Ainsi, il fit d’abords en sorte de pouvoir conserver la partie végétale. Il serait dommage que la nécrose emporte sa trouvaille avant qu’il puisse en faire quelques choses. Ainsi, par un enchantement qui lui couta quelques cristaux, il fit en sorte de rendre non pourrissable. Après cela de fait, il fit comme à son habitude une halte dans les tavernes. Après avoir bu une seule pinte, et étant déjà un peu pompette, il faut se cacher. Le jeune homme vient entendre quelques ragots ici et là, sur des nobles. Mais rien de bien intéressant, cela dit un moment, il entendit comme quoi une personne serait capable de faire pousser n’importe quelle plante. D’abords, il vient rigoler dans sa barbe, ou du moins, dans son duvet invisible. Puis, il alla se coucher sans y porter plus attention.
Le lendemain, en allant à la guilde pour voir quelques connaissances, il tomba sur un curieux personnage. Nivix l’appelle le raconteur de cacoulle, il a toujours des rumeurs qu’il ramène à la guilde. Il vient se poser au bar, se commandant une pomme avant d’entendre la même phrase qu’hier. Il avait beau avoir bu, il n’était pas sénile. Deux rumeurs en même temps, cela était soit une bonne rumeur soit que cela a potentiellement du vrai dedans. Le jeune homme vient ensuite essayer de récupérer quelques informations. La Forteresse, bon dieu, c’est où ? Il vient se rendre devant le planisphère de la guilde, cherchant un mot semblable à la Forteresse. Il fit défiler ses doigts de loin, et vient trouver au bout de quelques minutes. Il avait une destination pour sa curieuse plante.
L’albinos sortit ensuite de l’imposant édifice, vient plusieurs minutes au chevet de sa mère et alla louer un cheval. Et bon dieu, cela coute cher, il avait bientôt dépensé toute sa prime du raid sur la cité. Il paya à contre cœur la somme et prit la direction des montagnes. Il n’était pas un grand cavalier, ni un grand ami des chevaux. Ainsi, il prit plusieurs jours, voir un jour en plus qu’une personne habituée aux canassons. Heureusement, avant, il avait prit de quoi tenir, provision, vêtements chauds, cape en fourrure, armure réparée et cette fois-ci, vernie de plusieurs plumes. A force de trotter, il avait attrapé un mal de coccyx, ainsi, le voyage lui aurait permit de muscler le bas du corps en toute souffrance.
Plus il approchait des montagnes, plus le climat était rude, mais cela ne le décourageait point. Il était habitué au froid, à la pluie, au vent et à la neige, il était un aventurier après tout. Au bout de plusieurs jours, il vit les imposants murs de la forteresse se dessinait au loin. Faisant aller son cheval au trot, il vient d’abords montrer patte blanche auprès de la garde, spécifiant sa venue et il ne mentit pas. Il y avait bien une chose que lui avait appris Riley en si peu de temps, les gardes ne sont pas dupes. Après avoir fait entrer le canaçon et payer son prix dans un box de la caserne, il vient d’abords souffler, s’autorisant un peu de réconfort. Il se posa sur le muret du puit, sa capuche baissait. Le vent était très sifflant en ce moment, il n’allait pas tarder à pleuvoir ou neiger. Ah la neige, couleur qui lui va aussi bien à la peau qu’aux cheveux. Il se rappela son enfance où on l’appelait dès fois Blanche-Tête. Secouant sa tête face à cela, l’albinos essaya de chercher des informations et surtout le lieu duquel il pourrait rencontrer cette curieuse personnage. Traversant la cours, l’aventurier demanda autour de lui, cherchant une certaine Wendy. D’un part, il fut acceuilli par un regard glacial, comme s’il était un assassin. Bon, Nivix l’avoue, il a un peu la dégaine d’un mercenaire, mais il n’en est rien et le fit en montrant sa plaquette d’aventurier. Après une bonne heure de recherche et de plaidoirie, l’aventurier fut conduit à l’infirmerie de la Forteresse.
Dès qu’il fit son premier pas en intérieur, il enleva sa capuche, remit ses cheveux en place ainsi que sa plume de chouette favorite entre deux mèches. Même s’il était aventurier, il devait être présentable, surtout qu’il vient quérir une requête assez particulière. Serrant son sac, comportant le bocal enchanté, l’aventurier s’avança dans l’infirmerie. Il vient chercher à droite et à gauche avant d’interpeller un patient pas trop mal en point.
-Excusez-moi de vous déranger, je cherche une certaine Wendy, est-ce que vous saurez si elle est présente ici ?
- Le médecin en chef Waltz ? C’est la jeune femme là bas !
Lentement, sa main se lève pour pointer un coin de l’infirmerie ou plutôt, une femme vêtue d’une grande blouse blanche avec une chevelure rouge comme celle d’une pomme. Elle était assez jeune et s’occupait alors d’une jeune femme blessée à la cheville. Elles semblaient parler joyeusement alors que le médecin enroulait un bandage autour de la cheville qui était la source de la douleur de la garde. Celle-ci se redressa lentement et laissa la patiente partir avec deux béquilles de bois. Le patient qui avait alors informé Nivix en profita donc en l’interpellant de loin, levant le bras vers le ciel.
- Docteur Waltz ! Vous avez de la visite !
La jeune demoiselle s’était alors retourné, quelque peu surprise. Il faut dire qu’elle recevait rarement de la visite. Et encore moins de personne qu’elle ne connaissait pas. Quand elle avait croisé le regard de l’aventurier, elle avait levé un sourcil puis avait finit par s’approcher calmement, reprenant son sourire habituel, bien que légèrement méfiante. Sa blouse blanche était ouverte, laissant entrevoir un haut assez simple avec un pantalon. La blouse avait une petite tache de sang au niveau de la manche mais à part ça, tout était propre. Cela laisse penser que Wendy était assez adroite pour éviter de se tacher lorsqu’elle apportait des soins.
- Je peux vous aider ?
Elle avait beau réfléchir, elle n’arrivait pas à se souvenir de son visage. Elle ne l’avait jamais croisé, elle en était sûre … Ou alors, était-ce lorsqu’elle avait bu à la fête organisée au palais royal pour le solstice ? Hmm … Peut-être ? Quoi que, elle avait passé la soirée avec Nehla. Celle-ci lui aurait dit si elle avait rencontrer quelqu’un, même avec l’emprise de l’alcool. Mais alors, qui était-ce ? La rousse commençait vraiment à être curieuse. Le jeune homme avait une apparence assez agréable. Des cheveux gris, des yeux rubis et, grand miracle, qui fait sa taille, ce qui veut dire le petit 1m65 qui est si rare dans la garde ! Non mais sérieusement ! La plupart font au minimum 1m75. Mais la jeune femme se reprit lorsque le jeune inconnu apporta une question à sa réponse.
- Oui, j’aurais besoin de vous parler de botanique. Est-ce que vous auriez un endroit plus calme pour cela ?
La curiosité de la jeune femme grandit en conséquence. Il faut dire que la botanique est une de ses passions mais comment lui, le savait-il ? Et comment cela avait-il pu le pousser à venir jusqu’ici ? Wendy hocha donc la tête positivement, l’invitant à marcher à ses côtés.
- Bien sûr, suivez moi ! Mais ... Vous êtes ?
Elle attendait de connaître son nom. Il faut dire que c’est plutôt utile pour parler avec quelqu’un, pas vrai ? La rousse se mit en même temps en chemin assez rapidement, sortant de l’infirmerie pour traverser un couloir et rejoindre son bureau qui n’est pas très loin. La jeune femme après deux petites minutes de marche, arriva à son fameux bureau et ouvrit la porte de bois sur laquelle trônait fièrement son nom, gravée sur une petite plaque en bois un peu plus clair. la pièce était propre malgré de nombreux documents empilés sur le meuble de travail. La jeune médecin prit place derrière celui-ci, s’installant confortablement dans son siège. Elle fit un peu de place et alors, un petit sourire étira ses lèvres.
- Je dois vous avouer que je suis très curieuse monsieur Orgrin. Qu’est ce qui vous a poussé à venir jusque dans le nord pour me parler ?
Son arrivée ne fut pas tout à fait discrète comme il l'espérait. Il fut prévenu par le malade laissant échapper un soupir audible. Bon, il préféra en sourire plutôt que d'en offusquer. S'offusquer c'est bon pour les cils d'argent ça et il le pense complètement. Mais au moins ici il était à peu près dans son environnement. Voyant une personne en blouse blanche, le jeune en avait déduit que celle qui cherchait été cette personne. Il vient s'avancer prenant ensuite une distance entre elle par courtoisie puis il s'annonça.
- Oui, j’aurais besoin de vous parler de botanique. Est-ce que vous auriez un endroit plus calme pour cela ?
Sa phrase sortit tout seul. Son expression était assez énigmatique car il était ni enthousiaste ni furieux. Il se qualifiait comme normal mais il avait choisi ses mots pour pouvoir susciter l'intérêt chez la rousse. A vrai dire, il essayait de paraître assez enthousiaste mais il se méfiait de tout et de rien. Enfin c'était surtout de rien vu la situation mais passons
Dès que cette dernière l'invita à le suivre, il embrailla le pas sans trop se poser de questions.
-Je m'appelle Nivix E. Orgrin , je suis un Aventurier de la capitale.
Il n'était pas pour l'instant nerveux donc il ne posa pas sa main sur la garde de son glaive. La forteresse était une magnifique construction se mit-il à penser. Scrutant la pierre finement sculptée, il se mit à s'occuper vie que la demoiselle ne semble pas être très bavarde pour l'instant. Arrivant ensuite à son bureau, le jeune homme s'essuyait les pattes sur le paillasson. Il ne voulait pas ramener divers éléments extérieur à l'intérieur de ce bureau. Il sourit légèrement au fait que la demoiselle semble être avoir de l'estime pour son présentoir en bois. Quant à lui, il n'aime pas trop user de son nom. Par pudeur ou par manque de confiance à vous d'en juger.
-Alors en revenant de la mission du roi a la capitale dans cette cité enfouie, je suis tombé sur une curieuse plante.
Sur ses mots, il vient chercher dans son sac plusieurs échantillons contenue dans son flacon hermétique ainsi que son livre mémoire et quelques croquis. Il déposa le croquis et le flacon sur le bureau face à son interlocutrice. Puis attrapant à deux mains sont libre, il vient faire agir sa mémoire et vient noter plusieurs informations sur la plante sur ce livre. Cela prit quelques secondes mais il avait noté tout ce qu'il savait et vient lui tendre lentement.
-À la capitale j'ai entendu des rumeurs à votre sujet c'est cela qui m'a poussé à venir vous voir. Cette plante n'était répertoriée dans aucun livre de botanique à la Bibliothèque. Ainsi j'ai préféré lui donner le nom de Pestilant au vue de ses curieuses propriétés.