Friendship is best ship
L’une des raisons de ma dévotion en notre Déesse Lucy ? Si on réfléchit bien, je suis en vie et en bonne santé, une chance que tous ne peuvent pas se permettre d’avoir. Si on y songe encore un peu plus, je pourrais dire que grâce à la Déesse, j’ai pu rencontrer la personne que je peux qualifier de meilleure amie. Cette personne, c’est Erys, Erys Altaïr. De deux ans mon ainée, nous sommes rencontrées quand nous étions enfants. Elle vivait tout près du Village Perché et nous jouions souvent ensemble, pour ne pas dire tous les jours. Déjà petite, je la trouvais vraiment belle avec ses yeux vairons et son sourire qui me rassurait à tout moment, même quand je n’allais pas bien. Je pense qu’elle est en partie responsable de mon désir de m’être dévouée à notre Déesse. Je voulais en quelque sorte l’imiter. Son pouvoir était aussi très amusant, elle pouvait comprendre le langage des animaux, ce qui fait que quand je prenais l’apparence d’un animal, elle pouvait continuer à me comprendre, ce qui pouvait donner des situations amusantes. Qu’est-ce qu’on rigolait toutes les deux.
Malheureusement, je pense que le décès de sa mère est une blessure qui ne se refermera jamais. Cela l’avait attristée et ça se sentait dans notre relation. Même si dans mes souvenirs je voyais toujours une femme avec la joie de vivre, la plaie béante dans son cœur était bien visible. Je ne pouvais pas faire grand-chose pour elle à part rester à ses côtés.
Elle est partie quand j’avais treize ans pour entamer sa formation d’herboriste à la Capitale. A part des lettres qui se faisaient de moins en moins régulières, je n’ai pu entendre parler énormément d’elle et finalement nous nous sommes perdues de vue à mon plus grand regret. Il faut dire que dès l’adolescence, j’étais souvent sur les routes du Royaume entre le Village Perché et le Temple pour parfaire ma formation de prêtresse. Difficile donc sans stabilité d’essayer de renouer le contact.
Après être devenue aventurière, j’espérais retrouver Erys dans la capitale, mais je n’avais pas entendu parler d’elle. Ce n’est que lorsque je suis revenue à mes origines, à mon village natal, pour la première fois depuis que j’étais devenue aventurière, que j’eus connaissance de cette merveilleuse nouvelle. L’un des anciens du village m’avait informée que l’enfant aux beaux yeux verts et bleus avec qui je passais tout mon temps était de retour et travaillais depuis des mois en tant qu’herboriste.
Sans prendre le temps de passer le reste de ce début de matinée avec mes parents, je m’envolai sous ma forme d’oiseau pour la maison en question. D’après le vieil homme, elle s’était installée dans un coin isolé.
La maison ne fut pas difficile à trouver, au bout de plusieurs minutes, je pus voir une habitation seule, loin des villages. L’odeur d’herbes me frappait au bec et à en juger par la grande présence d’oiseaux et autres animaux, cet endroit ne pouvait qu’être là ou séjournait Erys.
Mais je ne savais pas quoi lui dire, après tant d’années, qu’est-ce que de vieilles amies peuvent se dire quand vient la rencontre ? Je l’ignorais. Aussi, je pris la décision la plus simple qui me vint à l’esprit. Toujours sous la forme d’oiseau, je m’envolai près de la porte entrouverte et sifflota ces quelques notes, pouvant être comprises par cette humaine au don incroyable.
- Erys, c’est toi ? C’est Nayru. Tu es là ma tendre amie ?
Puis je repris ma forme humaine, attendant derrière la porte. Le trac faisait battre mon cœur. J’espérais de tout cœur que cela se passe bien.
Bon retour à la maison ! NAYRU DALMASCA • ERYS ALTAÏR Erys était habituée à la solitude, bien qu'elle soit très sociale, elle aimait le calme et la tranquillité. C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle elle n'a jamais aimé la capitale et ses rues grouillantes de monde. Trop bruyant. Depuis toute petite elle a toujours préféré le silence de la forêt et la compagnie des bêtes à celle des humains... Seulement, il y avait une petite fille du village perché. Nayru. Elles ont passé beaucoup de temps ensemble dans leurs enfances. Nayru était douce, elle aimait et respectait la nature et toutes les formes de vie qu'elle contenait. Erys l'aimait comme une soeur. Puis Erys est partie pour la capitale afin d'atteindre son objectif. Elle n'a jamais regretté sa décision mais il est vrai qu'elle aurait aimé garder le contact avec Nayru. Malheureusement les circonstances ont fait qu'elles se sont perdues de vue. Le monde est tellement vaste, Nayru avait certainement continuée sa vie de son côté, elle était sans doute devenue une grande prêtresse à ce jour et pouvait être n'importe où... Erys était bien allée dans son village lorsqu'elle avait quitté la capitale en espérant la retrouver mais on lui avait dit qu'elle était partie pour le temple il y a quelques temps déjà. Même si elle aurait aimé voir son amie, Erys était tout de même ravie que Nayru soit, elle aussi, partie réaliser ses rêves. Le feu crépitait dans la cheminée et une douce chaleur s'était installée dans la cabane. Erys était en train de moudre du grain pour un nouveau remède. Les toux étaient fréquence en cette saison, tout particulièrement chez les enfants... et ces derniers n'appréciaient pas le gout amère des mixtures, aussi elle cherchait un moyen de l'adoucir. Il était fréquent que les animaux s'approchent de la cabane de l'herboriste, ils s'étaient maintenant habitués à sa présence et certains venaient même pour discuter et réclamer quelques victuailles. Aussi, le battement d'aile proche de la fenêtre ne la surpris pas et elle n'y fit pas attention. Mais la voix de l'oiseau la fit lever la tête de sa préparation. - Erys, c’est toi ? C’est Nayru. Tu es là ma tendre amie ? Sa voix était à mi chemin entre le chant et le sifflement, mais elle aurait pu reconnaître cette voix entre mille. Tout comme on oublie pas le visage d'une amie, on n'oublie pas non plus sa voix. Elle aurait pu se changer en n'importe quel animal qu'Erys l'aurait reconnu. Elle avait ce timbre mélodieux dans la voix qui n'était pas possible de confondre avec une autre. Lâchant ses instruments, elle se précipita vers la porte et l'ouvrit. Le froid s’engouffra dans la chaumière en un courant d'air, mais elle n'y fit pas attention. Devant elle se trouvait bien Nayru. Elle avait tellement grandit. Lorsqu'elles s'étaient séparées elle étaient toutes deux encore jeunes adolescente, elles étaient maintenant deux jeunes femmes. - Nayru... ça faisait tellement longtemps. Elle ne s'attendait pas à la trouver maintenant, devant chez elle. Erys était à la fois, étonnée, émue et ravie. Elle ne savait pas trop comment se comporter face à cette retrouvaille. - Comment m'as-tu retrouvé ? Comment te portes-tu ? Qu'es-tu devenu depuis... Non attend, entre d'abord... Erys recula de quelques pas et fit place pour la laisser entrer. |
- HRP:
- Oh mon dieu Je n'avais pas encore eu le temps de lire un de tes RPs mais j'adore ton écriture et l'émotion que tu met dedans En plus j'avais pas fait tout de suite le rapprochement quand je t'ai proposé ce lien mais c'est vrai qu'avec leurs pouvoirs respectifs c'est trop chouette !!!
Friendship is best ship
Dans ma vie, j’ai connu, comme de nombreuses personnes, un moment où le temps semblait s’arrêter. Où plus rien d’autre ne comptait. L’instant où j’ai revu Erys était un de ces moments-là. Elle était devenue une adulte. Sa beauté naturelle et son visage brillant de bienveillance me frappa au visage. Ces grands yeux vairons magnifiques étaient sa marque de fabrique, je l’aurai reconnue entre mille. Cet instant avait duré une seconde mais j’avais eu l’impression d’avoir eu plusieurs minutes devant moi, je voulais tout raconter et tout demander en un coup. Bien que j’eusse écouté ce que mon amie venait de dire, mon corps commença à agir de lui-même.
Au lieu de passer devant elle et entrer, j’attrapa mon amie pour la prendre dans mes bras. Sans dire un autre mot. Ce geste valait un million de paroles à mes yeux. Son parfum, sa peau, le timbre de ses respirations, tout était là. Je venais de retrouver mon amie. Je ne pouvais pas être plus heureuse sur le moment. La grande sœur que je n’avais jamais eue était enfin de retour après tant d’années.
- Tu m’as manquée Erys, vraiment, vraiment, vraiment…
Ma gorge était enrouée, je pouvais à peine parler, un mot de plus et je partais en sanglots. Chose amusante, on pouvait remarquer que nous faisions à peu près la même taille maintenant, petites, je devais toujours regarder vers le ciel pour la regarder dans les yeux.
Je n’avais aucune envie de la lâcher sur le moment. J’avais tellement de choses à lui raconter, tellement de choses à entendre d’elle. C’était la famille que j’avais choisi, celle devant qui je ne pouvais mentir et qui me connaissait par-cœur quand nous étions enfants. Comme tout membre d’une famille, les meilleurs moments étaient les retrouvailles. Mais avant tout, il fallait que je me reprenne. Bien que mon sang-froid fût exceptionnel dans la plupart des situations, ici, la chaleur de l’amour sororal embrasa mon cœur et fit fondre la glace qui pouvait me caractériser.
Bon retour à la maison ! NAYRU DALMASCA • ERYS ALTAÏR Alors qu'Erys s'effaça pour laisser entrer Nayru dans son chalet, cette dernière la prit dans ses bras. La jeune herboriste fut d'abord surprise mais en fin de compte, ce n'était pas surprenant. Autrefois elles étaient si proches mais le temps et la distance les avait séparée. Maintenant qu'elles étaient de nouveau réuni tout pouvait redevenir comme avant. Erys rendit son étreinte à Nayru, cela faisait si longtemps qu'elle ne s'étaient pas revue... La mort de sa mère avait fait d'elle une jeune femme plus renfermée et plus distante avec les autres et la ville avec son agitation et ses passages n'avait pas arrangé les choses. Cela faisait des lustres qu'on ne lui avait pas accordée tant d'affection -Ardyn mit à part mais dans ce cas, le type d'affection est différent- aussi elle ne savait plus trop comment lui rendre. Elle passa un bras dans le dos de Nayru en lui répondant. - Toi aussi tu m'as manquée... Ca fait si longtemps ! Elle se décrocha de son étreinte mais garda ses mains sur ses épaules Regarde toi, tu as tellement grandit. Je suis sure que tu me dépasses maintenant. Cela faisait quelques années qu'elles ne s'étaient pas revue, mais c'était bien sa Nayru, si sensible et si douce. Alors qu'elle observait ce qu'était devenue sa petite soeur de coeur, Erys espérait qu'elles n'auraient plus à se perdre de vue : une demi décennie c'est trop long à rattraper, trop de choses peuvent changer en ce laps de temps. |
Friendship is best ship
J’étais tellement heureuse d’avoir retrouvé mon amie qu’il a fallu qu’elle me décroche elle-même pour que je me rende compte que mon geste était peut-être un peu inapproprié. Me séparant d’elle et remettant ma longue chevelure et mes vêtements en place, mes joues étaient devenues rouges et je me sentais un peu gênée. Mais qu’importe. Si La Déesse Lucy avait eu la bonté de m’accorder ce moment, alors profiter de l’occasion était la meilleure chose à faire. Je répondis donc à l’invitation initiale de mon amie Erys en entrant dans sa maison. Une maison tout à fait coquette et témoignant de la nature soignée d’Erys. Jetant des coups d’œil un peu partout, je pouvais sentir l’odeur des herbes et des plantes.
Maintenant que mon esprit reprenait un état normal, je me suis rendue compte que je n’avais ni ma lance ni mon arc ni mes flèches. Je voulais les déposer à l’entrée car je sais que Erys était une personne pacifiste qui n’aimait pas la violence. J’avais un peu peur d’aborder ce sujet. Que pourrait-elle penser de moi si elle apprenait que je me battais régulièrement avec des monstres voir des humains de temps en temps ? Il était préférable de parler d’autre chose.
La maison d’Erys m’apportait un certain confort, une certaine sérénité. Je n’avais plus envie de pleurer de joie et je m’étais un peu calmée. Je me sentais en sécurité, un peu comme quand je suis chez mes parents où dans ma chambre d’auberge. Un sentiment rare car sur les routes on devait toujours faire preuve d’une extrême prudence.
« C’est une très belle maison que tu as là Erys. Par la Déesse, je suis heureuse de pouvoir te retrouver et parler de nouveau avec toi. Ce n’est pas trop difficile pour toi de vivre toute seule ici ? Tu n’as pas peur des monstres ? Tu as appris à te défendre ? Tu….hum…excuse-moi mon amie, je suis justre très joyeuse d’être à tes côtés.» Disais-je en souriant amicalement.
Toute excitée de pouvoir converser, je retenais ma langue de déblatérer un millier de questions. J’avais envie de lui raconter mes voyages et mes aventures.
Bon retour à la maison ! NAYRU DALMASCA • ERYS ALTAÏR Erys suivi Nayru dans la cabane et elle ferma la porte derrière elle pour ne pas laisser trop sortir la chaleur. La température de l'habitacle était agréable, la cheminée crépitait et des odeurs de plantes parfumaient la pièce. La jeune femme invita son amie à s'assoir sur le canapé, en face du feu et pendant que Nayru lui parlait, elle entreprit de faire du thé. Elle mot un petit pot remplis d'eau sur les braises au coin du foyer, puis retourna s'asseoir aux côtés de son amie le temps que l'eau se mette à bouillir. - Merci, je l'aime beaucoup aussi, elle est au calme et pas trop grande ni trop petite. Oh! Mais je ne vis pas seule, enfin, pas tout le temps. Ardyn habite également ici avec moi, tu ne dois pas le connaître il n'est pas originaire d'ici. C'est un aventurier, on s'est rencontré il y a quelques saisons de cela et maintenant on vit ensemble lorsqu'il n'est pas en mission. Il faudra que je te le présente.. Erys avait la tête perdue dans ses pensées destinées à son bien aimée. Oh, excuse moi. Je pourrais parler de lui des heures... Mais non, ce coin de la forêt est assez tranquille, je n'ai jamais rien vu qui soit dangereux et si jamais il se passe quelque chose, j'ai mes amis pour me prévenir. Elle jeta un coup d'oeil à la fenêtre où un petit oiseau s'était perché. Avec ses plumes bleues et son bec jaune, elle le reconnaissait entre mille, c'était un petit régulier très bavard qui venait toujours réclamer des graines. - Pas maintenant petit jaune, je suis avec une amie ! Il émit alors un petit 'piou' et lui tourna le dos, vexé mais sans pour autant quitter le rebord de la fenêtre. - Et toi alors ? Que fais-tu par ici ? Toujours prêtresse de Lucy ? La dernière fois qu'on s'est échangée des lettres tu étais encore au temple, ça te plait là bas ? Tu es bien logée et bien nourrit ? Oh, ça me fait tellement plaisir de te revoir ! Le voyage à du être long... Même si elle ne se doutait pas un instant que Nayru était bien traitée mais elle aussi avait des milliers de questions : depuis le temps, beaucoup de choses avaient changées dans la vie de l'une comme dans celle de l'autre. |
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