Quitter le palais Haru Du Lys • Atheas Renmyrth C'est une Atheas énervée et attristé du comportement de sa mère qui parcouraient les couloirs du palais. A peine quelques minutes plus tôt, elle s'était prise violemment la tête avec sa mère, comme jamais encore et elle était partie en claquant la porte... Ne souhaitant pas être suivi, elle avait pris l'apparence d'une domestique en espérant trouver un coin tranquille loin de tout ce qui touche à la royauté pour se remettre les idées en places, crier et pleurer à loisir. Le pas pressé, la tête fixant le sol, elle avançait sans regarder autour d'elle lorsqu'elle se cogna à quelque chose. Ou plutôt quelqu'un d'après le bruit que cela avait fait. Mais la princesse n'était pas d'humeur à se montrer courtoise et en levant la tête elle allait méchamment remettre à sa place la personne qui lui ai rentré dedans, mais au moment de croiser les yeux de la ministre elle se rappela qu'elle n'était plus sous les traits d'Atheas. Depuis quand une domestique allait gronder la première ministre ? Si elle voulait rester discrète elle allait devoir jouer son rôle. Serrant les dents, espérant qu'elle passerait simplement sans s'arrêter, Atheas fit un pas de côté et murmura un petit. - Excusez moi. Les mains crispées sur sa robe qu'elle n'avait pas eu le temps de changer depuis son entrevue avec sa mère, elle se disait enfin que ce n'était pas malin d'utiliser son pouvoir à tout va : qui pourrait croire qu'Anaëlle pourrait se balader avec les robes de la princesse... Elle pourrait toujours essayer de trouver une excuse et même si elle se faisait démasquer, elle pourrait toujours se changer plus tard, les conséquences ne seraient pas dramatiques. C'est simplement qu'au moment présent elle n'avait aucune envie de se prendre la tête avec qui que se soit. |
C’était une si belle après-midi aujourd’hui, le temps était clément, on voit les prémices de la saison fraîche approchés à grands pas et je sais que la Reine avait décidé de profiter pour s’accorder un peu de temps avec sa fille, la Princesse Athéas. Elle m’avait demandé de lui dégager du temps pour toutes les deux, elle devait lui parler de choses difficiles mais depuis la disparition du frère, il faut prendre nos précautions, non pas qu’on désespère de ne jamais retrouver le prince mais Athéas devient maintenant l’Héritière de la Couronne par défaut, nous ne pouvons nous permettre de perdre un autre héritier et Allys m’a expliqué les frasques de son plus jeune enfant.
Je sais que je n’ai jamais eu l’occasion de lui personnellement à cette petite mais sa mère m’a toujours fait un beau tableau de celle-ci et j’avais l’impression de me retrouver un peu en elle, elle ne voyait que les désavantages de sa position et voulait vivre librement mais elle était née dans une bonne famille et être dans la famille royale, incombe de grandes responsabilités mais elle était encore trop jeune pour comprendre mais j’espère que sa crise d’adolescence finira par passer…
Ayant quitter le majordome en chef du palais pour rejoindre mon bureau, j’emprunte un couloir relativement calme, ça faisait du bien ce silence et surtout ne pas voir tous ses gens qu’on doit saluer par politesse, j’aimerai tellement être invisible d’être fois et pouvoir pour une fois faire disparaître ce sourire de politesse mais je fus vite sortie de mes rêves quand quelqu’un me percute de plein fouet, aucun de nous ne tombe et vu ma taille, je me dis qu’il faut le vouloir pour me rentrer dedans quand je reconnais aussitôt Anaëlle que je viens de rencontrer il y a encore quelques instants, étrange…
Cette domestique ne fait jamais ce genre d’erreur et elle est la joie de vivre incarnée d’habitude puis elle ne m’aurait jamais rattrapé et surtout, elle ne serait pas arrivée de ce côté du bâtiment, plein de paramètres qui me font comprendre que ce n’est pas elle et pour me rassurer des méfaits de la personne que j’ai en face de moi, j’utilise mon pouvoir pour connaître les émotions de celui-ci même si j’avais une idée de qui j’avais en face de moi. Je perçois aussitôt la colère, émotion dominante mais aussi un peu la peur et de la peine, certainement la peur de se faire prendre et quand je reconnais la toilette de la princesse sur la domestique, je préfère jouer le jeu de celle-ci en lui affichant un visage joyeux.
- Oh Anaëlle, il n’y a pas de mal, j’espère que vous avez rien !
Non qu’elle n’avait rien mais quand je vois le regard noir qui m’est adressé, je sens qu’elle doit faire un effort pour garder sa couverture et vu l’heure qu’il l’est, je pense que la discussion s’est mal passée, peut-être encore un excès de colère de la petite Princesse, Allys étant de nature relativement calme.
- Oh ça me fait penser, merci encore pour vos conseils pour ma fille, vous êtes toujours de bons conseils, j’avoue qu’avoir une adolescente n’est pas toujours facile, j’en apprends tous les jours mais vous savez… j’ai toujours une crainte...
M’approchant un peu plus d’elle, je ne vais pas m’amuser à hurler dans les couloirs non plus, je reprends mon rôle de ministre bienveillante.
- J’ai peur que ma fille décide de me faire faux bond, vous savez cette peur de rentrer le soir et ne plus la voir dans sa chambre, vous m’en avez parlé de ça la dernière fois mais j’ai eu cette petite discussion avec elle et même si elle décide de le faire, j’aimerai qu’elle trouve quelqu’un dans la Royaume qui pourra la guider, l’extérieur est tellement dangereux surtout après tout ce qu’elle a vécu, le procès n’est pas encore fini d’ailleurs mais bon elle sait très bien qui a des pierres de communication, je me dis si elle a le moindre soucis, elle aurait eu l’intelligence d’en prendre une pour communiquer avec n’importe qui même un capitaine si il le faut mais vous savez Anaëlle… comment on peut retenir un jeune qui veut découvrir l’extérieur de la Capitale ?
Je m’arrête aussitôt sur ses explications, affichant un sourire bienveillant, les yeux toujours d’une couleur ambrée, je m’amuse à attendre la réponse de la princesse voleuse d’identité, Allys m’avait parlé de ces nombreuses escapades et il ne faut pas être bête que la fugue était la prochaine étape…plus l’enfermera plus elle voudra fuir, autant préparer le coup et son pauvre garde va voir rouge mais j’espère que Lucy lui trouvera un ange gardien en dehors des murailles de la Capitale...
Quitter le palais Haru Du Lys • Atheas Renmyrth La ministre lui fit un grand sourire et Atheas decrispa légèrement ses épaules. Elle faillit même lacher un soupire lorsqu'Haru l'appella Anaëlle. Elle ne l'avait visiblement pas reconnu, malgré tous les faux-pas qu'avait fait la princesse pour cette transformation de dernière minute. Mais si sa couverture n'avait pas été découverte, il allait falloir qu'elle joue le jeu pour ne pas foutre en l'air toute cette mascarade. Comme une domestique, elle devait se montrer poli, patiente et attendre que le ministre cloture la discussion. Chose dont Atheas avait horreur : faire des courbettes et attendre. Mais elle prit sur elle et se força à sourire malgré les émotions qui bouillonnaient en elle. - Non bien sur que non, merci de vous en inquietez. Elle pensait que la ministre retournerait vacquer à ses occupations mais visiblement elle était d'humeur bavarde et commença à parler de sa fille. Atheas n'étant pas Anaëlle, elle n'avait aucune idée de la conversation à laquelle la ministre faisait allusion et elle ne pu qu'acquieser silencieusement. Ainsi sa fille avait le même tempéramment que la princesse ? Cela devait être dur aussi d'avoir une mère premier ministre. C'était curieux qu'Atheas ne l'avait encore jamais rencontrée, elle posa cette idée dans un coin de la tête pour des jours meilleurs : malgrés toutes les ressemblances qu'elle aurait pu avoir avec la fille Du Lys, Atheas n'avait aucune envie de rencontrer qui que se soit avant au moins quelques jours. Elle aurait bien voulu aller s'enfermer dans sa chambre pour bouder et casser ses affaires mais cela serait donner raison à sa mère... Il était hors de question qu'elle reste cloitrée dans cette prison. Atheas était en train de gromeler intérieurement quand les paroles de la ministre attirèrent son attention : Comment on peut retenir un jeune qui veut découvrir l'extérieur de la Capitale ? Une idée soudaine parvint à l'esprit de la princesse. Evidemment, en ville la garde se mettrait directement à sa chercher si elle disparaissait et ils ne mettraient pas longtemps à la trouver -elle en avait déjà fait l'expérience- mais à l'extérieur de la capitale... Elle n'y était encore jamais allée en dehors de réunions ou sorties officielles. Elle prit alors une décision : si sa mère voulait l'enfermer. Qu'elle essaie donc ! Atheas ne comptait pas agir comme une vulgaire poupée et cette fois, elle comptait bien s'émanciper de ses parents une bonne fois pour toute. Voyant que le ministre attendait une réponse d'Anaëlle, Atheas leva les yeux et fit un petit sourire. Elle n'avait pas écouté toute la tirade de la noble mais elle devait tout de même faire bonne figure. - Oui madame la ministre, j'espère qu'elle vous contactera. Atheas hésita un instant mais finalement son impatience et son envie de s'enfuir le plus rapidement possible prit le dessus. Elle rajouta ensuite, en faisant une petite révérence. - Merci pour vos conseils madame la ministre, mais je vous prie de m'excusez, j'ai été appelée et je ne dois pas tarder... Elle refit une petite révérence (son frère lui a toujours dit qu'on ne pouvait jamais faire de l'excès de politesse...) et tourna les talons avant que la ministre ne l'interpelle à nouveau. |
Intérieurement, je me demandais si ce que je venais de dire était vraiment la bonne chose à faire. Utilisant encore mon pouvoir pour essayer de comprendre ce qu’elle mijote, une nouvelle émotion apparaissait au-dessus des autres, elle n’avait pu peur que je la démasque, elle doit penser que je n’ai pas pu vu son petit jeu car je fis mine de rien mais à la fin de ma longue tirade, je perçois alors l’excitation, allait-elle franchir le cap ? Prendre la poudre d'escampettes et nous faire une Aeron bis ?
- Je l’espère bien aussi mais que voulez-vous, on ne sait pas de quoi est fait l’avenir...
Pourvu que la Princesse ne décide pas d’aller se promener en dehors des sentiers, se faire dévorer par une bête, c’était inimaginable, se faire embarquer par des hommes et nous lançons toute l’armée contre ses brigands. Nous avions de la chance que la petite pouvait changer d’apparence sinon la première personne mal intentionnée qui la croise pourrait l’enlever de demander une rançon d’un montant inimaginable.
Devrais-je la retenir maintenant que je sais qu’elle compte s’enfuir, enfin ce n’était qu’une supposition mais quand je fais l’état des lieux de ce que je vois, c’était quasi-certains, les adolescents étaient tellement prévisibles surtout qu’elle s’amuse déjà à sortir en cachette presque tous les jours, les murailles de la ville n’est que la prochaine étape… Etant donné qu’elle ne voulait plus m’écouter, elle me fait une révérence des plus rapide et essaye de fuir la discussion, je ne pourrai rien faire de plus mise à part peut-être demander à Lancelot de surveiller la sortie du Palais et pourquoi pas la zone de téléportation, juste de loin, pas besoin de l’arrêter pour autant, il faut que jeunesse se fasse !
- Allez-y donc Anaëlle, je vous ai déjà retenu bien longtemps, je vous dis à bientôt.
La petite princesse m’adresse une dernière salutation avant de partir définitivement, bon allons attraper mon garde et lui expliquer la situation mais le plus difficile ça va être de l’annoncer à la Reine...
Quitter le palais Haru Du Lys • Atheas Renmyrth Atheas prit congé de la première ministre pour aller vagabonder dans les couloirs. Cette fois-ci elle en avait mare d'être enfermée dans cette prison appelé Palais, elle avait pris un décision : s'en aller loin d'ici et elle comptait bien arriver à ses fins. La colère et la peine avait maintenant fait place à la détermination et la jeune fille marchait d'un pas décidé vers une salle toute particulière du palais : la salle de téléportation. Sortir en ville par les portes du palais, elle l'avait déjà fait. Mais dès qu'on apprendrait sa disparition, surtout suite a cette dispute avec sa mère, les gardes seraient capables de vérifier une par une toutes les entrées et sorties de la ville si la reine en donnait l'ordre. Atheas n'avait pas de temps à perdre si elle voulait partir d'ici et le chemin le plus rapide restait la téléportation. Mais bien sur, impossible de l'utiliser sous l'apparence d'Anaëlle, une simple domestique n'y avait pas accès et il était impensable de reprendre sa propre apparence : les gardes lui interdiront l'accès. Alors elle prit l'apparence de la première personne qu'elle avait a l'esprit : la première ministre Haru Du Lys. C'était un choix qui était sans risque : personne ne surveillait les allées et venues de la nobles et personne ne mettrait en doute son autorisation pour utiliser la téléportation. Les pouvoirs étant annulés au palais, Atheas devait être la seule personne à pouvoir prendre l'apparence de quelqu'un d'autre en ces lieux. Devant les grandes portes de la salle de téléportation. Elle prit son courage à deux mains et avança d'un pas sur d'elle. Il ne fallait pas qu'elle montre la moindre hésitation ni le moindre doute sinon son plan allait tomber à l'eau. Elle portait toujours ses propres vêtements, mais elle mettait au défi n'importe quel garde de commenter la tenue de la première ministre du royaume. Comme prévu, ils la laissèrent passer et Atheas se retrouva dans la salle : un grand cercle tracé au sol dans lequel elle devait se placer pour utiliser cette méthode de transport. - Le grand port s'il vous plait. Le grand port fut la première destination qui lui vint en tête. Elle y était déjà allée petite et le climat est assez similaire à celui du palais, l'air été juste un peu plus salé. Elle attendit et ferma les yeux. Ce n'était pas la première fois qu'elle utilisait ce cercle mais la sensation était désagréable. Surtout en activant son pouvoir, mais elle devait le maintenir coute que coute, jusqu'à ce qu'elle soit sortie de l'ambassade du grand port. Une fois arrivée de l'autre côté du portail, elle prendrait l'apparence de la première domestique qu'elle croiserait pour aller en ville et à partir de là, l'aventure l'attendait ! |