Grosse journée en prévision aujourd’hui. Enfin plutôt deux jours en un… Le festival va bientôt démarrer et avec lui, la foule va s’amasser dans les rues et places de la Capitale. Et avec la foule vient systématiquement son lot de problèmes… Des bagarres, des engueulades idiotes, des voleurs. Depuis presque deux semaines, tout le Myrmidon est sur le pied de guerre pour veiller à ce que tout le monde puisse passer un bon moment. De nombreux Gardes du Myrmidon, normalement en poste dans la campagne environnante, ont été rappelés pour renforcer l’effectif global de la Capitale. Jusqu’à demain, les rues vont grouiller de Gardes du Myrmidon.
Arrivant à la tente provisoire qui va être le coeur du système de sécurité. Placé à l’entrée de palais où l’on assurera le contrôle des entrées pour le bal du soir, la tente accueille autant la gestion de la Garde Civile que la gestion de la Garde Royale. Un indispensable pour assurer une parfaite protection de la famille royale pendant toute la durée du festival du solstice. Il est encore tôt, le festival n’ouvrira que dans quelques heures mais il est temps de faire monter la pression ici.
Bonjours à tous ! La journée s’annonce longue et riche en action pour le Myrmidon. Si le programme que nous avons prévu est bien suivi, nous ne devrions pas rencontrer de difficultés majeures. Je vous remercie de votre dévouement en ce jour de fête. N’hésitez pas à faire un saut à la tente dédiée à notre régiment pour vous restaurer et boire un café, on a encore quelques heures avant que le coup de feu démarre.
Nous sommes une vingtaine de membres du Myrmidon rien qu’ici pour centraliser les rapports et coordonnée les actions en temps réel. Sans compter les messagers qui devront transmettre les ordres… Fort heureusement, les équipes vont tourner selon un schéma pré-établis pour permettre à tous le monde de se reposer et profiter du festival aussi. Je pose mon fatra sur la table qui m’a été allouée en temps que responsable de ce tour de surveillance. La gestion des petits imprévus n’attend pas… Commençons par les imprévus qui concernent aussi la Garde Royale. L’entrainement d’hier a été visiblement un peu trop brutal, j’ai un de mes subalternes affectés à l’entrée du palais pour les contrôle qui n’a toujours pas retrouvé ses sensations. Il n’a pas l’air gravement blessé mais il n’est pas capable de tenir le poste ce soir.
Le Capitaine Hekmatyar est déjà arrivé ?
Il est peut-être aller faire un tour du dispositif du Palais, c’est à lui qu’incombe de veiller à ce que tout soit parfait pour le bal après tout.
Ainsi donc... Cet événement allait commencer, la garde royale complète allait être déployée changeant totalement les plans prévus auparavant, et l'officier en chef avait particulièrement insisté sur la tenue de chaque garde.
Chaque cuirasse avait été astiquée avec soin et chaque étoffe lavée plus soigneusement encore que d'habitude, car si les gens ne venaient pas expressément pour voir la Garde royale, le capitaine tenait à ce que cette dernière soit aussi resplendissante que le palais
Et en cela Arthorias y avait fait attention. Et quand il fit la revue des troupes, il fut particulièrement attentif, traquant la moindre imperfection.
Mais la Royale se remettait sur pied et chaque soldat avait fait attention, respectant à la lettre les ordre et le capitaine pu observer deux cents soldats parfaitement en ordre de bataille, les cuirasses étincelantes et le torse bombé.
Les bannières de chaque compagnies avaient été sorties du reliquaire et claquaient fièrement, c'était l'occasion de faire un premier discours pour le capitaine.
-Fier Garde Royaux, nous avons été longtemps oubliés par le peuple, et je ne vous le cache pas... Nous étions dans une mauvaises passe, longtemps négligés, la discipline à de nombreuses fois été bafoués et même le premier d'entre vous à fauté
Mais aujourd'hui, aujourd'hui est le jour qui marquera le retour en force de notre institution !
Nous somme les sentinelles inflexible du palais, garant de la prospérité de la monarchie, aujourd'hui c'est votre opportunité de paraître à nouveau devant le peuple, tel que nous devions être.
Soyez vigilant car le palais est aujourd'hui ouvert et malgré cela, j'entend bien garantir sa sécurité par tout les moyens.
Il prit une courte pause, observant chaque soldat dans les yeux, s'attardant sur les prétoriens, eux allaient être encore plus sollicités, que ce soit pour protéger les membres importants ou pour surveiller la salle de balle.
En effet, l'élite de la garde royale observerait les festivité, et fait original, les Centurions de chaque compagnie rempart seraient affectés au pc, pour coordonner les mouvements de leurs frères d'armes.
L'officier voulait profiter de cette occasion pour développer aussi le sens du commandement de ses soldats.
-Je compte sur chacun d'entre vous pour être vigilant et agir au moindre problème. Soyez les remparts du palais
Et après une dernière poignée d'ordres, la troupe se dispersa au cris de la devise du régiment, chaque soldat plus motivé que jamais, et parfaitement conscient de leurs devoirs.
Arthorias lui alla directement au pc sécurité, là ou allait se faire tout les ordres de l'instant, écartant les pans de la tente, il y découvrit sa collègue et lui offrit un sourire et une poignée de main
-Ah Métèria, déjà là ! Ponctuelle comme à l'habitude
Il était heureux de bien s'entendre avec elle, la coopération étant bien plus facile quand on s'entendait avec ses homologues.
-Pas trop de soucis pour tout mettre en place ?
Demanda t-il n observant les premiers plans du dispositif
Attendant le retour d'Arthorias pour que l'on puisse attaquer le gros de nos activités de surveillance, je fais un tour rapide de la situation actuelle. Vérifier que nos unités se déploient correctement dans la ville, que l'approvisionnement en nourriture pour les Gardes tout au long du festival est suffisant… Tout un tas de petites choses importantes pour le bien-être des troupes et donc la sécurité de ceux qui profitent de la fête. A peine revenu de mon tour, Arthorias fait son apparition…
Toujours Arthorias, toujours.
A la guerre, il faut être toujours en alerte. Et la Capitale est notre champ de bataille du jour. Ce sera beaucoup de travail mais tout le monde pourra être fier si tout se passe bien.
Rien de bien méchant, un petit contretemps sur l'équipe de contrôle à l'entrée du palais. Un blessé hier à l'entraînement, je vais chercher un volontaire pour prendre sa place.
Rien d'extraordinaire mais avec la mobilisation actuelle, cela n'est pas aisé. Mais, cela ne posera pas de problème, s'il le faut, je m'en chargerai moi-même.
Et de ton côté, vos jolies armures étincellent de mille-feux ? Toujours pas besoin de renforts du Myrmidon pour protéger le palais ?
Sans aucun doute, je pourrais trouver des volontaires en moins d'une heure. Protéger le palais, il n'y a pas mieux pour motiver les meilleurs éléments de la Civile. A ce que j'entend dire, beaucoup aimerait avoir la chance de briller comme la Royale. Chacun sa façon de briller à mon sens mais bon, je peux les comprendre. Être de la Civile n'est pas toujours la situation la plus reluisante mais je trouve une grande satisfaction à être au contact de la population.
C’était l’évènement de l’année et même du millénaire, ça faisait déjà des semaines qu’on préparait tout avec Lagertha ainsi que la Capitaine, j’ai eu plusieurs réunions avec mes officiers pour superviser l'événement, on devait maintenant déterminer qui serait l’officier en charge en civil et j’ai pu voir le sourire carnassier de ma collègue quand elle a dit que ça serait moi qui aurait l’honneur d’aller au bal pour surveiller tout ça mais j’étais ravie, ça faisait longtemps que je voulais retourner au palais et voilà chose faite.
Maintenant, il fallait que je trouve la parade pour rentrer dans le palais en civil tout en présentant aucune arme sur moi. Je fouille la malle pour trouver mon déguisement magique, un cadeau de mon père, il l’avait trouvé lors d’une de ses missions, un présent inestimable et qui allait grandement m’aider pour cette affaire mais avant tout, j’enfile mon armure, glisse mes armes dans les renforts et enfile la toile magique. Mon père m’avait dit que je devais imaginer ma tenue pour qu’elle prenne forme comme une illusion et l’idée fut rapidement trouver, je serai un ange de guerre tout simplement.
Encore dans ma chambre dans le QG du Myrmidon, je m’observe de nouveau dans le miroir, je fus étonnée ce que mon imagination pouvait faire, j’avais maintenant une longue robe moulante d’un bleu azur qui mettait plus que nécessaire mes courbes en valeur, de longues ailes de feu d’un blanc majestueux couvraient maintenant mon dos, faisant certainement maintenant le double de ma taille, on voyait quelques flammes parcourir le long de ma robe pour ajuster l’effet. J’étais devenue la représentation d’un solstice, un léger frisson parcourait le dos, ces flammes étaient d’une beauté terrifiante et j’aurai certainement fière allure au bal, sous cette illusion pour les autres, j’avoue tout mon équipement, je serai à l’aise pour combattre si nécessaire mais ça personne le savait et c’était bien mieux comme ça.
Je décide enfin à sortir de notre caserne, ma chevelure était relâchée, un maquillage léger, je suis sûre que je vais tomber sur Météria, je suis sûre que je vais avoir un commentaire car quand je vois le regard de mes hommes, je doute que celle-ci va dire les choses à voix haute alors que tout le monde s’efforce de garder ses paroles dans sa tête. J’atteins assez rapidement la tente qui se trouve à l’entrée du palais, je vois déjà au loin les deux capitaines en train de discuter, c’était mon jour de chance… alors que je voulais rentrer dans le palais sans être vu, je vais avoir le droit à tous les commentaires possibles et inimaginables.
Comme toujours, on a l’impression qu’ils se battent, prouvant à l’autre qui était le meilleur, c’était un jeu assez plaisant car nous savons tous que le Myrmidon était meilleur mais je ne fis rien quand je passe devant la rangée des gardes royaux en poste, je me dirige alors fière devant ce duo inattendu.
- Capitaines.
Un simple salut formelle, Dorago détestait que je lui rapelle sans cesse son grade mais pour Hekmatyar, c’était une autre affaire, je lui devais le respect et lui fis un simple signe de tête. Je me tourne alors vers mon capitaine pour lui dire les dernières directives.
- Lagertha a donné les dernières ordres pour ses unités, j’ai fais de même, Pesquet se charge des environs, quand à moi, je suis corvée de bal.
Oui je vais être obligée d’assister à un bal pour travailler et non profiter, je devrais rester dans un coin et essayer de regarder si des choses louches se déroulent mais bon si je pouvais en profiter pour jouer à ce petit jeu de concours de déguisement, ça m’occupera un peu l’esprit, ça me changera de voir mes hommes et parler de choses différentes qu’à la Caserne.
- Quelles sont vos dernières recommandations, Capitaine ?
Je voyais déjà ce petit sourire sur le visage de la blonde, j’étais fichue...
Je détourne un instant mon attention du capitaine de la Garde Royale en apercevant furtivement une tête blonde bien connue de mon régiment. Un sourire m’échappe lorsqu’elle réapparaît dans mon champ de vision. Elle a sortie la panoplie complète pour le bal, cela me ferait presque regretter d’être restée sobre dans mon style.
Bonjour Lieutenant. Arthorias, je ne sais pas si vous connaissez le lieutenant Bridget Alnilnam du Myrmidon ?
En public, la règle tacite est de s’adresser les unes aux autres par nos grades, cela m’agace mais c’est ainsi… Acquiesçant aux informations qu’elle me livre, je profite de l’occasion pour la taquiner.
Le bal, vous n’avez pas un peu d’avances lieutenant ? Une bonne paire d’heures à tout hasard.
Après tout le bal n’est pas prêt de commencer. Cela va être très amusant de la voir déambuler ainsi apprêté durant toute la journée.
Le Capitaine Hekmatyar vient de m’informer que la sécurité devrait être suffisante pour le bal, vous n’aurez donc qu’à profiter des invités. Je compte venir également faire un tour au bal après ma patrouille, nous nous y verrons certainement.
Cela promet d’être amusant, les occasions de voir Bridget dans une tenue digne d’une dame de la noblesse ne sont pas légion alors il serait dommage de rater cette occasion.
Aurons-nous la chance de vous compter parmi-nous Arthorias ?
Assurément, il ne sera pas loin mais sera t-il en poste de protection ou participant actif du bal. Cela change beaucoup de choses pour la soirée.
Arthorias s’interrompit en voyant la lieutenant de Métèria rentrer dans la tente. Cette dernière avait une tenue bien peu réglementaire, mais au vu du regard de la capitaine, cela semblait être normal. Si le Myrmidon avait suffisamment de personnel pour se dispenser de ses lieutenant, peut être était-ce bon signe, ou peut être que le lieutenant en question n'était pas si utile que ça.
Au final cela revenait au même.
-Lieutenant.
Dit il en réponse avant de se tourner vers sa collègue.
-Négatif Métèria, je n'ai que peu le temps de me renseigner, mais je suis ravis de rencontrer tes seconds, en espérant qu'il arrivent à tenir ta cadence.
Lança l'officier avec un petit sourire. Il aimerait bien avoir lui aussi un second digne de ce noms. Mais l'important pour le moment était la sécurité du palais, le reste pourrait bien attendre quelques mois, même si le nom donné par l'officier du Myrmidon avait fait son chemin, et le dossier en question avait bien finit sur son bureau et était en cours d'étude
La suggestion de Métèria le fit rire, elle venait en somme de dire à son lieutenant qu'elle ne servirait pas à grand chose, mieux que cela, que toute prétention de travail devait être abandonnée, et à en croire le sourire qu'il y avait dans ces mots, cela devait être bien différent qu'un simple ordre, il devait y avoir une sorte de relation et de blague qui le dépassait largement
Quand la question lui fut posée, il réfléchit un moment avant de répondre
-J'y serais oui, en tant que garde mais aussi pour danser, mes seconds sont parfaitement capable de gérer la défense pour le moment.
Je tiens à ce qu'ils soient formés pour une telle situation.
Et puis ce n'était pas comme si le PC était loin, de plus les ordres étaient aussi de pouvoir respirer, la Garde Royale organisait des rotations pour que chaque soldat puisse aussi profiter de la soirée.
Il se permit même un nouveau sourire
-J'ai tout de même des personnes à faire danser ce soir
Lagertha, je vais la tuer, elle m’avait dit qu’on avait besoin d’un lieutenant pour assurer la sécurité en civil mais elle s’était jouée de moi encore, un jour je me vengerai de toutes ses idioties, je la croyais moi mais non c’était une raison de plus de me ridiculiser surtout quand Dorago rajoute son grain de sel.
- Je prends ça comme une journée de congé alors Capitaine ?
Congé, ce mot que je ne connaissais plus depuis de nombreuses années mais ça me ferait pas de mal de voir du monde, ça me changera de leur sale tête de soldat, peut-être je verrai la Reine qui sait.
- Je vois que vous donnez beaucoup de crédit à vos seconds Capitaine Hekmatyar, je suis heureuse de l’entendre puis peut-être moi je profiterais pour danser avec le Capitaine de la Garde Royale, je n’aurai pas tous les jours la chance de pouvoir le faire.
Je viens de me rendre compte que c’était devenu une invitation plus que officielle et je sais que Monsieur est marié mais bon rien ne m’interdis de danser avec lui, il est plutôt joli même très beau avec cette chevelure, j’ai entendu dire que certains gardes l’appellent boucle d’or, ce surnom lui allait plutôt bien.
- Enfin si vous êtes d’accord mais bon je pense que j’aurai pas mal de travail malgré que ma chère Capitaine me donne ma journée.
Je lui fis un sourire charmant à son encontre, voilà moi aussi je peux la taquiner devant du monde !
- Bon si vous n’avez plus besoin de moi, je vais vous laisser, “ le devoir m’appelle “ je vais voir l’officier Pesquet et puis profitez de ma journée.
Elle reconnaît Arthorias, son ancien colocataire. Elle pourrait se demander si elle lui manque, s'il a remarqué son absence, ce qu'il pense de sa mise à pied... mais en réalité, tout ce qui l'intéresse c'est de savoir s'il va bien vouloir l'aider. Il y a peu de chances, mais il faut essayer. La capitaine et l'un des lieutenants du Myrmidon sont là aussi. Elle les connait de vue, elle a déjà effectué des missions sous couvert de leur régiment, même si elles ne sont pas forcément au courant de son ancienne affectation d'espion. Les gardes autour de la tente la reconnaisse, elle aussi, malgré le fait qu'elle soit habillée en civile, et on ne lui demande même pas sa plaque pour entrer. Quelle aubaine. C'était une malédiction, quand elle était encore espion, que les autres Gardes la reconnaisse alors qu'elle était en mission d'infiltration. Mais là, elle remercie sa chance.
Quand elle entre dans la tente, tout le monde est affairé, et les hauts gradés en grande discussion. Ni une, ni deux, Zahria s'avance vers eux et pose familièrement une main sur l'épaule d'Arthorias.
« Bonjour, Arthorias. Capitaine, Lieutenant. »
Elle marque une pause pour un faire un salut militaire, puis enchaîne tout de suite alors qu'ils sont encore surpris par son interruption malpolie.
« Je me demandais si vous pouviez lancer un mandat d'arrêt pour un homme brun, barbu, autour d'1m80, nommé Vrenn Indrani, il a la capacité de...
- Capitaines, Lieutenant, je ne sais pas comment cette jeune femme a été autorisée à l'intérieur de la tente, elle a été mise à pied il y a déjà un mois. »
Elle se retourne vers le malotru qui vient mettre son plan à l'eau aussi rapidement et le foudroie d'un regard malveillant. Elle lui aurait certainement mis une claque si elle ne se tenait pas devant le gratin de la Garde de la Capitale, mais garde un sourire de circonstance pour essayer de s'expliquer, voyant que la situation dégénère un peu trop vite.
« Cet homme est un danger public, je vous l'assure ! Arthorias, tu sais que je ne suis pas folle, ma mise à pied ne change rien à mon envie de protéger Aryon et la couronne, je... »
Deux bras en armures viennent de la saisir fermement et la tirent en arrière. Elle se dégage et lance un regard suppliant aux capitaines, alors que les deux soldats derrière reviennent à la charge pour essayer de l'évacuer en dehors de la tente. Ça sent le roussi pour elle, à priori.
A peine je voulais sortir qu’une jeune femme brune déboule dans la tente, je lance un regard rapide sur sa silhouette, plutôt grande, athlétique, n’avait pas d’armes sur elle et nous étions couvert du dôme de protection anti-pouvoir, nous n’avons rien à caindre puis s’attaquer à des hauts gradés, elle aurait beaucoup de culot mais vu comment elle se comporte avec boucle d’or, elle doit un soldat, une ancienne amante, une amie, je ne savais pas trop.
Mais a peine qu’elle formule sa demande des gardes viennent l’attraper de forcer et j’apprends qu’elle est mise à pied, qu’est-ce qu’elle a bien pu faire pour ça ? En tout cas, son comportement hystérique prouve qu’elle a une dent contre ce Indrani et si elle demande cet arrêt c’est que la justice lui a clairement dit qu’elle se trompe allègrement contre ce type ou pas assez de preuves tout simplement.
- Laissez je m’en occupe Capitaines, je me charge de l’amener au poste.
J’attrape avec fermeté son bras, dégageant les deux gardes qui me suivent au pas lorsque j’évacue la tente manu militari.
- Je ne sais pas ce que vous comptez faire mais avec la tête que vous avez, personne va vous croire et vous ne plaidez pas votre cause en faisant ça, vous passez juste pour folle.
Elle était mise à pied mais elle faisait tout pour qu’on attrape cet homme, soit il était réellement dangereux soit elle avait une dent contre lui, elle pourrait bien le tuer vu l’état d’esprit qu’elle avait si la justice ne faisait pas la nécessaire mais on ne pouvait pas la laisser débouler partout à hurler au “ scandale “.
- Donc si vous acceptez de purger votre “ peine “ et ne semez pas plus de trouble que nécessaire, nous avons autre chose à faire que gérer des cas comme vous.
Je traverse alors la cours, m’éloignant le plus rapidement possible de la tente et la donner à d’autres gardes qui va en faire en sorte de la tenir loin d’ici mais comment on peut expliquer la situation, je suis avec ma tenue de bal, mes ailes de feu brillent et je vois tous les regards des gardes choqués par la situation, heureusement certains me connaissent et font mine de rien, ils pensent certainement que je suis en mission et je viens de chopper une délinquante.
- J’espère ne plus vous revoir ici et ne faites aucun impair sinon vous savez que la cour martiale vous attends Soldat.
La cour martiale d’Aryon est connue pour ses jugements justes et exemplaires, laissant parfois sa chance au soldat de faire ses preuves mais débouler ainsi devant un conseil d’officier n’était pas une chose banale, j’espère qu’elle l’a bien compris. Mais je m’arrête aussitôt quand je reconnais le visage devant moi, c’était Von Andrasil, qu’est-ce qu’elle faisait ici et surtout pourquoi elle me regarde de cette manière ? Ce soldat fait partie de ses hommes ? Se plaçant devant moi avec la sympathie qu’on la connait, je me contente de la saluer comme il se doit, elle était devenue Capitaine.
- Bonjour Capitaine, ça fait bien longtemps...
Je me souviens alors de notre première rencontre mais aussi nos premières missions, on s’est croisée quelques fois et je savais que plus tard elle obtiendrait le poste de Capitaine, elle le méritait.
- Félicitation pour votre promotion, j’espère que vous ferez quelque chose de magnifique avec Forteresse, le Blizzard a besoin de vous je suppose, en tout cas c’était la meilleure solution pour moi.
Je tire la jeune femme et la place devant la blonde.
- J’ai l’impression que vous la connaissez et j’aimerai que vous la raisonnez sur son comportement, vous savez que nous n’aimons pas les fortes têtes. Est-ce que je peux vous la laisser ou je l’amène au poste ?
Mon instinct me dit qu’elle se connaissait plus que bien vu la manière dont elle se regarde et si Elina pouvait l’aider dans sa dépression ou autre folie, ça sera bénéfique pour tout le monde. Je fis un signe aux gardes qui nous escortaient et nous laisse maintenant en tête à tête on va dire.
« - Eyzalu-
- Excusez-moi madame mais vous ne pouvez pas rentrer. »
Pas rentrer ? Mais pour qui se prenait-il celui-là. Bon, ce n'était pas écrit sur mon visage que j'étais Garde et j'étais vêtue comme une civile, mais quand même... Enfin, je ne déclinai pas mon identité, on savait jamais. Peut-être que c'était un faux garde ? Tout cela faisait partie du jeu... il fallait que je trouve une ou autre entrée ou un moyen de l'écarter.
« - N-non mais en faidt z'ey-queuuh...
- Madame, je vais vous demander de reculer.
- Oh, éh, z'est bon ! Z'est b-bon... J-juste y'a mon zchat, j'veux y boir à l'indérieur... »
Mon histoire se tenait, assurément. L'homme devait compatir avec ma condition de pauvre marchande ayant perdu son chat. Mais peut-être avais-je oublié quelques détails ? Il ne me semblait pas très réceptif et fronçait simplement les sourcils. Enfin, je lui souriais pour essayer de l'amadouer d'une autre façon.
« - Ghéééyz...
- Madame, si vous ne semblez pas en grande forme, je peux faire venir un médecin...
- Ey-les médezin c-c'est q-quan on est d-malabe... Moi là j'yzuis bijien. »
Un médecin ? Et puis quoi encore, pourquoi pas un vrai Garde tant qu'on y était ? Bon, visiblement l'attraction devait être en panne et l'homme beaucoup trop patibulaire commençait à me fatiguer. Tant pis, j'y retournerais une autre fois ou je demanderais à Zahria comment elle aurait fait pour rentrer, à ma place. Elle devait bien avoir deux-trois tuyaux, elle qui était espionne.
Comme tout semblait simple alors et qu'il n'y avait vraiment aucune raison de me prendre la tête, je tournai les talons... Ou je feignais du moins pour faire habilement le tour du stand, à la recherche d'une autre issue, et finissais par dénicher une fenêtre.
Je tentais vainement de frapper au carreau pendant un temps, même si celui-ci me semblait anormalement grand, sombre, dur et rugueux. Il fallait dire qu'il y en avait deux et qu'ils étaient étonnamment proches, peut-être que l'un des deux était faux...
Enfin bon, voyant que tout ce tapage n'ameutait pas foule prête à accepter l'argent d'une honnête plaisancière, je rebroussais chemin, bredouille, un temps triste. Et puis je l'aperçus, illuminé et grandiose : le prochain stand. Allez, je pariais qu'il était mille fois mieux que l'autre, fermé, avec son gérant désagréable, et m'y rendais guillerette.
Sur le chemin, cependant, je fus interrompue par une voix qui me semblait familière. M'avait-on enfin reconnue ? M'invitait-on à réparer l'erreur commise pour me permettre de tester cette fameuse attraction : le « PC SÉCU » ? Non, il s'agissait d'autre chose.
Rapidement, bien plus rapidement que je ne pus l'encaisser, je me retrouvai devant Zahria tenue à bout de bras par une femme à peine plus grande que moi. C'était une sacrée perche, avec des allures de guerrière et un déguisement très original : ses ailes faisaient très vraies...
« - Oheu... C-c'est djonc là qu'tédtais Za... Zaza. »
Je plissai les yeux, essayant de distinguer celle qui m'avait félicitée, mais voyant à présent deux femmes au lieu d'une, il m'était impossible de distinguer celle qui m'avait adressée la parole. Gênée, je hochai donc simplement la tête et pris la main de l'inconnue la plus proche que je serrais avec conviction.
« - M-merki. C-condinuez zeu gue v-vous faites... z'est guéyinal... guéyinal ! »
Passant le bras autour de mon amie, je la raccompagnai alors vers... vers où déjà ? Ah oui, le prochain stand. Mais avant je devais savoir :
« - A-alors ? Le p-pécé... bécé ségu... z'était gomment ? »
L'officier fixa quelques instant la seconde des Myrmidons, quelques secondes à peine avant d'incliner la tête avec un sourire de remerciement.
-J'essaye de faire en sorte que chaque soldat soit impliqué, et formé au mieux pour servir la couronne, merci
Mais la dernière partie de sa phrase déclencha un petit rire chez le capitaine qui se fendit d'une révérence avant de déclarer d'un ton joyeux
-Si vous n'êtes plus en service quel officier de la couronne je ferais si je refusais une dance à une belle jeune femme ! Je serais dans la salle dans la soirée, si l'envie vous prend de danser je pourrais être votre cavalier le temps d'une danse avec plaisir !
Et sur ces mots il eut la surprise de voir son ancienne colocataire débarquer dans la tente de commandement. Cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait pas vu.Mais le fait qu'elle soit bien là le perturba quelque peu.
Il n'avait pas eu de nouvelles depuis quelques temps et ne savait pas qu'elle était autorisée ici.
Finalement quand elle lui demanda de mettre un manda sur quelqu'un, il eut un instant d'hésitation avant qu'il ne soit interrompu par le garde
Il resta interdit un moment, observant sa colocataire se faire embarquer sous ses yeux, quelque peu médusé de voir ou elle en était rendu.
La connaissant si peu... il ne pouvait pas vraiment ordonner quoi que ce soit. Si elle n'avait pas été si mystérieuse, peut être l'aurait-il cru.
Hochant la tête pour remercier Bridget il déclara
-Merci Lieutenant passez une bonne soirée malgré cela
Et finalement, il offrit un haussement d'épaule à Métèria avant d'ajouter
-Et la soirée ne fait que commencer, je crois que nous aurons bien d'autre cas avant la fin
Un peu de beau monde était présent, et l’espion se demanda si celui-ci allait vaquer jour et nuit à la protection du peuple, de la ville et de la Couronne, ou si des rotations avaient été prévues parmi les gradés, afin de les laisser profiter de l’occasion. Après tout, ça n’était pas tous les jours que l’on passait le millénaire. Peut-être rapporterait-il quelques douceurs des échoppes de la rue à ses camarades s’il devait s’avérer qu’ils étaient vraiment coincés pour tout l’évènement à leur poste de militaire. Des douceurs non alcoolisées, bien évidemment. Aidant à répartir les fournitures en lots pour chacune des tentes militaires, il écouta d’une oreille distraite les différents capitaines discourir suite à leur apparition. Les yeux brillants – d’étoiles ou de fatigue anticipée – leurs soldats écoutaient avec attention les mots succincts de leurs supérieurs enflammant les âmes avant la longue journée qui s’annonçait. Et sur ces belles paroles, il semblât que le lieu s’activa davantage, si c’était possible.
Et peut-être aurait-il dû s’éclipser dès que l’occasion s’était présentée, car son camarade à la manutention lui adressait à présent un regard plein de sollicitations afin qu’il reste encore un peu aider à la répartition des fournitures. Mais, comme d’habitude, la curiosité de Calixte avait été un peu trop forte, et les potins qu’il avait espéré glaner en traînant un peu dans la tente où les capitaines joutaient verbalement avaient été sa chute. Soupirant alors que Arthorias Hekmatyar annonçait qu’il avait quelques partenaires de danse à rejoindre au Palais un peu plus tard, il quitta la tente pour prêter ses bras.
Dans un mouvement de panique, Calixte se cacha sommairement derrière son camarade, et regarda avec attention Zahria qui était amenée d’un pas vif par la lieutenant Bridget Alnilnam loin de la tente où se trouvaient les gradés, et le cœur de l’organisation militaire. S’il nota distraitement que la lieutenant du Myrmidon du Solstice s’était merveilleusement apprêtée pour les festivités, il s’attarda surtout sur la silhouette de sa mentore. Un poil fatiguée, un semblant désespérée et borderline frénétique. Visiblement sa quête personnelle était un vrai rayon de soleil dans sa vie actuellement. Après une hésitation, il se ravisa et indiqua à son camarade étonné de continuer leur chemin. Il prétexta une sombre histoire de parties de poker, de lancers de dés foireux, et autres soucis obscurs avec cette ancienne membre de la Garde qui avaient motivé son ardeur à s’en dissimuler.
Et peut-être devenait-il bon en excuses, ou alors le tapage à l’extrémité de la cour fut suffisant pour distraire l’attention de son camarade. Car après le cas de Zahria, il semblait à présent que la lieutenant Bridget Alnilnam s’aventurait près d’une capitaine du Blizzard déjà un peu amochée par les festivités. Ce qui répondait à une partie des interrogations de l’espion : non, tous les hauts gradés n’avaient visiblement pas été obligés de mettre la main à la pâte pour l’évènement. Ou alors Elina Von Andrasil avait été un peu trop zélée dans son approche. Enfin, profitant de l’agitation pour finir ce qu’on lui avait demandé de faire, il s’éclipsa ensuite discrètement dans un soupir. Les festivités avaient d’autres murmures à lui raconter.
L’irruption d’une jeune femme dans un état peu recommandable me laisse perplexe. Surtout qu’elle semble bien connaître le Capitaine de la Garde Royale. Je hausse un sourcil lorsqu’un des gardes en service dans la tente intervient pour clarifier la situation. Je soupire, une garde mise à pied… Je ne sais pas ce qu’elle à fait pour en arriver là mais cela ne va pas arranger son cas. D’un signe de tête, je donne l’autorisation à un membre de mon régiment d’évacuer l’intruse. Chose rapidement mise en oeuvre. Bridget décide de nous abandonner après avoir obtenue la promesse d’une danse en compagnie du Capitaine Hekmatyar. Elle va gérer le cas de cette garde mise à pied et lui rappeler comment les choses doivent se passer.
Merci Lieutenant, allez profiter un peu de la compagnie des Gardes Royaux et leur montrer que le Myrmidon brille aussi de mille feux.
Je lui fait un clin d’oeil amusé. Je passerai aussi au bal pour profiter un peu de l’ambiance avant de retourner à la patrouille dans les rues. Haussant moi aussi les épaules au commentaire d’Arthorias, je me permet un trait d’humour.
Que serait un festival sans son lot d’alcoolique ? Tant que l’on ne ramasse pas un membre haut-gradé de la Garde, je serai satisfaite.
Il ne manquerait plus qu’on ramasse un lieutenant ou pire, un capitaine, complétement bourré. Vive la réputation qui nous collera à la peau si quelqu’un reconnaissait l’un de nous dans cet état.
De quoi parlions-nous avant cette interruption ? Ah oui… La sécurité du palais. Donc pas de renfort à l’intérieur, si nécessaire, plusieurs de mes subalternes ont prévus de faire un passage par le bal. N’hésites pas à faire appel à eux pour évacuer un élément perturbateur sans diminuer la sécurité.
Bridget sera présente une bonne partie du bal mais nous serons nombreux à n’y faire qu’un passage d’une heure ou deux avant de repartir en patrouille au festival. Difficile de libérer des Gardes alors que la soirée et la nuit risquent d’être les moments les plus animés du festival en terme d’activité de la Garde.
Les problèmes les plus pressant réglés, Arthorias pu se concentrer sur l'organisation avec Métèria, il était quelque peu attristé que les gens profitent de la moindre occasion pour devenir des loques et accuser l'alcool de tout leurs maux, répondant à sa collègue un peu dépité.
-Un festival lambda peut être, mais des alcooliques au sein du palais seraient mal vu, la royale est plutôt restrictive... j'ai bien l'espoir qu'ils mettent dehors toute personne ayant un comportement déplacé. Nous ne somme tout de même pas n'importe ou.
Et c'était logique. Comment quelqu'un pouvait-il se présenter dans le lieu le plus sécurisé et prestigieux dans un tel état ? La fête n'était pas une excuse à tout. Que l'on soit de repos ou civil, il serait intransigeant.
Mais le sujet revint rapidement, et l'officier regagna son sujet principal. La sécurité, encore et toujours et confirma sa précédente déclaration d'un mouvement de tête.
-Pas de soucis, j'en prend bonne note, éventuellement, si tu les croises, dit leur que la prise d'initiative est bienvenue pour les perturbateurs, il serait dommage de voir un tel événement gâché par des idiots ne sachant se tenir.
Les geôles étaient prêtes à le recevoir, même s'il fallait pour ça les entasser les uns contre les autres
Bordel, la bouteille draconique de Gégé, elle tape, putain. J’vois salement flou quand j’bouge trop vite la tête, et tout tangue pas mal. Pas envie de vomir, pas encore. J’ai la bouteille vide à la main, mais j’me demande bien comment j’ai pu la liquider tout seul. Obligé, y’a des gens qui m’ont aidé. Sinon, j’serais dans le coma dans un coin sombre, surtout vu le goût et le degré d’alcool. Qui j’aurais pu croiser ?
Mais la question devient vachement secondaire quand j’ressens une brusque pression sous mon ventre. Ouais, temps d’écluser. Ça m’donnera les idées claires, ou en tout cas, j’pourrai me concentrer sur autre chose. J’tape sur l’épaule d’un type que j’croise, et ça fait un son métallique. Marrant, ses gens qu’ont des épaulières en métal. Garde, merde, garde. Enfin il continue sa route sans faire attention à moi outre-mesure.
Y’en a pas mal, dans cette direction, mais j’suis personne, et j’ai repéré un coin plus tranquille. Un peu isolé, et de la route on le voit pas bien.
J’avance en tanguant légèrement beaucoup, et j’prends appui sur un mur, avant d’ouvrir mon pantalon et de vider ma vessie avec un soupir de soulagement. J’me sens plus léger, mais toujours aussi bourré, merde. J’boirais bien un coup de flotte, ça me ferait probablement du bien, pour m’éviter de me réveiller demain matin avec la casquette de plomb vissée au crâne, et mal jusque dans les cheveux.
Quoique, qu’est-ce que j’en ai à foutre, finalement ?
« Hep, vous là, vous foutez quoi ? »
La voix autoritaire qui m’accoste, quelques mètres plus loin, ressemble à s’y méprendre à une boîte en fer-blanc. Garde, donc. Réflexe, j’deviens invisible, et j’m’éloigne de quelques pas. Il perdra d’abord ma trace, puis mon souvenir, ça sera une affaire rondement menée.
Le mouvement un peu rapide n’était pas une bonne idée. J’sens le contenu de mon estomac qui s’indigne d’être traité aussi indignement. La galette est belle, juste sous la fenêtre entrouverte. Et odorante. J’ai bouffé des trucs aux épices, faut dire, alors ça couplé à l’alcool…
Bon, c’est pas que j’pense aller en taule pour ça, mais franchement, ça serait bon de finir le festival en cellule de dégrisement, avec une amende, pas vrai ? Ouais.
La téléportation m’éloigne de cent mètres, et j’redeviens visible qu’après ça. Allez, un p’tit vomi pour vous, les sous-fifres.
Après un saut à la place dansante, je voulais voir ce qu’il se passe au PC sécurité, je n’avais pas mis les pieds encore et je tenais à leur signaler qu’ils devraient faire plus attention à ce qui se passe un peu plus loin, non pas que je remets en question leur travail mais je n’ai pas envie que l’alcool gâche tous mes efforts pour que cet événement se déroule bien.
Avec Lancelot à mes côtés, nous traversons la longue ruelle pour retrouver la tente où on peut trouver certains officiers, mon garde étant connu, c’était plus facile de franchir le portail de sécurité et demande à voir le responsable. On m’indique qu’il y a quelques officiers si on souhaitait parler avec eux, peut-être je vais rencontrer un des capitaines mais je crois que Hekmatyar est au bal bon peut-être Dorago, je ne me rappelle pas d’avoir déjà parlé avec elle en plus.
On me laisse rentrer et je vois effectivement la Capitaine du Myrmidon, je la salue avec politesse et je demande un compte rendu de la situation. Rien d’inhabituel, on va dire que c’était typique de ce genre de soirée, je lui mentionne pour la place dansante, elle aboit quelques ordres et des soldats viennent la voir, elle donne ses instructions et les voilà reparti.
- Efficace dites moi, j’aimerai avoir le même pouvoir avec mes collaborateurs.
J’imagine tout d’un coup donner des ordres à Queen, je vois déjà sa tête et me faire envoyer dans les cordes, je crois que je n’arriverais jamais à rien avec elle mais elle était malheureusement cruellement efficace…
- Pas au bal Capitaine ?
Je ne sais pas si c’était un oui ou un non mais peut-être je la reverrai plus tard on ne sait jamais, peut-être qu’elle était amusante.
- En tout cas, je serai ravie de voir au bal, la Reine y est d’ailleurs, c’est le moment où jamais de l’attraper pour dire vos doléances, elle pourrait dire oui à tout ce soir avec un peu de persuasion !
Elle était tellement heureuse de l’évènement que sa bonne humeur se transmettait à quiconque enfin bon, il faudrait peut-être que j’y retourne tiens...
Marrant, ce qui peut se passer. En arrivant au palais, j’ai lâché une galette au PC sécurité. Pas ma plus grande fierté, mais c’est la faute à la bouteille draconique de Gégé. Et sa faute à lui de m’avoir laissé la prendre. La voler. Bref, me servir… Puis j’me suis enfui, et j’me suis pointé au Palais. Finalement, tout part de là. De la picole. Pasque c’est au Palais, pas le bal des palais, le bal du Palais, que j’ai croisé Zahria. Pas d’bol, ça, putain. J’voulais juste manger un bout, puis j’ai déconné sur le carosse… mais on s’en fout, ça.
J’slalome entre les badauds qui circulent encore en ville, qui rentrent chez eux, d’ailleurs, plutôt. Vu l’heure, j’ferais bien pareil, mais j’sens que j’vais pas dormir chez moi cette nuit. J’trouverai une planque dès que je me serai débarrassé de l’autre conne. J’devrais lui recracher sur les pompes, tiens, ça lui ferait les pieds. Littéralement, merde.
Mais ça impliquerait d’être beaucoup trop proche.
Nan, là, j’veux juste agrandir assez la distance, et devenir invisible, ou m’esquiver ailleurs. Bordel, j’connais la ville comme ma poche, doit bien y avoir moyen de lui échapper.
Le PC sécurité, c’était pas la meilleure idée que j’ai eu pour ce millénaire, en tout cas. J’me suis renversé de la bière dessus un peu plus tôt, et quand par réflexe j’veux passer au milieu d’une patrouille, histoire de forcer Zahria à suivre le même chemin, force est de constater que les gardes sont plus difficiles à bousculer que les zouaves bourrés que j’ai croisés jusqu’à présent. L’un d’eux m’empoigne fermement par le bras, alors que la même chose arrive à Zahria.
« Laissez-moi passer, j’ai oublié un truc plus loin.
- Par là, c’est le palais. Il est fermé, maintenant.
- Nan, mais j’ai fait tomber un truc sur le chemin.
- Vous seriez pas ivre, monsieur ?
- Naaaaan, du tout.
- Suivez-moi, plutôt… »
Et v’là t’y pas que c’est le gars de la vioque qui s’pointe.
« J’l’ai suivi depuis l’autre bout de la ville ! Il a cassé tous les stands en courant avec la nana qu’a des tifs qui ressemblent à rien !
- On t’a demandé ton avis, toi ? Oh et puis merde. Sergent, foutez-moi tout ça en cellule, qu’on aille finir notre ronde et rentrer chez nous.
- Chef, oui chef ! »
« Mais je vous dis que ce gars est dangereux ! C'est sur lui que je voulais que le capitaine Hekmatyar mette un avis de recherche ce matin !
- Oui, oui, ne vous inquiétez pas, on se souvient bien de vous et de vos délires.
- Vous voyez bien que ce ne sont pas des délires, maintenant que vous le tenez !
- Tout ce qu'on voit, madame, c'est que vous êtes tous les deux extrêmement alcoolisés, et que la cellule de dégrisement vous fera le plus grand bien.
- Ne le laissez pas s'échapper ! Mettez lui les menottes, sinon vous allez l'oublier !
- Mais oui, bien sûr. On va gaspiller nos menottes pour ça. Evidemment. Amenez-les tous les trois en cellule, ça suffit. »
Ils sont menés là-bas, après quelques coups. Le gars qui les a poursuivis les suit, pas le choix. Pas de menottes. Pas d'anti-magie. Quel échec. Zahria et Vrenn sont enfermés dans des cellules face-à-face. Plus simple pour ne pas l'oublier. Le gars est un peu plus loin, il braille.
« Laissez-moi sortir ! J'ai rien fait moi, c'est ces deux-là qui ont foutu la merde ! Ils ont tout détruit ! Je suis un innocent, une victime !
- Ta gueule, connard. T'aurais dû rester avec ta mamie, t'aurais passé une meilleure nuit. »
Il ne fait fi de la remarque, et continue à gueuler. Vrenn lance des regards assassins dans cette direction.
« Dur, hein, de ne pas pouvoir le planter comme ça, impunément ?
- J'vois pas d'quoi tu parles. Tu fais chier Zahria, tu nous as enterrés pour la soirée.
- J't'emmerde Vrenn. Tu t'es enterré tout seul. »
Elle crache par terre, bien loin de ses pompes à lui. Dommage, ses chaussures ne seront pas vengées.