Barsharow Ezekiel
Il n’y a pire effronterie que de craindre la mort
Hargneux, déterminé, inflexible, le revenant est d’une assurance indéfectible et respire la rage du combat. Capable de tous les vices et des pires perfidies pour arriver à ses fins, il ne jure que par la richesse et l’influence. En marche pour récupérer ses titre et trésors d’antan, avec l’éternité devant lui, il avance sans repos vers l’inéluctable.
+ Particularité : Est un cadavre ambulant, littéralement
+ Orientation sexuelle : Hétéro
Pouvoir
Nom du pouvoir : Malédiction des abyssesCatégorie : Pouvoirs et changements physiques
Un mort ne peut mourir. Ezekiel n’a plus aucun besoin biologique. Ni manger, ni boire, ni respirer, ni dormir, ni rien… Aucune goutte de sang ne s’écoule dans ses veines, aucun signal électrique ne parcourt ses neurones, il ne ressent aucun épuisement. Il est en constante putréfaction, et en même temps, en constante régénération. Avant que la malédiction n’apparaisse, il ne restait de lui que la partie supérieure d’un squelette. Il lui a fallu presque deux ans pour se régénérer entièrement. À présent, c’est un zombie, un mort-vivant, un cauchemar ambulant.
Il reste malgré tout une grande faiblesse à Ezekiel. Sa malédiction requiert l’eau… Plus il reste en dehors de l’eau, plus il se dessèche, et plus il s’affaiblit. Après un jour et demi, il a perdu la moitié de ses forces. La lueur de ses yeux est faible. Au bout de trois jours, il est complètement desséché, inconscient, comme mort pour de vrai… Jusqu’à ce qu’on le remette à l’eau. L’eau du continent est bien moins efficace que l’eau de mer.
Histoire du personnage
I. Mors post mortem
Le calme. Une obscurité presque totale, un froid glacial, ici tout est à l’arrêt depuis des décennies. Les algues sont statiques, recouvrant presque entièrement l’épave de ce navire. Des squelettes humains jonchent la structure et ses alentours. Un peu plus loin, un autre de ces squelettes se mélange avec les os bien plus gros d’une créature sous-marine aux dents acérées, la colonne vertébrale s’étendant sur plus de quatre mètres. Une épée atypique est plantée dans le crâne animal, laissant deviner l’affrontement mortel qui a eu lieu entre les deux créatures. Soudain, dans les orbites du crâne humain, deux petites lueurs bleues apparaissent. Très faibles, mais suffisantes pour faire contraste sous l’ombre des kilomètres d’eau séparant le sol océanique de la surface. Rien de plus. Le temps continue de passer, le calme persiste. Mais au fil des semaines, ces flammèches bleues s’intensifient très doucement. Sur les os de ce busque squelettique, séparé de sa partie inférieure, des tissus semblent se former. Les semaines deviennent des mois, et lentement, de la peau recouvre ces os, la chair réapparaît, les muscles se reforment. Après un an, un cadavre tout fripé, des cuisses réapparues mystérieusement. Il a commencé à bouger.
Conscient tout le long de sa régénération, le mort peine à comprendre la situation. Après s’être battu avec ferveur contre ces monstres marins, avoir défendu son navire coulant, avoir transpercé le crâne de son bourreau, alors qu’il avait senti ses jambes le quitter, il s’était vu sombrer. Était-ce la lumière qui peinait à l’atteindre tandis qu’il coulait, ou simplement ses yeux qui ne répondaient plus? Sans doute les deux. Après le noir complet, il lui a semblé reprendre connaissance. Il ne ressentait plus rien. Ses cinq sens l’avaient quitté. Était-il mort? Sa notion du temps a fini par le quitter. Peu à peu, il lui semblait retrouver des sensations… Différentes. Il avait l’impression de sentir, mais pas comme il avait toujours senti. Puis il a eu l’impression d’entendre, de très faibles bruits étouffés, mais pas comme il entendait jadis. Finalement lui est venu la vue. D’abord très floue. Il s’est accoutumé à l’obscurité pour distinguer l’énorme crâne de la bête qui fut son dernier ennemi, et réciproquement. Il a reconnu le sol marin. La végétation. Son propre corps, se recouvrant lentement de sa propre chair. Il a pu bouger ses yeux, puis un doigt, puis une main… Lorsqu’il avait réuni suffisamment de forces, il s’est traîné un peu plus loin.
D’abord, il a vu d’autres squelettes. Des poissons à l’allure singulière. Des planches qui se changeaient en poussière au contact. À force d’errer, si lentement, si péniblement, il a trouvé l’épave de son propre navire. Les restes de son équipage. Ses coffres. Vides. Pillés. La situation était devenu relativement claire à ses yeux, et la première émotion qu’il ressentit fut la colère. Quelle malédiction le torture-t-il ainsi? Où est passé son trésor? Ses pieds retrouvés, il devint plus aisé d’explorer la zone. Pendant des semaines, il fouilla les environs à la recherche de son trésor le plus précieux. Un compas marin, artéfact magique recherché par tous les pirates. Celui qui indique à son possesseur la direction de son plus grand fantasme. Aucune trace à des bornes à la ronde. La seule chose sur laquelle il pu mettre la ronde fut une simple boussole au verre fissuré par la pression, mais étonnamment, encore fonctionnelle. Bien maigre compensation, mais sacré coup de chance. Alors il se mit à marcher.
Il marcha pendant des semaines, mais le temps ne signifiait plus grand chose pour lui. Équipé de sa simple boussole, nu, il ne faisait qu’avancer vers le nord en espérant retomber sur le continent, ignorant dans quel état il le retrouverait. Il ne ressentait ni froid, ni faim, ni fatigue. Parfois il croisait des prédateurs marins, qui l’ignoraient, le voyant comme le cadavre qu’il est. Lentement, la surface se rapprochait. La lumière revenait. Son corps semblait en parfait état, mais ne fonctionnait pas. Pas une goutte de sang. Pas un mouvement musculaire. Il n’était qu’un cadavre animé par une sombre magie abyssale. Lorsqu’il atteignit la plage, un malaise s’empara de son être. Aussitôt sorti de l’eau, il ressentait le besoin instinctif d’y retourner. Comme si la terre l’avait quitté et que seule la mer pouvait l’accueillir à présent. Il doit retourner dans le monde d’en bas, laisser les vivants avec les vivants et les morts avec les morts. Mais s’il restait bien quelque chose du feu capitaine pirate jadis craint et respecté, c’était bien sa hargne et sa détermination. Il quitta la berge pour s’enfoncer sur les terres d’Aryon.
II. Depresso in thesauris tuis
Les bruits d’animation d’un village finirent par titiller son ouïe. Depuis combien de temps avait-il quitté l’eau? Il ne se posait plus de question sur le temps. En revanche, il se sentait faible… La seule chose qui occupait ses pensées était l’eau. Son seul besoin. En débarquant dans ce village, des personnes le remarquèrent, craintives d’abord, puis finalement inquiètes lorsqu’il s’écroula. On cru qu’il était mort: sa peau était froide, livide malgré son teint naturellement sombre, sa respiration coupée, son coeur au repos. Il avait l’air… Sec. Desséché. Mort de toutes les causes qui soient. Pourtant, il bougea les lèvres pour laisser sortir un unique mot: “Eau”. On lui apporta tout. Couverture, nourriture, feu, et eau… Avaler était difficile. Il n’en ressentait pas le besoin, mais acceptait de recevoir de l’eau de cette façon. Il en demanda encore et encore, de l’eau, uniquement de l’eau. Dès qu’il eu la force de bouger à nouveau, il se jeta dans le puits. Les villageois tentèrent de le repêcher, alarmés, sans succès. Il refusait de sortir. Puisqu’il bougeait encore après plusieurs minutes en apnée, ils finirent par comprendre qu’une quelconque magie lui permettait de rester sous l’eau.
Une fois sorti de puits et ressourcé, il s’attela à poser les questions qui le démangeaient depuis si longtemps, sans répondre à celles qu’on lui posait. Sa voix grave et profonde résonna pour la première fois depuis plus d’un siècle. Mais quelque chose avait changé. Comme si un écho l’accompagnait, tel un son sous-marin. Il ne fut même pas étonné lorsqu’on lui annonça qu’il se trouvait 102 ans plus tard que son dernier repos. Une fois ses questions répondues, Il se remit en route. Il semblait ne pas avoir retenu la leçon: quitte à se dessécher encore, il devait avancer. Vers où? Le port le plus proche.
Le cadavre ambulant arriva à un village pêcheur au bord de la mer. Bien que cela allongeait sensiblement la route, il a longé la côte. Après un siècle sous l’eau et deux ans de conscience, ce ne sont pas quelques jours de plus qui vont faire la différence. Tant qu’il arrive là où il veut. Cette fois, son arrivée fut plus convenable, il était même habillé des vêtements qu’on lui avait offert au premier village. Il souhaitait prendre un bateau, mais n’avait ni argent pour payer le trajet, ni arme pour forcer la main. Il fit donc un petit détour à la taverne du coin pour s’enquérir des rumeurs qui courent. Le tavernier lui cita bien des noms qu’il ne connaissait pas. Après une longue conversation, il connaissait quelques informations importantes telles que les noms de la famille royale actuelle. Il demanda au passage si le barman avait connaissance d’un compas magique ou d’un grand trésor repêché dans une épave au cours des dernières décennies, mais n’en tira rien. En ressortant du bâtiment, il n’avait toujours ni arme ni argent. Trop fier pour faire la manche. Il dénicha malgré tout une carte du royaume. Ne souhaitant pas que celle-ci prenne l’eau, il refoula rapidement l’idée de marcher ou nager jusqu’à l’île qu’il recherchait. Il attendrait simplement la tombée de la nuit pour voler une embarcation.
L’île qu’il cherchait était un petit bout de terre perdu, d’à peine quelques kilomètres carrés. L’île sur laquelle se cache son repaire… Ou du moins ce qu’il en reste. Le bout de terre en question n’étant pas référencé sur une quelconque carte, il dû faire escale sur une plus grosse île de l’archipel qu’il connaissait et partir de là. Il connaissait ce trajet par coeur, et ne risquait pas de se perdre. À son étonnement, même sur des plus petites cartes des environs, la petite île ne figurait pas. En naviguant jusqu’à celle-ci, il pu en comprendre la raison: l’île n’était bel et bien pas là. Mais son flair était bon, et cela n’allait pas l’arrêter. Il su exactement où s’arrêter avant de plonger dans l’océan. Quelques dizaines de mètres plus bas, se trouvait l’île recherchée. Engloutie par les caprices de la terre. La magie de ce monde fait parfois des choses bien étonnantes. Il ne mit pas longtemps à retrouver la planque submergée, qu’il explora avec une étrange sensation. L’endroit était étonnamment bien conservé, et pour une fois la chance semblait lui sourire, tandis qu’il retrouvait ses coffres remplis de cristaux.
III. Dux reversus est
Bien qu’il aie retrouvé une partie de sa richesse passée, le capitaine Ezekiel n’est encore que l’ombre de lui-même. Il lui reste beaucoup à retrouver: un navire, un équipage, une réputation, et surtout… Un compas. Il y alla progressivement. Achetant d’abord un rafiot modeste, il réussit rapidement à engager quelques matelots. Partout où il passait, il cherchait la moindre information concernant le compas. Jamais il ne prononçait son nom, mais il lui arrivait de l’entendre. Il n’attaquait personne. Il lui manquait une chose, avant ça. Il mit les voiles vers l’horizon, vers ce qui semblait être nulle part pour tout le monde mais quelque part pour lui. Lorsque son équipage voulu savoir ce qu’il cherchait, il répondit simplement: “Mon bateau”.
Il avait encore souvenir de la route qu’il empruntait le jour de sa mort. Hélas, difficile d’être précis lorsqu’il s’agit de retrouver une épave perdue dans l’océan. Lorsqu’il pensa être arrivé au bon endroit, il plongea. Ne trouvant rien, il remonta, se déplaça, puis plongea encore. Au bout de plusieurs jours, et alors que les matelots perdaient patience, il trouva. Lorsqu’il revint à la surface, il transportait une nouvelle arme à sa ceinture, et une mâchoire complète d’un monstre aquatique. Lorsque son équipage voulu savoir de quoi il s’agissait, il répondit simplement: “Mon bourreau”.
Il fit arranger l’énorme mâchoire afin de la porter à ses épaules. La décoration extravagante lui ajoutait incontestablement une certaine prestance. L’épée récupérée, elle aussi assez originale, dû être restaurée. Ornée d’une garde en forme de gueule animale, la lame arbore de grandes dents d’un côté, de quoi déchirer des tripes en toute barbarie. À présent, le mort-vivant était prêt à reprendre les bonnes vieilles activités. Un siècle plus tôt, on entendait déjà parler de cette terreur des mers, et un siècle plus tard, on en parlera encore. Lorsque son équipage voulu savoir qui il était, il répondit simplement: “Capitaine Ezekiel Barsharow, en chair et en os. Tenez bien vos froques, parce qu’à partir d’aujourd’hui, ça va en chier”.
Dans les mois qui suivirent, des rumeurs se mirent à circuler à l’archipel sur le retour d’un pirate renommé d’antan. Certains disaient l’avoir vu à tel ou tel endroit, d’autres disaient qu’il avait pillé tel ou tel endroit. On entend même parfois qu’il est à la recherche d’une relique légendaire passée par les mains de la famille d’Arphéos...
Derrière l'écran
Il y a... Tayra : zebiDouble compte ? Arya
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[color=#00cccc][size=16]♂[/size][/color] [b]LEAGUE OF LEGENDS[/b], Pyke @"Ezekiel Barsharow"
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