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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Du bois dont sont faits les taverniers.
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Du bois dont sont faits les taverniers.
    Jeu 20 Fév 2020 - 16:27 #
    -Et sinon, quoi de neuf du côté de l’atelier ?
    -Oh, les affaires vont bien. Parait qu’ils ont eu une grosse commande d’un gros bourgeois qui veut se faire son portrait en statue.
    -Sérieusement ? Il y’en a qui ne manque pas d’air.
    -tu l’as dit, Jack. C’est Leo et Donatel, les jeunes apprentis qui m’en ont parlé. Parait que ça va couter cher parce que le client a de l’embonpoint.
    -Ahah. Oui. Je vois bien où ça va couter cher.
    -Heureusement que je fais pas la même chose, je finirais sur la paille.
    -En même temps, Furet, ton bar n’aurait pas la même ambiance s’il y avait une statue de toi à l’entrée. Ou genre au milieu.
    -Vrai que ça porterait atteinte à l’ambiance. Les clients se frotteraient dessus. Ça serait indécent.
    -Tellement séduisant, Furet.
    -Ahah, oui. Pas autant que toi, Jack.
    -On fait comme on peut. Et sinon, rien d’autre sur ce bourgeois ?
    -Oh, tu sais, juste des bruits.
    -J’ai toujours aimé les bruits.
    -Je te le dis parce que t’es sympa, Jack.
    -T’sais bien que tu peux me faire confiance.
    -Evidemment… Parait que le bourgeois, il veut se mettre en scène.
    -Ah ouai ?
    -Et ça serait pas un truc que tu montres en public, si tu vois ce que je veux dire.
    -Genre le falzar à terre et la quille en l’air ?
    -ça pourrait être bien ce genre de délire, ouai.
    -Il y’en a qui sont sacrément bizarre, non ?

    -Ouaip. Heureusement qu’on est là, nous, les gens normaux.
    -Pour sûr. Et avec une bonne bière, c’est encore mieux.
    -Je t’en ressers une ?
    -Bien sûr ! J’attends Joris.

    Furet s’en va me remplir un nouveau godet et je range ce que je viens d’apprendre dans ma mémoire. Je recoupe ça avec d’autres informations comme cette histoire d’épouse qui fait suivre son mari, mais que ledit mari a retourné l’enquêteur. Plein de petites informations de pleins de gens qu’on assemblent petit à petit pour faire une histoire cohérente. Après, il y a le fait de savoir les choses et le fait de s’en servir. Et là, on rentre dans un domaine où il faut être précautionneux. Le but, c’est pas de foutre le chaos là où c’est possible. Je suis pas comme ça, mais il y a des choses qui méritent d’être dites et l’histoire de ce couple, ça cache peut-être des choses encore moins recommandables qui méritent qu’on s’y attarde. Et qu’on prévienne les bonnes personnes. M’enfin, on en est encore loin de juger de ce qu’il faut faire dans ce dossier. J’attends justement Joris, un pote qui passe souvent au « furet du nord ». Le nom du rade. Furet, c’est un pseudonyme et personne sait ce qu’il faisait avant d’ouvrir ce bar. Parait qu’il était garde. Et qu’il a fait une connerie. En tout cas, il a pris du bide depuis le temps, mais il cogne toujours aussi bien quand on fouille trop dans ses affaires. Un bon gars, Furet. Tout comme Joris. Tout comme tout le monde d’ailleurs.

    Je dis des potes, mais c’est plus que ça. C’est des petits potes. C’est le nom que je donne aux gens qui filent des infos. Furet, il fait partie du réseau. Il écoute, il boss tranquille et il file des informations. Quand il en a besoin d’autres, je lui file. Donnant donnant. Et puis t’as ceux qui sont plutôt clients. D’autres petits potes. On boit un verre. On parle de la vie, du beau temps et de la dernière facétie de la mafia. Tranquille. Posé. Une petite mousse, un morceau de fromage, et on ressort la tête et l’estomac plus rempli. C’est l’aprèm. Plutôt tranquille. J’ai bossé à la guilde ce matin et là, je fais la tournée des renseignements. Il n’y a que des habitués et il n’y a pas de quoi réveiller un mort. Sauf quand un type entre précipitamment dans le bar, la sueur au front et le souffle court. Il m’aperçoit et pointe du doigt vers l’extérieur.

    -Il y a des types qui ont attaqué « Chez Falstaff » !

    Hein ? Je reste interdit et à peu près tout le monde dans le bar. Chez Falstaff, c’est à deux rues et même si c’est des concurrents, dans le milieu, ça reste des amis. Unis par la passion, faut se dire. Alors, Furet, il tire une sacrée gueule quand il entend ça et il en fait tomber mon godet. Jamais vu ça depuis que je connais.

    -Qu’est-ce que tu racontes, Fifi ?!
    -Ya … trois types. Ils sont arrivés… ils ont parlé à Falstaff. Ça s’est énervé… Et ils ont commencé à tout casser.
    -Faut y aller !
    -D’accord avec toi Jack. Et toi Fifi, tu l’as pas aidé ?
    -C’est que… ils avaient l’air… fort !
    -Je te retrouve Jack.

    Je ne lui réponds pas. Je suis déjà sorti avec trois habitués pas trop éméchés sur les talons. Falstaff, c’est un pote. C’est même un petit pote. Et ça me touche doublement. Je pensais pas qu’il avait des problèmes. Ne pas savoir ce genre de chose, ça me file la boule au ventre. Parce que savoir, c’est que j’aurais pu l’éviter. On arrive devant le lieu-dit et effectivement, il y a eu des signes de violences. Une table avec deux pieds arrachés. Trois tabourets en morceaux. Un volet qui pendouille tristement. Je rentre dans le bâtiment, la main sur ma lame, prêt à planter le premier connard qui se pointe. Mais il y a personne. Rarement des gens à cette heure-là chez Falstaff. Il est à peine ouvert. L’intérieur est dans un sale état. Ils ont tout cassés. Le comptoir est ravagé, les futs de bières éventrés, lâchant leur dernière goutte sur le sol trempé. J’entends un grognement et je me précipite. C’est Falstaff. Petit gaillard bien sympa, il s’est bien fiat dessoudé. Je suis pas médecin, mais s’il a pas quelques os pétés, c’est que je suis bien bourré. Je viens l’assister alors qu’il essaie de se relever. Je l’aide, mais il lâche un cri de douleur. Doit avoir la jambe pétée. Je le mets prestement sur une des rares chaises qu’a survécues. Derrière, les autres ne savent pas quoi faire.

    -Vérifiez qu’il y a plus personne et appeler la garde. Et un médecin. Si vous en connaissez un !

    Ils s’exécutent. Je me retourne vers Falstaff qui me jette un regard d’animal blessé.

    -Qui t’a fait ça, Fafal ? dit moi ?
    -Sais… pas… disait… parler…. Trop.
    -Que tu parlais trop ?

    Pas une pipelette, Falstaff. Mais en même temps, un tavernier qui parle pas, c’est pas trop le genre de l'emploi.
    Bridget AlnilnamLieutenant Grognon
    Bridget Alnilnam
    Informations
    Re: Du bois dont sont faits les taverniers.
    Lun 24 Fév 2020 - 0:00 #
    Du bois dont sont faits les taverniers. Bann10



    Une affaire comme une autre, une baston dans une taverne mais cette fois-ci, ce n’était pas dû à l’alcool, oh non, on dirait plus un règlement de compte d’après ce qu’a dit la personne qui est venu au bastion le plus proche pour venir quérir de l’aide de la Garde. J’étais présente dans ce petit bastion à ce moment-là et j’avais décidé d’accompagner le Caporal Blake et le Sergent Mortimer, bon il y avait les gardes Olrik et Sharkey, bon nous allons arrivés à cinq dans le bar de “ Falstaff “, un quartier où finalement il y a plein de bars et autres hommes aux activités douteuses, ils n’étaient pas si méchants que ça, on a connu pire et même si on m’a relevé quelques disfonctionnement dans le coin, jamais nous n’avons plus qu’il ne fallait, juste désordre à l’ordre public mais cette fois-ci nous avions une victime et peut-être qu’enfin nous allons avoir des noms autres que “ personne “.

    Nous traversons quelques ruelles, nous étions tous équipés d’armures, légères, nos armes et j’avais décidé de ne pas amener Lucy avec moi, ma jeune monture, j’avais déjà fort à faire pour ne pas tomber dans un guet-apen alors si on pouvait éviter de tuer mon catosorus, ça m’arrangerait. Nous arrivons devant l’établissement, quelques personnes s’affairent autour de nous, rien de bien méchant mais je décide de rentrer la première suivis de mes quatre alcoolytes, certains pourront prétendre que je me la mets bien mais il faut avouer qu’il y a plus d’hommes que de femmes dans la Garde puis ce qui est plus drôle c’est que nous sommes de plus en plus de haut gradé femme, enfin je m’égare là. La scène était comme je le pensais, des meubles cassés, un homme qui a mal, vraiment mal, une connaissance à lui à ses côtés,

    - Bonjour Messieurs, pouvez-vous m’expliquer la situation s’il vous plaît.  

    Je vois le regard de certains puis un certain “ Fifi “ s’avance et m’explique qu’on s’est attaqué au patron, Falstaff. Ouais bon rien d’anormal dans l’histoire quand un autre homme s’avance, je ne le connaissais pas mais son visage me disait quelque chose quand je vois mes deux gardes prendre les devants.

    - Hey Jack ! Mais qu’est-ce que tu fous là ?
    - Ouais, c’est un ami à toi ! Tu as de la chance, c’est le Lieutenant Alnilnam qui va s’occuper de ton affaire, tu vas voir elle est cool.
    - Ouaip ! On va retrouver ce mec Jack ! La lieutenant va faire de son mieux.

    Je leur lance un regard noir, qu’est-ce qu’il leur prends à eux, c’est quoi ses familiarités avec des civils.

    - Olrik, Sharkey, pouvez-vous faire votre travail s’il vous plaît ?  

    Leurs deux officiers supérieurs se dirigent vers eux pour les prendre à part et les recadrer, ses hommes me fatiguent mais je crois que la fougue de la jeunesse et être continuellement aux côtés des citoyens ne les aident pas…

    - Bonjour Monsieur Falstaff a subi une attaque tout à l’heure, combien d’hommes, pour quelle raison ? Détroussez votre caisse ? Vengeance personnelle ? Je sais que vous avez tous vos petites affaires mais ça serait bien de m’aider.    

    L’homme agonisant sur sa chaise arrive à placer quelques mots.

    - Je…. Je ne… sais pas… lieutenant…. Chui… honnête… aaaaaargh

    Okay, il est honnête, le fait de le dire me fait penser tout le contraire.

    - Et vous, vous êtes ?    

    - Whiskeyjack Callahan, examinateur de la guilde mais appelez moi Jack !

    Okay… un gars de la guilde.

    - Lieutenant, ne vous en faites pas pour Jack, c’est un chic type ! Vous ne trouverez jamais meilleur examinateur, ils nous rends bien des services !

    Ce garde va vraiment finir par aller au trou, il n’arrive pas à tenir sa langue…

    - Donc Jack… vous allez l’air d’un habitué puis l’oeil aguerri d’un aventurier de votre trempe a peut-être vu des choses inhabituelles non ?  

    Ouais enfin si il est dans le coup aussi, ce n’est pas lui qui va m’aider… pourquoi je n’ai pas le pouvoir de la Reine et que je sache la vérité. Lucy aide-moi encore une fois dans cette affaire…





    Du bois dont sont faits les taverniers. Myr10010
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: Du bois dont sont faits les taverniers.
    Jeu 27 Fév 2020 - 16:10 #
    L’important avec les officiers de la garde, c’est de répondre aux questions, pas de jouer aux plus malins. Ils sont l’autorité et contrairement aux trouffions, on les trouve moins souvent au bar à cracher sur leur supérieur. Parce que ça peut leur couter leur carrière, faut dire. Si je crachais sur Trovnik devant des témoins, je le sentirais passer. Enfin. Peut-être pas, parce qu’il faudrait que quelqu’un du service balance à Trovnik et étant donné que le responsable des examinateurs est autant aimé qu’un radiateur en pleine été, ce n’est pas prêt d’arriver. Et puis, je suis sympa, je crache pas sur les gens. Ça se fait pas. C’est ma maman qui me l’a dit.

    -Vous savez, Lieutenant Alnilnam, les choses inhabituelles ne le sont que parce qu’on n’y est pas habitué. Et comme je suis pas très régulièrement dans le coin, certaines choses qui peuvent paraitre inhabituelles de prime abord ne le sont pas en réalité.

    Elle me fixe et ne semble pas satisfait de cette réponse rhétorique. Soit. Venons-en aux faits. Rien que les faits.

    -C’est un quartier très calme, vous savez. Vivant où les gens se serrent les coudes. Ça n’arrive pas souvent qu’un patron de taverne se fait agresser de la sorte. Pas vrai, Gregouz ?

    Gregouz, c’est justement le médecin du coin en même temps d’être un habitué de toutes les tavernes du secteur. Généralement, il vient plus pour s’occuper des gens qui se sont battus entre eux après que l’alcool les ait trop imbibés. Il fait davantage la gueule quand il s’agit de Falstaff, parce que Fafa, il a une petite gnole de châtaigne pour les habitués, c’est une sacrée boisson d’homme, hein. Sans offense. Bref, Gregouz, il vient ausculter Fastaff avant de me répondre.

    -Pas vraiment, Jack.
    -Comment ça, Greg’ ?

    Il jette un regard vers la lieutenante, puis moi. Il veut pas causer des trucs du quartier en présence de la garde. Surtout les Myrmidons. C’est à coup à ce qu’ils retournent toutes les pierres et ça plairait pas à tout le monde. Comme elle dit, on a tous nos petits secrets. Je lui fais signe de parler. Ça vaut mieux, pour l’heure.

    -On a cassé la main d’Olaf la semaine dernière.
    -Olaf ? Il a dit qu’il s’était fait mal en tombant.
    -Il voulait inquiéter personne. Il pensait juste qu’il avait mal fait un truc. C’était pas grave. Des types qui sont venus et qui l’ont menacé. Apparemment. Lui ont dit de pas mettre son nez dans les affaires des autres.

    Gregouz retourne à Falstaff qui grogne de douleur quand le médoc le fait bouger pour tester l’état de ses blessures. Il grimace plusieurs fois. Moi, je continue à causer.

    -C’est dingue, on peut pas demander à un propriétaire de bar de pas se mêler des affaires. Les gens viennent littéralement raconter des histoires ici. Ils peuvent pas bosser en se bouchant les oreilles.

    Et puis, ça m’emmerde un peu. Olaf, c’est un pote aussi. Il a toujours des bons tuyaux sur le nord. Il m’a justement balancé quelques infos dernièrement qui m’ont fait conclure une affaire. L’est sympa Olaf. Et ce qui m’emmerde le plus, c’est qu’il m’a menti. Et ça, ça fout un coup au moral. Si on inspire plus la confiance, a quoi sert-on ? Ou alors, les types avaient l’air vachement inquiétant pour fermer le clapet à Olaf. Derrière, les autres gardes ont fini de faire le tour et se faire remonter les bretelles, ils reviennent faire leur rapport, esquivant soigneusement mon regard et concentrant leur attention sur la seule autorité valable.

    -Tout est en ordre, lieutenant. L’arrière salle ne semble pas avoir été touchée. La caisse est intacte. Il y a juste les dégâts matériels dans la salle et les dégâts à personne.
    -Tout ce que je peux dire de plus, lieutenant, c’est qu’ils étaient trois. Comme l’a dit Fifi quand il est venu nous voir.
    -Pourquoi vous voir ?
    -Pas moi en particularité, je pense, mais entre Furet et Falstaff, il y a une bonne entente. On passe de l’un à l’autre facilement. Alors, si on touche à l’un, on touche à l’autre.
    -Ouaip.
    -Il va bien, Gregouz ?
    -Une jambe cassée et une luxation de l’épaule. Sans compter les hématomes et les douleurs qui vont le poursuivre deux semaines. Ils t’ont pas raté, Falstaff.
    -… Non…
    -Tu te souviens de quelque chose, Fafal ?
    -… Naon… sais pas pourquoi… il me parlait… voulait faire passer un message…

    Puis, l’éclair de génie dans ses yeux.

    -… faire passer un message à Jack.
    -Hein ?

    C’est en rapport avec moi ? Je tombe sur le cul. Tout de suite, la lieutenant me fixe du regard comme si j’étais la réponse à tous ces problèmes. J’aime pas trop être sous les feux des projecteurs de la garde comme ça. Je fais plutôt bien le type surpris, parce que c’est un peu le cas, quand même, mais je serais d’avis à sortir d’ici et à mener mon enquête. Parce que c’est pas très net cette affaire. Je sors mon meilleur sourire au lieutenant.

    -ça sonne comme une menace, non ? Je devrais aller me planquer chez moi. Si ça vous dérange pas, hein ?
    Bridget AlnilnamLieutenant Grognon
    Bridget Alnilnam
    Informations
    Re: Du bois dont sont faits les taverniers.
    Sam 29 Fév 2020 - 16:50 #
    Du bois dont sont faits les taverniers. Bann10



    Alors tout ce tapage était pour ce fameux Jack fort sympathique

    - Mais Jack ! Pourquoi on voudrait te faire passer un message !
    - Ouais, tu n’es jamais dans les embrouilles normalement, c’est toujours toi qui nous aide !
    - Ouais toujours !

    -  Sergent Mortimer, pouvez-vous ramener vos hommes au bastion, je crois que je vais finir tout ça toute seule, faites le rapport préliminaire, je vous retrouve plus tard.  

    Bon deux boulets en moins, ils sont influencés par un quelconque enchantement ou autre mais ils vouent limite un culte avec cet homme qui évoque tellement la sympathie qu’on pourrait croire que c’est un habile manipulateur mais faisons en sorte de ne pas me faire avoir.

    - Donc docteur, vous me dites qu’il y a eu d’autres incidents du genre qui n’étaient pas des querelles entre personnes qui ont abusé de la boisson ?    

    - C’est ça Lieutenant, pour pratique depuis des années dans le coin, c’est la première fois que je vois qu’on se prends à plusieurs patrons d’auberge puis pour les connaître, c’est étonnant, ce ne sont pas les pires filous du coin, loin de là après je ne peux vous en dire plus, je suis juste là pour faire mon travail et soigner un ami.

    - Donc, Jack.  

    Je me dirige vers lui, l’affaire le concerne finalement lui qui disait qui n’était pas un habitué des lieux, pourquoi lui faire passer un message.

    -  Des hommes se font brutaliser pour vous contacter, avez-vous d’autres affaires à part examinateur de la Guilde ? Je sais que vous les aventuriers, vous êtes des êtres libres et qui parcourent tout le royaume mais cela n’explique pas tout donc je vais répéter ma question, venez vous souvent ici ?  

    - Un peu mais pas tant que ça.
    - Vous savez Lieutenant, Jack vient quelques fois mais juste que c’est toujours un plaisir de le voir qu’on croirait presque un habitué.
    - Peut-être qu’un aventurier n’a pas apprécié son évaluation, non, je ne sais pas après il fait que son travail non ?

    Je suis éblouie par la manière dont ses amis essayent de le défendre comme si c’était quelque chose de roder ou je me méfie trop car l’homme en question continue de me regarder droit dans les yeux comme si il était innocent dans l’histoire.

    - Donc vous pensez que c’est un aventurier qui fait ça ? Falstaff, vous ne pouvez pas me décrire la tête de vos agresseurs bien entendu ?  

    C’était trop facile sinon mais non, il était en train d’agoniser et essaye de balbutier qu’il n’a rien vu, juste qu’on lui a fait du mal.

    - Donc, il faut qu’on trouve l’autre victime, je ne vois que ça. Pouvez-vous m’accompagner Jack ?    

    Certes il n’avait pas trop le choix et je laisse les autres faire leur effort quand on prends la direction de l’autre établissement.

    -   Cette affaire ne vous semble pas vous inquiétez…





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    Re: Du bois dont sont faits les taverniers.
    Lun 16 Mar 2020 - 16:52 #
    Ne pas m’inquiéter ? Bah, si, quand même, un peu. Je veux dire, des gens que je connais se font agresser pour me faire passer un message. Et généralement, quand on tabasse des gens, la nature du message, c’est pas vraiment pour dire « j’ai plus de papier toilette, va en chercher ». Et d’un autre côté, je suis pas de nature à sauter tout partout, les yeux exorbités, criant au loup et mobilisant tous mes contacts dans une chasse aux vilains, histoire de mettre la ville à feu et à sang. Non. J’suis pas vraiment comme ça. Le truc, c’est d’analyser calmement la situation. Qu’est ce que je fais de mal ? C’est pas la guilde, sinon, on taperait pas les taverniers, on taperait Lou. Et là, je crois que je serais un peu dur d’oreille et qu’il faudrait presque donner un message plus fort, si vous voyez ce que je veux dire. Même si c’est pas bien, mais bon, Lou, l’est relou. Drôle, hein ?

    Bref. Peut être que je bois trop ? Peut être que le champion intercontinentale des buveurs de bières me voit comme une menace pour son titre et plutôt que de faire ça à la régulière, trempe dans des trucs louches pour assurer sa victoire. En y réfléchissant, ça parait tout de même saugrenue, même si une puissance divine, quelque part dans ce monde, pourrait reprendre ce scénario pour lui-même si ça lui chante, je lui en voudrais pas. Il y a plus que les petits potes. Enfin, vous allez me dire ? C’est qu’il faut tout de même ménager la monture et pas directement sauté aux conclusions évidentes, hein, sinon, qu’est qu’on ferait là, à papoter ? Faut bien être logique.

    -Je vous accompagne, naturellement. Il faut que je réfléchisse.

    J’attends de voir le témoignage de Olaf. Histoire d’être sûr de ce que je pense et de ce que vous pensez vous. On laisse Falstaff dans les bonnes mains de Gregouz et de quelques voisins. Ça, c’est l’esprit de quartier. On se soutient mutuellement. J’indique à la garde la direction à prendre. On en a pour quinze minutes, mais le voyage se fait dans une ambiance pesante. La lieutenant me pose des questions auxquelles j’ai pas trop envie de répondre parce que j’ai peur de ce que ça impliquerait. Elle voit bien que je cache des trucs et même si je suis un type sympa, je sens bien qu’elle va pas supporter très longtemps que je ne la mette pas au parfum. Je finis par me mettre à table.

    -Je récolte des informations. Je connais des gens, ils entendent des choses, ils m’en parlent. Certaines choses sont utiles, d’autres non. On transmet les choses qui le valent aux gens qui le veulent. Je vous vois tout de suite ! On a une éthique ! On est pas là pour mettre le bordel entre les gens et de profiter d’eux. On fait preuve de civisme. Et puis, pour tout dire, j’ai même un contrat avec du haut placé.

    Je dis ça pour faire genre que ça suffit les questions, mais ça ouvre une porte pleine de questions dans l’esprit de Bridget qui se fait toujours plus inquisitrice au point que je me sens un peu poussé de balancer une infos. Une de trop. Arban Höls. Le commandant de la garde. C’est à lui que je file des infos. Celles qui peuvent protéger la nation et la royauté. Ça a le don de calmer la lieutenante, mais de rester tout de même suspicieuse, parce que ça pourrait être des cracks. M’enfin, je suis honnête. J’ai l’honnêteté sur la figure. Alors, ça donne suffisamment de garantie à la garde pour pas me jeter en prison pour calomnie. Enfin, je sais pas si ça existe ou si c’est passible de prison, et j’aimerais éviter de l’apprendre à mes dépens.

    On arrive chez Olaf, du coup. Dans un quartier tranquille et joli. Par contre, la boutique est fermée. Pas vraiment l’heure, normalement, mais je connais le chez lui, qu’est attenant au bar. Pratique. Tout parait bien. Moi, je cogne à la porte. Et j’arrête quand on l’ouvre. Olaf qui ouvre. Il me jette un regard fiévreux et écarquille les yeux en voyant la garde en armure derrière moi.

    -Salut vieille branche ! T’as deux minutes ?
    -Euh… oui. Bien sûr Jack. Toujours pour toi.

    On entre et Bridget ferme derrière nous en jetant un regard dans la rue. On est dans son salon à lui. Une table. Quelques chaises. On s’installe. Bridget préfère rester debout et inspecte les lieux. Olaf la fixe, légèrement inquiet. Je lui claque des doigts devant les yeux.

    -Regarde un peu par ici, Olaf.
    -Ah ? Euh. Oui Jack ?
    -Alors comme ça, on t’a cassé la main ?
    -Hein ? Non… Je me suis fait ça tout seul.
    -Pas ce qu’a dit Gregouz.
    -Greg’ ? Mais… je voulais inquiéter personne.
    -Ce qui m’inquiète, c’est que tu me fasses pas confiance. On est pote, non ?
    -Oui… on est pote.
    -Alors ?

    Ils racontent ce que Gregouz nous a raconté. Avec moult détails inutiles, évidemment, mais je vous en fais grâce.

    -Pourquoi vous êtes là ?
    -Falstaff vient de se faire agresser. Et la lieutenant Alnilnam enquête.
    -Agresser ? Il va bien ?
    -Greg’ s’en occupe. Comme toi. Et sinon, Olaf, pourquoi t’es fermé ?

    Il déglutit.

    -Je les ai vu.
    -Qui ?
    -Ceux qui m’ont agressé. Ils traînent autour de chez moi depuis deux heures. Je… je sais pas quoi faire.

    On échange un regard avec Bridget.

    -T’inquiètes pas Olaf. Les gens responsables sont là, maintenant.
    Bridget AlnilnamLieutenant Grognon
    Bridget Alnilnam
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    Re: Du bois dont sont faits les taverniers.
    Sam 21 Mar 2020 - 11:35 #
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    L’affaire est de plus en plus étrange, l’implication de Jack me perturbe surtout d’après les dires de mes hommes qui le pense comme un honnête homme sans histoire et sympathique. D’ailleurs, je ne pouvais les contredires, je ressentais exactement la même chose et c’est pour ça que plus la journée avance, plus je m’aperçois que cette communauté est liée. Je devais sérieusement revoir mes sources et donner des directives au bastion de ce quartier, ils n’ont rien vu depuis tout ce temps.

    L’homme était soucieux de me voir, il faut dire faire rentrer un officier armé chez lui par la porte de “ service “ dirons nous était un mauvais présage pour les gens qui le surveillent car oui cette histoire sentait le règlement de comptes entre groupes rivales. Il explique lui aussi son histoire, pression, menace, coups mais ce n’était pas encore de la torture, peut-être que la prochaine victime aura un cran au-dessus car le fameux Jack ne recevait pas le dit message.

    - Combien sont-ils ?  
    -Ils étaient trois tout à l’heure.
    - Vous en êtes sûr ?  
    - Bah maintenant que vous êtes là… je crois qu’ils vont être plus…
    - Nous sommes là Olaf puis c’est un Lieutenant de la Garde.

    Ouais mais face à plus de trois malfrats, lieutenant ou non, je ne sais pas si je serais de taille surtout si il emploie des techniques fourbes digne d’eux.

    - Jack, je suppose que vous êtes un bon combattant non ?  

    Mais je n’ai pas pu entendre la moindre réponse quand quelque chose brise la vitre et un fumerolle est lancé. Un épais brouillard se créée à mon plus désespoir, nous étions dans un milieu confiné et nos chances diminuent de secondes en secondes.

    - Vous avez une cave secrète non ?    
    - Oui, au niveau du comptoir
    - Venez Lieutenant, je connais le chemin.

    Olaf était perdu mais Jack prends les rennes et nous tire pour atteindre la partie boutique, on passe une nouvelle porte. La boutique n’était pas encore sujet à la fumée mais maintenant que nous avons tout ouvert, ça ne serait tardé. Je fermais la marche mais je prends l’initiative de “ camoufler “ notre route. Une porte fermée pendant que Jack ouvre une trappe au niveau du sol méconnaissable. Le gaz passe sous la porte, le bruit se fait entendre dans l’autre pièce. On pousse Olaf directement et rate peut-être quelques marches, je rentre et Jack aussi. On arrive dans une petite pièce avec le stockage de certains fûts que je peux observer avec la petite lumière que vient de prendre Olaf. Je vais fermer les yeux, je ne suis pas là pour ça et peut-être que c’est tout à fait légal ce qui est stocké aussi.

    On ne dit rien et on entends le fracas de la porte entre la boutique et la partie privée du gérant. La fumée s’engouffre un peu mais rien de significatif tout comme les voix qui sont au-dessus de nous.

    - Hey, tu es sûr que tu les a vus rentrés toi ?
    - Mais oui j’te jure, il avait la lieutenant blonde du Myrmidon
    - Ils ont osé appelé la Garde quoi, ces faibles.
    - Boarf, elle est seule non, elle a révoqué ses deux blaireaux tout à l’heure, ce n’est qu’une question de temps.
    - Peut-être qu’ils sont partis non, je me suis absenté cinq minutes pour vous chercher, tous les deux.
    - Qui a lancé ce fumérolle on voit que dalle maintenant !
    - Bah c’est lui, tu sais il adore les entrées fracassantes
    - Qu’il est con… Bon fouillons

    Les pas s’intensifient, nous étions coincés et si ils nous tombent dessus dans cette “ cave “, on ne pourra plus rien faire mais nous savions qu’ils étaient trois.

    - Une sortie secrète ?    

    L’homme hoche la tête. Je ne suis pas étonnée tiens et je le vois tâtonner contre le mur pour trouver sa sortie...




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    Re: Du bois dont sont faits les taverniers.
    Ven 27 Mar 2020 - 18:10 #
    -Mais dis-moi, Olaf, ça serait pas du Gris de Therneuf ?
    -Euh… si.
    -T’avais dit qu’il en restait plus la dernière fois !
    -C’est mon dernier tonneau. Je le garde pour le mariage de ma fille.
    -Frida ? C’est vrai qu’elle est belle comme un fleur. Elle a déjà rencontré quelqu’un ?
    -Ah non ! Celui qui met la main sur ma fille, je le découpe en morceau !
    -Vous le découpez ?
    -Enfin… façon de parler, madame la lieutenant.
    -Puis, si tu le découpes, le vin va pas trop servir.
    -Aussi. Mais Frida… l’ange de ma vie…
    -ça serait quand même con de perdre le Gris de Therneuf…. Ah mais c’est que t’as été réapprovisionner en triple d’Ollainbourg ?
    -Oui, c’est arrivé hier. Je les attendais plus.
    -Tu sers ça quand ?
    -Je pensais à dimanche prochain, avec les habitués du tournoi cartes.
    -Je note, je note. J’en serais, tu peux me croire !
    -Vous avez pas bientôt fini, oui ?

    Bon, on pourrait croire qu’on discute gaiement, mais en vrai, on chuchotait plutôt. Pas vraiment du goût de la garde qui nous fait les gros yeux comme si on était les derniers des garnements Je vous passe les détails sur le reste de la collection privée d’Olaf qui feraient louchés d’excitation Gégé et les copains du boulot. Un vrai trésor soigneusement entreposé dans une cave à la bonne température et parfaitement aménager. Olaf sait y faire. Je note quelques trucs interdits depuis un bail et j’évite de trop en parler. Ça c’est typiquement le genre de breuvage pour les vrais habitués comme moi, à l’ombre d’un arrière salle, en comité très réduit. Je peux vous dire que c’est pas toujours bon, mais c’est sans cesse innovant. C’est qu’il y a des mélanges et des procédés de toutes sortes dans ces quelques tonneaux. Des trucs aussi vieux que moi qui n’attendant qu’une âme charitable pour qu’il puisse exprimer toute la puissance de leur parfum.

    Olaf finit par nous diriger vers une sorte d’armoire normande, sauf que c’est pas normande parce que ça n’existe pas, mais vous voyez le truc. Il se met à pousser dessus et le meuble bouge lentement sur des rails pas très visibles dans la pénombre, laissant place à un passage vers une autre cave. Il nous fait un clin d’œil.

    -C’est chez Colette. Elle est sourde comme un peau, vous la dérangerait pas.
    -Et elle est au courant de ça ?
    -Oh oui. Mais depuis le temps, elle a oublié. C’est qu’elle a plus toute sa tête. Je continue à lui livrer son litron de liqueur de pommes par mois. Comme convenu. Elle va bientôt être centenaire !
    -Tu m’étonnes…

    En haut, les bruits qu’on a fait sont couverts par le remue-ménage qu’ils foutent. Ils font tomber des ustensiles, renversent des chaises et défoncent les portes. Je rassure Olaf d’une tape sur l’épaule. On l’aidera à réparer avec les copains. Contre un petit Gris de Therneuf, par exemple, hein ? On s’y infiltre au moment ou il défonce la trappe menant à la cave. J’espère que les saligauds ne vont pas tout saloper. Parce que si c’est ça, je les bute. Sans concession. On jette pas de l’alcool au sol. Ça se fait pas. On aide Olaf à remettre l’armoire en place et Bridget lui intime de rester là en attendant qu’on s’en occupe. Parce que oui, je suis un combattant. Quand même. Je sais me défendre tout de même. C’est l’école de la vie de s’en coller quelques unes entre bandes rivales quand j’étais jeune. Et puis, j’ai grandi et dans les bars, il y a souvent quelqu’un qui a trop bu, mais qui n’a pas assez frappé dans sa soirée. On s’occupe quoi. Du coup, on remonte par l’escalier et on sort dans la rue après avoir traverser un hall d’une maison qui sent le vieux. Nous tournant le dos, il y avait la fameuse Colette qui tricotait avec ses mains tremblantes, mais beaucoup moins tremblantes quand elle prenait son verre de liqueur.

    Dehors, ce qui se passe à l’intérieur n’est pas non plus secret. De la fumée sort pas quelques fenêtres et étonnement, il y a peu de monde. Voire personne. Clairement, les gens du coin ont dû voir les trois zigotos arrivaient et savaient que c’était pas pour vendre des calendriers. La bonne nouvelle, c’est que le quartier, il communique. On va avoir du renfort bientôt, que ça soit des braves gars et des gardes. Attention, je dis pas que les gardes ne sont pas braves, hein. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Bref, il est temps de les cueillir. Si j’avais su, je serais venu avec mon piège ; un truc que je sais pas où j’ai récupéré ça, mais ça aurait bien servi. Après, se balader avec un piège en pleine ville est peut être un truc assez étrange. Moi, je comprendrais pas. Bref, le tout, c’est de les surprendre.

    -AU FEU ! AU FEU ! LES POMPIERS ARRIVENT !

    On perçoit à travers les cloisons un juron. Pressé par le temps, les scélérats vont devoir se barrer. Et c’est ce qu’ils font. Sauf qu’on les attend par là où ils sont sortis. Je vois rouge quand je vois que le premier sort avec une bouteille de Beaumes-de-village., un petit vignoble du sud qu’Olaf m’a fait découvrir. Peu de bouteilles alors c’est pas une raison pour en laisser s’échapper une. Je charge et je lui colle une patate au menton qui le groggy un instant, juste ce qu’il faut pour récupérer la bouteille. Derrière, les gars sont surpris, mais se reprennent vite. Le deuxième se jette sur Bridget en sortant un surin de l’intérieur de sa veste. Et le troisième se barre en courant. Pour prévenir ou pour appeler du renfort, je sais pas. Moi, j’esquive les poings de mon adversaire et surtout, je fais en sorte de pas briser cette bouteille.

    L’important, c’est d’avoir des principes.
    Bridget AlnilnamLieutenant Grognon
    Bridget Alnilnam
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    Re: Du bois dont sont faits les taverniers.
    Mar 31 Mar 2020 - 19:15 #
    Du bois dont sont faits les taverniers. Bann10



    Ces brigands ne semblaient avoir aucune jugeote. Mettre le feu à l’établissement avec une possibilité d’embraser tout le quartier. Pourvu que les pompiers arrivent assez tôt avant de frôler la catastrophe. Jack s’occupe du premier homme comme si il était plus intéressé à la bouteille qu’à sa vie mais ça n’avait aucune importance car l’un d'eux fonce sur moi une lame en avant. J’eu à peine le temps de sortir mon épée pour dévier sa trajectoire. Son surin était de mauvaise facture par rapport au fil tranchant de mon arme mais me décalant légèrement son corps est entraîné en avant, il perd l’équilibre pendant que je vois l’autre prendre la fuite.

    - Rah saloperie.  

    Je donne un coup de pied dans le dos du second homme pour le pousser contre le mur et autres déchets, il ne faut qu’on le laisse l’autre s’échapper mais Jack était en difficulté et le second se relève beaucoup trop vite. Bon, retour plan initial, sauver les civils. L’homme, fou de rage, charge Jack de nouveau, je m’interpose pour arrêter la lame qui passa de peu à son flanc. Au côté de Jack, nous esquivons les coups, j’essaye de ne pas tuer ses hommes mais je ne peux attendre plus longtemps. J’attrape mon arme bénite et la fait tourner dans mes mains, le pouvoir s’active, je sens la magie se diffuser et frappe l’épaule de l’homme qui lui brûle la chair.

    Ca m’évite de lui trancher le bras mais il finit aussitôt le genou à terre, la main sur son bras, ça sentait le cochon grillé mais l’autre assaillant à préférer s’occuper de moi que de Jack.

    - Jack ! Posez cette bouteille et battez-vous !  

    Chargeant à son tour, l’allonge de mon arme permet de l’arrêter avant qu’il ne me touche. Ma pointe s’enfonce dans son flanc, cette blessure ne sera pas mortelle mais je vois une grosse quantité de sang sortir alors qu’il est au sol. Comme si il voulait mourir comme un héros, il tente son dernier coup avec son arme de fortune. Dans un dernier effort, il bondit sur moi, je n’ai pas le temps de mettre mon arme en bouclier et que mes ailes apparaissent devant lui. Le rejetant en arrière pour l’occasion.

    Il trébuche et son crâne frappe le sol avec force, bon bah une autre flaque de sang… Mais comme si ça ne pouvait pas être aussi simple, le troisième gars avait ramené deux autres potes avec lui. Olaf avait disparu lui aussi d’ailleurs, C’est quoi ses lâches, pas un pour rattraper l’autre.

    - Bon Jack, je crois que vous allez devoir nous montrer vos talents d’aventurier.  

    Je n’entendis pas sa réponse car d’autres pas résonnent derrière nous, c’était les habitants du quartier qui s'attelle à éteindre le feu.

    - Vite des seaux ! La Maison de Colette va prendre feu aussi.
    - Allez du nerf ! Les pompiers vont arriver.

    Les hommes ne savaient pas si ils devaient continuer ou non d’attaquer, de nombreux riverains arrivent de tout part et même de derrière eux. J’avais du mal à différencier les mauvais des gentils. Les deux loustics ont cru qu’ils pouvaient en profiter pour s’échapper mais j’attrape le col de l’un et attrape son bras pour faire une clé de bras.

    - Ne bouge pas toi !  

    L’autre était hors-service mais ce n’était pas une raison de l’ignorer.

    -  Jack, où est Olaf ?  
    - Aucune idée !
    - Il est parti ou ils l’ont pris ?  
    - Pssssssss

    Je tourne la tête, il était derrière la porte entrouverte de Colette. Dans son état, il ne pouvait pas faire grand chose, autant qu’il ne fasse pas le poids mort.

    - Bon faites attention, je sens qu’on va nous attaquer par derrière...  

    D’autres personnes passent devant nous, des seaux d’eau en mains quand j’en reçois un en pleine tête. Je suis assommée quelques secondes et retrouve mes esprits assez tôt mais nous voilà avec trois autres gars en pleine forme qui nous entourent.

    - N’approchez pas ou sinon cet homme va connaître le même sort que votre camarade qui gît par terre.    
    - Lui… c’était un bleu. Le boss vous préfère morte ainsi que lui.
    - Ce bon vieux Jack, cet enquiquineur.
    - N’approchez pas j’ai dis !    

    Ma lampe à combustion s’approche du visage de l’homme et je la colle légèrement sur son visage, une marque rouge apparaît aussitôt. Mes ailes étaient toujours présentes, elles couvraient nos arrières mais pour combien de temps.

    - Tu nous fais bien l’ange, tu crois que tes ailes vont nous arrêter ?
    - Ce type se trouve toujours des combines pour se trouver des bons alliés n’empêche, une lieutenant du Myrmidon.
    - Pauvre Jack, tu ne tiens vraiment pas à la vie de tes amis.

    Puis quelque chose brille dans mon champs de vision et se plante directement dans la cuisse du plus bavard. Il hurle de douleur, un couteau a fini dans sa cuisse puis je revois mes deux sous-officiers qui arrivent.

    - Lieutenant, quand on a vu la fumée, on s’est dit que c’était vous !
    - Ouais, les autres arrivent alors c’est eux qui embêtent Jack ?
    - Allez formation, on attaque de front.  

    Puis comme les nombreuses fois à l’entraînement, nous attaquons tous les trois en même temps, quelques coups d’épées et de poings perdus. Ils se retrouvent tous les trois au sol avec les deux autres. Six autres gardes débarquent, immobilisant l’homme qui se relevait pour s’enfuir.

    - Mettez les menottes.    
    - Ahahahah, comme si on allait parler ! Nous ne sommes pas seuls lieutenant, nous arrivons !
    - Faites les taire !  
    - Les renforts arrivent.. Et vous comprendrez.

    Le bruit des sirènes se fit entendre, il fallait maintenant régler ce problème même si je doute que de nouveaux camarades joignent la partie...



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    Re: Du bois dont sont faits les taverniers.
    Lun 6 Avr 2020 - 16:12 #
    -Tu as réussi à la sauver ?
    -Oui Olaf. Là voilà.
    -Elle s’est agitée. Je crains qu’elle ne soit perdue si on ne la consomme pas très vite.
    -Ah ? Bah, faisons ça ?
    -D’accord.

    Olaf sort de sa poche un tire-bouchon ; toujours sortir avec son matériel ; et commence à travailler la bouteille avec autant de délicatesse que le premier soir d’un couple inexpérimenté. De mon côté, je donne quelques instructions aux gens du coin pour s’organiser contre le feu, histoire de se rendre utile, tandis que les vrais experts prennent position. Il s’agirait pas que le drame empire. C’est que ce bar qui s’enflamme, c’est un bout de la vie de la communauté qui part en cendres. Les gens y ont des souvenirs et des bons moments. Alors, certes, on reconstruira, mais ça sera pas pareil. Et c’est qu’ils ont besoin d’être encadré dans ces moments-là. On sait bien que ce qu’ils font, c’est pas grand-chose par rapport à l’action des pompiers, mais l’important, c’est de mettre la main à la patte. De pouvoir dire en rentrant le soir chez soi, la larme à l’œil « j’y étais. J’ai fait tout ce que j’ai pu ». Et là, le parent gagnera une nuit sans cri des gamins et peut-être le réconfort des bras de son/sa partenaire.

    Et puis, ça me permet de me maintenir dans la dynamique. J’ai séché mon adversaire avec une efficacité redoutable. C’est que j’ai manqué à trois reprises d’assister à un drame alcoolique, mais j’ai tenu bon, Comme la lieutenant me l’a bien conseillé, j’ai mis la bouteille en lieu sûr, calé entre deux cailloux alors que mon vis-à-vis essayé de se relever après un crochet du gauche que m’a appris Vito les deux poings, un copain d’enfance. On s’est bastonné comme des bons gars de la rue et si le gus m’a avoiné la face à quelques reprises, c’est moi qui ai pris l’ascendant. Et vous savez pourquoi ? Parce que je suis motivé par des nobles idéaux là ou ce fieffé incendiaire n’est qu’un suppôt du chaos. La lumière gagne toujours face aux ténèbres, et je dis pas ça parce que je combats avec une garde qui fait autant de lumière qu’un phare par nuit d’encre. Elle et ses lieutenants les ont vaincus et ils les réunissent dans un coin pour mieux les surveiller. On leur applique les premiers soins pour éviter qu’ils ne meurent, parce qu’on est un royaume éclairé qui ne s’abandonnent pas à tuer les accusés. L’important, c’est d’avoir des principes. Je vous l’ai pas déjà dit ?

    Sur le font des flammes, ça finit par se calmer. Les pompiers sont efficaces. Olaf propose des petits verres de son Baume-de-Village. Je peux vous dire qu’il est plutôt goutu et il donne un peu de baume au cœur. Ahah. Vous l’avez ? Bref. C’est le verre à la main que je m’en vais interroger les gus. Evidemment, ils veulent rien dire.

    -Allez, faites pas votre comédie. Je voudrais avancer l’histoire moi.
    -Non ! On ne dira rien !
    -Techniquement, tu dis quelque chose, machin.
    -Je m’appelle pas machin ! Mon nom, c’est Toby.
    -Ah, salut Toby. Moi, c’est Whiskeyjack. Et t’as dit quelque chose.
    -C’est par politesse.
    -C’est vrai que c’est important la politesse. Comme celle d’incendier les maisons des gens.
    -C’est un accident.
    -A la bonne heure.

    J’essaie, mais ils disent rien. Madame Alnilnam a elle aussi mené son interrogatoire, mais ils sont mués comme des tombes. Alors, je les fouille. Ils protestent, mais les gardes font clairement sentir qu’ils sont pas en position de s’en plaindre. Outre des tas de conneries qui n’intéresse pas grand monde, je tombe sur un papier qui intrigue. Pas plus grand qu’une main, sur un papier d’une qualité qui dénote sur ces gros bras de la rue, une ligne attire l’attention. D’abord parce qu’elle est seule, mais parce qu’elle part de moi. « Occuper vous de Callahan, vous recevrez deux fois le paiement comme d’habitude. ». Je leur montre le papelard. Ils baissent les yeux.

    -C’est quoi ça ?
    -Sais pas. Sais pas lire.
    -Mytho. On est dans un royaume progressiste. Tout le monde sait lire et écrire.
    -J’ai oublié.
    -ça, c’est presque plus crédible.
    -Merci de l’admettre.

    Mon regard s’arrête dans un coin de la feuille. Il y a un dessin. Comme une marque ou un cachet. On dirait une sorte de crâne sur un livre, au milieu de cercles stylisée. Je montre ça Bridget qui, après l’avoir examiner un instant, me dit qu’elle n’a jamais vu ça. Moi, je la crois sur parole, hein. Je montre ça à quelques gens du coin, mais personne sait me dire quoi que ce soit desssus. On s’approche d’une impasse dans l’enquête, ce qui serait tout de même pas top pour la dynamique de l’histoire, vous en conviendrez, quand soudain, au détour d’une énième tentative auprès de Toby, une femme du coin le reconnaît.

    -Mais c’est Toby la guigne !
    -Moi ? Non… pas du tout.
    -Vous le connaissez, ma petite dame ?
    -C’est un malfrat. Pas très malin.
    -Maiiis ! Je vous permets pas ! Greluche !
    -Tais toi Toby, laisse la dame parler.
    -Il appartient à une bande de petites frappes qui ont pris le « Mâle à bar » comme repère. Un endroit où ils sont peut-être les gens les plus fréquentables.
    -Comment vous connaissez ?
    -Ils ont eu cherché à racketter mon cousin.
    -Vous rackettez ?
    -pas du tout ! Il nous devait de l’argent.
    -Avec un couteau sous la gorge, c’est sûr qu’on peut réclamer de l’argent.
    -J’suis honnête, je vous jure ! Moi, je fais juste ce qu’on me dit de faire. C’est Molos le boss !
    -Molos ?
    -Ta gueule Toby !

    L’intéressé se fait rabroué par ses compères. Molos ? Ça me dit vaguement quelque chose. Quelqu’un de pas très sympa qui fait des magouilles avec des gens discrets. Du coup, il reste aussi discret. Je partage ce que je sais de lui avec Bridget, soit pas grand-chose. Vu que la situation est sou contrôle ici et que la tentative contre nous a échoué. C’est le moment parfait pour frapper avant qu’ils s’organisent face à ce qui vient de se produire. Qu’ils prennent la tangente si vous voulez mon avis. Je garde le papelard dans une poche et je finis mon verre. Je conseille à Olaf de se planquer et on prend le chemin du rade en question. Après le fait de subir, il est temps de mettre les coups de pieds aux culs.

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    Re: Du bois dont sont faits les taverniers.
    Ven 10 Avr 2020 - 10:16 #
    Du bois dont sont faits les taverniers. Bann10



    Le Mâle à Bar… je ne connaissais pas cet établissement mais rien que le nom nous indique le nouveau de celui-ci,  une cruelle blague si on voit la vermine qui y mets les pieds comme ce fameux Toby. Puis il y a ce Moloss, je ne me demande si le prochain ne s’appelle pas Médor ou quelque chose du genre, comme si les noms faisaient fuir les autres. Après c’est dur d’être crédible si je suis le plus grand voyou du monde en m'appelant Patrick, Jean-Pierre ou Emmanuel.

    - Je crois qu’une visite s’impose.  

    Je fais signe à mes deux gardes ainsi que deux autres qui géraient la population avec l’incendie. Je ne veux pas prendre de risques et je ne connais surtout pas les qualités de ce Jack. Nous marchons en rang vers le lieu avec les indications de la dame. Un silence de mort règne car plus nous avancions, plus on emprunte les ruelles sombres de la Capitale. Aucun chat à l’horizon, aucune personne. Je sens des regards dans mon dos, nous étions espionnés c’était sûr que notre arrivée risque d’être mouvementé au bar.

    - Bon, préparez-vous à nous faire attaquer à la prochaine intersection, je ne pense pas qu’on va nous laisser y arriver si facilement à leur repaire.  
    Oui Lieutenant.

    Deux gardes passent devant moi, ils ont des pouvoirs défensifs et vont nous permettre de bloquer les coups si nécessaire pour qu’on puisse riposter. Les éclaireurs ont dû indiquer le nombre de personnes que nous étions. Je mise sur le fait que nous sommes arrivés à l’improviste, ils ne vont pas réussir à lever une armée en si peu de temps. A peine le fameux virage amorcé, nous tombons sur quatre gaillards qui n’ont pas envie d’être là.

    - Poussez-vous et vous arrivera rien.  

    La seule réponse c’est l’homme qui lève son épée et qui charge son adversaire à sa droite. Le garde réceptionne le coup et commence leur combat. Les trois autres chargent à leur tour, épée en main. Prenant les devants, j’attrape mon épée de Lucy et rentre dans le tas. Évitant de leur tranchée la tête d’un coup car ça ne fera pas bien sur le rapport, on voit que ses hommes ne sont pas les hommes de mains qu’on espérait tant, des bleus. On repousse l’attaque rapidement et même Jack a mis du sien.

    - Oh, vous savez vous battre ?    
    - Bien sûr.
    -  Je pensais qu’à votre tête si sympathique, c’était votre charme qui faisait tout.  
    - Non, je sais y faire aussi Lieutenant mais autant que vous.
    - Je ne doute pas des capacités des aventuriers, c’est juste un autre style.  

    Les coups tordus, les objets magiques qui arrivent de nulle part, ils se battent comme des voyous si ils le peuvent. C’était une population qui était difficile de comprendre, pas la rigueur de la Garde en tout cas.

    - Accrochez les prisonniers, nous les récupérons après.    

    Mes soldats s’exécutent pendant que je continue notre discussion avec Jack.

    - Donc vous ne connaissez vraiment pas ce repaire ?  
    - Non du tout.
    -  Car la dernière fois, vous m’avez dit que vous ne connaissez pas cette taverne mais il se trouvait que c’était celle de votre ami donc bon… votre sympathie ne peut pas tout arranger non plus.  
    - Je ne connais pas ce Moloss, ni ce bar.
    - D’accord, je vais vous croire. Allez, nous avons d’autres gens à frapper pour sauver vos fesses.    

    Maintenant que la voie est libre, nous arrivons devant le fameux repaire de brigands. Un écriteau avec le nom de l’établissement pendait sur la dévanture. On trouvait même une plaque en bois avec un homme gravé qui avait une coupe en brosse tenant une pancarte avec le nom “ Male a bar “. C’était étrange, ils ont des goûts bizarres.

    - Ca ne paye pas de mine ici.  
    - Un repaire de brigands, ça sent mauvais et la boisson est imbuvable.    
    - On frappe à la porte ? Ca ferait une belle entrée.
    -  A vous l’honneur Jack.  

    Mes hommes se postent derrière nous, Jack en première ligne et moi juste derrière. Evidemment quand on frappe personne réponds mais je donne un coup de pied dans la porte, c’est plus théâtral comme approche. Je passe la première et regarde les lieux. Un bar moisi, des chaises et des tables de partout. Des hommes qui nous dévisageant qui eux ont l’air plus apte à se battre.

    - Bonjour, je cherche le fameux Moloss.  
    - Vous voulez quoi ma belle minette.
    -  Lieutenant Alnilnam
    - Si tu veux minette, alors tu le veux quoi.
    - Discuter d’une affaire urgente. Un chariot à son nom était mal garé, il faudrait qu’il aille le chercher dans écuries royales pour récupérer son bien.  
    - Alors une blondasse gradée vient faire les petites affaires maintenant ?
    - Toujours Lieutenant Alnilnam pour vous, donc vous êtes Moloss ?  

    L’homme crache au sol pour montrer sa virilité.

    - Je vois… bon bah veuillez me suivre monsieur.  

    Moloss alors son surin et ses hommes commencent à nous charger.

    - Bon si c’est comme ça...  

    Puis nous commençons un nouvel affrontement, mes hommes arrivent rapidement à mettre mal ses vauriens, seul Moloss valait le coup. Usant de technique de fourbe, à deux fois il a abimé mon cuir mais voyant que ça ne donnait rien pour moi, il utilise une capacité magique, il se métamorphose en gros chien  et se dirige droit vers le civil.

    - Jack !!!    




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    Re: Du bois dont sont faits les taverniers.
    Mar 28 Avr 2020 - 17:55 #
    Molos ; et pas Moloss comme on pourrait le croire, comme c’est Carciphona et pas Carciphonia, hein, parce que c’est important les petites lettres et que très certainement, Molos a eu une enfance difficile avec ce prénom, ce qui explique potentiellement son penchant pour les travails de malfrats et le tabassage en règles des gens récalcitrants. Et là où le destin est une salope, c’est de lui filer un pouvoir qui correspond plutôt bien à son prénom. Enfin, qui sont les salauds, les parents ou le destin ? Je me prononcerais pas là-dessus. Ou alors, c’est juste un pseudonyme et Molos accepte de respecter les stéréotypes d’usages des chefs de bandes miteuses qui cherchent à faire peur par leur nom, mais qui n’éveillent qu’un vague sentiment de désespoir chez vous et moi, car le fait d’être nombreux ne veut probablement pas dire que c’est une bonne idée. Au contraire.

    Mais bref.

    On peut être terriblement stéréotypés et tout de même avoir une gueule garnie suffisamment de crocs pour effacer l’envie de lui dire deux mots sur ses choix de carrière. En plus, il me perturbe dans mon duel au sommet contre un inconnu à la moustache plutôt bien travaillé dans cet environnement miteux et moisi. Le Mâle à bar, s’il a pu être un établissement respectable, ne l’est plus à jamais. L’odeur de moisi et d’alcool frelaté est tenace et vous assaillent vos narines à peine la porte ouverte. L’intérieur n’a pas été lavé depuis un moment, à ne pas douter que les locaux ont sûrement perdu la capacité à sentir les odeurs qu’ils n’en sont pas importunés. Mais moi, Pouah ! Quelle infection ! A part la purification par le feu, je ne vois guère de méthode pour venir à bout de cet endroit. Et ce n’est pas une jolie moustache qui va m’en empêcher.

    Du coup, on s’envoie quelques châtaignes polis depuis une minute quand la lieutenant m’alerte d’un changement de plan chez le chef. On peut y voir une leur d’intelligence : Toujours attaquer l’individu le plus fort du groupe. Enfin, je crois. C’est un auteur qui m’avait dit ça. Mais bref. Je suis la cible et je me rappelle que sur le papelard, j’étais mise à prix, vraisemblablement. Un coup de crocs est le boulot est fini. Pratique de se jeter dans la gueule du loup, hein ? Du chien du coup. Parce que dans les moments sombres, faut quand même penser aux bons mots. Et aux bons réflexes. Alors que l’inconnu ; qui s’appelle Henri-Michel en réalité, mais je ne le saurais jamais et le monde ne saura pas que l’on peut avoir un nom plutôt classique et quand même traîner parmi la lie de l’humanité ; cherche à m’en coller une nouvelle dans le buffet, j’esquive en lui prenant le bras et l’invitant poliment à prolonger son mouvement. Je passe derrière. Molos lui saute dessus et manque de peu de le faire manchot.

    Comme j’ai moins de doigts qu’il a de dents, je préfère effectuer un repli stratégique, terme que j’ai appris auprès de mes potes de la garde, ceci vers une position défensive sûre, ce qui semble être tout l’espace derrière la lieutenant Alnilnam. Bien m’en prend. Elle intercepte Molos alors qu’il repart à l’assaut. Je suis sauf. Et de toute façon, ça commence à sentir le chien mouillé pour lui. L’efficacité de la garde n’est plus à démontré en plus d’être bien supérieur à celle d’une troupe de malfrats beaucoup plus habituer à obtenir ce qu’ils veulent à cinq contre un sans avoir besoin de sortir une arme. La moitié est déjà au tapis et certains commencent déjà à calculer leur chance de s’en sortir s’ils continuent sur ce chemin. Comme ils ont bien été éduqués, ils arrivent à compter que leurs chances s’amenuisent à chaque fois qu’un collègue se couche sans rafler de mises. Bien vite, Molos se retrouve être le dernier chien fou de la bande, les deux derniers n’ayant même pas attendu de prendre des coups pour faire semblant de s’effondrer de douleur.

    -Rendez vous. Vous n’avez plus aucune chance.

    La lieutenant fait face à un Molos haletant, cherchant un échappatoire du regard. Chien fou, il est. On peut sentir le désespoir dans son regard. Moi, je viens me poster à côté de l’Autorité, mais un peu derrière quand même, parce que hein, les gestes barrières, c’est important.

    -T’as des compte à rendre Molos. La justice sera peut-être clémente quand t’auras parlé.

    Bridget me lance un regard désapprobateur de celle qui n’aime pas qu’on fasse parler la Justice à sa place. Je m’en préoccupe pas trop, parce que la proposition ne semble pas faire son effet chez le principal intéressé. Il se transforme, retrouvant sa forme humaine. Trempé de sueur et de sang, il prend quand même le temps de récupérer une lame pour se défendre. Les hommes d’Alnilnam affermissent leur prise sur leurs armes, prêt à en découdre. Enfin, il a des mots terribles.

    -Il y a pas de clémence avec eux.

    Et il se tranche la gorge.

    Bridget s’élance pour l’en empêcher, sans succès et moi, je reste un moment interdit tandis que Molos chancelle un instant avant de s’effondrer au sol, se vidant à la vitesse de l’éclair de tout son sang. Il crachote quelque chose, puis se tait. Et dans le rade, c’est le silence total. Tout le monde est sous le choc. Surtout ces larbins. Reprenant le contrôle de la situation, la Myrmidon ordonne à ses hommes de parquets les suspects dans un coin et de commencer les interrogatoires et quelques informations en ressortent. Molos, c’était le chef. Il recevait des offres plutôt alléchantes pour des boulots bien rémunérés et pas très compliqué. Ils s’exécutaient. Ils ne savaient pas d’où venait l’argent. D’où venaient les offres. Et quand on parle des commanditaires, tout ce qu’on obtient, c’est que Molos disait qu’il fallait pas s’en mêler. Je mets mon grain de sel.

    -Il avait un bureau, Molos, ici ?
    -Oui. C’est la cave, côté comptoir. Personne ne pouvait y aller. Il disait que c’était piégé. Il disait ça en rigolant, mais on sait jamais.
    -Oui. Ça serait con de mourir pour une plaisanterie, hein ?
    -Vous l’avez bien dit.

    On trouve l’accès là où il faut. Qui mène vers des profondeurs obscures par l’entremise d’une échelle branlante n’inspirant aucune confiance mais qui devait tout de même tenir le poids de Molos qu’étaient un beau bestiau. Et comme je suis poli.

    -Honneur aux dames.
    Bridget AlnilnamLieutenant Grognon
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    Re: Du bois dont sont faits les taverniers.
    Ven 8 Mai 2020 - 11:10 #
    Du bois dont sont faits les taverniers. Bann10



    Ce Jack avait le don de prendre des initiatives fort déplaisantes et je ne pouvais contenir un regard désapprobateur face à ce comportement. Mais ce Molos profite de la situation pour se trancher la gorge. Préférant mourir que de cracher le morceau. Enervée, je me lève et donne les ordres à mes hommes pour le reste de la troupe de malfrats. Quelques informations ressortent et nous voilà à essayer de trouver l’accès de la cave dans ce boui-boui.

    Ouvrant la trappe et j’observe le passage lugubre. Il pourrait bien être piégé et quand je tourne ma tête vers Jack. Celui-ci me devance avec sa galanterie.

    - Moi qui pensait que les aventuriers étaient téméraires, je me trompais. Heureusement que vous êtes sympas Jack, je pourrai croire que vous voulez ma mort !  

    Je descends tout doucement par l’échelle, une quinzaine de barreaux à vue de nez et quand tout mon corps fini par disparaître, un des barreaux lâche sous mon pied. Renforçant ma poigne sur lequel je me tenais avec mes mains, celui-ci finit aussi par lâcher et me voilà par terre sur se sol poisseux. Mes yeux s’essayent de s’adapter petit à petit à l’obscurité.

    - Jack, prenez de quoi faire une torche avant de descendre.  
    - Oui, Lieutenant.

    Il finit par me rejoindre en faisant attention en descendant mais avec sa grande taille, il finit par casser lui aussi des barreaux, m’écrasant au passage dans sa chute.

    -  Les brigands ne sont pas foutus de faire des choses qui tiennent la route !  
    - A quoi ça servirait ? Ce sont certainement les pièges que parlaient le sbire.
    - Peut-être, allons-y.  

    On allume la torche et nous marchons à tâtons dans ce couloir restreint. L’odeur d’humidité était présente et plus on s’approche plus on a l’impression qu’on est dans des catacombes.

    - Pour une planque… c’est une bonne planque. Ils ont de solides fondations.  

    Il faisait sombre certes mais on arrivait enfin à tomber sur une alcove assez grande pour accueillir plusieurs personnes si nécessaire. Il y avait une table et quelques chaises. Sur le mur, une planche en bois avec la carte de la ville. Des marques sont visibles sur celles-ci et on peut même voir des clous reliés ensemble par une ficelle. Curieuse, j’essaye de fouiller un peu partout pour trouver un autre accès.

    - Ce sont des galeries ! De vieilles galeries.    
    - Pour ça qu’ils se déplaçaient incognito !
    - Peut-être sur cette carte, on peut voir les autres points d’accès. Vous reconnaissez ces lieux Jack ?    
    - Pas vraiment.
    - Mais pourquoi vous êtes concerné dans cette affaire. Vous êtes vraiment sûr de me dire la vérité. Ils voulaient vraiment votre mort vous savez.    

    Je continue de chercher, je prends les quelques enveloppes et autres papiers qui traînent quand tout d’un coup, j’entends un clic.

    - Oups.
    - Mais qu’est-ce que vous avez fait !  
    - Bah j’ai marché sur cette dalle puis ça a fait clic.
    - Ne bougez plus !  

    J’arrête de respirer, essayant d’entendre ou voir un danger éminemment quand soudain, quelques bestioles sortent d’un trou. J’essaye de voir ce que c’est quand je reconnais aussitôt l’énorme queue de Chapardeur.

    - Ils manquent plus que ça.    

    Je les fait fuir à l’aide de ma botte quand je m’abaisse pour voir ce qui se trouve dans leur tanière. Jack s’abaisse derrière moi, un peu trop même mais au moins il m’éclaire, c’était toujours ça.

    - Mais il y a un vrai trésor dedans.    

    Je glisse ma main tout doucement et tire plusieurs bijoux volés il y a quelques temps. Le chapardeur arrive vers moi et essaye de m’attraper son butin.

    - On se calme petit, ce n’est pas à toi !    

    Attrapant par la peau du cou, je l’éloigne de mon visage pendant qu’il essaye de récupérer le bracelet. Jack s’était fait quelques amis, ils tournaient autour de lui avec amusement.

    - Bon, on n’a plus rien à faire ici non sauf si vous voyez quelque chose d’intéressant.  





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    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
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    Re: Du bois dont sont faits les taverniers.
    Lun 18 Mai 2020 - 13:47 #
    Ca m’a toujours intrigué que les gens, à partir du moment où on vous colle une étiquette « Aventurier » sur le front, il faut forcément se comporter comme un saphir. Téméraire ? C’est que je suis examinateur moi, le plus grand danger que j’affronte à longueur de journée, c’est de ne pas renverser ma bouteille d’encre sur l’examinateur en chef Trovnik. C’est autre chose qu’affronter des monstres et protéger des innocents. Et puis, les aventuriers, ils sont téméraires parce qu’ils sont en première ligne pendant leur mission. Ils sont la barrière contre la sauvagerie et la mort. Ils protègent forcément plus faibles qu’eux. Un mec lambda qu’est plus téméraire que le type dit fois plus équipé et entraîné que l’autre, c’est quand même pas l’idée la plus sensationnelle. Dans le cas présent, entre votre serviteur, Whiskeyjack Callahan, examinateur sympathique sans pouvoir de la guilde qui n’a que ses poings et son corps pour se défendre, et entre Bridget Alnilnam, officier de la garde, membre d’une unité d’élite et capable de générer des armures à l’envie, on peut clairement se dire qui est le plus armé pour affronter le danger.

    Même si c’est un barreau branlant.
    Et puis, elle en laisse un en route. A quoi ça sert de passer en premier si c’est toujours aussi dangereux ?

    Bref.

    On explore. La torche réclamée par la lieutenant est bienvenue, mais malgré ça, il nous arrive quelques désagréments. A quoi bon passer en deuxième si c’est pour prendre des pièges ? Vous voyez, l’ordre n’a pas d’importance. Même si ce n’était pas un piège au final, mais une cache secrète de Molos. La lieutenant s’occupe de la vider avec mon aide lumineuse tout en faisant attention d’éviter de poser mes yeux aux mauvais endroits. La lune dernière, j’ai mis à l’épreuve mon expérience vis-à-vis des yeux et des mains mal placés, surtout quand ça en concerne une, de lune. Et puis, ça serait mal. La lune prochaine, je vais revoir Elina et tous mes amis, commencer à avoir des penser déplacés, c’est un peu l’insulter. Et puis, j’ai à faire. Tandis que Bridget observe ce qu’elle a trouvé sous toutes les coutures à la lumière d’une torche murale que j’ai allumée, je m’en retourne au bureau pour y trouver des informations utiles.

    Grâce au merveilleux système éducatif d’Aryon, tout le monde est capable de lire et écrire, mais ça ne veut pas dire que l’on écrit bien. L’écriture de Molos est exécrable et j’ai bien du mal à comprendre ce qu’il a noté sur certains papiers. Une grande partie semble concerner des détails relatives à la gestion de sa bande. Apparemment, il a eu à gérer un traître dans son groupe qu’il a fait exécuter, preuve en plus que Molos ne rigole pas avec la discrétion, son suicide étant même plutôt évocateur. Je trouve une liste des principaux butins de la bande quand ils ne sont pas occupés à me faire du mal. Je file le document à la lieutenant qui me remercie. Avec ça, plusieurs affaires de vols et de cambriolages sont résolues et les butins pourront être rendus à leur légitimes propriétaires. Revenir au bureau est plus difficile avec les bestioles qui me grimpent aux pantalons. Quand ils montent trop hauts, je les agrippe et les repose aux sols, mais ce n’est qu’un cycle sans fin. Ils ne cessent de revenir. Il me vient l’image de Molos qui dans un petit moment de mignonnerie honteuse s’amusait à se faire grimper dessus par les animaux. On a tous nos petits secrets. Je juge pas. Je suis sympa.

    Je retourne donc sur mes notes. Je finis par fracturer un tiroir récalcitrant, la garde m’en voudra pas, et je trouve ce qui m’intéresse. D’autres papiers comme celui trouvé sur l’homme de main. Toujours ce même symbole. Toujours ce même papier de bonne qualité. Tout comme l’encre. Et des instructions limpides avec des paiements juteux. Olaf. Falstaff. Mais aussi Barry, Fancho, Tancrède ou bien encore Martial. Des taverniers, tous. Des petits potes. Une coïncidence ? Une coïncidence. Puis le dernier papier. Des demandes de filature de Domovoï. Domovoï, c’est un pote. Un petit pote. Et pas un tavernier. Oh non. C’est mon bras droit depuis l’époque ou les petits potes ont été créés, quand on était deux. Il fait le boulot à plein temps. Il amasse et il traite. Il s’occupe des affaires du Commandant Höls. C’est mon homme de confiance et de trouver son nom, là, sur un papier élégant, ça me fout un sacré coup. C’est là que tout ce fait dans ma tête. On en veut pas aux copains taverniers parce qu’ils ont eu un client relou. C’est parce qu’ils écoutent et transmettent des infos. Ça gêne des gens. Des gens qui ne lésine pas à employer des petites frappes pour faire le sale boulot. Qui ? Quoi ? Comment ? Pas de réponse. Les larbins ne savent rien, ils étaient payés, c’est ce qui comptait. Molos a emporté ses réponses avec lui dans la tombe. J’en reviens à repenser à Höls. Ça doit avoir un lien avec lui. Je me souviens qu’il y avait des histoires qu’il avait mis des coups de pieds dans des fourmilières quand il était jeune. Il a dû déranger des gens à l’époque. Redevenu Commandant, on ne perd pas les habitudes et les renseignements que je lui fournis, ça pose des problèmes. Difficile de s’attaquer au Commandant directement, mais rendre aveugle le commandant, c’est beaucoup plus facile.

    Ça doit être ça.

    -Trouver quelque chose, Jack ?

    J’ai zappé de lui répondre et elle a constaté que je m’étais immobilisé une minute pendant que je cogitais. Elle n’est pas dupe. Je m’approche d’elle et je la prends à part, main sur l’épaule pour lui dire sur le ton de la confidence.

    -Lieutenant. Vous savez, dans les tavernes, ça parle beaucoup. Ça échange beaucoup d’informations. J’ai noué des contacts avec pas mal d’entre eux et les informations utiles sont utilisées à bon escient. Particulièrement, je suis en contact avec le commandant Höls pour répondre à certaines sollicitations et lui transmettre toutes informations utiles au royaume. D’après les documents trouvés, ce sont les membres de mon réseau qui sont visés. Vu les moyens et la discrétion des commanditaires, il ne s’agit pas de n’importe qui et la gêne que nous provoquons ne doit pas être du niveau du voisinage. Mon avis est que le commandant Höls se confronte à des groupes hostiles qui cherchent à lui couper ses moyens de renseignements. Il faut le tenir au courant de se développement et être discret.

    A court terme, au moins, je pense qu’il n’y a rien à craindre. Les petites mains de ces gens ne nuiront plus. Ils devront trouver un autre moyen pour faire leur sale besogne. Et puis, ils voudront peut-être faire profil bas si la garde se penche sur le dossier. Ça va me laisser le temps de traiter cette affaire et de sécuriser les copains. Pas envie que ça se reproduise.

    -On remonte ?
    -Oui. Il n’y a plus rien à faire ici.

    Enfin, qui n’a un rapport avec ce qui nous préoccupe en ce moment.
    Bridget AlnilnamLieutenant Grognon
    Bridget Alnilnam
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    Re: Du bois dont sont faits les taverniers.
    Mar 26 Mai 2020 - 11:00 #
    Du bois dont sont faits les taverniers. Bann10



    -  Le Commandant Höls ?  

    Je ne m’attendais pas du tout à ce genre de révélation. Que fait le commandant dans ce genre d’histoires ? Nous avions une équipe d’espions qui pouvait aisément faire ce travail en toute discrétion sans compromettre la position de notre Etat-Major. Que va penser la Commission si notre commandant fait sa vendetta personnelle dans les bas-fond de la ville en cherchant à tout prix à tout régler tout seul en faisant appel à des réseaux d’informations peu recommandable ? Non pas que Jack ne soit pas recommandable, loin de là, il avait ce petit quelque chose qui nous rendait irrémédiablement confiant avec lui sans aucune explication.


    -  Vous avez raison, il faut remonter et prévenir qui de droits. D’ailleurs les notes vous ont appris d’autres choses ?  
    - Non je vous ai tout dit Lieutenant.
    - Je vois. Bon nous n’avons plus rien à faire ici.    

    Prenant de nouveau les devants, je prends le couloir avec ses petites bestioles qui courent entre nos jambes. Je vais devoir faire intervenir une équipe pour récupérer le maximum de preuves et éléments pour notre enquête. Même si je pense que Jack, innocent dans l’histoire, il faut que je trouve le lien qui relie lui et les autres. Les pures coïncidences n’existent pas dans mon métier, il y a une raison pour qu’il soit ici et que son nom soit affiché ainsi que ses connaissances. Je grimpe de nouveau à l’échelle avec Jack derrière mon dos. Juste avant, je lance un regard appuyé pour lui dire que si il ose regarder quoi que ce soit que ses pieds, il aura une dent en moins au sommet. Je prends appui sur les barreaux encore intacts mais lorsque je pose ma main droite sur le côté, le bois casse de nouveau. Je regarde aussitôt mon membre et je vois du sang coulé. Voilà, ça va finir bien cette mission, je me suis blessée maintenant. Grimpant le dernier barreau et m’aidant du sol, je me hisse sur le plancher du rez-de-chaussé. Jack quelques secondes après moi et je finis d’inspecter les lieux. C’était un repère de bandits comme tous les autres. Sale, puant où la vermine se réunit. Nous avons encore pas mal de boulot ici à la Capitale pour les faire fermer mais un jour, on y arrivera, du moins, je l’espère.

    - Lieutenant, alors ?
    - Faut qu’on appelle du renfort, on a du boulot là-dessus.    

    J’attrape mon cristal de communication et appelle le bastion le plus proche pour nous envoyer des hommes à nous. Ils arrivent au bout de quelques minutes, ils étaient une dizaine, largement suffisant pour tout ça.

    - Prenez les prisonniers et vous autres, récupérer tout ce qu’il se trouve en bas.    
    - Et les témoins ?
    - Non, laissez Jack. Je m’en occupe.    

    J’attrape le bras du fier aventurier et l’amène dehors. Loin des oreilles indiscrètes.

    - Jack.    
    - Oui Lieutenant.
    -  Je vous laisse partir car…  

    Je ne savais pas trop, il avait ce quelque chose qui m'empêchait de l’arrêter et finalement, il nous a beaucoup aidé dans l’affaire.

    - Parce que je suis innocent non ?
    - Voilà, on va dire ça. J’espère ne pas vous revoir dans d’autres affaires de ce genre.    
    - Bien entendu !
    - Si vous avez d’autres informations, n’hésitez pas à passer au Myrmidon. Faites moi demander, on ne sait pas qui dans la Garde est au courant.    

    Peut-être que Höls passe par des aventuriers car il a débusqué quelques traîtres, il faudrait que je trouve le Maître-Espion pour cette histoire, il était peut-être au courant mais je vais d’abord en informer Lagertha et Dorago.

    - Pour n’importe quoi ?
    - Non juste pour l’affaire.    
    - Une Garde comme vous, vous devez être occupée, effectivement. Je connais une garde pareille. Toujours occupée !

    Je lève un sourcil interrogateur. Il commence à prendre la confiance celui-là mais bon il est vrai que nous avons vécu quelques péripéties tous les deux.

    - Allez, filez. Nous avons encore du boulot ici.    
    - Je m’en vais de ce pas !

    Le voilà quittant la ruelle sombre, je retourne voir mes hommes. On commençait à sortir les effets de la cave. Panneaux, notes, butins, tout y passe. Cela dure encore deux bonne heures avant d’avoir vider l’ensemble de la cave. Tout ceci part alors à la caserne principale, une autre unité se chargera de décrypter tout ça et rassembler les preuves. Maintenant, il me restait à comprendre pour Höls mais ça… c’est une autre histoire.




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