Bien. La sauvageonne est en place, et en équilibre parfait. La branche est épaisse, elle ne peut pas casser, même si Cheeko met de la pression dessus pour bondir. Et la proie est endormie, elle ne s'attend pas à ce qu'il va lui arriver dans les secondes qui vont suivre. Rien ne peut être plus parfait que la position dans laquelle se trouve la jeune femme colorée. Maintenant, il n'y à plus qu'à s'approcher sans bruit du Ribou, sans effleurer une seule feuille et... ... ...
. . .
Maintenant !

Cheeko s'avance rapidement en avant et avec fluidité, mains tendues pour attraper directement le grand Ribou endormi dans ses bras, mais l'animal est bien malin même de jour dans son sommeil ! Il se réveille au dernier moment, saute de la branche et une fois pattes sur l'herbe, il se met à détaller sans chercher à comprendre ce qu'il se passe. Peut-être avait-il vu Cheeko venir depuis le début ? Mince ! La sauvageonne ne pouvant pas en croire ses yeux ne perd pas de temps non plus et saute de l'arbre et part à la poursuite de la créature.



"Tu n’échapperas à Cheeko !" S'exprima-t-elle comme si elle jouait à un jeu.

Elle devait faire attention : Aujourd'hui, la forêt est certes claire et la visibilité est très correcte dedans, mais la pluie qui passe à travers les feuilles des arbres rend la terre du sol et son herbe très glissantes ! Un faux pas, et la sauvageonne pourrait bien tomber la tête la première dans la boue ! Et elle sera bonne pour un bon bain pour retirer toute la saleté de ses cheveux ! Cheeko déteste avoir de la terre dans ses cheveux...!

Le Ribou est très rapide, il coure à travers les herbes et les plantes les plus hautes le rendant assez difficile à suivre du regard. Heureusement, la jeune femme est entraînée, elle suit aisément le mouvement des herbes. Malheureusement, elle ne peut pas rattraper l'animal tout de suite, pas par ce temps. Cheeko doit attendre que le Ribou fasse une erreur, il est bien malin de courir dans les hautes herbes, mais lui ne sait pas vraiment où il va ! Il finira bien par se cogner contre un arbre ou par trébucher sur une racine.

La course-poursuite dure pendant environs cinq ou six minutes, la sauvageonne n'a pas ralenti et est encore loin d'être à bout de souffle, l'animal non plus à vrai dire. Ce n'est pas une chasse facile cette fois, ça l'aurait été si elle avait été plus délicate dans sa première approche. Mais ce n'est pas grave, car elle se rapproche de plus en plus du Ribou ! Il doit fatiguer ! Encore un peu... Un petit mètre...! Quelques dizaines de centimètres...! Et ! ... ... ... Saute !

Cheeko bondit avec ses bras en avant sur le point d'attraper l'animal, mais tout ce qu'elle va attraper, c'est une énorme bosse sur le haut du crâne. Ce n'est vraiment pas de chance... Il fallait qu'il y ait une racine assez grande pour que le Ribou passe en dessous pile à ce moment là ! Cheeko a sauté tête la première dessus et à pleine vitesse, elle a été stoppé net dans sa course, elle a perdu sa proie. Et elle est pleine de boue. Tant pis pour la boue, là tout de suite le plus important, c'est le pauvre crâne de la sauvageonne.

"Aïe ouillouillouille aaaaaaaahahahaaaaaaa !! Cheeko l'avait ! C'est pas juste et ça fait maaaaaaahahaaaaleuh ! Blehrg ! Boue ! Peuh !"

Elle se relève en se tenant le haut du crâne et en crachant le peu de boue qui avait réussi à entrer dans sa bouche dans sa chute, puis elle essuie toute l'humidité de son visage, dont quelques petites larmes de douleur. C'est pas son jour aujourd'hui !

"Au moins Cheeko ne s'est rien cassé... Mais j'ai encore le goût de la boue dans la bouche c'est pas booon...."

La sauvageonne reste immobile quelques instant, regardant autour d'elle, savourant son échec cuisant. Elle finit par se focaliser sur une plante qu'elle reconnaît. Il s'agit d'une Thir’ h’an, plante qu'elle connaît depuis longtemps mais dont elle connaît le nom que depuis récemment, dont l'intérieur de la tige est comestible et possède un goût que Cheeko adore. Il est encore assez tôt dans la journée, et la femme colorée ne serait pas contre un bon casse-croûte pour retirer le goût de la boue de sa bouche !

Elle devait faire attention néanmoins : Elle sait que si elle ne manipulait pas correctement la plante et qu'elle éclatait ses petits bulbes, alors elle ferait mieux de détaler très vite de cette zone de la forêt. Elle a fait plusieurs fois l'erreur par le passé, et s'estime particulièrement chanceuse de ne pas avoir été blessée par les grands animaux dangereux qui sont venu dans le coin. Elle sait désormais pourquoi : Si on éclate les bulbes sur le dessus de la plante, ça attirera de gros animaux méchants ! C'est une personne à qui Cheeko vendait des herbes qui lui a expliqué. Et c'est rare que Cheeko ne sache pas quelque chose dans la forêt !

La jeune femme se rapproche donc de la plante et s'agenouille devant. Elle allait soigneusement récolter la tige à mains nues sans faire éclater un seul bulbe. Vu l'épaisseur de cette tige, Cheeko va se régaler ! Elle est grande et épaisse comme un bras !

La récolte va prendre quelques instants à Cheeko, et elle espère qu'elle n'a pas fait trop de remue-ménage. Elle n'est qu'à quelques mètres d'un chemin. Et qui dit chemins dit humains qui pourraient passer par là ! Cheeko n'a rien contre les autres humains, mais elle préfère rester prudente. Malgré ce petit risque, elle ne prête pas plus attention que ça à l'éventuel fait qu'un humain puisse passer par là, préférant nettement se concentrer sur sa plante pour ne pas éclater les bulbes. Elle pourrait se mettre en danger elle et d'éventuels passants !

Putain, y’a pas idée de me filer des missions qui m’amènent dans la forêt ! Merde quoi, j’suis examinateur, pas renifleur de plantes ou captureur de monstres, quoi. Mais il a fallu que j’bouscule le chef dans le couloir, par accident, ce matin. C’est quand même pas ma faute s’il fait un mètre douze et qu’il est taillé comme un manche à sucette, si ? En plus, il essayait de faire le malin devant la nouvelle stagiaire, un beau brin de fille. Il s’est pas rendu compte qu’elle avait une vue plongeante sur sa calvitie bien avancée, avec sa mèche soigneusement rabattue pour essayer de cacher le vide intersidéral du haut de son crâne.

Du coup, non seulement il s’est étalé comme une merde, mais sa mèche lui est en plus tombée de l’autre côté. Avec les cheveux longs jusqu’à l’épaule d’un côté, le reflet des lampes sur la peau de crâne dégarni, et l’autre côté taillé court, il avait sacrément l’air d’un guignol, c’est sûr.

J’aurais p’tet pas dû ricaner en le voyant s’étaler. Mais ça a fait sourire la stagiaire, alors ça en vaut quasiment la peine. Au pire, si j’foire tout, il aura oublié et… Ah nan, sa scribouilleuse a gratté immédiatement sur son pupitre flottant qu’il devait vérifier demain matin. Certains commencent à piffer le coup, à force, et à sentir venir les arnaques, j’suppose. Du coup, me voilà à marcher dans la forêt, à la recherche d’une plante que j’ai vu vite fait dans un herbier, et que j’dois impérativement lui ramener.

J’suis sûr que c’est un truc qui fait repousser les cheveux, ou une connerie du genre. Il ferait mieux d’aller voir un gars dont c’est le pouvoir, il se ferait moins chier qu’avec des décoctions.

En tout cas, dans la forêt, c’est calme. J’croise pas de saloperies de monstres, et encore moins de gens, même sur le petit chemin que j’parcours. C’est dommage, discuter un peu aurait fait passer le temps, et croiser un apothicaire m’aurait permis de gagner un temps fou. J’ai pensé à tricher, évidemment, mais avec son pouvoir, ç’aurait été une idée de merde. J’me suis déjà fait ramasser la dernière fois, après tout.

J’arrive finalement à trouver mon bonheur, au lieu de consacrer toute mon énergie à pester. Enfin la plante que j’cherche, pas la partie comestible, ça non. Moi, m’faut les petits bulbes foireux qu’il y a dessus, et qui, il paraît, sont des vraies saloperies à retirer sans les abîmer. La déception, c’est quand j’me rends compte que y’a déjà quelqu’un qu’est en train de trifouiller ma plante. On pourrait croire que le premier arrivé est le premier servi, mais franchement, y’en a sûrement assez pour deux, non ?

« Hé, pas touche, c’est la mienne ! Que j’gueule avec une mauvaise foi inattaquable. J’l’ai vue en premier ! »

Parfois, faut s’arranger avec la réalité, comme mon chef avec ses cheveux, ou plutôt leur absence.

J’allonge le pas jusqu’à arriver à côté de la jeune femme, qu’a pas l’air tout à fait normal. M’enfin, les pouvoirs viennent sous toutes les formes, et tant que c’est pas un monstre qu’essaie de me boulotter, j’pense être assez tolérant. Surtout quand j’remarque qu’elle se concentre davantage sur la tige qui m’intéresse pas du tout.

« J’veux les bulbes, tout va bien, que j’assure. »

J’sors mon petit couteau, bien aiguisé tout de même, et j’m’attaque à la tâche juste à côté d’elle. Faire une p’tite incision, tenir délicatement le bulbe et…

« Putain, que j’jure. »

J’ai rippé sur l’écorce, et j’me suis fait une coupure à l’index. Rien de bien méchant à première vue, mais ça saigne pas mal. En plus, j’ai salopé un des bulbes, et il vient de s’ouvrir. Merde, qu’est-ce que ça pue, en plus, au nez.

Enfin, il y en a d’autres, c’est pas si pire.

"Hé, pas touche, c’est la mienne ! J’l’ai vue en premier !"

Étonnamment, Cheeko ne sursaute pas à l'entente d'une personne crier à proximité d'elle. Si jamais elle vient à être en danger après tout, elle sera en parfait contrôle de la situation. Elle n'avait qu'à exploser un bulbe avant de fuir à toute vitesse entre les arbres. Les gros animaux du coin lui permettraient de fuir.

La sauvageonne ne bouge pas d'un poil si ce n'est que pour tourner son regard vers la provenance du cri, comme un animal sur ses gardes. Il s'agit d'un homme plus haut que Cheeko, d''un peu plus d'une tête au moins. Il s'approche à vitesse moyenne. Il n'a pas l'air très dangereux à première vue, mais Cheeko ne voit pas d'autres humains très souvent-qui sait ce que pourrait cacher son apparence de personnage ne cherchant pas les problèmes ?

"J’veux les bulbes, tout va bien, que j’assure."

Ho, donc le monsieur était juste intéressé par la plante ? La jeune femme colorée se calmait instantanément, comprenant qu'il n'y a en fait aucun danger. C'est pas de chance... Si Cheeko l'avait récolté plus tôt, j'aurais pu la lui vendre ! La lui vendre ? Mais pourquoi qui que ce soit voudrait acheter une plante pareille de toute façons ? Particulièrement cet homme ! Il dit qu'il ne souhaite que les bulbes, mais personne ne veut des bulbes ! La tige est bien plus importante ! Les bulbes de la Thir' h'an sont dangereuses !

L'homme s'installe sans plus attendre à côté de Cheeko pour commencer à s'occuper des bulbes qu'il souhaite tant. Avec un couteau ? Étrange. Sûrement, cet homme sait ce qu'il fait, la jeune femme, elle, sait qu'utiliser un objet tranchant sur des endroits si fragiles et délicats de la plante était une terrible idée. Mais il a l'air de savoir ce qu'il fait de toute façons, alors, Cheeko n'a pas à s'inquiéter. A la place, elle réfléchis sur ce qu'elle pourrait essayer de dire. Va-t-il vraiment prendre ce qu'il veut et partir comme ça ? Cheeko n'a même pas eu le temps de dire bonjour ! Pensa-t-elle en fixant le visage de l'homme.

Il marmonna soudainement quelque chose, une petite phrase incompréhensible pour la sauvageonne, visiblement. Devinant qu'il ne devait pas avoir grogné comme ça pour rien, le regard de Cheeko se pose de nouveau sur la plante dont elle s'était il y a un instant un peu écartée pour laisser l'inconnu travailler. Instantanément, l'horreur s'installe dans le regard de la sauvageonne. L'odeur est instantanée, et Cheeko sait qu'elle se répand très rapidement, même sous la pluie. C'est pas bon, c'est vraiment pas bon...

ATCHOUM !

Le sang de la jeune femme s'est glacé quand l'inconnu a abîmé un bulbe, mais maintenant il est congelé. Elle n'est pas la seule à être en danger avec l'homme, il y a une troisième personne dans le coin ?! Cette troisième personne n'est pas très loin du tout, une dizaine de mètres au moins, et va bientôt pouvoir sentir l'odeur de phéromones qui viennent tout juste de se répandre dans l'air, cette troisième personne... Et tout les animaux dans les alentours ! Bon sang, Cheeko aurait du empêcher le monsieur d'utiliser un couteau, ou prendre les bulbes elle même pour lui ! Peut-être qu'il y a encore plus de gens dans le coin...! Cheeko se tourne vers l'inconnu encore accroupit devant la plante, l'attrape par le bras, le salissant un peu, et le secoue légèrement en s'exprimant dans la panique.

"Vous avez fait bêtise ! Grosse bêtise ! Le ballon que vous avez cassé attire les gros animaux venant de loin ! Tout ici, c'est dangereux ! Faut partir ou se cacher !"

Se levant rapidement, Cheeko couru ensuite jusqu'au chemin boueux à quelques mètres de là pour se placer en plein dans le champ de vision de la troisième personne qui avance nonchalamment, probablement encore inconsciente du danger qui plane dans l'air si l'odeur n'a pas encore atteint son nez.

"Hé hooo ! Faut pas-!" S'arrêta-t-elle soudainement en plaçant ses deux mains sur sa bouche.

Il faut voir le bon côté des choses. Ce n'est pas un Grognours qui s'approche ! C'est un Cerberus. Un seul, il n'est pas en groupe, et il est à presque 5 mètres de Cheeko, sur sa gauche. Mais... Si lui est là... Alors sa meute n'est vraiment pas loin, n'est-ce pas ? Cheeko a déjà fait beaucoup de bruit en commençant à crier à la personne aux cheveux blancs plus loin, mais peut-être que le Cerberus et sa probable meute plus lointaine n'en ont rien à faire cette fois ? Non, impossible. Cheeko n'a jamais vu un seul Cerberus sauvage ne pas l'attaquer. Tant pis, autant agir maintenant avant que trop de mal ne soit fait !

"Restez pas là, dangereux ! Odeur bizarre qui attire les animaux sauvages ! Cerberus déjà proches ! Cachez-vous ou partez !"

Oh-oh... Le Cerberus se met à grogner... Et Cheeko commence à pouvoir apercevoir deux autres surgir des buissons ! La sauvageonne ne perd pas plus de temps et grimpe à l'arbre le plus proche avec une dextérité impressionnante malgré le bois humide. Avec de la chance, elle va trouver une branche assez solide à utiliser, en tout cas pour le moment, les animaux sauvages ont foncé jusqu'à l'arbre de Cheeko et lui aboient dessus ! Si elle descend de là... Ouille...! Et ils risquent de ne pas rester devant cet arbre très longtemps, ils ont aussi remarqué les deux inconnus, celui sur le chemin et l'autre qui a explosé le bulbe !

[J'ai lancé des dés sur le sujet dédié à ça : Il y a 3 Cerberus, et ils sont complètement au courant de la présence de Cheeko, Vrenn, et Ailandys. Bonne chance avec ces petites bêtes !]

La phrase un peu sibylline de la jeune femme attire mon attention, et il me faut quelques secondes pour piger alors qu’elle commence déjà à se carapater. Forcément, tout devient plus clair quand j’vois le cerberus pas loin à côté. Il fait bien son mètre trente au garrot, ce qui en fait un des gros exemplaires de son espèce. Quelle saloperie. J’attrape ce qui reste de la plante, et donc des bulbes encore fermés convenablement, et j’file derrière la jeune femme. Le cerberus aboie.

De mémoire, c’est jamais seul, ces saloperies. Et lui foutre un coup de pied l’enverra pas rejoindre son panier.

Marrant, dans la direction dans laquelle on s’enfuit, y’a aussi un gamin aux cheveux blancs. Les deux enfants grimpent à un arbre aussi vite que possible, pas loin d’être le même. Ouais, les clébards améliorés grimpent probablement pas. J’donne suite avec mon agilité héritée de mes balades nocturnes dans les barraques des bourgeois. J’aurais pu me rendre invisible, mais si c’est l’odeur qui a attiré les monstres, ça m’avancera pas à grand-chose.

« Putain, il m’a envoyé chercher les bulbes en sachant que c’était de la merde en boîte ! »

J’peux pas m’empêcher de jurer, même devant les enfants : déjà, ils doivent avoir l’âge de connaître bien pire que ça, mais surtout que le hiérarchique de la Guilde avait dû prévoir son coup à l’avance. J’aurais probablement dû creuser un peu davantage le sujet de la plante, plutôt que de me pointer la bouche en cœur et cisailler comme un sauvage. Enfin, au moins, j’ai les bulbes. J’les enfourne dans mon sac sans fond, pour éviter que l’odeur se répande trop.

Il reste celle du bulbe que j’ai pété, et p’tet un ou deux autres qui sont tombés par terre dans la pagaille, cela dit.

Suspendu sur une large branche d’un hêtre, à six mètres de hauteur, j’regarde mes deux comagnons d’infortune. La fille fait uniquement humaine de loin, avec sa longue queue de lézard bien utile pour s’agripper, ses cheveux violets, et ses vêtements de sauvageonne. Y’en a de moins en moins, des comme ça, mais il reste des toqués qui vivent à l’écart de tout, dans la nature, à se baigner dans des cours d’eau par moins dix et à grailler des glands pêchés dans la bouillasse.

Un peu plus loin, y’a un gamin à la peau mate et aux tifs blancs. A son âge, quand même, c’est pas d’bol. Il aurait presque mieux fait de devenir chauve, à ce compte-là. En tout cas, il a une dégaine de voyageur, ou d’aventurier, p’tet. Il en faut, on en recrute, des p’tits jeunes qui sont prêts à vivre de belles aventures, et à se faire bouffer par le premier basilik venu. On est tous passé par là aussi, après tout, nous les vieux d’la vieille.

Nan j’déconne, j’suis allé direct faire Examinateur, me fourrer dans un bureau bien au chaud.

Y’a juste quelques petits accidents de parcours.

En-dessous, c’est pas un cerberus mais trois qu’on se coltine maintenant. Ils rôdent autour des trois arbres dans lesquels nous avons élu domicile, grattent l’écorce, et j’en repère un qui urine sur l’arbre de la nana. Ca doit être pour dire que le casse-dalle qui s’y trouve lui appartient. Les autres grondent, jappent, sautent, essaient de grimper. Evidemment qu’ils y arrivent pas. Et v’là que le jeune demande si on a un plan. Il pourrait sauter les affronter en duel pendant qu’on s’enfuit ? Non, j’ai pas de plan.

« On peut juste attendre qu’ils s’en aillent ? Ils vont bien se lasser. Personnellement, en tout cas, y’a rien que j’puisse faire. »

Aucune chance que j’descende pour me les farcir au couteau, mon gantelet spécial leur fera quasiment rien et, comme il s’agit de bestioles apparentées à des clebs, mon anneau d’invisibilité sera magnifiquement inutile.

« J’m’appelle Vrenn, j’suis examinateur à la Guilde. Et vous, vous faites quoi, quand vous vous réfugiez pas dans les arbres pour échapper à des monstres dans les forêts ? »

Qui à être coincé là, autant discuter un peu, ça passera le temps. En plus, mes sacs sans fond sont suffisamment remplis que j’risque pas de mourir de faim, ou de froid. D’ennui, à la rigueur, quoi.

Ce matin, lorsque je me suis réveillé, j’ai tout de suite senti que quelque chose n’allait pas, mon instinct surentrainé par des années à survivre dans les plus effroyables conditions et affiné par les années ne peut pas se tromper et lorsque je sors du lit, je vois l’horrible spectacle, Mistigri une de mes chattes à vomi sur le parquet !

Lorsque je la prends dans mes bras, elle réagit à peine et son petit ventre est tout gonflé. Complètement paniqué, je m’habille en quatrième vitesse et je cours voir un vétérinaire, qui me rassure légèrement, d’après lui, ma chatte souffrirait d’une intoxication alimentaire, qui peut se guérir avec une plante qui se trouve dans la Grande Forêt. Il faut juste que la plante soir fraiche et je pourrais soigner mon animal favori.

Je commence tout d’abord par m‘équiper, cette partie du Royaume étant loin d’être sûr, avant de de prendre le téléporteur, qui m’amène jusqu’au village perché. De là, je n’ai plus qu’à prendre un chemin qui s'enfonce dans les bois avant de tomber sur des aboiements frénétiques, qui me font immédiatement dégainer mon épée, car j’ai reconnu le type d’animal qui pousse ce genre de cri, il s’agit d’un Cerberus, voir même trois, si j’en crois les différentes intonations.

Je serre plus fort mon épée et m’approche doucement de l’origine de ce tintamarre, je peux ainsi compter trois personnes qui sont sur les branches et les monstres qui font le guet pour le moment, manifestement furieux de voir leurs proies hors de portée. Je vois qu’une des résidentes de l’arbre possède la tige de la plante que je cherche dans sa main !

Je décide de ne pas prendre de risque en combattants ces gros chiens, je risque de prendre un mauvais coup et de revenir blessé de mon excursion, je pourrais toujours me téléporter en sécurité une fois en possession de la plante, c’est pourquoi je jette un Veruminescent non loin des créatures, ces dernières intriguées s’approchent du bâton lumineux et j’en profite pour monter rapidement à l’arbre, étant en bonne forme physique grâce à mon entrainement quotidien.

J’arrive ainsi à la hauteur de la demoiselle, faisant attention à rester stationner sur une branche bien solide et je commence la conversation à quelques mètres de hauteur, n'étant pas du tout sujet au vertige :

Bien le bonjour à tous, je me nomme Arban.

Puis je m’adresse de manière spécifique à la jeune femme en lui indiquant ;

Mon animal est très malade, pouvez-vous me vendre la tige que vous avez en votre possession, cette plante serais capable de la sauver, je vous l’achèterais un bon prix.

J’attends la réponse de la sauvageonne espérant qu’elle acceptera ma proposition.

Cette branche là ? Trop grosse, Cheeko ne pourra pas la casser sans se faire mal. Celle là ? Trop fragile, rien que la brasser dans les airs pourrait la casser en deux ! Et elle alors ? ... Oui, pourquoi pa- Non ! Bien trop longue, et la retirer avec toute ses feuilles prendra bien trop de temps...!

"Une idée"

Quoi ? Qui ! Où ?! Les Cerberus se mettent à parler c'est ça ? Oh... Non c'est juste le jeune garçon au cheveux blancs qui lui aussi vient de grimper à un arbre pas loin. Il n'y a pas que ce jeune homme qui s'est mit en sécurité, celui un peu plus âgé est lui aussi grimpé à un arbre. Bonne nouvelle, Cheeko ne va pas avoir à regarder l'un d'entre eux se faire dévorer vivant ! La sauvageonne n'a pas vraiment le temps de répondre directement au jeune garçon, le temps qu'elle retire la tige qu'elle a gardé entre ses dents, l'autre homme répondait.

"On peut juste attendre qu’ils s’en aillent ? Ils vont bien se lasser. Personnellement, en tout cas, y’a rien que j’puisse faire."

Cheeko n'aime pas ce plan. Les phéromones vont continuer d'attirer des animaux sauvages pendant encore quelque temps. Ces Cerberus sont là car ils étaient les plus proches, mais qui sait ce qui va venir ensuite ? La jeune femme colorée ne restera pas là pour le savoir !

"J’m’appelle Vrenn, j’suis examinateur à la Guilde. Et vous, vous faites quoi, quand vous vous réfugiez pas dans les arbres pour échapper à des monstres dans les forêts ?"

Vrenn ? Les autres humains ont des noms si étranges...! Mais Cheeko a déjà entendu parler de la Guilde. Elle n'a pas encore bien saisi le principe, mais il s'agit d'une sorte de groupe de gens qui aiment voyager et qui aident les gens. Des gens bien ! Vrenn est donc quelqu'un de bien ? Cheeko pense que oui ! La sauvageonne s’apprête à parler, mais cette fois-ci est distraite par autre chose. Une autre personne plus loin sur le chemin. La sauvageonne croirait voir un autre Vrenn, mais encore plus âgé et peut-être encore plus grand !

Il lance soudainement une sorte de bâton lumineux que Cheeko n'a jamais vu avant, et étrangement les Cerberus sont attirés par ce même bâton ! La sauvageonne regarde le petit événement bouche bée, tandis que le lanceur commence à grimper à l'arbre sur lequel se trouve déjà Cheeko.

"Bien le bonjour à tous, je me nomme Arban"

Un nom simple ! Prenant place sur une branche assez épaisse pour lui, il s'adresse à la sauvageonne.

"Mon animal est très malade, pouvez-vous me vendre la tige que vous avez en votre possession, cette plante serais capable de la sauver, je vous l’achèterais un bon prix."

Hein ?

"Vous vendre la tige de Thir’ h’an ? Tout de suite ? Heu... Oui, Cheeko veut bien, mais..."

Sans vraiment trouver ses mots, la sauvageonne regarde en bas et indique les Cerberus. Echanger maintenant, pourquoi pas tant qu'ils sont en sécurité, mais... Et après ?

"Attendez, Cheeko possède une idée ! Si Cheeko vous donne tige de Thir' h'an, en échange... Heu... Alban donne à Cheeko... Cheeko veut... Je veux avoir deux trucs ! Heu pas avoir ! Savoir ? Oui, savoir."

La sauvageonne se penche légèrement et tend naïvement le bras pour que Alban puisse prendre la tige.

"D'abord, Thir’ h’an... Sa tige est bon manger... Mais Cheeko ne sait pas que ça guérir des choses... Qu'est-ce que Thir’ h’an guérit ? Vos animal est malade de quelle maladie ? Cheeko aime savoir ! Savoir peut être très utile pour Cheeko !"

Pour les quelques fois où Cheeko a pu récolter des tiges de Thir' h'an depuis qu'elle sait que la tige est comestible, tout ce qu'elle savait de ses propriétés était qu'elle était très bonne et... Bien... Qu'elle pouvait être manger ! Si en plus cette tige a des propriétés médicinales... Cheeko pourrait faire quelques nouvelles choses avec. A commencer par prendre un peu plus soin de sa propre santé ! La sauvageonne continua de parler avec les mots qu'elle connaissait le mieux.

"Après... Cerberus. C'est danger ici. Et autres animaux sauvages vont peut-être venir. C'est à cause des ballons de en haut de tige de Thir' h'an, quelques un ont éclaté, et puis il y a odeur qui excite les animaux et les attire de loin. Plus de temps on passe ici, plus... Dangereux c'est, peut-être. Peut-être... Autres Cerberus pas loin...? Du coup, besoin d'aide ! Si vous aidez Cheeko et deux monsieurs... Vrenn et... Jeune garçon aux cheveux bloan, Cheeko ira chercher autre tiges de Thir' h'an, ou autre plantes que vous vouloir ! Praumesse !"

[Désolée si la réponse est pas géniale, j'étais pas super inspirée, et c'est pas facile de faire parler Cheeko comme une sauvage qui a du mal avec la langue sans trop faire mal aux yeux :/ ! Si ça vous fait autant mal aux yeux qu'à moi même voilà ce que Cheeko dit en résumé : En échange de sa tige, elle veut connaître ses propriétés médicinales, et elle veut savoir si Alban peut aider Cheeko, Vrenn, et Ailandys à quitter ce petit coin de la forêt, en lui proposant en échange de ce service de lui ramener d'autres plantes si il en a besoin. Puis une fois en sécurité, ce serait une occasion pour discuter un peu plus agréablement ? ;)]

J’jette un regard étrange au vioque qui vient de se pointer dans les arbres à côté de nous pour acheter la tige sur laquelle on a déjà ergoté avec Cheeko. Il me rappelle salement quelqu’un, le genre qui file un mauvais pressentiment. Mais les autres n’ont aucune réaction à son nom, aors ils doivent pas connaître. C’est quand il balance le prénom d’Arban que j’le recase. C’est le putain de Commandant de la Garde qu’est en train de se promener dans les bois pour soigner son familier. Ça explique pourquoi j’avais pas particulièrement envie de le fréquenter. J’ai dû le voir pendant qu’il patrouillait, ou lors d’une parade, ou une autre connerie du genre.

Puis, merde, on a aussi des portraits pour identifier les gens qu’il vaut mieux éviter, style les gardes un peu trop zélés, par exemple.

En tout cas, j’les laisse faire leur popotte, la fille et le vieux militaire, et j’me tourne vers le gamin quand il me cause.

« Oh, nan, j’connais personne, ici, moi. Mais j’crois bien que c’est le cas de tout le monde : on est tous arrivé là un peu par hasard. Si j’étais superstitieux, j’dirais bien que c’est le destin, mais… »

Mais j’pense surtout que c’est la guigne. Enfin, j’me vois pas détruire les étoiles que le gars a dans les yeux, alors j’me retiens un peu. J’y jouerai p’tet plus tard quand on aura plus une meute de clebs à la rage au cul.

« Ah, la Guilde aussi ? Jeune recrue ? C’est super cool. T’es déjà parti en mission ? Si tu veux des tuyaux, hésite pas. J’te conseille d’éviter les trucs trop dangereux au début, le temps de se mettre en jambes par contre. Puis ça permet de se faire des coéquipiers fiables, tu vois. »

La dernière fois que j’suis parti en mission avec un nouveau coéquipier, il est mort dans le noir à quelques dizaines de mètres de moi, après tout. Une pensée pour Fane, petit ange parti trop tôt. Si ce n’est qu’il n’était ni tôt, ni angélique, évidemment.

Moi j’suis tout disposé à rester faire la causette jusqu’à les bestioles s’impatientent et aillent chercher un casse-dalle ailleurs, puis j’ai comme un flash sur quelque chose que la nana lézard a dit tout à l’heure.

« Attends, mais ça va attirer d’autres monstres qui étaient plus loin ? D’autres, comme davantage dangereux, c’est bien de ça qu’on parle, hein, Cheeko ? »

C’est le moment où j’ai le sens de l’humour, j’me tourne vers Höls et j’l’implore de tous nous sauver, vu qu’il est garde. Mais comme il a l’air aussi guignol que nous, perché dans son arbre, j’ai envie de dire qu’on n’est pas arrivé.

« Ailandys, du coup, c’est ça ? Ouais, si tes flèches sont capables de blesser ou mettre en fuite les cerberus, moi, j’vais pas mentir, j’suis plutôt preneur. Malheureusement, j’ai pas vraiment un pouvoir utile dans ces circonstances, alors j’vais plutôt vous laisser faire. En tant qu’examinateur, on part rarement en mission, on a un travail davantage axé sur l’administratif, normalement. »

J’m’arrête une seconde.

« C’est juste que mon chef m’a demandé de lui rendre service, et comme on est très proche, j’ai pas voulu refuser, d’où ma présence dans cette forêt. »

Traduction, comptez pas sur moi pour sauver vos miches.

"Attends, mais ça va attirer d’autres monstres qui étaient plus loin ? D’autres, comme davantage dangereux, c’est bien de ça qu’on parle, hein, Cheeko ?"

Aujourd'hui est un jour qui aime mettre les mots et les phrases de la sauvageonne à l'épreuve, visiblement ! Heureusement, elle a le temps de se préparer un peu, Vrenn va directement s'adresser au plus jeune garçon que Vrenn semble appeler "Ailandys". Encore un nom bizarre !

Ça laisse le temps à la jeune femme de réfléchir à ce qu'elle va dire ! Ce serait dommage de se tromper de mots en essayant d'expliquer que les monstres dans les 200 mètres alentours vont finir par débouler si il y en a plus que ces trois Cerberus en bas, en disant plutôt si nous n'avoir aucun Lucy, gros monstres fort pas loin, nous rester là veut dire nous casse-croûte ! Non, Cheeko veut avoir l'air un peu plus...
"Civilisée", dans sa manière de parler.

Vrenn semble expliquer avec ses mots son incapacité à venir en aide au groupe. Le pauvre... Pense alors la jeune femme colorée. Ce n'est pas une pensée moqueuse, du tout, pour elle, l'homme n'a juste pas confiance en lui même ! Cheeko prend alors un air encourageant, les poings levés un peu en dessous de sa tête et quelques étoiles dans ses yeux.

"Vrène ! Tu manquez de confiance en toi ! Il faut être fort, Cheeko et Élondice et Alban vont avoir besoin de Vrène si les choses vont mal !"

Elle se tourne ensuite vers Ailandys, Cheeko a entendu qu'il possédait un arc, mais elle voit aussi qu'il détient des flèches. La sauvageonne a déjà vu ce genre d'arme, elle sait que c'est efficace tant que ce n'est pas elle qui l'utilise. De plus, au lieu de faire simplement fuir les Cerberus, le jeune garçon pourrait carrément en abattre un ou deux, ce qui profiterait énormément à Cheeko qui a encore besoin d'un casse-croûte puisqu'elle va devoir se débarrasser de sa tige ! Un énorme casse-croûte... Yum' ! Elle s'adresse à Ailandys avec d'autant plus d'étoiles dans les yeux, et cette fois-ci avec un air opportuniste, comme si elle venait de trouver un trésor.

"Arc avec flèches c'est très le bien ! Si Élondice arrive à prendre la vie de Cerberus en plus, Cheeko sera super re... Recan... Recaunéçante ! Cheeko a besoin de manger pour après ! Cheeko a aussi vraiment besoin de savoir comment on utilise un arc avec flèches... Ça a l'air fort !"

Et pour finir, la sauvageonne se souvient qu'elle voulait répondre à la question précédente de Vrenn.

"Au fait oui ! Le ballon que Vrène a cassé tout alour attire des animaux venant de loin. Mais c'est pas très grave... Si il y avait d'autre Cerberus, ou d'autre animaux, ils seraient déjà venu depuis les temps passé."

[HRP / Alban ne semblant pas répondre tout de suite et ne s'étant pas connecté depuis un moment, je préfère passer sa réponse au lieu de laisser stagner le rp comme ça -et oui, c'est un alibi à ce pourquoi ma réponse est un peu bizarre :) ! Vu que son personnage est toujours dans ce rp, avant chacune de mes réponses j'attendrais un peu (puisque c'est normalement avant moi qu'il répond), mais je répondrais pas plus tard qu'après un jour ou deux. Voilà c'est tout, bonne continuation à tous pour notre rp ! \ HRP]

*Ailandys écoute Vrenn avec un sourire qui s'agrandit quand ce dernier parle de destin.*

Pour le coup, la destinée fait bien les choses.

*Il vaut en effet mieux être à quatre dans les arbres à discuter que seul en bas à se faire bouffer non? Puis son compagnon de guilde évoque celle ci, le jeune homme passant une main dans ses cheveux avec un air un peu gêné.*

Mon père m'a demandé de venir ramasser des herbes aromatique pour sa cuisines mais on ne peut pas vraiment parler de quête pour le coup je dirais.

*Même si il aura une récompense en rentrant... miam miam.  En tout cas il prend note mentalement des conseils qu'il reçoit, demandant.*

Vous auriez une quête à me conseiller de faire? Ou des noms de coéquipiers à connaitre?

*Après tout, en étant examinateur, il doit en connaitre des aventuriers de la guilde. En tout cas il demande cela avec un entrain qui montre bien que c'est encore une jeune recrue qui découvre... et qui trouve en effet que c'est cool d'être dans la guilde des aventuriers.

Puis quand Vreen réalise ce que dit Cheeko, cela le fait sourire Ailandys. Il dirait bien que c'est cool mais il se retient car bon, il doute qu'ils soient de taille à affronter plus gros... même si il trouve que cette situation a un cote excitant.

Puis il acquiesce quand l'examinateur lui demande de confirmer son prénom.*

Oui

*dit il avec le sourire, écoutant ce qu'on lui dit. Lui voudrait soit tuer soit faire fuir mais éviter une blessure... sauf si elle est gérable par l'animal. Et si il est prêt à essayer, il ne se voit pas pour autant faire cavalier seul. Du coup, il va attendre voir si tout le monde est d'accord... car même si cela est un peu improvisé, ils forment pour le coup une équipe.

Pour l'heure, écoutant Vrenn, il apprend qu'il y aurait des non aventureux dans la guilde. Cela le surprend presque au début avant de se dire que c'est une bonne chose. Cela permet aux autres de partir à l'aventure sans se soucier de la paperasse.

En tout cas le jeune homme trouve bien l'attitude de Cheeko qui essaie de donner confiance à Vrenn... même si il doute de l'efficacité de cette démarche. Mais après tout, qui ne tente rien n'a rien... apprenant au passage une nouvelle prononciation à son prénom. Mais loin de s'en offusquer, cela l'amuse.

Et c'est donc avec le sourire qui l'écoute lui donner son avis sur sa proposition. Elle aussi est partante pour qu'il tente sa chance avec son arc. Et non seulement elle est pour, mais si d'aventure il tue un cerberus, elle semble le vouloir pour manger.*

D'accord, ça marche... mais tu pourra m'aider à trouver des plantes aromatique ensuite s'il te plait?

*Bon d'accord, cela serait un peu tricher pour sa quête... mais il a dit aider et non pas faire à sa place. Cela compte non? Quand à ce qu'elle a rajouté sur l'arc, Ailandys n'est pas sur d'avoir bien entendu. Mais bon, tandis qu'il prépare son tir, il la laisse expliquer la situation dans laquelle ils se trouvent. Au final, si ils arrivent à faire fuir ses trois cerberus, ils devraient être tranquille à nouveau.

Respirant un grand coup, il encoche une flèche, essayant de repérer le meneur.... ce qui équivaut pour lui à viser le plus gros. Si d'aventure ce dernier fuit ou meurt, il se dit que les autres devraient suivre.

Puis ayant repéré sa proie, il bande son arc. Concentrant alors toute son attention sur son tir,  il vise là où pense trouver le cœur.  Il chercherait bien a atteindre la tête dans d'autres circonstance mais quand il y a en trois c'est un peu compliquer. En tout cas il ne se sent pas de faire une prochaine de tête. Du coup, il va viser un autre point vital.

Puis dans un mouvement fluide, il relâche la corde. Sa flèche file alors sans un bruit se planter dans l'animal... atteignant le cœur. Ce dernier ne tarde alors pas à tomber inerte au sol... et un de moins.*

Oui

*lance tout heureux de son tir le jeune homme. Quand aux deux autres, à voir ce qu'ils vont faire?*

(réussite critique au dé pour le tir)

Ils sont bien gentils, les deux gamins, enfin la fille bizarre et le jeune aventurier, mais y’a une différence entre avoir confiance en soi et être stupidement téméraire. Et j’ai pas survécu jusqu’ici dans mes deux branches de métier en prenant la seconde option. J’ai merdé, parfois, mais jamais suffisamment pour finir comme une grande partie des jeunes héros, à savoir à nourrir les fleurs et les cloportes. J’manque de rétorquer à la sauvage de se mêler de ses oignons, mais ça ferait mauvais esprit, et c’est p’tet pas le moment.

« Ouais, bien sûr, j’vais y penser, à davantage croire en moi et mes capacités. »

Enfin, si j’y crois là maintenant, j’poignarde un des deux, j’le jette aux clebs, et j’profite de la diversion pour me faire la malle. Pas dit que ça fasse beaucoup rigoler notre cher commandant de la Garde, qui semble étrangement distrait. Visiblement, on pourra pas compter sur lui, huh ? Putain, c’est bien la Garde, ça, pour faire chier les honnêtes gens y’a du monde, mais dès que c’est le vrai turbin, y’a plus personne.

Par contre, elle suggère à mon jeune collègue d’utiliser l’arc qu’il porte pour faire un truc, et ça m’semble être une idée frappée du sceau du bon sens. Surtout qu’il est juste en train de faire de la cueillette pour sa popotte du soir. Au temps pour le fier aventurier venu braver la faune et la flore, c’est pour que maman lui fasse son petit repas, sinon il aura faim. C’est tout mimi.

« Ouais, enfin avant de te conseiller des missions et des coéquipiers de valeur, faudrait p’tet se sortir vivant d’ici, non ? Enfin, ça me semble être une bonne première étape, il sera toujours l’occasion de se croiser dans les locaux de la Guilde. »

Enfin, s’il se rappelle de moi, hé. On sait jamais, ça se trouve je suis super impressionnant et il me regardera comme un genre d’idole, un maître spirituel pour lequel il sera prêt à tout… Ouais, nan, ça serait gênant.

Puis c’est encore plus gênant quand sa flèche se plante parfaitement dans le torse du plus gros des cerberus, et l’étend pour le compte. Une flèche, un mort. Purée, il est balaise, en fait. Moi qui allais lui proposer d’aller cueillir des herbes blanches pour les missions de merde qu’on a à la Guilde pour les apothicaires, ou sauver des bébés chats dans des arbres, j’devrais plutôt lui conseiller d’aller buter des béhémots, à la réflexion.

En plus, il a même essayé de négocier l’aide de la nana pour trouver d’autres herbes aromatiques une fois qu’ils seront sortis de cette situation. Bon plan, bon contact… Y’a du potentiel chez ce p’tit gars. C’est le moment de glisser une recommandation, et s’il devient important d’ici quelques années, on se rappellera qu’au début, j’étais là, et que je l’avais vu.

On fait ce qu’on peut pour avoir de l’avancement dans la bureaucratie, après tout.

Les deux chiens plus petits arrêtent leurs grognements et aboiements pour se rapprocher du cadavre de leur copain. Ils reniflent, poussent du museau, mordillent. Quand, manifestement, il s’avère que le cerberus est décédé et ne se relèvera pas, ils se regardent. Et là, c’est le nouvel affrontement, pour déterminer qui des deux sera l’alpha, j’suppose. Grondement, dents, intimidation. Y’a beaucoup trop de têtes à mon goût.

« Dites, si Ailandys se sent pas de nous refaire un tir magnifique pour achever les deux monstres restants, est-ce que ce serait pas le bon moment pour se faire la malle ? Avant, justement, que d’autres monstres encore plus dangereux ne se pointent ? »

J’sors un couteau, et j’me tiens prêt à sauter au sol puis à repartir de ce coin merdique. Il le paiera, le supérieur qui m’a envoyé là. J’sais pas encore comment, mais j’trouverai.

"D'accord, ça marche... mais tu pourra m'aider à trouver des plantes aromatique ensuite s'il te plait?"

"Cheeko accepte avec bonheur ! Je connais la forêt très fort, il faut juste questionner quelle plante il faut, et je trouvera !"

Suite à cela, Ailandys décoche sa flèche. Ce tir était parfait, en plein cœur ! La bête tombe complètement inerte, et ne laisse même pas le temps à son corps de produire quelques spasmes. Une mort rapide, une douleur certainement très courte, le chasseur a parfaitement chassé sa proie. Plus que deux ! La sauvageonne pense qu'un dernier tir suffira a effrayer le dernier Cerberus. Ce genre d'animal agit en meute, seul, il détalera ! Enfin, le groupe verra bien une fois que ce sera fait, il faut quand même s'attendre à tout avec ce genre de bête, quand ça a faim, ça ne recule devant pas grand chose !

"Dites, si Ailandys se sent pas de nous refaire un tir magnifique pour achever les deux monstres restants, est-ce que ce serait pas le bon moment pour se faire la malle ? Avant, justement, que d’autres monstres encore plus dangereux ne se pointent ?"

Vrenn sort une lame, il est visiblement prêt et déterminé à partir d'ici en un seul morceau. Il a bien raison d'avoir cette arme sur lui. Qui sait ? Peut-être que d'autres Cerberus plus intelligents attendent bien sagement que les petits singes perchés dans leur arbre préféré pensant qu'ils sont en sécurité, tandis que la meute elle est cachée, prête à tendre son embuscade. Nooon ! Cheeko les aurait vu et sentit !

La jeune femme colorée a encore ces étoiles dans ses yeux, un regard admiratif envers Ailandys et sa maîtrise de l'arc. Il y a des leçons à retenir de ce simple tir pour Cheeko, déjà : Comment tenir correctement un arc, tirer correctement la corde, placer la flèche de la bonne manière... Viser, ça sera une question pour plus tard. Peut-être que si elle arrive à se fabriquer un arc elle même, elle pourrait s'entraîner ? Elle en rêve déjà, chasser sans utiliser de vulgaires bouts de bois épais en guise de massue, mais des flèches intelligemment utilisées... Même plus besoin de se salir les mains !

"Ah-ha ! Prendez ça ! Vous faire mieux de courir avant que mon ami ne vous batte ! Shou ! Shou !"

[Réponse un peu courte, mes excuses je n'ai pas trouvé plus de choses intelligente à faire :') !]

*Les deux jeunes sont même adorables. Mais alors que Vrenn répond à Cheeko, Ailandys a l'impression que c'est du "mais oui cause toujours". Cela l'amuse et au moins il n'a pas le mauvais gout de s'en prendre à la jeune femme. Après tout, l'ambiance est bonne entre eux, autant que cela reste ainsi. D'ailleurs, c'est avec un franc sourire qu'il répond à Vrenn.*

Oui, c'est sure.

*Mais il dit cela avec un ton qui ne montre aucun doute, semblant des plus confiant dans le fait qu'ils s'en sortent tous. C'est quand même beau l'optimisme de la jeunesse. Surtout que Cheeko accepte de l'aider à trouver ce qui lui faut pour remplir la demande de son père.*

Merci, j'ai une liste sur moi pour savoir ce qu'il faut.

*Du coup, une fois qu'ils auront put se sortir de ce mauvais pas, il y a de grandes chances qu'il puisse en finir peu après avec sa quête. Comme quoi d'un incident on peut en ressortir avec une opportunité. Mais bon, chaque chose en son temps. Ayant le feu vert du groupe, il tente de tuer un cerberus avec une flèche. Son tir parfait fait mouche et aligne le plus gros des trois. Mais après vérification que ce dernier ne se réveillera pas de son sommeil, les deux autres décident de s'expliquer entre 6 paires de yeux. Non mais sérieux, ils pourraient pas attendre de rentrer chez eux? En tout cas, si Ailandys espérait que les deux survivants repartent, c'est raté. Peut être car le reste de la meute n'est pas loin et qu'ils préfèrent décider de qui sera le chef entre eux avant de la rejoindre?

Du coté des aventuriers, Vrenn voit dans ce duel de "coqs" une opportunité à saisir. On reconnait là l'expérience d'un membre même administratif de la guilde. Pour autant, Ailandys tourne son regard vers Cheeko pour voir ce qu'elle en pense. Souriant franchement en voyant des étoiles dans les yeux de la jeune femme, il la regarde faire avec les deux molosses. Il doute que cela marche... mais peut être que Cheeko espère vraiment que cela les fera partir pour récupérer ce qui pourrait être son repas de plusieurs jours vu le bestiaux. En tout cas, qui ne tente rien n'a rien.

Pour sa part, il a décidé d'attendre pour soit tenter une nouvelle flèche soit couvrir le retrait stratégique des deux autres. Après tout, avec son arc, il est le mieux a mène à dissuader les deux cerberus de leur courir après. Bon, cela le fera quitter l'abri des arbres en dernier mais n'est ce pas cela d'être un aventurier?

En tout cas, c'était parti pour être ainsi dans la théorie. Mais ne vivant pas dans ce pays ou tout se passe comme prévu, il y a un léger hic à ce plan. En effet, tandis que le jeune homme observe la jeune femme faire, la branche sur laquelle il est craque. N'ayant pas le temps de se rattraper à une autre branche, cela entraine la chute du jeune aventurier.

Bon, au final, plus de peur que de mal. Car si il a finit sur les fesses, il ne semble pas blesser. Même son arc n'est même pas cassé, étant juste à coté de lui. Sauf qu'il a bien sure un mais... sinon cela ne serait pas amusant. Car si descendre ou sauter aurait put être fait discrètement, tomber ainsi à forcément fait du bruit. Du coup, tandis que 4 têtes continuent de s'expliquer entre elles, deux autres tournent leur attention vers l'origine du bruit qu'elles ont perçu. Elles ne peuvent du coup pas manquer de voir qu'une de leur proie est à terre... peut être est ce que cela vaut le coup de faire une trêve pour aller s'occuper de cela non?*

(pas de souci Cheeko. Et rien de tel qu'un échec critique pour pimenter les choses)

C’est marrant, cette façon qu’a la vie de fournir, finalement assez naturellement, un véritable ascenseur émotionnel. J’étais persuadé qu’Ailandys était un de ces aventuriers surentraînés depuis le plus jeune âge, une véritable machine à traquer et tuer des monstres, élevé à la dure et capable de survivre en buvant l’urine des chameaux avant de se réfugier dans leurs intestins pour survivre au froid de la nuit. J’veux dire, avec la première flèche qu’il a décochée, ça semble pas totalement impossible, même en exagérant un tout petit peu.

Ensuite, il est tombé assez lamentablement de sa branche. Juste sous le nez d’un tiers des têtes de cerberus. Bon, j’comptais descendre aussi, pas vrai ? Donc autant le faire à bon escient.

« Viens, Cheeko, il a besoin d’aide ! »

J’pense avoir dit ça avec ce qu’il faut d’entrain.

Sur l’avant des pieds, j’avance le long de ma branche, jusqu’au moment où elle semble ployer de façon assez inquiétante. Ça m’a amené juste au-dessus d’une des bestioles, qu’est quelques mètres plus bas. La chute, ça devrait aller, j’suppose. Elle amortira gentiment. Avec mon plus long couteau en main, j’me laisse tomber comme du haut d’un toit, et j’lui atterris droit sur le dos. Comme j’connais pas bien l’anatomie de ces créatures, au-delà du fait que ça ressemble à un chien, j’vise pas le cœur, ou la moelle, ou quoi que ce soit d’autre.

Manquerait plus que j’tape une côte ou un os qu’existe pas chez l’humain, et j’aurai l’air bien con.

Nan, j’enfonce mon planteur dans le cou. Généralement, ça mène à pleins de trucs importants. Une des têtes fait d’ailleurs directement la tronche, si j’puis dire. Mais les autres ont l’air d’être juste vexées. Est-ce que pour trois têtes, y’aurait trois carotides et trois jugulaires, genre une chacun ? Ca serait marrant, enfin, pas dans ce contexte, mais j’me note la question dans un coin de mon esprit, pour la poser à un zoologue ou un exterminateur de monstres.

Bon, clairement, par contre, le cerberus fait moins le malin. Faut dire, le sang pulse bien, là. Les deux têtes restantent aboient dans ma direction, mais gardent un œil sur le tout nouveau rival. A mon avis, il devrait profiter de l’occasion pour démonter la gueule du clebs, mais c’est pas dit qu’il en profite correctement. J’recule précautionneusement en leur faisant face, couteau toujours armé.

Une fois à côté d’Ailandys, j’lui tends mon autre bras pour l’aider à se relever, et j’regarde où en est Cheeko.

*crac*

En un instant, Ailandys disparaissait du champ de vision de la sauvageonne. Comment ? Est-il magicien ? Non, c'est un peu plus malheureux que ça. La branche sur laquelle il se trouvait il y a quelques secondes venait de se briser, le jeune garçon n'eut le temps de se rattraper à quoi que ce soit, et c'était si inattendu que personne n'a pu le rattraper.

"Viens, Cheeko, il a besoin d’aide !"

Cheeko n'a même pas le temps de bien réfléchir à ce qui venait de se passer. Tout ce qu'elle voit, c'est Ailandys derrière contre le sol en bas, et Vrenn qui descend rapidement pour lui venir en aide face aux Cerberus, en allant d'abord au bout de la branche sur laquelle il se tenait, puis en sautant sur le dos de l'une des bêtes. Super, il a suivi le conseil de Cheeko, il est plein d'entrain ! Regardez le faire~! Mais la sauvageonne ferait mieux de faire de même et vite, les choses pourraient mal tourner en un rien de temps.

Comment s'y prendre ? Elle n'a pas d'arme, et dans ce genre de situation la sauvageonne prend le temps de se cacher, de réunir des lianes, un bout de bois solide, une branche ou une pierre qu'elle aiguise, le tout pour se faire une arme. Là, Cheeko n'a pas le temps. Il faut qu'elle prenne quelque chose de tout prêt, et ce quelque chose brille dans son regard. Elle peut emprunter une flèche d'Ailandys ! Elle peut se servir de la pointe pour se battre ! C'est tout ce dont elle a besoin, un objet qu'elle peut planter dans la créature !

La jeune femme colorée saute habilement de sa branche et atterrit sans mal au sol à côté du jeune garçon, elle lui pique une flèche.

"Rien de blessé ? Pas de peur, Cheeko s'occupe de l'autre !" Dit-elle en lui montrant la flèche.

Vrenn ayant finit son attaque sur le Cerberus, il revient à côté d'Ailandys et de Cheeko. Il semble avoir réussi à neutraliser l'une des têtes du Cerberus, super ! La perte de sang devrait affaiblir celui là, et si il se fait blesser encore à l'une de ses deux têtes restantes, il perdra la vie à coup sûr sous les yeux du trio à cause de l'hémorragie. Les Cerberus ont un cœur qui pompe beaucoup de sang pour faire fonctionner les trois têtes, mais la perte de l'une d'entre elles peut mettre la créature en danger. La perte de deux têtes assure la mort de la créature si personne ne s'occupe de ralentir la perte de sang rapidement. Le Cerberus perdra connaissance, puis il décédera inconscient... Mais Cheeko a une autre idée. Si ce Cerberus là est affaiblit, et que les deux se font concours, alors...

Cheeko s'élance en avant en tenant sa flèche par le bout pour éviter de la casser, elle fonce sur le Cerberus encore intact et alors que ce dernier saute la gueule grande ouverte et les griffes en avant pour mordre et blesser la sauvageonne, elle lui plante la flèche dans l'œil gauche de sa tête centrale puis esquive habilement la charge sur le côté et se rattrape au sol boueux en se servant de sa main libre. Elle a réussi à conserver la flèche. Sans perdre l'équilibre malgré le sol glissant, elle fait un grand pas rapide en avant en direction du côté gauche qui lui fait maintenant face, et la pousse.

La bête que la sauvageonne a poussé n'a même pas le temps de comprendre ce qui lui arrive qu'elle glisse et tombe sur le côté avec Cheeko juste au dessus. Elle manque de se faire griffer plusieurs fois par le Cerberus alors qu'elle le maintient avec une dextérité étonnante au sol avec sa main libre et sa queue de lézard, et rapidement, elle plante plusieurs fois sa flèche dans le cou de la tête gauche de la créature, quelques fois dans sa tête centrale, et encore un peu dans son corps. La sauvageonne utilise tout le temps cette technique contre les Cerberus isolés. Elle les fait tomber, puis elle les tue. La créature se débat comme elle peut, mais perd vite en force, et perd encore plus vite la vie. Pour une attaque frontale, c'est la meilleure que Cheeko n'ait jamais faite ! Et la plus risquée qui plus est !

Le visage et le corps tâché du sang de la bête, la sauvageonne se relève et commence à charger le dernier Cerberus blessé qui avait interrompu sa course, hésitant maintenant à risquer sa vie pour un repas pas si gros que ça. La bête commence à comprendre qu'il faut à avoir peur, et tente de reculer en aboyant, mais se casse la figure dans la boue dans le processus. Cheeko s'arrête et pousse divers cri pour éloigner la Cerberus blessé et pour montrer supériorité envers ce dernier. Pas besoin de risquer de se faire mal pour tuer le dernier, il va saigner, et mourra peut-être dans pas longtemps. Avec un peu de chance, Cheeko retrouvera même son corps pour faire grandir ses réserves de nourriture ! Le Cerberus finit par détaler, et la sauvageonne se tait.

La jeune femme colorée... D'un peu trop de rouge, se tourne ensuite vers Vrenn et Ailandys. Un grand sourire sur ses lèvres et un air joyeux, elle s'essuie le visage avec ses bras après avoir "rangé" sa flèche sur le cadavre de Cerberus a ses pieds.

"Cheeko sait comment battre facilement Cerberus tout seul toute solitaire ! Si Vrène n'avoir pas blessé l'autre, alors l'autre aurait blessé Cheeko ou... Alandice... Aylendis ? Pardon, pas facile... Bref ! Tout aurait devenu danger ! ... Dangereux !"

Elle finit ensuite par éternuer. Avec l'humidité et le froid ambiant... Normal. En tout cas, elle aura besoin d'un bon bain après ça !

*Alors qu'il se trouve en mauvaise posture, Ailandys entend Vrenn s'adresser à Cheeko. Et ce que dit ce dernier fait sourire le jeune homme car loin de rester dans les branches à l'abri, il propose à la jeune femme de descendre aider. Pour lui, c'est cela l'esprit de la guildes aventuriers : être solidaire et sans peur même quand on est administratif. Non pas qu'il faut être suicidaire pour autant, mais si c'est pour rester à l'abri tout le temps, autant choisir une autre voie. Et peut être que finalement l'encouragement de Cheeko a produit son effet...

Du coup c'est aussi l'occasion de voir ce que vaut une personne qui reste le plus souvent derrière un bureau de la guilde. Et sans surprise pour le jeune homme, Vrenn assure. Il se déplace ainsi de manière élégante sur la branche pour mieux sauter sur un des monstres.  Mais alors qu'Ailandys observe l'ancien à la manœuvre, Cheeko le rejoint.

Écoutant la jeune femme, Ailandys sourit avec douceur, touché par sa sollicitude.*

Non c'est bon.

*Répond t il à la question, n'ayant pas de douleur indiquant une blessure. Puis il est peu amusé quand elle tente ensuite de le rassurer... alors que non, il n'a pas spécialement peur. Il acquiesce ainsi simplement à son annonce, se retenant de lui dire qu'elle s'appelle revient en voyant qu'elle tient une de ses flèches. Après tout, le jour ou une flèche reviendra, cela surement pas bon signe.

Puis reportant son attention sur Vrenn qui les rejoint, Ailandys récupère son arc d'une main et accepte de l'autre celle tendue. Le sourire aux lèvres, il dit à Vrenn.*

Merci

*Puis il regarde faire la jeune femme, encochant au cas ou une flèche. Et après une attaque à distance sur le premier, puis une attaque aérienne sur le deuxième, le troisième  va recevoir une attaque frontale. On ne pourra pas dire qu'ils ne varient pas.*

Cela ne manque pas de style

*Commente t il avec le sourire en voyant la sauvageonne géré le cerbérus. Pour sa part, il garde un oeil sur le deuxième qui pour l'heure n'ose pas intervenir. Il est non seulement blessé, mais cela pourrait le débarrasser d'un rival sans compter la menace des deux autres humains. Du coup, la sauvageonne peut se faire plaisir, ne laissant aucune chance à la créature.

Puis c'est sans surprise que voyant les deux autres mort, le dernier cerbérus préfère rentrer chez lui. Il est de plus encourager par Cheeko à ne pas trainer... la jeune femme semble s'y connaitre en langage animal. Par contre, on peut dire qu'elle est bonne pour un bon bain à moins qu'elle ne reste ainsi. Après tout, elle doit avoir une odeur de cerbérus sur elle avec cela.

En tout cas, il lui rend volontiers un franc et sincère sourire. Il est clairement heureux lui aussi, rangeant son arc tout en disant*

je te l'offre en souvenir

*Dit il en évoquant la flèche. Puis il rajoute*

C'est Ail an dys

*Il découpe bien chaque syllabes pour répondre à Cheeko. Et il le fait avec plaisir, sans prendre de haut la jeune femme.*

Et le moins qu'on puisse dire c'est que tu assure.

*Puis regardant Vrenn et toujours avec le sourire aux lèvres*

Et vous aussi.

*Puis regardant la jeune femme à nouveau*

ça va aller?

*demande t il après qu'elle est éternuer.*

Que comptez vous faire?

*demande t il ensuite à ses deux compagnons.*

(désolé pour le temps de réponse:$ )

Y’a pas à dire, j’ai pas tiré les pires coéquipiers du monde, si on oublie ce gros gland d’Arban, Commandant de la Garde de son état, qu’a pas fait autre chose que branler la branche sur laquelle il se trouve plutôt que de venir en aide aux populations éplorées qui n’attendaient que lui. J’regarde la population éplorée en question, et j’vois que des cadavres de cerberus. Bon, enfin, il allait pas les aider eux…

Puis j’regarde mes coéquipiers improvisés. D’un côté, Cheeko la sauvageonne qui parle de manière… primitive, et qui s’y connait en faune et flore. Et en extermination de monstres, aussi, disons-le. Elle a salement démonté le cerberus, ce qui nous a aimablement libéré d’un poids difficile. De l’autre côté, Ailandys, un côté adolescent maladroit, qui semble être un expert archer mais qui a encore quelques troubles pour prêter attention à tous les détails.

Comme par exemple les branches sur lesquelles il peut se trouver assis.

L’erreur bête, mais qui peut mener au tombeau. Heureusement, ils étaient assistés par un des meilleurs examinateurs de sa génération, un fier aventurier qui en avait connu, des situations difficiles. Par exemple, parfois, y’a plus de parchemin et on doit aller en chercher au quatrième étage. Ou alors, nos plumes se cassent parce que la Guilde a voulu faire des économies en achetant en promotion. Voire même, on a des pots de départ pendant lesquels, par solidarité et pour pas passer pour des individualistes, on est obligé de boire de l’alcool fort jusqu’à pas d’heure au bureau. Et ça rentre même pas en heures supplémentaires.

Quand j’vous dis que j’ai pas une vie facile.

En tout cas, quand les deux autres demandent quel est le programme, moi, j’ai une réponse assez claire et nette.

« Ben j’sais pas vous, mais d’une, si j’ai bien compris, on ferait mieux de se barrer d’ici. Des fois que d’autres monstres se pointent en retard, par exemple, suite à l’explosion des baies, ou des boules, enfin des machins ronds que j’devais récupérer. »

Jusque-là, pas d’accroche, donc on s’écarte un p’tit peu.

« Puis ensuite, moi, personnellement, j’ai ce que j’voulais, donc j’vois pas trop de raison de rester dans le coin. Faut que j’retourne au turbin, ça s’arrête jamais. Après, si vous voulez prendre le temps d’aller chercher des herbes aromatiques tous les deux, n’hésitez pas, hein… »

Vais-je voir l’amour éclore sous mes yeux ébahis, me rappelant le doux cycle de la vie sous les étoiles ? Nan, pasque j’compte bien ne plus être là. Puis, quand bien même, z’ont qu’à être heureux et s’amuser, à leurs âges, hé ?

« Mais du coup, j’vais tirer ma révérence. Au plaisir de se recroiser dans de meilleures circonstances, à la Guilde ou dans la forêt ! »

Puis j’prends mes affaires, j’vérifie la présence de mes bouboules, dont le p’tit chef va faire la rencontre, sous forme écrasées sous son oreiller. Ça devrait le calmer direct, de m’envoyer au casse-pipe, merde.