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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Lun 25 Nov 2019 - 18:13 #
    -Callahan.

    Je lève la tête de mon bureau, surpris. J’ai cru entendre mon nom. Je tourne la tête de gauche à droite. Pas grand monde. Les bureaux sont quasiment tous vide. En même temps, c’est les bureaux des examinateurs et une grande partie du boulot consiste à se balader un peu partout pour vérifier que tous les acteurs du domaine font bien leur boulot. Les aventuriers qu’ils bossent correctement. Les clients qu’ils paient correctement. Nous sommes le rouage indispensable au bon fonctionnement de la guilde et celle-ci est indispensable au Royaume. Nous faisons donc fonctionner le royaume et c’est avec un professionnalisme rare que nous nous acquittons de cette tâche, nos épaules supportant le poids des espérances de nos pairs sans que nous flanchions face à tant d’espoirs. Et ça, c’est beau.

    Mon regard revient sur ce que j’étais en train de faire. Ou plutôt ce que j’étais en train de faire avant de m’assoupir plus ou moins contre ma volonté. C’est que les derniers jours ont été harassants. On a beau voir du pays, rencontrer des gens, boire des coups et permettre à tous de vivre dans un royaume organisé, ce n’est pas de tout repos. Et votre humble serviteur a parfois besoin d’un repos amplement mérité. Mais vous savez, ce sont toujours les plus fervents travailleurs qui sont exploités et terrorisés par une minorité. Et en ce moment, c’est Lou Trovnik qui gère les examinateurs et en matière de terreur, il n’y a pas mieux. Pas que l’individu, plutôt laid, soit colérique ou menaçant. Il est juste odieusement cassant et rigide. Je suis plutôt sympathique pour beaucoup de monde, naturellement. Mais avec lui, rien. En même temps, le petit personnage détestable qu’il est n’est sans doute pas capable de ressentir de la gentillesse ou de la sympathie pour quelqu’un. Il n’y a que le travail pour lui. Le travail et la satisfaction d’un service parfaitement ordonné et efficace. Et si ce n’est pas le cas, attendez-vous à croiser son petit regard amorphe comme si vous valiez autant pour lui qu’une fiente d’oiseau.

    -Callahan.

    Oh. Cette voix. Désagréable. Nasillarde. Aussi agréable que des pics de glace que l’on te glisse sous les ongles. C’est lui, Trovnik. Je redresse un peu la tête et je croise son regard braqué dans ma direction, murmurant quelques chose dans son absence de pilosité faciale et surement pas des compliments. Comme si j’étais sur ressort, je bondis de ma chaise et je me précipite vers l’odieux personnage qui me toise un instant avant de lâcher une tirade qui a le chic de mettre du baume aux cœurs de tous employés zélés.

    -Vous êtes en retard, Callahan. Je vous ai appelé déjà deux fois. Je ne crois pas que la qualité de vos rapports va s’améliorer par le fait de dormir à votre poste de travail ce qui est déjà une preuve flagrante de votre peu d’intérêt pour le bon fonctionnement de cette saine institution. Encore une fois, vous brillez par votre fainéantise, Callahan.

    Je souris et j’approuve de la tête. Il ne sert à rien de lutter. Trovnik est capable de tenir tête à un peloton revanchard et de gagner. C’est un roc contre un océan de violence verbal. On ne peut l’ébranler. On ne peut même pas le mettre en colère. Son absence de sentiment est un calvaire pour ses collègues, mais une bénédiction pour les hauts responsables qui savent qu’entre ces mains, ils n’auront aucune surprise, bonne ou mauvaise. Les choses uniquement faites comme elles doivent l’être.

    -Ne vous asseyez pas, Callahan. Je ne veux pas me répéter. J’ai à faire.

    L’idée ne me serait pas venue à l’esprit. S’asseoir, c’est vouloir passer du temps avec quelqu’un. Et ça non, c’est exclu. Plus vite il en aura fini, plus vite je pourrais me soustraire à son horrible présence.

    -Prenez ce dossier Callahan. Il n’est pas fait pour vous servir d’oreiller. Nous avons un problème d’impayé avec un client qui prétend que le travail n’a pas été fait. Ce genre de conflit ne donne pas une très bonne image à la guilde, Callahan.
    -J’imagine.
    -Je n’aurais pas parié que vous en étiez capable. Je compte sur votre diligence et votre discrétion sur ce dossier.
    -Parce que je suis votre meilleur élément ?
    -Non Callahan. Vous êtes juste le seul disponible.
    -Ah.
    -L’aventurière vous rejoindra bientôt.
    -Qui est-ce ?
    -Ain Sunr...
    -J’ai dit « Qui est-ce » ?
    -C’est Ain, Callahan. Vous êtes bouchés ?
    -Hein ?
    -C’est ça.
    -De quoi ?
    -Ain.
    -Vous aussi vous ne savez pas, c’est ça ?

    Il papillote des yeux. L’un de sept signes annonciateurs d’emmerdes bien plus salés. Je mets un terme à cet échange d’un fier « Ne vous inquiétez pas » et je m’éclipse avant qu’il puisse répondre à ça. Quoique, il n’y aurait pas répondu. Me faire perdre mon précieux temps, ce n’est pas rendre service à la guilde. Je regarde le dossier. Ain. Sérieusement ? Certains pourraient faire des efforts pour nommer leurs mômes.
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Mer 27 Nov 2019 - 17:13 #
    L'un est l'outre
    Avec Whiskeyjack Callahan
    Depuis quelques mois, Ain avait reprit les quêtes. Au début, la reprise était lente, elle ne prenait qu'une ou deux quêtes pas lunes et rien qui demandait d'aller jusqu'au bout du royaume. Quelques exterminations de rats ou du colportage. Rien de bien interessant mais suffisant pour vivre. Elle se moquait de vivre dans le luxe ou l'opulence, elle se contentait du minimum. Et pour avoir le minimum, elle n'avait pas besoin de se tuer à la tâche : elle ne faisait que le minimum.

    C'est tout recemment qu'elle a commencé à s'investir plus activement dans ses quêtes et le rythme. Pendant qu'elle était en voyage ou en mission, elle pouvait ne pas penser aux tracas de sa vie quotidienne, aux deuils qu'elle n'a toujours pas enterrée. Elle a rapidement découvert que travailler était bénéfique pour elle et en fin de compte, elle n'avait rien d'autre à faire.

    Quelques jours plus tôt, elle était allée chercher une quête à la guilde. Une petite mission de rien du tout consistant à délivrer un message au grand port. Lorsqu'elle avait prit la quête, l'hôtesse lui avait fait part d'une étrange invitation, ou plutôt convocation. Elle ne connaissait pas la raison exacte mais apparamment un client était insatisfait. Sur le moment, Ain s'était contenté de hausser les épaules. Effectivement elle n'avait pas encore été payée pour l'une de ses quêtes mais elle s'en moquait, elle n'avait pas envie de chercher la petite bête pour quelques malheureux cristaux.

    Elle était donc revenue de sa quête au grand port et avait juste eu le temps de passer chez elle pour se débarbouiller. Elle s'était passée de l'eau sur le visage et était repartie en direction de la guilde. Elle entra dans le grand hall et s'approcha de l'hôtesse qui l'accueilla avec un grand sourire.

    - Bonjour Ain ! Pile à l'heure pour ton rendez-vous.

    La jeune femme hocha la tête.

    - Oui. D'ailleurs je reviens du grand port où j'ai transmit le message au client.

    - Super ! Tu as le papier signé ?

    Ain hocha de nouveau la tête et sorti un rouleau de sa petite saccoche. Elle le tendit à l'hôtesse qui l'inspecta, puis elle releva la tête vers l'aventurière en lui faisant encore ce fameux sourire d'hôtesse.

    - Parfait ! Je transmet le document à la hierarchie et tu pourras venir chercher ta paie ensuite. Aller maintenant, ne prenons pas de retard, monsieur Callahan vous attend.

    A contre coeur, Ain suivi la femme qui l'entraîna dans le couloir administratif. C'était seulement la seconde fois que la jeune aventurière mettait les pieds dans cet endroit, la première fois était lors de son inscription, mais elle se souvenait du nombre de bureaux que renfermait la guilde. Y avait-il donc tant de monde qui y travaillait ? En tant que simple aventurière, elle n'avait habituellement accès qu'à la grande salle commune.

    L'hôtesse s'arrêta devant une porte et toqua.

    - Monsieur Callahan, mademoiselle Ain est arrivée.

    Sans attendre de réponse, elle devait certainement connaître la personne à l'intérieur, elle ouvrit la porte et laissa passer l'aventurière qui salua l'homme d'un hochement de tête. L'hôtesse fit un grand sourire aux deux personnes et repartie en refermant la porte.

    Ain se retrouva donc seule avec Whiskeyjack et debout devant la porte, elle attendait qu'il lui dise ce qu'il avait à lui dire avant de pouvoir repartir. Elle restait debout tant que l'homme ne l'inviterait pas à s'asseoir. Elle n'avait même pas lever les yeux pour savoir à quoi ressemblait l'homme qui l'avait convoqué.
    (C) NHEI
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Lun 2 Déc 2019 - 18:06 #
    Il y a encore quelques temps, on faisait les entretiens de ce type dans les bureaux du troisième étage, côté sud. La vue est plutôt joli en donnant sur un petit parc où quelques couples d’oiseaux ont fabriques quelques nids coquets ; des forteresses à leur échelle ; puisque la météo n’étant pas très fixe, autant rester au même endroit quand on a trouvé le bon. Les accès de service de la cantine de la guilde ne sont pas très loin et les restes qui en émanent suffisent largement à nourrir les besoins de ces créatures qui en profitent, vue l’opulence, pour chanter à longueur de journée. Et c’est plutôt sympathique pour l’ambiance même si étonnement, le nombre d’oisillons restent constants. Certains aventuriers se permettent de leur lancer quelques bouts de pain qu’ils s’empressent d’avaler comme un assoiffé devant une pinte de bière. Le gite est bon, le couvert est quasi au bord du nid ; on peut dire que les petits animaux sont plutôt chanceux.

    Pas moi. Parce que suite à la vingt-troisième réorganisation de l’espace de travail pour « une plus grande optimisation du temps de travail et la remise au centre de l’intérêt de l’humain au détriment du productivisme destructeur » chapoté par l’inimitable Trovnik, les salles d’entretiens ont été déplacées dans un couloir obscur du deuxième étage, aile nord du pole administratif, coincé entre la salle des archives personnels de Trovnik et le bureau des missions royales, qui comme son nom l’indique, consiste à gérer les demandes de missions de la guilde auprès de la famille royale, bureau qui contient en règle générale un table, une chaise et un agent titulaire en plein sommeil, chômage technique oblige. La rumeur dit que ce bureau est le fruit d’une ancienne réorganisation des services et que, depuis, les responsables concernés ont oublié son existence.

    C’est donc dans une salle sans charme avec une vue sur un mur moche de l’autre côté d’une ruelle sombre que Irène m’amène Ain. Très sympathique, cette Irène, que je me dis alors qu’elle ferme la porte. Je tends une main ferme en direction de la seule chaise occupée, bancale d’un centimètre sur le pied avant droit. Juste ce qu’il faut pour être énervant. Pas de stratagème de déconcentration ici, juste un problème de matériel, à se demander où part tout le budget de la commission pour l’amélioration des locaux. Invité, Ain s’assoit en gardant profil bas. Son dossier indique une personne plutôt glaciale qui montre assez peu d’intérêt ou d’attention pour autrui. Génial. Un bref instant, j’ai eu peu de voir débarquer la progéniture de Trovnik vu le profil dépeint dans ses notes, mais la perspective que quelqu’un puisse supporter l’énergumène dans la sphère privé m’a tellement empli d’horreur que j’aurais pu perdre foi en l’humanité. Mais non. Rien à voir. Le monde est sauf. Pour l’instant.

    Bref, C’est pas une causante. Mais ça, mes amis, ce n’est pas quelque chose que Whiskeyjack permet impunément. Car il n’y a pas mieux que votre humble serviteur pour délier les langues. C’est avec mon plus beau sourire que j’amorce l’opération brise-glace.

    -Bienvenue Ain. Moi, c’est Jack. Tu es convoqué ici pour répondre à quelques questions concernant une précédente mission pour laquelle le résultat est… contesté.

    Je fouille dans mon dossier à la recherche d’une information lu plus tôt. Quand Trovnik fait ça, il est plutôt organisé et laisse une impression de maitrise exagéré jusqu’à mettre le doigt sur l’exact endroit de quoi il veut parler. Moi, ça donne plus l’impression de ne pas maitriser mon sujet et de naviguer à vue. Trois feuilles tombent par terre. Je ne les récupère pas, du coin de l’œil, c’est le rapport psychologique et ça, c’est bien connu, c’est fait par des types que s’ils s’analysaient les uns les autres, seraient envoyés directement au cachot pour cause de schizophrénie meurtrière au stade terminal. Je me concentre davantage sur les actes. Parce que, vous savez, je suis quelqu’un de profondément attaché à la vérité.

    -Je lis dans ce rapport que la mission consisté dans l’élimination de nuisibles dans un quartier plutôt côté, pas loin de l’avenue royale, entre la rue du chapelier et la cour des pendules. Des créatures de types rongeurs plus gros que la moyenne et se comportement étrangement. Un nota indique même une sorte d’organisation primitive entre les individus. Bref, on bon nettoyage comme on sait en faire.

    Sourire. Regard au-dessus de mon absence de lunettes. L’Ain n’est calme. Autre document, autre rapport.

    -Le rapport préliminaire d’accomplissement de mission indique un nettoyage plutôt efficace avec quelques trophées comme preuves. Toutefois, la fiche de satisfaction du client… tsss… c’est là que ça pose problème, Ain. Ça dit que les nuisibles sont toujours là et qu’ils ne reconnaissent pas la réussite de la mission. D’où le problème qui nous réunit.

    Je lâche tout et je pousse le tout sur le côté parce qu’un moment, les rapports, ça saoule un peu. Moi, je suis quelqu’un du parler vrai. Ce que me disent les gens, je l’écoute, et je sais si c’est crédible ou pas. On me dit souvent que je sais bien écouter. C’est sans doute pour ça que Trovnik m’a filé cette mission, au fond de lui, parce qu’il aime le travail bien fait.

    -Bref, qu’est-ce que tu peux me dire sur cette affaire ? Comment ça s’est passé ? As-tu identifié des choses bizarres ? Tout détail aussi insignifiant peut être utile. Réfléchis bien.
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Ven 6 Déc 2019 - 19:12 #
    L'un est l'outre
    Avec Whiskeyjack Callahan
    Ain s'assit sur le siège désigné par l'homme qui l'avait convoqué et attendit qu'il lui dise la raison de ce rendez vous. Honnêtement, Ain n'avait que faire des affaires de la guilde mais c'était elle qui garantissait son gagne-pain et malgré tout, elle lui était reconnaissante. Grâce aux quêtes elle pouvait librement vadrouiller sans se soucier de se retrouver le vendre vide.

    - Bienvenue Ain. Moi, c’est Jack. Tu es convoqué ici pour répondre à quelques questions concernant une précédente mission pour laquelle le résultat est… contesté.

    Ain écouta les propos de ce Jack d'une oreille attentive même si on regard vide pouvait laisser penser le contraire. Elle attendait la suite pendant qu'il fouillait dans ses dossiers. Sa tête lui paraissait familière, elle avait déjà dû le croiser dans les couloirs de la guilde sans plus d'affinité. Ils étaient si nombreux aussi, impossible de se rappeler de tout le monde.

    Lorsqu'il reprit, Ain garda le silence, elle n'avait, à vrai dire, pas fait un bruit depuis qu'elle était entrée dans cette salle. Elle l'écouta et tenta de se remémorrer cette quête. Des nettoyages de ce genre, elle en avait réalisé plus d'un. Ils étaient simple et rapide à accomplir, nul besoin de discuter avec le client ou de s'attarder : on arrive, on tue, on repars. Lorsqu'il situa le quartier en question, Ain se souvint de la quête. Ou plutôt de son commanditaire. Effectivement c'était un petit homme qui marquait les esprits, il était particulièrement tatillons et avait même tenu à être spectateur du nettoyage. Mais au final, à la première giclée de sang des rongeurs il avait vomit son repas et était parti, laissant Ain terminer le nettoyage tranquillement. Cela n'étonna même pas la jeune aventurière que le client soit venu se plaindre.

    - Bref, qu’est-ce que tu peux me dire sur cette affaire ? Comment ça s’est passé ? As-tu identifié des choses bizarres ? Tout détail aussi insignifiant peut être utile. Réfléchis bien.


    Ain hocha les épaules. Elle se moquait que le client n'était pas satisfait, elle avait effectuée son travail et les preuves qu'elle avait ramenait ne permettait pas d'en douter. Mais docilement elle prit la parole.

    - Une quête classique. Des rats à exterminer. Je suis restée dans le quartier pendant trois nuits pour exterminer les rongeurs qui ne sortent pas le jour. A la quatrième nuit il n'y en avait plus aucun alors je suis venue confirmer la quête à la guilde.  


    Sa voix était neutre tout comme l'expression de son visage. Elle n'attendait pas que Jack prenne parti pour elle ou pour le client, elle était venu simplement parce qu'on l'avait convoqué et que c'était un passage obligé si elle souhaitait garder sa plaque. Même si l'idée d'avoir travailler trois nuits pour rien ne l'enchantait pas, elle n'allait pas faire de scandale pour si peu, les quelques cristaux perdus ici seraient récupérés ailleurs...
    (C) NHEI
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Mer 11 Déc 2019 - 16:06 #
    Bon, je vois où est le problème. Outre le discours laconique de Ain qui montre autant d’intérêt pour la problématique que pour une fissure dans les fondations de la guilde, ses arguments sont plutôt prévisibles et assez normal. Parce que la guilde ne permet pas que des aventuriers s’en mettent plein les poches sans que le travail soit fait. Et le cas présent est un cas d’école ou la problématique peut ne pas être si facilement résolu malgré le bon vouloir de tous les partis. Certes, le rapport préliminaire est formel sur un nettoyage effectué, mais dans le cas de ce genre de nuisance, si on ne traite pas la menace en profondeur, rien ne dit que les nuisibles ne reviendront pas plus tard. Pour l’aventurier, le travail a été effectué : des nuisibles ont été éliminés. Pour le client, la tache n’a pas été effectuée correctement, il s’en plaint à la guilde via la fiche de satisfaction et met alors en branle la machine administrative de l’examinateur chef Trovnik. Et son plus fameux rouage, moi. Souvent, les fiches de satisfactions sont complétées avant le retour desdits nuisibles mais dans le cas présent, à peine éliminé, déjà de retour. Et un client qui clame haut et fort que la guilde ne tient pas ses engagements. La paie est modeste et pourrait être facilement absorbé par la puissance pécuniaire de la guilde, mais l’honneur de l’institution ne tolère qu’on la traîne dans la boue sans enquêter. Je reprends la fiche de satisfaction et la désigne d’un doigt didactique.

    -Ici, Ain, le client, monsieur Delguer, fait état d’une recrudescence de rats qui se sont même attaqué à des amis venus constater la menace. Peu de casse si ce n’est quelques égratignures et une peur bleue, mais il est nécessaire d’enquêter sur place et de prouver que la guilde n’est pour rien dans cette affaire.

    Comment me demandez vous ? Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ces rats ne sont pas là en nombre, menaçant, juste par hasard. Où alors, monsieur Delguer profite d’une malchance insolente. En trouvant la raison de cette activité intrigante, on pourra incriminer soit ce Delguer, soit tout autre responsable de la venue des rats et du fait qu’ils veuillent rester dans ce joli petit quartier. L’honneur de la guide s’en retrouvera restauré. L’honnêteté d’Ain sera démontrée et les cristaux seront payés. Enfin, l’enthousiasme d’Ain pour cela n’est guère fantastique.

    -Rendez-vous dans dix minutes à l’entrée, Ain, il nous faut enquêter.

    Et alors qu’elle se lève, je glisse un conseil sur le ton de la confidence.

    -Tu pourras remplir un fiche préventive de journée mobilisée au secrétariat pour être dédommagé du temps passer sur cette affaire qui démontrera à coup sur ton innocence. On ne crache pas sur quelques cristaux offerts par les failles d’une administration infernale.

    Manière de dire que tout cela ne m’enchante pas plus qu’elle. Mais moi, je le montre. Elle s’en va docilement en répondant juste ce qu’elle a à dire, me laissant un instant seul avec mes rapports. Non, ça ne m’enchante pas des masses. On peut pas tomber sur des aventuriers qui papotent plus ? Rapidement, je réunis mes papiers afin de libérer la pièce. On a un système de réservation efficace ici et c’est toujours relou pour tout le monde de devoir mettre dehors les retardataires. Je passe en vitesse à mon bureau pour m’équiper de ma lame, parce que là où il y a des rats, il y a des dents pointues, c’est bien connu. Puis, je vais voir Trovnik qui est occupé à rédiger un document qui traîne déjà sur le sol.

    -Monsieur Trovnik, je vais avoir besoin d’un transp…
    -Il est déjà prêt, Callahan. C’est la procédure. Vous ne la connaissez pas ?

    -C’est que… elle a été modifié récemment…
    -Deux semaines, Callahan. Vous aviez mieux à faire ?
    -C’est que…
    -Vous êtes de ceux qui sont prêt à conduire à la ruine la guilde par votre comportement léger et votre absence totale d’assiduité à votre tache ? Cela ne m’étonne pas. Vous avez une tache, Callahan. Tachez de la réussir, cette fois.
    -Bien monsieur.

    Une discussion maîtrisée de bout en bout. Trovnik n’a levé les yeux vers moi qu’une seule fois. Je m’éclipse rapidement afin de ne pas retenter l’expérience et je m’en vais retrouver Ain en bas. Notre transport nous attend, pas aussi frais et fringant que je pouvais l’espérer, plutôt même âgé et décrépi. En matière de sous, Trovnik est encore plus intraitable que l’impôt. On monte et je donne la destination. On démarre tout de suite par nid-de-poule qui me fait lâcher un juron.

    Sympa. Le silence s’installe. Et comme je suis pas du genre à rester silencieux très longtemps, j’essaie de rompre la glace.

    -Sinon, tu aimes bien être aventurière ? Qu’est ce qui te passionne dans ce beau métier ?

    Celui ou celle qui ne sera pas sympathique ave Jack n’est pas encore né.
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Dim 15 Déc 2019 - 11:46 #
    L'un est l'outre
    Avec Whiskeyjack Callahan
    Ain sentait déjà que cette affaire aller être longue. Non pas qu'elle s'impatientait, elle n'avait rien de prévu pour la journée et se moquait du temps qu'il s'écouler. Mais elle trouvait cette situation complètement inutile, faisant perdre du temps à l'examinateur pour pas grand chose. Elle l'écouta alors expliquer le cas sans un mot.

    - Rendez-vous dans dix minutes à l’entrée, Ain, il nous faut enquêter.

    Ain allait protester que ce n'était plus son problème. Elle avait effectuée sa mission et qu'elle soit payer ou non elle ne comptait pas poursuivre cette affaire bénévolement. Mais visiblement Whiskeyjack devança son problème en lui signalant qu'elle pourrait être dédommager du temps perdu. Un dédommagement c'est un paiement ? Elle serait donc payée pour aller enquêter au côté de la personne qui venait de la convoquer... En fin de compte cela était comme une quête et n'avait donc pas de raisons de refuser. Elle hocha la tête et parti en disant simplement :

    - Je vous attend devant la guilde dans ce cas.


    Et c'est ce qu'elle fit. Elle avait retenu le chemin qu'elle avait emprunter pour arriver jusqu'ici et fit le chemin inverse jusqu'au hall principale du bâtiment. La joyeuse hôtesse la salua gentiment en lui demandant comment ça s'était passé. Et Ain ne lui répondit que d'un haussement d'épaule en se dirigeant vers l'entrée. Elle ne voulait pas parler, elle ne souhaitait pas parler si ce n'était pas nécessaire. Pourquoi les gens souhaitent-ils à tout prix tisser des liens avec des inconnus qui n'en avait strictement rien à faire d'eux ? Elle ne comprenait pas et ne se donnerait même pas la peine de comprendre. Futile.

    Debout devant la guilde, elle attendit donc que l'examinateur revienne et ils montèrent tout deux en silence dans le transport qui allait les amener à bon port. A vrai dire Ain avait prévu de marcher, le quartier noble n'était pas si loin de cela à pied et elle n'appréciait pas d'être enfermée entre quatre murs, aussi étroits, en mouvement... Alors qu'elle pensait d'avoir que le mal de mer, elle commença à se découvrir un mal de transport. Le martellement des sabots sur les pavés était hypnotisant mais les secousses des roues commençait à lui retourner le ventre.

    Mais elle ne se plaignait pas. Elle espérait juste qu'ils seraient rapidement arrivé en attendant elle jeta un coup d'oeil par la fenêtre et regarda le paysage défiler...

    - Sinon, tu aimes bien être aventurière ? Qu’est ce qui te passionne dans ce beau métier ?

    Ain n'était vraiment pas en état de parler et n'en avait de toute manière pas envie. Mais dans la vie on ne pouvait pas toujours faire des choses agréables. Donc elle fit un effort pour répondre à l'examinateur de manière conscise. Sans relancer le sujet espérant qu'il n'en demande pas plus.

    - Rien. C'est juste quelque chose que je peux faire.

    Elle n'avait pas envie de se remémorer la manière dont elle était devenue aventurière, quatre ans plus tôt. Un souvenir de Shnor qu'elle chérissait mais qui lui arracher aussi un pincement au coeur. Si elle était toujours de marbre, c'est à force de volonté pour ne pas s'effondrer de nouveau dans le deuil. Après qu'elle eu répondu, elle tourna la tête vers la fenêtre pour montrer qu'elle ne souhaitait pas continuer la conversation. La migraine dûe au transport commençait à la gagner, alors elle ferma les yeux et essaya de la faire passer en ne pensant à rien et n'écoutant plus rien jusqu'à ceux qu'ils soient arriver.
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    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Sam 28 Déc 2019 - 22:40 #
    Bon, peut être que si, finalement. Ain se mure dans le silence comme si parler lui en coûtait beaucoup trop. Mélancolie ? Vieilles blessures ? Terrible quand on a à peine la vingtaine d’en avoir suffisamment sur la conscience et le moral pour t’empêcher de t’ouvrir un peu aux autres. Aventurier, c’est même pas une passion ? Tristesse. Mais qui suis-je pour juger ? Etre quelqu’un d’extrêmement sympathique, comme moi, c’est aussi de ne pas forcer les gens à s’ouvrir à moi, même si dans les tavernes et autres bouibouis du même acabit, j’ai une réputation d’ouvre-boîte pour tous les types un peu renfrogné. Je me cale au fon de mon siège et j’accepte le silence pour contempler la vie et l’animation des rues de la capitale par la fenêtre. Les cris des vendeurs. Les rires des enfants. Les ordres de la garde. La carriole se déplace comme dans l’animation d’une journée vivante dans un silence de mort.

    Heureusement, on arrive vite. L’endroit est plutôt charmant et bien aménagé comme on peut s’y attendre de l’endroit où peuvent vivre des gens riches. Parce qu’il est important que le statut social rejaillisse tout de suite dans les lieux dans lesquels on va passer la majeure partie de son existence. Les demeures sont anciennes, mais toujours aussi fringante. La puissance des familles se ressent dans ces vieilles pierres. Plus les murs survivent aux affres du temps, plus les fondations de la famille sont solides. Enfin, c’est généralement ce qu’on dit quand on a quelques verres de trop dans le nez et qu’il est le moment de la soirée où on se croit suffisamment malin pour soliloquer sur des vérités abscons et des grandes réflexions de comptoirs.

    On descend et la voiture s’en va sans un au revoir. C’est que le temps, c’est de l’argent. Je vous l’ai pas déjà dit ? Juste devant, la demeure des Delguer. Vieille famille frôlant depuis longtemps avec les limites de la noblesse sans avoir pu prendre, jusqu’à maintenant, du juste titre. Des finances saines dans le commerce de tapisseries, mais les premières générations n’ont pas su concrétiser leur chance de devenir noble en se faisant remarquer par la couronne, si ce n’est pour une avarice peu vendeuse. La mauvaise réputation leur a collé à la peau, les affaires n’ont pas évolués et les Delguer n’ont pas à ce plaindre de leur condition. Les aspérités à la noblesse vont et viennent avec les générations, la convoitise du titre allant souvent de pairs avec une gestion catastrophique de leur image public qui nuit totalement à l’accès au graal absolu. Pas de bol.

    Alors qu’on s’approche de l’entrée pour s’annoncer, un cri d’homme se fait entendre. De douleur assurément. On se tend instantanément. J’avise un chemin taillé dans une haie menant vers l’arrière de la demeure et le jardin, a priori. Le cri venait de là-bas.

    -Allons y. Le devoir nous appelle.

    Entrer chez les gens, ça ne se fait pas forcément, mais quand quelqu’un est menacé, nos cœurs de bons citoyens soucieux de notre prochain ne s’embarrassent pas de ce genre de préoccupation. Je me précipite en avant, suivi par Ain qui, même si elle n’a guère montré d’émotion, semble un petit plus alerte. On passe une trentaine de mètres dans un joli passage floral qui a sûrement demandé beaucoup de travail, pour déboucher dans un jardin bien entretenu, au-dessus d’un niveau par rapport une terrasse marbré avec goût. Un escalier en colimaçon mène vers un balcon de la demeure et juste à côté, un escalier de service creusé dans la terrasser mène sous la demeure et des obscurités bien sombres. Pour changer. Juste devant le passage, il y a foule. Plusieurs membres du personnel entourent un homme visiblement blessé, du sang perlant sur le sol immaculé, gémissant de douleur. Entre eux et notre duo, un homme d’un certain âge vocifère contre le blessé tandis qu’il retient une dame de maison au bord de l’évanouissement. Prestement, on saute à leur niveau et je manque presque de tordre la cheville au passage. L’action, ce n’est pas tous les jours, hein. Chacun son boulot. Le bonhomme distingué se retourne et nous jette un regard courroucé.

    -Qui êtes vous ?! Que faites vous chez moi ?
    -Je me présente. Examinateur Callahan et aventurière Sunrick. Nous avons entendu le cri de ce… malheureux ?
    -Encore des incompétents de la guilde ? Vous tombez bien ! Vous pourrez peut-être faire mieux que les incompétents qui vous servent d’aventuriers, non ?

    Il désigne le blessé et je repère l’insigne de la guilde. Un aventurier. Un jeune. Nouvelle recrue, à priori. Je m’approche de lui. Sale blessure. Il s’est fait taillader la cuisse sur une largeur de deux mains. L’un des majordomes a quelque connaissance en premier soin et appliquer un garrot tout en ordonnant à un autre de laver la plaie. Je reviens vers le monsieur qui se révèle être le chef de famille Delguer. Anatole.

    -Vous pouvez… nous expliquer ?
    -Bien sûr, môssieur l’examinateur.

    Anatole Delguer enrage un peu, mais il semble ravaler un peu de sa colère pour s’expliquer.

    -Puisque votre précédent agent n’a pas su faire son travail, j’ai fait une nouvelle demande, mon sous-sol et le garde manger étant devenu totalement envahi par ces rats. Et des gros ! Regardez moi la blessure de ce gamin ? Il n’a même pas tenu vingt minutes là-dedans. Comment voulez vous que l’on vive si le travail n’est pas fait correctement ? On ne vous paie pas pour bailler aux corneilles, Examinateur.
    -J’en conviens. Nous étions justement là pour tirer ça au clair. Mais peut être qu’il faudrait voir à quoi se confronte là-dessous.
    -Allez y. Je ne descends pas. Je préfère encore embaucher un autre de vos incapables d’aventuriers plutôt que de risquer un coup de dents !
    -On va s’en occuper.

    Il grogne. Il lance un regard vers Ain, mais je me place subtilement entre eux. Je n’ai pas forcément très envie que le client se souvienne tout de suite de la précédente aventurière et que tout cela dégénère. La veine pulsant sur la tempe d’Anatole Delguer n’est guère rassurante. Sûrement un type sanguin. Je me retourne vers Ain.

    -Aventurière Sunrick ? Vous passez devant ?
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Dim 5 Jan 2020 - 12:00 #
    L'un est l'outre
    Avec Whiskeyjack Callahan
    Heureusement que le trajet n'était pas bien long. Ain au un soupire de soulagement intérieur lorsque le transport s'arrêta. Ils descendirent et l'objet de torture s'éloigna aussitôt. Au retour, Ain comptait bien rentrer à pied, la ville n'était pas si grande que cela, une petite demi-heure de marche n'allait faire de mal à personne alors que cette voiture... Ain prit une grande respiration et se gonfla les poumons d'air frais. Il faisait bon de retourner sur la terre ferme.

    Puis un cri se fit entendre.

    - Allons y. Le devoir nous appelle.

    Ain se retint de lever les yeux au ciel. Ce n'était pas leur boulot d'aller au secours des habitants, c'était à la garde de s'en occuper. Sans récompense à la clé, Ain ne voyait pas l'intérêt de bouger mais elle suivi tout de même Whiskeyjack. La jeune femme n'était pas accro aux cristaux, à vrai dire elle s'en moquait. Mais c'était juste une raison pour agir, il fallait bien gagner sa vie après tout.

    Elle suivi l'examinateur dans le jardin pour donner sur l'arrière de la maison où une petite foule s'était entassée autour d'un homme blessé... Qui visiblement n'était pas ravie de nous acceuillir si on se fiait à ses propos. Il n'était pas mourant et n'appréciait visiblement pas les aventuriers alors pourquoi s'embêter ? Ain allait faire demi-tour quand l'examinateur prit la parole et les présenta. Cette fois ci elle ne pu s'empêcher de lever les yeux au ciel. Dans quoi l'avait-il donc embarqué ?

    C'était encore une de ses histoires de rats. Les rats avaient envahit le sous-sol de cette habitation et le blessé n'était autre qu'un jeune aventurié appelé pour faire le nettoyage. Elle commençait à regretter d'avoir accepté cette mission, les paysans étaient beaucoup plus agréables et payait parfois beaucoup plus. Ain n'avait rien contre les nobles mais celui-ci en revanche, aurait bien mérité une pair de claque. Mais elle resta silencieuse et observa la discussion en silence jusqu'à ce que l'examinateur l'interpella.

    - Aventurière Sunrick ? Vous passez devant ?

    Ain hocha la tête et s'avança vers les escaliers menant en sous-sol. Qu'est-ce qu'elle en avait à faire que des rats tapaient dans le garde manger de cet homme ? Mais un boulot est un boulot et elle serait tout de même rémunérée pour cette enquête donc Ain n'avait rien à redire.

    Elle descendit les escaliers et ouvrit prudemment la porte du garde manger. Il faisait sombre, une faible lumière provenant de l'unique fenêtre de la pièce éclairait faiblement les lieux. A première vu, aucune créature ne rodait mais il ne fallait pas se fier à cette première vue. Au sol, des tas d'excrêments de rats étaient présent, preuve que les locaux étaient bien habités. Elle repéra une lampe magique apposé à une étagère et voulu aller l'allumer mais en vain. Elle ne devait plus fonctionner. Ce n'était pas un lieu propice pour allumer une torche, il ne leur restait plus qu'à attendre que leur yeux s'accoutûment à l'obscurité si les rats ne les attaquaient pas avant. En prévention, Ain sortie son épée de son fourreau et écoutait attentivement les moindres bruits... Mais dehors, l'homme continuait de vociférer et faisait un boucans pas possible. Ils auraient du l'emmener dans le garde mangé avec eux, les grognements du nobles auraient certainements fait fuir tous les rats à la ronde.

    - Je ne vois pas encore de rats mais aucun doutes, ils sont toujours présents.

    Ain était pourtant certaine de les avoir exterminés jusqu'au bout. Pourquoi et comment sont-ils revenus ? Cette question la turlupinait plus que de savoir qu'ils grignottaient dans les réserves du noble.
    (C) NHEI
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Mer 8 Jan 2020 - 16:05 #
    Alors qu’Ain commence son exploration, Anatole Delguer la fixe du dos, intrigué. Il va comprendre et ça va mettre de l’huile sur le feu et je n’ai pas vraiment envie que ça s’envenime davantage. Je me place judicieusement entre l’aventurière et le commanditaire avec mon sourire le plus sympathique possible. C’est à peine si j’obtiens un tremblement de sa lèvre inférieur, mais il a mon attention.

    -Sunrick, vous avez dit ? Ça me dit quelque chose…
    -C’est un nom courant, vous savez.
    -Ah bon ?
    -Surement. Ça arrive souvent de croiser des gens qu’on pense avoir déjà vu, mais qu’en réalité, ce sont de parfait inconnu.
    -Maintenant que vous le dites, vous me dites quelque chose, vous aussi.
    -Exemple parfait. Je ne pense pas que l’on s’est déjà vu. Sans offense, hein.
    -Bien sûr. Nous ne sommes pas dans les mêmes sphères.
    -Pour sûr ! Ça doit être pareil pour cette aventurière. Vous croyez l’avoir déjà vu, mais ce devait être quelqu’un d’autre.
    -Mouai.

    Il se retourne vers ses domestiques. Moi, je retourne vers ce pauvre aventurier qu’on a soigné. Je pause une main paternaliste sur son épaule. Parce que nous, les examinateurs, on est un peu des parents aimants pour ces jeunes aventuriers. Je ne vous en ai pas déjà parlé ? On les aide, leur trouve des petits boulots, on vérifie qu’ils auront leur argent de poche, on vérifie qu’ils ont fait leur travail parce que bon, faut pas déconner. On ne les punit pas. C’est plus au-dessus, ça. Et ceux qui se sont essayé à le faire eux-mêmes ne sont plus dans cette belle guilde. Car il est important de savoir rester à sa place. J’en reste à la main bienveillante.

    -Alors, mon gars, comment tu t’appelles ?
    -Deus, monsieur. Z’êtes examinateur ? Je vais plus être aventurier ?
    -n’allons pas trop vite, mon petit. T’es pas mort et tu t’en remettras. On a tous des petits bobos dans la vie et on se relève toujours.
    -M’enfin, c’est qu’ça fait mal. Et c’est pas beau à voir.
    -Ah, ça, c’est sûr, ils t’ont pas raté. Ils étaient gros ?
    -Il y’en avait des gros. Et des petits. Mais ils agissaient comme une meute. Jamais vu ça. Par chez moi, ‘sont pas comme ça.
    -Ah ouai ? Mais t’inquiètes, ta collègue s’en sortira.

    Justement, elle cause depuis les sous-sols. Je demande à des domestiques s’ils peuvent l’emmener ailleurs et pas le laisser par terre. Et genre lui donner un petit remontant parce qu’il a vu le feu, le bougre et qu’une petite goutte de gnole, il n’y a rien de mieux pour repartir les pieds légers. Conseil de Whiskeyjack, mais vous en faites ce que vous voulez, hein. Pour ma part, je m’en vais explorer le sous-sol des Delguer d’un pas précautionneux. J’y retrouve Ain qui me parait plutôt vigilante sous son masque d’indifférence. Je constate à mon tour les traces de passages des nuisibles, toujours aussi charmant, mais mieux que l’arrière salle du rade du vieux Willy « Le trou » qui ferait passer ce sous-sol pour un joli coin de villégiature. On dirait pas, mais c’est plutôt spacieux. L’espace le plus important est certes le garde-manger, où une garnison aurait pu se nourrir pour une semaine avant que les rats en décident autrement, les murs croulant sous les denrées diverses et variées, mais il y a aussi une remise pour le jardin. Et la cuisine, à l’opposé de là où on est, barré par une solide porte de fer. Ça doit pas être drôle de devoir entrer chercher quelque chose dans le garde-manger quand il y a une légion de bête à petites dents dans le coin. Ou à grosses dents, quand je repense à l’entaille de l’autre.

    -Bon, j’ai constaté. On va peut-être sort….

    Un bruit m’interrompt. Un couinement. Ou plutôt, plein de couinement en même temps. Et dans l’obscurité des recoins, il y a des petites lueurs. Jaunes. Perfides. Je sors lentement ma lame courte de son étui. Pas que je sois un combattant hors pair, mais je connais la première règle de l’escrime : « il faut mettre le bout pointu dans la chair de ton ennemi ». Et les autres règles sont plutôt superflues au vu de l’efficacité de la première. Lentement, je me déplace dos à dos avec Ain, pour empêcher de se faire prendre par surprise.

    -D’après le jeunot, ils sont plus malins que l’on pourrait le croire.

    On ne les voit pas. Ils sont rapides. Mais ils sont présents. Ils nous encerclent. Ils savent qu’on sait, alors ils ne se font pas prier pour s’exprimer. Couinements dans tous les sens. De la porte menant à l’extérieur, la voix du propriétaire des lieux s’élève.

    -C’est comment en bas ?
    -Pas très bon.

    Et ils attaquent. Plusieurs rongeurs de tailles normales s’élancent dans notre direction, sautillant, comme prêt à bondir d’un coup pour attaquer. J’agite ma lame au rythme des avancées. Pui soudain, dans un angle, un vachement plus gros s’élancent depuis un tonneau et c’est in-extremis qu’il s’empale sur mon surin brandit en opposition. D’un mouvement sec, j’extraie l’animal de la lame et je repousse un autre assaut. Mais les rats s’avancent toujours. Attaquent toujours. Et c’est bien ma veine.
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Lun 3 Fév 2020 - 12:05 #
    L'un est l'outre
    Avec Whiskeyjack Callahan
    - Bon, j’ai constaté. On va peut-être sort….

    Au même moment, un nombre incalculable se fit entendre accompagné de l'apparition de petites lueurs jaunes. Ain vit l'examinateur se mettre dos à lui pour couvrir ses arrières et il monta d'un cran dans l'estime de l'aventurière. Elle pensait que les grattes papiers de la guilde n'allaient jamais sur le terrain et ne connaissaient rien des réalités du métier mais celui ci avait au moins le bon reflexe pour éviter de se faire prendre par surprise. D'un hochement de tête muet, Ain approuva son attitude.

    Le propriétaire dehors demande comment cela se passe. Quel idiot. Si cela se passait bien ils seraient déjà remonté. Plutôt que de rester dans le coin à taper la causette il ferait bien de les laisser tranquille.

    Au même moment le premier rat fonca sur Ain. Puis avant même que le premier n'ai atteint sa cible, d'autres bondirent sur le binôme avec un timming parfait. Ils attaquaient de manière coordonnées. C'est bien une nouvelle chose cela chez les rats. Mais l'aventurière ne se laissa pas faire. Faisant tourner son épée, elle décapita proprement le premier rat qui attaquait ses jambes et en empala un second dans le même mouvement. Elle esquiva de justesse un troisième qui sautait en direction de son visage. Elle tira son épée des cadavres où ils étaient plantés et n'eu pas le temps de se remettre en position que la vague suivante de rat arriva en renforts. Economisant son souffle, Ain ne dit pas un mot et se battait en silence, de son côté on ne pouvait entendre que les couinements de douleurs des rats qui avaient goutés sa lame.

    Ce n'était pas quelques rats qui allaient venir à bout de l'aventurière et de l'examinateur, qui semblait plutôt expérimenté sur le terrain. Même si elle ne se fiait qu'à ses propres compétences, cela rassura la jeune femme de savoir qu'elle n'aurait pas à protéger un boulet de gratte papier. Whiskeyjack tuait proprement -même si l'extermination des rats n'est jamais propre- les rats qui lui sautaient dessus.

    Seulement, ils avaient beau repoussés les attaques des rongeurs, il y en avait toujours d'autre qui arrivaient. A croire qu'il n'y aurait pas de fin. Ain recula jusqu'à son binôme et sans quitter des yeux les assaillants, elle cria à l'intention de l'examinateur.

    - Ce n'est pas normal qu'il y en ai autant ! Sortont pour mettre au point un plan d'action ! On va se fatiguer pour rien !


    En effet. Il avait beau transperser, décapiter, empaler etc... tous les rats du garde manger, il y en avait toujours d'autre. Et au stade où ils en étaient, ce n'était pas comme s'ils pouvaient sauver quelque chose, le sang et les cadavres des rongeurs remplisaient la pièce. A la place du noble qui habitait là, Ain ne tenterait pas de récupérer les vivres et elle brulerait toute la maison. Mais sa réaction était peut-être excessive.
    (C) NHEI


    HRP:
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Ven 7 Fév 2020 - 16:19 #
    En effet, sortir parait être l’idée la plus logique et la plus bénéfique pour assurer notre survie à tous les deux, et surtout la mienne. Parce que bon, j’ai beau savoir me défendre, avoir quelques reflexes et éviter de me morfondre dans des questions déontologiques sur le fait de tuer ou non des êtres vivants, je n’en reste pas moins un examinateur de la guide qui, bien que plutôt baroudeur, n’est tout de même pas un aventurier digne de ce nom. Et là où Ain arrive à tenir la cadence de la survie, je peine à tenir le rythme, laissant plusieurs fois ma garde défaillir contre les assauts des rats. Sans grande gravité néanmoins. J’ai été peu touché, toutefois, ma cape est dans un état lamentable. Si seulement les rats pouvaient savoir combien ça coute une cape du tisserand de la rue Couchetard, à côté de la boulangerie Dorée, ils feraient un peu plus attention à ne pas l’abimer. Et évidemment, s’ils étaient conscient de la valeur de l’argent plutôt que de l’intérêt du combat en coordination.

    -Ouai ! Mettons les bouts !

    Foutu pour foutu, je me débarrasse de ma cape d’un coup d’épaule, enroule un gros me visant la gorge d’un saut au passage et je la lance sur la prochaine vague me séparant de la porte qui s’emmêle les moustaches dedans. Je profite de l’intervalle pour briser le cercle, Ain sur mes talons, éventrant deux autres bestiaux d’un coup d’épée aussi propre qu’impitoyable. J’exécute une vermine au passage, laissant la place à Ain, parce qu’honneur aux dames, mais un gros rat trouve l’intervalle pour me sauter à la tête. J’ai le réflexe de le chopper d’une main au bide, mais désorienté, je tombe au sol, manquant de me faire la nuque sur un établi. Ses incisives porteuses de maladie s’abattent à quelques poils de barbes de mon menton et je finis par l’étrangler et le tordre des deux mains dans un cri rageur. Je m’aperçois bien vite que je me suis pas fait dévorer vivant par les autres, puis je me rends compte qu’Anatole Delguer est arrivé à la rescousse. Pas exactement le genre de renfort que j’attendais, surtout avec une lampe dans une main et une arbalète de poing dans l’autre. Parfait pour foudroyer un rat d’un trait, c’est sûr, moins pertinent quand ils sont des dizaines. La lumière a l’avantage de tenir à distance les nuisibles et comme je préfère ne pas leur donner l’occasion à certains de devenir des héros, je me relève avec l’aide de Ain et on remonte vers la lumière et la civilisation.

    Bon. D’après mon analyse, on peut dire qu’on a affaire à une infestation anormale et plutôt dangereuse.

    -Bon sang ! Mais vous avez dégueulassé toute ma cave !
    -Pardonnez-nous, monsieur Delguer. Mais les quelques taches de sang sont peut-être de notre faits, le reste, non.
    -Vous les avez bien nettoyés ?
    -Je ne crois pas non. Ils m’ont l’air toujours aussi nombreux.
    -Incapable !
    -Par contre, ils n’aiment pas la lumière.
    -Il suffit de les éclairer pour qu’ils dégagent ?
    -Je ne crois pas que ça soit si simple, monsieur. Peut-être que le feu serait une solution à envisager.
    -le feu ? Vous voulez cramer ma cave ?
    -Pour l’instant, c’est la leur, monsieur.

    Pertinent. Je marque un point. Ça se voit dans son regard. Mais.

    -Je préfèrerais garder ma cave.
    -J’en conviens.

    Je souffle un coup et le petit personnel nous tourne autour, apportant un peu d’aides dans nos quelques maux. Je ne dis pas non à une belle gorgée d’eau, même si ça manque de gout, parce qu’il faut bien se désaltérer. Essuyant mes lèvres d’un revers de manche et constatant le bon état de Ain, je m’en retourne vers le propriétaire.

    -Ces créatures ne se comportent pas comme elles devraient se comporter. Et il n’y a que deux explications à ça. Soit elles sont devenues plus intelligentes grâce à quelque chose. Peut-être de la nourriture. Soit elles le sont par la magie.
    -Et en quoi ça nous avance ?
    -Autre que le comment, il y a le pourquoi. Et le pourquoi, il y a aussi deux options. Soit c’est purement accidentel, soit quelqu’un a fait en sorte que ce soit le cas.
    -Manipuler des rats ? Pour quoi faire ?
    -Vous nuire.
    -C’est réussi.

    En effet. De toutes les combinaisons des solutions, celle de l’élément tiers malintentionné est certainement la plus enviable. Plus facile à gérer. Si c’est accidentel, chercher là-dedans l’origine de ce brusque sursaut d’évolution chez ces rats n’est pas une chose qui me tente beaucoup. Et puis, ça tombe, il y a des niveaux inférieurs, des trucs plus anciens et le problème vient de là. L’enfer. Comme le contrat était d’éliminer les nuisibles. TOTALEMENT. La responsabilité de la Guilde est engagé pour satisfaire ce contrat jusqu’à sa réalisation totale. Et s’il faut mobiliser des renforts, ça va encore faire criser la compta. Non, il vaut mieux qu’il y ait une histoire d’humain bien terre à terre là-dessous.

    Enfin, façon de parler.
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Jeu 20 Fév 2020 - 10:16 #
    L'un est l'outre
    Avec Whiskeyjack Callahan
    L'examinateur semble acquieser à l'idée de remonter. De toute manière que pouvaient-ils faire de plus ? Ils étaient littéralement tombé dans le nid à rat et alors qu'ils étaient partis pour les exterminer, ils étaient sous la défensive et maintenant les rats était les assaillants. C'est le monde à l'envers ! Lorsque Ain était venu la première fois, il n'y en avait pas autant. La jeune femme savait que ces bestiaux se reproduisaient vite mais il y avait des limites tout de même, ils avaient en face d'eux une vraie colonie.

    Lorsque le client arrive en renfort (si maigres soit-ils des renforts sont toujours des renforts) Ain se dit que le monde tournait vraiment pas rond dans cette maison. Mais elle ne refusa pas l'aide de l'homme et en profita pour tendre la main à l'examinateur afin de l'aider à se dépêtrer des rats restant et remonter à la surface.

    Une fois à l'air libre, elle s'autorisa à prendre une grande bouffée d'air. Elle n'était pas claustrophobe mais être enfermé dans une cave avec des dizaines de rats, cela déplairait à n'importe qui. L'air frais était le bienvenue. Elle laissa Whiskeyjack s'occuper des discussions avec le client. Elle n'était pas là pour faire dans le sociale mais il est vrai qu'elle était désolée de voir qu'elle n'avait pas correctement accomplie sa mission -qui semblait pourtant des plus simples- et que cela avait provoqué une telle histoire.

    Lorsque Whiskeyjack proposa de mettre le feu à la cave pour éradiquer les rongeurs, Ain ne pouvait qu'être d'accord. Bien sur elle ne dit rien et continua d'écouter mais elle fut tout de même déçu de la réaction du client. Il ne voulait pas brûler son garde mangé. Compréhensible. Mais que pouvait-il en faire ? Vu la quantité de rats et de cadavre toute la nourriture devait être contaminée par un nombre incalculable de maladie et même sans cela, il faudrait des lunes pour la nettoyer et la remettre en état. Reconstruire serait beaucoup plus sain et plus rapide.... Mais ce n'était pas elle qui prenait les décisions.

    Quelques domestiques vinrent proposer de l'eau, Ain ne refusa pas. Elle était simplement convoqué dans un bureau initialement, elle n'avait pas prévu de se retrouver sur le terrain et n'avait apporté rien d'autre que le strict minimum. L'examinateur ne mit pas de côté la possibilité que ce soit l'oeuvre d'une personne souhaitant nuire au client. Cela n'était pas venu à l'esprit de la jeune femme d'enquêter sur l'origine des rats, elle était payé que pour les tuer. Mais elle n'était pas bête non plus.

    Elle prit la parole pour demander ensuite :

    - Est-ce qu'il y a une autre entrée à votre cave ? Ou est-elle reliée à l'extérieur du domaine ?

    La première fois qu'elle était venue, elle n'avait rien vu de tel. Mais il était courant chez les nobles d'avoir des passages secrêts pour sortir en douce. Elle espérait juste que, s'il existait, monsieur Delguer ne réchignerait pas à leur donner l'information.
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Dim 23 Fév 2020 - 16:35 #
    -C’est vrai ça, il y a un autre accès ?
    -Non. Pas du tout.

    Il répond rapidement en détournant le regard. Je souris. Ça, monsieur, c’est un aveu de culpabilité. Vrai que les nobles aiment bien avoir des petits secrets. Genre un petit passage pour sortir discrètement de chez eux, pas forcément pour être discret vis-à-vis de ses voisins ou de partenaires commerciaux, mais aussi plus directement auprès de la proche famille. Vaut mieux pouvoir sortir discrètement pour rencontrer une Maîtresse sans devoir passer devant Madame dans le vestibule. C’est toujours plus difficile à justifier, surtout quand on a vidé le parfum. Il est pas à l’aise. Il veut garder ses secrets.

    -On peut discuter à part ?
    -Euh… oui.

    J’amène Ain avec nous, à quelques mètres du petit personnel qui reste à distance, bien sagement. Je plante mon regard dans celui de Delguer et je ne lui laisse pas l’occasion de me mentir.

    -Vous avez un autre accès, n’est ce pas ?
    -Hein ? Mais… non !
    -Vous voulez que la solution se résolve ou pas ? Si vous dissimulez des informations, vous déclenchez la clause sept du contrat des aventuriers et nous pouvons annuler la quête sans préjudice moral et financier à réclamer par le client. Alors qu’actuellement, nous sommes tenus à préserver les secrets du client. C’est vraiment ce que vous voulez ? Que des gens sans règlements comme le notre s’occupe de cette affaire ?

    Je pense l’avoir convaincu. Il cherche ses mots trois fois en ouvrant la bouche comme un poisson hors de l’eau. Puis il se tait, baisse la tête et son regard vient croiser le bout de son jardin. Il fait un petit coup de tête dans cette direction.

    -Il y a un passage souterrain sur toute la longueur du jardin. L’autre accès est au bout. Il y a un gros massif de fleur jaune juste devant. La porte n’est pas fermée.
    -Bien. Et vous avez vu des rats de ce côté-là ?
    -Jamais.
    -ça fait combien de temps que vous ne l’avez pas emprunté.
    -Depuis la première fois où j’ai alerté pour les nuisibles.

    Etrange. Vu le nombre dans la cave, ils pourraient déborder par tous les accès. Il y a peut être quelque chose dans la maison qui les attirent où ils sont envoyés délibérément dans la direction de la cave. J’échange un regard avec Ain qui veut tout dire. On va aller voir de ce côté-là. Je conseille à Delguer de s’occuper de son personnel et de faire gaffe à ce que rien ne sort de sa cave. On ne sait pas ce que l’intrusion par l’autre côté pourrait provoquer comme réaction. Il s’exécute et avec Ain, on s’éclipse, direction le bout du jardin. Qui est plutôt joli en passant. Parce que même dans des moments comme ça, il faut savoir profiter du beau. Et ledit massif de fleur est plutôt joli, sauf que pour passer, il faut un peu rentrer forcer le passage, quitte à briser des branches et piétiner des fleurs. Le beau ne ralentie pas les quêtes. Il y a effectivement une porte branlante qui tourne sur ses gonds rouillés sans trop de difficulté. A côté de la porte, il y a une lampe magique, probablement que le dernier voyage de monsieur Delguer était pour sortir de chez lui. On s’en saisit. Elle fonctionne. Et on peut avancer.

    On descend une volée de marches et arrive dans un couloir sentant le moisi, direction la cave en question. On avance lentement, écoutant les bruits des rats. Mais étrangement, c’est très silencieux. J’ai une main prête à dégainer, l’autre tient la lampe. Je sens Ain sur le qui-vive. La moindre seconde d’inattention et on pourrait se faire surprendre. Ça ne serait pas une bonne idée. Je manque de sursauter quand on débouche sur une intersection.

    -Tiens. C’est pas banal ça.

    Je passe ma lampe sur les différentes ouvertures. Gauche. Devant. Droit. Quels secrets peuvent se trouver dans ses couloirs. Sûrement des réponses à nos questions.

    -On se sépare ?
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Mar 17 Mar 2020 - 9:37 #
    L'un est l'outre
    Avec Whiskeyjack Callahan
    Ain laissa Whiskeyjack cuisiner le noble. Maintenant qu'elle avait lancé l'idée, elle n'avait pas envie de tirer les vers du nez à quelqu'un qui ne voulait pas en parler. Mais visiblement l'examinateur était assez bon pour cela et en quelques échanges, ils eurent l'information qu'ils cherchaient. Heureusement qu'il était là d'ailleurs, parce que ces arguments étaient effrayant, Ain était purement une exécutrice : on lui donnait une mission elle la réalisait. Point à la ligne. Elle n'avait aucune connaissance de ces fameuses clauses des aventuriers... Mais il y avait les examinateurs pour vérifier tout cela, il était inutile qu'elle s'encombre de ces choses là.

    Ain suivi son compagnon à l'autre bout du jardin, il était étrange que les rats s'entassent dans la cave alors qu'ils avaient un réseau de galeries sous la propriété. Ces animaux appréciait ce genre d'endroit normalement ? Une lampe magique encore en état les attendait à l'entré du passage, pratique, Ain n'avait pas prévu de s'enfoncer dans l'obscurité et n'avait rien dans ses affaires pour s'éclairer. Ils s'engouffrèrent dans le passage et descendirent. Le couloir puait la mort et le fauve -façon de parler bien évidemment- mais les deux aventuriers continuèrent d'avancer en direction de la cave.

    Sur le qui-vive, Ain gardait systématiquement la main sur la garde de son épée, prête à dégainer à tout moment. Suivant les pas de Whiskeyjack, elle jeta un coup d'oeil devant lui lorsqu'il s'arrêta. Deux couloirs...

    - On se sépare

    Ain hocha la tête. Ces yeux commençait à s’accoutumer à l'obscurité. Elle espérait juste ne pas tomber dans un guétapan parce que ses yeux d'humains étaient bien moins performant que des yeux de rats... Mais en tendant l'oreille on entendait pas un bruit.

    - Okay. Je vais à droite.

    Par prudence. Ain dégaina son arme et la tendit devant elle en s'engouffrant dans le passage. Après tout, cela serait une fraction de seconde de gagner si elle devait faire face aux rongeurs... Mais pour l'instant, il n'y avait rien : pas un bruit, pas un mouvement. Rapidement, la lumière de la lampe magique porté par Whiskeyjack disparu derrière elle et elle se retrouva seule dans l'obscurité. Cela ne l'effrayait pas plus que cela mais elle se dit tout de même que si elle devait périr dans ses souterrains, personne ne la trouverait. Pourtant la propriété, vu de l'extérieur, n'avait pas l'air si grande que cela. Cela faisait déjà plusieurs minutes depuis qu'ils avaient descendu les escaliers, ils devaient déjà avoir atteint la cave...

    Ain tendit l'oreille. Elle entendait un petit bruit qu'elle connaissait très bien. Il n'était pas si loin que cela et la jeune femme se dirigea vers son origine. C'était le bruit d'un cours d'eau. Une rivière souterraine certainement. Ses pas la menèrent quelques mètres plus loin : le bruit provenait d'un trou dans le mur, un trou trop petit pour laisser passez un être humain mais suffisamment pour laisser entrer des rats... C'était certainement l'endroit depuis lequel ils étaient entrés... Ain essaya de jeter un coup d'oeil par l'ouverture mais il faisait bien trop sombre et elle ne pouvait pas voir plus loin que le bout de son nez, elle entendait clairement le cours d'eau mais ne pouvait pas tirer plus d'information tant qu'elle n'avait pas d'éclairage. Il fallait la lampe magique de Whiskeyjack...

    Jugeant qu'il était préférable de suivre cette piste, elle fit demi-tour pour rejoindre le carrefour où elle s'était séparé avec l'examinateur.

    (C) NHEI
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Lun 23 Mar 2020 - 22:58 #
    En face, c’est la direction de la demeure du proprio, la sympathique cave et les beaucoup moins sympathiques nuisibles qui l’occupent. Je ne vous cache pas que ce n’est pas la direction que j’ai prise. Je sais de quoi il en retourne, hein, pas la peine de prendre des risques inconsidérée pour, je ne sais pas moi, faire preuve d’un courage mal placé. Que serait le courage si on a pas un peu de jugeote pour s’en servir convenablement. J’ai les deux et c’est pour ça que je suis toujours vivant. Donc, je suis allé à gauche. Et puis, comme dirait un pote, une sorte de vieil aventurier à la longue barbe blanche qui passe son temps à fumer la pipe, faut toujours choisir le côté ou l’odeur est meilleure. Et en l’occurrence, ça sent pas la horde de rat, alors pourquoi pas, hein ? Rapport à la jugeote et la confiance, ça colle bien.

    C’est au bout de dix mètres que je me retourne pour me rendre compte que je vois plus trop Ain. En parlant de commentaires d’amis, il me vient le sempiternel « ne jamais se séparer ». C’est vrai que ça arrive fréquemment de se dire, allez, on va se séparer. On va multipliait les opportunités de faire avancer l’histoire et au détour d’un couloir, on s’étonne d’avoir pris une pareille décision quand on rencontre un ennemi qu’on ne peut gérer tout seul. Bah. Au pire, j’opérerais un repli stratégique. Comme la fois ou je suis passé derrière le comptoir et sorti par derrière chez Dédé. C’est animé chez Dédé. Ça se bat souvent. Et il répare les dégâts lui-même. L’est pas très bon. Alors, ça casse vite. Et quand on se retrouve le cul au milieu des débris d’une chaise, sous les rires de tous les autres, on est pas très enclin à laisser passer l’éponge. C’est comme ça.

    Bon. J’avance. Autant physiquement que dans l’histoire, hein. Le couloir passe soudainement dans un format plus artisanal. Genre taillait à la pioche. Récemment parce qu’il y a des gravats et qu’on a laissé ladite pioche ici. Le mur qui clôturait ce passage a été démoli. Puis on a un mètre de terre et de roche mêlés et une porte. A priori, elle n’était pas là avant. Parce que mettre une porte qui mène directement sur de la terre, ce n’est pas l’idée brillante du siècle, si vous voulez mon avis de comptoir. Et je sais bien que vous le voulez, vous êtes là pour ça, hein ? Bref. Je pointe un regard insistant sur ladite porte. Dédé ferait mieux, je vous le jure. Comme j’ai pas de quoi ouvrir la porte comme le ferait un voleur et comme je regarde pas encore trop ce que je pourrais m’offrir dans les boutiques comme objets magiques, j’utilise la bonne vieille méthode qui a fait ses preuves à l’époque où on avait pas d’objet magiques et qu’on a décidé de remplacer les solides pierres qui roulent par des portes en bois. Le coup d’épaules. Un coup. Deux coups. Le trois est la bonne. Le travail artisanal ne suffit pas à venir à bout d’un aventurier curieux.

    J’entre.

    Une cave de taille plutôt modeste. On est pas dans le genre celle des Delguer. Non. Un truc classique, voire moindre. De l’autre côté, un escalier branlant mène à l’étage. La pièce sent le moisi et le rat. Le rat très fort en fait. Mais pas de présence de ces bestioles. Etonnement. Sur une chaise branlante, je trouve une combinaison complète anti-mordillement. Qui a bien servi, mais qui ne l’est plus trop, vue les trous de dents à certains endroits. Et puis, c’est un ensemble de vêtements, d’ustensiles de cuisines rouillées et de bouts de tissus reliés entre eux par des fils et des cordons. N’allait pas vous dire qu’on trouve ce genre d’item dans la boutique, hein. Je continue mon enquête et je tombe sur quelques feuilles de papier sur un bureau qui grince comme s’il vous suppliait de l’achever là, maintenant, et qu’on en parle plus. Je passe le doigt sur les quelques mots gribouillés.

    C’est des notes. Ça explique le comportement des rats en réaction à certaines actions. L’auteur semble avoir mainte fois chercher à diriger la meute dans une direction précise. Intéressant, non ? Et puis mon regard tombe sur une belle boite. Pas qu’elle est particulièrement belle, hein, en soit, c’est juste que ça dénote dans le paysage. Sobre, mais bien fait. Je l’ouvre. Enfin, j’essaie. Elle est fermée à clé. Comme dans la majorité des cas, les gens préfèrent garder les clés pas trop loin. Malheureusement, il n’y a pas de paillasson ici, alors j’essaie les tiroirs et je finis par trouve mon bonheur dans une aspérité de l’un d’entre eux. J’ouvre la petite boite. Bah, oui. Quand même.

    Je trouve une petite boule de verre dans un écrin de tissu soyeux. Trop bien présenté pour être anodin, mais je ne le sais pas encore, parce que la porte de l’étage s’ouvre à la volée et je tombe, ou plutôt le type tombe sur moi, hein. Sauf que lui, il a une arbalète pointée dans ma direction. Il s’apprête à tirer alors que j’effleure ladite boule. Il écarquille les yeux.

    -Ne touchez pas à ça !

    Je dirais bien trop tard, mais mes yeux restent fixer sur la pointe du carreau.

    -Laissez ça là !
    -Sinon ?
    -Sinon on va tous mourir !
    -Ah. Et si je la laisse ?
    -Seulement vous.
    -Ah.

    Pas très encourageant, je vous avouerais. Je fais un pas discret derrière moi, mais difficile d’être discret quand on attire toute l’attention. Il a un réflexe, j’en ai un autre. Le carreau me manque d’un cheveu. Je profite du répit, pas pour agir héroïquement et le désarmé, mais pour fuir. Il part à ma poursuite, vue que j’ai son précieux sous le bras, mais ce qui commence à m’inquiéter, outre la perspective d’avoir un carreau d’arbalète qui me passe à travers le torse, c’est la rumeur d’une cavalcade de rats. Je crois que j’ai activé quelque chose avec cette boule. Si seulement j’avais deux minutes pour y réfléchir, mais vous savez, c’est compliqué de penser sereinement quand quelqu’un cherche à abréger votre vie derrière vous.
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Mar 31 Mar 2020 - 12:43 #
    L'un est l'outre
    Avec Whiskeyjack Callahan
    Ain retourna donc à l'embranchement où elle s'était séparée avec Whiskeyjack. Ce dernier n'était pas là, s'étant certainement aventuré plus loin dans le deuxième couloir et il n'y avait pas de trace de lampe magique. Ain allait devoir faire avec l'obscurité pendant encore un moment... Non pas que cela la dérangeait mais le noir complet était stressant : si elle se faisait encore attaquer par des rats, elle ne pourrait compter que sur son ouïe pour les détecter avant qu'ils ne se jettent sur elle. Mais pour l'instant c'était le calme complet.

    Mais il ne dura pas longtemps. Elle entendit d'abord des pas de courses venant dans sa direction, il ne s'agissait pas que d'un homme mais d'après les bruits, il y avait au moins deux humains. Et des rats. Si on se fiait au bruit de griffe sur le sol. Quelques secondes après, Ain commençait à apercevoir la lampe magique de WhiskeyJack et derrière lui, il semblait être poursuivi par une silhouette. L'obscurité était trop importante pour qu'Ain puisse détailler son visage, mais c'était un homme, de taille et carrure respectable... qui poursuivait son compagnon.

    Ain s'apprêtait à dégainer quand une flèche lui effleura la joue, laissant une entaille de sang sur cette dernière. Une arbalète. Ceci expliquait la fuite de l'examinateur, dans un couloir aussi étroit et aussi sombre, les deux aventuriers à l'épée étaient clairement désavantagés face à une arme à distance, aussi précise et mortelle.

    Ni une ni deux, Ain attendit que WhiskeyJack la rattrape et se mit à courir avec lui, fonçant vers la sortie. Ils n'avaient pas marché pendant longtemps avant de se retrouver à l'embranchement, alors au pas de course, cela ne devait pas prendre plus de deux minutes pour retrouver l'air frais : si leur assaillant les poursuivaient toujours dehors, ils seraient au moins préparé et les lieux leurs donneraient l'avantages.

    - C'est qui ? Pourquoi est-ce qu'il vous poursuit ? Et ça ?

    En désignant la boule que l'examinateur gardait sous le bras. Certainement l'objet du courroux de l'homme derrière eux...

    (C) NHEI
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Jeu 2 Avr 2020 - 19:12 #
    -J’en… ai… aucune… idée…

    Que je balbutie entre deux brèves respiration parce que la course, ça fatigue quand même un peu, surtout que j’ai manque deux fois de me casser la figure sur une irrégularité du sol et j’aurais pas donné cher de ma peau à ce moment là. On court. Encore. Mais de partout, les petits bruits de nos amis les rats se font entendre. Ils galopent bien plus vite, dans des galeries qui nous entourent, qui nous cernent même. Et alors qu’on s’apprête à trouver le passage menant vers l’extérieur, c’est avec une désagréable surprise qu’on les voit sortir des murs et former une muraille de dents, de griffes et d’yeux jaunâtres entre nous et notre sortie. Ain tente bien de forcer le passage avec sa lame, prélevant quelques nuisibles comme elle a pu le faire dans la cave, mais quand l’un se fait occire, un autre le remplace. Et pas question de sauter au dessus de la marée. C’est un coup à en finir pour de bon avec le bienfait d’être en vie.

    Vous allez me dire que tenter sa chance est tout de même une meilleure solution que d’attendre la mort sereinement ; ou pas ; mais ce n’est pas le cas ici. Parce que voyez vous, je me suis rendu d’un truc, c’est que les rats nous bloquent le passage, mais nous attaquent pas. Quand on essaie de s’approcher, ils deviennent extrêmement menaçant, certes, mais il y a comme un blocage. Quelque chose qui les retient. Et là, je pense à la boule. Enfin, celle que j’ai récupéré et qui semble avoir de la valeur. Vous vous souvenez quand je vous disais que quelque chose influait sur ses rats ? Ça serait tout de même cocasse que ça soit l’objet entre mes mains, hein ? Ça serait dingue que le monde soit si bien fait, vous trouvez pas ? Je réfléchis pas plus loin parce que le type arrive dans notre dos et les rats nous entourent, muraille bruyante et mortelle. Le type esquisse un sourire en coin en armant son arbalète et je décide de sortir la boule de verre de son écrin et je la mets bien haut, au dessus de ma tête.

    -Si vous me tuez, je lâche.

    Il bouge d’un poil.

    -Si vous la tuez aussi, évidemment.

    Il s’arrête. Il me jauge du regard et son regard passe de moi à la boule. Il se mordille furieusement la lèvre inférieure tandis qu’une goutte de sueur coule le long de sa tempe. Pas qu’il fasse chaud ou qu’il soit particulièrement en nage. L’est pas serein. Et puis surtout, on se rend compte que les rats font silence depuis que je menace la boule d’une chute destructrice. Ils la regardent tous comme s’ils attendaient quelque chose.

    -Ne la détruisez surtout pas ! Si vous faites ça ! On est mort !
    -Ca serait tout de même pas très agréable. Vous pouvez nous laisser partir ?
    -Donner moi la boule alors.
    -Oui, bien sûr, et vous voulez les chocolatines au chocolat avec ?
    -Vous pouvez me faire confiance. Je n’ai rien contre vous. J’en veux qu’à Delguer.
    -Oui, bien sûr. Et des témoins, c’est sûr que ça ne vous dérange pas.
    -On peut s’arranger, non ?
    -On aurait pu, mais voyez vous, l’honneur de la guilde est en jeu, et ça, mon bon monsieur, ça ne se négocie pas.
    -C’est dommage, je vous trouvais sympathique. Si vous saviez ce qu’il m’a fait.
    -Qu’est ce qu’il a fait ?
    -Je vais vous le dire tiens.
    Ah. Ça devient intéressant. Une histoire. J’aime bien les histoires. C’est toujours sympa à entendre. J’arrête de tendre le bras au dessus de moi et j’écoute avec attention l’inconnu, sauf qu’en voyant ça, il relève tout de suite son arme et tire. Le salaud ! Le trait vient me passer à la limite de bras, m’enlevant un bout de chair et me laissant échapper un cri de douleur. Manque de bol, la boule tombe au sol. C’est comme si le temps se ralentit. Moi qui applique ma main opposé sur la blessure. Le trait qui vient percuter le mur derrière. Les regards de tout le monde braqués sur la sphère. Qui tombe. Trop rapidement. Elle percute le sol, rebondit un coup et retouche le sol, inerte. Fendillé. Mais entière.

    Les rats poussent tous un couinement terrible en commun.
    Ça sent mauvais, alors, j’ai un mauvais réflexe que je pourrais expliquer aussi par le fait que j’ai un mal de chien. Je viens shooter dans la boule. Un bon petit pointu rageur qui aurait pu partir directement dans la lulu s’il y’en avait une. C’est du verre ou assimilé, alors, je me nique le pied dessus, ça m’apprendra, mais je l’envoie quand même dans le mur et là, elle s’éclate sur les pierres. Le type crie de rage. Les rats aussi ;

    J’ai le sentiment que notre dernière minute est arrivée. Ça fait quoi de mourir sous les dents des rats. Le type prend ses jambes à son cou. Ce qui est de tout même une expression un peu bizarre, les évolutions de langage, hein, c’est fou, non ? Bref. On va mourir.

    Sauf que non.

    A l’explosion de la boule. Les rats déguerpissent dans tous les sens dans la cohue la plus désordonnée, comme s’ils étaient libérés d’un sort qui les contraignaient. Simple rat au milieu d’un environnement beaucoup trop peuplé pour être sian. Pour un rat. Pour ma part, je préfère m’écrouler le cul par terre, parce qu’en plus de mon bras blessé, j’ai mon panard gauche qui crie son horreur de me voir taper dans des boules de cristal, ou de verre, qu’importe. Heureusement, il n’y’en a pas eu sept, hein.
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Ven 3 Avr 2020 - 10:10 #
    L'un est l'outre
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    Des rats, encore des rats, toujours des rats. A peine l'un d'eux était décapité, que trois autres prenaient sa place. Cela n'en finissait jamais, ils avaient fourré les pieds dans un véritable nid. La sortie était si proche ! Pourtant, Ain voyait bien qu'ils n'allaient pas pouvoir l'atteindre aussi facilement. Elle recula vers Whiskeyjack, son épée en avant pour prévenir toute attaque des rongeurs, mais celle-ci ne vint pas. Ils étaient agressifs quand Ain s'approchaient, mais eux ne la suivaient pas et continuaient de feuler à distance. Comment et pourquoi, ils agissaient ainsi ? L'aventurière n'en avait aucune idée et se moquait bien de le savoir.

    Derrière elle, Whiskeyjack semblait faire chanter l'homme. Ain ne compris pas tout ni pourquoi. Elle était loin d'être bête, mais réfléchir n'était pas trop son fort non plus. Elle laissa donc l'examinateur faire son affaire, elle surveillait les nuisibles qui n'attendait qu'une chose : leur bondir dessus.

    Elle entendit après un sifflement, suivi d'un grognement de douleur et du choc de la boule de verre sur le sol. Elle se retourna et fusilla l'homme du regard, à côté d'elle, Whiskeyjack avait l'air d'être entier, blessé mais vivant. Les rats autour d'eux se mirent à couiner à l'unisson. La scène s'était déroulé très vite, Ain n'avait pu qu'observer en silence, quand la boule de verre alla se fracasser contre la paroi après s'être fait shooté par l'examinateur.

    Les rats crient. Ain se met en position et se prépare à les voir arriver, attaquer, se déferler sur eux... Mais la vague de rongeur qu'elle attendait n'arriva pas. L'homme était parti et les rats détaller dans toutes les directions, ils n'étaient plus aussi suicidaire et agressif qu'avant. Etait-ce cette étrange boule la raison de ce comportement ? Ain n'en savait rien mais elle ne voulait pas rester la, rien ne disait que l'accalmie allait rester ainsi.

    - Debout, profitons-en et filons d'ici.

    La jeune femme n'était pas très empathique. Mais l'examinateur avait l'air en assez bon état pour continuer à marcher tout seul et n'avait pas besoin de l'aide de la jeune femme. Elle attendit qu'il se relève pour se diriger vers la sortie, elle n'avait toujours pas rangé son épée, prudente.

    Ils atteignirent la porte sans problème et ressortir enfin des galeries. Ils n'y étaient pas resté longtemps, mais l'obscurité perturbait la notion du temps. Au moment où ils ouvrirent la porte, leur client, leur tomba dessus. Monsieur Delguer les attendait de pied ferme et ne laissa même pas le temps aux deux aventuriers de reprendre une respiration d'air frais pour les harceler de questions :

    - Alors alors ! Vous m'avez enfin débarrassé de ces rats !?

    Ne voulant pas s'occuper du social, elle se glissa sur le côté sans répondre et laissa Whiskeyjack s'en occuper. Il avait l'air plus à même de gérer ce genre de situation. Pendant ce temps, Ain vérifia qu'aucun rat ne les suivaient en dehors des galeries et referma la porte derrière eux. Elle s'autorisa un soupire et essuya son arme avec un mouchoir, afin de retirer le sang gluant des rongeurs, et elle la rangea dans son fourreau.

    Elle se retourna vers son supérieur, attendant la suite des instructions. Les rats semblaient avoir repris un comportement normal, mais est-ce que cela allait suffire ?

    (C) NHEI
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Mer 8 Avr 2020 - 17:38 #
    -Avant de parler des rats…
    -Comment ça ? Vous êtes là pour régler cette affaire, pas pour bailler aux corneilles.
    -J’entends bien, mais…
    -Il n’y a pas de mais qui tienne. Dois-je vous rappeler que vous avez déclaré cette tache accomplie la première fois ?
    -Oui… mais…
    -mais rien du tout. Vous avez essayé de me mettre la pression avec vos histoires de clauses et tout le blabla administratif, mais moi aussi, je connais l’administratif. Je suis bien rendu compte que vous essayez de m’enturlupiner !
    -Pas du tout…
    -A la bonne heure. Et comme vous perdez votre emprise sur moi, vous essayez de gagner du temps, c’est bien tenté, mais on me la fait pas à moi. Je ne suis pas né de la dernière pluie.
    -J’imagine bien, sauf que…
    -Sauf que vous allez faire votre travail et cessez de faire perdre du temps aux honnêtes gens. Tout de même ! Dans quel monde vit-on ?
    -J’allais vous le dire…
    -Ah ? J’attends alors.
    -Juste une chose…
    -Vous recommencez !
    -C’EST JUSTE QUE JE PISSE LE SANG MONSIEUR DELGUER !
    -MAIS VOUS ENERVEZ PAS.
    -Pardon.
    -Ah oui, effectivement.
    -Et ça serait quand même pas très sympa qu’il m’arrive un truc non.
    -C’est vrai. Comment vous vous êtes fait ça ?
    -Un tir d’arbalète.
    -Les rats ont des arbalètes, maintenant ?
    -Si quelqu’un peut panser cette blessure, je vous dirais tout.
    -D’accord… mais je vous ai à l’œil.
    -Ouiii.

    Je vais pas tourner de l’œil rassurez vous, mais comme dit ma maman, vaut mieux vite traiter la blessure avant que de chopper une saloperie. Et j’ai personnellement pas très envie qu’on soit obligé de me couper le bras parce qu’il s’est passé quelque chose de pas net. Hé. Vous savez pas où il laissait traîner ses carreaux d’arbalète. Faut y penser. Et les rats qui traînaient dans le coin, c’est pas le facteur le plus réconfortant du point de vue de l’hygiène. Parce que c’est quand même quelque chose d’important. C’est comme pour les dents, faut toujours les nettoyer matin et soir. C’est maman qui l’a dit. Et faut toujours écouter sa maman.

    Du coup, on retourne du côté du monde civilisé et je suis pris en charge par le personnel du maison qui aura validé son module premier soin avec ce qui s’est passé aujourd’hui. Le jeune Deus est parti retourner chez ses parents. Une sage décision. Delguer trépigne un peu au début, mais je finis par lui raconter ce qui s’est passé sans omettre de détail. Il n’y a rien de très secret dedans. On a fait le boulot pour lequel on est fait. Et le résultat est là. On envoie Ain vérifier un coup dans la cave si tout est calme et, effectivement, c’est le cas. Pas la moindre rumeur de rats. Ou si en fait. Il y’en avait un. Qui a détallé quand l’aventurière est apparue. Un comportement plutôt normal, on va dire. Le calme et la sérénité étaient revenus dans la demeure des Delguer.

    -Et ce type, qu’est ce qu’il me voulait ?

    C’est vrai que c’est souvent bien de connaître le fin mot de l’histoire. Qu’une histoire ave des rebondissements, des secrets, de l’incompréhension et des doutes mènent vers une conclusion bien obscure, c’est qu’il manque un truc quelque part. Mais, m’voyez, pour une fois, je ne suis pas trop désireux d’en savoir plus. D’abord parce que je n’ai pas très envie de risque ma vie pour savoir les bonnes raisons de ce type, surtout que j’ai échappé à la mort à dix centimètres près. La prochaine fois, je serais pas aussi chanceux. Et puis, c’est pas mon boulot, hein ? S’il y a un conflit entre deux citoyens, c’est plus le boulot de la garde et comme on sait tous qu’elle bosse énormément, je serais très content de témoigner de ce que j’ai vu quand ils viendront m’interroger. Whiskeyjack, toujours aux services de la garde. Et c’est parce que je fournis des infos au Commandant que je dis ça, hein. Je suis juste un bon citoyen.

    -ça ne fait pas partie de nos attributions. Vous devriez contacter la garde pour ça.
    -La garde ? Vous êtes surs que vous ne pouvez pas…
    -Non.
    -Vraiment, parce que…
    -Non. Vous avez été satisfait de ce contrat.
    -Oh oui ! Pleinement. Du coup, on pourrait…
    -Signer ici et ici alors. C’est pour l’administration, hein. Histoire de retirer la protestation officielle et convenir du paiement.
    -Prote.. Oh oui, oublions ça. Et vous serez payé, évidemment. Et pour notre affaire…
    -Signez.
    -D’accord… mmmmh… voilà.
    -merci.
    -Du coup ?
    -Toujours pas.
    -Oh.
    -Bon, on a plus rien à faire ici. Aventurière Sunrick, je crois qu’il est temps de décamper. M’sieur Delguer, la guilde sera toujours honoré de travailler avec vous. N’oubliez pas de régler vos factures, hein.
    -… d’accord.
    -Allez. Bonjour chez vous !

    Voilà. Plus de protestation, plus de problème. L’honneur de la guilde est lavé de l’opprobre. Encore une mission menée de main de maître par Whiskeyjack. Plus qu’à rentrer à la maison et descendre un godet avec Grenn, Gégé et les autres. C’est que ça fait beaucoup de travail sans boire une goûte.

    Mais le travail avant tout.
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
    Jeu 16 Avr 2020 - 16:22 #
    L'un est l'outre
    Avec Whiskeyjack Callahan
    Ain s'en était sorti avec quelques égratignures seulement. Elle resta en retrait pendant que l'examinateur parla avec le client. Elle se laissa entrainer à la suite et accepta de se laisser désinfecter la plaie : ce n'était pas grand chose mais elle n'était pas à l’abri d'une infection, la moidre égratignure pouvait avoir des effets dramatiques si elle n'était pas désinfectée. Surtout avec tous les rats qui ont trainés dans les souterrains.

    Quand Ain entendit Whiskeyjack parler de la garde, elle retint un soupire de soulagement. Elle n'avait pas envie de remettre les pieds dans cet endroit obscur et puant pour les beaux yeux d'un noble. Elle se nota d'ailleurs de ne plus accepter ce genre de requête s'il venait de ce type d'individu. Si elle avait apprit quelque chose aujourd'hui, c'est que les nobles n'étaient jamais content. L'examinateur raconta toute l'histoire au client, Ain ne leva même pas les yeux vers le duo, elle n'avait pas envie de s'en mêler davantage. Certes, son travail était à l'origine de cette enquête et elle n'avait aucune excuse pour ce manque. Mais elle espérait tout de même que cette fois ci l'histoire soit définitivement réglée.

    Elle attendit, adossé contre un mur, que les deux hommes eurent terminés les papiers -elle n'avait jamais mit le nez dedans, et n'en avait pas l'intention. Et lorsqu'ils eut fini, elle se redressa et suivi les pas de l'examinateur en dehors du domaine.

    Elle marcha en silence jusqu'à ce qu'ils soient assez éloigné de la maison du noble puis la jeune femme demanda :

    - Si vous n'avez plus besoin de moi, je vais partir de mon côté.

    Ain n'avait aucune envie de reprendre le carrosse au retour, la marche a pied était très bien pour elle. Elle attendit que l'examinateur lui réponde et, dans le cas où elle avait quartier libre, la jeune femme repartirait en direction de chez elle.
    (C) NHEI


    HRP : Je sais pas si tu veux qu'on clôture la dessus ? Que tu fasses une dernière réponse ? Ou relancer ?
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    Re: L’un est l’outre, l’autre est l’Ain.
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