Ce matin là, Riley était assise au fond de son lit adossée au mur alors que la lumière du soleil commençait à peine à percer à travers les rideaux de sa chambre. Comme bien souvent depuis leur retour de la cité enfouie, elle n’avait pas réussi à fermer l’œil et cette fois elle n’avait pas eut le cœur à aller s’entraîner comme une forcenée. Sans compter que la mission qui lui avait été attribuée aujourd’hui, à défaut d’être périlleuse nécessitait un minimum de tenue et de savoir vivre. Deux choses qu’elle ne possédait déjà pas de base. Passant une main sur son visage, elle eut un long soupire exaspéré. Par Lucy, pourquoi était-ce elle qui avait été choisit pour ce genre de chose ? Le capitaine savait très bien qu’elle n’était pas des plus habiles dans ce genre d’environnement.

- Ca se passera bien, tu verras.

Riley entrouvrit les doigts sur son visage pour regarder sa colocataire.

- Tu dis ça parce que tu restes en faction au grand port. Toi.
- Peut-être.
- C’est certain.
- Tu deviens parano.
- Échange avec moi.
- Tu sais que c’est impossible. J’ai des choses à gérer ici. Surtout en l’absence de Yuduar.
- Nous ne partirons pas longtemps.
- Je t’ai dis non.

Cette fois, elle laissa retomber ses mains le long de son buste tout en affichant une moue enfantine.

- Toujours pas.
- Tch…

Les cheveux en pagaille, des cernes semblables à des valises sous les yeux et le teint encore plus translucide qu’à l’accoutumée, la garde observait son reflet dans le miroir des douches. Présenter un tel visage à une personne de ce rang était sans doute la dernière des idées qu’il fallait avoir. Pourtant ses deux supérieurs s’étaient ligués contre elle jusqu’à la dernière minute. Bon gré, mal gré, elle avait été obligée de se préparer en conséquence. Arranger ses cheveux rebelles par exemple… Pour le reste, il n’y avait rien à faire, elle n’avait jamais porté de maquillage et ne comptait pas s’y mettre aujourd’hui. Avec un peu de chance, le trajet lui redonnerait quelques couleurs d’ici leur arrivée.  

C’est donc sur les coups de huit heure du matin qu’elle rejoint le brun à l’entrée de la caserne. Comme toujours elle s’était affublée d’une de ses robes de combat et avait bien veillée à n’emmener aucune armure. Non pas pour froisser son supérieur mais simplement parce qu’elle n’aimait pas ça. Un petit acte de rébellion personnel et sans conséquences sur une telle mission. Du moins si tout se passait comme prévu. Cependant, elle avait aussi emporté ses armes, qui était fermement attachées dans son dos afin de ne pas la gêner au cours du voyage. Peut-être que cela n’était pas approprié mais un garde sans arme… N’était plus vraiment un garde, si ? Elle n’en savait rien.  

- Nous pouvons y aller capitaine. Dit-elle d’une voix laconique tout en lui passant sous le nez pour prendre la direction du port. La garde ne pipa mot pour le reste du voyage et cela même lorsqu’ils prirent place dans l’embarcation qui devait les mener jusqu’à la ville aquatique. En vérité, Riley boudait. A mesure que la distance entre elle et la cité se réduisait, elle avait envie de prendre ses jambes à son cou et d’aller se cacher sous ses couvertures. Les oscillations de l’embarcation dans l’eau lui donnait l’irrésistible envie de dormir et elle se surprit plusieurs fois à loucher sur l’étendu bleue en essayant de ne pas céder.

- Nous sommes arrivés. Finalement ce fut la voix de leur guide qui la tira de sa lutte contre l’endormissement et lorsqu’elle leva les yeux, ce fut pour découvrir la cité dont beaucoup lui avait déjà parlé sans qu’elle n’eut jamais de réelles explications. Quoi qu’il lui semblait que si… Mais le souvenir était vague. C’était un soir, il y a de cela plusieurs mois, où elle avait croisé un homme disant provenir de cette ville. Elle se souvenait avoir passée la soirée en sa compagnie, mais plus vraiment de ce qu’il lui avait raconté. L’alcool et le temps avaient fait le ménage dans son esprit.

En tout cas c’était un spectacle parfaitement atypique. Déjà parce qu’ils étaient à bord d’un bateau et qu’à défaut de voguer sur les mers, ils voguaient en dessous mais aussi parce que là, au milieu de l’océan, une cité s’élevait devant eux. Riche et bien vivante. De loin il était aisé d’apercevoir les gens du peuple qui se déplaçaient et faisaient leur marché. Rapidement ils arrivèrent dans une sorte de sas où ils purent enfin débarquer. Riley pour sa part, laissa à Yuduar le soin de la guider au travers les dédales de la ville, se tenant en retrait, marchant dans son dos comme une ombre silencieuse.

Ils arrivèrent enfin à l’endroit qu’ils cherchaient, non sans s’être trompé de rue une paire de fois et furent invités à patienter sur le côté lorsqu’ils annoncèrent leur arrivée. Riley en profita pour observer le bâtiment. Elle n’avait que rarement eut l’occasion de voyager et il fallait admettre que la ville aquatique avait toujours eut le don d’attiser sa curiosité. Malheureusement, tout deux n’étaient pas là pour faire du tourisme et la jeune femme fut vite rappelée à l’ordre par la voix criarde de la petite dame de l’accueil.

- Monsieur Th’oi est prêt à vous recevoir. D’un geste du bras, elle leur indiqua l’entrée du bureau dont la grande porte sombre était déjà entrouverte. Encore une fois, Riley laissa à Yuduar le soin de la remercier et elle se contenta de la saluer d’un signe de tête avant de lui emboîter le pas.    

Une journée un peu particulière. Aujourd’hui, c’était le jour de la rencontre avec le nouveau capitaine présent à la ville du grand port. Un capitaine qui allait donc gérer une grande partie de la zone. Et potentiellement me déranger. Je ne savais pas ce qu’il avait en tête, tout ce que j’espérais, c’est qu’il laisse la ville aquatique et mes affaires tranquilles. Du moins en grande partie. Mais d’un autre côté, cela faisait des années que la garde n’avait pas eu un vrai capitaine dans la zone, et cela montrer l’espoir d’une véritable collaboration.

C’est donc songeur, en me demandant quel type de personne était le capitaine que je m’étais préparé à ce rendez-vous. En générale, ce genre d’entrevue était plutôt formel, distante et avec peu d’intérêt. Et pour moi, il s’agissait de ma première rencontre officiel avec un capitaine de la garde pour une affaire inconnue. Néanmoins, j’étais ici chez moi et je ne voulais pas non plus donner l’impression d’une distance infranchissable entre nos personnes. Je n’agissais déjà pas de la sorte lorsque je sortais en ville, ce n’était pas pour commencer maintenant. J’avais donc opté pour une tenue simple mais présentable, propre et soigné, tout de noir. Les cheveux coiffés vers l’arrière, s’en étaient presque ma tenue habituelle.

Et rapidement, ce fut l’heure du rendez-vous, on m’annonça que les invités étaient présents et rapidement, je me dirigeais vers mon bureau. Maintenant, il était l’heure de les mettre en confiance, faire en sorte de les avoirs dans la poche afin qu’ils obtiennent ce qu’ils voulaient, sans pour autant mettre trop leurs pieds dans mes affaires. Mais d’abord, je devais me faire une idée du caractère de mes invités et m’adapter à eux.

J’eus à peine le temps d’arriver dans mon bureau et de tirer ma chaise que déjà, tout le monde étaient là, derrière la porte. J’accrochais un sourire à mes lèvres en regardant mon bureau. Un bureau en bois simple avec un fauteuil confortable, de nombreuses bibliothèques contenant des papiers importants. Et légèrement sur la droite, une table basse encadrée par deux canapés confortables et un fauteuil.

Tranquillement, le sourire aux lèvres, je me dirigeais vers la porte et l’ouvris complètement dévoilant mes visiteurs. Un homme et une femme. L’homme souriait, une légère barbe, baraqué. La femme était plutôt grande, les cheveux blancs, je mis plusieurs secondes à la reconnaître. Il s’agissait de la garde m’ayant aidé plusieurs mois plus tôt à la capitale. Mais cette fois-ci, elle semblait fatiguée et il était facile de voir qu’elle manquait d’une bonne nuit de sommeil. J’avais devant moi, deux personne de terrain, cela se voyait facilement et c’est en gardant le sourire que je tendis ma main vers le capitaine.

- Bonjour capitaine, c’est un plaisir de vous voir ici.

Ensuite, j’allais serrer la main de la jeune femme avant de les inviter à rentrer et à prendre place dans les canapés. Proposer quelque chose à boire, s’installer confortablement pour discuter et comprendre toute la situation sans faire d’erreur.

Entre le moment où on leur indiqua l’arrivée du gouverneur et leur entrée dans le bureau, Riley eut l’impression qu’il s’écoula un peu plus d’une vie. Même l’attitude détendu et nonchalante de Yuduar n'y changeait rien. Elle l’enviait d’ailleurs un peu, être à l’aise dans un tel environnement n’était pas donné à tout le monde et même si ce n’était là qu’un masque de façade, il jouait très bien le jeu. C’est donc un pas traînant qu’elle lui emboîta et entra à sa suite dans la pièce. Contrairement à ce à quoi elle s’attendait, le bureau n’avait rien de très extravagant, sauf peut-être la quantité astronomique de bibliothèque, qui d’un simple regard lui donnèrent le tournis. Un humain normal était-il capable de lire autant ? Il fallait croire que oui.

Quelques pas de plus et la porte se referma dans leurs dos. La garde lui jeta un dernier regard, il n’était plus question de faire machine arrière -bien qu’elle ne l’aurait pas fait. Elle inspira donc plusieurs fois, lentement afin de gagner en assurance et avec l’infime espoir de gérer son stress à minima. Bientôt, la voix de leur hôte retentit et ébranla considérablement ses instants de concentration. Elle lui disait quelque chose. Comme un lointain souvenir embrumé qui se débattait pour refaire surface sans y parvenir.  Les deux hommes se saluèrent et bien malgré elle, la jeune femme dû sortir de l’ombre du capitaine afin de saluer le noble dans les règles de l’art.

Sous la stupeur, ses yeux s’agrandirent et elle tendit la main vers lui par pur réflexe en réponse à celle qu’il lui tendait. Par deux fois elle manqua de s’étouffer avec sa propre salive et ne put s’empêcher d’être prise par une quinte de toux qu'elle peina à canaliser. Évidemment que cette voix lui disait quelque chose, puisqu’elle connaissait cet homme. Même si les souvenirs étaient encore un peu flou, elle se souvenait d’avoir passé une soirée en sa compagnie. Oh, rien de bien folichon, ils avaient partagés une table, une bouteille et un petit échange de lame contre un groupuscule qui semblait en vouloir à Morgan. Riley se maudit intérieurement de ne pas s’être souvenu de telles informations. Si cela avait été le cas, elle aurait catégoriquement refusée de venir et aurait utilisé tout les stratagèmes possible afin de se soustraire à cette opération.

Malheureusement pour elle, il était trop tard et pire encore, Yuduar était déjà entrain de suivre Morgan en direction d’un canapé. A son tour elle les suivit et y prit place lorsqu'ils y furent invités. Elle s’assit droite comme un i, tendu comme la corde d’un arc. Son visage, d’habitude si impassible trahissait tout ce qu’elle pensait. Il ne manquait plus que son supérieur apprenne qu’ils se connaissaient déjà et ce serait le pompon.  

Le capitaine semblé détendu, contrairement à sa camarade. Fatiguée, elle semblait mal en point. Mais cela ne me concernait pas, pour le moment, nous avions des choses plus importantes à régler. Tranquillement, je m’installais derrière mon bureau alors que mes deux invités occupèrent un des canapés.

- Merci, une tentative comme une autre de travailler sans éléments perturbateurs.

Je souris en les regardant. Décidément la garde était tendue comme un arc, tout le contraire de son capitaine qui semblait parfaitement à l’aise dans cette situation. Commandant moi-même un thé, je laissais le capitaine parler. Alors que Christophe, mon valet, s’occuper de la commande. Il reviendrait un peu plus tard avec tout un panel de thé différent afin de pouvoir s’adapter aux goûts de nos visiteurs. Je le savais.

- Oui, j’ai cru comprendre que la situation était compliquée et concernais désormais l’ensemble du royaume. Néanmoins les rapports sont pour le moment assez flou et ne me laisse que peu d’éléments pour pouvoir agir en conséquence.

Posant mes mains sur mon bureau, je regardais plus sérieusement le capitaine.

- Mais vous avez raison, ce n’est pas le sujet actuellement. Allons droit au but et sans s’embarrasser des friotures digne de la capitale.

Oui, de ce que je pouvais voir et de ce que je connaissais de la garde. Aller droit au but me semblais le bon choix, et surtout, ne pas bloquer sur tous les détours habituel que font la plupart des politiques lorsqu’ils veulent quelque chose. Je n’étais pas là pour ça. Encore moins pour prendre de haut un homme de terrain en tentant de l’embrouiller avec des détails inutiles. Croisant mes mains, je fixais le capitaine.

- Quelle est donc votre plan ? Cela fait longtemps qu’un capitaine n’est pas venu me rendre visite.

Oui, il était mon interlocuteur principal, et au vu de la conduite que sa camarade avait, elle était là principalement pour faire bonne figure et accompagner son capitaine. Ce qui pour le côté de la bonne figure était pour le moment raté. M’adressant rapidement à la soldate, je rajoutais.

- Vous pouvez vous installer confortablement et prendre vos aises, ça ne sera en aucun point mal vue ici ne vous inquiétez pas.

J’hochais la tête pour confirmer les propos du capitaine. Oui, cela ne me dérangeait pas que la soldate quitte la pièce. S’il jugeait qu’elle n’était pas véritablement nécessaire pour le rendez-vous du jour, alors il n’y avait aucune raison de la retenir.

- Vous pouvez demander à mon valet, Christophe, il saura vous trouver un endroit calme pour vous reposer.

La jeune femme ne demanda pas son reste, quittant la pièce suite à quelques formules de politesse. Je comprenais parfaitement qu’elle ne soit pas à l’aise, sans compter la fatigue dû aux entraînements, tout le monde n’était pas fait pour ce genre de rendez-vous. Loin de là. Certain n’était pas à l’aise lorsqu’il s’agissait de fréquenter des personnes à position importante. Mais ça, je n’y pouvais rien, et il fallait faire avec. Tranquillement, j’écoutais le capitaine parler. Ainsi, l’affaire du nord était réglée. Du moins pour le moment, une bonne chose.

Mais la raison principale de sa venue était intéressante. Oui, il voulait prêter une partie de ses hommes pour augmenter la sécurité de la ville aquatique. En soit, une chose que je ne pouvais désapprouver. Le tout était de trouver un moyen d’organiser cela sans créer de conflit. Enfin bon, cela viendrait après. Christophe avait déjà disparu, je savais qu’il rester dans le coin, disponible. Du moins une fois qu’il aurait réglé le cas de la soldate. Lentement, je pris la parole.

- Bien, c’est rassurant de savoir que l’affaire du nord a été réglée et je me dirigerais donc vers vous en cas d’incidents majeur.

Tranquillement, je pris quelques feuilles de Rhonphle et commencer à faire infuser mon thé.

- Pour ce qui est d’une coopération entre vos hommes et ceux de la brigade marine, c’est une très bonne idée, néanmoins, il faudra organiser cela correctement, j’ai bien peur que certain pense que l’on tente de marcher sur leur territoire.

Oui, malheureusement, certains hommes aimait pouvoir agir là ou il le voulait et n’apprécier pas forcément que l’on empiète sur leur terrain. Lentement, je me levais.

- Je dois avoir quelques informations pour que l’on puisse se faire une idée de la situation.

Me tournant vers les armoires, je commencer à regarder les livres. Il y avait de tout, et je savais que quelque part, se trouver l’organisation de la Brigade marine.

- En suivant votre idée d’origine, vous pensez pouvoir mettre cela en place d’ici combien de temps ?

Oui, une question normale en soit, mais qui avait beaucoup d’importance pour moi. Car outre organiser les deux groupes afin qu’il agisse ensemble. Il fallait aussi que j’organise mes plans personnels de façon discrète afin de ne pas être repéré par le capitaine. Agir dans son sens était une chose, mais il ne fallait pas que cela bloque tout ce que je faisais discrètement.

Le capitaine était confiant. Très confiant. Il avait déjà préparé le terrain, récupérant les informations qu’il avait besoin. Et il me les transmettait toute comme si de rien était. Tout cela pour que le plan puisse fonctionner le plus tôt possible. Il voulait installer une partie de son unité d’élite dans la ville aquatique. Moins d’effectif pour une efficacité plus que correct d’après ces dires. Je ne pouvais que le croire, surtout lorsqu’il mentionna que Adilys en faisait partie. Une information que j’ignorais auparavant, hochant la tête en signe d’approbation, je me rappelais le combat unilatérale que j’avais menée à ces côtés contre nos assaillants. Oui, elle était forte, et si chacune des soldates que le capitaine allait envoyer était aussi forte, la force de frappe qu’il compter amener était importante.

- Bien, je vais faire en sorte d’allouer un ou plusieurs bâtiments à votre unité en fonction de ce que vous compter envoyer.

Sortant la carte qui m’intéressait de l’armoire, je la posais sur la table. Le capitaine semblait tranquille et ouvert à la discussion et je comptais bien en profiter pour à la fois obtenir son aide, mais aussi pour pas qu’il me gêne dans mes projets. Des projets parfois caché de la couronne elle-même et qui ne serais sans doute pas approuver par la garde.

- Je pense aussi, vue tout ce que vous me dites qu’il n’y aura pas de problème à l’intégration de vos troupes. Quant à leurs affectations, il y a en effet deux points centraux dans lesquels la sécurité peut laisser à désirer.

Je pointais du doigt les serres ainsi que le quartier de recherche. Peu à peu, ceux-ci prenaient de l’importance et les contrôles bien que présent, n’étaient pas forcément suffisant pour assurer une sécurité suffisante.

- Je dois pouvoir trouver un bâtiment convenable proche de ces deux lieux où il pourrait être utile d’en augmenter la sécurité.

Oui, il n’y avait pas de caserne précise et le temps manquer pour en construire une qui ferait honneur à la garde. Mais, cela ne voulait pas dire que les bâtiments alloués aux valkyries seraient miteux. Loin de là. J’avais quelques idées en tête mais pour que cela convienne, il faudrait que j’aille sur les lieux. Un lieu qui m’arrangeait particulièrement puisqu’il était suffisamment éloigné de mes manigances personnelles. Dans ces deux quartiers se trouver tous les projets officiels de la ville. Toutes les recherches importantes divulguées à la couronne. Et bien entendue, dans ces lieux, il n’y avait rien de louche.

- Si cela vous convient, je m’occuperai personnellement des arrangements afin que tout soit à disposition au plus tôt.

Je regardais le capitaine en me demandant s’il avait une autre idée derrière la tête. Il semblait franc et sympathique, mais, de ce qu’il avait montré jusqu’à présent, il savait poser ses cartes comme il le fallait. C’était là un homme qui pouvait être dangereux et qu’il me faudrait surveiller.