Malgré la tranquillité qui régnait en générale dans la capitale, la garde était toujours employé pour éviter les possibles débordements de la population ou des règlement de comptes. Mais j'occupais un poste plus important que les simples gardes miliciennes et durant des années, j'avais pu obtenir une seconde formation : celle d'espion. Des années d’entraînements dans l'ombre pour apprendre à jouer des rôles pour obtenir des informations suivant les demandes de mon supérieur : le Maître-Espion.
C'est pour cette raison qu'il m'avait contacté par une lettre afin de mener l'enquête sur certains chasseurs de primes de plus lorsque je rentrais dans la maison familiale durant mes permissions. J'entendais mon père et mon frère ainé, militaires aussi, de ses personnes qui pouvaient dériver du droit chemin... ... Il fallait surveiller leur agissement en voyant leurs contrats afin qu'ils évitent de partir dans la délinquance en acceptant de commettre des crimes ou encore des assassinats.
Je pouvais qu'accepter la mission, afin de rassurer mon père en partie et remplir ma mission pour mon maître. Je devais me rendre dans les parties les moins riches de la ville afin de trouver mes premiers "clients". Mais je n'allais pas me rendre en simple civil et je me préparais de façon plus martial en enfilant une tunique de cuir afin de me protéger, une épée typique de soldats des gantelets truqué, contenant mes Katars ainsi que ma bague.
Puis je profitais de ma bonne nuit de sommeil avant de partir de bonne heure, bien avant le réveil de certains de mes camarades militaires pour aller m'engouffrer dans ses ruelles sombres afin de trouver ma première cible : il s'agissait du bureau d'une chasseuse de primes rousse... Son quartier était ancré dans une ruelle de petits commerce et une odeur de pain commençait à s’élever dans l'air. J'en prendrais après ma première inspection de cette jolie jeune femme qui ne me semblait pas du tout suspecte. L'inspection se passa bien malgré le stress, mais tout semblait en règle. De toute façon, elle allait être suivie un soir pour l'une de ses missions.
Ma seconde inspection allait se dérouler dans un autre quartier calme mais reculé, j'en profitais pour acheter un pain encore chaud que je grignotais tout en croisant certains citoyens et des têtes que je connaissais du monde de la nuit... Il fallait bien qu'un jour, on les dénonce pour leurs actes, mais ma mission n'était pas de les neutraliser... Dommage, ce borgne le méritait bien pour ses actes de cruauté sur de jeunes femmes... Un soupir se glissa entre mes bouchées de pain en pensant à ses crimes que j'avais vu.
Au bout d'une heure de marche et après avoir évité un régiment de gardes mené par mon frère qui ne connaissait pas ma vie caché, je pus enfin arriver dans la zone prétendue du chasseur de prime. Je pus sentir une odeur de brûler qui régnait dans l'air et je me mis à toquer à l'une des portes indiquer par mes instructions tout en faisant le vide dans ma tête et me recalant sur mon rôle de soldat.
Ca fais un petit moment maintenant que j'occupe ce poste. Entraîné par mon mentor Mlle Savage, j'ai pus enfin cette année devenir autonome dans ma propre boutique, du moins, c'qu'il en reste. Les Primes sont quelques choses de récents dans c'bled. En général c'est les gardes qui, lorsque qu'ils ont trop de taff', demandent à des gens comme moi de suivre les avis de recherches qu'ils apportent au bureaux de prime. Reste alors l'enquête. Creuser, traquer, interroger, torturer, remonter les pistes sont les ingrédients pour foutre ces enflures au trou. On nous demandent pas d'être compatissant, ni gentil, ni tendre. On nous demande de trouver, et Punir. J'vous l'cache pas... C'est vraiment l'pied. Ça fais un moment maintenant...Et de tout ces enfoirés que j'ai fais enfermés, il y en a un qui demeure introuvable, et que je n'ai toujours pas pus rôtir ses membres avant de l'expédié en enfer pour un dernier dodo.
Jin repose l'avis de recherche en question dans un soupir, puis se lève se servir un thé dans le salon de l’établissement. L'intérieur de la cabane est moins dégradé que l'extérieur. Malgré des feuilles de recherches ou d'enquête en cours éparpillé un peu partout, un sac de Boxe au milieu de la pièce, un poêle à bois rouillé dans un coin, un canapé troué, et une table basse tenant sur trois pieds, le quatrième remplacé par un tas de livre. Il s'assoit, le verre en métal dans les mains. Le Thé est froid. Un petit souffle sur la boisson et voila que le dessus du verre dessine de la fumé aux dessus du nez de son buveur. L’intérêt d'être un four sur pâtes n'est pas forcément de griller des personnes, mais également de s'économiser au quotidien, et ça Jin l'a bien compris. Le Thé brûlant, le Chasseur bu comme si de rien n'était, puis d'un claquement de doigt fait apparaître une flamme entre son pouce et son index avant de se diriger vers le poêle qui prend feu aussitôt. C'est après qu'il commence à préparer son package afin de partir à la Chasse.
Je crois qu'on a l'tout, ça commence à faire un vrai merdier à l'intérieur de ce sac. Il me manque plus que mon équipement de corps à savoir, mon gant droit en métal, mon manteau long, mes jambières de protection pour les meilleurs tacles dans la tronche, et mon bébé flamboyant le Hand Of Hell qui protège tout mon bras gauche. J'en connais un qui va transpirer. Il est temps d'all-
Aucun blaireau n'est censé passé, j'ai récupérer toute les primes de la journée. Alors à moins que ça soit un Clodo, un touriste ou mon imagination. Soit j'perd la tête soit quelqu'un a pris à ce qui semblerai être de l'intérêt à mon établissement, on dirai le début d'une blague qui va mal tourné. "C'est l'histoire d'un mec qui va dans une maison en rui-" non je ne vais pas terminer cette blague. T'es qui toi bordel...
Jin s'approche de la fenêtre et essaie de voir si l'individu est perceptible. Rien. Pas d'uniforme en vue. "Moins je les voient, mieux j'me porte". D'un pas décidé il se dirige vers la porte et l'ouvre en grand d'une traite.
- Bienvenu au bureau de...Bordel de...
Génial, un garde... T'a pas payé ton loyer Jin, non c'est pas ça...T'as cramé un truc qui fallait pas ?! Non...Aaaarg qu'est-ce qu'il fout la?! La garde est venue plutôt ce matin déjà...Ils ont zappés une prime alléchante? C'est bizarre, il est différent celui là...Il dégage un calme glaçant...Et le froid, j'peux vraiment pas. Il à l'air d'attendre que je prenne la parole. Tout va bien Jin fait pas l'coupable, t'es avec les gentils.
- Hum...c'est l'bureau de prime, j'peux faire quelque chose ?
Mon regard dévia des éléments autour pour venir sur le bâtiment qui recommandait ma visite. L'établissement était vieux, en mauvais état et même l'affichage pour indiquer qu'il s'agissait d'un bureau de prime était en mauvais état et méritait vraiment une rénovation des plus exemplaires afin de permettre d'acquérir une belle prestance pour ce quartier tranquille... Au fil des secondes d'attente, je finis même par me dire qu'il était abandonné mais cette pensée disparut en quelques secondes lorsque j'entendis du bruit à l'intérieur.
Le clinquement de la poignée se fit entendre pour finalement dévoiler un jeune homme possédant une longue crinière noir orné de mèche rougeâtres, des yeux oranges ainsi qu'une tenue plus adapté pour l'aventure qu'une vie de garde. C'était donc lui, le propriétaire de ce lieu et le chasseur semblait surpris de me voir face à sa porte qu'il lâcha un juron avant de se reprendre avec un léger accent non ? Il restait accueillant et me demanda la raison de ma visite. Je souris légèrement tout en cherchant dans mon léger sac d'affaires : un papier juridique.
- Bonjour, Monsieur. Adjudant Dragmar, je suis envoyé dans votre bureau afin d'effectuer une inspection générale de votre emploi ainsi que vos employeurs. Nous faisons un recensement de chaque chasseur de prime. Confirmez-vous être le propriétaire de...
J'émis une légère pause en hésitant sur deux mots, puis je repris la parole finalement :
De ce lieu. Est ce que je peux entrer ?
Je lui tendis le parchemin contenant un texte des plus semblables aux originaux, c'était un vrai travail orfèvre pour différencier un vrai d'un faux car l'écriture à l'encre était soyeux et délicieuse à lire. Le tampon de cire ainsi que la signature d'un garde plus haut placé s'y trouvait.
Je me permis en attendant sa réponse de regarder l'intérieur d'ou j'étais. Le mobilier semblait également être en mauvais état, surtout pour ma petite fenêtre d'ouverture afin d'observer. La table avait perdu l'un de ses pieds, des affaires d'entrainement se trouvaient plus loin et d'autres détails croustillants. Les yeux d'espions avaient l'habitude de tout observer en vitesse pour réagir aussi vite...
Je me permis une dernière remarque concernant ma visite :
Si vous me permettez d'entrer, j'aimerai voir vos dernières demandes de primes et d'autres informations afin de vérifier que vous travaillez dans l'égalité la plus totale, Monsieur.
Alors que le garde en question se présente en cherchant son document, Jin sort légèrement sa tête en dehors de l'établissement afin de voir si le garde était bien seul, en profiter également pour savoir si il était le seul témoin de cette arrivée. Bien sur que non, plusieurs voisins regardent à travers leurs fenêtres jubilant à l'idée qu'un représentant de l'ordre passe sans prévenir dans le seul établissement qui fait tâche dans leurs quartiers. En même temps, même Jin savait que toutes les conditions étaient là pour qu'il passe pour quelqu'un de louche. Métier douteux, dans un établissement douteux, dans un quartiers DE douteux. Dragmar, solennel et rigide, tend son papier juridique et explique la nature de sa venue. D'une main hésitante, Jin récupère le document.
Un contrôle, un putain de contrôle...C'est encore pire qu'une perquisition! On se calme, on...se...calme. Ne brûle rien Jin. Y'a pas de doute c'est un papelard tout ce qu'il y a d'officiel. Et dire que j'allais me barrer chasser d'la prime. Si j'avais su...Je me sens pas vraiment à l'aise, et dire que pendant que je lis il essaie de fuiter son regard dans ma baraque comme si je dissimulait de la contrebande. Je n'ai pas le choix, je vais devoir coopérer et lui montrer que les mecs comme moi, peuvent être réglo. Il veut entrer, aucun problème.
Résolu, il ferme le document et se décale d'un pas sur le côté l'invitant à entrer. Il ne pu s'empêcher d'être méfiant, car évidemment tout le monde n'est pas forcément rassurer à l'idée qu'un garde inspecte votre établissement. On commence à lister toute nos bêtises, même les futiles, et s'imaginer qu'on vienne vous mettre au fer pour cela. Les yeux plissés et le regard ferme, il tend la main vers l'intérieur de l'établissement et se dirige vers le bureau.
- Claquez pas la porte, c'est la troisième fois que je l'a répare cette semaine.
Il pose son sac à côté de son casier puis s'assoit à son bureau et redeplie le document en relisant sans cesse essayant de réaliser la nature de la situation invraisemblable. En acceptant la fatalité, silencieusement il va chercher dans ses affaires classées les primes qu'il a cumulé depuis le début de sa carrière. La totalité enfermé derrière les barreaux, une grande majorité ont subi une maltraitance frôlant la torture se traduisant par des brûlures au troisième degré sur plusieurs parties du corps et nécessitant d'une chirurgie réparatrice. Il ouvre ensuite un autre casier à la demande du protagoniste et récupère les dernières primes en cours. D'un geste sur désormais, il posa la pile de feuilles sur le bureau en évidence de son interlocuteur.
- Voilà. Ah, et j'bosse seul. Ma mère de temps en temps passe me voir c'est tout, on est à jour Adjudant.
L'homme, face à moi, prit le temps de lire mon document avec attention tandis que j'observais déjà un peu l'intérieur de son "logement de fonction", avant de finalement de me permettre d'entrer dans le taudis en me prévenant de ne pas claquer la porte pour éviter qu'il la répare de nouveau. Je m'exécutai sans protester car j'étais simplement là pour une inspection... Le chasseur de prime vivait dans une misère, peut-être qu'il le voulait ou qu'il ne possédait plus assez d'employeur pour son travail...
C'était un premier jugement fait à la hâte tout en voyant le carnet contenant les vieilles primes classé dans un ordre chronologique se poser sur une table à trois pattes en bois et une colonne de livre... Des ouvrages intéressants pourtant, que j'avais du apprendre durant ma formation d'espion. Je pris l'un des sièges afin de consulter certaines de ses missions tout en voyant les dernières requêtes qu'il devait accomplir... Je les feuilletais avec attention : des missions des plus simples à la capture de criminels que la garde n'avait pas le temps de s'occuper.
Mais malgré ses informations sur ses missions passées ainsi que l'état du bois cramoisi de la maison, mon interlocuteur ne m'avait toujours pas dévoilé son identité de chasseur. Mais je continuais de rester le plus impassible possible en lisant les missions passés, cet homme aimait le risque. Puis je finis par rompre le silence des feuilles qui se tournait en me remettant à parler
- Je vois une majorité de prime concernant des arrestations d'individus louches ou dangereux pour notre société en paix. Je me doute que vous soyez ce chasseur qui nous envoie plein de brûlés vu l'état du bâtiments, mais pouvez-vous me confirmer votre identité ?
J'attendis sa réponse tout en préparant les suivantes, je perdis entièrement ma concentration sur les éléments autour de moi pour me concentrer uniquement sur l'homme qui me faisait face pour déceler les potentielles mimiques de son visage pour savoir s'il allait mentir.
- J'ai également une autre question et malgré les papiers présent, j'aurai voulu savoir si des personnes vous ont déjà proposé des travaux moins légales ? ou si vous aviez déjà fait ?
Car on le sait bien, ses escrocs sont prêts à payer beaucoup pour leur sale affaire.
Qu'allait-il me répondre ?
Il écarquille légèrement les yeux à la réaction de cette question puis croise les bras, un peu remonté. La simple idée qu'il pourrai être mêlé à une histoire louche l’écœure au plus au point. D'une forte expiration par le nez il répondit franchement.
- J'm'appelle Hidoru. Jin Hidoru. Y'en a pas trente-six qui peut brûler des choses comme il l'entend.
D'habitude, c'est moi qui pose les questions. Interrogatoire comme les tortures. Sur ce coup là, quand on pas l'habitude, j'avoue que c'est glaçant. Pire avec un bonhomme comme ce garde. Zarbi, d'ailleurs. Pour qu'il puisse me faire froid dans le dos comme ça, c'est qu'il est compétent. J'ignorais d'ailleurs que c'était leurs spécialités. Le centre de recrutement du palais devient bon on dirai...Il n'fait pas que me reluquer, ou voir si j'ai des beaux yeux non... Il m'passe au scanner. J'ai assez étudier le cas avec les suspects que j'traque pour m'en apercevoir mais pourquoi lui en vouloir ? On s'connait pas, et j'pourrai très bien lui mentir.
C'est à la deuxième question que Jin s'esclaffe de rire, brisant la tension casi palpable dans l'enceinte de l'établissement. En claquant sa cuisse et reprenons son souffle il se calme puis reprend la parole.
- La réponse est autour de vous, m'sieur. Si j'acceptais des pots-de-vins ou des p'tits extras illégaux ma boutique aurai une meilleur gueule.
Il laisse tomber son sarcasme puis prend un air sérieux en marchant vers son interlocuteur.
- Ceux qui font souffrir les autres; les tueurs, les voleurs, les psychopathes, les sadiques[...]
Chaque mots rythme chacun de ses pas tandis que son regard ne quitte pas l'Adjudant. Ses yeux s'illumine subtilement d'un orange flamboyant, son ton est ferme, l'expression du visage dégage une inflexibilité totale et les poings désormais fermés laissent apparaître quelques veines sur ses bras saillants.
[...]- Tout se ramassis d'ordure que je crache à la gueule, feraient une très grosse bêtise s'ils voulaient collaborer avec moi. Et si la loi ne m'en empêchait pas, ça n'serai pas les cellules mais les morgues que je remplirai. Alors...
Il s'arrête maintenant à 1 mètre seulement devant lui.
- ...J'ai réussi le test?
Le silence regagne la pièce désormais. Seul le bruit respectif de chaque respiration monopolise l'endroit. Jin, sur de lui cette fois ci, essaie à son tour de lire sur le visage du Garde mais...En vain. Seul sa réponse pourrai clarifier, ou non, les choses une bonne fois pour toute.
Mon interlocuteur répondit avec énergie en m'indiquant son identité ainsi que la confirmation de son pouvoir, un pouvoir de feu qui pourrait être dangereux s'il était utilisé entre de mauvaise main. Cependant ma seconde question concernant de potentiels actions illégales eut une réaction des plus surprenante que je pus vivre depuis un moment. Jin était donc un homme des plus saignants concernant la violence que les criminels pouvaient faire endurer aux victimes d'agressions... Je ne partageais pas son point de vue sauf si on touchait à ma famille.
Seulement mon esprit vif me dit de rester concentrer sur ma tâche et de me tenir prêt à agir en entendant les paroles et le regard orangé de mon interlocuteur. Il n'avait pas apprécier les termes que j'avais employé et de l'affilier à une possible mise en cause avec des malfrats... Il aurai pu faire peur à la plupart des gardes normaux de la capitale, seulement ma seconde formation m'avait permis de pouvoir garder mon calme dans n'importe quelles situations, par contre je me mis à croiser les bras pour soutenir son regard...
Il se stoppai à un bon mètre de moi tout en gardant son regard posé sur moi et je répondis avec calme tout en reposant les prospectus de mission :
- Vous ne portez pas ses personnes dans votre coeur. Donc je peux considérer que vous n'êtes pas un charlatan... Cependant, rien ne sert de s'énerver contre la garde de cette façon.
Mes paroles étaient un mensonge car il allait devoir le prouver sur le terrain un jour ou l'autre... Mais je croyais ses paroles et je me permis de reposer une autre question concernant ce même domaine mais par rapport à de potentielles employeurs ou d'autres chasseurs de prime tournant dans ses malfrats... Parfois certains chasseurs de primes avaient des informations sur d'autres de leur collègues plus ou moins honnête.
- J'avais d'autres questions pour vous concernant ses potentiel employeurs. Avez-vous quand même eu des propositions de ce genre, refuser bien sur, et que vous vous souvenez de traits de physique pour les identifier ?
Et sinon avez-vous entendu d'autres chasseurs comme vous accepter ce genre de missions ?
J'attendis encore ses réponses avec mon éternel masque impartial.
A la deuxième question, il expire doucement et va récupérer les documents qu'il venait de prêter. L'un après l'autre dans chaque casier, Jin prend un ton calme, parlant en réfléchissant à ce qu'il allait dire, faire comme à son habitude, un effort de diplomatie. Et à cette question, Jin garde le même discours.
- Il y a des chasseurs qui bossent pour des connards, c'est vrai. Mais c'qui vient à mes oreilles tout le monde l'entends. Mais j'ai pas de nom. Et c'est déjà arrivé que l'un d'eux me propose quelque chose.
Il marque un arrêt, claque le tiroir du casier et fixe à nouveau l'Adjudant. Et d'un sourire carnassier :
- Il passe sa deuxième année en prison, des pansements partout sur le corps parce que j'ai un peu trop "exagéré" sur l'arrestation.
Même après ce que j'ai dis, il reste impassible. Il a était entraîné par qui au juste ? Il y a une élite dans la garde ?
Malgré son intrigue monopolisant sa pensée, il s'assoie sur la table de son bureau puis croise les bras, en essayant de se remémoré au plus possible une éventuelle réponse qui pourrait étancher la soif de réponse de son interlocuteur.
- Oui, c'est déjà arrivé qu'une fois ou deux on vienne me demander des "services", que j'refuse bien sur. Y'en a un que je me rappel bien. C'était un gars pas très grand, la cinquantaine, disait qu'il était marchand mais portait un costume de Noblard. Il cherchait un tueur à gages parce que quelqu'un lui empêchait de "travailler" correctement. D'ailleurs en parlant d'ça, ma prime d'aujourd'hui concerne un de ses hommes. Il se fait appelé Aele, "L'effaceur". Il a la capacité d'effacer la mémoire à court termes de n'importe qui avec une lumière aveuglante, pratique quand on veut plus d'témoin. Si vous voulez savoir comment je bosse, suffit d'me suivre.
A vrai dire, j'espère qu'il me dira non. Mais si ça doit arriver, j'espère que son rapport me permettra d'être tranquille une bonne fois pour toute.
Jin me confia également dans sa période de colère chaude, qu'un homme l'avait déjà abordé pour essayer d'obtenir ses services et qu'il sévissait une peine dans l'une des prisons. Une racaille en moins qui traînait dans nos braves rues. Je restais calme malgré ses dires tout en recroisant mes bras pour écouter les dires du chasseur... Il me détailla l'un des possibles commanditaires de ses contrats illégaux : un marchand d'une cinquante d'années se passant pour un noble. Je notais cette information dans ma tête pour un prochain rapport avec le maître espion. Certains hauts placés se croyaient vraiment au dessus des lois, ça me rappelait une affaire qui remonte d'une dizaine d'année et que mon père avait intervenu.... Mais je m'égarais et peut-être que Jin allait capter ce moment d'inattention.
Le chasseur de prime continuait son monologue concernant sa cible du jour : l'effaceur. Il était connu pour des actes au sein d'une mafia ainsi que son pouvoir rarement observer... Il était la main meurtrière d'un groupe et un autre corps de garde avait envoyé une demande à la guilde des aventuriers afin qu'on obtienne une aide dans cette traque. C'était donc cet homme qui avait pris la quête de prime avec d'autres certainement... Il me proposa de le suivre dans sa traque. Grave erreur car je me devais d'observer.
- Je vous accompagnerai s'il vous voulez. Bien-sûr l'intégralité de la prime vous reviendra... Mais vous pourrez directement le remettre au autorité. Je pourrai vous aider s'il vous voulez.
Il était également temps de lui dévoiler un mensonge sur mon état si strict et froid... Tandis que je me relevais pour me rendre à l'entrée de sa battisse, ma voix perça le silence :
- J'ai l'habitude d’interroger les criminels en temps normal et chaque faiblesse physique ou mentale peut leur permettre d'exploiter une faille chez vous. C'est pour ça qu'on m'a envoyé vous voir les chasseurs de prime.
Bon nous y allons. Vous avez un criminel à récupérer.
Je sortis de la bâtisse en remettant en place mes habits et en sentant mes vêtements. Il y avait une légère odeur causé par le charbon restait sur moi... Un problème léger que j'allais devoir régler ce soir ou plus tard, car une mission nous attendait. Selon les dernières informations sur la cible de Jin et que ma mémoire se souvenait de mes heures passés à la garde régulière. Selon mes compétences d'espionnages, je me rendrais sur les lieux de sa dernière victime connue mais j'allais devoir garder le silence. Je posais la question au chasseur de prime.
- Ou allons-nous donc ? Monsieur Hidoru, je pense que vous avez des pistes pour le traquer ?
En ouvrant son sac, il en sort un petit dossier rempli de fiches. Des éléments d'enquêtes amasser durant quelques semaines. Il n'hésite pas à survoler les documents sans se cacher de l'Adjudant, maintenant qu'il a compris que rien ne lui échappait. Fermant le dossier d'une main, il le range à nouveau et descend les trois petites marches en bois dont l'une est cassé. Son regard se perd dans la ville.
- Et bien à en croire son dossier, il serai actif en ville. La Garde a sécurisé le périmètre d'un appartement où cette crevure aurai commis le meurtre de Ursix Resard, un commerçant qui possède un gros réseau d'activité dans le domaine du tissu. Un Rival de son boss? On le saura sur place. J'connais l'adresse, suivez moi.
Le temps était beau, aucun nuage ne voilait le ciel ; il ne faisait pas assez de vent pour agiter une feuille, et nos deux compagnons commence enfin leurs investigation. Ils traversent le patelin en utilisant le boulevard principale pour gagner du temps. Jin aime regarder le paysage qu'il l'entoure, mais pas lorsqu'il pourfend la capitale à traquer ses primes. Des regards de jugements de certains habitants, des mères demandant aux enfants d'arrêter de jouer et rentrer à la maison à la vue du Chasseur de Prime. Jin s'est fait la conclusion suivante: des gens ont du l'apercevoir lorsqu'il corrige durement les criminels, sans la moindre empathie. Des habitants qui compatit sur des hommes sans lois? Jin sait pertinemment que peu de personne sont d'accord avec lui, mais qu'importe. Les choses ont étaient faîtes et si c'était à refaire, il referai sans hésiter. Voyant le Garde silencieux et spectateur de la désertion des rues, Jin lève la main en signe de lassitude.
- Vous en faîtes pas, on s'y fait à la longue.
La rue de la Capitale devient relativement étroite à la vu du bâtiment de la victime. Elle se distingue sur son linéaire par ses façades aux architectures simples. Une simple tour en somme. Son gabarit comporte des trottoirs étroits et une chaussée investie par des chariots chargés de tissus. Au sol, les pavés ont un fort impact visuel - ne donnant pas à un caractère piéton à cette rue ayant pourtant relativement peu de trafic. Jin s'arrête à quelques mètres de la bâtisse. D'un oeil interrogatif et un peu désespéré il regarde son binôme.
- J'suppose que vous m'suivez ? C'est bon, dîtes rien. Troisième étage.
Sans entrain, il ouvre la porte puis franchi le seuil avant de monter les premières marches de l'escalier. Un parquet impeccable, une barre en argent fixé au mur afin de s'en appuyer, et une tapisserie blanc crème assez chic. Les salles en dessous de l'appartement sont dédiés à la couture, des postes agencés en rangées mais vide depuis l'enquête en cours. Arrivé enfin devant la porte. Jin fronce les sourcils.
- Bon, les salariés ne se rappellent de rien, hormis avoir retrouvé leurs patron raid mort sur le bureau de plusieurs coup de couteaux. Les seules réponses potentielles que nous cherchons se cachent comme des coquins dans cette pièce. Au travail. J'ai demandé à la Garde de la laisser tel quel. Allez, on entre.
Sauf le cadavre, j'suis pas taré non plus. L'appartement est sens dessus dessous, le type cherchait quelque chose. Mais quoi?
Je suivis l'homme de flamme de près à travers les rues et ruelles de la cité sous le regard de divers passants, certaines mères cachaient leurs enfants d'autres regardaient le chasseur de prime sous des yeux mauvais. Il était donc connu des habitants et une personne m'accosta afin de me demander des informations :
" - Vous êtes venus enfermer cet homme violent ? Nos enfants et même nous avons peur qu'ils mettent le feu à nos constructions ?
Je répondis avec calme en faisant taire certaines paroles haineuses de leur part envers l'homme :
" - Nous le connaissons pour son travail contre des criminels qui hantent nos rues et qui nous échappent... Vous devriez le remercier pour ses agissements. Je peux comprendre que vous voulez protéger vos biens ainsi que vos enfants, mais parfois la violence ne se finit que par la violence"
Je devais en surprendre plus d'un.... Mais mes paroles avaient du vrai. Puis je revins au niveau du chasseur afin de lui faire part de mes pensées :
" - Certains gardes ne sont pas acceptés non plus à cause de leur fait d'arme ou des actions entrepris dans des quartiers pauvres vivaient grâce à ses mafias."
Je me tus de nouveau afin de le suivre entre les divers ruelles afin d'entendre un questionnement de sa part, si j'étais encore là. Il savait déjà la réponse. Et il me demanda de le suivre afin de découvrir la scène de crime... L'endroit était plutôt propre et une forte odeur de sang était présente dans la pièce. Le chasseur de prime avait demandé que la garde ne devait pas retirer le bordel et de retirer uniquement le cadavre... Dommage, parfois il s'agissait également d'une preuve. Je souris afin de l'observer agir dans cette pièce. Je me posais des questions que je partageais aux autres personnes présentes, chasseur de prime, employé et autres :
" - Où se trouvait le coupable ? J'aimerai voir l'endroit de la scène car nous pourrions y trouver des choses intéressantes.
Cependant j'aurai des questions à poser aux employer mais je n'ai pas à interférer avec votre enqûete. Donc je ne serai que votre adjoint durant votre chasse."
J'attendis les instructions de Jin pour agir. Je ne voulais pas le perturber dans ses recherches de coupable ou d'indices.
- Trop d'bazar. Ça vous perturbe non? Vous, qui doit aimer les lits faits au carré. Allez, soyons sérieux deux minutes. On dirai que le mec cherchait quelque chose. Si vous voulez savoir où l'bonhomme a été refroidit, c'est sur le bureau. J'vais regarder ailleurs.
Les deux protagonistes se séparent mais la lumière est assez diffuse pour éclairer une grande partie de la pièce. Le silence se rompt par les bruits de pas faisant crier le parquet sur le poids des deux hommes. Jin, le genoux à terre vers une table de chevet il regarde son compagnon.
- Si vous trouver un truc, ne l'garder pas pour vous. J'vais être jaloux sinon.
Vaelin fidèle à lui même, silencieux comme un d'ces mur. Je présume qu'il parle que quand il le faut. Ma foi. Il veut faire son boulot et moi aussi. Alors...
En ouvrant le tiroir, il en extirpe plusieurs documents dont un petit carnet.
- Hey, j'crois que j'ai trouver un truc. On dirai un registre des entrées et sortis de la marchandise dans la Capitale. Et...Bordel de...
Il se redresse et affiche le carnet devant son partenaire d'enquête, une page en son milieu est déchiré.
- Le bonhomme a eu s'qui voulait. Il s'est barré avec la page du registre et a refroidit le patron pour faire d'une pierre deux coups. Ca donne quoi sur le bureau? Des indices ?
"- Nous ne sommes pas à la caserne, mais sur une scène de crime. J'ai déjà vu bien pire avec les voleurs... Pressons-nous plutôt, l'assassin doit finir derrière les barreaux."
On avait déjà retiré le cadavre, cependant quelques traces de sang séchés se trouvaient de part des autres du bureau... C'était sur ce même meuble qu'on avait retrouvé cette pauvre personne tandis qu'un autre garde de la garnison était présent afin de vérifier qu'aucune preuve avait été effacé ou retiré depuis la découverte du corps. Pauvre gosse, il n'avait que la majorité et il se trouvait à devoir garder une scène de crime... Au moins, il faisait bien le boulot lorsque Jin commençait à fouiller dans les armoires, car celui-ci intervint immédiatement avec une voix qui manquait l'assurance :
"- Vous...vous n'avez pas le droit de toucher les preuves. On m'a demandé d'attendre l'arrivée de Monsieur Hidoru.
Je ne pus m’empêcher de sourire en entendant l'ignorance de ce gamin concernant l'identité de l'enflammé, cependant il s'était bien montré discret sans prendre la peine de se présenter... J'allais à lui afin de l'informer et d'en obtenir en retour.
"- Tu es en face de cette personne, on ne t'a pas prévenu ou informer à quoi il ressemblait ?
- Non, monsieur.
- Cet homme est le chasseur de prime et je viens l'assister dans le cadre de ma mission... J'aimerai avoir les informations qu'on a du vous charger de lui confier sur la victime ainsi que les premiers témoignages des employés
- Comment savez-vous que je possède ceci ?
- Je suis ton aîné, j'ai du subir ça avant d'avoir des tâches plus passionnantes."
C'était bien sur un mensonge à cause de ma double carrière, mais des amis de l'académie militaire avait du subir ses mises en bouche avant de se retrouver avec des tâches plus ardus. Cependant, le jeune soldat ne chercha pas plus loin et me tendit un carnet avec de légères notes écrites avec des informations sur la victime lorsqu'elle a été retrouvée, les témoignages... Je m’intéressais dans un premier temps à la victime et selon les registres, aucun problème au sein de sa famille, ni au niveau de sa situation financière. Il prospérait dans le monde du tissu au sein du royaume. Puis je me rendis vers le bureau afin d'y lire les blessures retrouvées... Il y figurait des coups de couteau au nombre de quinze ainsi que des traces au poignet, certainement à cause des liants sur ses membres... Cependant, lors de la découverte du corps, aucune corde ou fil n'avait été retrouvé, seulement ses marques. Étrange vu la corpulence du bonhomme.
Je transmis l'information à Jin :
" - Saviez-vous que notre victime avait des traces sur ses poignets ? Peut-être a-t-il subi un interrogatoire ? Cependant, je pense qu'il devait y avoir un complice pour attacher un homme assez impotent "
J'attendis sa réponse tout en allant inspecter le bureau... Hormis les traces de sang, on pouvait voir la trace d'arme tranchante et d'autres traces semblables à une masse sur les murs et sur le bois... Je lisais les notes et ses traces figuraient avec des points d’interrogation sur leur provenance. Cependant, je passais la main sur le bois en concentrant mon attention sur les marques, car même l'utilisation d'une arme pour scarifier le bois pouvait laisser des fragments d'acier. Il suffisait qu'une micro-coupure pour activer mon pouvoir... Rien ne se produisit.
Dommage... J'allais devoir recommencer les interrogatoires des personnes, dans la partie de l'usine, ce jour afin de vérifier les dires des témoins, cependant, je pris le temps de retenir chacune des informations avant d'aller voir les employés qui avaient du reprendre le travail. J'appelais ses hommes et femmes chacun leur tour. Leur témoignage ne changeait pas pour le moins du monde, même pour le premier témoin de la scène.
Cependant, le dernier que j’interrogeais un certain Gallyx avait un discours bien différent des autres et surtout un détail, il parla des dires qu'il avait entendu : que le boss avait été retrouvé ligoté... Alors que le témoin l'avait vu allongé sur le sol. J'allais sortir mon arme afin de l'appréhender, c'est alors qu'il fendit sur moi avec panique en sortant un couteau de ses vêtements pour me poignarder... Heureusement que mes réflexes étaient bons et je pus parer en utilisant mon bras, je serrai les dents face à la douleur lorsque la lame ressortit des chairs et il tenta de me remettre un coup...
Seulement, mon pouvoir résidait dans mon sang et une lame courbe sortit de mon bras ouvert pour aller se fixer dans l'épaule de l'homme qui hurla par contre et le força à lâcher son arme. Je pus retourner mon avantage et je la plaquais au sol tout en plaçant l'épée de sang sur sa gorge...
"- Monsieur le chasseur, je pense avoir l'un des suspect. A vous de voir."
J’espérais juste une arrivé rapide de Jin afin de ranger ma lame de pouvoir et soigner ma blessure. Au moins, il allait pouvoir l’interroger.
Jin se rapproche du bureau où son partenaire s'y trouve, talonné de ce jeune garde qui est dans l'ombre de son aîné et prend un ton hésitant :
- Monsieur Hidoru. C'est bien vous n'est-ce pas?
- T'as pas entendu ton collègue ? Crois moi j'suis pas un mec que t'as envie de connaître, gamin. On prend la suite.
D'un regard un peu démuni, il se tourne vers son partenaire.
- Nope, j'en savais rien. Les mecs seraient deux alors.
C'est vrai que le gars était balèze, la situation pouvait tourner à son avantage si Aele et lui-même se trouvait en tête à tête. Alors un complice s'est pointé, la merde s'est installée toute seule et les trois ont remués tout ça pour donner ce qu'ont voit actuellement dans cette pièce; un bordel sans nom. Dragmar analyse le bureau, il a l'air de savoir ce qu'il fait.
Le garde balaye un maximum d'élément qui pourrai donner des réponses partout dans la pièce, de l'autre côté, Jin le regarde d'un coin de l’œil tandis qu'il est en quête d'une potentielle piste laisser dans ce registre dont l'une des pages se trouve arrachée. En vain. Il expire un juron puis pose le registre en question sur l'armoire qu'il a fouillé en amont. Le Soldat s'extirpe de la pièce, laissant seul Jin dans la scène de crime. Il l'entendit interpeller un des salariés revenus sur les lieux, et conclus que l'homme commence sont interrogatoire. Jin fit un grand sourire.
Enfin seul, à nous deux Aele. Place à la traque.
Tout ses sens aux aguets, Jin marche doucement en prenant compte de tout les obstacles qui jonchent le sol, puis s'arrête lorsqu'il se trouve devant une pile de vêtement éparpillée sur le lit. En baissant la tête en dessous de la couchette, il y trouve une valise. Le chasseur fronce les sourcils en se relevant.
- A en juger par la quantité, il voulait se barrer pendant ptete trois jours. Il savait qu'on le cherchait.
Puis, il poursuit :
- Table basse a gauche du lit, des plumes posées à gauche de la table de chevet, encore du beurre sur le côté droit d'un couteau posé sur un plateau pour déjeuner...Décomposition de plusieurs jours déjà. Notre victime était gaucher.
Son œil fuit de nouveau vers le bureau. Il prend la chaise, la pivote, puis s'assoie en califourchon devant l'office.
- 15 coup de couteaux, vu la progression des giclures de sang et de la profondeur des entailles sur le bois, l'homme est mort au bout du septième coup. On ne l'a pas buté de sang froid. Une vengeance ?
Il pivote la tête sur le mur adjacent au meuble cette fois :
- Traces d'arme contondante sur le mur. L'homme qui possédait cette arme est le complice de l'assassinat. Il cherchait quelque chose, sans doute la page de ce registre.
Il expire pour se détendre et se frotte les yeux avant de regarder le sol. Un léger rictus s'affiche.
- Deux traces distinctes sur la moquette, merci la poussière. La pointure indiquerai un homme assez athlétique, le pied droit est un peu désaxé. ce connard s'est sans doute blessé dans la baston. La deuxième ... Petite pointure, les pieds serrées, les plantes convergent vers l'intérieur, l'homme avait un complice plus petit que lui.
Il revient vers le centre de la pièce, les yeux fermés.
- Donc, l'homme reçoit des menaces de notre malfrat, il prépare ses affaires lorsqu'il apprend qu'on vient lui faire ce qu'ils ont promis, malheureusement trop lent, il se fait refroidir et le binôme récupère des documents, missionné sans doute par le nain d'jardin déguisé en noble. Il reste une chose à vérifier...
D'un pas déterminé il pousse de son chemin le bazar cumulé pour s'approcher des volets, à trois quart fermé, qui laisse apparaître un petit rayon de lumière. Jin pousse les deux battants avant de sourire de manière assez sadique. Des traces de sang descendent le long du mur et la vue à cet étage donne sur le reste de la ville.
- On s'retrouve bientôt, les copains.
Subitement, le Traqueur entendit du vacarne à l'étage en dessous, des grognement suivit d'un hurlement qui a tout d’inquiétant. Jin court à toute hâte, saute les escalier en atterrissant d'une roulade et constate l’impensable, l'Adjudant plaqué contre un homme au milieu de l'atelier. Du sang au sol, mais pas que...
C'est pas une épée comme les autres ça... Alors c'est "ça" son pouvoir. C'est aussi glauque et glaçant que lui. Rien ne m'étonne et pourtant tout me surprend. Ptete parce que c'est pas très commun de voir un gars utiliser littéralement son sang pour saigner d'autre gens. Ironie du sort. Bordel mais avec qui on m'a foutu ... Pas une minute à perdre tout de même, il a l'air d'avoir trouvé l'un des suspects.
- Bien joué, tu peux te lever. Il prendra pas la fuite.
Alors que Vaelin se lève, derrière lui le chasseur fait apparaître deux boule de feux de la taille d'un ballon lévitant sur chacune des mains. La température de la pièce augmente affreusement et les yeux orangés du châtieur s'illuminent d'une couleur flamboyante. Sa voix est doublée d'une voix démoniaque et raisonne dans la pièce, tout en ne quittant pas du regard le suspect en question :
- Tu vas pas partir toute suite, n'est-ce pas ? Il va falloir qu'on cause, l'ami. Si tu tiens à ta peau dans tout les sens du terme va falloir coopérer.
Je pus lire dans son visage, la surprise dans son visage en voyant mon pouvoir de sang. En même temps, tout le monde ressentait cette surprise à cause de l'aspect étrange de mon pouvoir, même moi lors des premières utilisations j'en avais eu peur... Je fis relever le suspect afin de l'asseoir sur une chaise face à l'homme de flammes tandis que le sang commençait à reprendre son aspect originale... Je saisis ma bécasse à ma ceinture pour en sortir des feuilles médicinales afin de stopper le saignement, je poussais des rictus de douleurs sans pour autant crier à cause des picotements... Puis je pris le bandage afin d'entourer mon bras mis à nue, dévoilant de nombreuses cicatrices au passage, pour isoler la plaie de mes vêtements. Je vis le suspect me fixer avec des yeux à moitié exorbité tandis que j'évaluais le nombre de blessures afin d'activer mon pouvoir sans un risque d'anémie : au moins deux-trois fois.
Cependant, je dus me concentrer sur un autre élément dans cette pièce : Jin Hidoru. Il s'enflammait totalement face à notre suspect afin de lui donner ce sentiment de peur pour qu'il puisse obtenir ses réponses, on aurai pu croire à la présence d'une créature de flammes le surplantant de toutes part. Cette fois-ci, même moi je ne pouvais pas rester insensible et je pris d'une main la garde de mon épée tout en prenant la parole :
"- Jin, je veux bien vous laisser agir à votre guise dans votre chasse, cependant nous sommes dans un bâtiment encore occupé par des personnes. Je me moque de votre méthode d’interrogatoire mais en cas de danger, je serai obligé de vous mettre en arrêt... Alors calmez votre pouvoir un minimum...
- Vous n'allez pas laisser passer la violence de ses actes.
- Vous m'avez agressé et je ne suis pas là pour arrêter votre trafic, donc je n'ai rien vu."
J'allais voir les différents employés sans utiliser mon bras afin de finir les interrogatoires malgré la surprise de mon agression, au moins les témoignages des employés restants restaient cohérents avec les premiers gardes... Je pus voir le choc dans leur regard et je leur autorisais à partir rentrer chez eux... Comment allait donc se passer l’interrogatoire de mon agresseur ? De tout façon, il allait passé de nombreux mois dans l'ombre...
Les flammes disparaissent aussitôt, l'aura chaleureuse également. La température ambiante refroidis quelques peu mais la tension palpable entre le suspect et le chasseur demeure présente. Jin devient méconnaissable comme d'habitude lorsqu'il voit un homme qui pourrai être coupable de vice; il les déteste, et il aime les détester.
- T'aurai pas de secret à nous confier, par hasard ?
- Je ne vois pas de quoi vous parlez.
- Oh, et moi j'suis sur que si.
Refermant son grand gantelet, d'un gros coup poing, les phalanges en acier noires viennent s'écraser contre sa rotule. Craquement. Puis hurlement. Avant qu'il tombe de sa chaise, Jin le saisit par le col et l'enfonce de nouveau dans l'assise.
- PARLE ! J'ai pas le temps, mon pote.
- Je vous dirai rien !
Puis il crache sur le visage du chasseur. Ce dernier tourne sa tête vers son partenaire, qui termine ses premiers soins. En fronçant les sourcils, la température de son corps augmente d'un coup et la salive déposé sur sa peau s'évapore subitement. Très en colère il pose ses deux mains armurés sur les cuisses de son suspect.
- Grave erreur.
Une flamme jaillit et se propage partout sur le corps du salarié. Il tombe de sa chaise, hurlant et suppliant, se roulant par terre autant que faire que se peux afin d'éteindre l'incandescence brûlant sa peau. Le garde, main sur le pommeau, s'approche à toute hâte, doutant d'une éventuelle exécution par le feu. Jin lève la main pour faire obstruction.
- Ca va, j'vais l'éteindre, encore un peu.
- ARRETEEEEZ, J'VAIS PARLER, J'VAIS PARLER!
- Gentil chien-chien.
En fermant le poing, tout disparu. Comme si jamais rien n'avait eu lieu. Un coup poing pour la forme, Jin s'assit ensuite sur le torse du corps partiellement calcinée, et les vêtements de couleurs cendres.
- Confesse toi, petit pécheur.
L'interrogé affiche un visage remplit de terreur, les yeux écarquillés alors que son bourreau se tient d'une expression inflexible... Et effroyablement silencieuse. La peau écarlate, légèrement brûlée, sa voix est tremblante et sa respiration saccadée. Jin analyse l'homme de la tête au pied, surtout au pied.
- Bah dis donc...C'est toi qui a donné un coup de main au gars qu'on cherche, hein?
Petits pieds rapprochés, plantes convergentes.
- ...
- RÉPOND !!
- Oui ! Oui...
- Bah voilà...Calme, doucement...
Le suspect lève les bras en protection lorsque le chasseur lève le sien pour... Caresser son visage, d'un geste casi maternelle. Quelque secondes plus tard, le complice d'Aele commence à pleurer, toujours tremblant.
- Aele est partit en sortant pas la fenêtre, en direction de la Place Commerçante.
- Bien.
- Je vous ai tout dis...Par pitié, laissez moi me rendre à la garde.
- Tout va bien se passer...
Sa voix était anormalement douce et protectrice, une ambiance décadente et paradoxale à la situation. Jin se leva puis tend la main à l'homme au sol. Hésitant, il lève la main également.
- Merci, je vous jure que plus jamais je...
- HUUUUUOAAAAAAH !!!
D'un énorme crochet avec son gant en métal, l'acier vient s'écraser contre son visage expulsant la majorité de ses dents. Son corps tout entier se projette contre un mur. Le chasseur ne lui laisse pas le temps de tomber en envoyant un uppercut qui fait rebondir le crâne contre le mur, l'impact de la collision est dessiné par du sang. Ce dernier tombe au sol, inconscient. Jin fait volte face vers la sortie, laissant le l'homme inconscient là ou il se trouve ainsi que le garde. Et sans se retourner:
- Place Commerçante. En route.
L'homme, qui m'avait agressé, était assis et je pus assister à la violence de interrogatoire. Il agissait nettement plus vite que moi, durant mes interrogatoires en temps qu'espion, après je ne frappais pas forcément... Mais j'étudiais les personnes pour frapper juste, pour frapper psychologiquement aussi si je connaissais ma proie. La c'était trop rapide à mon goût. L'homme avait de la résistance en tout cas, car il se refusait de répondre et osait cracher au visage...
Même la plupart des gardes ne résisteraient pas à lui mettre une roustre.. Jin restait "lucide" à cette situation tout en continuant sa torture en allumant le feu aux jambes du coupable... La terreur des flammes se fit voir dans ses yeux et même dans les miens, qui n'avait pas peur du feu destructeur. J'en avais le contrôle de mes peurs. Il finit par craquer afin d'éviter de brûler vivant... Cependant, aucune question ne sortit de la bouche de l'homme car il semblait reluquer des détails physiques sur sa victime. Qu'avait-il donc vu dans la pièce voisine ? Des preuves en tout cas car l'accusé perdait au masque de se savoir associé à l'assassin. Au moins, on savait qu'il avait participé à la mise à sac du lieu. Je vis également une chose nouvelle : un chasseur de prime doux.
Mais ce n'était qu'un masque provisoire, on finit par obtenir une localisation sur la personne recherché : elle était parti en direction de la place commerçante, une zone fortement fréquenté... La galère allait réellement commencer dans ce quartier, car tout type d'individus passaient par là-bas : commerçant, garde, pick-pocket et voyous. Mais principalement des personnes innocentes.
Alors que je pensais la séance de torture gratuite terminer, le chasseur mit deux coups gratuits pour rendre inconscient cet personne... Il avait déjà perdu l'espoir et ce n'était qu'une oeuvre de violence. J'allais voir le jeune garde à l'extérieur pour l'informer d'aller chercher des gardes pour emmener l'inconscient au prison et de prévenir un médecin. Je n'avais rien à dire sur ses méthodes, j'étais là que pour observer son travail, même si l'envie de calmer ses pulsions étaient grandes.
Et j'allais les calmer direct avant même qu'on sorte en le saisissant par l'épaule avec force afin de le mettre en garde, ma voix était sèche et mon regard était redevenu aussi glaciale que possible :
"- Je ne dirai rien pour les violences ici, seulement vous avez assommé sans demander des informations sur le visage de votre cible.
Maintenant, nous allons nous rendre dans une zone passante... Vous avez un sens de la justice différent du mien. Okay, je peux le comprendre. Mais vous faites la même chose en public, je vous arrête. Un innocent est touché par une flamme non contrôlé également. Je me suis fait comprendre ?
Je le fixais encore quelques secondes afin de le relâcher calmement pour reprendre :
"- Nous allons avoir du mal à trouver la personne, car il y aura du monde malgré le fait qu'on soit en dehors des jours de marché... Mais il y aura quand même certains commerces. Les yeux ouverts.
Je repris le devant de la marche afin de prendre la voie des zones commerciales de la ville, plus je marchais, plus la densité de personnes augmentaient ainsi que le niveau de vie des quartiers. Les routes étaient propres avec quelques déchets alimentaire par endroit. Je croisais d'autres gardes, mais aucun plus haut gradés pour le moment. Une odeur aussi commençait à grimper dans mon nez, celui des différentes marchandises nutritives : fromage, poissons ainsi que le brouhaha des marché... La scène était en place et elle était immense... Comment allait donc procéder notre bon chasseur ? Car la, on était en grand public sans avoir de réelle piste hormis un lieu et un nom... La galère, en plus je restais comme un simple garde et non un espion en infiltration... Vive la discrétion.
Il pousse un soupir et relève les épaules, la colère montant en lui.
- Aele a utilisé son pouvoir sur lui. Les traces à l'étage indiquent qu'une seule personne est sorti par la fenêtre, en conclusion: il a utilisé ce tas d'merde avant de prendre la tangente.
Le Châtieur pose ensuite ses yeux flamboyants vers la main posé sur son épaule, ses narines se relèvent.
- Je ne suis pas comme eux, et je sais visé. Vous, quand vous matez des criminels, ils se relèvent. Moi quand j'les matent ils restent à terre ! Si cette différence vous fâche ça change rien !
Alors que la main du soldat quitte l'épaule du chasseur, ce dernier se retourne vers la sortie talonné par l'inspecteur. Jin regarde dans le vide et se concentre sur ses derniers souvenirs.
- On cherche un bonhomme assez grand, athlétique, et qui s'est fait mal à la jambe gauche. Le seul indice qui nous permet de le trouver plus facilement c'est son patron.
Il ressortit son dossier de son sac, puis feuillette les pages alors qu'ils franchissent la sortie de l'immeuble. Les personnes évacués par Dragmar et son soldat se regroupent tous à la vue du binôme. En particulier lorsqu'ils voient le Chasseur de prime. Des chuchotements spéculant sur l'attitude du jeune homme ainsi que le choc sur l'état de l'interrogé lorsqu'il se trouve sur le brancard transporté par deux gardes. Jin n'en tient absolument pas compte puis s'exclame en souriant, satisfait d'une trouvaille dans l'une des pages froissées.
- Aele bosse pour un marchand de tonneau. Ca pourrai être le monsieur qui était venu me voir pour faire le sale boulot à sa place. Des tonneaux hein ?... Rien de mieux pour faire passer de la contrebande. Vous avez des accréditations pour nous faire passer sans que la douane nous embête ?Allons y.
C'est claire que là, j'passerai pas sans lui. Et j'espère qu'il n'ai pas monté dans le premier tonneau pour quitter la capitale.
Une journée où le marché est bondé actuellement, les chapiteaux abritant des vêtements à vendre, ou bien des fruits ou légumes, ainsi que l'artisanat débordent tous de clients. Vaelin et son acolyte essaie tant bien que mal à se faufiler jusqu'à un extrême bordure du marché. Un petit tonneau suspendu à un poteau indiquait l'enseigne du tonnelier de la capitale.
- Bingo, allez-y. J'vous suis, après tout... Vous êtes garde non?
Il dresse un sourire narquois et commence à regarder autour de lui un peu méfiant des mains baladeuse du milieu.
Les indices, les paroles du prisonnier nous avaient menés à travers la place commerçante pour y retrouver un tonnelier selon les sources de notre chasseur... Il allait valoir ouvrir les yeux pour trouver ce marchand tout en faisant attention aux possibles voleurs qui arpentaient les rues afin de voler quelques cristaux dans les poches des honnêtes habitants. Je pus en repérer deux trois dans le lot des allées marchandes, cependant en me voyant ils fuyaient comme des souris. Leurs jours de chances étaient présents car j'avais d'autres projets en tête : arrêter Aele.
Cependant, un problème allait se poser. Jin avait reçu l'affichette de prime car la régulière n'avait jamais pu trouver ce criminel, certainement parce qu'il devait fuir la garde comme ses pickpockets. La tâche avait du être ardu pour le chasseur afin de remonter la piste et j'arrivais pile poil au moment de l'acte finale. Alors que j'étais dans cette réflexion, une pancarte représentant un tonneau se présenta à nous et les paroles du flamboyant semblait m'indiquer qu'il s'agissait de cet endroit et je dus ouvrir la marche. Profites chasseur de prime, profites.
Une clochette sonnait à notre entrée dans la bâtisse en bois de bonne facture et l'accueil est meilleur que celui du bureau des primes tandis qu'une femme brune d'une trentaine d'années nous salua. Je lui répondis tout en observant les produits vendus : des tonneaux de diverses manufactures.
" - Bonjour, Adjudant Dragmar, nous souhaiterons parler à votre patron. Est-il présent ?
- Vous arrivez en retard, monsieur le garde. Monsieur Charneau est parti en direction de la ville portuaire afin d'effectuer une livraison il y a moins d'une heure. Il ne doit pas encore avoir quitter la ville.
- Je vois. Vous gérez donc seule l'échoppe en ce moment ?
- Non, l'atelier se trouve juste derrière nous et les autres continuent la production.
- Est-ce que vous avez un certain Aele avec vous ?"
La jeune femme réfléchit quelques instants avant de nous répondre alors qu'un homme entrait tout en plaçant dans un coin, il devait attendre son tour :
"- Vous devez certainement parler de Marcus. Son second.
- Peut-être.... Est ce qu'il boitait cet homme ?"
- Oui, il s'est blessé, il y a peu de temps. Pourquoi il a fait quelque chose ?
- On verra ça le jour venu. Es-tu présent ?
- Il est avec le chef car il semblait connaître le port.
- Merde !!! Merci pour ces informations."
On les avait loupé de peu et les rattraper n'allaient pas forcément être facile vu l'avance qu'il avait sur nous. Pourquoi quittait-il la ville ? Des hypothèses se mirent à tourner dans ma tête. Certainement couvrir le coupable, on avait enfin son vrai nom.. Je me retournais pour partir avec Jin à la poursuite de notre truand, on allait devoir courir mais où se trouvait l'autre homme ? Je sortirais de la bâtisse pour finalement le revoir nous saluant, enfin surtout le chasseur de prime. Ils se connaissaient ?
" - Merci des informations monsieur le garde.
Cependant petite flammèche, la prime sera à moi, Dalfet Trutars."
Je connaissais ce nm et il s'agissait de mon prochain client à inspecter. Néanmoins après ses paroles, il s'éclipsa en vitesse en direction du Sud... Nous étions donc pas seul sur cette affaire. Comment allait réagir Jin ?
Jin écoute d'un l'oreille la discussion entre l'Adjudant et la personne qui l'a réceptionne pendant qu'il balaye du regard l'entièreté de la pièce. Ses instincts de chasseurs ne l'aide pas plus malheureusement. Ravisé, il se concentre sur la conversation, silencieux. Soudainement un homme entre et attire sa curiosité.
Tiens ? Il me dit quelque chose... Hm, bref. La nana n'a pas l'air d'être plongée dans les dessous sombres des affaires secrets de son boss. Marcus hein, c'est mignon comme petit nom, quand je l'aurai marqué au fer rouge sur sa miche droite.
- Il est avec le chef car il semblait connaître le port.
- Merde !!! Merci pour ces informations.
Bordel, ce connard prend la tangente !
Les deux partenaires se regardent avec de grands yeux comprenant enfin la situation. Ils font vole-face vers la sortie et dans leurs course, Jin fait une très mauvaise surprise en plantant les deux pieds au seuil de la porte, un homme. Taille moyenne, brun, caractérisé par une longue cape et un sourire narquois. L'homme qui était derrière eux quelques secondes plutôt n'est pas un inconnu pour Jin.
- Merci des informations monsieur le garde. Cependant petite flammèche, la prime sera à moi, Dalfet Trutars.
- Espèce de sale fils de...
Puis l'homme se faufile dans le marché en direction du sud, une longue course s'annonçait. Deux grandes fumées sort des narines du Chasseur tandis qu'il met une tape sur l'épaule de son binôme.
- J'vous expliquerai plus tard, il faut se grouiller !!
Ni une ni deux, les deux hommes commencent une course effrénée talonnant l'autre chasseur. Vite et encore plus vite, Jin se faufile dans toute la smala dans les couloirs du marché. A droite, puis à gauche. Coup d'épaule à coup d'épaules, les civils se font bousculés. Malgré les insultes qui se fait à son égard, Jin fait abstraction en braillant:
- Poussez-vous ! Dégagez ! ... DALFEEEET !
L'homme n'est pas loin, d'un grand coup de coude sur une cale en bois, plusieurs tonneaux tombent sur son chemin pour creuser l'écart. Pleins d'épices, de sauces et de boissons souillent, éclaboussent les civils autours. Jin sourit en coin.
- C'est pas bien le gaspillage !
Dans sa course, il écarte ses foulées avant de faire un salto avant, l'atterrissage se fait en roulade. Il en oublie la présence de son partenaire et une seule l'idée l'envahi: Attraper ce type. Le marché déboule sur un grand quais, le chemin est plus espacé, quelques mèches du chasseur prend feu. Un regard à l'arrière, Vaelin a pu suivre le rythme, il laisse un sourire avant de baisser sa tête vers l'avant, les mains le long du corps, ses paumes rougis.
- Il faut pas qu'il se barre, Adjudant !
Deux flux de flammes jaillit de ses mains qui double la vitesse de l'homme, sa proie n'est qu'à un mètre désormais, mais ce dernier d'un geste rapide saisit un rideau d'un stand et couvre son poursuivant qui trébuche. Le rideau prend toute suite feu, réduit en cendres, et Jin se relève et constate la situation. Deux hommes dont les profils correspondent à Aele et son patron, donne des ordres à des matelots qui chargent des tonneaux dans un bateau fluvial. Le deuxième chasseur de primes dégaines une épée dans leurs direction. Jin se fait bousculer par son binôme et l'attrape par l'épaule, embrayant la course.
- Ne vous arrêtez pas, Hidoru !
- J'en ai pas l'intention, Adjudant !
Les criminels larguent les amarres, mais Dalfet Trutart parvient à sauter sur le pont qui était à peine détaché du quais. Mais l'écart grandit, et le navire devient de plus en plus inaccessible tandis que les antagonistes croisent déjà le fer. Jin, désespérée, réfléchis à une ultime solution.
Bordel on est trop loin. On a pas le choix.
Le chasseur de prime et le Garde toujours dans leurs foulées, Jin lui saisit l'épaule.
- Faites moi confiance !!
Dans un bruit d'explosion l'homme prend entièrement feu et se propulse dans un grand bond. Le temps au ralenti, les hommes planent quelques mètres au-dessus de l'eau avant de s'écraser sur le pont du navire. Tout le monde sur le pont, les deux hommes sont face aux chasseur de Prime, qui se fait surprendre par leurs arrivés fracassante. Aele en profite pour quitter le combat plus loin sur la poupe du bateau. Jin toujours flamboyant tend son visage vers son acolyte. Sa voix était doublée d'une autre voix, comme si deux Jin parlaient en même temps.
- Interceptez Aele, j'm'occupe de ce type.
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