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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Rid DoroyLa Garde
    Rid Doroy
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    ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Jeu 13 Fév 2020 - 12:09 #
    Cela faisait un moment que le jeune garde n’avait pas quitter la capitale, que se soit pour son plaisir ou alors pour le boulot. Alors qu’il était habitué au confort de la capitale, le voilà qu’on le bouge sur une enquête avec un de ses collègues en plein dans la ville aquatique. Une ville qu’on aimerait plus explorer par curiosité comme un touriste, mais il fallait enlever le plaisir de la visite de cette ville sous-marine par le sérieux du métier de garde.

    Pas que Rid s’en plaindrait, mais il était plus fait pour frapper que pour chercher des indices. Néanmoins, les explorations passées dans la ville souterraines il y a maintenant plusieurs jours de cela lui ont calmer un peu les ardeurs pour un moment. Enfin cela dépendra ce qu’il trouvera dans la cité avec son collègue. Après tout, ils enquêtaient sur un certain trafic de coraux qui aurait été repérer par la garde locale.

    Mais voilà, c’était bien la première fois que le jeune garde borgne arrivait dans la cité aquatique et il ne s’avait pas si c’était aussi le cas de son collègue, Calixte. Un jeune garde du même âge que Rid et de la même promo pendant que les deux faisaient leurs formations pour devenir garde. Bien que les deux ont eu des formations bien différente. Rid était connue pour sa brutalité au combat et son effroyable don à endurer les coups les plus dur. La formation de Calixte vu plutôt guider vers l’espionnage, mais encore, Rid n’en savait pas trop de ce coté de la garde.

    Après tout, il préférait frapper que se poser des questions. Enfin, le borgne n’allait pas commencer à frapper les citoyens au hasard, il n’est pas aussi idiot que cela, il sait très bien qu’il faudra ouvrir l’œil. Enfin, à peine arrivée, il n’avait vraiment aucune idée par ou commencer. Une fois descendu de la navette avec son collègue, son œil était plutôt captivé par la beauté de la ville et la gigantesque bulle repoussant certainement une quantité d’eau impressionnante.

    Enfin, peut être que Calixte aurait une idée par ou commencer … Ou alors il serait lui aussi en train d’admirer la ville sous-marine. En tout cas, le borgne n’allait pas lui reprocher le manque de sérieux, il était de loin le garde idéal. Enfin, il fallait commencer quelque part dans cette ville et de ne pas se perdre comme des touristes dans les ruelles de la cité sous-marine.

    Se grattant l’arrière de la tête, son œil regardant encore un peu à l’alentour, il préféra savoir un peu aussi ce qu’il y avait dans l’esprit de Calixte maintenant qu’ils étaient arrivés.

    - Bon … Je te l’avais déjà dis avant notre départ de la capitale, mais niveau connaissance de la ville aquatique … J’y connais vraiment rien à rien …
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
    Informations
    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Jeu 13 Fév 2020 - 18:16 #
    Levant des yeux émerveillés sur la voûte magique protectrice de la Ville Aquatique, Calixte contempla les bancs de poissons qui évoluaient sereinement au-dessus de leur tête. N’aurait-ce été que pour cette prouesse d’architecture, la ville sous-marine était un véritable bijou. Filtrée par l’eau s’interposant entre l’immense bulle d’air et la surface actuellement calme de l’océan, la lumière tamisée de la journée léchait langoureusement les bâtiments de la cité merveilleuse. Au loin, l’espion pouvait entrevoir par-dessus les toits la coupole de saphir, resplendissante, qui dominait le reste de la ville. L’excitation fébrile affleurant sa peau, il dut s’obliger à penser à son ordre de mission pour ne pas se mettre à courir ici et là afin d’épancher sa soif de curiosité. Car c’était bien pour cette raison, et uniquement celle-ci, qu’il avait été invité à poser le pied sur le sol improbable de cette cité remarquable. Enfin, peut-être qu’avec un peu de débrouillardise il arriverait à prolonger ses jours sur place, et sous couvert de quelques courses pour la Caserne locale, il pourrait un peu jouer les touristes. Zahria ne lui en voudrait pas trop s’il avait quelques jours de retard sur son rapport. Peut-être. Comme pour l’« affaire Vrenn », celles qui pouvaient toucher à la Cabale paraissaient lui tenir particulièrement à cœur. Il lui rapporterait un souvenir brillant et inutile pour adoucir la chose.

    S’éloignant un peu du quai d’amarrage de la navette, il posa son regard sur la haute silhouette de Rid. Bien qu’ils aient été de la même promotion à l’Académie Militaire, ils avaient rarement partagé les mêmes missions, et Calixte ne pouvait prétendre connaitre beaucoup de choses sur l’homme. Oh comme pour la plupart de ses camarades, du fait de son statut particulier d’espion, il avait bien eu accès au dossier de Rid. Mais il y avait quelque chose de très impersonnel à lire les lignes d’une fiche contrairement à obtenir les informations directement de la bouche de l’intéressé. Ainsi il avait une vague idée de l’entourage familial du militaire, de ses cercles d’amis, mais rien à consonnance plus intime. Et donc intéressante aux yeux de Calixte. Peut-être que cette mission les rapprocherait un peu ? En tout cas, à voir briller les lueurs curieuses dans l’œil de Rid, l’espion ne put s’empêcher de sourire à l’émerveillement partagé. Et peut-être avait-il été rapide à mettre une croix sur leur expérience commune, car il y avait au moins cet évènement quelque peu traumatisant qu’ils avaient vécu ensemble. Enfin ensemble. Rid avait été le triste protagoniste de l’affaire et Calixte l’un des apprentis horrifiés assistant à celle-ci, mais il y avait bien eu quelque chose d’intimement poignant à celle-ci.

    Rajustant sa besace pour éviter que sa main n’aille fureter le long des contours du cache-œil de son camarade, il indiqua la rue d’un large mouvement de bras.

    - Et bien je te propose d’être ton guide improvisé pour cette mission, déclara-t-il joyeusement en avisant du regard les ruelles de la cité sous-marine qui leur faisaient face. Bon, mes souvenirs du coin sont pas hyper frais et concernent davantage les sucreries délicieusement improbables sur lesquelles un gamin peut mettre la main sous ce dôme marin, mais j’suis sûr qu’on va s’en sortir !

    En dehors de la Capitale et du Grand Port, Calixte devait avouer avoir des connaissances assez limitées des autres villes et zones géographiques d’Aryon. Son double travail fastidieux laissait assez peu de place à des vacances longues permettant d’aller flâner aux quatre coins du Royaume, et s’il était incollable sur ses propres terrains de jeu, il l’était bien moins dès qu’il sortait de ses domaines de confort. La Ville Aquatique il y avait déjà été quelques fois dans son enfance avec ses parents, et celles-ci se comptaient sur les doigts d’une seule main. Aucun noble habitant au Grand Port ne se refusait le loisir de profiter de la belle bleue dès que l’occasion se présentait. Mais c’étaient donc des souvenirs enfantins qu’il restait à l’espion concernant la ville. Peut-être seraient-ils suffisants pour ne pas se perdre. Ou peut-être ne feraient-ils finalement que du tourisme, à défaut d’être capables de se repérer efficacement pour mener leur mission à bien. Bah, au pire…

    - On peut peut-être commencer par le Marché aux Coraux… qui contrairement à ce que son nom indique, n’est pas exactement un marché aux coraux, proposa Calixte en entrainant brièvement par le bras son camarade dans la direction dudit lieu. De mémoire, c’est son architecture qui lui a donné ce nom particulier, et pas la teneur des échanges qui s’y produisent. Ou alors y a quelqu’un qui a vraiment chié dans la colle en rédigeant notre affectation.

    Alors qu’ils déambulaient dans les rues sous-marines vers l’objectif proposé de Calixte, ce dernier ne pouvait s’empêcher de poser un regard curieux sur les façades particulières des bâtiments les entourant. Personnellement, il les trouvait bien plus accueillantes que celles de la Forteresse. Peut-être réussirait-il à convaincre Wendy d’être mutée ici ?

    - Des combats intéressants dernièrement ? demanda-t-il par habitude de faire la conversation pour récolter quelques informations. Enfin je veux dire que je n’suis pas particulièrement intéressé de participer à un combat ; ne me propose pas de duel, se reprit-il en réfléchissant au sens des mots formés par ses propres lèvres. Mais il me semblait que c’était pas mal ta tasse de thé. Enfin une tasse de thé… s’embrouilla-t-il vaillamment tout seul. Je veux pas dire que j’ai gardé une image de toi un peu bourrine.

    Voilà, bravo, c’était bien mieux. Il grimaça intérieurement à son manque de tact. Il pouvait d’ici imaginer le sourire félinement narquois de Zahria.

    - Eeeet tu peux éventuellement oublier ces dernières secondes gênantes où du bruit est sorti de ma bouche, ne pas me taper, et on peut discuter d’autre chose. Ou de rien. Rien c’est bien aussi. Le sileeeeence…

    Et il se tût. Mieux valait tard que jamais ?
    Rid DoroyLa Garde
    Rid Doroy
    Informations
    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Lun 17 Fév 2020 - 23:35 #
    Il semblerait que Calixte avait lui aussi des connaissances peu importantes sur la cité sous-marine, mais qu’il avait tout de même des brimes de mémoire lui revenant un peu. C’était mieux que rien on va dire, car Rid n’avait jamais mit les pieds dans cette ville et n’ai jamais d’ailleurs beaucoup sortie de la capitale du royaume. On va dire que le confort de la capitale lui convenait extrêmement bien, malgré le faible niveau de criminalité, cela veut dire aussi moins de visage à refaire avec ses poings. Enfin, il n’allait pas s’en plaindre car faut aussi reposer les mains.

    En tout cas, on peut dire qu’il partageait l’optimisme de son collègue avec qui il formait le binôme sur cette enquête. Le borgne est rarement défaitiste et tant qu’il y a quelque chose à chercher, il y aura sans doute des indices … Si les dis indices n’étaient pas non plus de la taille d’une aiguille dans une botte de foin. Mais on pourrait presque faire la comparaison avec leur situation, la ville était grande malgré le fait qu’elle était protégée par l’eau.

    Enfin, le marché semblait en effet un point de départ qui semblait assez cohérent, bien que le nom pût être trompeur du aux explications de son collègue. Quant à Rid, il avait un peu du mal à comprendre la raison de tout ce trafic autour des carreaux, il faut dire qu’il n’était pas non plus très curieux concernant tout ce qui concernait l’économie d’une région ou encore les spécialités. Il n’y avait pas que le combat qui attirait son attention … Principalement le combat attirait son attention, mais il pouvait s’intéresser à quelque chose d’original. Enfin, des coraux … Il n’était pas très connaisseur de la faune maritime.

    Enfin, l’attention du borgne fut attirée quand Calixte lui demanda s’il avait participé à quelques combats récemment. Calixte ? S’intéressé aux bagarres ? Voilà qui était bien nouveau, surtout qu’il était rare de voir son collègue aux séances d’entrainements physique durant leurs formations. Enfin Calixte semblait bien embarrassé d’appeler Rid un bourrin. Néanmoins, cela ne dérangeait pas trop le borgne qui était souvent appeler comme cela par ses supérieurs. Il émit un rire avant de frapper le dos de l’autre garde.

    - Eh bien voilà une question que je n’attendais pas, surtout venant de toi ! Faut dire que tu avais plutôt tendance à éviter les hostilités !


    Dit-il avant de se rendre compte qu’il avait un peu frapper un peu plus fort qu’il ne pensait. Avec son pouvoir, il était difficile de mesurer la force de ses coups. Mais, au moins son collègue était encore debout, tout en espérant qu’il le soit tout le long de cette enquête.

    - Tu connais le capitaine Yuduar ? Avec lui, on s’est mesurer aux Auroch, un gang qui se planque depuis pas mal de temps dans la capitale. Eh bien figure toi qu’on à mit à terre un des membres les plus rechercher … Enfin, je me suis taper le boulot pendant que le capitaine s’occupait des autres. Au dernière nouvelle … Je crois que j’ai frapper un trop fort entre les jambes … Il à perdu connaissance depuis plusieurs jours … Pourtant costaux le gars, il faisait le double de ma taille …

    Dit-il en se remémorant le combat qu’il avait effectuer avec son supérieur. Ce dit combat l’avait conduit à l’infirmerie dû aux blessure subits, principalement à la cheville qui fut transpercer par une lame. Mais il en avait vu d’autre le Rid, ce n’étaient pas des bandits qui allaient avoir raison du borgne.

    - T’auras pas à t’inquiéter en tout cas, s’il y’a des gens à frapper, tu es avec la bonne personne !
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
    Informations
    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Jeu 20 Fév 2020 - 21:58 #
    Le rire de Rid le surprit, mais pas autant que sa tape amicale dans le dos. Enfin amicale. S’il avait voulu le tuer ça aurait été pareil. Vacillant sous la main puissante de l’homme, Calixte partit à la rencontre d’un tonneau rempli d’objets visqueux non identifiés avec lesquels il faillit bien devenir intime. Par chance, il se rattrapa in extremis et évita un plongeon mal avisé parmi les gluants occupants du récipient. Trois points positifs ressortaient tout de même de l’incident : son camarade avait de l’humour, possédait toujours une force considérable, et l’espion maladroit avait de temps à autres les faveurs de Lucy. Et c’était appréciable. Revenant aux côtés de Rid – à une distance un peu plus prudente – il releva la tête à la mention du Capitaine Yuduar.

    Oui, l’espion connaissait l’homme. Pas personnellement, mais de nom et de vue. Et de diverses réputations plus ou moins fameuses flottant dans les couloirs des refuges des espions. Les adjectifs « fantasque », « moqueur », « franc », et « original » étaient couramment associés à celles-ci. Et le chef-lieu de tous les fantasmes – et de toutes les spéculations – résidait certainement dans l’unité des Valkyries, unité entièrement féminine. Et quel genre d’interventions justifiait une telle sélection ? Calixte n’avait pas tellement d’avis sur le Capitaine Yuduar – il en avait rarement à vrai dire – mais il n’aurait pas été contre fourrer davantage son nez dans les affaires de sa faction pour satisfaire sa curiosité concernant son fonctionnement.

    Ecoutant le reste du récit de son camarade, il repassa rapidement en mémoire ce qu’il avait saisi du gang des Aurochs. C’était un groupe qui n’était plus tout récent et qui était surtout bien connu de la Garde. Pas discret pour un cristal, jouant plutôt la carte de la brutalité dans les rues de la Capitale. Ce type d’affaire ne demandait pas vraiment la délicatesse des espions, et ils ne s’y intéressaient donc que rarement. Mais Calixte avait entendu que Vaelin s’y était tout de même penché ; peut-être y avait-il finalement anguille sous roche.

    Il afficha un air faussement outré à la description des agissements de Rid, avant de rire franchement.

    - Je savais que tu avais la main lourde, Rid. Mais pas que tu étais pourfendeur de testicules. Les bourses scélérates n’ont qu’à bien se tenir !

    Et même si son camarade ne devait pas répéter le même exploit, Calixte était tout de même content de l’avoir sous la main. Très clairement lui-même manquait à la fois de dextérité et de force, alors la masse adroite et puissante de Rid était plus que la bienvenue pour cette assignation. S’ils mettaient la main sur l’origine du trafic de coraux, ou même simplement une de ses filiales, rien ne disait qu’on les laisserait noter la chose sans embrouilles. Et l’espion préférait avoir recours au poing efficace de son camarade plutôt qu’aux techniques assassines qu’Arban Höls lui avait enseignées. Acquiesçant du chef aux propos de Rid qui allaient aussi dans ce sens, il nota qu’ils arrivaient tranquillement à l’une des extrémités du Marché aux Coraux.

    Rayonnant devant eux, les allées sinueuses s’enfonçaient entre les étals à la structure tortueuse de hautes colonnes et ramifications horizontales de calcaires et de coraux, slalomant entre les habitations hétéroclites et les commerces disparates. Un marché dans la ville, une ville dans le marché. Le fameux centre névralgique de la cité sous-marine, s’étirant vers les hauteurs, comme attiré par la voûte protectrice loin au-dessus de leur tête. Appréciant l’étendue des constructions, Calixte ne pouvait s’empêcher d’être à la fois émerveillé et un peu découragé. L’endroit était vraiment magnifique. Et l’animation qu’il y régnait résonnait en écho chaleureux dans l’âme de l’espion qui appréciait l’effervescence chaotique de la civilisation. Bon, par contre, ça allait être un véritable casse-tête de retrouver la piste du trafic illégal dans toute cette pagaille !

    - Bonjour l’angoisse, murmura-t-il en observant le va-et-vient des personnes autour d’eux.

    Rester surveiller le point d’arrimage de la navette aurait finalement pu être une meilleure idée. Vu que tout passait nécessairement par celle-ci pour ressortir vers le Grand Port. Mais l’espion n’avait rien pu tirer de l’équipage, ni de son exploration succincte de la nacelle lors du trajet, et il ne tenait pas tellement à juste… attendre, en espérant avoir la main heureuse. Néanmoins, vu l’étendue qu’il allait leur falloir couvrir, cela aurait peut-être été statistiquement plus intelligent.

    - Bon heuu, c’est parti ? Mmmm peut-être vaut-il mieux qu’on se sépare un peu pour couvrir plus de terrain ? réfléchit-il à haute voix en fronçant les sourcils. J’ai pas hyper envie de perdre mon garde du corps, ajouta-t-il avec humour en tapotant le bras de Rid. Mais ça sent un peu l’échec autrement. On reste à une dizaine-vingtaine de mètres de distance et on se siffle si y a besoin ?

    S’engouffrant dans les allées du Marché aux Coraux, il posa un regard perçant sur les divers étals et les marchands s’activant autours d’eux. Il s’intéressa aussi aux acheteurs avides d’obtenir les items en gros. Les coraux avaient été récupérés sur des navettes marchandes, pas entre les mains de particuliers. Et le capitaine du navire appréhendé avait reconnu un trafic vers le Village Perché, noyé parmi les marchandises usuellement embarquées.

    Suivant ses yeux, ses oreilles et son instinct aiguisés par les années d’entrainement au sein des espions, d’étale en étale, de vendeur en vendeur, et de grossiste en grossiste, il finit par se retrouver entouré de sacs de sable à taper la discute à deux hommes bedonnants et une femme à la peau noircie par les années sous le soleil du littoral. Les sacs présents n’étaient qu’un échantillon de ce que le vendeur prétendait être le sable de meilleure qualité de tout Aryon, et la femme lui négociait quelques kilos entreposés dans une réserve plus loin. Apparemment elle était négociatrice pour un capitaine de bateau amarré au Grand Port, et avait l’habitude de récupérer du sable de qualité pour les lunettes de la tour d’astronomie du Village Perché. Tout comme du plus standard pour les verriers moins cossus. Elle portait à son cou une petite sphère de verre contenant un minuscule corail scintillant baignant dans un liquide translucide.

    Malgré la beauté du bijou, Calixte apprit qu’il s’agissait en réalité d’un corail assez commun, qui n’avait rien à voir avec ceux appréhendés par les soldats du Myrmidon du Solstice. De conversations en conversations, on lui indiqua que s’il était vraiment intéressé par ce type d’ornement, il existait un marché un peu sélect au sein même dudit Marché aux Coraux. Sélect car la vente de coraux était très encadrée, et donc limitée à certaines bourses riches et notables, mais qu’avec le morceau de cuir contenant le sceau que la négociatrice lui donnait, il n’aurait pas de mal à y entrer, même si cela n’était que pour jeter un coup d’œil aux beautés exposées. Oui, la Garde savait que cette halle aux coraux existait sur le papier, mais ses organisateurs avaient bien oublié de mentionner son importance, et les militaires n’y avaient jamais pénétré, convaincus à la fois de la frivolité de la structure et de la légalité de ses articles. A priori ce dernier point était vrai. A quel point ?

    Alors que le petit groupe se disloquait finalement pour que chacun vaque à ses occupations, Calixte jeta un regard autour de lui pour retrouver la haute silhouette de Rid. Le repérant un peu plus loin, il lui adressa un discret signe de la main pour lui indiquer de le suivre. Peut-être qu’en chemin pour ce fameux marché de coraux, ils continueraient à obtenir d’autres informations intéressantes.



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    Rid Doroy
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Mer 26 Fév 2020 - 20:55 #
    Il semblait bien que Calixte fût content d’avoir Rid à ses côtés, surtout après lui avoir raconter ses petites aventures. Il faut dire que les deux gardes étaient en train d’enquêter sur un trafic de coraux. Bien que cela ne voulait pas forcement dire qu’une bagarre allait être lancé, il est bien d’avoir un peu de muscle dans l’équation. Si jamais un idiot désirait se mettre en travers de leurs chemins, le garde borgne n’aurait aucun mal d’envoyer dans les airs un opposant. En tout cas, si la magie du dit opposant ne contrait pas celui de Rid.

    La garde avait su compter sur la force magique de Rid, bien qu’il dût se blesser pour gagner le plus possible en force. Mais cela ne voulait pas dire qu’il était capable de faire face à tout, une magie à bien vite fait de le contrer, la force physique ne faisait pas tout. Enfin, rien ne disait qu’ils allaient à la rencontre d’une opposition, de plus que les gardes de la ville sous-marine devaient être bien aux aguets. En tout cas, le garde borgne ne s’inquiétait pas plus que cela.

    En tout cas, Calixte semblait bien plus doué pour les investigations, car Rid était bien incapable de prendre une décision pour commencer. Parce que bon … Le seul marché auquel le garde était familier était celui de la capitale. Il ne connaissait vraiment pas grand-chose de cette ville sous les flots. Ce n’était pas un grand touriste non plus, mais au moins, il pouvait suivre les recommandations de son collègue.

    Lesquelles était de se séparer un peu, mais bon … Comme dit, Rid était bien incapable de poser le regard et repérer quelque chose d’étrange, il n’était pas d’ici. Enfin, il se doutera bien de voire quelque chose qui ne semble pas logique. Des gens stressés et prudents, c’est facile à repérer. Contrairement à Calixte, Rid n’était pas formé pour écouter par-dessus l’épaule, lui qui à tout le temps l’habitude de se prendre les ordres en face ou même d’écouter les gens en face.

    Tout ce qu’il faisait été de regarder les étals des commerçant ou même lever la tête pour regarder l’architecture ou le dôme qui retenait l’eau de l’océans. Il était plus touriste que garde en ce moment même. Enfin, il ne fallait pas attendre long pour que Calixte le rappel pour qu’il puisse continuer. Le borgne, même si son œil était encore valide, n’avait pas l’œil perçant.

    - Tu as trouvé quelque chose ? Parce que moi je t’avoue, je ne sais ou poser l’œil dans toutes cette foule et ces étales … Sans doute que les gardes de la ville nous mettrais un peu plus dans la bonne direction en plus des rapports qu’on à eux.
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Dim 1 Mar 2020 - 14:24 #
    Le regard balayant méthodiquement son entourage, les oreilles à l’affût, Calixte réalisa qu’il y avait à la fois tout et rien de suspect au Marché aux Coraux. Gardant précieusement en tête les informations de la négociatrice, et en poche le sceau qu’elle lui avait cédé, il se rendait compte que s’il s’agissait bien d’une piste, il en existait encore probablement de nombreuses, aussi aléatoires et discutables, à travers la ville. S’ils n’avaient pas la main un peu heureuse, ça leur prendrait jusqu’au solstice suivant d’élucider quoi que ce fut. Marchant jusqu’à Rid, il repéra trois individus à l’activité suspecte. Suspecte, mais sans rien de probant indiquant un minime lien quelconque avec un trafic de coraux. Ils étaient plus certainement impliqués dans quelques affaires anodines de gangs. L’un d’eux accrocha son regard, mais il se contenta de lui adresser un signe de tête songeur.

    Calixte sourit en arrivant à la hauteur de son camarade. Qui clairement n’était pas dans son élément lorsqu’il s’agissait de récupérer des informations sans faire usage de ses poings. Le regard papillonnant sur les étals et les murs clairs des bâtiments, sur les marchands et badauds animant les ruelles, Rid ressemblait plus à un touriste qu’à un garde en assignation. Ce qu’il ne manqua pas d’avouer à l’espion lorsque ce dernier le rejoint. Avec néanmoins une bonne remarque concernant leurs collègues de la Caserne locale.

    - Mmm, acquiesça Calixte en opinant du chef. J’ai une piste concernant un marché de coraux – un vrai pour le coup –. A priori tout ce qu’il y a de plus légal, mais ça vaut peut-être la peine d’y jeter un œil. D’après l’adresse, on devrait passer à proximité du QG de la Brigaderie de la Ville Aquatique ; autant y faire un arrêt pour discuter avec nos camarades marins. Sous-marins.

    Tirant brièvement sur la manche de son camarade, il l’invita à le suivre en périphérie du dédale du Marché au Coraux. Heureusement qu’ils n’étaient pas très loin de leur cible, visible par-delà les étales, car le sens de l’orientation de l’espion, un peu bancal, les aurait probablement perdus pour la journée. Ça aurait été rigolo à écrire dans leur rapport de mission. Est-ce que Zahria aurait autant de patience que le précédent Maître-Espion pour ses bavures ?

    Ils ne mirent pas longtemps à atteindre le QG de la Brigaderie, et la présentation de leurs médailles leur permis d’y pénétrer sans anicroche. Lorsqu’ils demandèrent à qui s’adresser pour obtenir davantage de renseignements concernant le potentiel trafic de coraux pour lequel ils avaient été missionnés, on les regarda d’un drôle d’œil mais on les amena sans trop de palabres auprès du secrétaire gérant les dossiers en cours. Qui n’était au courant de rien. Puis auprès de l’une des unités dont les membres étaient actuellement sur place et qui s’était penchée sur la question suite aux déclarations du Myrmidon. Qui n’était, non plus, au courant de rien. Mais qui reconnaissait bien là l’efficacité de leur ancienne membre Météria Dorago. On les amena donc ensuite auprès d’un des lieutenants chapotant le tout et qui était de corvée de paperasse. Mais qui n’était, à nouveau, au courant de rien. Oh ils avaient tous entendu la rumeur de ce trafic, et bien reçu les termes de l’assignation, mais personne ne paraissait avoir la moindre piste pour eux. On les renvoya gentiment, mais fermement, vers les rapports – succincts – que la Brigaderie avait déjà fournis à la Capitale.

    - Voilà qui nous fait une belle jambe, marmonna Calixte à l’adresse de Rid pendant que le lieutenant continuait son monologue sur les montagnes de documents administratifs et « que ça valait bien la peine de rédiger des rapports si les soldats qu’on lui envoyait en mission ne les lisaient pas et se pointaient comme des fleurs ».

    L’espion se garda de préciser qu’ils avaient bien lus les fameux rapports, mais qu’ils avaient espéré en apprendre davantage de la part de leurs camarades sur place. Il n’était pas du genre à s’attarder sur ce genre de quiproquo, et avait déjà l’habitude de passer pour un incapable. Donc bon. Pourquoi gaspiller sa salive ? Il attrapa de nouveau le bras de Rid et le tira vers la porte du bureau du lieutenant.

    - Bon heu, milles excuses pour le dérangement. Quelle idée d’être venus vous ennuyer alors que tout était dans les rapports ! Merci quand même pour votre temps, ajouta-t-il d’une politesse distraite et d’un salut rapide en avisant le nombre de pas les séparant de la sortie.

    Ils s’éclipsèrent sous la litanie persistante du lieutenant s’en prenant à présent au fameux temps que les factions étrangères à la Brigaderie – et pas que – lui faisaient perdre. Visiblement, l’homme abhorrait sa charge administrative, aimait les discours, et continuerait probablement son monologue sur le sujet pendant encore quelques heures.

    - Je crois que lui aussi préfère être sur le terrain à courser des malfrats, plutôt que dans un bureau à faire du renseignement papier, glissa Calixte à Rid alors qu’ils quittaient l’endroit. Peut-être aurait-il été d’un plus grand secours si on lui avait proposé de venir démanteler le réseau avec nous.

    Il s’arrêta devant les portes du bâtiment, à quelques pas du garde surveillant les allées-venues. C’était rigolo comme son regard lui paraissait familier. Peut-être l’avait-il croisé au Grand Port par le passé. Ou dans une autre Caserne. La Garde brassait beaucoup trop de monde pour se souvenir de tous, mais le destin avait cette amusante capacité à entrelacer les chemins.

    - La journée est encore jeune, réfléchit-il à haute voix. On peut continuer à explorer le centre névralgique mais ça risque d’être un peu fastidieux. On peut retourner à la navette voir si des marchandises à destination des navires du Grand Port remontant vers le Village Perché y ont été déposées depuis notre passage, et si on trouve des coraux parmi elles. Ou alors aller jeter un coup d’œil à ce fameux marché a priori légal mais un peu trop discret. Ou encore se rendre à la taverne indiquée par le rapport, celle où a priori la personne – ou l’intermédiaire – organisant ce trafic prendrait contact avec les différents capitaines. Mais il est peut-être un peu tôt pour cette option.

    Il tourna un regard interrogateur vers Rid.


    Résultat des dés:
    Rid DoroyLa Garde
    Rid Doroy
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Mer 11 Mar 2020 - 23:41 #
    Il faut croire que Calixte n’avait pas plus de piste que la grande borgne, en tout cas, Rid était bien incapable d’aider son partenaire. Néanmoins, il avait déjà un peu une idée ou allez pour continuer l’enquête. Il est vrai que la caserne du coin serait une bonne piste, il y aurait sans doute de nouvelle information depuis qu’ils ont été assigné sur cette enquête. Il faut dire qu’il y a du chemin entre la capitale et la cité sous-marine. Même le peu d’information peut provoquer un pas de géants dans leur enquête.

    Enfin, si la garde de l’endroit était coopérative, car ils sembleraient qu’ils n’allaient pas obtenir grand-chose de ladite garde de la ville sous l’océan. Si Rid n’était pas un gros bourrin, cela ferait un moment qu’il aurait répondu à l’agacement du gradé devant eux. Le borgne n’a pas vraiment peur d’en venir aux mains avec un gradé, il était déjà habitué à se faire convoquer du aux destructions matériels qu’il provoquait dans certaine course poursuite ou intervention.

    Il n’allait néanmoins pas embarquer son jeune collègue qui n’avait sans doute pas envie d’être convoqué par la hiérarchie parce que le grand borgne c’était énervé sur un gradé. Un bon coup de poing aurait sans doute pu délier une langue plus coopérative à cour terme. Heureusement que Calixte tira le grand gaillard hors du bâtiments qui servait de caserne pour les gardes de la cité sous-marine.

    Quant à Calixte, il semblait bien penser autrement de ce que pensait le grand borgne. Enfin, il se débrouilleront bien sans l’aide de ce lieutenant. Rid aimerait bien être un peu plus d’une meilleure aide pour son collègue, il est bien incapable de savoir ou allez. Enfin, on pourrait dire qu’a force d’allez frapper les malfrats lors des interventions, le borgne aurait sans doute quelques idées.

    - Je suis loin d’être un expert … Mais je pense que maintenant qu’ils se sont fait repérer, je pense qu’ils essayent de se terrer un peu avant de ressortir prendre du risque. Les aurochs dans la capitale sont un peu idiots, mais à chaque fois qu’on les frappe et qu’on les met en tôle, le reste devient calme et se font discret jusqu’à ce qu’ils puissent retourner dans les rues pour commettre leurs méfaits. Les Aurochs n’ont vraiment rien à perdre, car ils n’ont pas un trafic très fluctuant, ce qui explique qu’ils essayent de se remettre sur pied le plus tôt … Quant à nos gaillards, ils ont de l’argent en jeu et j’imagine beaucoup, se faire reprendre une deuxième fois est dangereux pour eux. A mon avis, ils essayent de se redresser dans la légalité tout en évitant la justice … Le marché que tu as mentionner peut être un bon point de départ, cela leur permettrait de mieux reprendre quand ils se seront mit sur pied en prenant note du marché en cours loin des yeux de la justice.
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Sam 14 Mar 2020 - 23:13 #
    Sous sa main, il pouvait sentir l’impatience et l’agacement de Rid, bien plus sanguin que lui-même. Comme s’il s’agissait Tsi’ly fébrile, il guida doucement son camarade vers la sortie et flatta distraitement son bras jusqu’à ce que la tension bandant les muscles de l’homme finisse par s’atténuer. Il ne tenait pas particulièrement à ce que la fougue du militaire cause d’incident, et surtout pas avec leurs collègues de la Garde. C’était tout juste s’il retint un « tout doux », mais il ne tenait pas non plus à s’en prendre une, donc il garda les mots taquins bien scellés derrière ses lèvres. Et il réfléchit. Le garde à l’entrée de la Caserne leur jeta un regard inquisiteur, et Calixte se dit qu’il lui paraissait familier. Enfin, il n’était pas là pour faire dans le social. Après avoir exposé ses réflexions à Rid qui s’était un peu apaisé, il écouta celles de ce dernier.

    - Vendu pour le marché, acquiesça-t-il en intégrant le fils de pensées de son camarade.

    Ils se remirent en marche et, comme le lui avait indiqué la négociatrice un peu plus tôt, ils eurent vite fait d’arriver à ce qui devait être l’entrée du fameux marché aux coraux. Qui, en réalité, n’était plus exactement sur le territoire du « Marché aux Coraux ». Franchement, qui était le branquignole qui avait nommé les lieux avec aussi peu de justesse ? Evidemment, l’accès se faisait à partir d’un petit passage dérobé, mais à deux cerveaux et avec les informations précises de la négociatrice, ils n’eurent aucun mal à arriver jusqu’au vigile surveillant les allées-venues du lieu marchand. Malgré leur laisser-passer, l’homme imposant les dévisagea longuement avant de daigner les laisser entrer. La main posée sur le bras de Rid pour lui intimer un peu de patience, Calixte adressa un sourire au vigile. Il était poli. Même s’il était certain qu’ils seraient probablement filés à l’intérieur du bâtiment. Deux nouvelles têtes ne seraient probablement pas laissées à fureter librement dans un lieu aussi sélect.

    Ils s’avancèrent dans un couloir sombre, et les yeux observateurs de l’espion se posèrent brièvement sur la silhouette carrée d’hommes armés se tenant en retrait. Instinctivement, ses doigts se crispèrent sur le bras de Rid et il se retint de porter sa main libre à la dague dissimulée à sa hanche. Aucun mouvement n’agita cependant les hommes tapis dans l’ombre, et les deux militaires finirent par déboucher sans encombre dans une grande salle ovale. La halle aux coraux. Les murs blancs, poreux, s’étendaient en une coupole au-dessus de leur tête, percée par une myriade de vitres teintées baignant la salle dans une chaleureuse lumière. Adoucissant les courbes. Et dissimulant plus aisément les détails, nota Calixte.

    De grandes colonnes d’eau s’élançaient vers la coupole, avec en leur sein des coraux vivants exposés de manière subtile et ingénieuse. Des trappes permettaient d’accéder à celui désiré, sans risquer de déverser tout le contenu des colonnes. Un savant réseau d’escaliers et de passerelles permettait de se promener entre les spécimens pour pouvoir les appréhender au plus près. Des hommes et des femmes costumés guidaient et informaient les autres clients présents. Et ça sentait le fric. Pas nécessairement celui de la noblesse, mais surtout celui des marchands et des négociateurs. Finalement, en dehors du fait qu’ils n’étaient pas familiers des lieux, Rid et Calixte ne dénotaient pas trop. Et ça paraissait pas des masses suspect. Bon, les vigiles armés jusqu’aux dents à l’entrée mériteraient tout de même un petit passage officiel de leurs camarades de la Garde, mais sinon à première vue rien de bien folichon.

    Ils s’avancèrent vers les marches les plus proches pour s’intéresser à leur tour aux coraux, et une femme costumée vint à leur rencontre. Ce qui n’étonna pas tellement l’espion, les autres clients étaient eux aussi accompagnés. Mais elle leur demanda de la suivre à l’écart, et ça c’était déjà plus suspect. Il échangea un regard avec Rid, et ils emboitèrent prudemment le pas de leur hôte. Qui les fit quitter la halle par un nouveau couloir étriqué, pour les mener à une nouvelle salle bien plus chiche. A une espèce de bureau en duplex. Trônant derrière une large table de bois flotté, une femme d’une cinquantaine d’années les accueillit d’un air sévère. Sa carrure n’avait rien à envier aux trois autres armoires à glace l’accompagnant. Deux hommes les toisaient depuis la rambarde de l’étage, et un était positionné à quelques centimètres d’elle. La femme costumée ferma à clef derrière eux, et resta dans leur dos :

    - Dame Ariel, comme vous l’avez demandé.
    - Messieurs, les accueillit glacialement la patronne, Dame Ariel. J’aime assez peu que la Garde vienne sans s’annoncer dans mon entreprise. Si vous avez une affaire officielle, montrez-moi votre mandat qu’on en finisse. Sinon j’exige que vous quittiez immédiatement ce lieu de discrétion.

    Ah. Voilà qui était un peu gênant. Et très intéressant. Indiquant discrètement à Rid d’éviter tout éclat, Calixte se décolla du flanc de son camarade et fit deux pas en avant. Afin de jauger les réactions et le rôle de chacun. Immédiatement, la posture de l’homme aux côtés de la patronne se raidit, et celle de ceux à l’étage se fit plus attentive. Les yeux de la femme se plissèrent en se posant sur lui.

    - Vous êtes bien présomptueuse, affirma-t-il.
    - Et vous êtes bien mal informé, répliqua-t-elle sèchement.
    - Pas autant que vous, visiblement : nous sommes clients.
    - Pensiez-vous vraiment pouvoir tromper qui que ce fût entre ces murs ?
    - Parce que vous connaissez tous les membres de la Garde ?
    - Nous avons nos habitudes avec celle-ci. Ne commettez pas l’erreur de penser pouvoir passer entre les mailles du filet. Votre égo vous y retiendrait assurément.
    - Je vous fais confiance sur ce point, vous devez vous-même y être habituée.
    - Faites-les sortir par la porte de derrière, indiqua-t-elle finalement d’un ton définitif.

    Le vigile à ses côtés s’avança, et Calixte recula. Droit dans Rid. Levant les yeux, il échangea un regard entendu avec ce dernier. Même si l’évolution de la situation n’était pas exactement idéale, en venir aux mains n’était probablement pas une bonne idée. Pour le moment. Ils se laissèrent donc raccompagner par la jeune femme masquée et le vigile vers la fameuse porte de derrière. Par un nouveau couloir par tellement intéressant. Mais suffisamment éclairé pour que l’espion repère le trousseau de clefs suspendu à la ceinture de l’homme armé, ainsi que ce qui ressemblait à des passes dans la poche interne de son veston. Et qu’il les indique discrètement à son camarade.

    Ils débouchèrent sur une arrière-cour déserte, et la jeune femme masquée s’éclipsa immédiatement pour retourner à son travail, refermant la porte derrière elle. Le vigile attendait par contre visiblement de s’assurer que les deux gardes s’éloignent de l’endroit. Calixte échangea un nouveau regard avec Rid. Et il s’approcha de l’armoire à glace peu avenante.

    - Je pense qu’il y a vraiment un malentendu, annonça-t-il alors que l’homme lui adressait un regard glacial. Voyez-vous nous sommes vraiment là en tant que clients, ajouta-t-il avec des mouvements agacés de la main, captant l’attention prudente de son interlocuteur désigné. C’est que nous sommes à la recherche d’un corail particulier pour marquer symboliquement nos cinq ans de mariage, poursuivit-il passionnellement auprès de l’homme qui ne pouvait s’empêcher de laisser apparaitre une certaine incrédulité en le regardant s’agiter autour de lui.

    Si bien qu’il oublia temporairement Rid alors qu’il se tournait légèrement pour suivre les mouvements et le discours de Calixte.

    - Vous savez : les noces de corail ?

    L’espion vit le sourire de son camarade par-dessus l’épaule du vigile avant qu’il ne passe à l’action. Assommant l’homme d’une série de frappes bien placées. Puissant et propre, c’était appréciable. Restait à ce qu’ils se montrent efficace sur ce coup là, car ça risquait de leur retomber dessus si jamais on apprenait qu’ils avaient attaqué un civil pour le seul motif de « on était vraiment curieux de ce qu’il y avait à l’intérieur du marché ». Enfin…

    - Ils ont l’air pas hyper contents qu’on vienne fureter dans leurs affaires ; même si ça n’est pas un trafic de coraux, ils ont visiblement des choses à dissimuler, réfléchit Calixte en fouillant rapidement les poches du vigile au sol. Et faudra élucider leurs relations avec la brigaderie, continua-t-il en fronçant les sourcils.

    Il tourna le regard vers Rid pour apprécier sa silhouette. De manière purement professionnelle.

    - Il a globalement ta taille. Tu enfiles son costume de vigile au cas où ? Ou je lui emprunte juste ses clefs et ses passes ?




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    Rid DoroyLa Garde
    Rid Doroy
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Dim 22 Mar 2020 - 17:22 #
    Les voici qui se sont rendus dans un des nombreux marchés de coraux, bien que Rid n’avait vraiment aucune idée en quoi du corail pour être chère au point d’y faire un marché noir dessus. Enfin, il en sera un peu plus en aidant son collègue dans leur enquête. Déjà et très vite, le garde borgne retenait ses poings envers le premier vigile qui les regardait mal. Si seulement ils avaient un manda pour inspecter les lieux, il se serait fait plaisir à faire une entrée fracassante en balançant ce vigile dans la salle.  Enfin, avoir un manda demanderait du temps et il était sans doute certain qu’ils ne l’auraient pas sans preuve concrète. Rid ne voulais vraiment pas mettre dans la galère son chère Calixte, donc il retint ses poings bien qu’il s’imaginait très bien refaire le portrait de ce vigile.

    L’accueil n’en fut pas plus glacial, contrairement aux lieux qui se voulait invitant pour les habitués de ce commerce. En tout cas, ce qui semblait être la propriétaire des lieux n’était pas contente du tout de voire des gardes se ramener chez elle, sous l’excuse que cela faisait fuir ou stresser ses clients. S’ils n’avaient rien à cacher dans un premier temps, rien de cela arriverais. Mais malgré le dialogue engager entre Calixte et la demoiselle, cette dernière était déterminée à faire sortir le duo pour éviter de faire paniquer ses clients. Rid allait lui donner une raison de crainte que ses clients allaient avoir peur une fois qu’il se mettait à donner des marrons à ses vigiles. Mais encore une fois, la garde locale n’allait pas du tout aider et même poursuivre le duo en tant que criminel pour abus d’autorité.

    Rid se laissa alors guider vers l’arrière sortie avec son collègue, bien qu’il préférât refaire des portraits plutôt que de sortir. Enfin, la patience à des vertu à ce qui parait, surtout que Calixte avait une idée en tête en désignant les clefs du vigile du commerce. Une fois dehors, il était clair qu’ils n’allaient pas abandonner comme cela et le vigile non plus. Cette histoire allait être très longue. Néanmoins, Calixte prit les devant pour occuper le garde. Soit il inventait ou il bluffait, mais il capturait l’attention du vigile qui semblait trop porter son attention sur Calixte. Rid n’était pas un voleur expérimenter, très, très loin de là, mais il se fera un plaisir certain à faire parler ses poings.

    D’un sourire affirmer, le garde posa sa main sur l’épaule du vigile armée. Tout en le retournant, il serra son poing et l’élança en pleine poire, brisant sans aucun doute le nez et quelques dans au passage. Par la suite, il prit l’arrière de la tête du vigile avant que se dernier se retrouver au sol et la propulsa contre le mur pour le mettre définitivement K.O. Alors que son collègue fouillait le blesser pour ses clefs et passes, il se demandait si Rid pourrait porter l’équipement du vigile assommé. Bien qu’il n’aime pas trop porter d’autre équipement que le sien, il peut bien faire un effort.

    - Faudra néanmoins qu’on fasse gaffe, des vigiles borgnes y’en a pas tous les coins de rue …

    Dit-il en défaisant l’équipement du vigile pour se les mettre sur lui-même. Une fois prêt à s’être équiper, il se retourna devant son collègue en écartant les bras pour montrer l’équipement.


    - Ca va comme cela ? J’ai rien oublier ?

    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Dim 22 Mar 2020 - 19:07 #
    Pendant que Rid refaisait le portrait au vigil, l’espion balaya du regard le reste de la cour. Ils étaient seuls, et l’immobilité ne laissait suspecter aucun témoin. Finalement l’homme assommé s’échoua, et Calixte lui fit tranquillement les poches. Tandis que son camarade enfilait les vêtements de leur victime. Appréciant la haute silhouette de Rid dans son nouveau costume, il hocha la tête, approbateur. Professionnellement, bien évidemment. N’empêche que le soldat soulevait un point d’intérêt.

    - Effectivement, doit pas y en avoir des masses dans leurs rangs, en espérant qu’on soit un peu chanceux…

    Calixte avait arrêté de croire en la chance – en Lucy – depuis longtemps, mais peut-être que cette journée allait être différente. Oui, bien sûr.

    - Tu es parfait, ajouta-t-il toujours de manière professionnelle.

    Il indiqua tout de même à Rid de refaire un tour sur lui-même, parce que ça aurait été dommage de rater un pli traitre au niveau de son séant avant qu’ils ne se remettent en chasse d’informations. Ils déplacèrent – enfin Rid déplaça et Calixte fit semblant d’aider son camarade – ensuite le corps inanimé du vigil dans un coin dissimulé, et lièrent poignets et chevilles de l’homme à une poutre. Pour faire bonne mesure, ils bâillonnèrent aussi leur victime avec un chiffon qui traînait dans le coin. Puis ils repénétrèrent dans le marché aux coraux.

    Ils furent prudents. Et méticuleux. De couloirs en couloirs, de salles en salles, ils firent preuve de précautions et de minutie. Ils réussirent à pénétrer dans des bureaux vides, dans des archives. Mais les documents qu’ils fouillèrent ne leur apprirent rien de particulier. Sinon que le lieu où ils se trouvaient pouvait bien vivre, peut-être, dans la plus belle légalité. Et qu’ils avaient assommé l’un de ses gardiens dans un excès de zèle. Ils allaient se faire démonter par leur hiérarchie s’ils ne trouvaient pas plus pour étayer leur affaire. Mais pourquoi tant de discrétion, d’armes et d’appréhension de la Garde s’il n’y avait rien de louche à dissimuler ?

    Ils n’avaient pas pu explorer la grande halle où se trouvaient la plupart des coraux, ni dans le bureau de la patronne – ils avaient estimé que pour le moment c’était trop risqué pour un gain probablement maigre – mais il leur restait encore une petite enfilade de pièces sombres à explorer de l’autre côté de la pièce principale. Séparée de cette dernière par un rideau, ils avaient observé depuis un coin abrité les allées-venues qui y évoluaient. Lorsque le voile était levé à l’occasion d’un passage, on devinait des salles plus petites, plus intimes, de l’autre côté. Et rares étaient ceux qui y avaient accès. Tous les clients n’y étaient pas invités, et peu de personnel s’y rendait. Après quelques minutes supplémentaires d’observation, les deux soldats comprirent que seule la possession d’un pass particulier permettait au rideau de se soulever. Et par chance, parmi ceux qu’ils avaient dérobés, il y en avait un qui paraissait pouvoir faire l’affaire. Restait plus qu’à traverser l’étendue exposée sous la coupole.

    - Je te rejoins là-bas, indiqua Calixte dans un murmure à son collègue.

    Regardant Rid s’avancer dans la pièce principale avec l’aplomb du vigil dont il avait pris la couverture, l’espion calcula le nombre de mètre le séparant du passage voilé. Une bonne dizaine de mètres. Evaluant le chemin nécessaire pour son pouvoir, il utilisa finalement sa fusion glissée. En moins de temps qu’il n’en faut pour soupirer, il pénétra dans le mur à côté de lui, et ressortit de celui adjacent aux salles dissimulées. Tournant la tête pour appréhender l’avancée de son camarade, il grimaça. Bien que la plupart des personnes dans la halle continuait à vaquer à ses occupations, deux vigils avaient repéré Rid et se dirigeaient vers lui en fronçant les sourcils. Il croisa aussi le regard de l’un des hommes costumés – qui lui rappelait d’ailleurs quelque chose mais il n’arrivait pas à mettre le doigt sur quoi – et il sût que son camarade n’avait pas été le seul à être repéré. Parfait.

    D’un geste qu’il espéra discret, Calixte indiqua à Rid que deux hommes slalomaient entre les colonnes d’eau pour venir à sa rencontre. Comme son camarade lui avait fait remarquer plus tôt, malgré le déguisement, rares devaient être les vigils borgnes. Reculant davantage dans un coin d’ombre sans trop s’éloigner des pièces cibles, l’espion passa la main sous sa veste pour trouver sa ceinture de travail. Et préparer sa sarbacane télescopique ainsi que quelques darts imbibés de solution anesthésique. A défaut de passer tout à fait inaperçus, ils arriveraient peut-être à déplacer voire étouffer le conflit.



    Résultat des dés:
    Rid DoroyLa Garde
    Rid Doroy
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Mar 31 Mar 2020 - 18:18 #
    Fallait bien que cela ne se passe pas comme prévu cette affaire. Rid était pas confiant du tout avec son déguisement, bien qu’il pût berner les clients qui regardaient les produits, il fallait jouer une belle carte pour pouvoir berner les autres vigiles. Le borgne n’avait aucune idée des noms ou encore de qui était le chef de tous ces vigiles qui surveillaient le petit commerce de coraux. Quant à son collègue, ce dernier se déplaçait bien loin de lui, en soutien si jamais il y avait quelques soucis, mais quand il y a un souci … Rid a plutôt tendance à répondre avec ses poings pour faire partir le dis soucis.

    Calixte et lui espéraient que cette petite aventure se passe sans mésentende, parvenir à allez dans les lieux ou peu de personne on accès. Mais, malheureusement, un borgne ça se retient dans les esprits. Il est difficile d’oublier une personne avec un cache œil, et ce dernier vient de sans doute trahir l’identité de Rid. Deux vigiles, pas très intimident pour le borgne, mais ils se dirigeaient vers lui par suspicion. Le garde borgne se retins de chercher du regard Calixte pour ne pas trahir sa position et ne pas donner son identité directement aux suspicions des vigiles.

    Si Calixte espère que Rid soit quelqu’un de calme dans ce genre de situation, il se trompait, mais largement. Le borgne s’imaginait déjà détruire chaque vigile, l’un après l’autre. Enfin, il allait tout de même essayer de faire éteindre les soupçons, il ne voulait pas mener son collègue à des ennuis avec ses supérieurs, mais ces dits ennuis arrivaient à grande vitesse que le borgne ne pouvait les éviter. Il ne pouvait pas non plus faire demi-tour, se serait détruire complétement sa couverture. Il ne pouvait rien faire pour le moment à part se faire barrer la route par les vigiles.

    - T’es qui toi ? Je me rappel pas de ta tête !

    Déjà des mots qui auraient rencontré comme réponse un casse de nez en règles, mais le borgne se retins un peu plus avant de répondre. Il allait essayer de tourner la situation dans un bon sens, mais c’était assez juste pour leur faire avaler le mensonge.

    - Moi ? Je viens d’arriver, je commence !


    Pas très malin non plus, le borgne. Enfin, il s’imaginait déjà comment il allait arranger les visages de chaque vigile en face de lui. Néanmoins, sa réponse ne suffit pas à convaincre les vigiles et ces derniers semblait encore plus suspicieux à cette réponde.

    - Okay … Tu vas nous suivre gentiment et …

    Bon la diplomatie ne marche pas, autant y allez franchement et le garde borgne c’est beaucoup trop retenu à son gout. Du coup, autant utiliser la surprise et la force brut. Soudainement, Rid agrippa de ses deux mains la tête du garde et l’envoya contre un mur d’une certaine force, provoquant un bruit de nez cassé. La surprise devait être total pour le collègue du malheureux qui allait sans aucun doute appeler à la garde avant que le poing de Rid rentre dans le nez du dernier. Il n’y était pas allé de main morte, mais la commotion provoqua une petite panique. Les gens ayant assister à la scène partait en courant, n’ayant certainement pas envie de subir le même sort. Quant au garde borgne, il se retourna pour allez chercher Calixte rapidement.

    - On a une petite fenêtre, mais se sera s’inviter au risque ! Ou on retourne à la porte se qui est le plus fiable ! De toute ils ont rien contre nous pour être accusé et s’ils cherchent vraiment à nous accuser, c’est qu’ils ont rien à cacher !

    résultat des dés :
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Lun 6 Avr 2020 - 18:56 #
    Bon, bon, bon… ça partait à nouveau en cacahuètes cette histoire. Serrant les dents, Calixte observa son camarade se faire aborder par les vigiles. Rid avait raison. Malgré son déguisement, son cache-œil était un peu trop remarquable, et n’avait pas manqué de le faire repérer. Le temps de quelques secondes, l’espion caressa l’espoir que le soldat trouverait une excuse potable pour les vigiles qui ne paraissaient pas pressés d’en découdre. En même temps, l’agitation ne devait pas être terrible pour les affaires. Se décalant légèrement, il essaya de trouver un meilleur angle de tir. Il n’était pas fin tireur, et s’il ne voulait pas risquer d’endormir malencontreusement Rid d’un dard mal placé, il allait falloir un peu modifier la configuration de la scène. Ou laisser son camarade s’occuper de ses indésirables interlocuteurs. Haussant les sourcils, Calixte regarda avec un mélange d’incrédulité, de soulagement et de panique, le militaire assommer les deux vigiles. L’affaire n’avait pas duré très longtemps, mais suffisamment pour attirer l’attention de quelques clients. Peu à peu, une rumeur s’installa dans le calme feutré de la coupole. Rid le rejoignit rapidement.

    - Heum, répondit intelligemment l’espion le regard perdu par-dessus l’épaule de son camarade.

    Leur issue était à présent barrée par des vigiles qui s’amassaient à l’autre bout de la pièce, prenant la mesure des évènements. Et des circonvolutions s’élançant autour des colonnes d’eau, les hôtes et les clients les observaient d’un œil inquisiteur. Le regard de l’espion croisa celui de l’un des serveurs costumés… et non, il n’y avait cette fois-ci aucun doute. Sans hésiter davantage, Calixte empoigna le bras de son collègue et le tira derrière le rideau menant aux pièces dérobées après avoir activé son pass.  

    La salle où ils pénétrèrent était plongée dans la pénombre, et il leur fallut un moment pour que leurs yeux s’habituent au changement de luminosité. Enfin, ils distinguèrent des tables chiquement décorées, lovées au cœur de banquettes confortables. Au centre des nappes brodées, à côté de larges globes lumineux aux teintes marines, chacune disposait d’un petit classeur bien fourni. S’offraient ensuite aux militaires deux possibilités. Une porte sur leur gauche était entre-ouverte, et une sur leur droite nécessitait probablement à nouveau l’usage du pass. Une femme émergea de la pièce de gauche, le nez rivé sur un dossier entre ses bras. Sans réfléchir, Calixte la visa de l’un de ses dards, et après une légère expression de surprise, l’inconnue s’écroula sur la banquette adjacente. Récupérant la pochette qu’elle avait entre les mains, l’espion en profita pour attraper l’un des classeurs disposés sur les tables, et jeta un rapide coup d’œil derrière la porte restée ouverte. Elle donnait sur un cagibi.

    - On va pas pouvoir sortir par-là, indiqua-t-il à son camarade.

    Non seulement ils ne pourraient effectivement pas s’échapper par-là, mais en plus ils n’auraient pas le temps de faire le tour de tous les documents classés, ni de tous les récupérer. Piochant aléatoirement quelques dossiers avant de refermer le local, il fourra le tout dans le grand sac sans fond logé dans sa besace, et il rejoignit Rid de l’autre côté de la pièce. Entendant ses propos précédents, le militaire n’avait pas tardé à user du pass pour leur débloquer l’issue alternative, et ils pénétrèrent sans flâner davantage dans la pièce ronde sur laquelle elle amenait. La salle était remplie de coraux. Enfin la salle. L’enfilade de salles. De petits diamètres, elles s’étalaient comme les aigrettes d’un pissenlit autour d’une pièce centrale plus imposante. Plongées dans une lumière tamisée, elles mettaient aisément en avant des globes de toutes tailles contenant divers coraux. Des ardoises suspendues sous les présentoirs indiquaient en lettres scintillantes la nature du corail, ce qui semblait être un numéro de référence, et une date. Calixte n’était pas expert en la matière, mais il était presque certain qu’ils avaient mis le doigt sur des spécimens particuliers. Sortant son cadre magique de son sac, il s’avança pour prendre quelques images révélatrices.

    A peine eurent-ils fait quelques pas dans l’enchevêtrement des nouvelles salles, que la porte par laquelle ils étaient arrivés s’ouvrit à la volée. Laissant pénétrer quatre vigiles à l’air moins sympathique que ceux qu’ils avaient rencontrés jusque-là. Derrière eux, la silhouette pas moins imposante de dame Ariel se découpa. Le regard perçant de la femme se posa immédiatement sur le cadre magique entre ses mains, et elle pinça les lèvres.

    - Voilà qui est contrariant, déclara-t-elle d’une voix glaciale. Tuez-les, indiqua-t-elle à ses employés.
    - Et si nous étions vraiment de la Garde ? fit Calixte en haussant les sourcils.

    Parce que bon. Les choses se compliquaient un peu, et qu’il allait peut-être mieux falloir jouer cartes sur table. Haltant son demi-tour, dame Ariel leur adressa un regard impatient, et ils dégainèrent leurs plaques militaires. Il y eut un moment de flottement, puis la patronne des lieux trancha :

    - Tuez-les. Récupérez bien toutes leurs affaires pour me les ramener. Veillez à ce qu’il ne reste rien de reconnaissable des corps.

    Bien, bien, bien. Parfait.

    - Et faites attention aux coraux. S’ils sont abimés, votre salaire servira à rembourser leur dégradation.

    Cela sembla décupler l’ardeur des vigiles, qui avaient été rejoints par deux hôtes costumés. Ni l’un, ni l’autre, ne correspondait à celui qu’il avait reconnu dans la grande halle. Dame Ariel s’éclipsa, fermant la porte dans un déclic audible. Et les six adversaires se déployèrent lentement vers eux.
    Après un échange de regard, Rid s’avança légèrement et Calixte recula de quelques pas. Il réarma sa sarbacane.

    - Est-ce que vous connaissez l’histoire du poisson dans son bocal ? fit-il sur le ton de la conversation, parce que ça lui paraissait important d’échanger plus que des coups. Le poisson veut battre son record de tours de bocal. Alors il fait un premier tour…

    Parmi les vigiles, trois hommes et une femme. Pas que ça changeait grand-chose vu les gabarits et leurs visages déterminés. Ils s’étaient éparpillés pour profiter de la rondeur des salles et les appréhender par plusieurs côtés. Ouvrant leur champ d’action et limitant la probabilité de casser du corail.

    - … puis un deuxième…

    Les deux hôtes costumés, androgynes, avaient un peu avancé, mais se tenaient globalement en retrait. Que faisaient-ils là ? Avaient-ils une quelconque utilité au combat ou attendaient-ils de pouvoir récupérer leurs affaires comme ordonné par dame Ariel ?

    - … puis un troisième…

    Les vigiles sur leur droite accélérèrent soudainement le pas, et l’espion projeta un dard dans leur direction respective. Il ne toucha aucun des deux, mais cela les déstabilisa suffisamment pour modifier leur trajectoire et lui laisser le temps d’agir. Venant à la rencontre de celui le plus proche, Calixte se saisit d’une de ses lames retours et l’envoya le précéder, avant d’empoigner la seconde. A nouveau, le vigile esquiva la dague, mais se rapprocha dangereusement de l’un des présentoirs. Entrant au contact… Entrant au contact de rien du tout d’ennemi, le coursier fusionna avec la sphère contenant le corail au lieu d’affronter son adversaire. Et alors que celui-ci restait emporté par son élan, il ressortit sur son flanc. Un coup au niveau de la rate, pas suffisante pour rétamer un tel mastodonte mais faisant l’affaire pour le courber. Une pichenette dans les globes oculaires pour divertir son attention, et parce qu’il ne s’était jamais battu très proprement. Et tandis que le vigile exprimait son mécontentement et le cherchait à l’aveugle, une pression plus sentie au niveau des sinus carotidiens.

    - … puis il ne sait plus où il en est, alors il reprend : un premier tour… finit-il l’histoire dans un souffle en vérifiant rapidement que son adversaire s’était bien affalé inanimé.

    Un coup d’œil à la pièce lui apprit que les autres vigiles avaient jugé que Rid était une proie bien plus coriace que lui, et que le combat avait fait quelques dégâts matériels. Et que, visiblement, le pouvoir de l’un des hôtes costumés était de pouvoir maintenir les coraux dans des sphères humides, même si leur bocal avait volé en éclats. Et le second ? Calixte tendit la main, et la lame retour qu’il avait lancée lui revint. S’approchant prudemment du quatuor pris dans une danse mortelle, il fronça les sourcils, à l’affut d’une ouverture. Il n’eut cependant pas besoin de faire de choix, car l’adversaire vint à lui. Inattendu d’abord, et il bloqua par instinct plus qu’autre chose la lame de l’hôte qui avait décidé de se lancer dans la bataille, puis prévisible mais malvenu. Fusionnant et dé-fusionnant avec une sphère dans son dos pour prendre un peu de distance, il regarda l’adversaire frêle mais vicieux, et celui costaud mais plus gauche, s’avancer vers lui. Ses doigts se resserrèrent instinctivement sur ses lames retours.

    Heum, Rid ?  



    Résultat des dés:
    Rid DoroyLa Garde
    Rid Doroy
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Lun 13 Avr 2020 - 2:52 #
    On pouvait dire que les deux gardes avaient de vrais progrès dans leurs recherches, bien que leur présence ne fût vraiment plus désirée entre les murs du marché. Néanmoins, avec un peu de force on pouvait prendre ce que l’on désirait et il était certain que ce qu’ils avaient trouver allait pouvoir grandement les aider, même sans doute à mettre en lumière des zones d’ombre sur ce marché noir. Enfin, le garde borgne était bien plus paré à se battre qua faire de la lecture, même après avoir fracasser deux vigiles, il sentait l’adrénaline de l’action lui monter dans les veines, une adrénaline qui est pour lui un peu une drogue qu’il à besoin de temps en temps.

    Bien qu’il eût corriger deux gardes, ce n’était clairement pas suffisant pour lui. Enfin, ses souhaits de castagne allaient très vite trouver une réponse. La maitresse des lieux semblait très bien peu contente de voir que deux gardes fouillaient dans ses affaires et au lieu de faire appel à la garde comme une citoyenne normale, elle préféra envoyer ses subalternes régler la situation avec deux clowns qui ne semblait pas bien costaux. Bien évidemment, Rid n’avait pas prévus de mourir aujourd’hui et il allait bien le faire comprendre en détruisant quelques visages de son poing.

    Néanmoins, il semblait que les vigiles savaient ce que Rid avait fait de leurs collègues un peu plus tôt et se disaient plus à attaquer Calixte qui semblait le plus faible du duo. Cependant, un garde sait se défendre, l’entrainement de la garde payait bien, mais Calixte s’en sortait pas mal aussi avec son pouvoir particulier. Bien qu’il s’en tirait assez bien, il voulait bien un peu d’aide malgré le petit coup de poésie incompréhensible pour l’esprit bagarreur de Rid. Quand aux deux rigolos, difficile à dire, mais voila le plus bourrin des gardes qui allait rentrer en action.

    Alors qu’un des vigiles se repréparait à foncer sur Calixte, il était grand temps que le borgne se bouge. Il commencer par tendre le bras, poser sa main sur l’épaule du vigile pour le retourner. Tandis que sa main, se fermant sur elle-même, prête à détruire quelques portraits.

    - Hey … J’suis là aussi …

    Soudainement, un grand bruit de fracas se fit entendre. Le coup fut tellement puissant qu’il projeta le vigile sur le sol, mais sonnant seulement celui-ci. Le garde borgne pouvait aussi sentir qu’il n’y a pas allez molo sur sa frappe, le coup fut sévère, sa main à une petite douleur … Malheureusement pour eux. Rid n’était pas un sadomasochiste, mais la douleur lui apportait une autre dose d’adrénaline qu’il aimait particulièrement.

    Son agression à attirer l’attention, alors que le borgne n’avait pas encore sortie son arme de service, il c’était fait attaquer par la vigile qui essaya de l’attaquer avec son arme. Par reflexe, Rid esquiva l’attaque, mais la lame glissa légèrement sur le bras, laissant une petite ouverture insignifiante … Mais le rendant bien plus dangereux. C’est alors qu’il se redressa et envoya son poing dans le ventre. Bien que la vigile fût équipée, la force de ce coup la fit penché sévèrement, ses pieds quittant le sol un moment avant que Rid s’empresse à lui donner un coup final sur la joue.

    Quand au dernier vigile, ce pauvre gaillard faisait face à un Rid qui se faisait mal à chaque coup. Des petites lésions étaient visibles sur les jointures de ses mains, témoins de la puissance de ses frappes qui devenait bien plus sévère s’il continuait à avoir mal. Une terrible vision pour le pauvre vigile qui devait sans doute hésiter à attaquer, un collègue à terre et l’autre qui avait du mal à se relever avec les lèvres légèrement en sang. Et il ne pouvait voire qu’un sourire sur le visage du borgne qui adorait donner des marrons.

    Enfin, il passa à l’attaque. Malheureusement pour lui, c’était un peu prévisible. Rid l’arrêta sans mal d’une main qu’il alla la tordre pour retourner son adversaire. Le visage du vigile se crispant de douleur n’avait pas arriver le coude fonçant sur son nez. Un terrible bruis de nez cassé se fit entendre alors que le vigile tomba comme une serpillère sur le sol, inconscient. C’était une chose de réglé, néanmoins, le gaillard qui était encore conscient profita d’un moment d’inattention pour se relever et frapper violement la joue du borgne.

    Douce Adrénaline, ce que tu pouvais être addictif. Le garde borgne répondit avec un sourire d’avant d’attraper le bras qui l’avait attaqué, rapprochant son opposant et donna un violent coup de tête contre le dernier vigile. Pour surenchérir, il prit le corps inconstant du vigile et le lança en direction de la porte sans soucis avec son pouvoir. Les deux clowns ne furent pas touchés par le projectile, mais la porte ou était partie la patronne des lieux se fracassa.

    Après que leurs trois opposants étaient à terre, un autre vigile se dépêcha par la porte avant de s’arrêter en voyant la scène. Vu la tête, il n’était probablement pas assez payer pour s’occuper de ce genre de problème. Glutinant avant de reculer.

    - Désolé … Mauvaise porte …

    Dit-il avant de s’enfuir, laissant les deux gardes face aux androgynes dont ils n’avaient aucune idée de qui ils s’agissaient. Mais Rid, satisfait d’avoir enfin put frapper, n’allait pas se mettre à frapper tout le monde. Se frottant la joue qui avait un léger bleu, il rigole un peu avant de demander à ces deux la de se rendre dans faire d’histoire.

    - Okay … Vous êtes en état d’arrestation, toutes résistances vous empêcheras de témoigner contre moi, donc … Ecarter vous, s’il vous plait !
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Ven 17 Avr 2020 - 18:52 #
    Finalement Rid reprit le contrôle de la situation avant que Calixte n’ait eu le temps de dire « ouf ». Quoi qu’il adressa un œil prudent à son camarade qui s’enivrait peu à peu de l’adrénaline du combat. Une fois que les premières contusions avaient commencé à s’épanouir sur la chair du soldat, sa puissance n’avait fait qu’augmenter. Et le contrôle de lui-même diminuer. L’espion observa le vigil s’écraser sur la porte, l’emportant dans son élan et dissuadant un nouveau venu de se lancer dans l’arène. Le temps d’un instant, le temps d’un souffle, il regarda le soldat se tourner vers les deux hôtes costumés et il se demanda ce dernier allait poursuivre son carnage. Devrait-il l’arrêter ? Serait-il capable de l’arrêter ? Mais Rid stoppa finalement sa lancée belliqueuse, et déclara officiellement ce qu’ils avaient commencé à toucher du doigt officieusement. Calixte soupira. Au moins une bonne chose de faite.

    Tandis que Rid surveillait les deux hôtes costumés qui soudainement donnaient l’impression de vouloir se faire plus petits que des souris, Calixte fit un rapide tour des salles. Et il les trouva. La plupart des coraux exposés étaient d’espèces rares et chères, dont la vente était régulée mais légale. Néanmoins, stratégiquement disposés entre ceux-ci, se trouvaient effectivement quelques spécimens interdits. Feuilletant fébrilement le classeur qu’il avait récupéré de l’une des tables, l’espion retrouva les fiches consacrées à la commercialisation toute particulière de ces coraux. Evidemment, il n’était mentionné nulle part qu’il s’agissait d’espèces au trafic illégal, mais en les comparant avec les notes qu’il avait faites pour l’assignation, le soldat ne pouvait avoir de doutes.

    Revenant vers Rid pour lui confirmer que les lieux participaient effectivement au trafic sur lequel on leur avait demandé de trouver des éléments, ils décidèrent d’appeler la Garde locale pour les aider à boucler le périmètre et continuer les fouilles. L’appel cristallique fût bref, et le lieutenant – qui était le même que celui sur lequel ils étaient tombés à la Brigaderie – leur accorda rapidement deux escouades de renfort. Ils refirent un tour des lieux pour déclarer la saisie de ceux-ci par la Garde et sceller les issues en attendant l’arrivée de leurs collègues. Ils rencontrèrent bien quelques vigils récalcitrants, mais les poings de Rid calmèrent rapidement les choses. En quelques minutes, ils eurent toutes les personnes présentes rassemblées et les lieux sous contrôle dans la limite de ce que deux militaires pouvaient bien contrôler. Dame Ariel était par contre introuvable. Alors que son camarade surveillait leurs « hôtes », Calixte décida de continuer à fouiller l’endroit à la recherche d’éléments intéressants pour l’enquête. Lorsque l’un de ses collègues des renforts envoyés le retrouva, il était en train d’examiner les dossiers du bureau désert de la propriétaire des lieux.

    - Il faudra prendre ces documents pour les analyser en détail, indiqua l’espion à celui-ci. Et il y a là une liste des acheteurs.

    Probablement seulement une partie. Et la partie la moins intéressante pour eux. De manière assez évidente pour ses yeux avisés, dame Ariel avait emporté dans sa fuite un certain nombre de documents qui auraient pu être compromettants pour ses fournisseurs, et certains de ses clients. Enfin, elle n’avait pas eu tant de temps que ça pour organiser son départ, et en examinant le bureau plus méticuleusement ils mettraient peut-être la main sur davantage d’éléments. Cela leur demanderait cependant quelques journées de travail, journées pendant lesquelles tout le beau monde gravitant autour du trafic de coraux entendrait parler de l’affaire, et se terrerait dans l’attente de jours plus propices au marché illégal. La fenêtre d’action pour les militaires allait se rétrécir, et s’ils ne profitaient pas des heures à venir, les investigations autour du trafic devraient attendre une période plus opportune.

    Alors que leurs collègues continuaient à contrôler les personnes présentes, à fouiller les lieux et à récupérer les diverses évidences et documents à étudier, Calixte retourna à la hauteur de Rid qui aidait aux interrogatoires. Pour ceux qui l’avaient vu en action, il était effectivement un peu intimidant, et les langues se déliaient progressivement.

    - La halle n’a pas fini de livrer ses secrets et nos… invités non plus. Mais on a encore quelques pistes sous le coude à vérifier, et si on ne le fait pas rapidement, le bruit de l’implication de la Garde nous précèdera de trop, indiqua-t-il à son camarade. On a le rendez-vous galant de ce soir à la taverne du Manta’bu indiquée par le rapport d’interrogatoire du Myrmidon, mais on peut aussi repasser par la navette et vérifier si des caisses au contenu inapproprié y ont trouvé leur chemin depuis tout à l’heure, proposa-t-il à Rid.

    Après avoir discuté de leurs options, les deux soldats finirent par les exposer à leurs camarades, et ils laissèrent ces derniers s’occuper de la halle pour reprendre le chemin de l’embarcadère.
    Ils se perdirent un peu dans les rues non familières de la Ville Aquatique, et en profitèrent pour s’acheter de quoi déjeuner sur le pouce, mais grâce à quelques mots échangés avec les locaux, ils eurent rapidement fait de retrouver un des passages menant à la navette.

    - Sûr que t’as pas besoin d’onguent ou de potion suite à la rixe de tout à l’heure ? demanda Calixte à Rid alors qu’ils approchaient de l’embarcation.

    Sur le quai, toutes sortes de personnes attendaient qu’on leur autorise l’accès à la passerelle. Les yeux de l’espion s’attardèrent sur l’une d’elles, avant de glisser vers la silhouette des dernières marchandises en train d’être arrangées dans le bac. Cette fois ci, ils dégainèrent directement leurs insignes de la Garde, et demandèrent à voir le responsable. Tandis que Rid vérifiait le contenu des caisses une à une, Calixte relisait la liste de celles-ci. Bientôt, un homme bedonnant les rejoignit.

    - Un soucis messieurs ? J’ai déjà vu votre collègue il y a une poignée de minutes pour le transfert à venir.
    - Il vient vous contrôler régulièrement, notre collègue ?
    - Pour chaque trajet, comme à chaque fois. Z’êtes pas du coin ? Mes gars m’ont dit que vous aviez les plaques…
    - On n’est pas du coin, non. Mais on aurait besoin de savoir si une certaine dame Ariel vous a déjà donné des marchandises à transporter.
    - Dame Ariel, hein ? J’vais vous montrer mes derniers registres, suivez-moi.

    Calixte adressa un regard à Rid, qui haussa les épaules. Visiblement, lui non plus n’avait rien trouvé de compromettant. Suivant le capitaine de la navette, ils finirent par se retrouver tous les trois au cœur d’une petite cabine, à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes. Et un peu à l’étroit.

    - J’veux pas de soucis avec la Garde. Je travaille avec dame Ariel pour certaines livraisons, mais j’fais toujours vérifier ce qu’elle me confie. Et elle le sait. J’veux pas d’emmerdes.
    - La halle qu’elle tient propose pourtant des options pas tout à fait légales…
    - J’ai rien à voir avec ça. Rien passe par moi ! J’vous donne l’accès à tous mes registres si vous voulez vérifier. J’ai même renvoyé le p’tit Rufus qui essayait de m’entourlouper en dissimulant des trucs pas nets dans les marchandises dès que j’avais le dos tourné.
    - Et on peut le trouver où le p’tit Rufus ?
    - Il habite au second bloc de la rue D’Arphéos, à environ 100 mètres d’ici. Rez-de-chaussée, l’habitation avec une collection de bouteilles vides devant. Vous pouvez difficilement la manquer.

    Voilà qui arrangeait bien leurs affaires, et celles du capitaine. S’approchant de Rid pour qu’en retour celui-ci se décale vers leur interlocuteur, l’espion observa avec amusement l’homme jeter un œil prudent à l’imposante carrure de son camarade.

    - Peut-être que ça, aussi, ça pourrait vous aider dans votre enquête sur dame Ariel, finit-il par lâcher en fouillant fébrilement un tiroir avant de leur tendre une chevalière en métal argenté. Elle voyait parfois quelqu’un au Manta’bu pour arranger ses affaires. On m’a donné ça pour le jour où j’voudrai m’y intéresser. Ce que j’ai jamais fait hein. J’veux pas d’embrouilles.

    Rid se pencha encore un peu plus vers l’homme, qui couina en répétant qu’il était prêt à les aider autant que possible vu qu’il était réglo. Ils attendirent encore un couple de dizaines de secondes, puis après un échange de regard, ils estimèrent que le pauvre bougre leur avait effectivement fourni tout ce qui pouvait les intéresser.

    - Nos collègues vérifieront tout de même vos archives, prévint Calixte le capitaine alors qu’ils quittaient la navette. Il faudra qu’elles leur soient accessibles dans leur globalité d’ici demain. De même que celles de vos prédécesseurs.

    L’espion doutait qu’ils trouvèrent quoi que ce fût d’incriminant, tout du moins concernant leur capitaine. Malgré son inconfort évident aux muscles ciselés de Rid un peu trop proches de sa personne, il avait paru de bonne foi et prêt à leur donner ouvertement toutes les informations qu’ils désiraient si cela pouvait lever le doute sur sa gestion de la navette. Il n’avait pas caché, non plus, sa participation involontaire à quelques activités illégales et avait pu leur apporter des éléments montrant qu’il avait réglé ces affaires. Non, cette piste semblait s’être tarie. Ou, comme la halle aux coraux, elle prendrait davantage de temps et d’expertise pour leur apporter des informations complémentaires.

    - Ca se recoupe plutôt pas mal avec le rapport du Myrmidon, commenta Calixte une fois qu’ils furent à l’écart.

    La chevalière en poche, les deux soldats prirent la direction de l’adresse indiquée. Et, comme l’avait fait remarquer le capitaine de la navette, ils trouvèrent facilement celle-ci à sa façade toute particulière. Le quartier n’était, de manière assez évidente, pas des plus aisés. Mais cette bâtisse-là paraissait vraiment miséreuse. Une végétation marine s’entremêlait à la pierre poreuse, des cadavres de vaisselle et de cartons traînaient sous les fenêtres, et il se dégageait de l’agencement de tout ce beau bordel une impression de négligence qui ne devait pas être qu’une impression. S’avançant prudemment entre les obstacles au verre coupant jonchant le perron, Calixte toqua à la porte. Il regrettait un peu ses manières moins officielles et ses déguisements d’espion, mais bon. Au moins avait-il l’avantage d’avoir avec lui une véritable arme vivante. Pensée qui le rassura, lorsqu’un homme faisant deux fois la carrure de Rid leur ouvrit.

    - Bonjour, on cherche le p’tit Rufus ?
    - … pour ?
    - Une enquête sur la consommation des crustacés et le développement accéléré des fibres musculaires ; pourrions-nous entrer ?
    - Non. Quoi ?
    - Eh Rufus, y a Alissa qui est là, a priori y aurait eu des embrouilles avec la Garde.

    L’armoire à glace – le p’tit Rufus qui n’était donc pas si petit que ça – se tourna légèrement, laissant apparaitre un second homme lui ressemblant – son frère ? – ainsi que dame Ariel, qui avait l’air particulièrement mécontente. Il y eut un moment d’hésitation, puis la patronne de la halle les reconnut et hurla :

    - C’est eux !

    Et le p’tit Rufus leur claqua la porte au nez.



    Résultat lancer de dés:
    Rid DoroyLa Garde
    Rid Doroy
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Jeu 30 Avr 2020 - 2:14 #
    Il aura finalement un peu de violence pour pouvoir avancer dans leurs enquêtes, malgré le fait qu’ils étaient maintenant assez repérés pour tous ces qui travaillaient dans le marché noir de la citée sous la mer. Mais par la déesse, cela faisait du bien de pouvoir frapper. Déjà qu’il ne pouvait pas le faire très souvent, Rid était déjà bien content d’avoir refait quelques portraits. Pas sur qu’il était calmer, lui et ses envies d’adrénaline. C’est difficile de pouvoir se défaire d’une addiction, surtout après avoir reprit une nouvelle dose d’adrénaline. Mais fort heureusement pour Calixte, Rid n’était pas non plus un drogué de la force brutal, c’était bien la différence entre lui et un vrais berserker.

    Mais heureusement qu’il s’était mis à frapper, sinon ils auraient eux de gros soucis. De plus, le garde borgne était tranquille si jamais on lui demandait un peu de discipline. A vrais dire, il n’écoutait jamais vraiment quand on lui faisait la leçon quand il avait détruit du matériel public. A vrais dire, il avait juste cassé quelques os à des membres d’une organisation criminelle, c’était suffisant pour le laisser partir sans que ses supérieurs lui demandent à ce qu’il mesure sa force.

    Enfin, cela n’allait pas être aujourd’hui ou il allait changer ses habitudes. Il allait encore le prouver en aidant Calixte à interroger un capitaine qui aurait travaillé pour la demoiselle Pas sur que cela allait les aider beaucoup, surtout que le capitaine était du genre à vouloir éviter les ennuis. Cela ressemblait à un retour à case départ malgré l’avance qu’ils ont fait. Mais, ils ont pu être mis sur une nouvelle piste. Le capitaine du navire parlant de quelque de ses connaissances qui pourrait sans doute permettre de faire un peu plus de lumière sur le marché noir qui c’était installé.

    Apparemment, un dénommé Rufus pourrait un peu les renseigner ou pas du tout. Ce gaillard tournait dans des affaires pas rondes en essayant d’entourlouper le capitaine du navire. Le duo de garde aurait sans doute leurs réponses, bien que Rid suivait plus son collègue que de se poser des questions. Après tout, il aimait plus agir que réfléchir dans la plupart du temps.

    Il n’y avait pas beaucoup de marche à faire pour atteindre la maison de ce dit ‘p’tit Rufus’. Un gamin sans doute ? Ils auront leurs réponses très vite en allant frapper à sa porte. Encore une fois, Calixte prit les devants pour les questions quand quelqu’un leurs ouvra la porte. Un gars d’une certaine carrure, mais l’intérieur de la maison se fut plus intéressante quand Dame Ariel reconnue les deux gardes. La porte fut fermée sec et il ne semblait plus que le temps soit aux questions ou aux négociations. Rid avait de quoi encore à fracasser, bien qu’une porte en bois ne fût pas grand-chose pour lui, des précotions s’imposait quand même, car le ‘petit’ Ruffus semblait assez costaux.

    Il posa sa main sur l’épaule de Calixte pour lui faire signe qu’il s’en occupait avant de retirer son arme de service.

    - Au nom de sa majesté royale, je vous ordonne d’ouvrir cette porte ou il y aura des conséquences très drastique !

    Dit-il avant de tourner un peu sa lame et posé le fer dans la paume de sa main. Le petit Rufus était derrière cette porte et Rid allait avoir besoin d’un coup de boost. Fermant son poing sur la lame, il fit glisser le tranchant en grimaçant un peu sous la douleur. Glissant par la suite son arme sous le coute, il prit sèchement la manche de son uniforme et le déchira pour s’en faire rapidement un bandage. Frapper c’est bien, mais rester en vie l’est encore plus. Par la suite, il regarda le bâtiment et le borgne était peu certain si sa force allait déstabiliser le bâtiment. Néanmoins, il avait décider de détruire cette porte, mais avant tout, il regarda Calixte dans un moment d’honnête.

    - Pour tout t’avouer … Je ne sais pas si ce que je vais faire est sure …

    Mais on pouvait lire dans l’œil de Rid qu’il était déjà décidé de faire un peu de bruit.

    - Au nom de la loi … !

    Cris t’il avant de foncer, levant son pied et sa jambe propulsa se dernier contre le bois. Les gonds de la porte cédèrent, la porte de brisa en deux, les pierres de la construction qui retenais la porte flanchaient un peu comme si un bélier forçait le passage. La porte partait, avec un grand gaillard qui essayait de la retenir. Malheureusement pour lui, il finit sur le sol, la porte sur son dos et le garde borgne qui rentrait de façon décontractée. Marchant sur la porte un peu bancale avant de pointer son arme.

    - …. Vous êtes en état d’arrestation !
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Ven 1 Mai 2020 - 19:25 #
    Rid posa sa main sur son épaule, et l’espion, plus frêle que son camarade, recula sans se faire prier. Il ne savait pas exactement ce que l’homme avait en tête, mais a priori ça ne devait pas être du tricot. Rid était plus connu pour ses poings refaisant les dentitions que la diplomatie subtile. Laissant le soldat frapper à nouveau à la porte en mettant cette fois-ci en avant leur statut de garde, il ne fut pas surpris lorsqu’elle resta close. Alors que son camarade se saisissait de sa lame pour s’entailler la main, le coursier recula encore davantage. Ça sentait l’hémoglobine et la testostérone cette histoire. Le regard de Rid croisa le sien, et il faillit éclater de rire hystériquement lorsque le jeune homme lui avoua qu’il ne savait pas si ce qu’il comptait faire était sûr. Non, vu les préparations, Calixte aurait pu lui assurer que ça ne sentait effectivement pas la sûreté.

    Suivant une nouvelle injonction, Rid plaça un coup de pied bien senti dans la malheureuse porte qui sortit de ses gongs et se brisa en deux, emportant au sol le p’tit Rufus qui se trouvait encore derrière elle au moment de l’assaut. Calixte n’avait jamais eu à s’opposer à la force destructrice de Rid, mais il avait déjà pu l’observer à plusieurs reprises lorsqu’ils étaient encore à l’Académie Militaire. Et il grimaça à la lamentation de l’homme enseveli sous la porte. En conquérant, son camarade s’engouffra dans l’habitation et pointa son arme vers les deux autres belligérants.

    - … Vous êtes en état d’arrestation !

    L’homme devant dame Ariel hésita, mais cette dernière l’arrêta d’un geste sur le bras, et leur adressa un regard peu amène.

    - Je veux discuter de mes conditions de détention.
    - Vous en discuterez avec la Garde locale, indiqua Calixte en s’avançant à la suite de Rid.

    Son camarade était déjà en train de passer les menottes à l’homme encore debout, et allait faire de même avec la patronne de la halle.

    - Vous ne savez pas dans quoi vous mettez le nez. J’ai des informations à échanger contre ma liberté.
    - Ca n’est plus de notre ressort, répondit l’espion en haussant les épaules, même s’il était curieux de ce que dame Ariel pouvait bien leur apprendre.

    Il passa ses propres menottes aux poignets de la femme tandis qu’elle les regardait d’un œil mauvais, et ils firent sortir les deux malfrats du bâtiment. Tandis que Rid vérifiait que le p’tit Rufus était bien assommé et le hissait sur son dos, Calixte fit un tour rapide de la bâtisse. N’observant rien d’extraordinaire, il rejoignit son camarade et ils prirent la route de la Caserne. Par appel cristallique, le coursier prévint à nouveau le lieutenant – qui commençait à bien les connaitre – de leur arrestation et du nouveau lieu à fouiller pour trouver d’éventuelles preuves supplémentaires.

    L’affaire ne fût pas difficile ni longue, car une fois arrêtée il semblait que dame Ariel avait abandonné l’idée de se rebeller et de leur chercher des noises. Le souvenir de la force de Rid devait aussi y être pour beaucoup. Et lorsqu’ils gagnèrent la Brigaderie, elle se pencha vers les deux gardes.

    - Si vous continuez vos investigations, demandez à voir Polochon.
    - Qui est Polochon ?
    - Si je tombe, y en a d’autres qui vont payer, se contenta-t-elle de siffler.

    Lui adressant un regard renfrogné, elle garda les lèvres closes et se laissa entrainer en cellule par un des gardes de la Ville Aquatique.

    - Ca vous parle un certain « Polochon » ? demanda Calixte à leurs collègues tandis qu’on leur remettait une nouvelle paire de menottes anti-magie à chacun.

    Le haussement d’épaules et les regards vides qu’il reçut furent suffisants pour lui répondre. Tant pis. Il se tourna vers Rid qui se faisait examiner par un infirmier qui avait été dépêché pour venir à leur rencontre.

    - On a encore quelques couples d’heures avant notre rendez-vous de ce soir au Manta’bu, indiqua-t-il à son camarade. J’te propose de nous retrouver ici une grosse heure avant la tombée de la nuit, histoire de nous préparer. Ce qui te laisse tout le temps de faire un peu de tourisme, ajouta-t-il avec un sourire. A plus !

    Laissant son collègue entre les mains capables des militaires de la Brigaderie, Calixte quitta celle-ci et bifurqua vers les ruelles des quartiers d’habitations plus calmes, un peu plus à l’écart du marché aux Coraux. Il avait initialement pensé profiter de ces heures de liberté pour explorer davantage la Ville Aquatique, mais finalement d’autres affaires un peu plus pressantes semblaient requérir son attention. Affaires auxquelles il ne s’était pas attendu, et dont il ne savait pas vraiment quoi penser. Du mouvement à l’orée de son champ de vision attira son attention, et il n’hésita pas à sauter sur un tas de caisses avant de se hisser sur une première terrasse puis une seconde. De sa nouvelle hauteur, il pouvait contempler le petit quartier aux habitations en forme de bulles aplaties. Ainsi que croiser à nouveau le regard qu’il n’avait cessé de trouver dans son entourage au cours de la journée d’investigations. L’homme, comme la fois précédente où il l’avait vu aux alentours de la Caserne, était habillé en soldat. Machinalement, l’une de ses mains se posa sur l’une des lames-retours à sa hanche.

    - J’ai l’impression qu’on n’est collègues que quand ça vous arrange, non ? interrogea-t-il l’inconnu qui se tenait à distance respectable, mais raisonnable pour une conversation.

    Ce dernier se contenta de le regarder avec ce qui semblait être de l’indifférence. Calixte n’aurait su dire son âge exact dans une fourchette de 25 à 35 ans, tellement rien d’évident ne se dégageait du personnage. Si possible, il était encore moins remarquable que l’espion, qui était déjà de profile tout à fait banal. Sa carrure n’avait rien de notable, son physique non plus. Et comme il n’avait pas l’air pressé de lui taper la discut’…

    - Ce qui est un peu perturbant. Et inquiétant. Et je suis tout à votre écoute sur le pourquoi du comment.

    Toujours pas de réponse, toujours pas de réaction. Peut-être aurait-il dû prendre Rid avec lui, les langues avaient tendance à se délier en la présence de l’homme robuste.

    - Alors, je comprends que ce ne soit pas l’endroit idéal pour discuter de choses éventuellement sensibles. Mais on peut aller ailleurs, si vous préférez.

    L’homme fit quelques pas en avant, et Calixte l’observa avec anticipation. Lorsqu’au bout de quelques minutes il comprit que c’était tout ce qu’il obtiendrait pour le moment, il fronça les sourcils.

    - Il va vraiment falloir que vous me répondiez quelque chose. Parce que sinon je vais devoir appeler nos amis de la Garde. Et quelque chose me dit qu’ils sont plus mes amis que les vôtres.

    Pendant encore quelques secondes, le visage de l’homme resta impassible, avant qu’un très léger sourire ne modifie ses traits. Levant une main, il la tendit en invitation vers Calixte qui l’observa à son tour avec prudence. Avant de se remettre en mouvement et de sauter sur le toit adjacent. Que lui avait dit Zahria à propos des inconnus ? Chassant sa réserve et cédant à la curiosité, il donna sa main à celle qui lui faisait face.

    - C’est un rendez-vous galant, alors, fit la voix grave de l’inconnu.

    ~

    Lorsqu’il rejoignit enfin Rid à la Caserne, il était tard. Plus tard que l’heure sur laquelle ils s’étaient entendus. Et il était contrarié. Et intrigué. Et un peu perturbé par cet état d’effervescence hétérogène intérieure dont il n’avait pas trop l’habitude. Ou, en tout cas, pas à ce point ni à ce niveau.

    - Désolé, s’excusa-t-il auprès de son camarade en arrivant à sa hauteur. Mon après midi de tourisme a été un peu plus compliquée que prévue. Ça a été toi ? poursuivit-il en se changeant dans des affaires plus passe-partout comme son collègue.

    Ecoutant ce dernier lui raconter ce qu’il avait fait, il hocha la tête, songeur, et sortit la chevalière que le capitaine de la navette leur avait donnée.

    - Le mieux c’est peut-être encore d’y aller séparément comme étrangers. Un avec la bague, qui se fera probablement plus facilement aborder par la personne arrangeant le trafic fluvial, et l’autre qui peut garder un peu de distance à la fois pour surveiller le reste de la salle, et pour servir de renfort au besoin. Quel rôle tu préfères ? proposa-t-il alors qu’ils se mettaient en route pour le Manta’bu sous les lumières artificielles de la ville s’assombrissant rapidement.

    Et visiblement, ça n’était pas le fort de Rid que de récolter des informations autrement que par la force ou la dissuasion, donc Calixte passa la chevalière à son doigt. Il valait peut-être mieux, effectivement, laisser le rôle de « garde du corps » discret à son camarade pendant qu’il irait tâter du terrain. Rangeant dans un coin de son cerveau son après-midi particulière, l’espion se reconcentra sur la mission présente. C’était la dernière partie et la dernière occasion de récupérer des informations supplémentaires sur le trafic de coraux, ça n’était pas le moment de penser à autre chose. Après s’être mis d’accord, ils se séparèrent et empruntèrent chacun un chemin différent pour rejoindre le Manta’bu. Où Rid pénétra en premier puis, quelques minutes après, Calixte le suivit en faisant semblant de ne pas le connaître.

    Un rapide coup d’œil à la pièce lui apprit que le lieu était populaire et probablement régulièrement bondé. Dans l’indifférence de la foule, tout pouvait se passer. Repérant son camarade qui s’était installé au bar avec une choppe non entamée entre les mains, il choisit un siège leur permettant de rester en contact visuel au besoin. Levant la main, il signala une commande aléatoire à la serveuse, puis reprit son examen silencieux des lieux.

    Et rien ne se passa. Ni parmi la foule, ni au comptoir où Rid était accoudé, ni à sa table. Pendant quelques bonnes heures. Profitant de l’ambiance de la taverne, l’espion s’était mêlé à quelques conversations mais n’avait rien appris de très intéressant hormis la rumeur que l’un des lieutenants de la Caserne locale avait récemment changé de sexe. Pas sûr que ça ferait bien dans son rapport. Peu à peu, les bras de la nuit avaient saisi la Ville Aquatique, et l’heure tournant commençait à faire décroitre la clientèle du Manta’bu. Doucement, mais sûrement. Et alors qu’il commençait à se dire qu’il leur allait falloir se contenter des preuves qu’ils avaient trouvées jusque-là concernant le trafic de coraux, quelqu’un se pressa contre son flanc. Quelqu’un en cape noire à capuchon. Ça collait plutôt pas mal à la description faite par le Myrmidon, non ?

    - Il a enfin changé d’avis, hein ? Un cristal transparent pour la première. Tout à l’heure, à trois heures du mat’.
    - Où ?
    - Embarcadère. On se charge de la livraison.
    - Combien au total ?
    - Ca t’regarde ?
    - La capacité de charge, ouais.
    - Cinq au total, t’en sauras pas plus sur le détail.

    Il hocha la tête. Et hésita. Que valait l’information donnée par dame Ariel ? Était-ce vraiment une manière de s’assurer qu’elle ne serait pas la seule à tomber avec l’intervention de la Garde ? Faisant en sorte de ne pas être seule cible d’éventuelles représailles ? Ou était-ce un mot de passe qui allait faire s’effondrer le bref lien qu’il venait de tisser ? Un piège ? Levant les yeux sur son interlocuteur, l’espion nota qu’il ne distinguait vraiment rien d’autre que sa silhouette encapuchonnée. Et il se décida.

    - Je dois voir Polochon.

    Il y eut un moment de pause, où l’inconnu ne tiqua guère, où le coursier douta même qu’il l’ait entendu. Puis la morsure d’une lame sur son flanc lui apprit que si, il avait bien été entendu. Et que dame Ariel s’était jouée d’eux.

    Fusionnant instinctivement avec la table sur laquelle ses mains étaient posées afin d’éviter d’être bêtement éventré, Calixte défusionna aussi rapidement et poussa du pied l’inconnu qui se relevait. Profitant du déséquilibre soudain de ce dernier, il chercha des doigts sa propre arme et hurla un « Rid » par-dessus le brouhaha ambiant. L’homme capuchonné se réceptionna contre un autre client qui, mécontent, lui envoya une droite au visage. Qui n’atteignit cependant pas sa cible, celle-ci s’étant vivement baissée pour esquiver le coup, et frappa de plein fouet son voisin de table. Et à partir de là, Calixte sût que ça allait être le dawa. Une rixe générale se propagea à travers la taverne, renversant le mobilier et créant un mouvement de foule qui le coupa de son collègue. Jurant à travers ses dents, le coursier recria un « Rid » par-dessus le tumulte, et se lança à la poursuite de l’homme capuchonné qui profitait du bordel occasionné pour slalomer vers la porte de sortie. Grimaçant à la douleur de son flanc, Calixte n’osa pas baisser les yeux pour constater les dégâts. Il risquait de perdre leur cible.



    Résultats dés:
    Rid DoroyLa Garde
    Rid Doroy
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Sam 9 Mai 2020 - 2:27 #
    Visiblement, Calixte et Rid avaient trouver le gros lot. Il était maintenant sûr que cette dame Ariel trempait dans la pègre du marché noir. Mais malgré le fait qu’elle était maintenant sous état d’arrestation, sa langue se déliait un peu plus facilement. Sans doute sous la promesse d’être bien traiter ou libérer, mais la pauvre allait très certainement passer un mauvais quart d’heure avec les autres employés de la garde de la cité engloutie. Mais, elle était tellement prête à tout balancer, au grand risque de faire tomber le marché noir avec elle, qu’elle donnait de nombreuse information aux deux gardes qui l’ont arrêté.

    Une fois que les oiseaux étaient en cages, le collègue de Rid lui proposa de prendre un peu de repos en faisant du tourisme. Quant au garde borgne, il lui présenta sa main encore blessée, il avait plutôt une autre destination en tête.

    - Je vais plutôt faire du tourisme chez le doc de la caserne, pas envie d’être malade demain ! Quant à toi, soit prudent ! On se revoit se soir !

    Alors que Calixte était parti pour faire un peu de tourisme dans la ville sous la mer, Rid était partie pour régler la blessure qu’il c’était auto infligée. Si seulement ce pouvoir pouvait éviter de s’ouvrir quand il en a besoin. Heureusement, il ne se vidait pas de son sang, mais il préférait quand même que la déesse lui aurait choisi un autre pouvoir que celui-là. Il adore frapper, cependant, Rid n’est pas un sadomasochiste et il préférait avoir ses blessures traiter que laisser comme ceci.

    Il en profita pour se reposer en attendant le retour de son collègue. Le temps aussi que sa blessure se referme un peu avant de passer à nouveau à l’action. Il n’aimerait pas s’ouvrir encore la main car il doit de nouveau frapper quelqu’un se soir.

    Enfin, une fois qu’ils se sont retrouvés, Calixte avait du nouveau et cette fois ci c’était une rencontre dans un bar. Le garde borgne ne savait pas trop à quoi s’attendre, mais les deux gardes c’étaient dit qu’ils allaient rester séparer pour un moment. Bien que Rid apprécie toujours une bonne bière, il n’aimait pas trop devoir laisser son collègue un peu trop loin. Après tout, il y a eu beaucoup d’événement ou leurs vies étaient en jeu. Enfin, il savait bien se débrouiller tout seul le Calixte. C’était ce que pensait Rid avant qu’il entendît son nom en train d’être hurler.

    Le garde borgne se retourna pour voir un début de combat de taverne. Le borgne avait un peu de mal à comprendre ce qui c’était passer, mais il cherchait du regard son partenaire. Un deuxième Rid se fit entendre et il voyait Calixte qui semblait avoir du mal en plus de poursuivre un gaillard encapuchonné. Rid ne savait pas trop où commencer, poursuivre le gars ? Aider son collègue. Il regarda un moment sa bière dans sa main et soupira avant de viser pour la tête du gaillard. Pas facile de viser, mais il lança quelque chose pour le ralentir. Le projectile frappa à coter de la porte, une surprise qui fit reculer un peu le capuchonné, mais ce qu’il ne s’attendait certainement pas, c’était Rid qui fonçait derrière lui.

    Plongeant vers le suspect, Rid plaqua le gaillards et le poussa sur le sol avant de le forcer à mettre les menottes. Mais pour Calixte cela allait être compliquer, surtout dans se foutoir et s’il est blesser. Il fallait quelque chose pour arrêter les combats, mais frapper prendrait beaucoup trop de temps et il y avait un risque que ce bandit s’échappe. Pas la choix … Il retira le pensement de sa main et se mordit violement sa blessure, la réouvrant avec douleur. Sentant l’adrénaline monter, il voyait un pilier qu’il explosa sans hésiter avec son pied. La commotion du bois craquant comme si un mur allait s’effondrer calma pas mal de monde.

    - GAAAAAAAAAAARDE ! JE VEUX TOUT LE MONDE DEHORS ! IL Y A DES BLESSER !


    Néanmoins, un ivrogne frappa Rid avec sa pinte. Le borgne se retourna avec un regard de tueur. La seule chose qui s’est su, c’est que l’ivrogne passa par la fenêtre avant de finir dans le mur d’une maison voisine. Certainement ayant impressionner beaucoup de monde, Rid montrait qu’il commençait à en avoir marre.

    - Faut que je me répète ?… Allez, dehors !

    Trainant le capuchonné pour rejoindre son collègue, il bloqua ce qui semblait être le patron du bar qui pensait que lui aussi il devait partir, n’ayant pas envie de finir comme l’ivrogne.

    - Pas toi ! Cherche-moi du tissu, tout ce que tu as et de l’alcool très fort !

    Par la suite, il s’approcha de Calixte tout en trainant l’autre abrutie qui devait bien être assommé.

    - Ca va rien de cassé ?
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
    Sam 9 Mai 2020 - 21:08 #
    Esquivant un bras un peu trop véhément, il renversa un tabouret et chancela quelques secondes avant de retrouver un usage correct de ses jambes. A quelques mètres de lui, l’homme encapuchonné continuait sa pénible progression dans le tumulte de la salle. Au moins n’était-il pas le seul à souffrir du bordel de la rixe, songea l’espion en se remettant à courir vers sa cible et, de fait, vers la sortie de l’établissement. La douleur de son flanc se rappela à lui, accompagnée d’une brusque décharge de frissons, et il grimaça. Si l’homme capuchonné était aussi désavantagé que lui par le boxon environnant, il n’avait cependant pas le handicap d’être blessé. Serrant les dents, Calixte sauta par-dessus une jambe perdue et se concentra sur le fugitif. Il ne pouvait décemment pas tenter de l’atteindre avec une arme, il y aurait certainement des dommages collatéraux, et il ne pouvait compter que sur sa rapidité et son agilité pour le rattraper. Donc autant dire que ça sentait le foin cette histoire. Où était Rid ?

    La réponse vint sous la forme d’une pinte qui s’écrasa violemment contre le battant de la porte de la taverne, surprenant sa cible qui hésita une fraction de seconde. Une fraction de trop. Car Rid apparu soudain, dans l’indélicatesse puissante de sa force remarquable, et la plaqua sans ménagement contre le sol. Ouvrant de grands yeux, Calixte espéra qu’il n’avait pas tout bonnement aplati l’homme sous la brutalité de l’action. Mais non, se rapprochant du tas de membres, il se rendit compte que l’encapuchonné – plus si encapuchonné que ça – respirait encore et se débattait dans l’emprise impardonnable du soldat. Ce dernier réussit néanmoins rapidement à le maitriser et à lui passer les menottes. Et, distraitement, le coursier se dit qu’ils allaient plier bagages et laisser la rixe se terminer comme la plupart des rixes de tavernes : dans l’alcool et la panique des forces de l’ordre débarquant avec un temps de retard. Mais non. Rid était visiblement plus consciencieux que lui sur l’affaire, et il n’hésita pas à rouvrir sa blessure pansée pour décupler sa force afin de remettre un peu d’ordre dans ce bordel.

    Enfin, un peu d’ordre. Tout était relatif, surtout lorsque l’on s’appelait Rid. Regardant le pilier voler en morceaux et la structure grimacer au changement soudain de ses contraintes mécaniques, l’espion se demanda sous quelle tournure alambiquée il allait pouvoir justifier cette nouvelle atteinte au matériel. Et possible écroulement de la taverne. Enfin, l’acte eut au moins l’avantage d’attirer l’attention des belligérants, même si tous – et cela devait dépendre probablement de l’état d’imbibition œnolique de leur cerveau – ne paraissaient pas plus inquiets que ça. Jusqu’à ce que l’un d’eux ne s’attaque à Rid, et finisse défenestré puis encastré dans le mur d’une bâtisse voisine. Un silence surpris s’abattit sur la salle, avant qu’invités par l’ordre agacé du soldat, la petite foule ne se presse finalement hors de la taverne. Rattrapant le gérant des lieux qui se faisait lui aussi la malle, Rid les guida vers le comptoir et demanda à l’homme des bandages et de l’alcool. Pour boire ou désinfecter leurs plaies ?

    Grimaçant à la douleur de son flanc et à la sensation de malaise qui s’insinuait le long de sa peau, en trainées de sueurs et en frissons fiévreux, Calixte suivit son camarade et s’installa sur l’un des rares tabouret encore debout. Repositionnant un des verres vides sur le comptoir, il se tourna légèrement pour apprécier sa blessure. Son coude tapa dans le meuble, et il regarda le verre tanguer à nouveau, rouler, puis se fracasser à ses pieds. Bon. La prochaine fois qu’il tenterait de sauver du matériel, il s’abstiendrait. Soulevant doucement les pans de sa chemise, décollant l’auréole sanguinolente, il observa l’estafilade qu’il avait gagnée. Elle n’était pas si profonde que ça, mais mériterait quelques points de suture ou l’utilisation d’une potion. Il y avait par contre un dépôt résiduel sur la plaie. Passant prudemment le doigt dessus, il amena celui-ci à ses yeux et ses narines.

    - Fais voir son poignard ? fit-il à son camarade qui, dans l’attente du retour du tavernier avec les objets demandés, avait entrepris de délester leur prise de ses armes.
    - Poignard empoisonné, répondit Rid en fronçant les sourcils tout en observant la lame entre ses mains. Standard.

    Calixte n’insista pas. Ça correspondait plutôt pas mal aux symptômes désagréables accompagnant la douleur de son flanc. L’effet s’estomperait de lui-même d’ici une douzaine d’heures, mais jusque-là il allait douiller un peu plus que prévu.

    Le gérant de l’établissement revint avec des torchons propres qu’il posa devant eux, et s’empressa de leur servir deux pintes d’alcool fort. Il laissa la bouteille sur le comptoir, à leur portée, puis s’assit à distance, mal-à-l’aise. Saisissant l’un des linges, Calixte s’en servit pour retirer un maximum du produit néfaste imbibant sa blessure, puis il le trempa dans l’alcool et l’utilisa pour désinfecter sa plaie. Et faillit défaillir à la recrudescence brutale de la douleur. Les larmes aux yeux, la respiration saccadée, il posa la tête sur le comptoir devant lui en attendant que les choses se calment.

    Et peut-être qu’il avait fermé les yeux un peu trop longtemps, voire même qu’il s’était finalement endormi, ou alors leurs collègues avaient été promptes à réagir à la rumeur de l’agitation dans la taverne. C’était aussi tout à fait possible. A côté de lui, lui jetant des coups d’œil inquiets et visiblement redescendu de son nuage d’adrénaline, Rid pansait lui aussi sa plaie tout en gardant à portée de main l’homme capturé.

    - Votre statut, collègues ? leur demanda l’un des soldats qui venait de les rejoindre et qu’ils avaient déjà croisé plus tôt dans la journée.
    - On a appréhendé ce suspect, répondit Rid en présentant l’homme menotté. Mais il ne s’est pas laissé faire, précisa-t-il devant l’air interrogateur de son interlocuteur quant à l’état des lieux. Il faut qu’on voie un médecin par contre.

    Et peut-être que Rid poursuivit son échange avec leur collègue un peu désarçonné par la situation, et peut-être que ce dernier leur demanda quand est-ce qu’ils comptaient partir pour pouvoir remettre un peu d’ordre dans la ville, et peut-être que Rid lui répondit un peu chaudement avant de crier son nom avec alarme. Peut-être, peut-être, peut-être. Calixte s’évanouit finalement.

    ~

    Lorsqu’il ouvrit les yeux, la blancheur étincelante du plafond, des murs, du mobilier et de la literie lui agressa la rétine. Fermant à nouveau les paupières, il tenta de remettre un peu d’ordre dans ses pensées. Ah oui. La soirée. La cible, la taverne, la plaie et le poison. La douce chaleur qu’il percevait émanant de son flanc devait donc être un résidu de la blessure. Rouvrant les yeux, il s’assit lentement. Il était visiblement à l’infirmerie, et une nouvelle journée avait bien commencé. Des rayons lumineux insistants balayaient la pièce, indiquant que la matinée était probablement bien entamée. Où était Rid ? Se levant, il nota qu’en dépit de quelques courbatures diffuses il ne souffrait de rien d’autre. Les douze heures avaient dû s’écouler. Et sa plaie avait dû être correctement pansée. Echangeant son pyjama blanc contre ses affaires qui avaient été laissées sur une chaise au coin de la pièce, il réenfila sa tenue de travail, passa sa besace en bandoulière, et s’aventura dans le couloir.

    Croisant l’équipe médicale penchée au-dessus d’un dossier, il répondit à quelques questions avant de signer une décharge pour pouvoir reprendre son activité, et s’enquerra d’où il pouvait trouver Rid. Apparemment ce dernier avait aussi reçu quelques soins, puis avait rejoint leurs collègues locaux pour aider aux interrogatoires. Suivant les indications données, Calixte poursuivit son chemin jusqu’aux pôle pénitentiaire de la Brigaderie. Où il retrouva effectivement son camarade en pleine discussion dans l’un des bureaux attenant à l’accueil, un feuillet administratif rempli entre les mains.

    - Ça va mieux ?
    - Beaucoup mieux. L’infirmerie a fait du bon travail. Merci de m’avoir ramené, d’ailleurs, si j’ai bien compris. Comment se passent les interrogatoires ?
    - Dame Ariel veut des promesses, mais elle devrait parler sans soucis avec les collègues. Les autres gaillards, surtout le capuchonnés, étaient moins bavards mais bizarrement me voir les a rendus plus loquaces.

    Sans blagues. Hochant la tête, Calixte jeta un coup d’œil au formulaire que tenait Rid, et aux autres papiers trainant sur le comptoir. Visiblement leur assignation s’arrêtait là, maintenant que les suspects étaient entre les mains professionnelles de leurs camarades. Contrairement à l’espion qui avait passé sa nuit à dormir, Rid n’avait au contraire pas chômé, prêtant main forte – dans tous les sens du terme – aux interrogatoires. Dans le dossier sorti reprenant les éléments du trafic de coraux, de nouveaux noms, des adresses et des faits, avaient fait leur apparition. Avec la capture de l’intermédiaire de la taverne, les militaires de la Ville Aquatique ne devraient pas avoir trop de soucis pour remonter à l’origine du trafic. Déjà, l’esquisse globale et complète de ce dernier se précisait dans le document sous ses yeux.

    - On a encore besoin de nous ?
    - Non. Ça a l’air bien parti pour eux. Il nous reste les rapports à faire, et c’est bon.

    Acquiesçant, le coursier referma le dossier leur faisant face, et ils empruntèrent une paire de chaises pour s’assoir. Les formulaires adéquats leurs furent donnés par l’aimable soldat dont ils squattaient le bureau, et ils remplirent assidument leur rapport. Lorsque ceci fut fait – après quelques petites minutes pour Rid et une bonne quinzaine pour Calixte – ils laissèrent un exemplaire de chaque pour la Caserne de la Ville Aquatique, et en récupérèrent un pour celle de la Capitale. Après de courts « au revoir » à leurs collègues de la Brigaderie, ils s’éclipsèrent. Peut-être auraient-il le temps de faire vraiment un peu de tourisme avant de regagner la navette pour le Grand-Port cette fois-ci.
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    Re: ENQUÊTE: Trafic de coraux [PV Calixte]
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