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Réveil Délicat
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Réveil délicat
Naëry & Aube
Il fait très chaud à la maison… Trop chaud pour que je me sente bien dans le lit. Je me tourne sur le côté délaissant le drap qui me recouvrait. Ma tête est douloureuse, j’ai un peu trop abusé hier en fêtant l’accouchement et ma liberté retrouvée. Rien que pour cette soirée, j’ai laissé Aurore et Crépuscule à Karine, une collègue de la Garde Royale qui s’est proposée de câliner mes chatons pour la soirée. Portant une main à ma tête pour masser mon crâne douloureux, j’ouvre les yeux. Je les referme immédiatement aveuglée par la lumière et la douleur engendrée.
Fait chier…
Heureusement que Karin s’occupe des bébés… Revenant sur le dos, je m’étire avant de rouvrir les yeux lentement. Lentement jusqu’à me rendre compte que je ne suis pas du tout chez moi… Cette décoration est tout sauf celle de ma maison, il manque trop de choses, c’est trop peu décoré. On dirait une bête chambre d’Auberge ! Guidée par un instinct primair et l’odeur de putoi qui émane des lieux, je tourne la tête de l’autre côté. Reconnaissant un homme, je fais un bond maintenant bien réveillée et douchée par la situation. Emportant le drap avec moi pour me couvrir, je lui hurle dessus.
T’es qui toi ?! Qu’est-ce que tu fous dans mon lit et à poil de surcroît ?
Bon, je suis nue aussi donc je dirais que c’est assez clair… Bordel, j’aurai pas dû faire la fête ! Après neuf mois sans toucher d’alcool et la fatigue, j’ai complétement perdue les pédales avec pas grand chose, j’en suis certaine. Essayant de cacher mon corps dont je ne suis pas très fière depuis l’accouchement, je m’enroule dans le drap.
Bon, vu qu’on est dans la même merde… Tu t’appelles comment le brun ?
Maintenant que c’est fait, c’est un peu tard mais il va falloir quand même vérifier que l’on ai pas fait trop de bêtises. Enfin moi, je sais pas s’il a bu autant que moi...
Lyxiae
Naëry WigLe Lynx conteur d'Origamis
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Réveil délicat─ avec Aube Grassim
Un tissu glissant de ma peau, et une voix criarde … Qu’est-ce que … J’ouvre un œil, je vois flou. Je grommelle tel un ours avant de me relever sur mes coude, bon sang que j’ai mal au crâne. D’une main je me frotte les yeux avant de me masser furtivement les tempes. Je relève la tête et observe la fille caché sous le drap, révélant ma parfaite nudité au passage. Qu’est-ce que je fous là moi ?! Et qu’est-ce qu’il s’est passé ?! J’essaie de me rappeler de quoi que ce soit, mais rien ne me vient … Moi qui suis censé avoir une mémoire visuelle infaillible … C’est le trou noir.
La blanche me demande mon nom, je ne réponds pas de suite, me levant, remettant mon boxeur traînant dans un coin au passage, et m’étirant dos à elle. Je finis par me retourner, le visage impassible.
- Naë. Et toi?
De parfaits inconnus l’un pour l’autre, la soirée a dû être sacrément arrosée. Le problème ? C’est que je ne me souviens pas avoir touché une seule goutte d’alcool. Mon dernier souvenir date de … Il date de quand ? L’après-midi ?! J’étais parti ramené un colis pour la guilde. Qui m’a ensuite renvoyé auprès de Gégé pour lui donner un autre paquet. Coursier Naë à votre service ! Non sans maugréer je me suis exécuté, et tout le monde sait où trouver Gégé, même juste après l’heure du déjeuner. Accoudé à un comptoir. Et là … Plus rien. Pourtant je me souviens vraiment pas avoir bu quoi que ce soit, j’ai même refusé un verre offert par le bougre. Ma langue pâteuse me prouve pourtant le contraire. Et cette … ravissante inconnue, ne me dit absolument rien. Elle ne semble pas en meilleur état que moi, et au vue de sa réaction, j’émets un léger doute sur ses propres souvenirs.
Je me dirige vers la petite bassine pour me débarbouiller, je marche dans une grande flaque, la bassine est vide. Le reste de la chambre est sans dessus dessous … Ohlala je sais pas trop ce qu’on a foutu mais apparemment on s’en est donné à cœur joie. Il y a même un tas de poils marrons dans un coin. Ça me dégoûte. J’enfile mon pantalon, il est déchiré sur la longueur de la demie jambe gauche. Un sentiment d’exaspération s’empare de moi.
- Je vais chercher de quoi nous rafraîchir ...
Dis-je à la blanche, godet en main, avant de me stopper net en l’observant. Deux appendices dépassent de sa chevelure décolorée, et vue la manière dont ils bougent, ce n’est pas un élément de déguisement. Je relève un sourcil.
- Belles oreilles ...
J’ai envie de les caresser, quelle drôle d’idée ! Au lieu de cela je m’échappe, laissant la femme se revêtir et voir disparaître si elle le voulait. Je descends dans la salle commune, torse nu, à la recherche de l’aubergiste. C’est plutôt lui qui me trouve d’une grande tape dans le dos.
- Alors mon gaillard ! Se gosse-t-il, t’a passé une bonne nuit ?! Vous avez pas fait trop de remue ménage là-haut j’espère !
Mon vieux si tu voyais l’état lamentable de la chambre …
- Euh bonjour … Vous auriez de l’eau s’il-vous-plaît?
Il attrape ma bassine tout sourire et part me la remplir.
- Ben alors mon minot, t’en a fait quoi de ta belle aux « oreilles si douces » ?
Une pulpeuse rousse m’aborde, le regard cocasse. Peut-être saura-t-elle m’en dire plus …
- Elle se prépare … Je me souviens plus trop comment on est arrivé là, vous ...
Je n’ai pas le temps de finir qu’elle rit, une étincelle dans les yeux marrons.
- Tu m’étonnes ! Vous étiez beaux à voir tous les deux. Elle t’a traîné ici, en même temps c’était pas trop compliqué hein mon coquin. Tu voulais lui toucher les oreilles à tout prix ! A mon avis t’as pas fait que ça hein ! Elle rit. Vous reveniez de la place publique … A ce qu’il paraît tu chantais une sérénade à ta poule tandis qu’elle se trémoussait contre quelques tomates. J’aurais aimé voir ça, vraiment !
- Comment savez-vous cela si vous ne l’avez pas vu?!
- Zanka nous a régalé de vos déboire toute la soirée. Vous en teniez une couche !
Je n’ai pas le temps de lui demander qui est Zanka ni où je peux le trouver que le tavernier arrive à ce moment là, sa femme sur les talons.
- Si je retrouve celui qui a tondu notre chat ! Je te jure je lui fais la même coupe ! s’écrit-elle. Ma tête …
L’homme lève les yeux au ciel … je récupère le godet, demande deux verres d’eau et remonte. Je toque avant de retourner dans la chambre et de tendre un des verres à la fille, toujours présente, et un peu plus couverte. Mon regard se repose sur le tas de poils … On a pas fait ça quand même ?! Pauvre chat …
- Apparemment t’a dansé sur la place publique hier en échange de tomates … Tu te souviens de quelque chose?
Je tais mes propres excentricités.
- Un certain Zanka semble en savoir plus sur notre soirée. Tu sais qui sait toi?
L’eau fraîche me fait du bien, je remarque cette fois la queue blanche derrière la demoiselle. J’ai dû être insupportable avec ça …code ─ croquelune
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Réveil délicat
Naëry & Aube
Malgré mes hurlements, l’homme ne fait que grommeler et prendre son temps pour se lever. Cette situation est pour le moins une horreur… Certes de ce que je vois, il est plutôt pas mal physiquement mais c’était pas le moment pour faire de la merde comme ça ! J’ai deux bébés qui doivent déjà se demander pourquoi leur maman n’est pas encore revenue. Même si cela m’agace de le voir si peu enclin à faire preuve de bonne volonté, je le laisse couvrir sa nudité en tapotant du pied. Lorsqu’enfin il décide de se tourner vers moi et répondre, je soupire.
Aube…
Pas très dur de voir ce qui a pu m’amener à finir dans cette situation avec lui. On a beau être des purs inconnus l’un pour l’autre, je dois admettre qu’il est mignon et attirant physiquement. Un peu comme Ryuji au final… Plus calme que moi, il essaye d’aller se rafraîchir jusqu’à ce qu’il se rende compte que la chambre a été complètement mise sans dessus dessous. Je ne veux même pas savoir ce qu’on a fait dans cette chambre… Enfin si, ça vaut mieux pour éviter de découvrir des choses compromettantes au hasard d’une discussion. Lorsqu’il s’habille de son pantalon, je constate qu’il est en partie déchiré. On a vraiment fait de la merde… Finalement, il décide de partir chercher de quoi se rafraîchir après cette nuit qui a clairement été très active. Lorsqu’il s’immobilise en fixant mes oreilles, je les plaque contre ma tête en signe d'agressivité en me contentant d’un simple “ouais” à son commentaire sur mes oreilles. Pareil que Ryuiji, il aimait aussi beaucoup mes oreilles...
Je soupire bruyamment en pensant à la situation. Il vaut mieux que j’éclaircisse la situation avant de revenir auprès de mes bébés. Karine n’a pas de tour de garde aujourd’hui donc je suis sereine, les bébés sont entre de bonnes mains. Je prend un peu de temps pour rassembler mes vêtements et me rhabiller. Ma jupe n’a rien mais mon joli haut blanc porte les stigmates d’une soirée arrosée avec des taches rouges de vin et jaune d’autres alcools. Il est un peu déchiré au niveau du col mais ça devrait aller, ma poitrine est toujours cachée. Un nouveau soupir et je commence à essayer de remettre un peu d’ordre dans cette chambre. Je redresse quelques objets et remet en place ce qui ressemble à une coiffeuse. Au hasard de mon rangement, je découvre un tas de poils marrons qui sentent le chat. Assurément, cette vil créature a passé un sale quart d’heure entre nos mains. Il n’y a bien que mes bébés pour être de mignons petits chatons. Naë ne tarde pas à revenir les bras chargé me faisant sursauter en toquant. Je hausse un sourcil lorsqu’il me donne quelques informations sur la soirée et la nuit qu’on a visiblement passé ensemble. Me donner en spectacle en échange de tomates…
Génial, t’en a d’autres comme ça à me raconter ? Mais non, aucun souvenirs… Il fallait que je merde aussi rapidement après la naissance des petits… T’as des souvenirs de tes propres bêtises ou juste des miennes ?
Je m’assoie sur le bord du lit. Pour sûr, ça va remonter jusqu’aux oreilles des collègues… ça va bien les faire rires. Mes oreilles se dressent à l’évocation de ce Zanka. On va peut-être savoir ce qu’il s’est passé plus vite que prévu.
Bon… Tu veux savoir ce qu’on a fait ? Moi, je préfère savoir avant de le découvrir autrement. Libre à toi de suivre Naë.
Je me relève sans attendre agitant ma queue sous son joli minoi. Ayant retrouvé mes chaussures sous le lit en rangeant un peu, je les enfile avant de prendre la porte. Je m’immobilise sur le pas de la porte pour prévenir l’homme.
Je serais en bas pendant 10 minutes. Si tu n’es pas venu me rejoindre entre temps, je chercherai ce Zanka dans mon coin.
Sans me retourner, je prend la direction des escaliers. Je profite de ce moment de calme pour me tailler mon expression de méchante garde. Mes yeux rouges sont particulièrement efficaces pour ça. Mon apparition dans la salle commune fait tomber un silence de plomb. Je m’avance en faisant claquer les talons de mes chaussures sur le sol de pierre. J’avise une femme rousse qui affiche un sourire coquin. Ni une, ni deux, je m’installe face à elle en silence.
Où puis-je trouver ce fameux Zanka ?
Elle pourrait ne pas me répondre mais j’ai mes propres techniques. Je hume l’air qui m’entoure. Mâles en chaleurs, alcools, nourritures, chat… Beaucoup d’odeurs se superpose mais, avec la proximité, je discerne sans mal l’odeur de mon interlocutrice. La sienne et celle de deux autres personnes… Son sourire me donne presque envie de la baffer immédiatement.
Et pourquoi ferais-je cela ?
Je soupir avant de faire signe au tavernier.
Commandes cocotte, je t’offre ton repas. A moins que tu préfères parler à sa place ?
Crispant les poings, mes articulations craquent. Je suis peut-être garde, j’ai plus envie de retrouver mes bébés que d’être gentille.
Lyxiae
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Réveil délicat─ avec Aube Grassim
Mes souvenirs ? Aucun. A part ce qu’on m’a révélé, je préfère taire ma séance d’amoureux transit auprès de la blanche. Je finis de me rafraîchir avant d’enfiler mon haut en partie … Brûlé ?! Qu’avons-nous fait ?! Je regarde la pièce, dans un coin mon petit sac sans fond. Très bien ! Je garde toujours mon déguisement magique dedans. Je l’enfile entièrement et lui donne une apparence de vêtements quotidiens. Rien d’extravagant, nous nous sommes visiblement assez fait remarquer comme ça la veille.
Aube part avant moi, ai-je vraiment envie de savoir jusqu’où j’ai été ? Oui quand même, il n’y a rien de pire que les black-out. C’est très frustrant de ne se souvenir de rien, vous avez beau essayer et vous creuser les méninges, rien ! Peut-être que le fameux Zanka va réveiller quelques troubles souvenirs ? Un dernier regard à la chambre avant de la quitter, les oreillers sont éventrés et des plumes éparpillées un peu partout. Une bataille de polochon a visiblement fait rage ici, l’aubergiste va nous détester.
Lorsque j’arrive en bas, ma partenaire d’une nuit est en palabre, poings serrés, avec la rousse taquine. Je ne sais pas si c’est bon signe ça. Je me dirige vers les deux femmes arrivant en même temps que le propriétaire des lieux. Je glisse ma main dans la bourse et lui donne quelques cristaux. Il m’observe, incrédule.
- Pour les dommages ... dis-je de ma voix stoïque, un signe de tête vers l’étage.
Cette fois il ouvre de grands yeux, je sens la panique l’envahir. Il part directement dans l'escalier se rendre compte par lui même de l’étendu des dégâts. J’hausse les épaules auprès de mon … amante ?, je préfère être franc avec le brave tenancier.
La rousse roucoule à mon attention.
- Je te préférais sans haut mon coquin.
Je croise les bras, un masque indifférent accroché au visage. Vue la tête agacée d'Aube, j’en déduis qu’elle ne sait guère où se trouve Zanka. Je finis par décroché un semblant de sourire.
- Tu sais où on peut trouver notre homme n’est-ce pas?
- Ton … amie … est prête à m’offrir un repas en échange de l’information, et toi, que m’offres-tu ? Dit-elle en me caressant le bras.
Je déteste le chantage … Je m’approche d’elle, mon visage à quelques centimètres du sien.
- Rien que tu ne saurais apprécier. soufflé-je avant de m’éloigner.
Je retrouve un homme qui n’a rien loupé du spectacle assit au comptoir. Les regards de la rousse dans sa direction quand elle nous parlait ne m’ont pas échappé.
- Zanka c’est ça?
Il sourit de toutes ses dents, j’entends la pulpeuse cliente souffler dans mon dos.
- Apparemment on t’a bien régalé de nos … digressions, hier. Tu peux nous raconter?
Il rit puis se met à réfléchir, main caressant sa barbe mal taillée.
- Je peux oui … Mais il va falloir me rafraîchir la mémoire …
J’expire longuement, le regard blasé. Pourquoi tout doit s’acheter ?
- Faites moi plaisir, j’ai une envie de … citrons !
Son sourire s’élargit un peu plus, je fronce des sourcil ne comprenant pas son entrain.
- J’ai mal à la jambe, un vieil accident de paysan. Vous pourriez bien faire ça pour moi ?
Avant que la blanche ne réagisse j’accepte. On va bien trouver un marchand pas très loin, après tout, nous sommes sur la place commerçante il me semble bien.
Je laisse le choix à ma partenaire de me suivre ou non. Une étable de fruits et légumes n’est pas loin, lorsque je m’en approche le commerçant s’exclame à grande pompe.
- AH ! V’là nos mangeurs de citrons ! Ha ha Auguste r’garde qui r’vient ! C’te misère qu’elle ta mis la m’selle là !
Bigre, de quoi parle-t-il ? Voyant mon regard interrogateur il donne un coup de coude à son pote avant de rire.
- V’s’en teniez une couche vous !
Pas la première fois que l’on nous dit ça …
- Mais encore? l’encouragé-je à continuer, neutre de toute émotion.
- V’s’avez fait un concours de mangeurs de citrons pardi ! Et la miss là, elle t’a mis misère !
Tu m’étonnes, je déteste ce fruit trop acide à mon goût …
- S’ra pas pire que l'combat d’boue ‘vec les cochons du vieux R’naud ! Ha ha !
Un combat de boue … Je regarde Aube, l’inquiétude commence à poindre le bout de son nez dans mon regard. Je commande les fameux citrons de notre commanditaire – je comprends mieux son sourire narquois maintenant – avant de quitter les deux hommes.
- Ca te dit qu’on aille rendre visite à ce vieux Renaud avant de retrouver Zanka?code ─ croquelune
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Naëry & Aube
Alors que je parlemente avec la rousse, Naë fait son apparition vêtu de frais. Il fait comment lui pour se mettre des vêtements propres aussi aisément… Je hausse un sourcil lorsqu’il donne des cristaux à l’aubergiste pour compenser les dégâts causés dans la chambre. Avec ça, l’homme se barre à toute vitesse pour constater de ses propres yeux. Naë hausse les épaules alors que mon interlocutrice préfère lui faire du gringue. Je grimace mécontante qu’elle préfère roucouler avec lui plutôt que de nous donner les informations que nous voulons… Finalement, c’est lui qui se retrouve à négocier avec elle… Il était peut-être un peu trop tôt pour les baffes en même temps. C’est sûrement mieux que ce soit lui qui gère en fait. Les interrogatoires, ce n’est pas mon fort, je préfère casser la tête à mon interlocuteur pour avoir des réponses rapides. Me laissant aller et m’étirer pendant qu’il abandonne la rousse pour un mec adossé au bar. Je suis d’une oreille distraite sa discussion en restant à ma place.
Alors, je vais prendre une belle auge de ragoût. Celui de la maîtresse des lieux est une tuerie ma cocotte.
Je ris bêtement en me levant pour suivre Naë vers un marchand de citron.
Trop tard poulette, la négociation est terminée. Mais fais-toi plaisir.
Je me marre encore de voir sa tête en quittant l’auberge. Naë est déjà partit comme une flêche mais son odeur est largement assez présente pour me guider. Je le trouve déjà en pleine discussion avec un commerçant. Les premiers mots que je capte me coupe l’envie de rire. J’ai l’impression qu’on est tous les deux sacrément partis en vrille hier soir… D’où ça a bien pu venir le coup du concours de mangeur de citron… Dans tous les cas, je lui ai mis la raclé de sa vie donc c’est une fierté…
On vous doit combien pour les fruits ?
Essayons d’être un peu honnête après tout ça… Evitons de laisser une mauvaise impression aux habitants du quartier.
Vous inquiétez pas les jeunes, j’ai vendu tellement de citron grâce à votre spectacle que votre dette est épongée. On remet ça quand vous voulez les jeunes !
Je sourit à l’homme en l’abandonnant au côté de mon acolyte. Au moins, notre moment de folie aura au moins fait des heureux… Marchant en direction de l’auberge, Naë me propose d’aller voir ce fameux Renaud avant d’y retourner.
Une riche idée que voilà ! Allons voir quelle connerie on a bien pu faire avec les cochons.
Mon ton ironique est clair, je déteste découvrir que j’ai fait des conneries dont je ne me souvient pas. Mais bon, il faut bien que je me montre honnête en tant que Garde Royale. Reste à trouver ce fameux Renaud maintenant… Cela ne doit pas être trop loin, je doute qu’on ai traversé la ville en étant complètement ivre. On cherche pendant un moment l’endroit où l’on a bien pu se battre avec des cochons… Notre recherche arrive finalement à son terme lorsque l’on tombe sur une mare de boue en plein milieu de la rue.
Je crois que c’est là… Je reconnais notre odeur au milieu de l’odeur de défections…
Je tape à la première porte qui me passe sous la main espérant tomber directement sur le fameux Renaud. Malheureusement, c’est une femme qui nous ouvre.
Tiens tiens, voyez vous qui voilà.
ça à le mérite d’être clair au moins… Pas besoin de trouver ce fameux Renaud visiblement.
Bonjour Madame, je vois que vous nous reconnaissez…
Ah ça ma petite, pour vous reconnaître, je vous reconnais. On a pas idée de beugler comme des ânes en essayant d’attraper un cochon au beau milieu de la nuit !
Je soupire, on part visiblement pas aussi bien qu’avec le vendeur de citron.
Nous venons justement nous excuser Madame. Mais on a un petit soucis, visiblement, on a un petit problème de mémoire…
Ah bah, vu comme vous étiez chargé mes petites, c’est pas étonnant. Mais la prochaine fois que vous essayez d’attraper un de mes cochons pour votre repas d’amoureux en tête à tête, j’appelle la Garde. C’est compris ?
Et elle nous claque la porte au nez… Je me retourne vers Naë un demi-sourire aux lèvres.
Je crois qu’on a pas gagné contre les cochons de ce Renaud… Retour vers l’autre Zanka ?
Lyxiae
Naëry WigLe Lynx conteur d'Origamis
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Alors que nous retournons à la taverne retrouver le fameux Zankha, un homme de grande carrure m’aborde.
- Naë ! Ben alors ! Remis ?!
Je reconnais Gerald, le patron d’un petit restaurant aux samoussas de renoms où je vais régulièrement me régaler.
- Gérald ?! Tu m’as vu hier?
Il sourit, comme à son habitude avant de me prendre à part bras sur mon épaule, souriant gentiment à Aube.
- Je vous le rends, je n’en ai pas pour longtemps. Lui lance-t-il.
Il reprend en chuchotant à mon attention.
- Tu n’es plus avec ta belle rouge ? Je sais que tu es plutôt solitaire, mais je l’aimais bien la p’tite.
Je souris imperceptiblement.
- Luz et moi nous côtoyons toujours rassure-toi, nous continuerons à venir vider ton stand. Mais je sais pas ce qu’il s’est passé hier, je ne me souviens de rien, quelques flashbacks plus flous les uns que les autres …
Il me regarde d’un air suspicieux avant de s’adresser à ma partenaire d’infortune et moi-même.
- Tu ne te souviens donc pas de la déclaration enflammée que tu as fait àà …
- Aube.
Répondis-je à la place de la jeune femme tout en faisant signe que non au marchand. Il glousse.
- Vous vous êtes installés pour un petit repas en amoureux. Tu étais subjugué, vraiment c’est l’mot, fasciné par ses oreilles. Tu voulais à tout prix les caresser mais la demoiselle ne l’entendais pas de … cette oreille !
Il rit de sa propre blague. Je lève un sourcil désapprobateur, mais au fond, je valide sa blague. Il reprend toujours enjoué au souvenir de nos débâcles.
- Tu as donc organisé un pseudo dîner aux chandelles. Tu lui a offert des chocolats, tu les as laissé trop près des bougies ils ont commencé à fondre. Tu avais deux mains gauches ! Jamais je ne t’ai vu comme ça ! Du coup, tu t’es enflammé, littéralement !
Rit-il une nouvelle fois. Voyant mon air perplexe il reprend aussitôt.
- En voulant retiré la boîte tu t’es renversé la bougie dessus et ton haut à commencer à prendre feu. Bon samaritain je t’ai arrosé avec le premier vase d’eau venu, te balançant des roses au visage.
D’où les égratignures dans mon cou, je comprends mieux.
- Aube s’est empressé de récupérer les fleurs pendant que tu te débattais pour en faire un pseudo bouquet qu’elle t’a offert un genou à terre.
Je tourne la tête vers la blanche, un sourire non dissimulé étirant largement mes lèvres.
- Ah oui vraiment?
- Puis vous avez disparu à la recherche d’un ours en peluche … Et vous êtes partis vers la porcherie de Renaud, j’ai pas compris …
- Je crois qu’il n’y a pas grand-chose à comprendre de cette journée mon pauvre Gerald ...
Nous nous quittons quelques minutes plus tard, Aube et moi retournant voir Zankha.
- Je n’arrive pas du tout à me souvenir de quoi que ce soit … C’est affreux ... avoué-je.code ─ croquelune
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Naëry & Aube
La piste des cochons du fameux Renaud nous ayant mené à une impasse, je propose à Naë de retourner voir Zanka… Mon instinct me dit que nous ne sommes qu’au début de nos découvertes. En route vers la taverne, un homme aborde mon partenaire du jour. Je hausse un sourcil au fait qu’il s’excuse de me l’”emprunter” un instant. Ils font bien ce qu’ils veulent mais mes oreilles sensibles captent quand même la conversation. Je lève les yeux au ciel, c’est bien ma veine d’être tombé sur un mec qui a déjà une compagne. Je sens déjà venir les problèmes… Le marchand s’adresse finalement à nous deux pour évoquer une déclaration d’amour vraisemblablement marquante pour les spectateurs. Un soupire m’échappe, ça a vraiment été n’importe quoi cette soirée… Je lance un regard mauvais à Naë lorsque l’autre parle de mes oreilles. Ce n’est pas les noms d’oiseaux qui me manque, juste un surcroît de politesse qui m’empêche de lui hurler dessus en public. S’en suit la description de notre “diner au chandelles” où Naë a failli finir carbonisé… Le récit terminé, je me désintéresse de leur conversation pour me lamenter dans mon coin. Sacré comportement pour une jeune maman et une Garde Royale… Si ça remonte jusqu’aux oreilles du Capitaine, je suis morte… Lorsqu’enfin Naë quitte son ami, je soupire à son commentaires.
L’alcool fait des ravages sur la mémoire. Combien de fête ai-je oubliée pendant que je faisais l’académie ? Bien assez pour ma santé mentale.
C’est parfois mieux d’oublier ce que l’on a fait sous l’emprise de l’alcool. Face à la porte de la taverne, je lève les yeux au ciel priant Lucy pour ne pas découvrir d’autres frasques encore plus loufoques. Je pousse la porte et entre dans la salle sombre du tripot. Il ne me faut pas longtemps pour repérer ma cible assise à une table. Je ne me sens pas d’attaque pour un nouveau jeu de piste, cette fois, on va faire à ma façon. Attrapant les épaules, je le tire de son banc pour le faire tomber. Zanka au sol, je me penche au dessus de l’homme.
Fini le jeu de piste, j’ai autre chose à faire de ma journée que de distraire des imbéciles. J’ai deux bébés qui m’attendent, on va régler ça vite-fait sinon, je vais perdre patience.
J’attrape le couteau sur la table et l’enfonce violemment à l’endroit où se trouvait son attirail viril quelques instants plus tôt.
Du calme cocotte, ça va bien se passer.
Regard noir, je récupère le couteau et l’approche un peu trop de sa jambe.
Whawha, du calme cocotte. Je vais parler…
Tu vois quand tu veux mon petit Zanka. J’attend maintenant…
Je m’écarte un peu pour le laisser se relever. Il a beau être plus grand et certainement plus fort que moi, je ne m'inquiète pas. Il ne représente pas vraiment une menace, je peux m’en débarrasser en quelques secondes si besoin. L'entraînement de la Garde a ça de bon au moins, on ne me fait pas chier deux fois.
Ton partenaire a fait un beau spectacle sur la Grande Place Commerçante en fin d’après-midi. C’était un beau poëme qu’il t’a déclamé en te croisant. Faut dire que tes oreilles lui ont fait une forte impression. J’ai jamais entendu un mec sortir un truc aussi long en parlant d’oreilles.
Zanka saute sur le banc et prend un pose grotesque d’annonceurs bas de gamme.
Toi aux blanc pelage
Toi aux oreilles pointues
Toi aux oreilles délicates
Toi mon adorée
Toi la créature de mes réves…
Je soupire, faut bien être bourré pour sortir des conneries pareilles… Et comment j’ai pu me laisser avoir par ça ! Je devais être déjà dans un état déplorable… Laissant l’autre tâche à son monologue, je me tourne vers Naë.
Tu peux le faire taire avant que je lui arrache la langue ? Il me fait mal aux oreilles…
Sa voix est plus que désagréable, il parle fort et aiguë…
Lyxiae
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Réveil délicat─ avec Aube Grassim
Tandis que nos déboires me font sourire, ils ont tendance à agacer la jeune femme. Nous retournons à l’auberge où Aube cuisine Zanka. Je la laisse faire, prêt à intervenir en cas de dépassement de bornes de la jeune femme. Le sang un peu chaud la p’tiote non ? Faut pas lui chercher des noises, les bijoux de famille pourraient en pâtir. Ça a le mérite de faire parler notre homme qui, dans une frasque théâtrale, imite mon doux poème à la belle.
Affreux … J’ai vraiment en problème avec ses oreilles … En même temps, elles ont l’air si douces ! La femme m’ordonne de faire taire Zanka avant qu’elle ne s’occupe de son cas. Un flash me revient, je m’approche de l’homme et dans un duo improbable je poursuis le poème.
« Toi le renard des froids hivers,
Toi qui réchauffe mon coeur,
Toi le lapin chaud ... »
Je m’arrête en voyant le regard furibond d’Aube.
- Dis Zanka, ce n’est pas là que ça a dégénéré déjà?
Sans que j’insiste il descend de son perchoir, se cachant à moitié derrière moi.
- Ce regard ne m’est pas inconnu. Pas inconnu du tout …
- Oui c’est là qu’elle s’est mis à te poursuivre en sifflant de nombreux noms d’oiseaux tandis que tu continuais à déclamer ton pseudo poème … Elle te balançais tout ce qu’il lui passais sous la main. Même un Kuri-Kuri y est passé !
Je tourne la tête pour regarder l’homme. Sérieux elle a osé s’en prendre à un animal ?!
- Et toi tu as fait exactement la même tête quand tu t’es pris la bête dans la tête. Et vous avez fait un combat de lutte …
Je me retourne de nouveau vers Aube, toujours agacée.
- Ce sont les gardes qui vous ont arrêté, la gentille demoiselle les a tellement pourri que vous avez pu finir votre combat. Je ne sais pas ce qu’il se passait dans ta tête mais tu riais aux éclats … Du coup tu as fini ligoté … Et elle paradait avec toi derrière fixant ses …
Il finit la phrase en chuchotant à mon attention :
- Ses oreilles.
Bon je crois que je ne peux plus le nier. Je suis un psychopathe …
- Et puis là, c’est vraiment parti en cacahuète …
Quoi parce que ce n’est pas fini ?
Un grand type débarque dans l’auberge, un « Oh vous êtes dans la m**** » s’échappe de la bouche de Zanka tandis que l’autre fixe son regard sur Aube, puis moi.
- Je vous retrouve enfin ! Vous pensiez vous en sortir comme ça hein ?!
Il va nous falloir un peu plus d’explication parce que là … Apparemment on a pas été super cool avec Monsieur.
- Vous allez me le rendre de suite !code ─ croquelune
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Réveil Délicat
Naëry & Aube
Demandé à Naë de faire taire l'énergumène qui nous sert d’informateur était peut-être une mauvaise idée… Je secoue la tête lorsque mon comparse se met à déclamer le poème avec l’autre tâcheron. Je supporte l'ode faisant l’éloge de mes oreilles pendant encore quelques vers avant de jeter un regard noir à l’homme qui a partagé mon lit la nuit dernière. Cela a le mérite de le faire cesser ses bêtises et se concentrer. Mieux, il semble que cela lui fasse remonter des souvenirs. Souvenirs que Zanka s’empresse de rafraîchir… Je lève les yeux au ciel, je ne suis même pas étonnée d’avoir pété un câble. Rien de mieux que de me casser les oreilles et de mettre mes oreilles en lumière pour que je dégoupille. J’ai un peu honte pour le pauvre animal que je lui ai lancé à la tête, pas pour lui, il l’a mérité. Mais pas ce pauvre Kuri-kuri. Et ça a tourné en bagarre à main-nue interrompue par la Garde. Écoutant Zanka, je me marre. Les Gardes Civiles, j’ai dû les pipoter pour qu’ils nous laissent tranquilles ou juste les menacer à base de “Je suis Garde Royale, laissez-moi faire mon job”.
Sans rancune Naë, un jour, je te laisserai essayer d’avoir ta revanche mais si tu essayes de nouveau de toucher mes oreilles, je te coupe une main.
Malgré ma menace, je souris à l’homme. Tant que les gens comprennent que mes oreilles, ou celles de mes enfants, ne sont pas des jouets, tout se passe bien. Les autres, ils sont bon à remettre à leur place. J’entend ensuite Zanka annoncer que l’on est vraiment partit en vrille à ce moment. Alors que je m'apprête à répondre, un grand colosse déboule dans l’auberge en beuglant. Je grimace alors que mes oreilles sensibles se plaquent sur ma tête pour atténuer le hurlement. De ce que j’arrive à comprendre, on lui a pris un truc et on lui a pas rendu encore. Incapable de me souvenir de ce que l’on a pu lui prendre, je hausse les épaules nonchalamment, je vais attendre de voir s’il a fini de beugler avant de poser la moindre question. Un ange passe pendant de longues secondes avant que je ne me décide à prendre la parole.
Si vous baissiez le volume d’un ton en premier lieu, j’ai les oreilles sensibles personnellement. Ensuite, si vous voulez bien expliciter votre demande, ça nous aiderait peut-être à nous rappeler.
Ma politesse est à son niveau maximum là… Et visiblement, ça plait pas au gentil monsieur qui devient tout rouge et comble l’espace entre nous avant de me hurler directement dans les oreilles.
Je fais ce que je veux le monstre ! Fait pas l’idiote, tu m’as piqué mon fruit !!! Je l’ai payé une fortune alors vous allez me le rendre tout de suite sale pochtronne !
Alors qu’il hurle, je porte mes mains à mes oreilles pour les couvrir et étouffer le hurlement. J’entend pas grand chose mais j’ai largement eu le temps d’entendre qu’il m’a traitée de monstre. Cela faisait longtemps que l’on ne m’avait pas sortie cette insulte. Une fois sa tirade terminée, je libère mes oreilles qui se redresse tandis que mes mains viennent se poser sur le long de mon corps. S’il veut un monstre, je vais lui en offrir un. D’une simple pensée, mon corps se met à changer. Mon corps se ramasse sur lui-même tandis que je devient un véritable renard polaire enroulé dans des vêtements humains. Mes articulations craquent bruyamment en me vrillant le corps. La douleur est importante car je me transforme rapidement. A peine transformer en renarde, mon corps se met à grossir sous l’impulsion de mon deuxième bracelet magique. Ma voix de renarde m’échappe sous la douleur produisant des jappements aigües. En une vingtaine de secondes, Aube l’hybride renarde laisse place à Aube, la renarde géante. Endoloris et courbaturée par une transformation trop rapide, je m’ébroue avant de grogner méchamment. contre l’homme.
Son petit pas en arrière est quand même satisfaisant. Satisfaction qui se traduit par un feulement saccadé. Finalement, je décide de m’éloigner pour revenir à ma forme humaine. Je prend mes vêtements dans ma gueule et grimpe les marches pour aller dans les chambres. L’aubergiste a entassé tout un tas de choses dans le couloir de l’étage, certainement ce que l’on a saccagé durant la nuit… Par acquis de conscience, je farfouille de la patte au cas où j’ai perdue quelque chose. Mes griffes laissent une trace sur un fruit rond laissant apparaître une chair bleutée. C’est peut-être ça que l’autre tâche cherche… Essayant d’être plus minutieuse, je déloge la boule du tas et la pousse de la truffe. Je regarde le fruit rouler, rebondir sur le mur puis dévaler les marches.
Lyxiae
Naëry WigLe Lynx conteur d'Origamis
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Réveil délicat─ avec Aube Grassim
Le grand gueulard commence à s’approcher un peu trop de la blanche à mon goût. Il a beau être costaud le catcheur je ne compte pas le laisser s’en prendre à la jeune femme comme ça. Alors que je m’approche du type pour lui en toucher deux mot le corps frêle de l’hybride se métamorphose en de sourd craquements qui me font froid dans le dos. La transition de forme, aussi rapide est-elle, n’est pas des plus agréable à observer. Je fronce les sourcil et sert la mâchoire contre mon gré, c’est que ça ne doit pas être de toute douceur ce qu’il lui arrive. La transformation terminée, toute humanité a quitté l’être qui s’avance devant mes yeux. Un magnifique renard menace le gaillard qui recul sans demander son reste. Il reste bouche bée, le regard apeuré. J’avoue, j’ai moi-même eu un geste de recul devant le danger de l’animal. Peut-être devrais-je intervenir cette fois pour empêcher Aube de déchiqueter le malotru ?
Fort heureusement nous n’avons pas besoin d’en arriver là, elle se ravise, disparaissant avec ses vêtements à l’étage. L’homme se décompose et manque de s’ébranler. Il fixe les escaliers où à disparu Aube. Un bruit creux en dégringole, je tourne la tête et vois une sphère rouler dans la pièce. Je m’en vais le ramasser, découvrant un melon à la chaire bleue. Je lève le sourcil, étonné. Est-il comestible encore ? Il n’a pas l’air mauvais, il sent bon. A part quelques hématomes lié à sa chute il ne semble pas abîmé par le temps. Grâce à un dague je l’ouvre, le gars blêmit encre un peu plus. Ses lèvres bougent mais aucun son n’en sort. Il est estomaqué le géant, ce qui étire ma bouche dans un sourire narquois. Je croque la pulpe bleutée dans la part que je viens de me faire, un sifflement se fait enfin entendre de l’agresseur.
- Pas mauvais ton fruit coco!
Dis-je en partant retrouver Aube. Je m’arrête après quelques marches avant de menacer l’homme.
- Tu ferais mieux de disparaître avant que mon amie ne redescende.
Sans un regard en arrière je grimpe le reste des escaliers, fruit en main, je n’ai aucun doute que nous reverrons pas le détenteur du melon de si tôt.
Arrivant dans la chambre je m’inquiète de l’état de ma comparse.
- Aube tu vas bien?
Oups … Elle a de nouveau retrouver sa forme hybride mais n’a pas vraiment eu le temps de se revêtir. Bah, on a passé la nuit ensemble et je l’ai déjà vu ainsi ce matin. Je m’installe sur le lit prêt à lui faire part de ce que je tiens en main et de notre larcin. Un véritable trésor que je tiens ! Car il me semble que ce n’est pas un simple melon merveilleusement choisit, non non, il me semble bien tenir entre mes main un melon de chance !
J’ouvre la bouche pour parler et je reste coi un dixième de seconde penchant ma tête, le regard non élégamment fixe sur le séant de la jeune femme.
- Tu as une cible sur la fesse droite Aube …
Oh je vous vois venir, mon manque de gêne, mon manque de scrupule et mon manque de pudeur vis-à-vis d’Aube me fait passer pour un malotru pervers c’est ça ?! Stop je vous arrête tout de suite, appelons un chat un chat et une fesse une fesse. Ça va, voir un bras ne va pas vous rendre tout foufou vous si ? Ben voir un postérieur ne va pas plus m’émoustiller. Les conditions ne s’y prêtes pas. Et je suis surtout interloqué par cette cible visiblement dessinée à la main. Oui, les cercles ne sont pas très ronds et le trait quelque peu tremblotant.
L’anneau à mon oreille chauffe, je ferme les yeux et une scène un peu flou me revient en mémoire. Okay, donc la cible c’est Aube qui se l’est crayonné dessus car elle voulait … J’explose de rire sans crier gare, faisant sursauter la femme renarde.
- Je me rappelle d’un truc ... dis-je hilare. Tu voulais que je joue les Cupidons, et si jamais j’arrivais à viser ta cible, je serais l’homme de ta vie!
Elle me dévisage, des larmes humidifie mes yeux tandis que je me prends d’un fou rire.
- Peux-tu préciser avec quoi tu devais viser la cible?
J’entends une pointe de détresse dans sa voix, et me remémorant les « flèches » que je devais utiliser, je la rassure aussitôt.
- Avec les chocolats que tu m’as offert … Mais je les ai tous manger avant d’en avoir lancé n’en serait-ce qu’un seul!
Cette fois les images me reviennent par flashback. Pas toujours très nets, avec beaucoup d’incompréhension. Je finis par couper une tranche de melon à la blanche pendant qu’elle se couvre le corps.
- Je voulais te dire que ce fruit est un melon chance je crois. En manger nous fera peut-être pas de mal!
Trinquant avec nos part de fruit je finis par m’inquiéter de son état.
- Comment te sens-tu ? Ça n’avait pas l’air sans douleur ta transformation …code ─ croquelune
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Réveil Délicat
Naëry & Aube
Le fruit balancé en direction de la foule d’ivrognes amassée en bas, je ne me gène pas pour entrer dans la première chambre ouverte qui s’offre à moi. Ce n’est quand même pas pratique de ne pas avoir de mains pour ouvrir les portes… Déposant mes affaires sur le bord du lit, j’amorce mon retour à ma forme humaine habituelle. Mais cette fois, je prend mon temps pour ne pas trop en souffrir, une fois pour m’amuser c’est une chose mais ça fait mal quand même… Revenue à ma forme hybride, j’entend la voix de Naë qui me demande si je vais bien. Pas gêné pour un sous de me trouver encore nue, il vient s’installer sur le lit. Haussant bêtement les épaules, je récupère mon haut pour l’enfiler et me couvrir un minimum. Ayant tourner le dos à l’homme, je me retourne vivement lorsqu’il parle d’une cible sur mes fesses. Il parle de quoi cet imbécile… Je me contorsionne pour essayer de jeter un oeil à ce fameux dessin dont il parle. Affligeant, qui est le misérable con pour avoir voulu me faire ce sale coup… Je sursaute lorsque Naë explose de rire avant de bougonner.
Il n’y a rien de drôle…
De son côté, ça doit sûrement l’être, je veux bien le reconnaître… Les explications à son hilarité ne tardent pas à venir… Finalement, je m’en serait bien passé. Quelle idée à bien pu me traverser l’esprit alcoolisé pour en finir a proposer de telles inepties ? J’interroge mon acolyte sur les projectiles employés tout de même. Je n’ai pas de blessures donc, soit ce n’était pas dangereux, soit il vise comme un pied. Je ris un coup lorsqu’il m’explique qu’il a carrément manger tous les chocolats qui devaient servir d’arme.
Tant mieux pour toi, crois-moi, tu ne veux pas avoir une femme comme moi. Ni mes deux chatons d’ailleurs.
L’affaire de la cible élucidée, je commence à me rhabiller remarquant enfin qu’il tient le fruit que j’ai renvoyé en bas quelques instants plus tôt.
Ce n’était pas le truc que cherchait le gros de toute à l’heure ?
Après, ce n’est pas vraiment mon problème. La façon dont ils ont pu se mettre d’accord, c’est une chose à laquelle je n’ai pas pris part donc, pas mon problème. Enfilant mes bas, je sifflote.
Sacré fruit en effet, on en croise pas tous les jours des comme ça. Et de la chance, je crois que j’en ai bien besoin après ses neuf derniers mois…
Je fini de m’habiller rapidement pour prendre la part qu’il me tend. En même pas une année, ma vie à sacrément été chamboulée… S’il n’y avait eu que la grossesse et les chatons, cela aurait encore pu aller, mais il a fallu que leur père disparaisse sans laisser de traces me laissant toute seule à gérer deux bébés particulièrement chahuteurs… Seul lumière au tableau, il semble que ma position de Garde Royale n’ait pas été remise en doute. Après avoir trinqué avec Naë, je croque dans la chair bleue du melon. Moi qui m’attendait à un goût particulier, je suis déçue… Il est bon mais, ça reste un melon de meilleure qualité. Rien ne vaut un bon steak de boucton de toute façon. Nonchalamment, je hausse les épaules quand Naë s'inquiète de mon état après transformation.
Ouais, c’est douloureux si je fais ça vite comme là mais c’est comme ça. Je vais avoir quelques douleurs aux articulations pendant quelques jours mais rien d’handicapant. De toute façon, ce n’est pas pire que les douleurs de l’accouchement.
Là, j’ai dérouillée sévère… Les domestiques et le médecin du palais m’ont tous dit que c’était normal mais je me demande comment font celles qui enchaînent les grossesses. Moi, un seul m’a suffit pour ne pas vouloir y retourner. Tendant la main pour réclamer une autre part, je lui annonce que l’on va devoir se quitter là.
C’est pas tout Naë, mais je vais devoir t’abandonner. Je dois rentrer m’occuper de mes bébés, c’était déjà pas prévu que je ne rentre pas de la nuit alors là, il faut que j’y aille… Même si je m’en souviens pas du tout, je suppose qu’on s’est quand même bien amusé, alors peut-être à une prochaine fois.
Crépuscule et Aurore vont finir par se demander où est passé leur mère à ce rythme. Et, il faut bien que j’aille relever Karin de sa fonction de nourrice temporaire avant qu’elle ne refile la charge au Capitaine juste pour le plaisir de le voir embêter avec deux nourrissons.
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Réveil délicat─ avec Aube Grassim
On papote tranquillement avant que la blanche n’annonce notre séparation. Sacrée journée, maintenant que les souvenirs me reviennent je ne suis pas mécontent de retourner au bercail. Je lui lègue la moitié du melon chance restante, elle pourra en donner à ses petits s’ils sont en âge d’en manger. J’aurais bien demandé quel âge ils ont, mais moi et la marmaille … De toute façon elle s’échappe déjà, je la suis jusqu’au rez-de-chaussée avant de m’arrêter au comptoir, près de Zanka, toujours présent, nous regardant à tour de rôle le regard rieur.
J’observe Aube disparaître non sans un regard noir pour celui qui s’est amusé de nos déboires. Il reste d’ailleurs un mystère à élucider … Commandant une eau pétillante – je suis incapable d’avaler autre chose – je me penche vers l’homme, toujours accoudé sur le bar.
- T’aurais pas quelque chose à me révéler Zanka?
Il me regarde, interrogateur. Avant de commencer une histoire sur nos agissements. Je l’arrête à peine quelques secondes plus tard. Est-ce l’effet de la sobriété qui reprend ses droits ou bien mon anneau magique qui m’y aide, à moins que le melon chance m’apporte son nom, en tout cas l’ensemble de la soirée, l’après-midi même devrais-je dire, me revient en tête.
- Je ne te parle pas de ça. Je me souviens que tu étais déjà là avant que le trou noir ne commence. Zanka, ne me prends pas pour un gloot, qu’est-ce qui nous a mis dans cet état là.
Ma voix grave catégorique ne lui laisse pas beaucoup d’options, et mon regard fixe le déstabilise. Il se dandine avant de claquer la langue. Je me racle la gorge pour manifester mon impatiente et il finit par avouer.
- Faut dire vous étiez là tous les deux, seuls tu vois. Elle blanche comme neige, toi brun ténébreux quoi. J’suis sûr vous avez passé du bon temps. J’suis sûr elle te plaît ! Hein avoue !
Je réfute de la tête avant de l’enjoindre de continuer, le regard dur.
- J’voulais juste vous aider, vous donner un p’tit coup de main tu vois.
Il s’agite sur son siège et évite mes yeux. J’insiste pour qu’il me dise la vérité, et il finit par lâcher le morceau.
- Ben … J’ai testé la potion d’ivresse sur vous. Ça agit vachement vit ce truc ! Promis je savais pas que ça vous mettrez aussi mal … ou bien … Ça dépend des points de vus. J’vous ai un peu aidé à vous rapprocher tu vois, bon après vous vous êtes plus lâchés … C’était sympa, j’te jure vous étiez mignons !
Ma mâchoire se crispe ce qui n’échappe pas à mon interlocuteur. Il continue de se justifier je le fais taire d’un mouvement de main.
- Passe moi ton sac Cupidon. ordonné-je sèchement.
Il me demande pourquoi mais s’exécute sans que je n’émette la moindre parole supplémentaire. Je fouille dedans, trouvant quelques autres fioles.
- Non mec attends je …
Un regard et il ferme de nouveau sa bouche, penaud. Je crois qu’il prend conscience de l’énormité de sa bêtise, et surtout des risques qui planent sur lui si je décide de porter plainte auprès de la garde, ou pire encore, retrouver Aube pour lui faire part de sa petite manigance. Il finirait probablement en charpie sous les crocs de sa forme animale.
D’un commun accord avec le tavernier je passe de l’autre côté du bar pour vider toutes les fioles dans un sceau à déchets. Zanka se décompose. Il ne pipe mot, et lorsque je lui redonne son sac il récupère quelque chose dans une poche intérieure et me le tend.
- Tiens, dédommagement. Pour rester connecter avec ta moitié. On est d’accord tu vas pas répéter tout ça … ?
J’attrape le présent, une paire de collier visiblement magique, c’est qu’il m’achète le bougre ! Je n’ai pas l’intention de le balancer, mais puisqu’il tient tant à me donner ça …
- Je sais pas tu verras bien. Je range les bijoux dans mon propre sac. Si j’apprends que tu recommences ton manège c’est pas la garde qui t’attends ...
Il blêmit un peu comprenant ma menace. Je pense que ça va lui servir de leçon. Et à moi aussi ! Toujours surveiller son verre !
Je quitte le lieu de débauche, flânant tranquillement jusque mon studio. Sur la route je souris en me remémorant la fin de soirée. Après avoir tondu le chat dans la chambre, nous avons fait une bataille d’oreillers, les plumes volant partout dans la pièce. Et je ne sais pas trop comment nous nous sommes récupérer le jeu de carte mais on s’est mis à faire un strip-poker. Dans l’état où nous étions, c’est allé vite en besogne, nous nous sommes retrouvés nus comme des vers en moins de temps qu’il ne faut pour dire Aryonpedia. Je ne suis même pas sûr qu'on suivait réellement des règles de jeu. Nous étions comme des gosses à rire - le chat prostré dans un coin - à nous taquiner, nous nous amusions à nous dessiner des formes sur la peau avec nos mains, au moins, ça ne laisse pas de traces. L’un devait deviner ce que l’autre esquissait, et inversement. Jusqu’à ce que l’inévitable n’arrive … Nous nous sommes lamentablement endormis l’un sur l’autre, jusqu’à notre douloureux réveil d’incompréhension.
Je ris pour moi même, si un jour je recroise la jeune femme il faudra quand même que je lui dise qu’il ne s’est rien passé de plus entre nous. Après tout, elle se souviendrait probablement de notre nuit sinon … Ça va, je plaisante ! Ça m’arrive parfois !code ─ croquelune
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