J’aurais dû faire comme lors de mes précédents jours de repos depuis mon arrivé ici et passer à la création de petite mécanique, comme j’aime le faire, mais, il y a quelques jours, j’ai refait un peu de musique, pour montrer à une saltimbanque qui avait dû trouver une mandore dans une pochette surprise, et rejouer de cet instrument m’a fait beaucoup de bien et m’a considérablement détendu.
Je décide donc de sortir et d’aller remplacer l’objet de mes pensées. Je quitte mon logement seulement équiper d’un long manteau noir, car il fait un peu frais et de mon épée. Je laisse sur place mon sac sans fond et mon armure de cuir habituelle, puisque je vais juste faire des emplettes. En sortant plusieurs gardes royaux en patrouille passe devant moi et leur sergent me demande, en me saluant de manière très réglementaire :
Commandant, avez-vous besoin d’une escorte ?
Je lui réponds à sa demande, après l’avoir salué à mon tour :
C’est une bonne initiative, sergent, mais ce sera inutile.
Je reprends ensuite mon chemin, jusqu’à arriver sur la place commerçante, où je n’ai que l’embarras du choix, et je prends une boutique complètement aux hasards. Comptant ainsi sur Lucy, jentre dans l'établissement où derrière le comptoir m’attend un jeune homme, à qui je demande :
Bonjour, je suis Arban, je cherche une Mandore de qualité supérieur et si possible un professeur, pour me perfectionner. Est-ce possible ?
Comme je suis dans une phase amicale, j’essaye de sourire, mais le résultat ressemble plus à un rictus qu’autre chose. L'information principale est quand même passé et ma voix assez neutre pour ne pas donner l’impression que je suis en colère contre mon interlocuteur.
Le temps était au beau fixe, mais comme je travaillais, je n’allais pas sortir, heureusement que mon atelier se trouvait dans un endroit ou la lumière tombait facilement dedans. Bon, bémol de cela, les vitres étaient facilement... Toucher par la poussière, les doigts des passants et surtout des enfants curieux et donc très souvent à refaire.
Toutefois, je ne m’en plaindrais pas plus étant donner que je ne suis pas dans un couloir sombre ou personne ne passe, ou seulement par curiosité. Autant dire... Vive la rentabilité et le rythme de vie derrière.
Je ne suis pas avare en richesse, mais pour vivre, il faut comme même avoir un peu d’argent ! Surtout si l’on veut subvenir à une vive de famille !
Nettoyant les instruments de musique, j’allais dans un sens puis l’autre, vérifiant leur accord et jouant quelques notes. Cela attirait souvent des petits curieux, mais ce mâtin était tranquille et je revins à mon comptoir lorsque j’entendis des pas se diriger vers ma boutique.
J’offris mon plus beau sourire commerciale à l’homme qui entra avec le carillon. C’était un homme de grande taille à l’allure et l’aura imposante. Une stature droite et une épée à la garde, certainement un homme de la garde important et donc qui avait les moyens... Ne me jugez pas !
Un instrument coûte chère à travailler, il faut du temps et ma boutique n’est pas gratuite, il faut donc payer le temps d’occupation et les matériaux !
L’homme qui semblait assuré au départ manqua de me faire rire lorsqu’il tenta de sourire, son ton se voulait neutre et rassuré sur ses intentions, j’acquiesça d’un signe de tête et sorti ma tablette écrite au préalable. Je n’avais plus qu’a lui faire lire mes notes.
« Bonjour, je vous souhaite la bienvenue à Maesty. »
Fut la première, s’ensuivit après une petite recherche de la phrase précise répondant à sa demande un temps.
« Je serais ravie de vous montrer nos plus belles mandores. »
D’un petit signe de main, je lui ouvrait l’intérieur du magasin en terminant par pointé nos articles correspondant à sa demande puis termina sur son autre demande.
« Si vous n’êtes pas gêner d’apprendre/réviser/perfectionner avec moi, un muet, je serais très heureux de vous aider dans cette voie. »
Je lui donnais une petite tablette avec mes honoraires et mes disponibilités. Dessus était écrit les informations nécessaires, l’apprentissage chez le client, ou ici, dans une salle privé.
Puis je sortis du comptoir en lui proposant de me suivre vers les mandores.