Zoran revenait de missions plus corsées : entre celle où il avait cru mourir, celle d'une marchande d'infortune. Ce monde recelait de sacrés surprises. Rien que pour cela, il revenait vers la guilde pour obtenir une mission plus classique, plus... pépère ? Pour uen fosi, il n'aurait pas craché sur une mission où il suffisait de surveiller quelque chose ou de livrer un paquet. Il en revenait même à être nostalgique de la mission où il devait aider des pêcheurs, pourtant elle était énervante celle-là... Alors qu'il marchait tranquillement pour se renseigner, son corps tout entier se stoppa. Il posa tout doucement son pied au sol. Un homme de sa connaissance était présent dans ce hall, c'était celui qui lui avait monneyé son silence pour ne rien dire à la garde. Zoran avait volé deux ou trois trucs, pénétré dans la caserne jusqu'à tard dans la nuit, c'était ainsi qu'il s'était offert un laissez-passer : ce type. Ce type lui avait promis de ne rien dire, mais ses prix pouvaient augmenter sûrement suivant l'humeur. Zoran se mit à foncer délibérément vers cet homme comment il se nommait déjà. Altaïr !!

" Ben alors on a quitté la caserne, poto ? Maintenant que t'es là, je pensais prendre une quête... toi aussi parfait ! " Tout en disant ces mots, il le poussa vers l'endroit où ils pouvaient y recevoir un ordre de mission. Zoran n'avait pas cherché à trop en savoir. Non c'était parfait, il allait pouvoir se les geler en se rappelant le bon vieux temps. Altaïr n'avaient rien d'amis, mais il l'appelait ainsi depuis leur accord qui visait à cacher ses visites. C'était son poto, son acolyte qui avait permis qui soit libre d'aller et venir. Il échangea quelques mots avec lui rapidement : des formalités d'usage en attendant que sonne le vrai moment de la mission. Ils finirent par se déplacer vers un des salons de la guilde bien cosy. Il était chaud, bien confortable, finalement ils étaient peut-être mieux ici. Suite à ce rapide coup d'oeil, il vit la demoiselle qu'il devait escorter...

" Bonjour ... Madame Haros... " fit-il en s'inclinant doucement. C'était toujours ainsi avec les nobles, il ne fallait plus faire le fanfaron. Il se transformait presque en revêtissant son personnage de petit bourgeois bien élevé. Voilà bien longtemps qu'il n'avait plus à faire avec la noblesse, il se rapprocha doucement pour discuter un peu avant le départ. "Avez-vous tout ce qu'il vous faut pour le départ ? " Zoran était parfaitement détendu, de toute façon les nobles étaient bien des gens comme les autres. Il en était un lui-même, il révoquait son statut mais ne pouvait totalement lier son héritage malfortuné. Jamais il ne pourrait vivre ainsi, c'était certain.

" J'en oublie certaines convenances, je me nomme Zoran Heydell et voici.. Altaïr... "

Dans sa tête, il se prénommait juste Altaïr. Il allait le laisser prendre la parole, après tout c'était à son tour. Il s'écarta même pour le laisser en direction de la jeune noble qu'il devrait escorter.

HRP:

Cette décision avait été mûrement réfléchie. Je devais partir au plus tôt.
Père et mère s'étaient alarmés en raison de mes récentes escapades. Ma garde commençait à se renforcer et il serait bientôt trop tard. J'avais décidé de faire porter une lettre à la caserne afin de prévenir Esteban de mes intentions et de ne pas l'inquiéter. Je savais que cela allait être peu face à cet acte qu'il jugerait tout sauf responsable, mais je n'avais plus le choix. Si l'on souhaitait me priver de liberté, d'abord allait-il falloir me retrouver.
C'est ainsi que je me tenais, tard dans la nuit, assise dans l'un des salons d'hôte de la Guilde des Aventuriers. La patte de mon cocher graissée afin qu'il garde le silence, j'espérais que sa fidélité s'en tienne à quelques cristaux.
Perdue dans mes pensées, l'adrénaline me tenant éveillée, je restais les yeux rivés sur les flammes du feu crépitant dans la cheminée à ma droite. Je me demandais à présent qui serait en charge de mon escorte. Deux aventuriers expérimentés, m'avait-on promis. Tout allait-il bien se passer ?

Me sortant de ma quiétude, deux jeunes hommes se présentèrent devant moi. Je levais les yeux et affichais un sourire certainement plus fatigué que je ne l'aurais souhaité. D'usage, je restais assise et les saluais d'un geste de la tête. À une réaction subtile, je me demandais s'ils avaient connaissance de mon mutisme. Anxieuse, je me tenais les doigts et les manipulais en guise de réconfort. J'allais devoir passer ces prochains jours de marche accompagnée de deux inconnus et notre communication allait s'avérer délicate.
À la question de celui qui avait en premier pris la parole, je hochais positivement la tête. Mes affaires étaient toutes contenues dans ce petit sac sans fond posé sur la banquette à mes côtés.
Lorsque Zoran fini de se présenter et que son ami le suivi, je saisissais délicatement mon carnet pour à l'évidence en faire de même.
« Mon prénom est Barbara, mais vous pouvez m'appeler Philia. »
Leur montrant la page écrite, je souhaitais que la glace se brise entre nous. Le voyage serait plus agréable ainsi.

HRP: