruit et surtout sans survivants. Royaume au meurtre interdit mon cul. Fergys est passé Commandant peut de temps après, il m'avais promis des salades comme quoi il allait faire changer les choses. Des huiles des la Commission ont commencés à me dire que d'ici quelques années, je pourrais surement reprendre le flambeau si jamais quelque chose de malheureux arrivais à Joestar. Qu'ils aillent bien se faire foutre. Du coup j'ai refait un brin de ménage mais pour mon compte cette fois. Mais vu que j'avais plus les bons sponsors, ça à commencé à gueuler là. Fergys m'as couvert, ils avaient rien contre moi de toute manière. Ma dernière requête à été de me barrer bien loin de ce nid de vipère et de cramer tout ce qui mentionnait mon existence au sein de la Garde. Fergys à forcé, ils m'ont accordé ce dernier geste soit-disant en vertu des services que j'avais rendu dans l'ombre à la nation. J'ai pas cherché à discuter, j'ai dit au moustachu qu'au besoin il savait où me trouver et je me suis cassé, point barre."
Le silence retomba lourdement lorsque Arban arriva au terme de son récit personnel. Il avait annoncé qu'il allait jouer carte sur table et visiblement il n'était pas homme à dire les choses à moitié. La présence d'Astrid et du feu Commandant Delancy en elle devait avoir mis l'ancien Maitre-Espion dans de bonnes dispositions. Après presque une bonne minute d'un silence aussi songeur que respectueux, Arban se leva de sa chaise pour aller ouvrir une fenêtre et ainsi rajouter:
"Voila comment j'ai fini ici. Vous vous doutez bien que tout ça n'as pas vocation d'être raconté sur tout les toits. Mais bon, j'imagine que vous vous êtes pas cassés le cul à écumer la moitié du pays pour me retrouver juste pour me dire que Fergys à cassé sa pipe. Le canard de cette semaine aurait suffit à me tenir au courant. Donc c'est la moindre des choses de répondre à vos questions, en avance pour certaines."
Yuduar échangea un regard avec Astrid, l'ambiance avait une fois de plus changée et semblait lourde, presque gênante. Le capitaine soupira en terminant son grog puis se leva à son tour.
"Merci pour votre... histoire. Chaque homme à son histoire, chaque homme à son passé hein. Hahem. Si le Commandant Joestar nous a envoyés sur vos traces c'est surement pour honorer votre dernière parole. Même si bon, ce n'est pas vraiment lui qui à besoin de vous. C'est plus la Garde toute entière qui aurait besoin d'un Commandant digne de ce nom pour prendre la suite." Arban tournait le dos à Yuduar qui s'avança vers lui avec détente prêt de la fenêtre. Immédiatement le Maitre-Espion se retourna, ses yeux clairs chargés d'éclairs.
"Vraiment? Je l'aurais pas deviné tout seul tient." rétorqua t-il avec un cynisme plus qu'appuyé "Sérieusement, ça fait dix-sept ans que je me suis barré. Dix-sept ans que j'ai pas donné de nouvelles, que tout le monde me fout la paix, que je me fout de ce que la Garde traficote dans son coin et tout marche très bien comme ça. Et tu vas me dire que depuis tout ce temps y'en a pas un qui s'est démarqué pour reprendre le flambeau au cas où que Fergys passe l'arme à gauche?" la réponse fut pour le moins tempétueuse et ce fut au tour du regard de Yuduar de s'allumer, mais d'un feu voisin au doré qui sommeillait dans ses prunelles
"Parceque vous croyez qu'il a laissé un recommandé avant de canner peut-être? Y'en avait du sang neuf, et du bon, mais il a fini avec une dague entre les deux omoplates par son propre frangin un beau jour. Dans les anciens plus chevronnés que vous allez me dire? Le père Steelheart à pris sa retraite l'an dernier, tout juste si il pouvait encore faire vingt minute d'entrainement sans souffler comme un buffle. Le Capitaine Belir si vous l'avez connu? Il s'est pris la cours martiale sans appel y'a environ cinq ans, une affaire assez fumeuse mais qui s'est résolue aussi rapidement qu'elle est arrivée. Le seul qui aurait pus tenir la route aurait été le Capitaine Lomar, vous l'avez surement connu lui aussi non? Mais lui il est mort au combat pour protéger son pays, il a pas mis fin à sa carrière en allant traire des vaches sur un bord de côte avec l'aigreur incarnée en guise de coeur."
La suite ne mis pas longtemps à arriver. Dégainant une lame qu'il devait jusque lors dissimuler sous sa tenue, Arban se rua sur Yuduar pour la lui coller sous la gorge. Mais à peine arrivé à destination, le Capitaine intercepta immédiatement l'assaut qui devait être purement dirigé à but de menace et non d’exécution. Les deux hommes s'agrippèrent et se figèrent ainsi, une lame à quelques centimètres de leurs visages.
"Surveille ton langage gamin."
"Vous êtes pas le seul avec une histoire Hols. Et je pensais que Delancy avait été clair sur le fait de pointer des armes contre les collègues. Y'a pas d'âge pour recevoir une correction."
Derrière eux raisonna le son du salut à venir. Celui de la chaise de Astrid qui toucha le sol. Sa propriétaire n'était déjà plus dessus.
Image de profil : Succès : Cristaux : 5722MESSAGES : 1220COULEUR : #ff6600Astrid DalgaardEx-Commandant Trolleur
Informations
Astrid pouffa un instant en entendant le nom des chats d'Arban. Marquisette et Mistigri ? Elle ne l'avait pas connu aimant particulièrement les chats, mais elle l’imaginait maintenant très bien être le genre de personne à être froide envers les autres mais à être totalement gaga devant ses animaux de compagnie. Pffff.
-À défaut d'avoir une femme, t'as au moins des chattes. Commenta-t-elle en ricanant comme une enfant qui venait de faire la meilleure blague de sa vie.
À entendre Arban, il semblait mener une vie pepouze loin de tout délire. Une vie assez stérile qu'Astrid n'aurait pas vraiment pu supporter, mais qu'elle pouvait respecter.
Lorsque l'ex-garde ramena son thé noir alcoolisé, la citoyenne ne put s'empêcher de siffler un coup en prenant une première gorgée.
-Pas mal gamin.
Puis, le potentiel futur commandant raconta son histoire dans un long discours ininterrompu que l'ex-commandante écouta avec attention, tout en sirotant sa boisson et en regardant les chats en leur faisant des grimaces stupides. Elle aimait bien les chats, elle aussi, heh.
Donc au final, il avait été capitaine, même si ce ne fut que l'espace d'une année à la suite de Morris huh. Puis l'ancien Maître-Espion s'était fait avoir ce con ? À la nouvelle de son funeste destin, la jeune femme tira une sale tronche. Les Maîtres Espions étaient choisis pour être la crème de la crème de l'espionnage. Pour s'être fait choppé, il avait dû se faire surprendre et avoir fait face à plus malin que lui.
Et donc, en quatre ans, Arban avait commis des atrocités au nom de la couronne et du bien du royaume et en gardait aujourd'hui une certaine rancœur et des souvenirs traumatisants. Si Edmond avait encore été vivant, il lui en aurait peut-être dissuadé, car pour elle, ce rôle n'était pas des plus honorables ni des plus...propres, et ne l'avait sûrement jamais été. Elle même avait dû se salir les mains à de multiples reprises et en avait gardé un souvenir amer, mais il semblait qu'Arban avait vécu bien pire et en était rongé jusqu'au plus profond de son être. C'était compréhensible.
Et, sans grande surprise, il avait voulu prendre sa retraite et disparaître, et Fergys l'avait aidé.
C'était donc ça.
Est-ce que demander à cet homme de devenir commandant était une bonne chose, avec sa colère et son dégoût contre le royaume et les actions que la couronne avait demandées de lui ?
Il y avait de toute façon de fortes chances qu'il refuse, et après avoir entendu cette histoire, l'ex-commandante ne pouvait que le soutenir dans sa démarche de ne pas accepter de prendre la relève de Fergys. Mais en même temps…qui restait-il ? Parmi les candidats, il y avait potentiellement elle, et elle ne voulait pas. Autant tenter de convaincre Arban donc.
Astrid s'était apprêtée à répondre de façon habituelle, c'est-à-dire avec une bonne dose d'humour trash et provocateur, mais Yuduar prit les devants, prévoyant probablement qu'Astrid aurait pu empirer la situation. Aussi, cette dernière haussa les épaules et continua à boire son alcool.
Enfin, jusqu'à ce qu'elle remarque les étincelles dans les yeux d'Arban. Puis très vite, elle sentit que l'ambiance s’alourdissait de plus en plus. Mais bon, elle était toujours là, les jambes croisées, profitant de la scène. Après tout, au final, son travail était fait. Elle avait trouvé Arban, et maintenant, c'était au capitaine de tenter de le convaincre. S'il n'y arrivait pas, elle le ferait.
Le capitaine fit face à l'ancien Maitre-Espion, racontant alors les déboires des différents capitaines de ces dernières années dont Astrid était plus au moins au courant également. Elle connaissait les noms cités, d'anciens subalternes, et elle se dit intérieurement que le sort des hauts-gradés dans l'armée était vraiment soumise à la malédiction du Fenrir. Pas un n'avait connu un sort enviable. Rares étaient ceux morts tranquillement de vieillesse.
Par contre, Astrid fit une nouvelle fois une petite grimace lorsque Yuduar lança sa pique contre Arban. Merde gamin, t'étais là pour le convaincre, pas pour que ça se tape. Elle pensait qu'il avait pris la parole pour éviter que la femme à tout faire empire la situation, pas pour qu'il le fasse lui-même cet enculé !
Ça allait mal finir cette histoire….
…
Ah tiens, son verre d'alcool était terminé. Où est-ce qu'il avait rangé le reste ?
D'ailleurs rapidement, Arban se jeta sur Yuduar avec une lame et le capitaine fut assez rapide pour l'intercepter. Ils s’agrippèrent et se figèrent, la lame toujours dans les mains d'Arban.
À cette vision, elle poussa un petit soupir blasé et se jeta de sa chaise à la vitesse du son avec deux verres vides et se dépêcha….
Pour se resservir.
Elle jeta un petit coup d’œil aux deux enfants, et se resservit au calme, sans pression, avec un sourire enfantin et respirant l'insouciance.
-Oh, faites pas gaffe à moi. Continuez votre euh...discussion ? Dispute ? Bah. C'pas mon problème vous savez tout ça mais bon, quand même hein, j'vous ai bien dit que se jeter sur la gueule et se pointer des armes entre vous, c'était moyen et punissable chez les gardes. Si j'étais Edmond j'vous aurais...Attendez, je suis Edmond haha !
Une fois les verres remplis, elle usa de nouveau de son pouvoir pour apparaître aux cotés des deux hommes, sur leur côté gauche. Avec une voix grave, elle leur dit rapidement :
-Vous ne le savez pas encore, mais vous êtes déjà morts.
-Comment ? S'exclama Arban.
Elle renversa le contenu au dessus d'eux puis brisa les verres sur la tête des belligérants. Profitant de cette surprise, elle se contenta d’enchaîner avec une droite experte dans la mâchoire de Yuduar et un coup de poing dans le foie d'Arban avec son autre main tout en criant à chaque coup donné:
-ORA ! ORA !
Par précaution, elle fit quelques pas en arrière. Ses yeux tout à l'heure amusés étaient devenus d'une sévérité sans nom et sa voix reflétait une colère qu'elle n'avait plus ressenti depuis des années. Tel un professeur grondant des gamins qui s'étaient battus dans une cour de récréation, elle cria :
-Capitaine Yuduar Al Rakija ! La droite c'est pour ta trop grande gueule ! Y'a que moi qui peut lui parler comme si c'était une merde sous ma botte! Ex-Capitaine et Ex-Maitre espion Arban Hols ! Le coup dans l'foi, c'est pour t'apprendre à répondre aux provocations d'un pov' gamin 20 ans plus jeune que toi ! T'as pas honte ?! T'es plus dans l'académie et t'as plus 15 ans bordel ! Je pensais que tu te serais assagi avec le temps ! Je vous jure que si vous continuez, je vous nique ici et maintenant, parce que si vous voulez jouer à qui a la plus grosse, c'est moi, même si j'ai pas de queue !
Elle cracha sur le sol, puis continua en jetant un regard noir à Arban :
-Si t'as pas envie de devenir commandant, t'as qu'à dire non puis basta ! Mais le petit a raison sur un point. Y'a pas beaucoup de bons candidats pour devenir commandant. Ils sont trop jeunes et inexpérimentés. Le royaume a donc besoin de toi, une nouvelle fois. Tu n'as sûrement pas envie et je te comprends, aussi voilà ma proposition : Tu deviens commandant le temps de quelques années pour former le prochain commandant, puis tu repars dans ton coin paumé loin de tout fun. Y'a plein de candidat, à commencer par ce gamin. Elle pointa Yuduar du doigt, et continua. Et puis, toi commandant, c'est la dernière volonté de Fergys. Est-ce que tu vas vraiment cracher sur sa tombe à cause du passé et parce que t'as les chocottes à cause de la malédiction du Fenrir ?
-À défaut d'avoir une femme, t'as au moins des chattes. Commenta-t-elle en ricanant comme une enfant qui venait de faire la meilleure blague de sa vie.
À entendre Arban, il semblait mener une vie pepouze loin de tout délire. Une vie assez stérile qu'Astrid n'aurait pas vraiment pu supporter, mais qu'elle pouvait respecter.
Lorsque l'ex-garde ramena son thé noir alcoolisé, la citoyenne ne put s'empêcher de siffler un coup en prenant une première gorgée.
-Pas mal gamin.
Puis, le potentiel futur commandant raconta son histoire dans un long discours ininterrompu que l'ex-commandante écouta avec attention, tout en sirotant sa boisson et en regardant les chats en leur faisant des grimaces stupides. Elle aimait bien les chats, elle aussi, heh.
Donc au final, il avait été capitaine, même si ce ne fut que l'espace d'une année à la suite de Morris huh. Puis l'ancien Maître-Espion s'était fait avoir ce con ? À la nouvelle de son funeste destin, la jeune femme tira une sale tronche. Les Maîtres Espions étaient choisis pour être la crème de la crème de l'espionnage. Pour s'être fait choppé, il avait dû se faire surprendre et avoir fait face à plus malin que lui.
Et donc, en quatre ans, Arban avait commis des atrocités au nom de la couronne et du bien du royaume et en gardait aujourd'hui une certaine rancœur et des souvenirs traumatisants. Si Edmond avait encore été vivant, il lui en aurait peut-être dissuadé, car pour elle, ce rôle n'était pas des plus honorables ni des plus...propres, et ne l'avait sûrement jamais été. Elle même avait dû se salir les mains à de multiples reprises et en avait gardé un souvenir amer, mais il semblait qu'Arban avait vécu bien pire et en était rongé jusqu'au plus profond de son être. C'était compréhensible.
Et, sans grande surprise, il avait voulu prendre sa retraite et disparaître, et Fergys l'avait aidé.
C'était donc ça.
Est-ce que demander à cet homme de devenir commandant était une bonne chose, avec sa colère et son dégoût contre le royaume et les actions que la couronne avait demandées de lui ?
Il y avait de toute façon de fortes chances qu'il refuse, et après avoir entendu cette histoire, l'ex-commandante ne pouvait que le soutenir dans sa démarche de ne pas accepter de prendre la relève de Fergys. Mais en même temps…qui restait-il ? Parmi les candidats, il y avait potentiellement elle, et elle ne voulait pas. Autant tenter de convaincre Arban donc.
Astrid s'était apprêtée à répondre de façon habituelle, c'est-à-dire avec une bonne dose d'humour trash et provocateur, mais Yuduar prit les devants, prévoyant probablement qu'Astrid aurait pu empirer la situation. Aussi, cette dernière haussa les épaules et continua à boire son alcool.
Enfin, jusqu'à ce qu'elle remarque les étincelles dans les yeux d'Arban. Puis très vite, elle sentit que l'ambiance s’alourdissait de plus en plus. Mais bon, elle était toujours là, les jambes croisées, profitant de la scène. Après tout, au final, son travail était fait. Elle avait trouvé Arban, et maintenant, c'était au capitaine de tenter de le convaincre. S'il n'y arrivait pas, elle le ferait.
Le capitaine fit face à l'ancien Maitre-Espion, racontant alors les déboires des différents capitaines de ces dernières années dont Astrid était plus au moins au courant également. Elle connaissait les noms cités, d'anciens subalternes, et elle se dit intérieurement que le sort des hauts-gradés dans l'armée était vraiment soumise à la malédiction du Fenrir. Pas un n'avait connu un sort enviable. Rares étaient ceux morts tranquillement de vieillesse.
Par contre, Astrid fit une nouvelle fois une petite grimace lorsque Yuduar lança sa pique contre Arban. Merde gamin, t'étais là pour le convaincre, pas pour que ça se tape. Elle pensait qu'il avait pris la parole pour éviter que la femme à tout faire empire la situation, pas pour qu'il le fasse lui-même cet enculé !
Ça allait mal finir cette histoire….
…
Ah tiens, son verre d'alcool était terminé. Où est-ce qu'il avait rangé le reste ?
D'ailleurs rapidement, Arban se jeta sur Yuduar avec une lame et le capitaine fut assez rapide pour l'intercepter. Ils s’agrippèrent et se figèrent, la lame toujours dans les mains d'Arban.
À cette vision, elle poussa un petit soupir blasé et se jeta de sa chaise à la vitesse du son avec deux verres vides et se dépêcha….
Pour se resservir.
Elle jeta un petit coup d’œil aux deux enfants, et se resservit au calme, sans pression, avec un sourire enfantin et respirant l'insouciance.
-Oh, faites pas gaffe à moi. Continuez votre euh...discussion ? Dispute ? Bah. C'pas mon problème vous savez tout ça mais bon, quand même hein, j'vous ai bien dit que se jeter sur la gueule et se pointer des armes entre vous, c'était moyen et punissable chez les gardes. Si j'étais Edmond j'vous aurais...Attendez, je suis Edmond haha !
Une fois les verres remplis, elle usa de nouveau de son pouvoir pour apparaître aux cotés des deux hommes, sur leur côté gauche. Avec une voix grave, elle leur dit rapidement :
-Vous ne le savez pas encore, mais vous êtes déjà morts.
-Comment ? S'exclama Arban.
Elle renversa le contenu au dessus d'eux puis brisa les verres sur la tête des belligérants. Profitant de cette surprise, elle se contenta d’enchaîner avec une droite experte dans la mâchoire de Yuduar et un coup de poing dans le foie d'Arban avec son autre main tout en criant à chaque coup donné:
-ORA ! ORA !
Par précaution, elle fit quelques pas en arrière. Ses yeux tout à l'heure amusés étaient devenus d'une sévérité sans nom et sa voix reflétait une colère qu'elle n'avait plus ressenti depuis des années. Tel un professeur grondant des gamins qui s'étaient battus dans une cour de récréation, elle cria :
-Capitaine Yuduar Al Rakija ! La droite c'est pour ta trop grande gueule ! Y'a que moi qui peut lui parler comme si c'était une merde sous ma botte! Ex-Capitaine et Ex-Maitre espion Arban Hols ! Le coup dans l'foi, c'est pour t'apprendre à répondre aux provocations d'un pov' gamin 20 ans plus jeune que toi ! T'as pas honte ?! T'es plus dans l'académie et t'as plus 15 ans bordel ! Je pensais que tu te serais assagi avec le temps ! Je vous jure que si vous continuez, je vous nique ici et maintenant, parce que si vous voulez jouer à qui a la plus grosse, c'est moi, même si j'ai pas de queue !
Elle cracha sur le sol, puis continua en jetant un regard noir à Arban :
-Si t'as pas envie de devenir commandant, t'as qu'à dire non puis basta ! Mais le petit a raison sur un point. Y'a pas beaucoup de bons candidats pour devenir commandant. Ils sont trop jeunes et inexpérimentés. Le royaume a donc besoin de toi, une nouvelle fois. Tu n'as sûrement pas envie et je te comprends, aussi voilà ma proposition : Tu deviens commandant le temps de quelques années pour former le prochain commandant, puis tu repars dans ton coin paumé loin de tout fun. Y'a plein de candidat, à commencer par ce gamin. Elle pointa Yuduar du doigt, et continua. Et puis, toi commandant, c'est la dernière volonté de Fergys. Est-ce que tu vas vraiment cracher sur sa tombe à cause du passé et parce que t'as les chocottes à cause de la malédiction du Fenrir ?
Image de profil : Succès : Cristaux : 5084MESSAGES : 1435COULEUR : #0066ffYuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
Informations
Tout était allé vite. Très vite. Trop vite. La vision en tunnel dut à l'affrontement qui les opposaient, ni Yuduar ni Arban n'avaient fait attention à Astrid qui s'était alors juste manifestée pour simplement blaguer, à son habitude. Mais la fin de sa blague signa aussi le démarrage d'une action plus vindicative que prévue. La tension qui habitait l'empoignade entre l'ancien Maitre-Espion et l'actuel Capitaine était au beau fixe et ils n'eurent pas le temps de réagir à la soudaine présence de la Citoyenne juste à côté d'eux. Sa voix grave, comme un étrange tonnerre coincé dans un corps de jeune fille, portait les mêmes accents que lors de son éclat précédent face au comportement d'Arban. La peine ne tarda pas à tomber.
Accusant le coup de poing direct en pleine mâchoire dont il venait d'être victime, Yuduar lâcha immédiatement Arban pour tâcher de se rattraper sur le bord de table juste derrière lui. En face, le Maitre-Espion à la retraite était désormais tordu en deux avec les mains autours de son estomac. Au milieu des deux hommes d'armes, Astrid était quant à elle entrain de passer un sévère savon aux guerriers, sa voix habitée par la sévérité sans appel de feu Edmond Delancy.
Yuduar essuya les perles de sang qui recouvraient le coin de sa lèvre touchée et garda le silence, un goût de fer dans la bouche. Qu'il se fasse juger pour avoir une grande gueule, ce n'était pas la première fois et ce ne serais surement pas la dernière à vrai dire. Depuis le début de cette quête étrange, il avait tâché de remplir son office de Capitaine en faisant honneur à son rang. Fait en sorte d'agir noblement envers les Citoyens, limité les interactions douteuses et les paroles aux moeurs légers. Mais face au fiel d'Arban ce fut la goutte d'eau de trop dans son vase. Et le Al Rakija n'était pas réputé pour son tempérament calme et en constance diplomatie, loin de là. Qu'on insulte ainsi ses collègues et ses mentors, faisant presque refléter cet effet de "c'était mieux avant bande d'incapables" était une attitude qu'il ne tolérait pas. Le sceptique pourrait souligner que pourtant Astrid ne s'était pas gênée pour de pareil commentaire auparavant. Mais la légèreté qui habitait la jeune fille créait la parfaite distance émotionnelle nécessaire à amoindrir les mots pour les rendre acceptables. Et maintenant qu'il savait que Delancy sommeillait dans ce corps, il se doutait pertinemment qu'elle ne manquerait pas de respect envers la Garde à s'en montrer proprement insultante voir calomnieuse.
Toujours est-il qu'en l'instant présent, après la vive invective d'Astrid, le silence laissa la place belle à un Arban presque penaud de se faire ainsi afficher tel un sous-homme. Avec en face comme public, un Yuduar qui guettait la moindre réaction de l'ancien garde. Leurs regards se croisèrent, le bleu acier rencontrant une nouvelle fois le marron noisette aux reflets d'or. Le visage d'Astrid passa de l'un à l'autre, ni gestes ni commentaires ne fusèrent pour le moment.
"Quatre ans." la voix de Yuduar raisonna dans la cuisine tandis qu'il se relevait de tout son mètre quatre-vingt "Dans quatre ans j'aurais l'âge de devenir Commandant si vous y tenez tant que ça. Vous qui avez l'air d'en savoir long, vous pensez que vous pourrez me former moi, rare survivant de ma génération d'incapable, afin d'éviter que de futurs gardes finissent comme vous?" le capitaine s'avança vers Arban, suivi par le regard encore courroucé d'Astrid, possiblement dut à son ton presque insolent "Ne le faites pas pour moi, ne le faites pas pour vous non plus si ça vous chante. Mais faites le à la mémoire du Garde que vous avez été un jour, ce sera la dernière mission que le Royaume vous demandera et après vous serez libre de vivre votre vie comme vous l'entendez. Comme Fergys, je vous promet de faire disparaitre votre identité si jamais vous choisissez cette voie une fois de plus." sur ces derniers mots, Yuduar tendit une main ouverte à un Arban au regard encore méfiant "Osez faire confiance, une dernière fois. Vous en dites quoi?"
Continuant dans la proposition amorcée par Astrid, Yuduar tenta de faire tapis de ses cartes en mêlant son destin à celui d'Arban Höls. Voila jusqu'où il était prêt à aller pour mener à bien sa mission. Même si cela devait être synonyme de se faire pourrir la vie pendant quatre années par un vieux bougre aigri aux réflexes encore bien vivaces. Leur relation avait commencée sur un bon pied, ou plutôt une bonne main -celle de Delancy- et cela annonçait un futur riche en péripétie si le Maitre-Espion daignait reprendre du service en tant que Commandant.
Puis le silence une fois de plus. Entre-coupé des respirations lourdes et de l'attente qui rajoutait son poids à la situation. Puis, comme rayon de soleil qui perce des lourd nuage, le claquement de la main d'Arban au creux de celle de Yuduar se fit finalement entendre.
"Vous avez raison Delancy. J'en ai pas envie. Mais si je le fais pas, ce mioche finira en bouchée apéritif pour votre fameux Fenrir." lâcha t-il comme un énième pied de nez provocateur à l'encontre du Capitaine "Quatre ans. Marché conclu." un sourire se dessina sur ses lèvres fines, vite repris par le capitaine basané qui lui faisait face, malgré l'ardeur qui continuait d'habiter leurs regards et la poignée de main aux allures de camaraderie "Qu'importe l'âge, une bonne mandale est toujours aussi efficace pour forcer la réfléxion. Je vais en prendre de la graine pour être sûr que mes enseignements soient bien saisis." termina Arban en lâchant la ferme poignée de main.
"Faites en sorte de vous dérouiller avant de retenter votre chance, j'étais même pas à 10% de mes capacités." rajouta Yuduar en faisant grandir son sourire solaire, un air de défi sur le visage.
Une ambiance de saine rivalité semblait désormais émaner des deux hommes qui venaient de se faire ardemment corriger par une jeune fille d'une vingtaine d'année. Jeune fille qui était le réceptacle d'un garde légendaire d'une autre génération. Une situation tout à fait normale après une si longue aventure.
Etait-il désormais temps de rentrer à la Capitale?
"Astrid, quelque chose à rajouter peut-être?" demanda Yuduar pour la forme en se retournant vers la Citoyenne qui, normalement, devait se tenir à sa gauche.
Accusant le coup de poing direct en pleine mâchoire dont il venait d'être victime, Yuduar lâcha immédiatement Arban pour tâcher de se rattraper sur le bord de table juste derrière lui. En face, le Maitre-Espion à la retraite était désormais tordu en deux avec les mains autours de son estomac. Au milieu des deux hommes d'armes, Astrid était quant à elle entrain de passer un sévère savon aux guerriers, sa voix habitée par la sévérité sans appel de feu Edmond Delancy.
Yuduar essuya les perles de sang qui recouvraient le coin de sa lèvre touchée et garda le silence, un goût de fer dans la bouche. Qu'il se fasse juger pour avoir une grande gueule, ce n'était pas la première fois et ce ne serais surement pas la dernière à vrai dire. Depuis le début de cette quête étrange, il avait tâché de remplir son office de Capitaine en faisant honneur à son rang. Fait en sorte d'agir noblement envers les Citoyens, limité les interactions douteuses et les paroles aux moeurs légers. Mais face au fiel d'Arban ce fut la goutte d'eau de trop dans son vase. Et le Al Rakija n'était pas réputé pour son tempérament calme et en constance diplomatie, loin de là. Qu'on insulte ainsi ses collègues et ses mentors, faisant presque refléter cet effet de "c'était mieux avant bande d'incapables" était une attitude qu'il ne tolérait pas. Le sceptique pourrait souligner que pourtant Astrid ne s'était pas gênée pour de pareil commentaire auparavant. Mais la légèreté qui habitait la jeune fille créait la parfaite distance émotionnelle nécessaire à amoindrir les mots pour les rendre acceptables. Et maintenant qu'il savait que Delancy sommeillait dans ce corps, il se doutait pertinemment qu'elle ne manquerait pas de respect envers la Garde à s'en montrer proprement insultante voir calomnieuse.
Toujours est-il qu'en l'instant présent, après la vive invective d'Astrid, le silence laissa la place belle à un Arban presque penaud de se faire ainsi afficher tel un sous-homme. Avec en face comme public, un Yuduar qui guettait la moindre réaction de l'ancien garde. Leurs regards se croisèrent, le bleu acier rencontrant une nouvelle fois le marron noisette aux reflets d'or. Le visage d'Astrid passa de l'un à l'autre, ni gestes ni commentaires ne fusèrent pour le moment.
"Quatre ans." la voix de Yuduar raisonna dans la cuisine tandis qu'il se relevait de tout son mètre quatre-vingt "Dans quatre ans j'aurais l'âge de devenir Commandant si vous y tenez tant que ça. Vous qui avez l'air d'en savoir long, vous pensez que vous pourrez me former moi, rare survivant de ma génération d'incapable, afin d'éviter que de futurs gardes finissent comme vous?" le capitaine s'avança vers Arban, suivi par le regard encore courroucé d'Astrid, possiblement dut à son ton presque insolent "Ne le faites pas pour moi, ne le faites pas pour vous non plus si ça vous chante. Mais faites le à la mémoire du Garde que vous avez été un jour, ce sera la dernière mission que le Royaume vous demandera et après vous serez libre de vivre votre vie comme vous l'entendez. Comme Fergys, je vous promet de faire disparaitre votre identité si jamais vous choisissez cette voie une fois de plus." sur ces derniers mots, Yuduar tendit une main ouverte à un Arban au regard encore méfiant "Osez faire confiance, une dernière fois. Vous en dites quoi?"
Continuant dans la proposition amorcée par Astrid, Yuduar tenta de faire tapis de ses cartes en mêlant son destin à celui d'Arban Höls. Voila jusqu'où il était prêt à aller pour mener à bien sa mission. Même si cela devait être synonyme de se faire pourrir la vie pendant quatre années par un vieux bougre aigri aux réflexes encore bien vivaces. Leur relation avait commencée sur un bon pied, ou plutôt une bonne main -celle de Delancy- et cela annonçait un futur riche en péripétie si le Maitre-Espion daignait reprendre du service en tant que Commandant.
Puis le silence une fois de plus. Entre-coupé des respirations lourdes et de l'attente qui rajoutait son poids à la situation. Puis, comme rayon de soleil qui perce des lourd nuage, le claquement de la main d'Arban au creux de celle de Yuduar se fit finalement entendre.
"Vous avez raison Delancy. J'en ai pas envie. Mais si je le fais pas, ce mioche finira en bouchée apéritif pour votre fameux Fenrir." lâcha t-il comme un énième pied de nez provocateur à l'encontre du Capitaine "Quatre ans. Marché conclu." un sourire se dessina sur ses lèvres fines, vite repris par le capitaine basané qui lui faisait face, malgré l'ardeur qui continuait d'habiter leurs regards et la poignée de main aux allures de camaraderie "Qu'importe l'âge, une bonne mandale est toujours aussi efficace pour forcer la réfléxion. Je vais en prendre de la graine pour être sûr que mes enseignements soient bien saisis." termina Arban en lâchant la ferme poignée de main.
"Faites en sorte de vous dérouiller avant de retenter votre chance, j'étais même pas à 10% de mes capacités." rajouta Yuduar en faisant grandir son sourire solaire, un air de défi sur le visage.
Une ambiance de saine rivalité semblait désormais émaner des deux hommes qui venaient de se faire ardemment corriger par une jeune fille d'une vingtaine d'année. Jeune fille qui était le réceptacle d'un garde légendaire d'une autre génération. Une situation tout à fait normale après une si longue aventure.
Etait-il désormais temps de rentrer à la Capitale?
"Astrid, quelque chose à rajouter peut-être?" demanda Yuduar pour la forme en se retournant vers la Citoyenne qui, normalement, devait se tenir à sa gauche.
Image de profil : Succès : Cristaux : 5722MESSAGES : 1220COULEUR : #ff6600Astrid DalgaardEx-Commandant Trolleur
Informations
L'ex-commandante avait haussé un sourcil lorsque Yuduar proposa 4 ans. Il avait donc 36 piges et était d'accord pour être éventuellement le prochain commandant de la garde ? Lui ? Heh, elle aurait pensé qu'il se serait révolté à l'idée d'être à la tête de la garde. Peut-être qu'il ne se rendait juste pas vraiment compte de la responsabilité que cela engendrait, de la masse de travail et de paperasse que ce boulot réclamait, parce qu'elle ne pensait pas qu'il aurait accepété aussi rapidement. Ou peut-être qu'il voulait à tout prix qu'un commandant soit trouvé, quitte à se vendre. Meh.
Suite à la proposition conjointe d'Astrid et Yuduar, le silence s'était installé. Arban osa jeter un petit regarder à son ancien supérieur, et cette dernière se craqua les doigts et fit craquer également son cou, non comme une menace du type « Accepte ou t'es mort » mais du type « Fais encore une connerie et t'es mort ». Oh, elle faisait fit du fait qu'elle venait de frapper un capitaine et un futur commandant, ce qui aurait pu lui valoir quelques jours en prison. C'était une situation spéciale qui avait demandé des actions uniques. Ce ne serait pas tout le monde qui aurait osé, cela dit. Fergys avait fait le bon choix, en demandant à Yuduar de venir Astrid pour ça au final. Avait-il prévu ça avant sa mort ? Qui sait. Il était peut-être con ce gamin moustachu, mais rusé à sa manière.
Et, au final au grand bonheur général, cette tête de mule accepta le marché. D'une certaine faon, il avait presque accepté trop facilement et trop rapidement, mais ça…
Les muscles d'Astrid se détendirent et elle se permit même de chercher l'une des chattes pour le prendre dans ses bras, et ricana aux remarques d'Arban et de Yuduar.
-Fais gaffe à ton cul Arban, le Fenrir frappe toujours quand on s'y attend le moins et quand tu seras commandant...il faudra prier Lucy pour ne pas connaître une sale fin, haha. Et sinon, moi ce n'était même pas ma forme finale ! Je n'étais qu'à 5 % de ma puissance.
Puis, sa blague (était-ce réellement une blague?) faite, elle se dirigea vers la porte de façon totalement non chalente, tout en caressant la chatte qui se laissait faire et qui ronronnait face aux doigts experts de la citoyenne :
-Je rajouterai que je serais bien resté pour dîner, mais je doute qu'Arban ait quelque chose de succulent à proposer mis à part des plats très très très très salés. J'ai hâte de retourner à la capitale pour bouffer un bon gâteau, et pour boire jusqu'à plus soif ! D'ailleurs. Elle tourna sa tête vers Arban et rajouta avec son sourire éternelle de gamine : Quand tu reviendras, il faudrait qu'on aille picoler. En l'honneur du bon vieux temps, et de Fergys. Et il faudrait que je te raconte mon histoire comme promis aussi, mais je ne suis plus d'humeur, heh.
-Edmond, qu'est-ce que… ? Commença Arban.
Mais, toujours fidèle à elle même dans sa trollerie, cette dernière se mit à courir (normalement) jusqu'à son cheval toujours avec une boule de poil dans ses bras et cria :
-JE PRENDS TA CHATTE EN OTAGE ET JE LA RAMÈNE A LA CAPITALE ! C'EST POUR ETRE SURE QUE TU VAS VENIR ! DONC SI TU VEUX LA REVOIR, T'AS QU'A VENIR ! BWAHAHAHAHAHAHAHAHA !
Il n'y avait pas à dire, Astrid savait s'y prendre pour convaincre les gens et surtout, elle savait s'y prendre pour se faire des ennemis, heh.
Suite à la proposition conjointe d'Astrid et Yuduar, le silence s'était installé. Arban osa jeter un petit regarder à son ancien supérieur, et cette dernière se craqua les doigts et fit craquer également son cou, non comme une menace du type « Accepte ou t'es mort » mais du type « Fais encore une connerie et t'es mort ». Oh, elle faisait fit du fait qu'elle venait de frapper un capitaine et un futur commandant, ce qui aurait pu lui valoir quelques jours en prison. C'était une situation spéciale qui avait demandé des actions uniques. Ce ne serait pas tout le monde qui aurait osé, cela dit. Fergys avait fait le bon choix, en demandant à Yuduar de venir Astrid pour ça au final. Avait-il prévu ça avant sa mort ? Qui sait. Il était peut-être con ce gamin moustachu, mais rusé à sa manière.
Et, au final au grand bonheur général, cette tête de mule accepta le marché. D'une certaine faon, il avait presque accepté trop facilement et trop rapidement, mais ça…
Les muscles d'Astrid se détendirent et elle se permit même de chercher l'une des chattes pour le prendre dans ses bras, et ricana aux remarques d'Arban et de Yuduar.
-Fais gaffe à ton cul Arban, le Fenrir frappe toujours quand on s'y attend le moins et quand tu seras commandant...il faudra prier Lucy pour ne pas connaître une sale fin, haha. Et sinon, moi ce n'était même pas ma forme finale ! Je n'étais qu'à 5 % de ma puissance.
Puis, sa blague (était-ce réellement une blague?) faite, elle se dirigea vers la porte de façon totalement non chalente, tout en caressant la chatte qui se laissait faire et qui ronronnait face aux doigts experts de la citoyenne :
-Je rajouterai que je serais bien resté pour dîner, mais je doute qu'Arban ait quelque chose de succulent à proposer mis à part des plats très très très très salés. J'ai hâte de retourner à la capitale pour bouffer un bon gâteau, et pour boire jusqu'à plus soif ! D'ailleurs. Elle tourna sa tête vers Arban et rajouta avec son sourire éternelle de gamine : Quand tu reviendras, il faudrait qu'on aille picoler. En l'honneur du bon vieux temps, et de Fergys. Et il faudrait que je te raconte mon histoire comme promis aussi, mais je ne suis plus d'humeur, heh.
-Edmond, qu'est-ce que… ? Commença Arban.
Mais, toujours fidèle à elle même dans sa trollerie, cette dernière se mit à courir (normalement) jusqu'à son cheval toujours avec une boule de poil dans ses bras et cria :
-JE PRENDS TA CHATTE EN OTAGE ET JE LA RAMÈNE A LA CAPITALE ! C'EST POUR ETRE SURE QUE TU VAS VENIR ! DONC SI TU VEUX LA REVOIR, T'AS QU'A VENIR ! BWAHAHAHAHAHAHAHAHA !
Il n'y avait pas à dire, Astrid savait s'y prendre pour convaincre les gens et surtout, elle savait s'y prendre pour se faire des ennemis, heh.
Image de profil : Succès : Cristaux : 5084MESSAGES : 1435COULEUR : #0066ffContenu sponsorisé
Informations
|
|
|
