Non non ce n'est pas un caprice... Juste que la Princesse à vu un magnifique petit chaton noir sur la place commerçante lors de sa dernière escapade et que depuis elle passe jours et nuits à réitérer la demande d'avoir un matou de compagnie en tout point similaire. Elle en est prête à payer cristaux sonnants et trébuchants si des braves lui ramène le dit félin! Bon d'accord, c'est peut-être un caprice.
Atheas s'était, comme à son habitude, encore enfuis sous l'apparence d'un domestique pour aller se promener sur la place commerçante. Elle adorait cet endroit qui regorge de vie et de pleins de bonnes choses à manger... Mais cette fois, ce n'était pas les groyaves ou des banananas qui l'avait attiré, mais un jeune petit chaton noir qui était venu se frotter à ses jambes pour réclamer quelques poissons. Heureuse d'avoir un compagnon de balade, elle l'avait nourrit et avec cet échange, c'était attaché à lui -comme tout enfant avec les animaux... Mais comme tous chat... Après avoir eu à manger il était parti. Et la jeune princesse n'avait pas pu l'attraper ni même le rattraper.
Elle était donc rentrée penaude au palais. Les premières heures elle était juste déçu et un peu triste de ne plus pouvoir voir ce petit chat noir qu'elle avait rencontré puis -les choses fonctionnent vite dans son esprit- elle eu une idée.
Pendant les jours qui suivent, elle criait dans le palais et demandait aux domestiques d'entretenir la rumeur : elle paierait un petite fortune (son argent de poche quoi !) à l'âme téméraire qui allait lui attraper son chat.
- Il s'appelle Charbon ! Je veux Charbon ! Disait-elle toute la journée, comme un caprice enfantin.
Elle ne voulait pas n'importe quel chat, mais le petit chaton noir qui réclame du poisson sur la place commerçante. Celui avec qui elle avait tissé un lien -que la jeune fille croyait indestructible.
Hier soir à la Guilde, un mec qui revenait du palais hurlait à tout va dans le grand Hall qu’on pouvait se faire de l’argent facile en trouvant un petit chat noir sur la place commerçante surtout que la prime était conséquente, c’était la princesse qui avait perdu son petit chat ou je n’avais pas trop compris mais il fallait trouver un chat noir, mignon, petit et qui réponds au doux nom de Charbon, facile à dire…Ce n’était pas mon genre de mission, je faisais ça quand j’étais jeune enfin il y a quelques années quoi mais si c’est la princesse qui raque, j’ai toutes les bonnes raisons d’essayer de trouver ce foutu matou pour la bonne cause, peut-être j’aurai la couronne d’honneur, un titre de noble en cadeau, promue Saphir pour ma mission ou mieux encore… non non j’enflamme trop je sais je sais mais il faut commencer les recherches tout de suite si je veux rafler la prime puis maintenant que ça s’est ébruité, on va être plusieurs sur le coup, c’est pour ça, partons aux aurores lors de la mise en place du marché et peut-être que ce petit chat-chat montrera le bout de sa petite truffe.
J’enfile ma tenue habituelle et prends un sac pour transporter le matou pour prendre direction plein nord et retrouver la grande place commerçante. Le soleil se lève peu à peu et les teintes roses-orangés éclairent les ruelles ainsi que les bâtiments, un savant mélange qui a le don d’adoucir les moeurs avant cette bataille fringante que je vais me taper...chercher un foutu chat mais quand on veut la gloire, il faut s’abaisser à faire n’importe quoi.
J’arrive assez tôt sur la place, plus de la moitié des stands sont positionnés, il y a un va-et-vient important de caisses, chariots et autres mules pour aider leur propriétaire a tout installé et je me pose dans un coin, sur un tonneau pour observer une silhouette qui pourrait ressembler à ce petit Charbon. Le temps passe et toujours pas de petit chaton, je vois des chiens, des petits rongeurs insignifiants mais c’est tout, le soleil s’était levé et ça m’étonnerait qu’un chat fasse son apparition à cette heure-ci avec la cohue qui se prépare. Je me lève donc de mon poste d’observation, jette un dernier coup d’oeil quand je vois la cible. Un chat noir se faufile sous les étales et je me mets aussitôt à sa poursuite, poussant certainement des personnes sur le chemin mais ça m’est égal, je veux mon chat.
Après plusieurs jurons de certains, le chat se trouve à moins d’un mètre mais celui-ci passe sous les jambes d’une femme et je lui rentre dedans sans vergogne et la fait tomber malgré moi...
- Raaaaaah vous m’avez fait raté ma prise là !
J’essaye de me lever tant bien que mal mais je m'emmêle les pieds et tombe de nouveau par terre. Je lui lance un regard noir avant de m’énerver contre elle.
- Vous faites tout pour m’empêcher de capturer ce chat, c’est ça ? Vous voulez la prime pour retrouver Charbon !
Mysora grouillait d'impatience comme une carcasse grouille de vers. Tapotant du pied dans un tempo rythmé au gré de son agacement, pour le plus grand plaisir d'un chaton noir qui semblait y trouver une source intarissable d'amusement, elle attendait depuis l'ouverture du marché la finalisation de sa dernière commande : une simple dague de fer destinée à remplacer son ancienne lame. Exagérant des soupirs à l'intention du forgeron désigné pour la servir, elle espérait que celui-ci - un homme bien bâti d'au moins deux têtes de plus qu'elle - en vienne à se plaindre de sa cliente. Elle lancerai alors une conversation désagréable à haute voix dans le but d'attirer l'attention de tout les acheteurs et commerçants du secteur, ferai très certainement monter dans les tours son interlocuteur et, avec la même certitude, trouverai une raison valable de transformer la discussion en un pugilat dont elle sortirai évidemment vainqueur. Cela s'annonçait d'ores et déjà très divertissant...
Il n'en fut rien. L'homme, visiblement sous pression, se contentait bien sagement d'accélérer le rythme quitte à faire preuve de maladresse par instants. Cela ne faisait qu'ajouter au mécontentement de la voleuse qui, de fait, se rendait d'autant plus désagréable. Un véritable cercle vicieux qui dura presque deux heures et aboutit, étonnamment, à une réussite. Le garçon lui tendit l'objet, le visage trempé de sueur et la respiration rendue rapide à cause du stress intense qu'il venait de subir ; sans doute n'était-il pas habitué aux confrontations avec des phénomènes de foire comme cette demoiselle. Elle se saisit de la lame sans le moindre remerciement et testa son tranchant sur l'une de ses cordelettes pour en vérifier la qualité, obtenant sans difficulté deux morceaux distincts qu'elle rangea ensuite dans sa besace. La dague vint remplacer son ainée dans sa botte et elle se débarrassa de l'encombrante en la laissant simplement sur le comptoir. Le forgeron y trouverait peut être un intérêt...
Après avoir exécuté un demi-tour pour s'éloigner du commerce, elle chassa du pied le félin qui semblait s'être un peu trop attaché à ses bottines. Il n'eut pas besoin d'un second avertissement et détala hors de son champ de vision. Elle soupira, réajusta sa capuche puis se décida à sortir rapidement du secteur pour éviter une éventuelle mauvaise rencontre... Elle n'en eut pas le temps ! Le chat - pourchassé par ce que Mysora crut un instant être un panda - eut l'idée merveilleuse de passer entre ses jambes avant de s'enfuir derrière elle à vive allure. Les deux femmes se percutèrent alors, provoquant la chute de l'une et l'autre dans un vacarme qui attira un instant le regard de la foule avant qu'elle ne retourne aussitôt vaquer à ses occupations. La rouquine, fort heureusement, avait perdu l'équilibre avant de chuter, réussissant ainsi une réception presque confortable sur son fessier. Toutefois, on ne pouvait pas en dire autant de la responsable de cet accident... Celle-ci, après avoir ronchonné, tenta de se relever dans la foulée mais chuta à nouveau au sol. Ses yeux se plantèrent alors sur Mysora et, furieuse, l'accusa de vouloir saboter la capture de l'animal. La noble se releva d'un bond, visiblement irritée, et s'approcha de la donzelle avant de se pencher vers elle, le visage prêt du sien.
Quand je lève la tête sur l’individu en face de moi et après l’avoir sauvagement agressé verbalement, je fus étonnée de voir finalement une belle jeune femme au regard envoûtant. Elle pouvait dire ce qu’elle voulait, je ne voyais que ces yeux surtout quand son visage était maintenant à quelques centimètres de moi, je ne comprenais pas cette soudaine proximité, ni son talent pour m’insulter de tous les noms, elle avait un franc-parler à faire pâlir n’importe qui mais je restais de marbre face à tout ce flot de paroles.
Je m’amuse alors à prendre un sourire le plus hypocrite au monde.
- Mais non Catwoman, ce n’est pas ça, c’est une femme qui a des activités peu recommandables à défaut de dire autre chose puis d’abord, ce n’est pas moi qui a choisi le nom de cette bestiole !
Mais si la Princesse a décidé qu’il s'appellerait Charbon, je ne vais pas la contredire surtout si pour après recevoir quelques cristaux clairs, ça me va largement, je pourrai l’appeler poubelle ou même ver de terre pour ensuite l’hurler dans la rue. De plus, là n’était pas le sujet, il fallait aussi mettre au clair ce petit sujet de discorde.
- Sinon je dois vous appeler Dame Casse-Pied ou Dame je-râle-tout-le-temps-car-je-me-prends-pour-une-princesse ? C’est peut-être pas encore à votre goût...
Je m’arrête un instant avoir de lui sourire à pleine dents pour le coup de grâce.
- Ah non ! Dame Ferraille vu la couleur de vos cheveux, ça serait parfait ça !
Bon si je ne meurs pas dans les prochaines secondes c’est que ce n’est pas un assassin professionnel mais si je meurs dans quelques jours, c’est qu’elle était peté de thunes ou avait de bonnes relations mais on ne cherche pas la Grande Carciphona surtout quand je suis en mission officielle de la Couronne, la Princesse, l’Unique !
- Qui le demande, pas vous en tout cas… juste la princesse qui a perdu son chat-chat Charbon, vous savez celui que vous venez d’insulter copieusement, le chat royal ! Si ça se savait…
Bon fini les bêtises, je me redresse, j’hésite à lui tendre la main pour l’aider à se relever mais vu comment elle est insupportable, je ne veux pas faire l’effort qu’elle soit belle ou non, bon certes très belle mais tout de même, j’ai des principes, je n’aide pas les filles qui m’insulte de femme avec des oreilles de chat qui feule quand elle voit des mâles.
- Bref, vous l’avez laisser partir avec vos bêtises, adieu mes cristaux… moi qui pensait être riche et m’acheter une super arbalète pour mes prochaines missions...
Je dresse alors un doigt accusateur sur sa personne.
- Je demande compensation !
Bon en nature ça me va aussi mais je préfère garder ça pour moi...
Il est bien des gens qui s'offusquent et se trouvent incapables de répliquer lorsqu'un individu les humilie d'une critique bien placée. D'autres ont une incroyable capacité à rebondir et, à leur tour, renvoient l'ascenseur afin de clouer le bec de leur interlocuteur. Certains encore préfèrent prendre la chose avec le sourire et, éclatant de rire, admettent simplement leur défaite. Mysora est un cas plus particulier : si le sens commun était une forêt, celui de la jeune femme serait très certainement un désert... Son esprit ne semble pas juger nécessaire d'assimiler des données qui lui paraissent inutiles ; c'est ainsi qu'elle peut, presque par instinct, réussir à oublier complètement la moindre critique à sa destination - si tenté qu'elle ne ressente pas le besoin d'y répondre !
Dans cette situation, cela se traduit par l'abstraction complète des premiers propos de la demoiselle au sol. Son visage ne trahit même pas le moindre changement d'émotion, pas la moindre surprise, pas le moindre énervement. Elle se contentait de rester là, les yeux plongés dans ceux de la demoiselle pendant que celle-ci déblatérait des allégations à son encontre... C'est seulement après ces quelques coups de langue tranchants que l'espionne fut disposée à lui révéler la raison de cette course-poursuite et, cette fois-ci, ses mots ne laissèrent pas la voleuse indifférente. Elle se fendit d'un éclat, se pliant en deux tout en entourant son ventre à l'aide de ses bras. La scène dura une bonne dizaine de secondes avec qu'elle ne puisse, quelques larmes au coin des yeux, se remettre de son effervescence...
L'inconnue lui révéla alors la véritable raison de sa traque. Elle n'était pas une simple femme au service de la royauté mais plutôt une chasseuse de prime prête à n'importe quoi si tant est que cela lui rapporte gros. Comble de l'histoire, elle tentait d'inclure Mysora dans cette aventure grotesque en prétextant vouloir une compensation. Les sourcils de la noble se froncèrent, ne semblant pas apprécier cette soudaine requête...
Elle constata alors la présence d'un groupe d'individus devant elle qui voyait son nombre grandir à chaque seconde qui s'écoulait... Des hommes et femmes dont l'allure et les gueules cassées ne les rangeaient clairement pas dans la caste de la noblesse ou du citoyen lambda. Le fait que leurs regards étaient tous portés en direction de Mysora lui fit assez facilement comprendre que quelque chose venait de se passer et, étonnamment, ne lui donnait guère l'impression d'être chanceuse...
"Maaow" entendit-elle subitement, sentant la boule de poils se frotter à nouveau contre ses jambes. Elle percuta. S'accroupissant lentement, elle vînt saisir le chaton par la peau du cou et se releva avec. Elle se tourna alors à nouveau en direction de la femme Panda, tendant l'animal dans la même position afin qu'elle puisse l'apercevoir
D'un geste de la tête, elle désigna un autre groupe de chasseurs de primes présents, cette fois-ci, derrière Carciphona. Tous semblaient avoir le même objectif et, s'ils ne semblaient pas alliés, il se pouvait qu'ils choisissent de coopérer un temps afin de mettre hors d'état de nuire les deux actuels détenteurs de l'animal.
Je relève un sourcil dans sa direction lors qu’elle me traite de petit toutou, ce ton condescendant ne me sied guère et j’ai l’impression d’être tombée sur une foutue noble qui prends les autres pour des moins que rien ou pire encore mais là n’était la question, si cette personne cherche aussi à récupérer le chat, je pourrai tout bonnement dire adieu ma prime et ça c’était hors de question !
- Je suis une aventurière qui a soif d’argent facile en cherchant ce chat, rien de plus, rien de moins, je m’en fiche si c’est pour une princesse gâtée ou autre, tant que j’ai la prime !
Même si elle semble rigoler à chaudes larmes, je me méfie d’elle, elle finit par se lever et partir dans une autre direction tout en m’insultant en passage,elle était aussi agréable qu’une porte de prison et tant mieux si elle se barre, ça en fera plus pour moi, j’avais autre chose à faire que d’essayer de convaincre une femme qui me traite de fada mais je retiens tout de même le compliment, elle me trouvait mignonne et un peu petit sourire en coin se tisse sur mon visage.
- Bon vent Miss désagréable.
Je finis par me relever, dépoussiérant mes vêtements et essayant de retrouver un semblant de dignité, je sens qu’on nous entoure tout doucement, un doux sentiment d’oppression m’envahit, on m’observe, je sens leur regard sur moi mais aussi sur le petit félin noir qui vient de faire apparaître le bout de sa truffe entre les jambes de Miss Ferraille.Sans préavis, elle attrape le chat par la peau du cou, celui-ci ne comprenant rien à ce qui lui arrive et me le montre comme un gibier qu’on venait de tuer, si la princesse savait comment on maltraite son Charbon, l’exil nous attendait au premier tournant.
- Peut-être c’est cette chose effectivement...
Puis elle me montre tous les malfrats qui nous entourent, aucune de ses têtes n'appartiennent à la Guilde, ce sont que des voyous de bas étage qui eux aussi sont venus pour la prime, l’affaire se corse et nous sommes en plein place publique, faire du grabuge va ramener la Garde et je n’ai pas envie d’avoir affaire avec eux, ils vont récupérer le minou et me jeter en prison pour tapage diurne et si l’autre en plus était noble, je vais me prendre une remontrance pour un quelconque respect de ma part.
- Oh tu sais, je sais faire plein de choses de mes mains chérie !
Le chat maintenant sur ses épaules, je comprends aussitôt qu’elle aussi est prête à se battre et nous allons combattre ensemble pour notre plus grand bonheur. Pauvre Charbon qui va avoir le droit d’être secoué partout.
- Tu prends ton côté, je prends le mien ?
Ni une, ni deux, je me mets en position de combat, fléchie sur mes jambes, j’attrape une dague dans chacune de mes bottes, je me servirais que du pommeau pour l’instant pour les mettre K.O, je ne suis pas une tueuse puis il y a beaucoup trop de témoins pour faire autre chose que leur mettre une bonne raclée. Maintenant passons à l’étape deux du plan, j’active mon pouvoir, je pourrai tout aussi bien m’approcher d’elle, voler le chat et prendre la fuite mais mes principes me l’interdisent, laisser une belle demoiselle en détresse n’était pas possible aussi désagréable qu’elle était.
Me tournant aussitôt pour retrouver mes ennemis, je prends la peine de calculer mes chances en quelques secondes, trois gros bras et une femme qui semble aussi baraque qu’un coffre-fort, d’abord immobiliser l’intelligent du groupe, bon ça sera la femme sur le coup même si elle fait certainement une voir deux têtes de plus que moi, les genoux sont toujours un point faible pour tout le monde puis elle doit penser que j’ai pris la fuite donc j’ai l’effet de surprise pour moi. Mes armes dans mes mains, la lame plaquée contre mon poignet, j’arrive sur le côté gauche du groupe et assène le plus gros coup de pied au genou de la femme molosse, plier en deux par la douleur vive, je lui donne un coup derrière le cou pour lui faire une petite sieste maintenant les trois autres, ils ne comprennent pas ce qu’il se passe et tant mieux, je me dégage aussitôt de ma première victime pour éviter de me faire prendre et court dans la foule pour arriver de l’autre côté, je bascule de nombreuses personnes sur mon chemin et arrive comme une furie sur l’autre gars pour le faire tomber sur l’autre. Ils sont plus coriaces, je le sais, il faut que j’aille plus vite si je veux les immobiliser, un coup de pied dans le flanc à celui qui est par terre pour essayer de lui couper le souffle au premier puis prendre appui sur son gros ventre pour me servir de tremplin pour frapper l’autre dans le sternum, bon ça ne va pas être très efficace mais pendant quelques secondes, j’aurai le temps de m’échapper et m’attaquer au troisième pour un croche-patte et le faire tomber et attraper son bras pour le coincer dans son dos après si je lui déboîte l’épaule, ce n’est pas de ma faute !
J’essaye de jeter un coup d’oeil à ma camarade du jour, non pas pour voir si elle réussit à maîtriser ses bandits mais surtout si elle ne se barre pas avec ma prime sur l’épaule mais je me concentre aussitôt sur le gars qui n’était pas K.O, les autres sont justes sonnés sauf la femme, elle doit faire une bonne sieste elle mais les trois là.. C’est compliqué bon en temps normal, je me serai barrée mais là je ne le pouvais pas, je dois me dépêcher de trouver une solution et frappe dans la jambe de celui qui vient de relever pour le faire tomber sur son autre camarade et attrape une étoffe d’une spectatrice pour l’étrangler le dernier rescapé. Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas le tuer, juste le rendre inconscient et accrocher les poignets des derniers récalcitrants !
J’admire alors mon travail bien fait, les mains sur mes hanches et me demande si je dois aider la rouquine ou peut-être c’était le moment d’aller lui voler le chat tant que mon pouvoir était actif...
Vous entendez des cris que se rapproche suivis de près par des caquètements sonores et désordonné. Le tout s’accompagne d’un grondement sourds issus des frappes successives des pattes de nombreux animaux.
Les Rapidodos concourant à une course de vitesse dans la ville se sont échappés et se dirige vers la place commerçante en renversant tout sur son passage.
L'aventurière semblait tirer un certain plaisir de cette délicate situation, visiblement ravie de se confronter à une horde de stupides malfrats prêts à tout pour mettre la main sur un stupide chat pour le compte d'une stupide princesse. La demoiselle se repositionna, s'équipa de deux dagues camouflées dans ses bottines puis disparue soudainement du champ de vision de la rouquine. Elle refit irruption après avoir frappé ce qui semblait être la leadeur de son groupe, puis s'attaqua ensuite aux autres individus sans une once d'hésitation...
Mysora quitta son observation lorsqu'une main vînt agripper son épaule, la forçant à se tourner pour faire face à un homme balafré, beaucoup trop grand et visiblement énervé. Son expression changea rapidement lorsqu'il pu enfin discerner les traits de la jeune femme qui, à n'en pas douter, ne lui était pas inconnue. Il relâcha aussitôt son emprise et ses mains se joignirent sous sa poitrine tandis que son corps s'inclinait légèrement, le regard planté en direction du sol.
« Pardonnez-moi m'dame Weiss j'vous avais pas reconnue ! » s'excusa-t-il sincèrement, provoquant de nombreux chuchotements chez les brigands restés en retrait. « J'suis com' qu'on dirait confus. V'vous rappelez d'moi ? C'tait y'a bien deux ou deux ans et demi à une vache prêt. Une quête qu'a mal tourné, j'y ai gagné ma cicatrice ! S'vous z'y aviez pas été j'aurai l'œil en moins. Et v'la pas que j'vous remercie en essayant d'chiper vot' chat. Faut m'escuser, j'savé pas. »
La voleuse, d'un stoïcisme légendaire, contenait avec la plus grande difficulté un fou rire. Mordillant ses joues avec intensité, elle se contentait de fixer d'un air béat son interlocuteur sans réellement chercher à en comprendre les paroles. Dans son esprit s'écoulait simplement un flot de mots mâchouillés dont le sens lui échappait, trop concentrée à éviter de trahir sa véritable identité... Si cet homme était persuadé d'avoir affaire à une autre femme dont il était redevable, peut être se contenterait-il simplement de s'en aller ou, mieux, l'aiderait-il a combattre les autres relous - pour emprunter à son langage. Pour ce faire, il ne fallait surtout pas risquer de le vexer et jouer finement la comédie...
« Ce n'est pas mon amie. » répliqua la noble, ayant réussi à retrouver son calme. « En vérité, elle cherche à voler mon animal de compagnie. Tiens, dis-moi... Tu me dois toujours une faveur non ? Pour "ça" ? » mentit-elle en désignant l'œil rescapé du malfrat. « Défonce lui le crâ... Pardon, j'ai fourché. Donne lui une bonne correction, et je considérerai qu'on est quittes. »
Bien qu'intrigué, l'homme se contenta de relever ses manches et entreprit de s'attaquer à l'aventurière pour satisfaire le désir de sa fausse sauveuse ; toutefois, un brouhaha d'origine et de provenance inconnue l'interrompit brusquement, faisant tourner les têtes de tout les autres individus réunis sur la place marchande. Les plus proches du vacarme finirent par s'enfuir en courant tandis que d'autres se contentaient de fixer bêtement la horde de rapidodos fonçant à vive allure dans les rues de la Capitale. La place marchande se retrouva bientôt envahie de ces créatures grotesques pour qui les nombreux obstacles - vivants ou non - ne semblaient pas suffirent à court-circuiter leur course folle. Mysora ne pu s'empêcher d'éclater de rire en apercevant les innombrables visages effrayés qui l'entourait, incapables de savoir comment réagir face à cette situation. La plupart prirent la fuite précipitamment, d'autres décidèrent de tenter leur chance en essayant d'abattre quelques unes des créatures, tandis que la voleuse se contentait d'applaudir et de hurler sa joie, camouflée par le vacarme ambiant.
Tout soudain, elle sentit son corps se coller à sa tunique et ses pieds décoller du sol, perdant alors l'équilibre. Elle ne chuta pas, se contentant de prendre encore un peu de hauteur avant de se voir déposée bien malgré elle sur l'épaule de l'homme dont elle n'avait pas sauvé la vie.
« Mais lâche moi triple andouille ! Retourne dézinguer l'autre tâche comme je te l'ai demandé ! » lui hurla-t-elle sans se faire entendre. Désespérée, elle n'eut d'autre choix que de regarder le flot d'oiseaux dévastateurs continuer à envahir la place, percutant parfois son "sauveur" avec autant d'efficacité que le vent sur un rocher. Charbon, pendant ce temps, semblait avoir trouvé dans les cheveux roux de la donzelle un nichoir très confortable...
Je vois Miss Ferraille qui négocie avec le plus gros baraque des gars qui était aussi moche qu’un globou avec sa cicatrice sur le visage, certainement donner de l’argent pour qu’on la laisse tranquille, bien un truc de riches ça, genre les cristaux résolvent tous tes problèmes et dans ce cas, ça semble être la réalité quand je vois le gros dur remonté les manches et me chercher du regard… j’étais mal barrée et il me restait pas tant de temps que ça pour rester invisible et il fallait absolument que je déloge le chat de la rousse pour récupérer ma prime.
Je décide de contourner le petit groupe pour arriver de l’autre côté quand j’entends hurler derrière moi ainsi que le bruit de poneys qui nous chargent sauf au lieu de ça c’était des rapidodos, c’était pire que tout, ils étaient aussi bêtes que leur pied, ils ne savaient pas voler, ils ne savaient que courir sans soucier des obstacles et j’arrive de justesse à esquiver le premier, me cachant derrière une étale qui ne fera certainement pas long feu. Je me tourne pour retrouver la noble qui rigolait… mais qu’est-ce qu’il lui prends, c’était la première fois qu’elle affrontait le danger ou quoi, elle va se faire écraser et on va lui piétiner son beau visage si elle ne dégageait pas de là mais son sauveur la prends et la soulève pour la mettre sur ses épaules, affrontant la marée de rapidodos, c’était ma chance ! La cohue va me permettre de m’approcher de la noble, il me restait juste à éviter ses bestioles jaunes et grimper sur les caisses pour sauter sur ma cible tout en protégeant le pauvre petit charbon des mains cruelles de cette sorcière car les roux… ils sont tous dangereux !
Allez c’est parti, on y va sauver le petit minou, j’étais à un trentaine de mètres d’eux, j’esquive au moins trois rapidodos quand l’un d’eux me tappe en pleine face ce qui me projette directement dans une caisse pour m’éclater les dents dessus, je fus sonnée quelques secondes et je n’arrive plus à contrôler mon pouvoir, me voilà de nouveau visible, adieu l’effet de surprise… et voilà qu’elle demande au gars de m’attraper.
Non, non, ça ne va pas se passer comme ça, je me redresse et essaie de me protéger des rapidodos, il y en avait encore quelques uns qui courraient partout sur la place, je ne pouvais pas m’en affranchir, c’était une variable trop instable surtout que maintenant le mec veut me dézinguer la tête comme le dit si bien la noble qui n’a pas sa langue de sa poche, je me dois d’aller vite et court dans sa direction, cachée derrière un rapidodo… Maintenant la partie la plus difficile, récupérer le chat tout en haut ? On va faire comme dans les spectacles équestres, on attrape l’encolure de la bête, on grimpe dessus, on se mets debout et on saute, enfin c’était le plan mais dans la réalité, j’attrape l’encolure, je me déboîte limite l’épaule, je grimpe sur son dos avec la grâce d’un hippopotame et au moment où j’arrive à mettre debout, je rate mon saut et je tape le mec en pleine face et attrape la rouquine dans les bras pour la faire tomber dans des sacs, je vois Charbon voler dans les airs mais ce n’est pas un soucis, un chat ça tombe toujours sur ses pattes, non le problème c’est que je vais m’écraser contre la femme, j’ai lui certainement donné un coup de boule dans la chute et je m’affale à moitié sur elle quand je touche enfin le sol….
Je mets quelques secondes à m’en remettre quand je vois le mec la tête dans une caisse, lui il était k.o et moi les mains sur les attributs féminins de la noble quand je me redresse…
- Oh, intéressant tout ça… ils sont bien proportionnés.
Un sourire taquin plus tard, j’essaye de m’enfuir pour rattraper le chat...
- J’aurai bien voulu continuer à tâter la marchandise mais une prime m’appelle...
Mysora, incapable d'agir, ne pu qu'observer impuissante sa partenaire de mésaventure tenter une manœuvre qui se solda par la mise hors combat de la grande brute suivie de la chute du duo. Un nuage de poussière se souleva sous leur poids, provoquant quelques toussotements chez la voleuse - assez perturbée par ce qui ressemblait à une succession de malchance. Elle balaya celui-ci de la main, découvrant alors l'autre demoiselle allongée sur elle, groggy. Après un court instant, la femme se redressa finalement, profitant de sa position pour manipuler la poitrine de la rouquine sans la moindre once de gêne et se permettant en prime un petit commentaire qui aurait, en d'autres circonstances, sans doute interpellé sa destinataire.
Après un petit sourire, la cheveux-panda annonça son intention de reprendre la poursuite du chat. C'était sans compter sur les malfrats les plus téméraires qui, après le passage des Rapidodos, étaient ressortis de leurs cachettes pour se dresser à nouveau sur leur chemin. La noble soupira, réajusta sa tenue puis récupéra la dague cachée dans sa botte. Etonnement, sous le regard de tous, elle lança celle-ci avec force en direction du ciel, presque perpendiculairement, avant que la lame ne retombe quelques secondes plus tard sur le crâne de l'un des individus qui s'écroula au sol. De nombreux visages affichèrent un air effrayé, d'autres se contentèrent simplement d'être surprit, mais aucun ne resta impassible face à la scène.
L'un des chasseur de primes sembla suffisamment offensé par ses propos pour se lancer dans sa direction, une flamme au creux de ses mains. Prenant une position plus défensive et prête à se battre, l'assassine fut cependant décontenancée par l'arrivée d'un Rapidodo isolé qui percuta violemment son adversaire... L'animal se releva rapidement et reprit le plus normalement du monde sa course effrénée. Le pauvre bougre restait quand a lui encore à terre, désorienté. Elle profita de l'occasion pour se précipiter dans sa direction et lui asséna un coup de pied dans les cotes, s'assurant qu'il resterait à terre encore un moment.
Une autre femme choisit cet instant pour tenter de la prendre par surprise, sans succès. Son épée trancha l'air et avant qu'elle ne constate la disparition de la jolie rousse, elle pu sentir le pied de celle-ci écraser violement son visage, brisant son nez et lui volant quelques dents. Elle tituba sur quelques mètres puis bascula finalement en arrière, se tordant de douleur au sol.
Cela ne suffit visiblement pas à perturber un troisième gaillard, visiblement adepte du pugilat. Après s'être avancé, ses premiers coups de poings échouèrent à toucher sa cible qui, grâce à son agilité, parvînt à esquiver chacun d'entre eux. L'une de ses droites en direction du ventre parut enfin toucher lorsque la demoiselle se plia en deux, sans doute sous l'effet de la souffrance. Ce n'est que lorsqu'il tenta d'extraire son poing qu'il constata que la femme maintenait en réalité celui-ci à l'aide de son avant-bras, le plaquant contre son bassin sans qu'il n'ait la possibilité de s'échapper. Elle saisit alors le bras du combattant et l'attira vers elle tout en relevant son genou, rencontrant sa nuque avec violence. Il tomba à terre comme ses semblables, maintenant sa gorge avec ses deux mains tout en cherchant à respirer. Finalement, il sombra dans l'inconscience quelques secondes plus tard, laissant Mysora seule face aux derniers individus.
Cette chasse au minou devenait de plus en plus intéressante, j’ai rencontré Miss Ferraille au caractère bien trempé, j’ai mis profiter de l’occasion pour tâter la marchandise, juste ce qu’il faut pour des perspectives intéressantes mais bon ce n’est pas avec ça que je vais réussir à me nourir sauf si elle tombe sur mon charme fou et fini par m’adopter, je vivrais dans le luxe car je pense que celle-ci n’était pas une simple femme, elle avait une certaine classe, encore autre chose par rapport à Arya qui était certes une professeure, elle la rouquine avait ce petit truc mais bon, entre la rouquine et la récompense de la petite princesse capricieuse, il n’y a pas photo, je vais aller capturer ce petit charbon et lui ramener avec fierté et je croulerais sous les cristaux !
- Chaaaaaarbon, viens ici !
J’entends alors un bruit d’une masse qui tombe, je tourne vivement la tête pour retrouver un homme, une dague plantée entre les yeux, ça devient sérieux ici, on veut ma mort maintenant ? Je vais filer en quatrième vitesse avant de finir en charpie également mais j’avais oubliée que j’étais encore invisible mais pour combien de temps ? Aucune idée, ça m’est égal, je dois courir coûte que coûte malgré la scène de chaos qui se déroule derrière mon dos. Le chat décide enfin à s’arrêter sous une échoppe de poissons presque frais et dévore avec joie un bout de poisson volé à l’insu du marchand, il essaye de se cacher dans les caisses pour dévorer son butin mais je finis par l’attraper avec vivacité mais celui-ci se rebelle quelque peu et en gesticulant pour le maintenir contre moi, je renverse plusieurs tonneaux dont un avec un contenu nauséabond… c’était la poubelle, j’avais sur moi tous les restes des poissons vendus, j’avais des têtes sur moi ainsi que viscères et j’en passe… Je crois que je vais vomir et même le chat semble d’être de cet avis et essaye de fuir face à l’odeur.
- Reste ici mon mignon !
J’attrape ma besace sur le côté et le glisse dedans et ferme comme je le peux, enfin déjà le mettre dans le sac, ça remonte de l’exploit, il me griffe sur les avant-bras, m’attrape mon écharpe, des bouts de tissus sont arrachés à mon plus grand désespoir, rien ne va et j’essaye d’éloigner la bête de mon visage, c’était un monstre ce petit charbon, la princesse va avoir ma facture de défraiement !
La cible était dans le sac, je répète, la cible était dans le sac, je vais pouvoir retrouver le palais, je jette un regard vers l’attroupement. La rouquine semblait se faire plein de petits copains, enfin plus que deux mais vu comment elle a mis la pâté aux autres, elle peut s’en sortir non ? Enfin je crois… Bon ma conscience me dit que ce n’est pas cool de la laisser galérer et je resserre ma prise sur mon sac, m’assurant que le chat ne pourra pas partir et me dirige vers le ring, arrivant par derrière, j’attrape la première bouteille en verre sur la route et me faufile entre les personnes pour me jeter avec la délicatesse d’un gronours pas au régime pour donner un coup sur le sommet de crâne pour qu’il fasse une petite sieste !
Maintenant visible, je fais un coucou à la demoiselle en détresse, lui montrant le sac qui semble plein au loin.
- Je te laisse le dernier non ? Tu as l’air d’aimer frapper les gens, je ne voudrais pas te priver !
Surtout qu’il avait l’air coriace, je ne suis pas un assassin, je ne tue pas les gens avec gaîté de coeur, je préfère qu’elle fasse le sale boulot, je n’étais pas une mercenaire, je n’avais pas signé pour ça à moins que rien qu’avec mon odeur immonde je pourrai le faire fuir mais je vais me contenter de rester à quelques mètres, regarder le bouquet final..
La demoiselle-panda fit irruption aux cotés de Mysora après que l'un des individus menaçant se soit écroulé au sol, une bouteille en verre éclatée sur le sommet de son crâne. La voleuse, bien qu'intriguée de prime abord, déduit assez facilement la nature du pouvoir de sa partenaire et lui jeta un regard envieux, s'imaginant en un instant les milliers de possibilités qu'offrait une telle capacité... Pour la première fois depuis leur rencontre, elle esquissa un sourire sincère en s'apprêtant à interroger sa camarade mais ce fut également ce moment que choisit le dernier malfrat pour tenter de lui asséner un coup. Ses pieds s'emmêlèrent lorsqu'elle voulu se rapprocher de Carciphona et elle trébucha grossièrement sur celle-ci, les précipitant toutes deux au sol une fois encore et permettant à la noble d'esquiver, par chance, l'attaque de son adversaire.
Allongée sur son "alliée", elle tourna la tête à temps pour apercevoir le grand gaillard tenter de transpercer les deux femmes à l'aide d'une épée fraichement sortie de son fourreau. Saisissant l'aventurière contre elle, Mysora les fit instinctivement rouler sur le coté tandis que la lame s'écrasait à leur ancien emplacement. Relâchant son étreinte, elle se releva précipitamment et évita un troisième coup qui lui était porté. La rage se fit alors ressentir chez son ennemi, visiblement frustré, tandis que sa lame semblait scintiller peu à peu. Bientôt, celle-ci s'embrasa d'une flamme bleutée, de même que le corps de l'homme tout entier. L'assassine cligna quelques instants des yeux, quelque peu perturbée par cette démonstration inattendue et pour le moins impressionnante. Son adversaire, satisfait de la réaction de la demoiselle, laissa simplement échapper un rire grossier. Il s'avança lentement sans même se préoccuper de l'autre femme au sol et, dans sa main inoccupée, vînt apparaître une autre flamme plus petite. Il fixa celle-ci, visiblement pensif.
« Garçon, tout le monde s'en tape de tes délires. Moi la première. » l'interrompit-elle dans son élan. « Viens plutôt me l'expliquer en pratique ! » rajouta-t-elle, non sans avoir jeté un petit regard en direction de sa complice.
« Tu vas regretter. »
Le rayonnement d'un premier coup en diagonale qu'elle esquiva laissa la peau de ses bras légèrement brulée. Elle n'eut pas le temps de s'en remettre qu'une seconde attaque de revers l'obligea à s'accroupir, le genou de l'homme - réactif - s'apprêtant alors à percuter violemment sa tête. Elle eut tout juste le temps de placer ses mains devant son visage, réceptionnant le choc et les dégâts causés par les flammes sur celles-ci et la précipitant en arrière, sur le sol. Elle s'échappa d'une nouvelle tentative d'assaut au sol en roulant en arrière, non sans une grimace lorsque qu'elle sentit la douleur de ses doigts brûlés se manifester.
Héhéhé, mon talent pour la mise en scène a toujours été aussi géniale, arrivée par derrière, enlever mon masque d’invisibilité et hop fracassé le crâne de l’autre, le tour est joué mais je n’aurai pas pensé que l’autre se lèverait aussitôt et nous attaque par derrière mais bon ma belle aux cheveux rouilles nous à sauver, enfin c’est grand mot mais retrouver son corps contre le mien me rappelle vaguement quelque chose peut-être va-t-elle profiter de la situation mais bon, ça ne risque certainement pas, seules les braves peuvent faire ça !
- Oh, alors on pique mes idées maintenant.
Mais à peine fini, la voilà qu’elle nous fait rouler sur le côté, esquivant encore une nouvelle fois le coup, elle doit avoir des yeux derrière la tête c’est pas possible non ? Enfin de quoi je vais me plaindre, je sens tous ses attributs féminins contre moi, elle sent drôlement bon ce n’est pas tout le monde qui peut se payer pareille fragrance à moins qu’elle soit parfumière mais vu la délicatesse de la dame, c’est peu probable.
Enfin le mec a décidé de mettre fin à cette interlude romantique pour faire son mage de l’enfer, il sort ses flammes bleues et essaye d’attaquer ma belle, bon évidemment elle a décidé qu’elle pouvait le battre à mains nues et évidemment qu’elle s’en prends plein la figure et elle était mal au point…
- Hey l’abîme pas mec !
Il est en train de la rendre moche, je ne suis pas d’accord moi. Je roule par terre pour aller sous une étale, je dois réfléchir à un plan et vite, très vite avant qu’il décide de tuer tout ce qu’il passe mais j’eu mon idée quand je vois quelques rapidodos revenir vers nous. Bon, pas le choix, je vais devoir montrer mes talents de dresseur de rapidodo, une carrière que j’ai mis fin prématurément après avoir perdu quelques courses quand j’étais plus jeune dans mon village. J’attrape un fruit qu’il raffole tant, cours à toute vitesse dans leur direction, il faut que j’en attrape qu’un et le tour est joué. Je prends appui sur un tonneau plein et fait un bon sur l’animal. Certes l’atterrissage ne fut pas de toute douceur, mes fesses peuvent témoigner mais là maintenant que j’ai une rapidodo je peux lancer ma cavalerie, ma monture improvisée et ses deux autres acolytes me regardent et je tends mon fruit en l’air, leurs fesses dandinent avec frénésie et je lance le fruit en direction de ma future victime sans éveiller les soupçons, enfin chose difficile à faire au fur et à mesure qu’ils avancent, ça fait un de ses boucans. J’attrape un bout de bois et charge tel un Garde en furie et maintenant que j’étais à quelques mètres de ma cible, celui-ci comprît aussitôt son erreur et je le frappe en pleine tête avec ma planche peut-être il y avait des clous mais c’était pas beau à voir, oh que non mais il était déjà laid peut-être que ça s'améliora qui sait…
Son corps finit par terre, il va dormir pendant quelques minutes, ses derniers neurones viennent de s’envoler et me jette de ma monture, ils sont devenus fous, ils cherchent le fruit et trouve un autre pour le lancer plus loin. Tendant une main chaleureuse pour l’aider à se relever, j’affiche mon plus grand sourire.
- Chère mademoiselle, vous n’auriez pas vu un petit chaton noir, il m’est très précieux et je sais que vous l’avez vu, peut-être caché non loin de vous non ?
Je suis sûre elle l’a caché quelque part, c’est sûr puis tenter la gentillesse, c’était aussi une autre technique !
Les yeux de Mysora restaient figés sur son opposant, une distance raisonnable la séparant désormais de lui afin d'éviter d'autres potentielles brûlures. Pour la conserver, elle effectuait un pas en arrière lorsque l'homme tentait de se rapprocher et cela semblait, étrangement, ravir le grand gaillard ! Sans doute était-il satisfait de voir une combattante incontestablement douée pâlir devant l'ampleur de son pouvoir ? Son sourire allait en tout cas dans ce sens...
« Et toi tu parles beaucoup trop. Vraiment, vraiment trop. »
« Je... Oui, désolé. C'est tout moi ! Disons que j'ai un passif, déjà enfant j'ai eu beaucoup de mal avec... »
« Arrête, stop ! » l'interrompit-elle. « Outre le fait que je n'en ai rien à carrer, tu viens de brûler mes mains en tentant de mettre fin à mes jours et mes intentions envers toi ne sont pas plus louables. Connard. »
Il soupira simplement, perdant instantanément le sourire. Sa poigne se fit plus ferme sur son épée et il fit à nouveau quelques pas dans la direction de la noble qu'elle rendit, à l'inverse, en reculant. De sa main inoccupée naquit alors une flamme, grandissante, prenant peu à peu la forme d'une grosse boule de feu bleutée. Lorsqu'elle lui parut viable, il donna de l'élan à celle-ci et l'envoya avec force en direction de la voleuse. La précision ne semblant pas être son objectif, la demoiselle comprit que l'attaque devait sans doute compenser par une grande puissance... Aussi décida-t-elle de sauter à l'abri, se protégeant derrière un reste de comptoir suffisamment solide pour y résister - du moins l'éspérait-elle. Mysora ne fut pas surprise lorsqu'elle ressentit une vague de chaleur parvenir jusqu'à elle et, quand elle disparue, releva la tête pour constater l'ampleur des dégâts : sur la zone d'impact demeurait une gigantesque tâche noire et la zone environnante était réduite à l'état de cendres encore fumantes. Elle se félicita d'avoir évité de finir dans le même état.
Alors qu'elle sortait de sa cachette pour lui faire à nouveau face, son regard fut attiré par un événement qui avait lieu à proximité : trois rapidodos, restés sur place, semblaient déferler dans la direction du pyromane et sur l'un d'eux se tenait la femme-panda - visiblement dompteuse de créatures stupides - une planche à la main... L'homme n'eu le temps de comprendre la situation qu'il fut frappé de plein fouet par l'objet, s'écroulant immédiatement au sol sans demander son reste. Lorsqu'elle fut bien certaine qu'il ne se relèverait pas, la rouquine soupira à son tour avant de s'écrouler au sol. Elle roula sur le dos et se laissa aller à un soupire, fermant les yeux et tentant d'oublier la douleur qui se manifestait de ses brûlures.
La voleuse rouvrit les yeux en entendant quelqu'un s'approcher, apercevant une main tendue dans sa direction, celle de sa partenaire de mésaventure. L'inconnue profita du calme pour lui demander, avec une étrange gentillesse, si elle détenait Charbon. Elle ne perdait pas de temps... Saisissant sa main, elle se releva non sans une légère grimace et passa un coup sur ses vêtements pour les dépoussiérer.
Tout soudain, un miaulement se fit entendre à proximité et elle sentit quelque chose se frotter à sa jambe. Le chat, qui semblait la trouver à son goût, venait de sortir de sa cachette pour quémander de nouvelles caresses. Elle n'eut alors qu'à s'incliner pour le saisir dans ses mains, le jetant ensuite négligemment à Carciphona.
Je regarde le désastre autour de nous, nous avons un peu saccager le marché et je vais encore me faire remonter les bretelles par le Commandant, je lui avais promis d’être plus sage à l’avenir mais là ce n’était vraiment pas de ma faute, tout ça, c’est de la faute de la Princesse et ces caprices mais j’ai pris la mission et je l’ai accompli avec fierté quand j’attrape à la volée le pauvre petit chaton que la belle rouquine m’envoie comme un simple sac à patate.
Le chaton avait sorti toutes ses griffes lors de son envol et la réception fut une catastrophe pour moi, il s’est accroché à ce qu’il pouvait et je sens déjà ces petits pointes dans ma chair, je vais le tuer surtout si il abîme ma belle tenue.
- Vous avez l’air d’être l’amie des bêtes vous ! Les rapidodos… les chats… Enfin le principal, c’est que j’ai réussi à récupérer la petite boule de poils.
Je lui montre devant ses yeux mon trophée, il était magnifique, il pesait quelques cristaux, je le sentais bien la pluie de cristaux s’abattre sur moi.
- Bon je m’appelle Carciphona, je travaille pour la Guilde si tu veux que je te donne ta part dans cette affaire passe demain matin et fait moi appelez.
Prenant mon baluchon, je glisse le chat dedans laissant sa tête dépassée mais je m’assurais que rien ne pourra lui arriver, après tout le mal que j’ai eu pour l’avoir ce foutu chat, il ne va pas s’échapper à dix mètres de l’objectif.
- J’espère que va se recroiser dans d’autres circonstances parce que la violence, le sang, c’est pas le plus romantique des rendez-vous ! Donc je te dis à demain puis sinon à un autre jour.. Ou jamais !
Je préfère pallier à toute éventualité et rapproche le sac contre mon buste et part en quatrième vitesse vers le palais. Bien entendu je n’oublie pas de lui lancer un baiser au loin, j’aimerai bien la revoir la petite dame, elle était cool à sa façon puis comment ne pas craquer sur cette douce chevelure de feu ? Bon direction le palais et à moi la récompense !
Non non ce n'est pas un caprice... Juste que la Princesse à vu un magnifique petit chaton noir sur la place commerçante lors de sa dernière escapade et que depuis elle passe jours et nuits à réitérer la demande d'avoir un matou de compagnie en tout point similaire. Elle en est prête à payer cristaux sonnants et trébuchants si des braves lui ramène le dit félin! Bon d'accord, c'est peut-être un caprice.
Atheas était déprimée et n'aimait pas la solitude. Elle avait vu ce petit chat en ville et le voulait. On lui avait d'ailleurs ramené pleins d'animaux : chiens, chats, oiseaux, souris... Mais ce n'était pas Charbon. Etait-ce si difficile d'attraper un tout petit chat ? La princesse soupira et se jeta sur son lit. Elle n'avait pas envie d'étudier, elle voulait juste retourner dans le quartier commerçant pour retrouver sa petite boule de poils. Mais hélàs, elle était bien trop surveillée pour sortir en cachette.
Quelqu'un toqua à sa porte.
- Entrez...
C'était une jeune servante du palais, Atheas aimait bien Anaëlle et la reconnaissait de lui avec sa cheveulure rouge. Elle ne jeta qu'un coup d'oeil à la domestique avant d'enfouir sa tête dans son coussin.
- Qu'ech qui y'a ?
- Mademoiselle, j'ai une bonne nouvelle et une jolie surprise pour vous.
Atheas hésita. Des surprises et des nouvelles, elle en avait tous les jours mais ce qu'elle voulait, c'était Charbon. Quand un petit MIAOU se fit entendre dans la pièce. La princesse se leva sur ses pieds et se retourna en vitesse vers la jeune femme qui tenait, un petit chaton noir dans ses bras. Atheas couru vers eux et pris l'animal des mains de sa domestique pour le serrer contre lui.
- Charbon !!!
Le chat émit un miaulement plaintif et essayer d'échapper à son aggresseur, en vain. La princesse le tenait fermement. Le sourire revint sur son visage et elle remercia Anaëlle.
-C'est génial merci ! C'est toi qui l'a trouvé ?
- Non, c'est une aventurière qui est venu nous le ramener au palais
- Tu l'as récompensée ?
- Bien évidemment princesse
- Super !
Et c'est ainsi, qu'après de nombreux caprices, la princesse Atheas pu enfin avoir son chat.
Le chat vécu heureux, avec pleins de poissons, patés et toutes les bonnes choses à manger. Mais il passa son temps à fuir la princesse dans les couloirs du palais redoutant ses étreintes trop passionnées.