Je ne sais pas comment faisais mon prédécesseur, mon ancien camarade le feu Commandant Joestar pour tout régler tout seul, mais moi, j’en suis incapable, rien que la surveillance de tous les individus potentiellement dangereux est un véritable casse-tête, notamment celui dont le dossier est sur mon bureau et qui m’impressionne de plus en plus.
C’est une certaine Carciphona IXCHEL, elle a des contacts un peu partout et semble connaître du beau monde. Bref, le genre de personne qui peut représenter un problème, je décide donc, en attendant de recruter des gens compétents de régler les affaires les unes après les autres et de voir par mes propres yeux ce phénomène. Je prends juste mon épée et je met au-dessus de ma côte de maille, ma cape habituelle noire et brodée d'argent. Comme d'habitude, je ne prends pas la peine de passer un coup de peigne dans mes cheveux ou de tailler ma barbe avant de sortir, je ferais çà une prochaine fois.
Je quitte donc mon bureau situé dans la caserne. Je fais attention à ce que les gardes me saluent de manière bien réglementaire, quand je sors du batiment, car je déteste que les choses soient mal faites et j'emprunte les grandes avenues, bondées à cette heure en direction de l’endroit, où d’après les différents rapports, elle s’y trouve le plus fréquemment, j’espère vraiment la trouver, car je n’ai pas envie de passer ma journée à l’attendre, j’ai bien d’autre chose à faire. Je ne suis sans doute pas dans les meilleurs disposition pour avoir une conversation apaisée, mais j’ai toujours été comme cela, et si çà ne plait pas aux gens, tant pis !
Début de la saison fraîche, période idéale pour aller se promener un peu sur la place commerçante, un endroit chaleureux, convivial, on croise de jolies filles, des chatons égarés et j’en passe, non c’est juste que je m’ennuyais ses derniers temps et j’avais rien d’autre à faire, une manière de ne pas rentrer, me poser seule dans mon lit en train de ruminer sur le sens de la vie.
Bref, je m’étais fait des potes dans les commerçants, Mamie Kusmi me proposait maintenant quelques thés et ça m’arrivait aussi de l’aider, un moyen de payer mes dégustations et mes quelques sachets qu’elle me donnait avec bon coeur. Donc en cette si belle après-midi où je n’avais pas de mission, j’avais fait comme ses derniers jours, j’étais assise sur un banc attendant qu’une tête connue traverse, pourquoi pas Lin si elle passait par là ou Sue mais c’était peine perdue… Non rien, ma vie manquait de piquant, d’aventures, peut-être que c’est la vieillesse ou pire encore… je deviens folle, j’ai besoin d’amour, quelque chose quoi…
Affalée sur mon banc, la tête en arrière pour regarder le ciel, je me dis qu’il faudrait peut-être que j’aille à la guilde voir Janua pour trouver une mission périlleuse, je perdrais un bout de bras ou autre mais au moins j’aurai fais quelque chose ! Allez, je me redresse et part direction l’Ouest, direction chez moi pour voir une stature imposante au regard noir… non je connais ce mec, enfin du moins, son nom a tourné un peu partout dans la Capitale, le soi-disant Commandant qu’on a sorti de sa grotte pour reprendre le flambeau, un héros et un ancien Maître-Espion juste après la période du Commandant Delancy, un chic type aussi.. Non mais ceux de la Garde, tout aussi bête que leurs pieds ! Lui, ça devrait être la même puis j’ai jamais rien fait de mal, jamais.. Bon si j’ai traversé la place commerçante à toute vitesse avec K’awill ma loutre géante mais il avait vu un chat aussi… ce boulet l’a poursuivi… pas de ma faute, enfin il ne veut rien ce Commandant, je suis une honnête citoyenne… Mais sa démarche n’augure rien de bon, il vient me voir là non ?
Je prends alors la tangente essayant un autre chemin peut-être j’arriverai à le semer...
Décidément le monde a bien changé en 17 ans, de mon temps les jeunes avaient le respect de la garde et ils ne s’enfuyaient pas dès qu’ils les apercevaient, mais attendaient poliment ! Alors que je m’apprête à lui courir après, je me rends compte que je n’ai plus vingt ans et que je suis trop vieux pour ces conneries. Mais de toute façon, il y a un autre moyen pour la rattraper, et je prends à travers différentes ruelles pour arriver avant elle, au seul lieu qui ne fini pas dans un cul de sac, une autre place à dix minutes à pieds.
Une fois arriver à destination, je m’assois au bord de la fontaine situé au centre de cette esplanade, car malgré mon bon état physique, çà fais bien longtemps que je n’avais pas marché aussi vite, il va vite falloir que je me remette à l’exercice si je ne veux pas cracher mes poumons au moindre effort. Mais l’important c’est que je vois Carciphona arriver, plutôt grande pour une femme, les cheveux noirs et blancs sont bizarres et je me demande si c’est une teinture ou pas, le tout avec des yeux couleurs ambre qui sont magnifiques.
Comme je pense qu’elle n'a pas remarqué ma présence, je m’approche et arrivé à quelques mètres, comme je ne veux pas avoir à la pourchasser de nouveau, je lui dis :
Mademoiselle Ixchel, je veux juste discuter avec vous, inutile de vous enfuir.
Je lui fais signe de m’accompagner en direction du jet d'eau, avec d’ajouter pour la persuader de s’y assoir avec moi :
Je n’ai aucune envie de demander à la garde de retourner toute la capitale à votre recherche, alors si vous voulez bien me consacrer quelques minutes de votre temps, nous pourrons finir cette affaire et chacun pourra partir de son côté.
Décidément je suis bien poli, mais j’ai affaire à une jeune femme craintive et de plus, c’est une civile pas une militaire, ni une garde, je reste donc courtois. J’espère vraiment qu’elle va accepter d’échanger avec moi, sinon je mettrai ma menace à exécution et on verra si elle pourra continuer à travailler, traquer par mes troupes. D’ailleurs si elle refuse mon invitation et qu’elle s’enfuit à nouveau, ce sera louche, très louche et si mon prédécesseur était sans doute plus coulant avec le manque de respect, mon sens de l’honneur sans doute exacerbé par toutes ces années d’exil, ne le permettra pas.
C’est donc avec beaucoup d’attention que j’attends la réponse de la jeune femme, car comme on dit chez les sportifs, la balle est dans son camp.
Allez je vais prendre cette direction, si je continue toujours tout droit, tourne à droite, tourne à gauche, encore gauche pour un dernier à droite, il va finir par craquer le vieux, je ne sais pas ce qu’il me voulait mais il n’était plus dans mon champs de vision car sinon j’utilisais ma technique ultime, un petit coup d’invisibilité ni vu ni connu et hop, adieu les ennuis !
Enfin arrivée à mon autre destination avec la placette avec la fontaine, je me contente de souffler un peu et de chercher l’heure sur le grand bâtiment, il était tôt pour aller boire un coup comme pour aller dormir, je vais tout de même passer devant la boutique éphémère de Lin, peut-être qu’elle y sera même si j’y croyais à moitié mais une voix grave m’interpelle, je me retourne et voit l’autre relou, il m’a pourchassé jusqu’à là, est-ce le moment où je crie au viol et tout le monde le regarde, il n’est pas vêtu de son armure dorée ni ses étoiles, sauf ceux qui ont vu l’affiche peut reconnaître ce front et ses yeux qui veulent te manger parce que tu as osé le regarder de travail.
Bon évidemment, là je fais ma maligne enfin je voudrais faire ma maligne mais je me contente de me retourner et de le suivre, ne disant rien car tout ce que je pourrai dire pourra se retourner contre moi non ? Il n’a pas dit mes droits l’autre, je vais me rebeller mais quand il reprit parole, je ne dis rien car il avait du charisme l’autre et surtout il pouvait mettre ma tête à prix car il en avait envie alors bon… il me tient par le caleçon bon j’en ai pas mais vous comprenez quoi..
- Oh vous savez… je suis attendue… je suis quelqu’un de demander… on ne fait pas attendre sa grand-mère, c’est interdit par les lois sacrées de Saint-Augustin.
Bon c’était le nom du bâtiment à côté de moi, le mec avait ouvert une boulangerie chez Augustin, j’ai trouvé que c’était joli comme prénom mais je crois qu’il ne veut pas rigoler alors j’essaye de garder mon sérieux, enfin essayer..
- Sinon… o-o-o-oui je peux vous accorder un peu de mon temps… juste ma grand-mère va manger sa soupe froide sans sa petite fille adorée et voilà quoi...
Technique des yeux larmoyants, petite bouille toute mignonne, décolleté… bon décolleté avec une écharpe ça fonctionne pas et j’ai l’âge d’être sa fille mais bon, j’ai des principes tout de même !
- Donc pas besoin de faire appel aux gardes… oh si, le régiment du Myrmidon, elles sont classes… surtout les officiers, rolalalala, il y a du casting, vous choisissez bien vos capitaines même l’autre Al Rakijatruc, il a un petit quelque chose… enfin bref, on n’est pas là pour ça et j’ai une soupe qui m’attends ! Je vous écoute Papy
Grand sourire, j’essaye de voir si il s’est un peu déridé mais j’y crois moyen !
D’ailleurs, ma patience est vite mise à rude épreuve, quand elle commence à me dire bêtise sur bêtise, me parlant de sa grand-mère, de repas et de personnel de la garde en terme fort irrespectueux, jusqu’à enfin, elle arrête de déblatérer pour m’écouter. Je suppose que tout ce bavardage était pour me faire sourire et voyant que ça ne marchait pas, elle a essayé de m’amadouer en faisant mine de pleurer, et à moment, elle m’a même montré son écharpe sans que je comprenne pourquoi.
Mais enfin, elle se tait et je peux aborder le but de notre rencontre, je la regarde donc droit dans les yeux avant de commencer d’une voix grave :
Dame Ixchel, j’ai entendu parler de vos « aventures », notamment l’incident avec votre « monture » sur la grande place. Pour les dire les choses simplement, vous êtes une source d’ennuis et je n’aime pas ça.
Je m’arrête une minute, pour bien que mes paroles rentrent dans la jolie tête de la demoiselle qui me fais face. Certains de mes subalternes m’avait qualifié de maniaque du contrôle quand j’étais maître espion et je pense qu’ils avaient raison. Je chasse ce souvenir de cette époque troublé de mon esprit et je continu toujours sur le même ton :
Puis-je compter sur vous pour être plus discipliné à l’avenir ?
J’ai l’impression bizarre d’être son père ou son professeur, en vérité je ne sais pas comment réagir à ce genre de personne. Quand j’étais officier, c’était plus simple, je commandais des soldats qui obéissais à mes ordres et s’ils ne le faisaient pas, je les punissais parfais rudement. Quand j’ai occupé la place de maitre espion, tout ceux qui ne respectais pas mes ordres étaient éliminés, mais là, j’ai comme un doute sur la manière de parler à une civile, c’est pourquoi je tente d’adoucir mon propos en essayant de faire une chose que je n’ai pas fais depuis bien longtemps, de sourire. Je ne suis pas sûr d’y être arriver et que çà doit plus ressembler à une grimace, mais j’aurais au moins tenté, et j’ajoute même, car ce matin, j’ai décidé de faire des efforts un :
S’il vous plait ?
Il compte me traumatiser encore longtemps le vieux là ? Maintenant il me fait les gros yeux comme si j’étais une pauvre petite enfant, j’ai passé l’âge de me faire réprimander mais quand il commence sa phrase par Dame Ixchel, je pouffe de rire dans mon écharpe, c’était peut-être… la première fois qu’on m’appelait Dame, c’était marrant, il avait de l’estime pour moi pour m’appeler ainsi ou il était d’une autre époque qui sait… non ce n’est pas possible de croire qu’avec tout le charisme que j’ai, je suis une dame de ce monde.
Enfin il s’arrête de parler, je regarde ses yeux, puis par terre puis ailleurs, je me demandais ce qu’il attendait de moi mais j’étais encore en train de ricaner dans ma tête sur ses bonnes manières qu’il rajoute que je dois rester calme à l’avenir, quel rigolo celui-là, ils font de mieux en mieux à la garde, ils prennent des clowns maintenant mais alors le mieux c’est quand il finit par un s’il vous plaît, c’était de trop, je rigole à bouche ouverte.
- Vous êtes trop drôle Papy, vous m’appelez Dame puis vous me demandez de me calmer puis aussi avec la formule de politesse, vous êtes vraiment le Grand Commandant car là… même mon père ne fait pas autant de pincette !
Le bras tenant le ventre, ma main frappant la cuisse, je continue de rire et finit par reprendre un peu mon souffle, effaçant une larmichette au coin de l’oeil.
- Mais si vous insistez, oui je vais rester calme, je suis sage comme une image d’habitude mais vous savez les montures, quand c’est jeune.. C’est comme les enfants, ça fait des bêtises mais maintenant il est parfait ! hahaha.
Oui bon là je rigolais nerveusement car j’ai vraiment cru qu’il venait me voir pour l’histoire avec Al Rakija ou encore qu’on lui avait fait la même blague que le Capitaine, on nous avait donné rendez-vous devant l’arène pour un combat à mort, chacun ayant une reçu une menace de mort inculpant l’autre, c’était génial surtout que j’avais soi-disant kidnappé ses enfants, vous voyez le genre, un père Capitaine sans sa progéniture, ça devient violent et moi j’étais venu car soi-disant j’avais volé la fiancée du Capitaine, une histoire sans queue ni tête dont j’aurai pu finir avec une tête en moins en plus, c’est un sanguin le Capitaine ! Alors imaginez si notre petit farceur avait envoyé une lettre au Grand Commandant bisounours, je ne sais pas comment j’aurai pu finir…
Mais je reprends de mon sérieux deux secondes et réfléchit à la raison de sa venue, il n’a pas pu déplacer son illustre popotin pour K’awill, c’était peut-être un peu exagéré et je finis par un petit raclement de gorge.
- Donc vous êtes venu me voir juste pour me dire de rester calme et d’être une bonne citoyenne ou vous êtes venu pour mes talents exceptionnels, vous savez le bouche à oreille, tout ça tout ça quoi parce que sinon vous vous ennuyez vachement papy !
En effet, j’ai entendu parler de l’escorte de Eva Lhua, la forgeronne, et de ce qui est arrivé ensuite et j’ai été assez impressionné. J’ai besoin de vos services, pour une mission spécifique qui ne concerne pas les gardes royaux. Seriez-vous prêt à m’aider ?
J’ai eu en effet une demande de la part de la première ministre qui souhaite offrir un dragon de cerisier à sa pupille. D’habitude j’aurais envoyé des gardes royaux ou fais appel à un groupe d’aventurier mais j’ai été vexé quand elle a sous-entendu que j’étais trop vieux pour réaliser cette mission, et j’ai alors juré sur mon honneur que je réaliserai moi-même cette capture.
Me voilà donc obliger de le faire et comme je ne veux pas que mes hommes soient au courant au cas où la mission se concluerai très mal, j’ai pris sur moi de prendre une personne qui connait bien la forêt. Mais il y a également une dernière chose à préciser :
Je souhaite être le plus discret possible, il ne faudra en aucun cas que d’autre personne soit au courant si la mission échoue. Est-ce que vous êtes d’accord ? Si oui, je vous attends ce soir à la porte ouest de la ville, avec tout votre équipement pour passer plusieurs jours en forêt.
Je regarde l’aventurière droit dans les yeux, espérant avoir fais le bon choix, d’après son dossier c’est une experte, mais son attitude risque de poser problème. J’ai connu des gens avec un problème avec l’autorité qui en cas danger obéissais à la lettre, mais là, j’ai comme un doute.
- A lire:
- Je te propose de faire la mission « Je cherche un dragon »
https://aryon.forumactif.com/t1673-liste-des-demandes-de-noble
Je ferai la demande à @Haru Du Lys sur notre futur RP qui commencera par le post de cette dernière et donc d’arrêter notre post ici.
Cet homme est tombé sur la tête ou la Garde manquait cruellement de vieux pour prendre la relève je ne sais pas… il me fait peur ce mec, peut-être que ce n’était qu’une feinte pour m’avoir ensuite, il attends que je sois seule dans un coin reculé et boum ! Morte sous un tronc d’arbres ou pire encore.
- E-e-e-euh… je suis prête enfin je crois que je n’ai pas trop le choix non ?
Si Monsieur le Commandant de la Garde raboule ses fesses jusqu’à moi et me demande de faire cette mission, est-ce vraiment le choix ?
- La discrétion ? C’est mon rayon ! Je sais garder les secrets, je serai muette comme une carpe, non comme une tombe ! Je crois que c’est ça la phrase, enfin vous avez compris puis pourquoi avoir honte de l’échec ? Nous allons réussir à coup sûr, mon taux de réussite en mission frôle les…. Beaucoup !
Oui bon, ça serait plus l’inverse mais que voulez-vous la malchance est toujours derrière mon dos, soit il pleut, soit il vente, soit il fait chaud, froid, des brigands et j’en passe, j’ai une chance inouïe pour les missions dangereuses !
- Enfin j’ai tout même le droit de dire que je vais quelque part hein ? Vous savez pas comme notre amie Eva qui a été retrouvé longtemps après, je ne souhaiterai pas pourrir dans un coin pendant des lunes car on ne savait pas qu’on devait me chercher !
Ah quelle mort horrible, même pas de sépulture digne et tout ça, moi je veux un truc grandiose, une barque dans la rivière luisante, je vogue et paaaaaf, une flèche et mon embarcation prends feu et là je fais un magnifique spectacle, le truc des héros quoi ! Un truc qui me correspond quoi !
- Ce soir, ce soir ? Mais si j’avais un truc de prévu et tout ça ?
Mais il fait ses gros yeux, je ne comprends pas toute de suite mais bon, on ne va pas le fâcher et on va accepter sa requête.
- Boooooon d’accord Papy, rendez-vous ce soir avec de l’équipement, vous êtes en charge d’amener les vivres, vous pouvez en emprunter à la Caserne, vous avez toujours des bonnes choses ! J’arrête l’équipement de chasse puis penser à votre monture, moi je ne fais pas charrette de transport non plus !
Bon, ce n’est pas tout… je dois rentrer chez moi pour préparer tout ça maintenant… quel relou ce vieux...
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