Dalgaard Astrid

Nom du pouvoir : Sonic
Catégorie : Déplacement


Quoi de mieux pour une pro de la fuite et faire des conneries! Elle bouge à la vitesse du son ! Toutefois, chaque mètre qu'elle parcourt est doublé en effort. Par exemple, si elle court 5 mètres avec ce pouvoir, ce sera la sensation d'avoir sprinté 10 mètres qu'elle aura. Un 100 mètres ? Elle aura l'impression d'avoir sprinté 200 mètres et aura des nausées. Aussi, elle préfère limiter l'utilisation de ce pouvoir aux petites distances. (parce qu'en plus, il lui arrive souvent de se casser la gueule contre un mur ou de trébucher sur un truc par terre...mais elle s'en relève toujours !)
Il va de soi qu'à part se déplacer rapidement, ses réflexes restent ce qu'ils sont. De même, elle ne pourra pas vous mettre des coups ou des baffes à puissance sonique, mais seulement des baffes à la vitesse du son qui auront la même puissance que des baffes normales ! Ce qu'elle peut aussi faire par contre, c'est courir derrière vous à toute vitesse, s’arrêter pour vous mettre une tarte tout à fait normale, puis fuir à toute vitesse en criant :

« Bip bip ! »

1m73 – cheveux longs, blancs et souvent ébouriffés par flemme de les coiffer – des yeux bleus avec une étincelle de malice - pas de maquillage – une cicatrice sur la joue droite - toujours avec une épée et divers accessoires dans ses poches -

Quelle beauté ! Quel charisme ! Droit, fier, déterminé, dur, discipliné et sans aucun humour.
De tes deux mètres de haut, ta présence qu'on ne pouvait ignorer, tes muscles imposants dessinés par les dieux eux-mêmes qui faisaient rêver autant les gardes sous ton commandement que les femmes qui te convoitaient malgré tes 60 ans. Et enfin, ton visage, durci par l'âge et les années au service du royaume et parcouru de cicatrice, le tout encadré par ta chevelure blanchie par l'âge et ta majestueuse barbe, inspirait autant la peur que l'admiration. Ta vie, tu l'avais dédiée à la famille royale et au bon peuple, sans relâche. À ta mort, tout Aryon avait pleuré ta perte.
Mais regarde-toi désormais ! Qu'es-tu devenu !

« Je suis maintenant sacrément bonne, voilà ce que je suis devenue héhé. Regardez moi cette paire de nib... »

Barre-toi de là, imposteur ! Perfide usurpateur ! Comment pourrait-on croire un instant que cette jeune femme s'admirant tous les matins devant un miroir fut autrefois un commandant de la garde royale héroïque et réputé ! Cette jeune fille qui mène une vie de pacha ?!

« Pourquoi j'ai l'impression que t'aimes pacha, gamin ? Fufufu »

Pourtant, il faut bien le croire. Cette femme fut bien autrefois un soldat aguerri et loué du royaume qui n'épargnait pas le moindre effort pour faire régner l'ordre et la justice.
Mais désormais dans cette nouvelle vie sa fumisterie n'a pas de limite et sa capacité à faire des conneries non plus. Le tout n'est rivalisé que par son amour de la boisson une fois la nuit tombée, rendant son humour encore plus insupportable et pitoyable et ses économies souvent vides.
Parlant d'humour, vous aurez probablement remarqué qu'elle apprécie les blagues et les farces de piètre qualité. Sarcasme, autodérision, jeux de mots, humour noir, blagues salaces et inappropriées, remplacer votre arme par un artichaut ou vous priver de papier toilette pendant que vous êtes aux chiottes avec une diarrhée provoquée par un laxatif par on-ne-sait-qui (elle), elle ne connaît pas de repos et accomplit son rôle de comic relief avec ferveur. Et le tout avec ce grand sourire narquois, ce maudit sourire dont elle ne se sépare jamais et qui lui donne cet air je-m'en-foutiste et insouciant qu'elle assume totalement. « Il vaut mieux en rire que pleurer » après tout. Le destin qui ne lui avait pourtant jamais fait de cadeau lui avait donné une deuxième chance, elle n'allait pas la gaspiller à s’apitoyer sur son sort ou celui des autres et elle la vivrait à fond en s'amusant au possible. La vie est courte ! Il faut en profiter !
Enfin, c'est ce qu'elle raconte. Peut-être cache-t-elle simplement ce qu'elle ne souhaite pas montrer: Un être pathétique hanté par son passé et avec une vision nihiliste de ce monde.
Peut-être.  

« Mec, c'est devenu un peu sombre d'un coup, où est le cristal de lumière? Ah l'voilà...Buuurp.
Oof, la chope de bière est mal passée. On en était où ? »

Elle rote, se cure le nez, jure comme un charretier, frappe un grand coup dans le dos de ses amis en riant bruyamment, siffle et matte les femmes séduisantes aux formes plantureuses avec un sourire niais, la qualifier de garçon manqué n'est pas tout à fait juste. Elle ressemble plus...à un vieux con avec 8 ans d'âge mental sans emploi qui ne connaît aucune honte et qui essaye tant bien que mal de parler comme un jeune. Elle est sympathique pourtant quand on la connaît. Un peu. Sa nerve humoristique fait d'elle une personne extrêmement sociable et ouverte qui n'hésite pas à venir en aide à ses amis. Mais elle n'hésite pas non plus à embêter et à taper autant sur les nerfs de ces prétendus amis que d'inconnus et à fourrer son nez dans les affaires des autres ou à faire des farces débiles, ce qui la met souvent dans des situations délicates qu'elle accueille à bras ouverts.

Mais malgré ce qu'elle est devenue aujourd'hui, elle garde irrémédiablement des traits de sa vie passée. Elle reste d'un pragmatisme absolu, et si vous lui donnez une tâche et un travail à faire, elle le fera (le minimum syndical en tout cas et parce qu'il faut bien gagner sa vie). De même, elle tend toujours la main aux démunis et aux nécessiteux, un devoir qu'elle avait juré il y a plus de 60 ans de cela. Et surtout, elle garde un amour inconditionnel pour les confiseries et les pâtisseries. Une grande gourmande.
Mais à part ça ? Pas grand-chose d'autre. Elle garde ses souvenirs de son éducation et de son entrainement en tant qu'ex-garde, ex-noble, ex-commandant, ex-personne avec un balai dans le cul, aussi malgré son air d'idiote finie…

« Tee-hee ! »

...elle reste érudite et observatrice, notamment dans l'art de la guerre. Elle n'est donc pas inconnue aux ruses, tactiques, et stratégies de combat, mais depuis longtemps elle a perdu tout sens de l'honneur.

« "Tenez-vous au milieu des cendres de 300 millions de cadavres et demandez aux fantômes si l’honneur compte vraiment." C'te citation vient pas de moi. Je sais plus où j'ai entendu ça d'ailleurs.
Entre deux comas éthyliques je pense ? »

Fuir une bataille ou une bagarre perdue d'avance ? À toute vitesse et appelez ça une retraite stratégique ! Balancer du poil à gratter ou de la poudre à éternuer dans la face de son opposant ? Je veux mon neveu ! Des messieurs viennent l’embêter parce qu'elle est canon ? Elle n'hésite pas à donner un bon coup de pied dans le service trois pièces des messieurs ! Peut-être par jalousie de ne plus avoir le sien et de devoir en échange souffrir une fois par mois tiens.

« Baaaah pour être franche, j'ai pas perdu grand-chose, j'en avais qu'une toute pet… »

Oh oui, même ses plus vieux amis ont cette difficulté de ne pas l'étrangler pour qu'elle se taise. Elle le sait, et elle s'en amuse, toujours avec ce sourire amusé qu'on aimerait enlever à coup de baffes.

« Oh. Vous voulez mon histoire ? Elle est bateau et sans importance aussi ne retenez que ceci : On m'avait tellement cassé les couilles dans ma vie d'avant qu'aujourd'hui, j'en ai même plus ! Haha. Ha….je les regrette un peu, quand même.»

C'est-ce que vous répondra probablement Astrid si vous avez le malheur de lui demander. Elle a depuis longtemps accepté son passé et préfère en rire plutôt que d'en pleurer. Car si elle devait en pleurer, elle ne cesserait sans doute jamais, et ce jusqu'à la fin de cette deuxième vie. Et selon elle, ce serait du pur gâchis.

Dans sa première vie, Edmond Delancy avait eu le malheur de naître dans la mauvaise famille. Une famille noble et riche, entièrement dédiée à la carrière militaire. Ce fut donc sans surprise qu'il grandit et fut éduqué dans l'unique but de devenir soldat et de monter les échelons petit à petit, ne connaissant ni amour familial ni liberté, mais seulement propagande et froideur de la part de ses parents trop occupés de leur coté. On ne lui avait jamais demandé son avis, et de toute façon, il avait grandi de telle manière qu'il ne faisait qu'accepter les ordres qu'on lui donnait, sans réfléchir. Un parfait produit du royaume et de ses parents qui y étaient dévoués. Lui-même avait fini par se convaincre qu'il donnerait sa vie pour Aryon, ce merveilleux royaume qui rendait justice au peuple, disait-on. Très jeune donc, on l'éduqua à l'art intellectuel et du combat pour entrer dans la garde. Une fois dans la garde, on l'éduqua encore à l'art intellectuel et du combat. Encore. Et encore.
N'ayant aucune passion notable, il se donna corps et âme dans son instruction militaire. Très vite il devint un garde des plus aguerris malgré son absence étrange de pouvoir qu'il combla en s’entraînant dix fois plus durement que les autres. Ainsi, de par ses efforts et éventuellement l'aide de ses parents, il fut nommé capitaine, puis commandant de la garde royale après un bon nombre de services rendus et géra les gardes avec une main de fer. Il était l'exemple même de la droiture et des valeurs d'Aryon.
Son avenir certain et sa carrière assurée, ses parents décidèrent qu'il était temps pour lui de se marier et lui trouvèrent une femme des plus formidables, douce et charmante. Bien sûr, un mariage arrangé qui n’arrangeait aucun des deux concernés, mais juste leur famille. Une fois de plus, il n'eut pas son mot à dire et accepta sans rechigner. Il ne sut jamais comment se conduire avec elle - trop maladroit avec les femmes -, ni à la progéniture qu'ils avaient par une magie quelconque réussie à concevoir. L'avait-il aimé ? L'avait-elle aimé ?

« Le moi d'avant était un grand débile. Mais je...non, "il" l'avait peut-être aimée, sans le savoir, sans jamais le montrer, sans jamais dire une seule fois des mots pourtant si simples: "je t'aime". Quel gâchis. C'était une bombe pourtant ! Un peu moins aujourd'hui, j'imagine. Aaah... »

Tout comme son père avait été absent pour lui, il fut absent pour sa progéniture lui aussi. Les rares occasions où il était présent, il ne savait pas comment agir. Aussi, il répéta les mêmes erreurs que la seule figure paternelle qu'il avait connue. Il voulait une descendance dédiée à la garde afin d'y connaître une grande carrière pour amener la gloire sur la famille. Il se montra dur et froid, sans jamais offrir un mot de réconfort ou un sourire. Sa femme quant à elle s'occupait de procurer l'amour nécessaire.
Chaque année passé, il continua sa vie, sans but précis. Il s'était fait un nom, était rentré dans l'histoire du pays, mais malgré cela, il ne se sentait pas...vivant. Pas « heureux ». Qu'est-ce que c'était le bonheur, de toute façon ? Quelque chose qui lui était inatteignable. Qu'il n'avait jamais tenté d'atteindre par lui-même et qu'il pensait viendrait à lui en temps voulu. Mais il pouvait se rattraper. Passer du temps avec sa famille. Tenter d'être un bon père pour une fois. Vivre pour lui et non pour la réputation de sa famille. Oui, il était temps de prendre sa retraite, et de devenir un « père ».
Et puis la mort frappa comme elle frappe souvent, sans prévenir. Un Fenrir mystérieusement apparu alors qu'il accompagnait la famille royale lors d'un voyage vers la Forteresse. Sa présence au sein du royaume reste aujourd'hui encore un mystère. Edmond protégea le roi et la reine et tint tête à la bête monstrueuse pour qu'ils puissent fuir avec les autres gardes mais après un combat acharné….
Le commandant de la garde royale du royaume mourut à l'âge de 60 ans, plein de regrets. Il avait accompli sa mission, celle de commandant, mais n'avait jamais accompli celle de père ou même...de mari.

Le destin était farceur. Lui qui se pensait sans pouvoir, celui-ci était le type de pouvoir observable...après la mort. Il avait déjà entendu parler de ce genre de pouvoirs bizarres qui ne se déclenchaient qu'avec certaines conditions, et parfois qu'une seule fois.

Les bébés pleurent-ils soudainement de rage ? D'impuissance ? De désespoir ? Non. Trop jeunes pour connaître la haine et la colère, toute la corruption et la tristesse de ce monde. Et pourtant, c'était ce qui semblait animer les pleurs d'un jeune bébé au front brûlant de fièvre qui inquiétèrent les parents par la puissance de ces cris qui n'avaient duré qu'un instant, les lamentations d'un mort revenu à la vie.
Mais ce mort perdit ses souvenirs pour un temps, les résultats de la réincarnation dans un corps dont le cerveau n'était pas encore totalement développé.  

« Je sais toujours pas quelle était la particularité de cette...euh...réincarnation. J'aurais peut-être pu me réincarner en chat ou pire, en une bernacle puis mangée par un humain...Cela aurait pu tout aussi bien être un simple transfert de mémoire d'une personne à l'autre, et dans ce cas là j'aurais pris possession de ce corps d'une certaine façon.
…
…
Oublions ça ok ? C'est pas le moment d'une crise existentielle.
Y aura pas de troisième vie de toute façon. J'ai un autre don maintenant, et j'ai jamais entendu parler d'une personne avec deux pouvoirs. »

Astrid grandit donc comme n'importe quel enfant dans la campagne, sous les soins d'une famille chaleureuse et aimante malgré une situation économique qui ne leur permettait pas toujours de manger à leur faim. Elle aimait profondément ses parents, et ils l'aimaient. Voir à quel point elle était heureuse, entourée de sourires et de rires lui serrait le cœur et la jeune fillette se trouvait parfois à laisser couler quelques larmes sans savoir pourquoi. Mais ses parents avaient ce don si particulier qui lui permettait de sourire de nouveau, avec des blagues bien moisies.
Ce qu'ils ne savaient pas, c'est qu'elle regagnait peu à peu, bout par bout, des souvenirs d'une ancienne vie qu'elle aurait préférée oublier.

« Avais-je ce droit ? D'être enfin heureuse? De sourire et de vivre entourée de gens que j'aime? De gens qui m'aiment? J'avais probablement ruiné la vie de ma famille, et des familles des gardes dont j'avais la responsabilité. J'avais du sang sur les mains aussi. Trop. Bien trop.
Avais-je vraiment le droit ?
L'ancien moi aurait dit non. Mais je n'étais plus vraiment celui que j'étais. Je pouvais bien être un peu égoïste, non ?»

La jeune fille continua à grandir entourée d'amour, libre de faire ce qu'elle souhaitait sans restriction au prix de quelques fessés et garda son secret, même si elle se montrait parfois inattentive à ce qu'elle disait. Imaginez donc une enfant de 12 ans disant à ses parents «à mon époque c'était pas comme ça ». Au grand dam de la mère, cette dernière éleva un parfait garçon manqué qui n'hésitait pas à se battre avec les enfants du coin pour défendre d'autres, un bâton en guise d'épée.
Et lorsque la puberté frappa elle commença à agir comme un vieux pervers et à admirer les femmes plus vieilles aux formes plantureuses avec un sourire gaga. La puberté frappa aussi d'une autre façon qui l'aida à réaliser une chose primordiale:

« Je m'étais toujours demandé pourquoi certaines gardes, des femmes extraordinaires, prenaient des jours de repos chaque lune. Est-ce que c'était vraiment si terrible que ça ? La réponse : Oui. Très. Et des blessures en tout genre j'en ai eu pourtant hein.
Oh. Attendez une minute. Quel jour de la lune on est déjà...? Ah...Aie aie aie...AAAAAAAAAAH PUTAIN DE SA M…. »

À 16 ans, elle décida de quitter son petit village et ses parents pour une vie meilleure et plus amusante dans la capitale. Et aujourd'hui, elle a un petit bureau, acceptant tous les petits jobs en tant que femme à tout faire. Elle économise tant bien que mal pour un jour quitter le royaume et faire le tour du monde. Un rêve peut-être inatteignable, mais qu'elle tentait d'atteindre malgré tout.

Elle aurait pu gagner sa vie et une nouvelle réputation dans la garde, avec son expérience et son talent à l'épée qu'elle avait aiguisé de nouveau, mais non.

« Y a trop des cons à l’intérieur, ils sont relous. On est comme chien et chat maintenant en plus. Ils me pourchassent pour des petites farces et pour des petits trucs de rien du tout. Est-ce que c'est si grave que ça de jeter une tomate pourrie sur un capitaine? Puis protéger la famille de péteux avec les couronnes? Mm mm, no no no. Pas cette fois. Pas envie de les recroiser, surtout ces deux mômes devenus adultes depuis. »

Elle aurait pu gagner sa vie en se représentant chez son ancienne famille, au lieu de provoquer des bagarres dans des tavernes.

« Mais je suis morte de rire, t'es con ou bien ? Pas envie de voir la tronche de mes enfants, ou même de mes petits-enfants. Grand-mère ? À mon âge ? Haha. Puis, qui me croirait ? Enfin, ma foi, mon ex-femme me manque un peu...Est-ce qu'elle s'est remariée à ma mort… ? J...Je...Je veux pas savoir ! Dite moi que non s'il vous plaît. »

Elle aurait pu gagner sa vie et une sacrée réputation en tant qu'aventurière de talent, au lieu de provoquer des gardes et se foutre du monde.

« Hein ? Risquer ma nouvelle vie à tuer des monstres h24 avec des gamins? Euh, genre, très peu pour moi. Ptetre si mon business marche pas cela dit. »

T'es casse-co..bonbon, tu le sais ?

« Heh. »

tl;dr: « Moi, un vieux con noble et commandant quand je me réincarne sans le service trois pièces et décide de vivre ma nouvelle vie de chieuse professionnelle .»