La soirée avait pourtant bien commencé, Arthorias et moi étions installés sur le canapé, chacun un livre dans les mains. Le feu de cheminé brûlait doucement, répandant sa douce lumière et chaleur dans toute la pièce. On pouvait entendre le vent souffler avec intensité, là-dehors. Mais nous n’en avions que faire, toutes les portes et fenêtres étaient bien fermées, par mes soins. Il n’y avait pas d’arbres qui touchaient la maison, ni d’habitations qui partageaient les mêmes murs que nous. Tout paraissait annoncer une bonne soirée.
Arthorias a pu rentrer beaucoup plus tôt de son travail de capitaine, et moi, Keith m’avait gentiment laissé rentrer à la maison. Nous avions donc eu le temps de faire le repas, de nous doucher, et de faire tout ce qu’un couple de marié pourrait faire. C’était une soirée rare, nous avons tout faire pour la chérir jusqu’aux derniers instants.
Montant à l’étage pour aller nous coucher, je vis du coin de l’œil que mon cher mari avait, encore une fois, laisser traîner son armure sous l’escalier. Mais je ne lui fis pas la remarque, ne voulant pas ternir la légèreté et le bonheur entre nous. Je laissais donc couler, en tout cas, pour cette fois et continuer de monter les escaliers jusqu’à notre chambre. Elle n’était pas bien grande, mais suffisamment pour accueillir un lit double ainsi qu’une penderie. Le lit faisait face à l’entrée, l’armoire sur la droite et une fenêtre, volets fermés, sur la gauche.
J’allumais une des bougies posait sur ma table de chevet pour pouvoir me déshabiller et me mettre en pyjama. Arthorias fit de même, préférant garder un simple caleçon comme habit de nuit. Nous parlions un peu, laissant la bougie s’éteindre seule. Les sujets allaient de bon train : son boulot, mon boulot, la possibilité d’acheter un familier, les futurs achats de la maison, nos différentes connaissances. Quand la bougie mourut enfin, nous étions déjà en train de dormir depuis longtemps, tête contre tête, prêts à affronter la journée de demain.
Je bougeais beaucoup durant cette nuit, faisant des rêves assez bizarres. Parfois, je voyais des animaux me parler. D’autre fois, plus personne ne me voyait. Au milieu de la nuit, mon subconscient n’en pouvant plus, je me suis réveillais en nage. La main sur le cœur, je me relevais en position assise pour pouvoir reprendre mon souffle. Aucun bruit ne venait de l’extérieur. La maison était calme et silencieuse. Même Arthorias ne faisait aucun bruit.
Trois coups. Au volet. En face de moi. Trois coups bien distincts. Comme si on frappait à une porte. Sans réfléchir au pourquoi ce bruit, je criais. Un cris perçant qui réveilla aussitôt Arthorias.
- Le…vo-volet…
Je n’arrivais pas à parler. J’avais l’impression que je venais de faire une crise cardiaque. Rien ne pouvait toquer au volet de la chambre. Aucun arbre, aucun vent, aucune personne. Nous étions au deuxième étage, sans rien aux alentours.
Trois coups, bien distinct. Comme si quelqu’un toquait pour entrer quelque part. Comme si cette personne attendait qu’on lui ouvre. Je ne pouvais pas bouger, je ne pouvais pas parler. Mes oreilles sifflaient. Mais tout cela ne peut pas être possible, n’est-ce pas ?
Je n’arrivais pas à suivre les mouvements d’Arthorias. J’avais l’impression de le voir au ralentit. Il s’était levé, avait pris son épée, et s’était dirigé vers la fenêtre. Je vivais tout cela dans un état second, encore traumatisée par ce toc toc infernal.
Le programme d'une telle journée n'était clairement pas de ceux qui font rêver les masses. A vrai dire il n'y avait de palpitant, et c'était peut être ce qui en faisait le charme
Un livre, un bon et sa femme près de soi.
Le capitaine ne voyait pas comment être plus heureux, et avait du mal à comprendre les déchets qui arpentaient les tavernes, se déchirant la gueule à coup de bière, sans doute pour tromper un mal-être ou un ennui, échangeant de l'argent contre une soirée oubliable et un mal de tête sévère le lendemain.
Et comme toute bonne chose, cette journée pris fin, après un bon repas le couple monta se coucher, profitant de ce moment pour parler de tout et de rien à la lueur d'une bougie avant de finalement s'endormir en même temps que la flamme.
Comme à son habitude, Arthorias ne rêva pas, laissant ce monde étrange et hors de son contrôle le plus loin possible de lui.
Par contre son sommeil fut brutalement interrompu par un cris perçant le tirant instantanément du sommeil, le genre de réveil qu’affectionne les instructeurs pour leurs jeunes recrues. Sautant hors du lit, il agrippa l'épée qui était sur le côté du lit, tirant la lame au clair dans un même mouvement.
Suivant les indications de sa femme, il ouvrit les volets en grand, son épée en position de frappe avant de se rendre compte qu'il n'y avait strictement rien.
Rien sinon la vue habituelle qu'il voyait chaque jour.
Refermant le fenêtre, Arthorias s'assit à côté de sa femme, rangeant son arme pour rassurer cette dernière
-Revy, calme toi, il n'y à rien, tout va bien
Dit il avec un air qui se voulait rassurant.
-Tu as du faire un mauvais rêve
Arthorias me prit dans ses bras, pour me réconforter. Mais ça ne changeait rien, j’étais sûre à 100% de ce que j’avais entendu.
- Je vais chercher un verre d’eau…
Je me levais fébrilement du lit et me dirigeais vers les escaliers, sans rester en alerte au moindre bruit suspect. Le craquement des marches sous mes pieds ne me rassurait pas. J’avais l’impression d’habiter dans une maison abandonnée. Une fois la dernière marche atteinte, je retrouvais le contact froid et glacial de la pierre. Seuls les réverbères extérieurs éclairaient un peu le rez-de-chaussée. Main sur le mur, je me dirigeais vers la cuisine, où je fis couler de l’eau dans un verre. Je bus le liquide avec envie, me disant qu’il réussirait, lui, à me calmer. Je restais quelques secondes sans bouger, debout devant le plan de travail.
- C’était ton imagination. Tu étais encore endormie essayais-je de me convaincre dans un souffle. Je me resservais un autre verre, en y mélangeant des herbes et du sel, qui aide à trouver le sommeil.
Me dirigeant vers les escaliers, j’ai eu un mouvement de surprise en voyant l’armure d’Arthorias sous l’escalier. J’ai l’impression que cette nuit veut me jouer un tour… L’armure ainsi posée faisait penser à un corps inerte, dont la tête a été emportée comme trophée. Je secouais la tête et souris un peu, me disant qu’il faudrait créer une nouvelle pièce pour le capitaine et ses jouets.
Alors que je mis le premier pied sur la marche des escaliers, une voix glaciale et semblant venir du tréfonds de la terre s’éleva.
En levant les yeux vers le haut de l’escalier, mon sang ne fit qu’un tour. Une silhouette flottait à une dizaine de centimètre des marches. Elle était enveloppée d’une brume blanche, et on aurait dit que ces vêtements bougeaient au gré d’un vent invisible.
- Ar-Arthorias…
Ma voix était trop faible pour pouvoir parvenir aux oreilles de mon conjoint. L’apparition me regardait droit dans les yeux. J’avais l’impression que mon âme elle-même s’était retranchée dans la plus petite partie de mon corps. Mon ventre se tordait d’effroi, mon corps ne battait plus.
- Arthorias !!
Dans un mouvement de courage extrême, j’ai pu appeler la deuxième personne sous ce toit. Je le vis arriver. L’apparition se situait entre nous deux, à la moitié des escaliers. Mon corps commençait maintenant à trembler, mais je faisais tout pour ne pas m’écrouler. Cette créature pouvait très bien me dévorer au premier faux mouvement.
- Tu vois, maintenant ?
J’avais tellement envie qu’Arthorias puisse voir la même chose que moi, qu’il ne me dise pas « Non, tout cela vient de ton esprit ». Je voulais peut être ne plus être la seule à avoir peur.
Il fallait ajouter à cela que c'était bien la première fois qu'il la voyait faire cela. Certes, la nuit, la jeune femme avait tendance à bouger et à parler, mais c'était bien la première fois que cela était à ce point.
Rengainant son épée, l'officier se recoucha, tachant de retrouver le sommeil profond qui était alors la norme.
Et alors qu'il commençait à peine à fermer les yeux, il entendit un nouveau bruit, et eu un petit soupir. Sa femme était une trouillarde notoire, plutôt étrange quand on avait la chance de maîtriser l'ombre.
Mais encore une fois, son prénom retentit et le jeune homme se releva, reprenant son épée... au cas ou...
Il arriva en haut des escaliers et fini par voir sa femme, non sans apercevoir une chose informe entre les deux.
Sa première réaction fut de se demander s'il avait autant négliger le ménage que ça, mais au vu de la tête de sa femme... il semblait bien que cela ne soit pas normal
-Qu'est ce que c'est que ce machin....
- Tu crois qu’elle est partie ?
Arthorias n’a pas eu le temps de répondre qu’un ricanement résonnait dans toute la maison. On aurait dit qu’il venait à la fois des murs, du plafond et du sous-sol.
*CE N’EST QUE LE DÉBUT DE LA NUIT…*
Et comme il est venu, le ricanement repartit aussi tôt, nous laissant, Arthorias et moi, dans une incompréhension et une peur immense. Enfin, en tout cas pour moi, la peur immense. Je montais prudemment les escaliers, mains tendues vers l’avant, comme si je m’attendais d’une minute à l’autre à revoir cette drôle d’apparition. Mais je pus rejoindre la chambre à coucher et mon mari sans problème.
Je n’arrivais pas à trouver le sommeil, encore une fois. Je restais donc assise dans le lit, la couverture serrée contre mon corps. Je ne sais vraiment pas par quoi tout cela a commencé. Est-ce à cause des cauchemars que j’ai faits cette nuit ? Je me sentais pourtant bien réveillée.
- Tout ça est dû à ton armure, aussi. Elle m’a fait peur quand on est monté tout à l’heure. Tu devrais mieux la ranger et pas la laisser traîner sous l’escalier.
Je pense vraiment que ce qui m’a fait le plus peur cette nuit, ce n’est ni ce qui s’est passé avant ni ce qui va suivre, mais juste cette phrase prononcée par Arthorias :
- Quelle armure ? La mienne est en réparation depuis hier.
Et présentement, c'était le cas, la main tenant son épée se révélant légèrement plus moite que prévu. Et quand sa femme aspergea la créature il eut un soupir de soulagement
Mais avant qu'il ne puisse répondre, la voix se fit entendre à nouveau.
Quand il retrouva Rebecca, son premier geste fut de la serrer contre lui pour savoir si tout cela était bien réel. Mais difficile d'en douter.
Ainsi le couple regagna le lit conjugal, mais sans réussir à fermer l'oeil.
L'horreur grimpa d'un coup quand elle lui parla de son armure.
Cette dernière n'était pas ici, pas plus que dans le quartier puisqu'elle était en ce moment même en pleine réparation chez le forgeron suite à une rencontre inopinée avec des bandits.
Ainsi cette remarque lui déclencha un petit frisson
Ce fut à ce moment là que le frisson se fit plus intense, et le capitaine eut l'impression de voir du gel se former sur les draps suivit rapidement par des bruits sourds et métalliques provenant du rez-de-chaussé
Un fort courant d'air fit claquer la porte projetant le couple contre le mur alors qu'une apparition tentaculaire semblait les regarder avec un air amusé
Elle se mit à rire, et Artorias essaya maladroitement se tendre la main vers son épée qui était bien trop loin
Je fermais les yeux et, du fond du cœur, je récitais la prière que je faisais, à 18 ans :
Tout ceci n’est qu’un rêve, rien ne s’est passé. Tout ceci n’est qu’un rêve rien ne s’est passé.
Je la récitais encore et encore dans ma tête, comme si cette simple phrase pourrait tout faire voler en éclat.
Le bruit dans l’escalier devient de plus en plus fort, jusqu’au moment où, dans un souffle, tout devient calme. L’apparition disparue et ne pouvions enfin bouger. Tout était redevenu calme. La maison ne faisait pas un bruit, les oiseaux ne chantaient pas. Pas un grincement ni un craquement de quoi que ce soit. Je regardais Arthorias, il n’avait pas l’air aussi traumatisé que moi, mais je pouvais clairement lire l’incompréhension dans ces yeux.
Un vent invisible vint ouvrit en grand la fenêtre. L’air glacial rentrait dans la pièce. En l’espace de quelques secondes à peine, mon corps se refroidi, et de la fumée s’échappa à chacune de mes respirations. C’est dans cette atmosphère pesante que la porte de la chambre s’ouvrit, lentement. Beaucoup trop lentement. Le grincement de son déplacement durait une éternité. Quand elle fut enfin entièrement ouverte, le seul mouvement que j’ai pu faire, c’était me serrer encore plus contre Artho.
Un pas. Puis un autre. Son corps métallique passa la porte. Son gantelet gauche reflétait la lumière de la lune, alors que son gantelet droit tenait une longue et lourde épée.
L’armure sans tête marchait lentement, chacun de ses pas faisant ralentir mon cœur.
La voix n’était pas dans nos têtes, cette fois-ci. Elle émanait directement de l’intérieur de l’armure. L’épée, trop longue, traînait sur le parquet, laissant une fine rayure derrière elle. Elle se rapprochait de nous, inéluctablement. Nous regardons tous les deux ces déplacements, sans penser à fuir. Mais pour fuir où ? L’armure était devant l’entrée, et même sans le voir, je savais qu’elle n’allait pas être facile à pousser. J’espérais qu’Artho ai eu le temps de prendre son arme, à côté du lit.
Je me retournais vers lui, pour savoir s’il était prêt à combattre. Mes yeux s’écarquillaient, et j’ai eu juste le temps de passer sa tête, avant que le coup ne parte. L’apparition des escaliers ! Elle était de nouveau là, dans sa forme vaporeuse, sa main fixée au mur, à l’endroit exacte où était la tête de mon mari quelques secondes plus tôt. Son rire emplit tout l’espace.
Mon cerveau ne savait plus mettre de l’ordre dans les priorités. Au lieu de réfléchir à un plan, il prit son temps pour analyser le visage de la femme. On le voyait beaucoup plus, éclairé par la lune. Des traits fins, un petit nez, un large sourire. Qu’importe ce que cette femme pourrait nous faire, son physique était beaucoup plus effrayant.
Ma mère. C’était ma mère, devant moi, qui essayait de tuer mon époux.
D’un côté l’armure vivante. De l’autre, ma mère fantôme. Tout ceci ne pouvait qu’être un rêve, non ? Tandis que les deux apparitions avançaient lentement vers nous, un bout de tentacule apparut au niveau de la fenêtre ouvert, s’accrochant au mur.
Le cauchemar d’Arthorias. Mon cauchemar. Des tentacules. Je connaissais la réponse à tout ceci, mais rien ne fonctionner chez moi. Je ne pu que réciter, encore et encore, ma prière. Tout ceci n’est qu’un rêve, rien ne s’est passé. Tout ceci n’est qu’un rêve rien ne s’est passé. Tout ceci n’est qu’un rêve, rien ne s’est passé. Tout ceci n’est qu’un rêve rien ne s’est passé.
- TOUT CECI N’EST QU’UN RÊVE !
Même son armure ternissait à vu d’œil, des morceaux rouillés se détachant par endroit pour laisser voir un amas de tentacule visqueux contrôlant cette dernière.
Ce fut précisément à ce moment là que le capitaine prit peur, si même son matériel l'abandonnait... comment faire confiance à quoi que ce soit.
Même si Rebecca était proche de lui, il se sentait bloqué, incapable de bouger même pire, incapable de défendre sa femme.
L'arme semblait faire pourrir les lattes du plancher à une vitesse bien anormale et nul doute que le moindre impact ne serait pas différent sur un corps humain.
Mais même avec une épée, que pouvait il faire ? Le gel sur la garde n'aidait à le rassurer et il lui semblait que même ses yeux lui faisaient mal tant le froid était important.
Le cris de sa femme le tira de ses pensées, et il n'eut qu'à peine le temps de la regarder avant d'entendre le grincement de la carcasse de métal.
Ce ne fut qu'un réflexe qui lui permit d'interposer sa lame contre l'arme géante. Mais comme gelée, son épée vola en éclat et la lame géante plongea à toute vitesse sur lui.
Arthorias se réveilla en sursaut, et son premier réflexe fut de réveiller sa femme qui semblait dormir aussi mal que lui
-REBECCA, Réveil toi !
Il se mit à la secouer, un peu plus fort, tachant de garder un calme qu'il avait perdu avec ce cauchemars.
Car oui, l'armure décrépie marchant toute seule, le froid, le fantôme.... ça ne pouvait être que ça pas vrai ?
- Ce...c'était qu'un rêve ?
Je me relevais en position assise sur le lit, une main sur le front en essayant de l'essuyer. Mon coeur battait encore la chamade. J'ai fait énormément de cauchemars, mais aucun ne me paraissaient aussi réel. Je pouvais sentir le froid glaçant, la chaleur de la tasse de thé, la noirceur du fantôme, la peur de l'armure vide. Aucun pouvoir ne pouvait donner "vie" à quelque chose d'aussi...vrai. Aucun pouvoir...
- Non...c'est pas vrai...
Je cherchais mentalement ma créature. Je ne peux pas y croire, je ne peux pas être aussi stupide que ça !
Arthorias me demandait ce que je faisais. Lui n'avait pas compris, évidemment. Il ne connaissait pas les créatures comme moi je pouvais les connaître.
-Tu veux vraiment savoir ce qui se passe ? Et bien demande lui directement !
Je soulevais la couverture du lit. Ma créature était là, sous les draps. Sa peau verte, ses petites ailes, son faux air d'innocence...
- J'ai fait un cauchemar en me couchant, et j'ai dû utiliser mon pouvoir pour créer un Koutoulou. Je continuais mon explication, voyant que mon mari n'était pas très bestiaire.Cette créature se nourrit de tes peurs, sweet. Il lui suffit d'un contact avec notre peau pour pouvoir rentrer dans nos rêves. Vu nos tenues, ce n'était pas compliqué...
Je me retournais vers le coupable, et le transforma en un gloot, une créature dont je suis sûre qu'il ne pourra pas nous faire de mal.
Tout est bien qui fini bien, n'est-ce pas ?
Depuis ce jour, nous avons créé une nouvelle pièce pour pouvoir accueillir le matériel de travail d'Arthorias, notamment son armure. Tous les soirs, je vérifie une dizaine de fois qu'elle soit bien fermé à clé.
Je garde également une bouteille d'eau remplie d'herbe et de sel, et Arthorias a rajouté une petite dague sous son oreiller.
Je ne savais pas ce que pouvais vraiment faire un Koutoulou, me laissant berner par leur apparence mignonne et toute gentille.
Je sais maintenant quoi utiliser pour torturer quelqu'un.