Red A. Shadownrunner

Comment commence mon histoire? Comme pour tout le monde, par une naissance, la mienne. Je suis venu au monde un soir de croissant de lune durant le premier mois de la saison douce. Ma première sortie et ma première respiration ne furent pas sans mal : Il fallut beaucoup d'efforts et de patience avant que je puisse pointer le bout de mon nez. Une sage-femme me prit alors dans les bras avant de me tendre à mon père.

"C'est un garçon, Monseigneur."

"Dans ce cas, il s’appellera Aryan."

Celui-ci s'approcha de ma mère, lui donnant un bisou sur le front, avant de me mettre dans ses bras. De mes premières heures, je ne me rappelle de rien. Si ce n'est de la chaleur d'une peau et d'une voix maternelle.

Les années passèrent sans grand incident, ma famille les Du Montdefer n'étaient pas une famille de grande noblesse. En réalité comparé à bien des seigneurs nous étions dans la catégorie pauvre de la classe sociale en question.  nous n'avions d'ailleurs qu'un couple à notre service, une servante de nom de Breanne et Laisren le maître d'armes. Tous deux étaient très gentils avec moi et aussi ma sœur, Léliana : Chaque jour, la domestique nous préparait de quoi nous sustenter et même quand nous venions voler dans le garde manger nous ne recevions que des mises en garde celui-ci toujours accompagner d'un clin d’œil très discret. Laisren, lui était chargé de m'apprendre à me battre avec les quelques armes que nous possédions : Une épée de moyenne voire de moindre facture, une hache tout aussi dérisoire, un poignard dont la pointe n'aurait pu percer la peau d'un mouton, un arc et des flèches. La seule arme qui fallait la peine qu'on se donne du mal était un épieu, une lance si vous préférez. Arme pour laquelle j'avais nettement une préférence.

Un an plus tard, la foudre s'habit sur notre maison, un noble rival voulant nos terres fit en sorte que ma famille tombe en disgrâce. Il n'avait pas du aller chercher son excuse bien loin. En effet, son fils et moi avions l'habitude de nous battre à la moindre occasion. L'une des bagarres avait laissé un marque bien net sur le nez du morveux d'en face, une marque qui valut chère à notre famille. En un tour de main, mon père se retrouva obliger de vendre sa propriété pour payer une énorme somme en dédommagement d'un acte grossier d'un garçon de 8 ans. Nous n'avions plus rien, plus de lit ou dormir, plus d'argent nous n'avions même plus un toit au dessus de la tête. Nos seuls bienfaiteurs furent ceux qui nous avaient toujours aider et servis. La même année, une maladie emporta mes parents. Par la suite je pris le nom de Red Shadowrunner et Aryan devint mon deuxième prénom.

Quelques années plus tard, lors de mon quinzième anniversaire, Laisren et Breanne qui étaient devenu mes parents adoptifs. M'offrir un pendentif en forme de croissant de lune sortant tout droit de la forge qu'ils avaient ouvert. Je n'étais plus noble, j'étais un paysan, dont le père forgeron et tanneur passait ses journées dans le bruit du marteau et de l'enclume, dans la chaleur des braises et des fourneaux, dans l'odeur des peaux de bêtes séchant sur les tables. Je continuais à m’entraîner le plus souvent possible au maniement des armes. J'étais également devenu un apprenti forgeron et tanneur. Nous n'étions pas les meilleurs du pays, mais nous nous débrouillons fort bien dans le domaine des fers à cheval et des armes de basse et moyenne facture.



Mon pouvoir se manifesta assez tard vers mes dix-sept ans: nous avions depuis peu recueilli un louveteau d'une blancheur immaculée trouver derrière la maison. Au bout de quelques mois et vu notre amitié grandissante, il était difficile de nous séparer. Le canidé dormait même au pied de mon lit et parfois même à mes pieds tout court. En grandissant, il fut évident que ce dernier était devenu indispensable au fonctionnant de la tannerie. Lui et moi, allions chasser les petites bêtes pour leur peau. Alors que nous étions en quête d'une nouvelle proie, une bête nous surpris par son attaque, elle mordit fermement la patte du loup et sauta en arrière une fois son méfait accompli. Elle n'était pas plus grosse qu'un renard et mais semblait pour le moins prête à se battre. La lutte fut terrible ou pas... La bestiole tourna les talons et partit à toute l'allure dans un terrier. Je remarquais alors la blessure de mon ami. celui-ci allaient très certainement boiter pendant un moment et la route promettait d’être longue. Mais sans savoir vraiment pourquoi que je toucha la fourrure de Morro celui-ci se perdit peu à peu ça consistance et semblait aspirer par ma peau et puis ce fut le néant. A la place de mon compagnon, il n'y avait plus rien. Mais sur l'épiderme de mon avant-bras se trouvait un tatouage en forme de loup blanc, plus surprenant encore cela semblait m'affaiblir physiquement comme s'il on puisait dans mon énergie.

J'ai maintenant vingt-quatre ans, et le temps de dire adieu à ma famille est venu. J'ai appris les bases de la vie de la route avant de partir. Avec moi j'emmène mon âme sœur animale ainsi qu'une chouette effraie venue compléter ma compagnie d'aventurier. Je n’emmène avec moi qu'un sac contenant de quoi me nourrir pour deux jours, une gourde d'eau, un sac de couchage, un peu de cristaux gagner durement, Un arc rudimentaire avec une dizaine de flèche, un couteau de chasse basique et une lance fabriquer de ma main.

"Après tout, l'aventure ce n'est pas faite pour les couillons"