Le félin commençait à sentir le vent tourné en sa défaveur. Elle avait de plus en plus de mal à placer ne serais-ce qu'une attaque. Concentrant toute ses sens sur moi, elle ne vit pas le loup revenir en trombe pour lui sauter sur la patte avant-gauche. Plongeant une nouvelle fois ses crocs dans la chair du grand prédateur. Elle feula en sentant la morsure du canidé qui repartit de suite sans prendre le temps de me regarder. J'avais enseigné cette technique à mon loup, faire en sorte d'épuiser l'ennemie par des attaques répétées.

Une nouvelle attaques cette fois au flanc, la suivante se fit à la hanche. Mon compagnon commençait à fatiguer cela se voyait à sa façon de courir. Il était moins vif qu'au début mais cela ne changeait pas grand chose. L'autres créatures étaient elle très loin dans ses réserves. Quant à moi, j'utilisais énormément d’énergie à repousser les quelques attaques de la panthère car je savais qu'un animal qui n'avait rien à perdre pouvait se montrer imprévisible et extrêmement dangereux. De plus c'était toujours un animal très dangereux de par sa taille et les armes dont il disposait. Il fallait savoir que la morsure d'une panthère est la plus puissante morsure du monde des félidés. Alors imaginez un peu ce que ça donne sur un spécimen de cette taille.

"Promis ma grande c'est bientôt la fin! "

Je dois avouer que la voir ainsi couverte de plaies ne me plaisait guère. Mais il fallait bien cela pour ce qui allait suivre. Je ne pouvait ignorer la créature juste parce que je la trouvais exceptionnelle surtout si elle s'attaquait à des humains ou comme ici à des fermes et plantations. Car qui sait quant elle commettrait l'irréparable? Alors il faut que la neutralise définitivement. Il est d'ailleurs temps de passer à la dernière étape de mon plan: La capture.

Cela faisait maintenant presque une demie-heure que cela avait commencé. Pour finir cette bataille, il n'y avait pas trente-six solutions. En un clin d’œil, je me débarrasse de ma lance pour saisir mon arc et une flèche. Le félin n'attendit pas son reste, elle avait eu quelques secondes de répits et s'élança sur moi en dernier recours. Je me jetais sur le côté, esquivant ainsi l'attaque du désespoirs. La flèche fit mouche, mais ce n'était n’importe qu'elle flèche c'était une flèche de foudre. La décharge qui suivis sonna le glas de la pauvre bête. Elle se coucha sur le flanc, incapable de faire le moindre geste. Le projectile avait fait passer un courant tétanisant la plupart de ses muscles non vitale.

Je m'approchais alors doucement de ce carnassier par le dos, inutile de prendre des risques, Morro arriva en trottinant son museau plein de sang. Celui-ci se plaça près de moi, près à fondre sur la gorge indéfendable de notre proie. Une fois arriver au niveau de la tête de la créature, je croisais son regard, un regard résigner. Elle se savait condamné. Je pris tout de même soin de lui mettre ma ceinture autour de la gueule pour éviter toutes surprises.

"Et bien normalement je devrais te tuer, mais je vais t'offrir un autre choix. Tu vas désormais faire partie intégrante de moi. Je suis désolé pour les blessures mais c'était la seule façon que tu ne finisses pas en peau de salon. J'espère que tu ne m'en veux pas de trop. "

Sur ses mots je posa ma main sur le front de la créature laissant mon esprit chercher le sien. Une fois trouver, je lui imposa le mien. L'obligeant en quelque sorte à se joindre à moi. Puis ce fut le vide. Dans la nuit noire le corps de la panthère avait disparu comme par magie. Il ne restait plus que moi et le loup. J'eus du mal à me relever, la dépense d'énergie avait été coûteuse pour tous. Je remis bien sûr ma ceinture en place. Avant de me diriger vers la ferme où m'attendait Onélie et les autres. Morro ouvrait la marche ses poils pleins de sang contrastait avec son air de chien. Si la demoiselle avait voulu lui faire un câlin, je pense que cette fois elle hésiterait à le faire. Quant à notre fermier, il semblait troubler...

"Où est-elle passé...? Elle était là et puis d'un coup...plus rien..."

"Ne vous inquiétez par Guérald, Notre demoiselle ne chassera plus vos coqs! Elle est comment dire ne sommeil profond."

Je m'abaissa près de mon compagnon à poil prenant sa tête et la pressant contre la mienne. C'était un moyen pour moi de lui montrer ma gratitude même s'il ne pouvait me comprendre. En retour, il me rendit un frottement avec son corps. Je finis par lui mordre gentillement l'oreille. Oui tout cela pouvait paraître bien étrange au première abord, mais les loups étaient des animaux sociaux avec une hiérarchie très strict. Du coup,  comme avec les chiens il arrivait que je lui morde l'oreille pour lui rappeler que j'étais le dominant, bien que je le considérais plutôt comme un partenaire.

"Cela vous dérange si l'on rentre? Au faite, je ne dirais pas non, si vous aviez de quoi manger un peu. "

"Oui, bien sûr, entrez... "

La femme du fermier arriva de la cuisine.

"Si vous avez le temps monsieur Shadowrunner, Je peux vous faire un bouillon volaille avec celle que vous avez évider. J'avais commencé à faire bouillir la carcasse cela ne devrait plus être très long. "

"Ce sera parfait merci, je dois bien avouer que cela m'a plus exténué que ce que je ne le pensais. Il faut dire qu'elle est déjà entrain de puiser dans mes forces pour se guérir "

Et oui maintenant que la féline se trouvait sous forme de tatouage, elle puisait dans mon énergie pour soigner ses blessures. Je rappelais ma chouette d'un sifflement, elle vint se poser directement sur main. Une fois à l'intérieur, je la déposais près de la fenêtre tendit que mon gardien se plaça à mes pieds une fois assis. La fatigue me gagnait peu à peu, il faut dire que vu ses blessure cela allait prendre un certain temps avant de me sentir en forme.

Une fois dans la maison et installé sur la chaise. Je pris le temps de réfléchir à la façon de répondre le plus simplement à Onélie. Car avec la magie rien n’était simple. On ne pouvait pas dire que celle-ci n’était pas sans risque ni sans contrainte. Il y avait toujours à un moment ou à un autre un revers, un contre-coup. La mienne ne faisait pas exception. Ce qui m’étonnait dans tout cela c’était l’attrait de la jeune femme pour la condition de la panthère...Une autre personne aurait plutôt demander si elle avait disparu pour de bon mais jamais des nouvelles d’une créatures qui faisait pourtant du mal autour d’elle. Même si ici, elle avait purement agi pas faim.

“Pour l’instant elle est dans une sorte de stade intermédiaire...Elle n’est pas encore mon amie...Elle est comme je pourrais dire...entre deux eaux. J’ai déjà son tatouage mais il faudra au moins une semaine pour qu’elle s’imprègne totalement de mon pouvoir et que je puisse faire appel à elle”

Elle était donc en stand-by. Mon pouvoir allait se propager de plus en plus dans le tatouage jusqu’à ne faire plus qu’un avec. Mais bon cela ne se faisait pas en un jour...La plus longue attente que j’avais eu c’était 5 jours et il s’agissait de Morro. Mais plus facteur pouvait expliquer la différence de temps par exemple : plus l’animal était imposant, plus le tatouage l’était aussi et plus le tatouage devait être grand plus le temps d’adaptation devait lui aussi augmenté.

“J’ai comment dire...un seuil de tolérance...Si je dois les soigner fortement comme ici, cela me prendra une grande partie de mon énergie. Mais jamais au dépend de ma vie, je peux à force être malade et peut-être même perdre connaissance je suppose mais cela ne sait jamais produit. J’essaye à ma façon de trouver la meilleure façon de ne pas les mettre en danger, du moins quand je le peux. Mais il y a des fois, où je n’ai pas le choix. Il m’est déjà arriver de dormir 24h après que mon loup ai reçu une grosse blessure au niveau du ventre et du cou.”

La femme du fermier nous apporta alors à tous une assiette de bouillon. Celui-ci avait beaucoup de goût. Et cela me faisait surtout du bien physiquement car avoir le ventre plein était important pour la forme et comme j’étais en train de perdre de l’énergie. Notre félin, n’en prenait pas assez à la fois pour que je ne puisse plus bouger.

“Merci, il est vraiment très bon”

Après avoir engloutit littéralement la première assiette, j’en demandais une autre et elle me fut servie avec plaisir par la maitresse des lieux. Une fois le repart fini et mon ventre caler, je regardais la personne qui m’avait guidé jusqu’ici.

“Bien j’ai une dernière tâche à accomplir avant de pouvoir aller me reposer dans un bon lit. Il faut que je te raccompagne chez toi. Après tout, j’ai promis à ta mère de te raccompagner. Je sais que tu ne vas de chaperon, je l’ai bien vu tout à l’heure mais j’ai envie de tenir cet engagement. Je m’en voudrais qu’il t’arrive quelque chose sur le chemin du retour car tu m’es venue en aide. C’est une question de principe. Tu es d’accord ?”

Je regardais la demoiselle pendant mon explication et je voyais très bien que mon pouvoir en lui-même lui posait un petit problème d'éthique. Après tout, je soumettais un animal sauvage parfois sans son accord pour m'en servir par la suite. Je peux comprendre son point de vue mais entre la tuer et la soumettre, je préférais la deuxième solution même si dans ce cas-ci j’avais dû lui causer pas mal de blessure et surtout jamais dû la paralyser. Au moins, je pouvais dire que mes 3 premiers compagnons m’avaient suivi de leurs pleins grés. C’était même avec Morro que j’avais découvert mon pouvoir.

“Je vois bien que cela te gêne un peu le côté soumission. Je dois dire que j’aurais préféré qu’elle me suive d’elle-même, comme les autres. Mais je ferai en sorte de bien la traiter, ce sont pour moi de réels amis, je dirais même qu’ils font partis de ma famille.”

Une fois le repas et la décision de reprendre la route actée. Je pris soin de rassembler toutes mes affaires : remettant mon arc en travers de mes épaules et la lance par-dessus. Ma besace était également de retour, après tout mon petit sac sans fond contenait toutes mes affaires alors autant ne pas le perdre. Je pris soin de nettoyer le museau de mon compagnon à poils avec un chiffon que me passa la femme du fermier. Et bien celle-ci avait été réellement sympathique avec nous. Il faut dire que lorsqu’un énorme service vous a été rendu, vous en rendez plusieurs petits pour compenser. Il y a ça et il y a aussi que les îles sont plus accueillantes.

Onélie les remercie alors en leur promettant que ça famille compenserait les pertes subies par le félin. Je trouve cela bien généreux, décidément les nobles d’ici n’avaient pas fini de m’étonner. Je pris avant de sortir ma chouette que je plaçais sur mon épaule. Celle-ci me mordilla le lobe d’oreille pour jouer puis se frotta la tête contre la mienne. Je laissais la demoiselle continuer notre route en portant Kawa. Il faut dire que la dracoloutre ne bougeait pas beaucoup. Elle était plutôt du genre fainéante à ces heures. La jeune femme posa alors une question intéressante.

“Si elle me plaît ? Je dois dire que oui. Contrairement à certain je ne fais pas cela pour devenir riche où célèbre... quant à voir le monde, je viens d’un petit village, d’autant que je m’en souvienne j’ai toujours voulu parcourir le monde à la cherche de compagnon qu’ils soient humains ou non... Quant à me poser définitivement... Plus d’une fois, je pourrais facilement ouvrir une tannerie ou une forge et gagner ma vie comme ça, ce qui au passage me rapporterai très certainement plus que mes aventures...Mais ce n’est pas mon envie pour l’instant. “

C’est vrai que le travail des métaux et des peaux rapporte bien. Et que je ne suis pas mauvais dans ce que je fais mais je suis encore loin d’égaler mon père adoptif. Dire qu’avant tout cela cet homme était mon maitre d’arme.

“Je sais que je risque ma vie à chaque fois que je pars en mission et crois-moi, je n’ai aucunement envie de jouer aux héros. Mais je dois dire que mise a part ma famille, je n’ai pas réellement d’attache alors j’en profite. Et puis qui sait un jour je rencontrerai une belle jeune femme et mon monde changera complètement.”

Je suis loin de vivre dans un conte de fée. Mais c’était généralement l’une des grandes raisons qui poussait un homme à se ranger. Une femme, des enfants, cela vous transformait et vous changeait.

“Et toi Onélie, tu n’as jamais pensé à partir des îles à venir voir à quoi ressemble la capitale ? A voyagé sur un de tes navires vers d’autres mers découvrant au passage une île à laquelle on donnera ton nom ? “

Le raisonnement de la demoiselle se tenait et elle avait probablement vue juste. Même en cas de mariage, je ne suis pas sûr de vouloir changer de vie. L’aventure c’était pour moi une façon de me forger un destin, je parcourais le monde par plaisir et par envie, sans attache ni contrainte. Enfin presque...Il y avait les missions mais celles-ci m’emmèneraient dans des endroits que je n’aurais peut-être pas été visiter sans cela. Peut-être un jour, est-ce moi qui découvrirait une terre pleine de mystère, avec de nouvelle créature, un sanctuaire pour les animaux qui y vivraient. Cela n’était pas improbable mais pas tout de suite, j’étais loin d’avoir encore eu mon compte d’adrénaline et d’aventures.

Apparemment elle n’avait jamais pensée à quitter ses îles pour le continent sauf pour voir le palais. Ouai il faut dire qu’il assure niveau esthétique mais personnellement je n’ai jamais rentré la famille royale mais bon en tant que prolétaire, il y avait peu de chance que cela se produise. A moins d’un haut fait d’arme et de bravoure. Même les ministres me semblaient totalement inaccessibles dans leurs grands bureaux pleins de papiers. Enfin j’imagine qu’ils ont de grands bureaux puisqu’ils doivent pouvoir recevoir du monde.

“C’est un beau bâtiment, quoique j’ai parfois l’impression qu’il est un peu trop grand, mais ça doit être le fait d’avoir vécu à la campagne avec des champs à perte de vue. Du coup, j’ai l’impression que la ville est étouffante. Rien de mieux que des villages ou des petites villes pour se sentir comme chez soi“

Elle faisait donc un élevage de lézards ? Drôle de passe-temps … Enfin je n’avais pas à la juger. Et puis si effectivement chaque île avait une espèce d’écailleux différentes alors il y avait beaucoup de travail et de recherche à effectuer surtout si l’on comptait les espèces amphibiens et aquatiques dans le tas. Puis il y avait les venimeux aussi, il faut dire qu’il y en avait de sacrement bien armé chez ce genre de reptile. Il fallait les manier avec précautions.

“Des lézards, intéressant... et bien au moins si j’en attrape sur le continent, je sais chez qui les amener...”

Je fis un clin d’œil à Onélie, je ne savais même pas si un jour j’allais remettre les pieds sur ces îles alors s’y un jour je trouvais un lézard là où habituellement je restais, il aurait fallu que je pense à le ramener ici ! Par sûr que cela soit faisable. Elle fit référence à sa santé, ainsi donc comme le l’avait pressenti lors de sa petite course en après-midi et lors de notre marche vers la ferme. Il y avait bien quelque chose qui n’allait pas physiquement chez la demoiselle. J’espérais que cela n’était rien de grave...

“Dis-moi sans indiscrétion...Si tu ne veux pas en parler libre à toi...mais déjà tout à l’heure avec ta mini course et maintenant que tu parles de ta santé...Comment dire, tu vas bien ? “

Question exceptionnellement stupide puisque a réponse était très logiquement non ! Comment une telle question m’avait traversé l’esprit ? Je pense que j’étais plus fatigué que ce que je croyais.

“Je veux dire, je me doute que non, mais ce n’est pas trop grave j’espère...quand à la vie sur le continent...c’est vrai que les éléments sont peut-être plus clément, mais la vie n’y est pas rose non plus entre les bandits de grands-chemins, les créatures mangeuses d’hommes et tout le reste... On n’a pas beaucoup le temps de se reposer”

Décidément je trouvais ces nobles beaucoup plus plaisants.

“Et bien laisse-moi te dire que vos nobles et les miens n’ont véritablement rien à voir en commun. Finalement la noblesse n’est peut-être pas corrompue partout. “

Elle remit le sujet des femmes en plein centre de la conversation et bien elle tenait vraiment à ce que je reste par ici ma parole ! Je haussais les épaules en guise de réponse avant d’enchainer.

“Je dois t’avouer que je n’ai pas encore eu la chance de m’attarder sur la beauté des femmes des îles ! Mais si votre beauté des femmes d’ici est égale à l’hospitalité dont font preuve les gens habitants par ici. Alors oui, elles doivent compter parmi les plus belle. “

Elle avait l’air heureusement et portant ennuyer quand je lui fis part du fait que je savais où revenir avec les lézards. Et je compris vite pourquoi avec la fin de sa phrase. Ainsi c’était pour vendre leur peau, a qu’elle ironie quand même dire que juste que là, elle avait été parfaite cette rencontre... Non je rigole, je ne lui en voulais pas le moins du moment, tout le monde devait gagner sa vie. Et même si j’avais c’est vrai un vrai contact avec les animaux, je n’aimais pas forcement tous les animaux de la même manière surtout que mon pouvoir ne concernait principalement que ceux qui se trouvait sur ma peau.

“Et... Tu sais j’ai travaillé sur des peaux une bonne partie de mon adolescence et de ma vie...Je ne vais pas te juger pour cela...Il faut bien gagner sa vie d’une façon ou d’une autres. Et puis, je ne me lis pas d’amitié avec tous les animaux, j’aime la nature mais je dois manger, m’habiller, …"

En effet, ayant travaillé en tant que tanneur, les peaux de bêtes j’en avais vu défiler un paquet. Je ne sais plus vous en dire combien, mais je peux vous dire que j’ai travaillé sur du daim, du lézard, du moucton et sur bien d’autres sortes. Alors le fait qu’elle puisse en vendre pour se faire de l’argent ne me gênait aucunement. En plus, la peau des écailleux, ça se vend pas mal, je dirai même à très bon prix, enfin tout dépend de la qualité de celle-ci. Les peaux de bêtes chasser demande parfois plus galère à trouver et surtout à récupérer et rapport souvent moins que les élevages...alors pourquoi chasser me direz-vous ? Parce qu’il n’y a pas que l’épiderme qui se vend ! Chez un animal tout peut se vendre !

Elle me parle ensuite de sa maladie ainsi pas question d’activité physique trop pousser. Il faut dire que je l’avais bien remarqué. Par contre, elle me parle de ne pas exposer les gens au danger... Cela me semblait bizarre car les gens à son service était payé pour cela. Quand vous engager un cuisinier vous vous attendez à ce qu’il cuisine, un major d’homme à ce qu’il s’occupe de vous et quand vous engager un aventurier ou un soldat, il est logique qu’en cas de problème celui-ci vous serve de garde du corps. Mais c’est vrai qu’Onélie faisait preuve d’un cœur en or depuis le début de notre rencontre...du coup je ne fus qu’étonner qu’à moitié.

“Comment dire, les nobles que j’ai rencontré sur le continent ne pensait qu’à une seule chose, l’argent. Et pour cela, ils sont prêts à toutes les félonies possibles. Oh, je suis sûr que certains nobles sont aussi droit dans leurs bottes que tu l’es...mais malheureusement j’ai parfois l’impression qu’ils sont bien trop peu nombreux...”

Je ris légèrement quant à la remarque de ma guide sur la beauté, elle tenait vraiment à ce que je retourne avec une image paradisiaque de ces îles. Elle allait même comparer les femmes des archipels à la déesse Lucy !

“En effet, preuve en est, ils ne m’ont même pas conduit sur la bonne île. Mais peut-être que c’est Dame Lucy elle-même qui m’a joué ce tour pour que je puisse te rencontrer. “

Je lui fis un clin d’œil car je savais que ma phrase n’allait certainement pas plaisir à sa chaperonne. Ce qui était là tout le but de la manœuvre. Elle me précisa que nous n’étions plus très loin de sa maison. Je suivis simplement ma bienfaitrice, pas question de me perdre en pleine nuit. Dans d’autres circonstances cela ne m’aurait pas dérangé de dormir à la belle étoile mais vu mon niveau de fatigue. Il n’est pas impossible qu’une attaque d’une nouvelle créature me soit fatale.

Mes compagnons étaient toujours de sortie, kawa toujours bien planqué dans les bras d’Onélie. Aerys perchée sur mon épaule tournait la tête de gauche à droite regardant parfois en arrière sans le moindre souci en lâchant un petit hululement de contentement quand je lui caressais le bec et enfin Morro trottinait à mes pieds voir dans mes pieds si bien que je faillis tomber deux fois depuis le début du trajet. Du coup, il n’y avait que peu de soucis à se faire pour notre sécurité.

“Je me demande dans qu’elle genre de demeure, tu vis, je suppose que elle doit être plutôt grande et luxueuse.”

En effet mon portrait de la noblesse continentale était on ne peut plus sombre. Il faut dire que le peu d’interaction que j’avais eu avec ne s’était jamais très bien passé. A j’avais eu de bon moment en étant jeune. J'avais eu quelques amis nobles jusqu’à mes sept ans, après ma vie avait pris un tournant à 180° et je ne les avais jamais revus. Je ne sais même pas s’ils se souviennent de moi. Pour ma part, j’ai essayé de d’effacer cette partie de ma vie de ma mémoire sans succès. Mais fil du temps, les visages ont été remplacé par des ombres. Il en été de même pour celle qui aurait dû être à ce jour ma fiancée voire ma femme.

“Je suis également heureux de voir que certains endroits ont été épargné. Malheureusement certaines familles au pouvoir sur le continent n’ont qu’une envie y rester, alors tous les moyens sont bons : rumeurs, disgrâce, les nobles ont autant d’armes qu’ils ont d’argent” “

Dire qu’ici c’étaient les nobles qui fournissaient le grain au civil pour l’hiver histoire que ceux-ci ne meurent pas de faim. Je dois vous avouez que je n’ai jamais entendu parler d’une telle pratique sur nos sols. Il faut dire que là les céréales ce n’est pas ce qu’il manque alors les riches pensent surement que cela nous suffit pour vivre. Ce qui purement et simplement ridicule, est-ce que vous vous contentiez de pain tout le long de votre vie sans jamais mettre de légume ou un peu de viande ? Bien sûr que non, je comprenais l’attrait de l’argent après tout le monde fonctionne par l’économie, acheter un objet à quelqu’un et il dépensera ces mêmes sous autre part faisant ainsi circuler l’argent.

“Et bien Frederica, je suis heureux qu’Onélie n’est pas eu la même éducation que là notre”

Pour une fois je ne m’adressais pas à la lilliputienne pour la contrarier mais bien pour “la remercier “ de ne pas avoir élevé une fille vindicative. Puis la conversation pris un autre sens comme vous le savez et un sujet passionnant vint se mettre à la place de la noblesse : Les femmes ! La jeune se mit à rire quant à ma phrase en rajoutant qu’elle avait été ravie de m’avoir accompagné et de notre rencontre. Il en allait bien sûr de même pour ma part, la visite de l’île et la quête aurait été fortement retarder i je n’avais pas rencontré ce petit bout de femme.

La première à répondre à ma question concernant la demeure des Maple fut la chaperonne qui m’indiqua que vu toutes les différences entre ce que j’avais moi-même exposé comme différence je devais bien me douter que celle-ci ne ressemblerait en rien à celle des sang-bleus du continent. Ce qui n’était pas faux ! S’il remisait tous les étés une partie de leur argent alors ils devaient je suppose vivre moins dans l’abondance et dans l’oisiveté que ces derniers.

“Je suppose que cela dépend d’où l’on se positionne effectivement. Un taudis sera toujours un palace pour celui qui n’a pas de toit et à contrario un roi trouvera peut-être une belle demeure sans intérêt. “

Nous continuons à marcher dans le noir en parlant de tout et de rien. Jusqu’à arriver à une grande bâtisse. Je ne saurais vous dire la couleur exacte juste le toit avec très certainement une couleur foncée car il était difficile de le distinguer avec la lumière de la lune. D’ailleurs il était difficile de voir sa forme complète. Mais je pouvais dire que cela ne ressemblait à rien de ce que j’avais vu jusqu’à maintenant mais que le peu d’architecture visible n’était pas dégueu. Nous montions les marches du porche fait de bois dont les 4 troncs de bels tailles supportait le poids. Effectivement ce genre de bois pouvait se vendre très chère à la capitale. Trop chère pour un simple aventurier comme moi, j’émis un petit sifflement.

“Et bien ça ne ressemble en rien au palais mais je la trouve sympas ! Du moins de ce que j’ai pu en voir. Bien une fois que tu auras passé la porte, je prendrais congé. Il est temps pour moi, d’aller me reposer un peu après cette journée mouvementer, je sens que je vais dormir comme un chantelune!”

La remarque qu’elle fit juste après me fit sourire. Bien sûr qu’il serait sot de ne pas de juste s’arrêter à l’apparence de la chose...Mais tout le monde ne réfléchissait pas comme nous. Ce qui donnait encore une fois des points à l’archipel et en faisait perdre au continent.

“Je suis d’accord avec toi, on devrait déjà apprécier ce que l’on nous donne. A trop en vouloir, on finit par tout perdre”

Nous arrivions alors doucement et surement à sa demeure. Et je dois dire que je ne vis pas le temps passer. La demoiselle avait des idées intéressantes et ses arguments, bien pensée était pour ainsi dire presque irréfutable. Du moins en ce qui concernait l’archipel après sur le continent les mettre en pratique serait très difficile à mettre en place. Mais j’appréciais ça fougue et sa façon de voir les choses.

Une fois juste en face de sa porte, je lui fis part de mon attention de la quitter. Après tout la nuit était déjà bien avancée. Et je me voyais mal lui imposer ma présence, vu tout ce qu’elle avait déjà fait pour moi. Elle me demanda si j’avais déjà un endroit où dormir, je lui répondis que non. Déjà que je mettais tromper d’île alors je ne savais où aller. Et encore une fois, Onélie m’offrit une aide sans rien demander en retour.

“Je ne sais pas si un jour, je pourrais te rendre autant de service, que ce que tu m’en fournis. Si jamais tu as besoin de moi, n’hésite pas à envoyer une lettre à la guilde des aventuriers. Et précis bien que tu que c'est moi que tu veux...”

Sur ces mots, je lui fis un baise-main et m’inclinais avant de prendre congé des deux femmes. Et je suivis ces instructions jusqu’à l’auberge, à laquelle je toquais. L’aubergiste me fit entrer seulement après que je lui ai dit que Dame Maple m’avait envoyé. A partir de ce moment-là, son ton changea totalement et je deviens presque une personne importante. Il faut dire que toute transaction passait par la famille de la demoiselle du coup, leurs amis devenaient les amis de tout le monde. Aerys avait repris place sur ma peau tout comme Morro, les animaux n’étaient pas toujours le bienvenu et je ne voulais pas tenter le diable.

Je finis par m’endormir sur un matelas sans le moindre mot, je mettais tellement vite effondrer que je n’avais même pas enlever mes vêtements. Ce qui est certain c’est que je n’allais pas me lever tôt le lendemain. Un long de voyage, m'attendais mais j'allais peut-être repousser mon retour d'un jour ou deux pour dire de voir qu'elle autre merveille se cachait sur ces îles.