Aujourd’hui, je suis reléguée comme transport de documents officiels, j’avais pris l’habitude de faire quelques sauts à la forteresse après avoir longtemps travailler là-bas, j’ai toujours ce sentiment que j’y fais parti, j’ai partagé beaucoup de bons comme mauvais moments même si le fait que Earwen Valar y soit pour beaucoup, cette femme qui a voulu être garde pour ensuite accepter son destin et travailler pour le Royaume en assistant pour le Gouverneur de Forteresse. Je devais ramener des échantillons bizarres pour le Génie, des missives pour le Capitaine et faire un petit rapport sur l’avancement de la prise de poste de Van Andrasil, la Commission l’a nommé mais un oeil extérieur était requis, bon j’avoue que chacun de mes rapports sont tous positifs, elle fait un boulot remarquable, je ne vais pas ternir le tableau.
Une fois téléportée à la Citadelle, je fais ma livraison de colis et part saluer Elina, comme toujours plein de travail et même si il nous arrive de travailler ensemble sur certaines missions, je vois que l’envie de sortir lui prends souvent et j’accepte toujours de l’accompagner. D’ailleurs elle me donne des nouvelles de son régiment mais aussi de son nouveau médecin militaire qu’elle a promu, elle m’a dit de passer la voir et pourquoi pas l’embarquer faire un tour dans les montagnes pour lui montrer le pays, elle laisse même sous-entendre de faire une petite expédition dans le coin pour lui montre les conditions d’une campagne militaire, elle n’avait pas d’officier apte à former sa médecin et vu que je reste ici quelques jours autant qu’elle profite de la situation. Bon d’accord, je prends note, je vais aller voir la jeune médecin.
Bon alors alors, c’était dans l’autre aile, traversons le couloir et allons trouver cette fameuse Waltz. Je trouve rapidement le cabinet et frappe à la porte pour entrer. Personne ne semble attendre, pas de patients, pas de bruits, je peux donc débarquer. Je file dans son bureau et commence à mettre en place.
- Officier Waltz, Lieutenant Alnilnam, Myrmidon, j’ai besoin de vous tout de suite, prenez votre matériel, votre package, nous devons rejoindre tout de suite à un avant-poste.
Je n’ai pas menti, je dis juste que j’ai besoin d’elle c’est tout. On va voir ses réactions dans l’urgence.
- Pensez à prendre des armes, il y a des bêtes qui rodent, je m’occupe du matériel type randonnée, je vous attends dans les trente prochaines minutes, nous devons faire vite et vous n’inquiétez pas, la Capitaine Von Andrasil est prévenue
Bon, où je vais l’amener maintenant, un truc un peu foireux, un sol qui monte bien, quelques bêtes dangereuses, un avant-poste abandonné, hum parfait puis je demanderai à Lucy, ma jeune catosorus de faire des blagues tiens !
- Pas besoin d’attendre autant de temps, j’ai toujours mon matériel sur moi au cas où. On peut aller chercher le matériel de randonnée ensemble, ça nous évitera de perdre du temps.
Les sacs sans fond sont vraiment une invention des plus pratiques ! Ce n’était pas lourd à porter et comme ça, la rouquine pouvait être prête à tout instant pour partir en mission. Enfin bref ! Ce n’est pas le sujet, pas vrai ? Il lui faut un peu plus d’informations.
- Est-ce que je pourrais avoir des informations supplémentaires lieutenant Alnilnam ?
Ah oui, il lui faut aussi des armes ! C’est vrai qu’elle n’a pas vraiment l’habitude de devoir y penser. Elle ouvre alors son tiroir et en sort deux dagues. Seul type d’arme avec lequel elle sait se battre de manière efficace après l’entraînement qu’elle avait reçu de la part du capitaine Von Andrasil. Wendy ne savait pas vraiment ce qui l’attendait mais c’est pour une bonne raison qu’elle a accepté de rejoindre ce poste : Sauver des vies. Et il était hors de question de perdre une vie à cause d’un manque de préparation. Ses iris vertes pétillaient doucement de détermination.
- Comme vous pouvez le comprendre Officier Waltz, je ne suis pas de votre garnison, on m’a explicitement demandé de vous escorter jusqu’à un avant-poste, la route est dangereuse et on a jugé que c’était le plus sûr pour vous. Ne connaissant pas vos capacités, je souhaiterai que vous prenez le matériel nécessaire et surtout que nous nous dépêchons, je ne sais pas ce qui nous attends là-haut mais rassurez, à mes côtés vous ne risquez rien, votre Capitaine le sait très bien.
Bon comment brosser un mensonge comme on peut… Je n’essaye pas de mentir d’ailleurs mais je détourne la réponse à sa question, c’est bien différent à mon goût même si j’ai horreur de ça. Mais je crois que je me fais du soucis pour rien, elle prends des armes et je vois que la jeune femme est motivée, d’ailleurs quel âge a-t-elle ? Elle semble toute jeune la petite, non pas que je remets en doute ses capacités de guérisseur mais elle faisait vachement jeune.
- Si vous êtes prête, allons-y
Je lui laisse le temps de finir sa préparation pendant que je regarde son cabinet, c’était tout mignon, elle l’avait aménagé à sa façon pas comme son prédécesseur, un homme insupportable puis de mémoire, il y a aussi un autre médecin entre mais jamais eu l’occasion de lui parler.
- Bien, on y va.
Claquant limite les talons, je fais un détour par la pièce que j’emprunte pendant mes cours passage, j’y stocke souvent tout mon matériel quand j’arrive du portail de téléportation car je ne compte pas me promener avec ma double épée et mes sacs pendant plusieurs jours.
- J’en ai pour quelques secondes et je suis à vous.
Allez hop, j’enfile ma panoplie du solstice contre le froid, ma tenue d’hiver et place une armure légère par-dessus car on va affronter la neige alors on va éviter de s’alourdir. Mon épée double accrochée à mon dos, une autre épée à ma ceinture, quelques dagues cachées un peu partout. Je prends mon sac sans fond, mes sacoches spéciales pour poser sur le dos de ma monture et aussi la nourriture de Lucy, mon petit félin qui s’amuse aux écuries.
- J’ai tout, allons chercher le reste.
Je me faisais comme si c’était chez moi, on passe chercher le matériel de campement enfin ce qui était nécessaire car j’ai déjà tout ce qu’il fallait pour moi voir pour elle dans mon sac sans fond puis direction les écuries, un bon cheval fera l’affaire pour elle, si on pouvait éviter de marcher dans la neige, on évitera de perdre nos pieds. Je salue l’écuyer qui a eu la gentilesse de surveiller mon petit monstre, d’ailleurs dès qu’elle me voit elle cours dans ma direction et je lui donne un ordre télépathique de se contenir devant les officiers, donc elle s’arrête aussitôt et s’approche doucement pour que je lui donne une petite caresse sur la tête.
- Officier Waltz, voici Lucy, nouvelle recrue du Myrmidon en cours d’apprentissage, je ne sais pas si vous connaissez les catosorus mais ils ont fait la fierté du régiment de Forteresse pendant des années alors j’ai décidé d’en adopter un pour m’accompagner aussi à la Capitale mais ce n’est pas facile tous les jours !
Lucy s’approche de Wendy et s’assoit à ses pieds pour quémander une caresse avec sa petite bouille toute mignonne. Je lui laissais faire son numéro de charme pendant que j’équipe un cheval que j’ai l’habitude de prendre.
- Avez-vous l’habitude de monter officier Waltz car nous avons une petite balade qui nous attends...
Une balade mouvementée d’ailleurs !
- Je compte sur vous alors !
Bon il lui manque toujours des informations mais la rousse se dit qu’il peut y avoir trois raisons différentes : Première, les informations sont confidentielles et ne peuvent pas être divulguées ici. Deuxième, Ils n’ont pas réellements les informations et ont reçus un message d’appel. Troisième et dernière, c’est un mensonge. Mais ils n’oseraient pas lui mentir, pas vrai ? Alors que sa camarade militaire va se changer pour s’habiller un peu plus chaudement, la demoiselle en profite pour elle même enfiler ses gants et ses chaussettes du solstice pour garder ses petits petons et ses mains au chaud. Pas longtemps après, les jeunes femmes arrivent jusqu’aux écuries. Bridget était plutôt à l’aise entre les murs de la forteresse. Rien d’étonnant de la part d’une ancienne garde ayant travaillé ici.
Mais alors qu’elles arrivent toutes deux aux écuries, un adorable et petit félin fonce vers elle, rapidement présenté comme le partenaire de la militaire. Son espèce est l’une des meilleurs pour s’aventurer dans les montagnes. Elle en avait déjà vu. Il faut dire que les catosorus étaient plutôt populaires ici. Mais celui-ci est encore un petit bébé. Un adorable bébé.
- Est-ce qu’elle s’acclimate bien à la capitale ? C’est assez différent d’ici après tout ...
Comment résister ? Alors que l’animal s’approche, la jolie rousse ne peut pas lui refuser sa caresse. Elle passe alors la main dans le pelage de celui-ci, continuant tout de même d’écouter ce qu’on lui disait.
- ça devrait aller ! Honnêtement, je ne suis pas encore totalement habitué à la chevauchée en neige mais ça devrait aller. On devrait se dépêcher maintenant.
Elle délaisse le félin et avec habilité, monte sur le cheval qu’on lui avait désigné et ce, malgré sa petite taille. Elle a de la force dans les bras malgré les apparences. Elle vérifie l’attache de son sac. Les deux jeunes femmes partent alors tranquillement de la forteresse pour s’aventurer dans la montagne enneigée du nord. Sur les premières minutes, pas un mot. Une ambiance aussi froide que le climat. Mais cela fut révolu lorsque la belle rousse décida de prendre la parole.
- En fait lieutenant Alnilnam, je me demandais … Est ce que la forteresse vous manque ?
- Je forme le premier catosorus urbain mais ne vous inquiétez pas, j’ai la chance par mes fonctions de faire pas mal d’expédition en dehors du périmètre des murailles de la capitale puis à l’Ile Rocheuse, nous avons de quoi jouer mais je sais que dès que je fais un saut ici à Forteresse, elle est plus qu’heureuse donc je fais en sorte de venir régulièrement par ici mais la Capitaine va finir par me demander de travailler directement ici ça continue.
Il est vrai que je faisais quelques allers-retours avec le pass de téléportation, je pouvais facilement m’absenter un ou deux jours sans que ça dérange réellement car avec le cristal de communication, je pouvais faire en sorte d’être revenue dans l’heure si nécessaire. Maintenant sur mon grand cheval et ma collègue également, je file vers la grande porte, je salue les gardes en service et nos bêtes se faufilent vers la montagne, Lucy était dans une de mes sacoches, elle profitait du vent et avait la gueule ouverte, je m’amusais à lui parler mentalement alors que le médecin prends la parole.
- Oui elle me manque, j’ai passé un certain nombre d’années ici à la Citadelle, c’est ici que j’ai fais mes classes pour être officier et j’ai même travaillé avec la Capitaine quand elle était encore Lieutenant, nous avons eu quelques missions mais j’ai du quitter le régiment Lomar pour rejoindre la Capitale. Je ne sais pas si je voudrais revenir ici mais je crois que le Blizzard est mon régiment de coeur, dirons nous.
Oui c’était mon régiment de coeur, j’avais rencontré des gens extraordinaires, cette femme surtout, une lieutenante qui a quitté l’armée il y a maintenant quelques années mais c’était une longue histoire secrète et qui partira avec moi lors de ma mort.
- C’est vers le Nord-Est, tenez vous bien car ça grimpe, nous avons pour une heure de chevaucher et après nous allons devoir finir à pieds.
Je l’amène direct vers un repère d’ours, non pas que j’ai envie de tuer de l’ours non mais je sais qu’il y a une prolifération dans cette zone et ils s’approchent de plus en plus de la Forteresse, on doit les faire fuir plus loin et rien de mieux qu’une petite bataille pour arranger ça.
- Sinon pourquoi le Blizzard ? C’est un choix bien courageux d’aller là-bas pour un début de carrière ou justement on vous a forcé, je sais que peu de gens veut venir dans ce régiment, on va dire que les conditions ne sont pas aussi favorable que Grand-Port mais bon c’est ceux qui n’ont pas compris le sens du courage du Grand-Nord, peuvent comprendre nos soldats, c’est ici que j’ai appris la loyauté et la fraternité, on n’abandonne jamais un homme, O grand jamais.
Mais là n’était la question, il fallait qu’on se dépêche et j’accélère le pas, il faut la mettre en difficulté la petite !
- Je ne remets pas du tout en doute votre choix, je pense que vous êtes bonne chose pour Van Andrasil, il faut la tenir mais je n’ai jamais vu une femme aussi déterminée et sérieuse.
Sérieuse c’est sûr même si des fois elle tombe un peu dans l’alcool, on m’a raconté quelques histoires, à mourir de rire même mais depuis le festival du solstice, j’espère qu’elle s’est calmé sinon la Commission va lui tomber dessus. Tout me paraissait calme, je me permets de souffler un peu quand j’entends le bruit d’un hurlement au loin, c’était trop proche de la frontière… qu’est-ce qu’il se passe, j’entends la voix d’un homme, enfin plutôt d’un enfant voir deux.
- Vite dépêchons nous !
J’active le mode galop du cheval quand je vois deux jeunes enfants acculés contre la paroi de la montagne, un ours et un plus petit derrière, certainement la mère et sa progéniture.
- Non c’est pas possible...
Mon plan tranquille qui était facile sur le papier sans danger est devenu un cauchemar, la filette pleurait à chaudes larmes, le garçon plus âgé jouait le rôle de grand frère mais ils avaient quoi six et dix ans, même pas… Je saute de mon cheval, Lucy sort de sacoche mais reste sur la selle. J’attrape mon épée double, je peux facilement les tuer mais ce n’était pas mon but, je dois leur faire peur mais comment.
- Officier Waltz, je compte sur vous, voici votre premier exercice, faire fuir ses deux ours, je vous regarde.
Bon je viens de balancer le plan initial, elle va comprendre que je l’avais embarqué pour un exercice sur le terrain mais je vais utiliser la situation pour faire un cas réel, je pourrais toujours lancer mon épée et transperce le coeur de la maman si nécessaire mais il faut que Wendy s’y attèle, elle doit affronter le danger…
- Je serai là si nécessaire mais on m’a explicitement dis que je ne dois pas m’impliquer alors montrez moi vos talents que vous a appris la Capitaine...
- On se ferait un plaisir de vous accueillir lieutenant Alnilnam !
Et c’est vrai ! Des bras en plus sont toujours la bienvenue pour aider à la forteresse, bâtiment à l’allure glaciale mais aux membres si chaleureux. Et puis, ça ne dérangerait pas tant que ça la jeune femme de les rejoindre de ce que devine Wendy en écoutant les dires de celle-ci. Un régiment de coeur … ? Elle comprenait. Un petit sourire étira ses lèvres. La route commençait à devenir de plus en plus escarpée et la rousse resserra sa prise sur les rennes de sa monture et se concentra un peu plus pour éviter de faire une erreur idiote. Rapidement, sa camarade lui pose une question qui à chaque fois, fait légèrement sourire. Il faut dire que les gens sont toujours surpris quand ils apprennent que la demoiselle a accepté d’aller travailler à la forteresse qui est connue pour être rude et même en retrait du reste de la garde.
- Comme vous l’avez si bien dit, ici, on trouve des gens bien plus courageux ici. Je m’en suis rendu compte en parlant avec le capitaine Von Andrasil alors qu’elle m’entraînait au combat … Je crois que j’ai développé une certaine admiration pour elle et la forteresse !
Un petit rire lui échappe alors qu’elle passe une main dans sa nuque, un poil gênée de devoir avouer ça. Elle avait l’impression d’être une sorte de fan girl.
- Enfin bref. Quand elle m’a proposé ce poste, j’ai accepté sans même réfléchir. C’était … Évident ! Cet endroit et ses habitants sont vraiment fantastiques ! Alors je voulais vraiment me montrer utile et les sauver quand il y en aura besoin !
Le rythme s’accélère et la rouquine se reconcentre sur la route pour éviter de chuter. Il faut dire que le chemin enneigé et étroit est assez difficile à arpenter. Soudain, un cri. Comme par automatisme, la jeune femme se redresse sur son cheval et, derrière la lieutenant, elle se lance au galop. Rapidement, elles arrivent à la source du bruit. Deux jeunes enfants en danger, face à une femelle ours et son petit, la falaise dans le dos.
Sa collègue lui demanda alors de s’en charger. Que ce serait son “premier exercice”. Donc on lui avait bien menti … Enfin, ce n’était pas le moment de penser à ça. La situation était plus urgente. Tuer la mère ? Ce serait sans doute un peu injuste. Il faut dire que celle-ci doit protéger son petit. Les deux enfants humains ont certainement pénétré son territoire sans le savoir. Soudain, une idée germa dans son esprit. Un plan parfait pour éviter d’avoir à tuer l’animal et son petit et de protéger les deux enfants par la même occasion. La jeune femme vérifia le sens du vent. Tout était bon pour son plan. Elle sauta donc de sa monture et attrapa un bouquin dans son sac. Ce bouquin, elle l’attrapa avec sa main droite qui se mit alors à scintiller d’une lueur verte. Une plante, en à peine une seconde, poussa sur l’ouvrage. Il s’agissait d’une porosia dont l’odeur fait fuir les bêtes sauvages à cause de son odeur. La fleur ayant fleurit grâce à son pouvoir, la jeune femme lança le livre en direction de l’ours et de son petit. Le vent, qui soufflait donc dans la bonne direction, porta l’odeur âcre de la plante au museau de l’animal qui recula d’abord d’un pas en grognant avant de prendre la fuite, suivi de son petit. Heureusement que pour les humains, l’odeur était supportable.
La rousse se précipita vers les deux enfants qui étaient encore sous le choc de cette attaque. Heureusement, ils semblaient être sains et saufs. Arrivant à leur hauteur, Wendy se baissa et leur tendit une main rassurante tout en leur souriant.
- Vous allez bien les enfants ?
Les deux enfants hochaient la tête, quelque peu timidement. Mais il fallait des réponses aux questions de la jeune femme. Avaient ils prit le risque de s’aventurer sur le territoire des ours ? Ou bien la bête s’était elle attaquée à eux d’elle même ?
- Vous pouvez me raconter ce qui s’est passé ?
Je regarde la jeune recrue faire. Elle n’avait pas forcément le profil pour détrôner une maman ours mais je voulais surtout évaluer le courage face à cette situation. Je ne comprends pas tout de suite quand je vois un livre volé dans la direction des prédateurs. Ils prennent la fuite, je reste perplexe à la situation. Je m’approche du groupe et vient aux nouvelles.
Le grand frère reste protecteur envers sa petite soeur, il se met devant, ne comprenant toujours pas ce qu’il lui arrive quand il m’aperçoit avec mon attirail de garde.
- Vous êtes de Forteresse ?
- Oui c’est bien ça et vous ? Pourquoi être si loin des habitations.
- On voulait cueillir des fleurs pour notre grand-mère, c’est son anniversaire mais…
Le petit se met à pleurer à chaudes larmes.
- Je ne voulais pas que ça arrive… mais la fleur était tout belle
- Mais non Maya, ne t’inquiète pas, c’était mon idée.
- Allons les enfants, vous ferez bien attention la prochaine fois, n’est-ce pas Docteur Walz ?
- Oooh vous êtes médecin !
- C’est trop cool, je n’avais jamais vu de médecin de la Garde, vous êtes de Forteresse ?
- Ouaip, elle peut soigner tous vos bobos et même les plus gros !
Embêter sa collègue, c’était plutôt amusant surtout avec ces petits chenapans de la sorte.
- Vous nous montrez la route, on vous ramène chez vous !
- Oui !
Ils font tous les deux le geste de salut militaire avant de partir devant.
- Officier Waltz, je crois qu’on va devoir revoir vos techniques de combat, ça ne fonctionnera pas tout le temps cette technique.
Un ours ça fonctionne mais un gronours enragé fera abstraction de l’odeur que j’ai pu sentir, sa soif de sang pourrait être au-dessus de tout désagrément.
- La mère a bien voulu fuir mais quel était votre autre solution, je suis curieuse de savoir votre stratégie.
Les enfants couraient devant nous alors qu’on était toutes les deux pieds à terre. La neige s’épaissit par endroits, on ne va pas pouvoir continuer ainsi.
- Les enfants, venez, on va monter à cheval.
Je prends le grand frère qui a l’air bien agité et je pourrai le calmer un peu avec des gros yeux si nécessaire. On continue alors notre avancée vers le village...