Hel D. Gher

Je suis sympa ta vue, si si j’te jure. Joyeuse, vivante, toujours à faire la fête. Un peu trop d’ailleurs. Surtout que j’tiens pas bien l’alcool du coup bon c’est pas ouf. Mais j’aime ça. C’est fun hein de faire la fête. Et puis de parler aussi, j’aime parler. Du coup, j’suppose qu’il y en a plein qui me trouve chiante. Relou même. Mais bon, j’aime pas le silence. Même quand j’suis seule je parle. Et ça, c’est terrible. Déjà pour la discrétion, c’est pas ouf hein. Mais en plus, on m’prend pour une folle. Mais gros, j’suis vieille moi, c’est normal. Et en plus, j’oublie plein de truc, donc je me dis, plus je parle, moins j’oublie. Surtout que j’me dis que un jour, je vais tout oublier. Me réveiller, sans savoir où je suis, sans savoir qui je suis toussa toussa. Ça fait peur. Mais j’pense pas que tu puisse comprendre.

Puis je change pas, ça on me la souvent dit. Physiquement hein. Même les gens que je connais pas me le dise. À croire que je vieillis pas. Possible hein vu mon âge. Je sais même pas si il est réel d’ailleurs cet âge. On va dire que oui ça me rassure. Et je suis toujours aussi petite. Un mètre cinquante. Limite, tu peux manger sur ma tête… Terrible. Après, j’bouge un peu trop pour être une table potable hein. Et sur mon corps, plein de tatouage. Qui ne veulent rien dire en plus ! Je sais plus pourquoi je les ai faits. Mais, je me dis que je suis pas si conne que ça, et qu’il doit y avoir une raison. Quelque part, caché. À chaque fois, ils sont précédés du mot « cherche ». Du coup je cherche un, je suis pas compliqué. C’est pour ça qu’il y a longtemps je suis devenue aventurière. Pour chercher. Même si je trouve rien. L’épée, le port, sous l’eau, le sacré et plein d’autre. Tu parles de détails à chercher. D’aussi loin que je me souvienne en fait, j’ai cherché la signification de ces multiples tatouages, sans aucun résultat. Surtout, qu’ils sont tous sur mes bras, que je cache donc pour éviter les questions. C’est comme pour les cicatrices que j’ai un peu partout, surtout dans le dos, aucune idée d’où elle vienne, elles sont là, c’est tout.

Bon pour le reste, j’ai de long cheveux violet, limite plus grand que moi, mais j’ai la flemme de les couper. Et pas l’envie surtout. Je les coupe juste devant pour pas qu’ils me gênent et en générale, je les attache pour faire un truc potable. Pour le reste, ce sont des habits pratiques pour un corps de jeune fille peu formée. Mignonne à la limite peut-être le terme pour me qualifier. Bonne, ça dépend des standards quoi. À toi de voir, je juge pas j’ai la flemme. Parlons des vêtements, c’est mieux. Mais je garde toujours un code couleur se rapprochant de celui de mes cheveux, violet, sombre, de quoi me souvenir, ne pas oublier. Tout pour ne pas oublier. Au niveau des armes, j’ai simplement quelques couteaux de lancer ainsi qu’une petite lame de cinquante centimètres, discrète, tranchante et efficace.


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