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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
    Informations
    [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Dim 22 Mar 2020 - 21:44 #
    Une lune déjà est passée depuis ce soir fatidique. Ça aurait très bien pu être une année complète, vu comme les choses ont été animées. La vie reprend son cours, petit à petit, mais pourtant, tout a changé. Et si le sourire de Zahria commence à revenir et que son deuil se fait, elle sent bien que ce ne sera plus pareil. Elle s'est armée d'une nouvelle résolution et d'une agressivité exaspérée qui décuple ses émotions, positives comme négatives. Ah, si Haru la voyait, aujourd'hui... Son petit sourire narquois n'aurait de cesse de se moquer d'elle, pour sûr. Mais peut-être la féliciterait-elle, aussi, de reprendre sa vie en main, d'une certaine façon. De ne pas se laisser abattre. De s'enfermer encore plus dans le travail...

    Les yeux plantés sur le plafond, elle repense à ses dossiers de la journée. Et à un en particulier. Celui d'Eva Lhuai. Cette forgeronne était plutôt réputée avant sa disparition, et Zahria a suivi le dossier de près. La découverte du cadavre au Nord a été une triste nouvelle pour tous ceux qui la connaissaient, et pour tous ceux qui admiraient son travail. Même ses concurrents n'ont pu se résoudre à fêter la nouvelle, tellement l'histoire était sordide. Et évidemment, l'enquête a été transmise aux espions, et elle est arrivée entre ses mains quand Zahria a repris le boulot du vieux maître. Et la piste sur laquelle cette enquête mène n'est pas très rassurante. Il y a trop de similarités, trop d'informations qui pointent vers le sujet si sensible sur lequel les espions travaillent depuis quelques temps. Et si l'affaire est vraiment liée à la Cabale comme Zahria le pressent, elle ne peut pas mettre n'importe qui sur le dossier. En vérité, il n'y a plus qu'une seule personne qu'elle peut mettre sur le dossier, depuis que Calixte est parti au Grand-Port et que Vaelin s'est engagé au Myrmidon.

    Zahria tourne la tête vers l'homme en question. Il a l'air si paisible, ainsi endormi. Elle se mord la lèvre, ce n'est peut-être pas le moment de lui parler de ça. Ils ont convenu d'éviter les discussions boulot pendant leurs entrevues nocturnes. Mais ça lui prend la tête, elle n'arrive pas à dormir. Et à la base, s'ils se voient régulièrement de cette façon depuis une lune, c'est pour qu'elle puisse dormir, non ? Alors elle le secoue, gentiment d'abord, puis avec plus d'insistance quand elle voit que ça n'a pas d'effet. Il grogne, se retourne, fronce les sourcils, marmonne quelques paroles incompréhensibles, alors elle recommence. Il finit par se tourner à nouveau vers elle, ouvre un oeil difficilement.

    « Encore... ? Laisse moi me reposer un moment, je suis crevé... Tout à l'heure, si tu veux... Ou demain...
    - Non, Vrenn, c'est pas ça... Réveille-toi, s'il te plait, faut que je te parle d'un truc.
    »

    Il se force à émerger, le ton lui faisant bien comprendre que c'est un peu plus sérieux que si elle était en train de demander du rab. Elle lui laisse une minute pour reprendre ses esprits, alors qu'elle s'assoit en tailleur dans le lit, toujours nue. Il finit par se redresser sur un coude et la fixe de son air sérieux, se demandant à quelle sauce elle va le cuisiner cette fois. Elle lui sourit doucement, la couleur de ses yeux virevoltant avec la flamme de la bougie sur la table de chevet, sur laquelle sont posés leurs colliers jumeaux.

    « J'ai besoin que tu partes en mission. »

    Il fronce un sourcil et retrousse ses lèvres dans une expression d'incompréhension mêlée à de la surprise. Elle le prend certainement un peu au dépourvu, et peut-être même s'attendait-il à un autre type de discussion. Il émet un petit grognement pour l'enjoindre à continuer, maintenant qu'elle a commencé.

    « C'est en dehors de la Capitale, par contre. Je sais pas pour combien de temps. Ça risque d'être dangereux...
    - On était pas censés ne pas parler boulot au pieux ?
    »

    Cette fois c'est lui qui la prend au dépourvu, et elle se mord à nouveau la lèvre comme pour s'empêcher de continuer. Une esquisse de sourire chez le barbu lui montre qu'il se moque d'elle, alors elle le pousse gentiment en arrière.

    « Bon, vas-y Ombre, j't'écoute. Tant que tu m'envoies pas fouiner dans les autres affaires d'un énième collègue espion pour s'assurer qu'il est clean, je prends... »

    Elle acquiesce, et ramène le drap sur sa poitrine nue, essayant de se donner une contenance. La situation est étrange, mais plutôt agréable, finalement.

    « Faut aller dans les montagnes, enquêter sur des gars qui se font appeler les Chevaliers Noirs. Ils seraient à l'origine du meutre d'Eva Lhuai, la forgeronne, je sais pas si t'en as entendu parler...
    - Ouais, vaguement...
    - ... et probablement liés à la Cabale.
    - Ah.
    - Ouais.
    »

    Echange de regards, silence. Elle est tentée de se rouler une clope, mais la tabatière est tombée un peu loin.

    « C'est sûr ?
    - Tout pointe dans ce sens.
    - Et t'attends quoi de moi ?
    - Faut trouver leur repaire, choper des infos. Et les gars sont pas censés être des tendres, donc se préparer à un éventuel affrontement.
    - Je pars seul ?
    - Non, il y a quelqu'un qui va certainement t'être utile pour cette mission, la personne qui nous a mené sur leur piste et qui est au courant du dossier de base.
    - On part quand ?
    - Faut que je vois avec elle, mais bientôt.
    »

    Il acquiesce. Le regard de Zahria glisse sur son visage, cherchant à analyser son expression, essayant de deviner ce qu'il pense. Se rapprochant de lui, elle pose un doigt à la base de son cou, le laisse glisser son son épaule, son torse.

    « Et pas de bêtises, j'ai besoin de toi en entier de retour à la Capitale aussi vite que possible.
    - T'sais, maintenant que je suis réveillé...
    - Ouais.
    »

    Elle repousse le drap et se plaque contre lui, ses lèvres retrouvant vite le chemin jusqu'aux siennes alors que sa main descend sur le corps nu de son amant. La discussion boulot est finie.

    ~~~

    Zahria pousse un soupir en sortant du bureau d'Höls. Pourquoi lui force-t-il la main comme ça ? On dirait qu'il tient à la voir sortir de la Capitale. "Ça vous fera du bien, un peu d'air frais, vous verrez, les arbres sont en fleur." Tu parles. Lui qui s'échappe toutes les dix minutes pour partir en mission de sauvetage auprès de la première noble disparue, il sait de quoi il parle. Sauf que Zahria a du boulot qui l'attend, un nouveau repaire à aménager, et elle ne peut laisser Fledric gérer les dossiers sensibles qu'elle a encore sur les bras. Elle entend encore ses arguments à deux balles. "Si le lieutenant Alnilnam part avec votre espion, il n'aura aucune juridiction sur les documents qu'ils vont récupérer, et je sais à quel point vous tenez à ce que ce dossier reste secret, Maître. Si vous voulez mettre la main dessus sans que ça passe par le Myrmidon et la moitié du monde, il faut que vous y alliez en personne."

    Elle aurait dû envoyer Vrenn tout seul... Le Commandant a trouvé que c'était une riche idée de le faire collaborer avec Bridget, qui était là au début de l'enquête, et maintenant elle ne peut plus revenir dessus. Zahria sort son collier jumeau de sous ses vêtements, et active la pierre de lien. Il n'est pas loin, quelque part dans la Caserne. Peut-être encore à son entraînement avec Grassim, ou alors il finit ses dernières recherches sur l'un ou l'autre des espions à la Capitale en ce moment. Peut-être pas le moment de le déranger, alors. Son départ avec Alnilnam est prévu pour le lendemain, de toutes façons, il se rendra bien vite compte qu'elle est de la partie. Elle devait passer chez lui ce soir, pour lui dire "au revoir", mais ça n'a plus grand intérêt vu qu'ils partent ensemble. Il faut qu'elle passe chez elle récupérer ses affaires et se préparer, et qu'elle conclue quelques dossiers ce soir et ferme le tout à double tour dans son coffre. Bordel, elle avait pas prévu ça. Faut prévenir Fledric aussi.

    ~~~

    Le lendemain, une fois n'est pas coutume, Zahria est au point de rendez-vous en avance. Grand sac sans fond sur le dos, une deuxième besace sur le côté, elle voit arriver Vrenn avec son air sérieux. Il ne demande même pas pourquoi elle est là, puisqu'Alnilnam fait son arrivée à ce moment-là et que Zahria prend les devants. Evidemment, la Lieutenant l'a croisée suffisamment souvent pour la reconnaître et avoir quelques doutes à son sujet, alors autant aplatir les choses tout de suite. Et faire preuve "d'autorité", comme a insisté le Commandant. Elle s'en serait bien passée.

    « Lieutenant Alnilnam, je suis le maître-espion Zahria Ahlysh. Cette mission se déroulera sous mon commandement, à la demande d'Arban Höls. Dans les faits, ça ne change pas grand chose, c'est juste que le Commandant insiste sur ma présence pour assurer la discrétion de la mission. Voici mon espion, vous pouvez l'appeler Sbire. »

    Sans lui laisser trop de temps pour s'étonner, Zahria enchaîne. La situation ne l'enchante pas plus que ça, mais il faut ce qu'il faut. Il sera toujours temps plus tard d'avoir des doutes sur les demandes insolites de Höls qui la poussent à révéler son identité à la moitié du monde.

    « Je vais répondre à vos questions sur le trajet, on ferait bien de se mettre rapidement en route. Amenez-vous certains de vos hommes avec vous, ou ce ne sera que nous trois ? »
    Bridget AlnilnamLieutenant Grognon
    Bridget Alnilnam
    Informations
    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Lun 23 Mar 2020 - 16:43 #
    chevaliers noirs - [Assignation] Les Chevaliers Noirs Bann10



    Après la découverte du corps sur place de la fameuse Eva Luhai, j’étais rentrée aussitôt à Forteresse avec la Garde Theldj pour effectuer notre rapport. Les nouvelles n’étaient pas bonnes et je devais rentrer à la Capitale pour une autre affaire. Le Blizzard a envoyé une petite escouade pour recueillir les dernières informations dans les divers villages du coin et ils ont trouvé qu’un fameux chevalier noir traînait dans les environs. C’était l’affaire du régiment du nord, à eux de faire le nécessaire quand je reçois quelques temps plus tard une convocation de la part du Commandant Höls.

    Je devais poursuivre l’enquête sur cette nouvelle affaire “ le chevalier noir “, il fallait que je prenne avec moi deux gardes de mon régiment et deux gardes de la régulière scrupuleusement choisi  devront m’accompagner. Je ne comprends pas tout de suite mais je choisi alors deux soldats qui ont déjà combattu au Nord pour m’aider dans ma tâche. Garde Hadrian d’Argent et Garde Dempsey Akers, un peu plus jeune que moi mais parfaitement apte à notre aventure. Je leur demande de préparer le nécessaire pour notre expédition et me demande de m’attendre aux portails de téléportation pendant que je vais chercher les deux de la régulière.

    Armure légère sur le dos, j’avais enfilé mon tissu anti-climat en-dessous pour palier aux température là-haut. Mon arme sanglée à mon dos, l’épée à ma ceinture, j’avance déterminée au point de ralliement quand je croise encore cette femme. Elle me suit partout ou c’était tout simplement une blague, il y avait aussi cette homme dont on se demandait si vraiment c’était un Garde lui aussi.

    Mon accueil ne fut pas le plus chaleureux mais cette femme met le point sur les i tout de suite, je comprends alors tout de suite le lien, tous les capitaines savaient qui c’était c’est pour ça qu’une simple garde parlait avec les hauts officiers, c’était le Maître-Espion et cet homme là.. Un autre espion, sbire, sympa comme nom tiens.

    - Je vois et vous ça sera ?  
    - Appelez moi Ombre
    - D’accord, Ombre.  

    Elle était le Maître-Espion donc elle était Capitaine par définition, c’était bien à elle de diriger la mission, cela ne me dérangeait pas, loin de là mais c’était tout de même étrange qu’elle se présente à moi avec son statut officiel, comment ça va se passer avec mes hommes, est-ce que je les dirigeais suite à ses ordres, devront-ils être au courant de son titre ? Aucune idée, je verrai ça plus tard.

    - Mes hommes nous attendent au portail de téléportation avec l’équipement pour l’expédition.  
    Affronter la montagne les mains dans les poches était tout sauf une bonne idée, j’ai appris après de nombreuses années à servir que tout pour être utile. Puis le temps était tout sauf clément et nous allons affronter l’humidité de la forêt et les falaises de la Montagne...

    - A quoi je dois m’attendre exactement car au début c’était juste une sombre histoire d'assassinat d’une citoyenne.  
    - Notre enquête nous a mené à un groupuscule d’hommes qui fonctionne sur l’ensemble du territoire mais essentiellement au Sud des Montagnes et la Grande Forêt. Il faut déterminer leur nombre, leur but et aussi leur force, c’est pourquoi cette mission demande de la discrétion.
    - D’où votre présence je présume…    

    Peut-être que toute l’unité des espions ne pouvait pas partir à l’expédition donc Höls à trouver judicieux de mettre le Myrmidon sur le coup même si je ne comprends pas trop l’intérêt, la régulière pouvait aussi bien faire l’affaire. On se dirige vers le bâtiment de téléportation, je vais devoir expliquer la situation à mes hommes et ça va être encore une bonne histoire ça mais bon, faisons comme si c’était tout à fait normal de se promener avec le Maître-Espion à visage découvert.

    - On se téléporte où ?  
    - La Forteresse, on descendra pour tomber à la limite de la Grande Forêt.

    Je ne sais pas si “ Sbire “ était bavard mais il suivait le groupe sans dire un mot pour l’instant. Nous arrivons rapidement au bâtiment, je présente brièvement d’Argent et Akers au deux autres.

    - Voici Ombre qui dirigera l’expédition et cet homme c’est Sbire. Nous partons pour Forteresse, vous avez tout ?  

    D’Argent secoue la tête avec hâte, ça semblait correct, je voyais mon grand sac sans fond, je pouvais donc partir sereinement.En tout cas, mes deux hommes ne cherchent pas à comprendre pourquoi c'est cette femme qui commande, au pire, on réglera ce petit point plus tard.

    - Bon nous partons.

    Allons rejoindre Forteresse.



    chevaliers noirs - [Assignation] Les Chevaliers Noirs Myr10010
    Vrenn IndraniSbire
    Vrenn Indrani
    Informations
    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Lun 23 Mar 2020 - 19:25 #

    J’suis surpris quand Zahria… Ombre se pointe. J’devais être tout seul avec le Lieutenant Alnilnam. Quel nom à la mord-moi-le-nœud, putain. Enfin, la Lieutenant et ses hommes, du coup. Faut aller trouver le Chevalier Noir, déterminer s’il a des liens avec la Cabale, puis le dézinguer une fois qu’on… que j’ai les informations dont la patronne a besoin. Du coup, surpris, quand elle se pointe. Elle m’a fait signe que ce serait normal.

    Ça explique qu’elle soit pas venue hier soir. Elle avait dit par cristal que y’avait une urgence. Ça doit être Höls. J’suppose qu’il est descendu de son arbre, depuis la dernière fois où j’l’ai vu. Ah ça, il était héroïque, le Commandant de la Garde, perché sur sa branche pendant que des civils butaient des chiens mutants à ses pieds. A sa place, je serais mort de honte, je pense. M’enfin, pour ce qu’on le croise, finalement…

    J’me demande si Zahria vient pour me surveiller, et qu’elle hésite à me laisser dans des plans en solo.

    J’me demande aussi si, si la mission prend plusieurs jours, on fera sac de couchage commun.

    On décide de partir par le téléporteur de la Capitale, pour aller à la Forteresse. J’regrette pas l’achat du laissez-passer de téléportation, en tout cas, il me gagne pas mal de temps que j’passerais normalement à rebondir sur le dos d’un putain de canasson de merde. Dans un souffle d’air glacial, on rejoint donc le grand nord, et j’me demande si la patronne voudra faire coucou à Elina, sa bonne copine.

    « Allons-y, qu’elle dit. »

    Bon bah non, du coup. Au retour, peut-être. J’sais qu’elle a pas hésité à donner son nom parce qu’elle connaît mon dernier enchantement. Un beau bracelet que j’porte au poignet, et qui me permet de faire oublier d’autres gens. Ça demande beaucoup de temps et d’efforts, mais d’après les premiers essais, il est possible d’effacer quelqu’un totalement de la réalité. Pire que moi, en fait. Au moins que personne, de sa naissance au présent, ne se souvienne de lui. J’veux même pas imaginer le temps que ça me prendrait, ou même la fatigue.

    Mais ça sera drôlement utile à mes petits camarades espions, s’ils font une bavure, de pouvoir se faire effacer des souvenirs des gens. Marrant, première fois que mon pouvoir sera vraiment utile à d’autres comme ça. On verra s’ils rigoleront autant quand leurs être aimés les oublieront, si j’me rate, cela dit. Merde, quoi.

    Les deux grouillots sont professionnels, au moins, mais ils donnent l’impression d’obéir qu’à la Lieutenante. Ça pue le conflit d’autorité. J’espère que ça va pas péter quand on sera dans le feu de l’action. J’laisse les chefs discuter entre elles devant, alors qu’on prend notre route vers la zone où on devrait trouver le Chevalier noir et ses troupes. J’crois qu’on en a pour un temps, en plus, et dans la Montagne.

    J’ai mon équipement en poil de solstice, personnellement, donc j’crains pas vraiment le froid. Et j’porte pas assez de métal pour attirer la foudre si jamais y’a un orage. J’espère que tout le monde a été aussi prudent, pasque c’est pas du joli-joli, de se prendre un éclair dans la gueule, et que j’maîtrise pas bien tout ce qui est premier secours.

    Bref, avec les ronds-de-cuir.

    « Salut. Moi, c’est Sbire, et vous ?
    - Sbire, c’est un surnom, ou t’as pas eu de chance à la naissance ? »

    Aaaah, la franche camaraderie des hommes d’armes.

    « C’est mon nom de naissance. Je suis en fait le fils du Roi, et le mari de la Grande Prêtresse. Et toi, ton père, c’était le père ou le frère de ta mère ? »

    Ils échangent un regard, et j’sens qu’on a tout pour bien s’entendre. Leurs expressions se dérident.

    « Hadrien d’Argent.
    - Dempsey Akers.
    - Toujours Sbire.
    - Espions, alors ?
    - Ouais. On compte sur votre discrétion, hein, pas le crier sur tous les toits.
    - Bien sûr, bien sûr.
    - Et c’est ta chef, Ombre ?
    - Ouaip. Elle commande notre joyeuse expédition.
    - Mouais… Mais il y aura un affrontement contre les brigands, non ?
    - On sait pas. Ça se trouve, on pourra régler tout ça sans se battre. Ça serait encore le mieux.
    - C’est sûr, on éviterait de risquer de prendre une mauvaise blessure. »

    Voilà ce qu’on veut entendre. Se battre, c’est nul. Gagner, c’est mieux.

    Comme ça fait déjà quelques heures, Ombre désigne un coin avec quelques gros rochers plats, pour qu’on casse la graine, et sûrement qu’on fasse plus amplement connaissance. J’vois pas pourquoi on s’donne cette peine, dans quelques jours ils auront tout oublié, donc au-delà de leurs pouvoirs, bon… Mais c’est la grande famille de la Garde, j’suppose.

    Un beau ramassis de conneries, n’empêche.
    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
    Informations
    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Mer 25 Mar 2020 - 21:17 #
    La petite troupe se téléporte à la Forteresse, et Zahria se dit qu'elle traîne un peu trop dans les Montagnes. Pourquoi ses missions ne l'envoient-elles jamais au Sud, ou Grand-Port, tiens ? Petite pensée pour Calixte, qui doit avoir bronzé depuis la dernière fois. Pas le moment de faire du mélo, ceci dit. Zahria et Bridget prennent la tête de l'expédition, tandis que Vrenn reste derrière avec les deux soldats du Myrmidon. Décidément, on ne l'accusera pas de ne pas coopérer avec les régiments... Elle jette un coup d'oeil à Alnilnam. Comme d'habitude, on dirait qu'elle a une dizaine de questions à lui poser, et qu'elle se retient. Dommage pour elle que cette fois-ci, elle ne souviendra pas de la réponse. En tout cas, autant s'assurer que la coopération roule pour le temps de la mission.

    « Je ne veux pas de conflits d'intérêts, Lieutenant. Si vos gars préfèrent répondre à votre seule autorité, ça me va. De toutes façons, chacun son domaine, et je pense que tout le monde est capable de s'en rendre compte. Je ne me permettrai pas de faire la moindre remarque sur des ordres strictement militaires, et je ne pense pas que vous aurez le moindre doute sur mes compétences en matière d'infiltration.
    - Effectivement, je suis d'accord avec ça. Mais du coup, pourquoi le Myrmidon ?
    - Pas le Myrmidon, Lieutenant, vous.
    »

    Zahria prend le temps d'éviter un obstacle sur la route avant de se rapprocher à nouveau à portée de voix du lieutenant pour expliciter sa pensée.

    « Vous étiez en charge de l'enquête pour retrouver Eva Lhuai en premier lieu, et même s'il était trop tard, vous l'avez retrouvée, donc avec Höls on s'est fait la réflexion que vous étiez légitime pour continuer à travailler sur le dossier, disons. Vous saurez peut-être éclairer certains détails mieux que nous qui arrivons tout juste sur le sujet.
    - Vous ne faites pas confiance à mon rapport, pourtant complet ?
    - Tout aussi complet que puisse être un rapport, il y a parfois des choses dont on ne se souvient ou que l'on capte que lorsqu'on est sur le terrain. Ça ne vous est jamais arrivé ?
    - Si, peut-être...
    »

    La conversation s'amenuise, pourtant Zahria comprend bien qu'elle n'a pas répondu à la moitié des questions qu'elle se pose. Après un sourire amical, et parce que de toutes façons elle sait que Bridget ne se souviendra jamais de tout ça, elle commence à lui parler de tout et de rien, de leur lien commun avec Elina, en expliquant qu'elle la connaissait avant. Bridget, se risquant petit à petit à se montrer plus intrusive, lui pose des questions sur son lien avec Arthorias, alors Zahria lui explique aussi. Petit à petit, elle essaye de répondre à ses questions les plus basiques, celles qui ne nécessitent pas de parler de dossiers sensibles, ou qui donneront envie à Bridget de se ruer sur son carnet de notes - qui de toutes façons, devra disparaître avant qu'ils ne se quittent à la fin de la mission.

    Derrière, ça semble sympathiser aussi, et Zahria ne peut s'empêcher de refréner un sourire en voyant Vrenn discuter tranquillement avec ses camarades. Il n'a de toutes façons jamais été quelqu'un d’antipathique, mais il lui semble, depuis quelques temps, qu'il commence à se faire à la compagnie des Gardes. Un peu, du moins. Lui qui avait une si mauvaise opinion de cette engeance, on dirait qu'il s'adoucit un peu sur la question. Leurs regards se croisent, elle lui sourit, puis revient à sa discussion avec Bridget.

    Ils s'arrêtent au bout d'un moment, font une pause pour casser la croûte. Ils s'échangent des informations sur leurs pouvoirs, et quand il est sujet de celui de Vrenn, elle le laisse faire son explication succincte et leur conseiller de noter quelques informations basiques pour ne pas avoir à leur réexpliquer à chaque fois. Ça permet aux deux espions de noter la localisation et la forme que prennent leur notes. Pratique, pour le moment où il faudra faire disparaître tout ça. Plus il est temps de crever l'abcès.

    « Bon, je l'ai déjà dit à votre Lieutenant tout à l'heure, mais j'ai pas spécialement l'intention de vous donner le moindre ordre tant que ce ne sera pas impérativement nécessaire, donc vous pouvez continuer à répondre aux siens sans vous soucier de moi, pour la majeure partie du temps. Une fois qu'on aura localisé la cache du Chevalier Noir, la discrétion sera de mise, et nous éviterons toute confrontation tant que cela sera possible. »

    Les deux Gardes acquiescent. Ils n'ont pas l'air difficiles, pour l'instant. Bonne chose. Zahria ressort la carte et les annotations consignées dans le dossier qu'on lui a confié, servant à savoir grosso modo où se trouve la planque du Chevalier Noir, selon l'enquête des espions et du Blizzard. Ce qui lui fait penser qu'elle devrait prévenir Elina. Non seulement parce qu'ils sont sur sa juridiction, mais si l'affaire concerne vraiment la Cabale comme elle le pense, elle voudra être informée. Les membres du Myrmidon se lèvent pour se préparer à repartir, et Zahria en profite pour s'éloigner un peu et sortir son cristal de communication. Elina décroche très rapidement, heureusement. Après les salutations, Zahria lui explique avec concision l'affaire dans laquelle elle traîne, et si la voix de son amie était plutôt enjouée au début de la conversation, le ton change soudainement.

    « Pourquoi tu ne m'as pas prévenue ? Je serais venue avec vous !
    - C'est les ordres de Höls. En plus, je me doutais que tu avais certainement autre chose à faire.
    - Cette affaire est prioritaire, tu sais bien pourquoi.
    - De toutes façons on est trop loin, maintenant, tu vas pas tout plaquer pour nous rejoindre.
    - Non, je peux pas vraiment, c'est sûr...
    »

    Pourquoi quelque chose lui dit qu'elle est sur le point de le faire quand même ? Elles discutent encore un moment, puis finissent par raccrocher. Zahria revient alors vers le groupe et ils reprennent leur route. L'ambiance est pour l'instant plutôt détendue, la première journée de marche est de toutes façons assez balisée sur sa carte, et il n'y a pas de piège majeur à prévoir. Le lendemain sera une autre paire de manches, puisqu'il faudra contourner un pic trop compliqué à escalader, et certainement s'arrêter dans un village pour vérifier quelques informations sur leur direction. Par chance, s'ils avancent suffisamment rapidement, ce soir-même ils pourront dormir au chaud dans un repaire de montagne. Si l'air se réchauffe en cette fin de saison froide, les températures ne sont toujours pas idéales pour camper à l'extérieur dans le Grand Nord.

    Zahria presse donc l'expédition, à la fois pour mettre de la distance avec Elina - qu'elle préférerait voir rester chez elle, comme si elle avait une mauvaise intuition quant à sa participation à la mission - et pour ne pas avoir à expliquer qu'elle préfère dormir avec Vrenn pour qu'il lui tienne chaud. Si ces gens-là vont l'oublier d'ici quelques jours, ce n'est pas non plus une bonne idée que de saper toute maigre autorité qu'elle peut avoir. Ils finissent donc par arriver au repaire, où heureusement, un feu chaud est déjà allumé. Un vieux couple de montagnards est déjà installé, et les accueille chaleureusement, heureux de ne pas passer la nuit seuls dans le repaire. Les deux gardes de Bridget montent poser leurs affaires dans les chambres, et redescendent en annonçant qu'il n'y en a que deux de libres.

    « On fait quoi, une chambre femmes officiers et une chambre hommes larbins ? »

    Ils éclatent de rire, et Bridget doit intercepter un regard entre Zahria et Vrenn, puisqu'elle répond par la négative.

    « Non, on va laisser les deux mystérieux entre eux, ils ont peut-être des secrets à se raconter loin de nos oreilles. Et puis ça évitera que vous vous réveilliez demain dans la même chambre qu'un homme que vous ne vous reconnaissez pas. Je connais votre zèle ! »

    Elle semble sincère sur sa justification, et Zahria acquiesce. Ça facilite les choses, et effectivement, ça peut être utile de faire une petite mise au point avec Vrenn sur la mission. Et éventuellement, s'excuser de ne pas lui avoir dit qu'elle venait. C'était quoi, déjà, cette règle qu'elle a jeté aux oubliettes ? "Ne pas mêler professionnel et personnel" ? Ça va commencer à devenir compliqué... Mais heureusement le couple de montagnards les invite à dîner avec eux, de quoi se changer les idées.
    Bridget AlnilnamLieutenant Grognon
    Bridget Alnilnam
    Informations
    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Jeu 26 Mar 2020 - 14:03 #
    chevaliers noirs - [Assignation] Les Chevaliers Noirs Bann10



    Je ne sais pas du tout comment va se passer cette expédition mais je vois que le Maître-Espion fait un effort pour qu’on parle d’autres choses de la mission. Je comprends enfin son lien avec les différents capitaines du coin. C’était plutôt amusant de voir qu’une même promotion ont tous fini avec des postes importants, ils sont en quelque sorte tous les trois “ capitaines “ et c’était beau à voir. J’ai fréquenté aussi pendant longtemps un lieutenant qui est maintenant Capitaine à son tour, Al Rakija.  Je ne compte pas aussi Elina qui est devenu capitaine, tout le monde devient capitaine sauf moi.

    Allez arrête de penser à ça, faisons cette enquête rapidement pour retourner à mon quotidien à la Capitale. On parle surtout de rien avec la métisse, son sbire fait de même avec mes hommes. Pour l’instant c’était calme et nous arrivons au premier refuge pour passer la nuit. Si on peut éviter de camper, ça serait une bonne chose, à partir d’un certain âge faut arrêter de faire ce genre de folie. Un couple était déjà là, ils nous accueille chaleureusement et nous raconte un peu leurs aventures. Je prends le temps de parler avec eux pendant que mes hommes s’occupent du “ camp “.

    Le problème des chambres arrive alors rapidement et quand je vois le regard de Zahria sur son sbire, je capte quelque chose de distrayant.

    -  Non, on va laisser les deux mystérieux entre eux, ils ont peut-être des secrets à se raconter loin de nos oreilles. Et puis ça évitera que vous vous réveilliez demain dans la même chambre qu'un homme que vous ne vous reconnaissez pas. Je connais votre zèle !

    J’ai l’habitude de dormir avec mes hommes, ça ne me tuera pas de dormir une nuit de plus, pas besoin de tour de garde et je grimpe dans la chambre pour enlever mon armure qui me pèse sur mes épaules. Ne voulant pas laissant les autres seuls en bas trop longtemps, je pose mon carnet de notes, je le ferai avant d’aller me coucher à la lumière d’une bougie, profitons d’un moment convivial.

    -  Donc Martha, Jonathan, qu’est-ce qu’il vous a pris de faire ce petit voyage ?  
    - Oh avec mon mari, nous fêtons nos noces d’or et nous voulions faire quelque chose de remarquable
    - Ouaip ! Refaire la route marchande qui nous a permis de nous rencontrer trente ans plus tôt.
    - Oh je vois ! Nous on n’est pas pour un but si romantique !  

    Enfin peut-être certain vont bientôt fêter leurs noces de coton mais je préfère garder cette information pour moi.

    Ah, on s’en doute bien, il y a des problèmes dans le coin ? Vous venez pour les rumeurs ?
    - Je ne sais pas si on parle des mêmes rumeurs mais nous faisons une patrouille de reconnaissance sur cette route.  
    - Bah comme quoi les convois de marchandises n’arrivent jamais à destination et …
    - Des disparitions !
    - Tu exagères ma chérie, ça tu inventes !
    - Mais non Jonathan ! ça peut arriver tu sais, tu sais dans le village prochain, ils se passent des choses étranges.
    - Quelles choses étranges ?  

    Le Maître-Espion vient de laisser sa besace au sol, intéressée tout d’un coup par la conversation.

    - Mais tu sais Jonathan, les grands bandits !
    - Tu fabules encore mon coeur...
    - On partira avant demain matin puis nous marchons vite, on arrivera bien avant vous au village mais je pense que c’est encore la peur qui font parler les gens...  

    C’est alors qu’une petite boule lumineuse apparaît dans mon champs de vision. Un lumios court un peu partout dans la grande pièce commune, cherchant à se cacher.

    - C’est à vous ?  

    Dis-je en regardant le couple. Mais la petite bestiole finit entre les jambes de la brune.

    - Ah c’est le vôtre ! Plutôt amusant un familier si voyant.  

    C’était même totalement risible comme situation, ces êtres sont comme des petits feux follets, ils brillent de mille feux alors niveau discrétion.





    chevaliers noirs - [Assignation] Les Chevaliers Noirs Myr10010
    Vrenn IndraniSbire
    Vrenn Indrani
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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Sam 28 Mar 2020 - 10:00 #

    Dhim court partout, le familier de Zahria. Il fait des reflets lumineux dans la chambre, et parfois il nous dérange. Globalement, j’préfèrerais qu’elle le laisse chez elle ou dans son bureau, vu que j’y mets quasiment jamais les pieds, mais j’ai évidemment pas mon mot à dire sur ces choses-là, de pleins de points de vue différents : professionnels, personnels, en terme de libertés individuelles…

    Pénible.

    Les deux vieux en pèlerinage romantique vont probablement pas se faire attaquer par les bandits. Ils ont pas l’air assez riches pour s’en donner la peine. Si c’était moi, j’sais pas si j’trouverais la force de les menacer, à moins de m’ennuyer terriblement. Mais j’faisais pas du crime juste pour bouffer, cela dit, alors il se pourrait bien que les Chevaliers Noirs soient moins regardants.

    En tout cas, ils rôdent bien dans le coin, et c’est un bon point de le confirmer. Du coup, la conversation se meurt petit à petit quand ils voient qu’on n’est pas très bavard, et qu’on pense à autre chose. Ils prennent rapidement leur congé, Jonathan et Martha, en prétextant qu’avec l’âge, ils ne sont plus aussi énergiques qu’avant, et qu’ils doivent se reposer pour le trajet du lendemain. Et ils nous laissent seuls dans la grande salle du gîte, alors on se rapproche du feu.

    « Bon, le plan n’a pas changé, annonce Ombre.
    - Donc on prend la route et on essaie de leur tomber dessus ? J’pensais qu’il fallait d’abord les repérer.
    - On ne va probablement pas réussir à les surprendre aussi facilement, ils connaissent le terrain, commente Bridget.
    - Au village, on en apprendra sûrement davantage qu’ici. »

    Les deux grouillots ont fermé leur clape-merde. Ça doit être un truc de larbin, ça. Faudra que j’demande tout à l’heure à Zahria si j’ai le droit de parler pendant les réunions d’état-major, tiens, ça la fera rire. Pas que j’compte m’y plier, cela dit. Puis on s’met d’accord pour un lever aux aurores, et on part chacun dans nos piaules. Le Lieutenant nous jette souvent des regards. Oui, c’est bon, t’en as deux alors que Zahria en a qu’un, on a compris. Mais la qualité, la quantité, tout ça… peut-être.

    ***

    Le lendemain matin, les vieux dorment encore, ou font semblant, pasqu’on est seul. On réveille les braises, on mange un rapide petit-déjeuner, et on s’met en route. Il fait un temps superbe, c’est déjà ça, et l’air froid des montagnes est vivifiant. Mais disparue l’humeur joviale et tranquille d’hier. D’après les locaux, il y a déjà eu des attaques qui ont poussé jusque-là, alors il vaut mieux être prudent sur le chemin en terre battue qui zigzague. Des rochers affleurent régulièrement, et si nous on peut juste passer dessus, j’me demande comment vont les charrettes. Elles doivent y aller tout doucement pour éviter de casser les roues, probablement.

    L’attention est tout autour de nous, et on ressemble clairement à une troupe de garde, surtout avec les armures. Ou des mercenaires, peut-être. Ou de futurs brigands. Ça serait pratique qu’ils essaient de nous recruter, comme ça on pourrait trouver leur planque, et les poignarder facilement dans le dos. Mais bon, c’est grandement optimiste, d’espérer ça.

    Au final, la route se fait sans la moindre anicroche. On est incapable de savoir s’ils ont un guetteur sur la route, pasqu’avec les montagnes, le gars pourrait être fourré n’importe où et on s’en rendrait jamais compte. Ou alors aujourd’hui c’était jour férié et ils sont restés chez eux. On casse la croûte à midi, puis on reprend, et on arrive au village avec la tombée de la nuit. Il est encore tôt, la nuit vient tôt, en montagne.

    J’allais dire que ce serait un énième bled en merde séchée et trois petits monticules pour servir de piaules, mais c’est en réalité quelque chose de bien plus sérieux. Un mur de rondins de fortune protège l’intérieur, et il doit bien y avoir une vingtaine de maisonnettes. J’me demande bien de quoi ils vivent, ici. Probablement d’élevage et de commerce. Ou y’aurait une mine dans le coin ? Possible aussi, vu le relief.

    Y’a un type qui ressemble à rien qui fait les contrôles à l’entrée. A mon avis, en cas d’attaque, son boulot, c’est surtout de se cacher à l’intérieur et fermer la porte, mais bon… Avec nos dégaines militaires, il fait un salut passable.

    « Repos, fait Alnilnam par réflexe sans doute. »

    Il s’exécute. Ah ben tiens. Un retraité, alors ? Puis il nous laisse passer.

    « On va où, maintenant ? A la taverne pour des informations, ou on cherche le maire du village ? »

    Ça se trouve, le village bosse avec les brigands, j’dis ça, j’dis rien.
    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
    Informations
    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Sam 4 Avr 2020 - 10:54 #
    « Vu l'heure qu'il est et la dégaine du patelin, y'a de grandes chances pour que le maire du village, on le trouve à la taverne, de toutes façons. »

    On les connait, les petits villages, ça a que la picole pour édulcorer leurs journées - ou leurs soirées, à défaut. La picole et les parties de jambes en l'air, pour ça qu'il y a toujours plein de marmots dans ce genre d'endroits. Oui, Zahria la citadine a toujours une aussi bonne vision des villages ruraux... N'empêche qu'ils se mettent en route vers la taverne, qui n'est pas bien difficile à trouver, en plein milieu du village - ce qui vient renforcer son opinion. Un peu avant d'y arriver, Zahria fait signe au groupe de s'arrêter dans un coin discret.

    « On se sépare, on rentre pas tous en même là-dedans. Cinq personnes qui arrivent ensemble dans un patelin comme ça, ils vont vite comprendre qu'on a fait la route ensemble, alors le Sbire et moi on va se faire passer pour des voyageurs, ce qui est pas possible pour vous trois. Mais votre autorité naturelle de Garde servira pour faire parler les plus loyaux à la couronne, voire même le maire, s'il est vraiment là. Restons sur nos gardes, il est très probable qu'il y ait des sympathisants à la cause de nos ennemis, ici. »

    Ils acquiescent, et font comme dit. Alnilnam et ses gars en profitent pour refaire un tour du village, histoire de voir s'il y a des choses à voir. Zahria s'accroche au bras de Vrenn et ils marchent d'un pas commun vers l'entrée de la taverne. Le Sbire se tourne vers elle avec un sourire goguenard, et s'adresse à elle à voix basse, sur le ton de la confidence.

    « Ah bah t'as décidé de te coller à moi, cette fois ? T'as appris de tes erreurs, dis donc.
    - Ta gueule, c'est pas le moment.
    - Je vois pas de meilleur moment pour faire semblant...
    »

    Zahria est d'abord interloquée par la remarque de Vrenn. Comment ça, faire semblant ? Ça ne lui plaît pas de... et puis elle comprend. Sur la place centrale, il y a deux hommes en armure qui les fixent du regard. En armure noire. Zahria se met à parler sur le même ton, de tout et de rien, mais surtout de rien, jusqu'à ce que les deux hommes rentrent dans la baraque devant laquelle ils étaient, en face de la taverne.

    « Bon, bah je crois qu'on va encore plus se séparer. Va fureter de leur côté, Sbire. Prends pas de risques.
    - Entendu.
    »

    Il se décroche du bras de la jeune femme, et après un dernier regard vers Vrenn qui marche dans la direction opposée, Zahria entre dans la taverne. L'endroit est plutôt animé, et effectivement, on sent bien que le gros des habitants du village se retrouvent ici, hommes et femmes sans distinction. Ça parle boulot, ragots et marmots. Rien de nouveau à l'horizon. Nombreux sont les regards qui se tournent vers l'étrangère à la peau mâte quand elle passe la morte, et les discussions se font légèrement plus discrètes, et elle comprend bien que l'on parle d'elle. Elle avance vers le comptoir, où un tavernier au visage rondouillet, le genre qui s'entendrait forcément bien avec Jack, pose une bière devant elle avant même qu'elle ne l'ait commandée. Zahria le remercie avec un sourire, et s'assoit sur un tabouret avant de s'envoyer une rasade dans le gosier. La bière n'est pas mauvaise, mais n'a rien de fantastique, mais comme le tavernier lui en demande des nouvelles, elle affiche un sourire radieux sur son visage.

    « La meilleure que j'ai bue, après le voyage que je viens de me taper !
    - Ah bah ça, vu vot' couleur de peau, ouais vous d'vez pas v'nir du village d'à côté !
    - Ouais, vous avez bien raison. Je viens d'un petit village pêcher au sud du Temple.
    - Et qu'est-ce qu'vous v'nez vous perdre ici, alors ?
    - Je cherche du boulot.
    - Y'avait pas plus loin ?
    - Pas vraiment non...
    - 'Savez, ma p'tite dame, si vous fuyez parce que vous avez fait un truc pas bien, les gens ici y vont pas vous embaucher, on veut pas d'problèmes...
    - Oh non, je fuis... Je fuis une déception amoureuse.
    - Ah, j'vois l'genre. Un peu radicale, comme p'tite dame.
    - C'était l'amour de ma vie...
    - S'est marié à une autre, c'est ça ?
    - Comment vous savez ?!
    - Cas classique. On a l'habitude, nous, les taverniers.
    »

    Il bombe le torse et fait le fier, en s'approchant un peu plus de Zahria. Bridget et ses hommes font leur entrée à ce moment-là. Zahria évite de trop croiser leur regard, ne leur jetant que les mêmes coups d'oeil curieux que leur jettent le reste des gens présents dans l'endroit. Le tavernier les salue, puis se désintéresse d'eux, recommençant sa conversation vers Zahria.

    « La route a pas été trop compliquée, avec les créatures ?
    - Oh bah, si, mais bon, j'ai un bon coup d'épée ! J'ai tué une dizaine de loupains, six tissenuit, quatre smilodon, trois gnognours, un béhémot, et puis aussi une douzaine de pânou-pânou.
    - C'est quoi, ça, les pânou-pânou ? Jamais entendu causer d'ce truc !
    - Je connaissais pas non plus, mais y'avait des voix qui faisait ce bruit "Pânou ! Pânou !" dans le noir, alors j'ai pas hésité !
    »

    Le visage de Zahria est rieur, et le tavernier met un moment à comprendre la blague, mais quand c'est le cas, il éclate de rire.

    « Oh bah si vous trouvez pas du travail ce soir, je vous engage pour faire l'animation de la taverne dites donc ! En v'là une bien bonne, les "pânou-pânou", je la ressortirai tiens !
    - Et du coup, pour trouver du travail, je m'adresse à qui ?
    - Alors r'gardez, là c'est le contre-maître d'la mine, il pourra ptête vous conseiller. Paraît qu'en ce moment y'a un regain d'activité, pour ça que tout le monde a le moral !
    - Merci pour le conseil, je m'en vais lui parler tout de suite !
    »

    Elle se retourne vers l'homme qu'on lui a indiqué. Evitant soigneusement le regard de Bridget, elle s'approche de la table du contremaître, en pleine discussion avec deux hommes et une femme. La voyant s'approcher, il stoppe sa conversation et lui sourit.

    « C'est le tavernier qui vous envoie parce que vous cherchez du travail ?
    - Exactement !
    - Vous savez conduire un chariot ?
    - Oula, je pensez que vous alliez me demander si j'étais capable de tenir une pioche.
    - Oui, ce sera dans un second temps, ça. Mais j'ai besoin que demain quelqu'un emmène une cargaison vers un camp non loin d'ici, pour un gros client.
    - C'est quoi, que vous minez, ici, au juste ?
    - De l'ébonite.
    »

    L'ébonite. Ce métal très résistant, dont on fait de magnifiques armes et armures. Noires.

    « Comptez sur moi, je sais conduire un chariot, et tenir une pioche aussi !
    - Parfait ! Alors demain à la mine à l'aube ! Asseyez-vous donc, venez rencontrer vos nouveaux collègues de travail.
    »

    Et comme Zahria prend place à la table des mineurs, la porte de la taverne s'ouvre de nouveau sur un visage familier. Pas celui de Vrenn, non. Celui d'Elina. Leurs regards se croisent, plusieurs conversations s'arrêtent dans la taverne. Elle hésite une seconde, puis se dirige vers Bridget, comprenant que Zahria est en infiltration. La maître-espion laisse échapper un petit soupir. Il fallait qu'elle n'en fasse qu'à sa tête, encore une fois...
    Bridget AlnilnamLieutenant Grognon
    Bridget Alnilnam
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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Lun 6 Avr 2020 - 11:18 #
    chevaliers noirs - [Assignation] Les Chevaliers Noirs Bann10



    Avec mes deux hommes, nous rentrons dans la taverne. On pouvait sentir les regards méfiants de certains et à l’inverse des sourires réconfortants. Il y avait de tout dans cette auberge et je vois au loin le Maître-Espion faire son affaire. Prenant une table, nous allons notre rôle de patrouille qui ne fait que passer. Tactiment, aucun de nous regarde en direction de la métisse mais quand j’observe l’assemblée, je vois quelques hommes louches mais aucun homme en armure noire.

    - Bien le bonjour ici, que puis-je vous servir ?
    - Trois repas légers, s’il vous plaît.  
    - Et des bières !

    Je fis un regard noir Akers.

    - Pas de bières.
    - Ahahaha, vous êtes marrants vous. Je vous ramène ça, vos petits encas.
    - Merci bien.  

    La jeune femme partit aussitôt préparer nos commandes, un groupe d’hommes font des messes basses près de nous pendant qu’un couple de fermiers semblent venir nous parler. Personne nous approche et au lieu de ça, nous prenons le temps de parler entre collègues. La serveuse vient nous sauver de ce silence.

    Voici de quoi prendre des forces pour votre voyage, vous allez où d’ailleurs.
    - une patrouille de routine, on ne fait que passer.  
    - Oh je vois, je pensais que vous allez …. On vous reverra au retour, je l’espère !
    - Bien sûr ! Je vais tout faire pour que le Lieutenant reprenne cette route.
    - Akers… arrête de faire ton charmeur.
    - Bah quoi Hadrian, elle est sous mon charme !
    - Elle est mariée surtout, fais attention aux détails.
    - Quoi… Quoi… comment tu sais !
    -  L’anneau, Akers…
    - Ah…
    - Non, non, enfin c’est gentil mais c’est plutôt rassurant de savoir que des gardes passent par ici ! Puis ce sont des bons clients généralement
    - Ouais mais pas de bières aujourd’hui...
    - Akers...
    - Oui, oui, Lieutenant…
    - Je vois que vous vous amusez bien ici ! Je vous laisse, n’hésitez pas à m’appeller si besoin.
    - Bien sûr, comptez sur nous.  

    De nouveau loin de nous, les hommes louches continuent de nous regarder bizarrement mais leurs regards se tournent aussitôt à l’entrée. Von Andrasil était là et vient maintenant nous voir. Pas de doute, tout le monde connaît la tête du Capitaine de Forteresse et on pouvait dire adieu à la discrétion de la mission.


    - Bonjour Capitaine.  
    - Lieutenant, ravie de vous voir au Nord.
    - Une patrouille de routine, je dois descendre jusqu’au Village Perché. Le grand air me manquait.  
    - Je vois, Dorago voulait vous débarrasser de vous !
    - Ah, ah, ah, non quand même pas, c’est moi qui essaye de la fuir plutôt ! .  
    - Lieutenant, arrêtez ! Il y a que vous qui avait peur du Capitaine !
    - Car vous ne la voyez pas de près tous les jours. Je suppose qu’on va faire un petit bout de chemin ensemble, n’est-ce pas ?    
    - Moi aussi j’ai envie de me dégourdir les jambes.

    La serveuse est de nouveau présente à notre table.

    - Bien le bonjour Capitaine ! Que du beau monde aujourd’hui. Vous voulez la même chose ?
    - Oui avec de la bière.
    - Et pour moi aussi !
    - Oui pour eux aussi.
    - Pas pour moi par contre.    
    - Je ramène ça.

    Je lance un regard noir à Akers, il avait osé… mais bon, ça se paiera au retour. Les hommes derrière nous finissent de partir. Hadrian se lève un peu après et nous dit qu’il doit s’assurer que les chevaux sont toujours là. Bon, on était à pied mais ce n’était qu’un détail.

    - Alors à Forteresse, Waltz s’est remise de son petit entraînement. .  
    - Oh oui, vous n’y êtes pas allé de mains mortes avec elle mais bon au moins elle sait à quoi s’attendre dans les montagnes.
    - Et encore, nous avons choisi des chemins simples !    
    - Ne me la tuez pas la prochaine fois, Bridget !
    - Non, non, promis.    

    Dempsey se contentait de faire son boulot de guetteur quand il me fit un signe qu’Hadrian était revenu. L’homme s'assit et nous explique que le groupe d’hommes était parti vers l’est. D’autres personnes rentrent, ils avaient le visage noirci de poussière, la serveur arrive avec la nourriture et les bières.

    Et voilà !
    - Merci. Dites moi, il y a nouvelle mini par ici ?
    - Oui, ça ouvert il y a peu, beaucoup de gens transitent dans les environs.
    - C’est à dire ?  
    - Des hommes qui ne sont pas du coin. La rumeur dit qu’on peut se faire de l’argent facilement  si on connait des gens. Ce n’est pas tous les jours qu’une nouvelle mine s’ouvre !
    - Hum, c’est vrai. Ce n’est pas courant. Plus de soucis depuis ?
    - Par forcément, j’ai plus de clients, les marchandises arrivent de manière aléatoire. On peut voir certaines attaques de convois mais ça ne concerne que les marchandises, pas le minérai. Enfin, c’est comme ça dans le Nord.
    - Ca ne le devrait pas...
    - Merci beaucoup pour vos informations !    

    Avant que la discussion tourne dans quelque chose qu’on ne pourra plus maîtriser. On continue de parler de tout et de rien. Akers fait encore son homme charmant à tout va et j’ai même l’impression qu’il fait ses yeux doux au Capitaine. Ombre n’avait toujours pas quitté sa table et vu que personne n’est venu nous voir à la fin du repas. On décide de quitter les lieux pour se retrouver dehors.

    - Bon, Messieurs, on doit continuer notre route. Capitaine ?    
    - Oui, oui, je vous suis.

    Nous partons tous les quatre vers le Sud. Nous allons marcher une vingtaine de minutes avant de s’installer hors de la ville pour discuter un peu à l’abri des oreilles indiscrètes. Les espions nous trouveront bien.

    - Cette affaire de mine est étrange, je pense qu’ombre a déjà réussi à avoir un poste, il manque juste son sbire mais je ne doute pas qu’ils seront nous trouver.  
    - Vous connaissez leurs postes ?
    - Oui puis nous devons attendre Ombre pour la suite des opérations, c’est elle qui commande mais je pense pas qu’elle va apprécier votre présence ici.  
    - Ah ne vous inquiétez pas, je m’occupe d’elle.

    On finit par trouver un endroit intéressant pour s’assoir à l’abri des regards des gens qui passeront sur le chemin. Un de mes gardes fera le guet si il trouve nos camarades. En attendant, on discute avec Elina d’un plan d’action pour cette mine...






    chevaliers noirs - [Assignation] Les Chevaliers Noirs Myr10010
    Vrenn IndraniSbire
    Vrenn Indrani
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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Jeu 9 Avr 2020 - 19:19 #

    J’laisse Ombre rentrer dans la taverne. Son charme exotique devrait être plus utile que ma gueule bourrue, pour obtenir des informations, de manière générale. J’prends une ruelle transversale pour sortir des angles de vue quelques minutes, et j’entends aussi nos gardes préférés se pointer, mais j’reste à l’écart. Ils auront qu’à se démerder pour faire leur boulot, pasque j’ai le mien à faire. Les deux en armure noir, qui ressemblent foutrement à des chevaliers noirs qu’on chercherait, sont rentrés dans la maison de l’autre côté de la place centrale du bled.

    Les possibilités sont multiples. J’pourrais me pointer gentiment, taper la discute. Mauvaise idée, ils me causeront pas. J’pourrais me pointer, en suriner quelques et faire parler le dernier. Mauvaise idée, j’ai pas le droit. N’empêche que ça diminuerait déjà vachement leur nombre. Mais j’suis pas sûr qu’Ombre me couvrirait à nouveau, comme quand on s’est occupé du sertrèfle. Elle trouverait ça paresseux de ma part, p’tet.

    Du coup, reste qu’à aller jeter un œil proprement, en toute discrétion, et voir si y’a moyen de tirer la moindre information potable en fouinant.

    La maison est pas bien grande, un seul étage, quatre fenêtres sur chaque façade. Ça doit être équivalent à celle du noble du patelin, et y’a bien que la mairie qu’a à peu près la même taille. Tout est en bois, ici, sauf les fondations, où on voit de gros blocs de pierre de taille. En même temps, trimballer des cailloux sur ses hauteurs de montagne, ça doit être casse-couilles. Foutre le feu ? Nan, pas le droit non plus, puis ça les alerterait sûrement. Et pas certain que le bois prendrait correctement, vu qu’il fait assez humide, en cette saison.

    Finalement, j’jette mon dévolu sur une fenêtre qu’on voit pas vraiment, de la place. J’en aurai pas pour longtemps, de toute façon, c’est jamais très sécurisé dans les coins comme celui-ci. J’deviens invisible, et j’grimpe tranquillement, puis en me maintenant d’une main, j’glisse la pointe de mon couteau sous le battant, après avoir vérifié que y’a personne à l’intérieur. Puis c’est moi qui y suis. La pièce est nue et vide, donc j’reste pas.

    A pas de loup, j’arrive jusqu’à un grand couloir qui fait le tour avec un trou découpé pour la grande pièce centrale. Y’a des chambres, j’suppose, auxquelles on accède justement par le couloir. J’écoute d’une oreille distraite le bruit de la vie plus bas, en vérifiant que les piaules sont inoccupées. C’est le cas de quasiment toutes, dépourvues de meubles, sauf une qui contient quatre paillasses, dont seulement deux sont défaites. Seulement le binôme qui crèche ici, alors, ou qui est pas organisé.

    D’en haut, j’entends pas tout ce qu’ils disent, alors j’jauge d’un air mauvais l’escalier qui descend. Il a l’air bien pourri, le genre à craquer à tout va, pire que le reste de la cabane. J’pose mes pieds sur le rebord de la rampe, à la place, un vieux truc de cambrioleur. Une fois en bas sans anicroche, j’peux voir mes deux nouveaux camarades, en train de discuter autour d’un verre chaud dans la cuisine. Thé, à l’odeur.

    Tu parles de bandits, putain, même pas en train de se pinter avec un verre de grog ou quoi. M’étonne pas qu’ils vont tous se faire chopper par la Garde dès qu’on leur tombera dessus, tiens.

    « … la route demain matin ?
    - Ouais, ouais, tu sais bien qu’on a tout préparé. Suffit d’avoir quelqu’un pour gérer la charrette et ça devrait aller.
    - ‘Sûr. Tu veux faire quoi ce soir ?
    - Comme si y’avait autre chose à faire que picoler.
    - Oui, bon… Vivement la prochaine course à Hilinoy.
    - Ouais, on pourra aller aux putes, comme ça. »

    Hé bah, la vie de bandit dans les montagnes, c’est pas facile, pour tirer son coup, faut croire.

    « Déjà, demain on va retrouver les autres.
    - Ouais. Au campement. Trop bien.
    - Roooh, t’exagères, y’a quand même… »

    J’écoute la suite de la discussion mais ils sont comme deux gars qui traînent ensemble tout le temps. Autant dire qu’ils racontent rien de bien intéressant, font des références dans tous les sens à des gens et des événements que j’connais pas, et fournissent des informations très parcellaires. Bref, au bout de longues minutes, j’me dis que y’a rien à en tirer, alors j’me casse. De toute façon, ils ont beau n’être que deux, ils ont besoin de rentrer chez eux, donc si j’les bousille, ça aidera pas ma cause. Nan, le mieux, c’est d’aller discuter avec les copains, hein.

    Dans la taverne, j’lance un regard à la ronde pour voir Alnilnam et Elina en train de discuter d’un côté, et Zahria de l’autre, avec des inconnus. Bon, on va éviter de pourrir l’ambiance, alors. J’me pointe au zinc, et j’picole tranquillement avec une assiette en répondant par monosyllabes au tavernier qui voulait m’faire la conversation, par curiosité ou politesse. Il abandonne bien vite, gentiment. Au milieu de la deuxième pinte, j’me lève pour aller pisser, et j’vérifie derrière moi. Léger hochement de tête.

    Du côté des cabinets de fortune qu’ont été aménagés dans la cour, j’me retrouve avec Ombre, la patronne.

    « Alors, tu as trouvé quelque chose ?
    - Ouais. Ils retournent demain à leur campement. Et toi ?
    - Oui. Ils retournent demain à leur campement et je conduis la charrette.
    - Ah. Bon. Au moins, j’aurai essayé.
    - C’est déjà ça.
    - ‘Sont partis où, la copine ?
    - Aucune idée, rejoins-les et suivez-moi demain.
    - Ca roule. »

    Je hoche la tête après avoir fini mon affaire.

    A l’écart de la ville, j’retrouve Alnilnam et sa troupe, accompagnée d’Elina von Andrasil elle-même, capitaine du Blizzard, parricide métaphorique, et mauvaise compagnie.

    « Bah alors, Elina, j’te manquais trop ? »

    Elle me jette un regard interrogateur. C’est un peu les inconvénients du pouvoir, il empêche un peu le comique de répétition, alors que j’me suis même pas encore lassé de la blague. Au moins, j’ai un regard interrogateur de la Lieutenant, c’est déjà ça.

    « La patronne dit d’attendre le lendemain et de suivre sa charrette. Elle sera probablement avec des bandits du groupe qu’on cherche, mais devrait nous mener tout droit à leur campement. »

    Ils acquiescent avec une rigueur toute martiale.

    « Et elle va pas apprécier de te voir, Elina. Elle doit être jalouse, c’pour ça.
    - J’ai déjà dit que je m’expliquerai directement avec elle.
    - ‘Sûr.
    - Et je n’aime pas beaucoup les sous-entendus.
    - Tu vivras avec, mon chou. »

    Putain, on a gagné la nuit dans la montagnes alors qu’elle sera dans une chambre chauffée de la taverne. Maligne, la chef.
    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Ven 10 Avr 2020 - 23:34 #
    La soirée se déroule tranquillement, et Zahria prend une chambre à l'auberge avec ses nouveaux collègues, histoire d'être en forme pour le lendemain. Elle partage sa chambre avec la mineuse qui était là à table, Ludi. Du coup, pas question de s'échapper pour aller remonter les bretelles à Elina maintenant, Zahria va devoir prendre son mal en patience, et espérer que les autres réussiront à la convaincre de se tenir à carreaux. Même un petit appel cristallique, ça passerait pas inaperçu. Zahria se couche, rongeant son mords, mais ce n'est que partie remise.

    Elle se réveille avec le chant du coq, le lendemain. Pas très bien dormi. C'est qu'on commence à s'habituer à ne pas dormir seule, au bout d'un moment... Ludi, en face, est pas très loquace. Pas grave, pas besoin de faire la conversation. Les deux femmes font un brin de toilette, chacune son tour, dans une bassine prévue à cet effet, planquées derrière un paravent dans un coin de la pièce. Zahria, passée en premier, se dépêche de s'habiller, enfilant son armure sous des vêtements modestes, et planquant ses armes dans son sac sans fond, ne gardant qu'une pauvre fiole et une dague d'apparence modeste dans sa ceinture, à portée de main. Puis une fois qu'elles sont prêtes, elle se laisse guider jusqu'à la mine par Ludi. Quand elles y arrivent, les premières lueurs du soleil commencent à pointer leur nez derrière les montagnes.

    Histoire de ne pas paraître trop suspecte, Zahria évite de jeter des regards dans tous les sens, et si elle a senti une présence non loin, elle ne peut pas être sûre qu'il s'agisse bien de Vrenn. Il va falloir qu'elle lui fasse confiance pour la suivre et guider le reste discrètement, visiblement. Ludi se sépare de Zahria devant la mine, et la brune retrouve le contre-maître devant un chariot rempli d'ébonite raffinée, en pleine discussion avec les deux gars en armure noire aperçus la veille. Elle s'approche d'eux, les salue d'un signe de la tête, puis fait mine de s'occuper du cheval, qui renâcle. Passant une main sur son museau, elle tend l'oreille vers leur discussion.

    « ... pas assez.
    - C'est tout ce qu'on a pu récupérer pour l'instant, messieurs... Laissez nous plus de temps !
    - Faut travailler plus vite, on a besoin de plus que ça.
    - Mais j'ai pas suffisamment de main d'oeuvre, moi ! Vous m'avez pris les plus costauds, en plus !
    - Pas notre problème. Vous en parlerez au patron.
    - Et du coup, pour le reste de la somme convenue... ?
    - Quand on aura le reste du minerai convenu.
    - Mais c'est une honte !
    »

    Et visiblement la honte lui passe vite quand l'un des deux gars dégaine une épée toute noire. Le contre-maître lève les deux mains en signe de soumission, range la bourse qu'on vient de lui tendre, et la discussion se finit aussitôt. L'épée est rengainée, et le contre-maître s'avance vers Zahria pour lui donner les dernières recommandations.

    « Gustave est un bon cheval, mais un peu lent. Ne le forcez pas, il a le pas sûr, il sait ce qu'il fait.
    - Ça roule patron.
    - Vous livrez l'ébonite, et vous rentrez tout de suite ! Je vous attends pour le dîner de ce soir, hein !
    - Je ferais au mieux, promis.
    »

    Ils achèvent la conversation d'un hochement de tête, et Zahria monte à l'avant du chariot, alors que les deux gars la rejoignent sur leurs destriers, tout aussi noirs que leurs armures et leurs épées.

    « Les chevaux aussi, ils sont en ébonite ?
    - Allez, on y va.
    - Ah, vous aimez pas l'humour noir, visiblement.
    »

    Elle met en branle le chariot, après un dernier au revoir au contre-maître, et se laisse guider par les deux "chevaliers" jusqu'à la sortie du hameau, en silence. Elle capte un mouvement derrière eux, et décide de détourner rapidement l'attention des deux hommes, avant qu'ils ne se rendent compte de quoi que ce soit.

    « Faut pas broyer du noir, comme ça, vous rentrez chez vous, après tout !
    - On t'a pas embauchée pour faire la conversation, alors concentre toi sur la route.
    - Ouais mais ça détend, de causer un peu. Ça évite d'avoir des idées noires, quoi, à baliser toute seule sur le chemin...
    - Hmm.
    »

    Il grogne, mais au moins il n'a pas fait gaffe à ce qui se passait derrière. Zahria décide de ne pas insister pour l'instant, et reste silencieuse pendant un moment, en profitant pour effectivement se concentrer sur la route, qui n'est pas simple à emprunter. Le chariot passe tout juste sur certains tronçons, et ils doivent à plusieurs reprises s'arrêter pour manœuvrer et l'empêcher de tomber dans le vide. La pente est assez abrupte sur la première partie du trajet, et elle n'a pas trop le temps de les questionner, ni les emmerder. Elle ne sait pas trop à quel point ils sont proches, derrière, mais elle profite des arrêts fréquents pour laisser des traces faciles à suivre. Autant leur faciliter la tâche, Zahria sait que le pistage n'est le domaine de prédilection ni de Vrenn, ni d'Elina. Peut-être que les autres s'en sortent mieux, mais au moins elle ne prend pas de risques.

    Ils finissent au bout d'une bonne heure et demie à atteindre une route plus vallonnée, la pente s'adoucissant et la roche omniprésente laissant place à des pins et autres conifères. Gustave le cheval semble apprécier le contact de l'herbe sous ses sabots, car il accélère légèrement le mouvement. Zahria doit le freiner un peu pour qu'il ne prenne pas trop d'élan, afin de ne pas perdre ses camarades, derrière. C'est le bon moment pour reprendre la conversation, histoire qu'ils ne remarquent pas son petit stratagème.

    « Et du coup, avec cette quantité d'ébonite, vous construisez quoi ? Un palais ?
    - Pas tes affaires, arrête de poser des questions.
    - Certainement un endroit bien rempli, vous savez, le genre à être noir de monde en saison chaude, quand les gens profitent des hautes températures pour venir se balader à la montagne...
    - Nan, mais on construit rien, et on aime pas les touristes, de toutes façons.
    - Ouais, de toutes façons, faudrait être dans une misère noire, pour venir se perdre dans ce coin...
    - C'est pas bientôt fini ?!
    - Vous allez me coller un oeil au beurre noir, si je continue ?
    - On a d'autres façons de te faire taire, t'inquiète pas.
    »

    J'aimerais bien voir ça, dis donc.

    « Bon, d'accord, j'arrête, mais nourrissez un peu ma curiosité ! De toutes façons je vais bien le voir, votre camp, et si je dois faire ce trajet plusieurs fois pour vous livrer, je finirai bien par savoir.
    - L'a pas tort.
    - Tu veux savoir quoi ?
    - Bah, chais pas, vous faites quoi avec l'ébonite ?
    - Nan ça je peux pas te répondre.
    - Mais j'ai le droit de poser quoi, comme question, alors ?
    - Essaye autre chose, on verra bien.
    - Vous êtes beaucoup, dans votre camp ?
    - Ça non pl...
    - En ce moment, on doit être une vingtaine, mais on recrute encore !
    - Mais ta gueule !
    - Nan mais ça va, elle est sympa, c'est bon.
    - Vous recrutez pour quoi, du coup ?
    »

    Ils se taisent, et les deux hommes se foudroient du regard. Visiblement, c'est pas leur premier désaccord.

    « Je peux faire une blague sur le regard noir, là, ou ça passe pas ?
    - Ça passe pas.
    - Ferme ta gueule.
    - D'accord, j'ai compris. J'aurais tenté.
    »

    Le reste du trajet se déroule donc dans le silence, alors que Zahria continue à réfléchir à un plan d'attaque. Une bande armée, d'une vingtaine d'individus, dont certains sont certainement forgerons et armuriers. Tentaient-ils de recruter, de gré ou de force, Eva Lhuai pour qu'elle fabrique des armes pour eux ? Quel est leur but ? Ce sont de simples mercenaires, ou ils s'arment en prévision d'une attaque plus conséquente ? Le fait d'avoir choisi le noir et l'ébonite n'est pas non plus complètement anodin, ces gens-là semblent vouloir être reconnus. Ça ne ressemble pas trop aux procédés de la Cabale, plutôt cachée, mais pourtant les derniers documents indiquent bien qu'ils ont reçus des ordres venant de quelqu'un de la Cabale, ainsi que des fonds.

    L'organisation chercherait-elle à se faire remarquer, ou à créer une diversion ? Dans tous les cas, laisser une bande armée aussi grande, et encore en expansion, continuer à se développer n'est pas à l'ordre du jour. Il va falloir les mettre hors d'état de nuire, pour sûr, même si Zahria aimerait bien avoir l'occasion d'en apprendre plus sur leur lien avec la Cabale avant de leur foncer dessus. Et puis, aussi entraînés soient les hommes du Myrmidon, à six contre vingt, ils n'ont aucune chance.

    Au bout d'un moment, ils finissent par apercevoir de la fumée, et le camp apparaît. Des fortifications ont visiblement été érigées récemment, en atteste le chantier et la scierie à l'extérieur du camp, où des hommes sont encore en train de travailler. Et rapidement, Zahria se rend compte qu'ils sont bien plus de vingt, là dedans. Certainement, oui, que les mecs en armure sont vingt à vingt-cinq, mais il y a là un grand nombre d'ouvriers en tous genres, des hommes et des femmes certainement recrutés dans les villages alentours, en faisant miroiter des salaires faramineux, se trouvant limite en esclavage sous le joug de cette bande violente. Y'a du boulot.

    Elle fait s'arrêter Gustave devant la forge de fortune, qui tourne à plein régime, et les deux gars qui l'ont accompagnée tout du long retrouvent leurs potes, visiblement ravis. Ça apaise les tensions, et ils sont contents d'être rentrés, comme prévu.

    « Alors, ça a été ?
    - Y'a même pas la moitié de ce qu'on a commandé, mais paraît qu'ils ont pas assez de main d'oeuvre à la mine.
    - Le patron va pas être content.
    - Il est rentré ?
    - Ouais, hier matin. Il était accompagné d'un autre gars, un mec avec un masque bizarre.
    - Ça n'augure rien de bon... Hé, dis donc, tu fous quoi toi ?! T'es pas censée décharger le chariot ?
    »

    Oups. Zahria s'excuse, et se remet à vider le chariot. Les chevaliers continuent à discuter à voix basse, vérifiant du coin de l'oeil qu'elle s'active. Au bout d'un moment, ils se taisent en se tournant vers un homme qui vient de sortir d'une tente. Imposant, avec une gigantesque armure noire et une épée à deux mains dans le dos, le gars dépasse tout le monde d'une tête. Son regard gris est perçant, et pourtant, quand il s'adresse à l'homme à ses côtés, qui porte un masque en bois aux motifs tribaux, lui faisant comme deux cornes et d'énormes yeux jaunes, il ne fait pas le fier. L'homme au masque semble regarder Zahria, pendant une seconde, dit quelque chose au mastodonte, puis rentre à nouveau dans la tente.

    Le géant se tourne alors vers Zahria à son tour, et s'avance vers elle d'un pas vif, serrant la mâchoire. De loin, on tirait qu'il vient pour la décapiter. De près... aussi. Il n'a visiblement pas l'air d'apprécier sa gueule, même si c'est clairement la première fois qu'ils se voient.

    « Vous êtes... ?
    - Vanya, je bosse pour le contre-maître de la mine, c'est moi qui ait amené la cargaison.
    - On ne vous a jamais vue, ici.
    - Ça fait pas longtemps que je bosse pour lui.
    - Partez.
    - Mais... le chariot n'est pas vide...
    - Partez, ou je vous fais exécuter sur le champ. Je déteste les fouineurs.
    - Je ne fouine pas, je suis juste venue livrer mon chariot...
    - Vous avez entendu la petite dame, messieurs ? Elle préfère crever ici avec son chariot plutôt que de casser comme je lui ai proposé...
    - Nan, nan, attendez ! Je préfère partir sans mon chariot mais avec ma vie, je vous assure.
    - Sur le champ.
    »

    Ni une, ni deux, Zahria se retourne, et prend le chemin inverse, sous le regard agressif de tous les hommes et femmes en armure. Mais que vient-il de se passer ?

    Une fois à l'extérieur du camp, elle ne marche pas cinq minutes avant que Vrenn n'apparaisse.

    « T'es seule ?
    - Ouais.
    - Et ton chariot ?
    - Amène moi aux autres, je vais vous expliquer.
    »

    Enfin, encore faudrait-il avoir compris quelque chose.

    Il la guide jusqu'au groupe, planqués dans un coin calme, et Zahria embrasse rapidement Elina avant de les réunir.

    « Bon, je ne sais pas exactement ce qui s'est passé là-bas, mais il y avait un gars, un mec masqué, je crois qu'il m'a reconnue. J'ai été obligée de partir en vitesse, sinon je me faisais décapiter sur place. Leur chef a pas dû se dire que j'étais une grande menace, vu qu'il m'a quand même laissé partir, mais c'était particulier.
    - Tu l'as vu, ce gars ?
    - Nan, avec son masque, je ne sais pas à quoi il ressemblait.
    - Comment savez-vous qu'il vous a reconnu ?
    - Je le sais, c'est tout.
    - Mais reconnue comme Zahria, comme le maître-espion, autre chose ?
    - Je sais pas, mais il savait que j'avais rien à faire là.
    »

    Elina pose une main amicale sur l'épaule de la brune, qui hoche de la tête, pour montrer qu'elle va bien. Elle sait que la Cabale la connait, de toutes façons, et le fait que ce gars l'ait reconnu la pousse à croire que c'est bien eux qui sont là. La Capitaine du Blizzard comprend ce à quoi elle pense, et hoche de la tête à son tour.

    « C'est plus dangereux qu'on ne le pensait. Et je n'ai presque pas pu repérer, du coup. Je sais juste qu'ils sont entre vingt et vingt-cinq hommes et femmes en armure, plus au moins encore une vingtaine d'ouvriers en tout genre. Ceux-là ne chercheront pas à se battre, mais il faut les faire fuir, au moins, pour éviter de faire des victimes inutiles.
    - Des victimes ?
    - Il va falloir se battre, j'en ai bien peur. Ils se préparent à un affrontement, et armés comme ils sont, ils peuvent faire tomber bien des villages avant qu'on les arrête.
    - Comment on fait pour arrêter vingt-cinq hommes quand on est que six ?
    - Alors là, pour ce qui est de la stratégie militaire, je vous l'ai déjà dit, c'est votre domaine, à vous, les Capitaines et les Lieutenants...
    - Ah, vous voyez, elle est contente que je sois là, finalement.
    - Non. Tu n'as rien à faire là. Mais on en reparlera après, pour l'instant toute l'aide qu'on peut avoir est la bienvenue.
    »

    Ils discutent encore un moment, alors que Bridget et Elina décident d'un plan d'attaque pour séparer les hommes en armure et les neutraliser un à un, puis Zahria finit par prendre la Capitaine et le Sbire à part.

    « Le gars au masque... je pense qu'il est de la Cabale. Je sais que la priorité c'est d'arrêter les Chevaliers Noirs et les neutraliser, mais si on peut lui mettre la main dessus, ainsi que sur une preuve de son appartenance à la Cabale, on est gagnants.
    - Compris.
    - Et au fait, Elina, faudra que tu prennes des notes de tout ce qu'on se dit et tout ce qu'il se passe parce que...
    - Ouais, je sais, Sbire m'a mise au courant hier pour son nouveau pouvoir.
    - Ah. D'accord. Tant mieux.
    »

    De quoi d'autre ont-ils parlé ? Il faudra qu'elle tire tout ça au clair, un de ces quatre. Surtout que... ah oui, tiens...

    « T'as le bonjour de Jack, au fait.
    - Il savait que t'allais me voir ?
    - Non, mais il te passe toujours le bonjour quand même. Il m'a dit qu'il organiserait bientôt une soirée chez lui, avec nous, il espère t'y voir.
    - Ouais, bon, on en reparlera après, si tu veux, on a un peu autre chose à faire, tout de suite.
    - Ouais.
    »
    Bridget AlnilnamLieutenant Grognon
    Bridget Alnilnam
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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Lun 13 Avr 2020 - 11:20 #
    chevaliers noirs - [Assignation] Les Chevaliers Noirs Bann10



    Le plan était relativement simple, on observe, on se fait discret et on intervient si nécessaire mais ce n’était pas l’objectif principal. Le Maître-Espion avait l’habitude de ce genre d’infiltration mais nous ne connaissons pas les forces de notre ennemi et elle se jetait droit dans la gueule de loup. La nuit fut loin d’être réparatrice entre les tours de garde et le froid ambiant, nous n’avions pas tous la grande forme mais un petit déjeuner éclair et nous voilà à suivre à une distance raisonnable le convoi de la métisse.

    Hier soir, j’avais sorti une carte pour déterminer les possibilités de route, elle partira certainement de la mine pour ensuite choisir entre quatre chemins. La serveuse n’a jamais parlé de convoi qui traversait le village donc il restait donc trois chemins possibles, peut-être à proximité. L’un d’eux était trop sinueux mais avec les criminels, plus rien ne m’étonne donc je ne rejetait pas l’idée tout de suite, il en restait deux avec forte probabilité, un passant par un pont étroit avec certaines difficultés puis un autre plus simple. Il restait le temps de trajet, ça ne prendrait moins d’une journée mais une bonne grosse matinée donc avec la vitesse d’avancement du convoi, je pouvais déterminer des zones possibles de campement mais ici à la montagne, il y avait trop de possibilités de planque… c’est pour ça, nous ne devons pas nous faire repérer pour ensuite débouler avec les renforts si nécessaire.

    Ce Sbire, enfin je crois qu’il s’appelle comme ça était notre éclaireur. J’avais relu mes notes ce matin et je parle d’un homme qui était avec nous la durée de l’opération, un homme plein de talents de Zahria. Notre escouade était prête surtout avec des gardes identifiables entre mille, j’avais troqué quelques éléments de mon armure dans mon sac sans fond comme mes coéquipiers, nous voyageons plus léger ! Vrenn nous indique la direction qu’ils ont prise et je visualise le chemin qu’il compte prendre, c’était celui du pont, ils ne vont pas avancer très vite, il faut qu’on garde une bonne distance. La traque se déroule en silence, Elina était concentrée et certainement inquiète pour son amie qui était seule.

    - Ne vous inquiétez pas Capitaine, elle sait ce qu’elle fait non ?  
    - Oui mais ces hommes… je ne le sens pas.
    - C’est à dire ?  
    - Ces chevaliers en noir, ce n’est pas les méthodes de la Cabale et ce n’est pas des hommes qu’on doit sous-estimer. Ils sont organisés et armés, nous devons faire attention.
    - Je le conçois. C’est pour ça, n’attaquons pas sous un coup de tête. Si Ombre ne risque rien, on ne fait rien, d’accord ?  
    - Hum..

    L’impulsivité d’Elina était un facteur à ne pas négliger. Je l’avais constaté plusieurs fois en mission, elle comptait sur sa hache et sa force brute pour tout résoudre, elle a toujours eu de la chance et j’ai plusieurs fois assuré ses arrières mais nous n’étions pas que deux aujourd’hui, j’avais mes hommes à m’occuper. Enfin les chemins commencent à se diviser et c’était là que ça se corse mais Ombre avait tout pensé, je voyais des traces visibles fraîches sur le parcours. Des bouts de branches cassés, des marques sur les troncs ou pierres, elle assurait de son côté. Nous remarquons rapidement de la fumée au loin, le campement n’était plus loin et nous quittons aussitôt le chemin pour passer par la forêt, à l’abri des regards indiscrets. La capitaine devant, l’arme en main, le sbire non loin de mes hommes, nous avançons tout doucement, cherchant le point de vue idéal. De là où nous étions, on constate une bâtisse, une dizaine d’homme, civil et chevalier, peut-être il y en avait plus mais nous préférons ne pas nous aventurer plus.

    - Reculons un peu, nous sommes encore trop visible.  

    La petite troupe se recule, nous avons vu l’allure du camps et à l’heure actuelle, nous n’avons pas assez d’informations. Le sbire disparaît assez vite, nous laissant entre soldats. On profite de discuter malgré tout quand Ombre revient avec son collègue. Elle explique la situation, ils étaient beaucoup trop mais nous devions intervenir rapidement, cet homme au masque doit se douter que nous allons rappliquer.

    - J’ai peut-être une idée, il faut qu’on attaque la nuit. J’ai un parchemin d’invocation de Tissenuit, ça peut détourner l’attention ainsi que quelques fumerolles. Les ouvriers seront dans leur quartier surtout quand les autres vont hurler au monstre. Je propose que le Capitaine, mes hommes et moi, on s’occupe des chevaliers. Sbire et vous, pouvez-vous occuper de ces gens dans la tente ?
    - Si c’est le chef du campement, il doit avoir quelques hommes à sa protection, je ne doute pas de tes capacités pour vous occuper de ce soucis et je viendrais dès que possible !
    - La Capitaine a raison, le Tissenuit va créer un mouvement de panique, les hommes vont se ruer sur la bête, je peux lancer quelques flèches de feu mais je ne connais pas les baraquements des ouvriers.  
    Bridget, dès que nous avons réduit le nombre de nos ennemis, il faut évacuer les civils.
    - Oui, on peut faire ça. Est-ce que ça vous va ?  
    - Toujours Lieutenant ! On va leur mettre la pâté !
    - Ca me semble correct, avec Sbire, je pense que ça le fera.
    - Toi, si il lui arrive quelque chose, tu as un homme mort !
    - Ouais, ouais...
    - Il va rien arriver. Il faut frapper un grand coup et la nuit tombe dans quatre heures. Reposons nous mais avant, l’un de vous deux peut regarder mieux les alentours ?  

    Sbire et un de mes hommes se lèvent pour partir dans la direction du camps. Je souffle un coup, le plus gros est passé et nous avons un peu de répit.

    - Donc Capitaine, qui est ce fameux Jack ?  

    Pour une fois que je peux un peu la taquiner, j’en profite. Akers a profité de s’éloigner un peu pour monter la garde et surtout nous laisser tranquille. Elina ne disait rien...

    - Finalement, ce n’est vraiment pas le moment de parler de ça, alors sinon à Forteresse ?  
    - Tout roule comme d’habitude.
    - Je vois, je vois comme au Myrmidon et vous Ombre ? Vous êtes basés aussi à la Capitale.  
    - Ça dépend
    - Oui, je n’ai pas le droit de savoir mais je suis toujours étonnée de qui vous êtes alors que vous ai croisé à plein d’endroits différents avec plein de capitaines.  
    - Un pur hasard !
    - Oui surtout à la fête du Solstice… ma tête s’en souvient encore de cette journée.
    - Oui les rumeurs étaient plutôt équivoques sur votre état, Capitaine !  
    - J’ai décidé d’arrêter maintenant enfin je fais attention, plus jamais ça  !
    - Tant mieux car c’était vraiment une catastrophe !  

    On continue de parler de tout et de rien pendant peut-être une heure quand ils reviennent avec des informations avec cet homme inconnu. Ombre le salue et nous rappelle la situation avant que Akers explique.

    - Il  y a plusieurs baraquements à l’Ouest, certainement les ouvriers, ça semble tourner H24 tout ça… peut-être au ralenti.
    - La tente du chef a quatre chevaliers, ils ont l’air plutôt baraque avec un peu de furtivité…
    - Les hommes font des rondes mais on sent qu’ils font ça surtout pour surveiller les ouvriers
    - La diversion va être parfaite.  

    Puis nous attendions la tombée de la nuit, le tissenuit ne pouvait pas être invoqué en plein jour et la chance veut que les nuages vont cacher les rayons de la lune.

    - Bon c’est parti ! Nous sommes trop peu nombreux pour faire des prisonniers alors il faut les mettre en d’état de nuire.
    - Oui Capitaine.  

    Le parchemin dans la main, prête à faire le nécessaire, nous avançons dans le noir aux limites du camps. J’ouvre le sceau et invoque la bête, elle était monstrueuse, j’avais des sueurs froides et lui indique la direction et le type de cible qu’elle peut attaquer. Je ne sais pas si elle nous comprends mais je la vois foncer vers un groupe de chevaliers qui discutaient. Les cris se font entendre et nous lançons la première partie du plan.


    chevaliers noirs - [Assignation] Les Chevaliers Noirs Myr10010
    Vrenn IndraniSbire
    Vrenn Indrani
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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Mer 15 Avr 2020 - 21:59 #

    Avant que l’attaque commence, j’ai profité du temps mort pour tirer Ombre dans un coin.

    « Pourquoi on attaque bordel ?
    - On peut pas les laisser s’échapper.
    - Mais ils sont dix fois plus nombreux que nous, putain !
    - Ca t’inquiète ?
    - Ben oui, ça m’inquiète, et ça devrait t’inquiéter aussi ! On devrait juste avoir un de nous qui surveille, et l’autre qui va chercher les renforts avec la pierre de lien. Ils risquent pas de s’enfuir. Pas les chevaliers ni les mineurs. On a quelques jours, facile. »

    Elle répond pas, et baisse un peu la tête, donc j’vois que le pli décidé de sa bouche.

    « C’est quoi, la vrai raison ? Que j’demande plus doucement.
    - Un pressentiment. Le type avec le masque… On verra.
    - Bon. Le type avec le masque. Noté. »

    J’ai appris, à force, à faire confiance ou au moins à ne pas douter à voix haute des impressions de la patronne. Déjà pasque c’est pas mon boulot, puis ça fout la merde après. Et en plus, elle a plus souvent raison que tort, donc j’ai l’air con derrière. J’aime pas trop ça, donc j’la boucle. Les trois chefs, trois nanas d’ailleurs, veulent attaquer sans considération pour l’avis des grouillots que nous sommes, donc ainsi sera fait. J’pourrais balancer un commentaire sexiste à voix haute, mais j’ai trop peur.

    Puis les larbins me soutiendraient même pas à tous les coups.

    Sous le couvert de l’obscurité, on s’aligne chacun sur nos cibles respectives. Les gardes, au nombre de quatre maintenant, sont censés se coltiner les vingt et des brouettes chevaliers, pendant qu’on ciblerait le grand manitou, avec son pote au masque tribal, et les quatre gardes du corps. Ça semble assez jouable si c’est juste les mettre hors d’état de nuire, a priori… Mais les ouvriers inquiètent tout le monde.

    L’invocation de la tissenuit me rappelle que j’ai aussi la mienne qui attend dans une de mes poches. Ç’aurait pu être l’occasion de s’en servir, mais ça risque de brouiller davantage l’action, pas forcément lisible, et de faciliter la coordination des ennemis, alors que là, ils doivent se dire que c’est juste un monstre bizarre qui fait irruption chez eux, et s’apprêter à les savater. De loin, j’crois voir un ouvrier s’enfermer dans le bâtiment après avoir maté la source des cris.

    J’le comprends, à sa place, j’resterais pas non plus.

    Mais rapidement, j’peux plus trop m’attarder à ce que font les soldats de mes amis, au-delà de la présence des orbes lumineux générés par von Andrasil. Une partie devient sombre, quand Ombre absorbe leur lumière, ainsi que celle des feux et braseros qui parsèment le campement. Elle est loin, l’image de la jeune femme athlétique à la peau mate et aux yeux dorés que j’commence à très bien connaître sous toutes ses coûtures. A la place, j’ai un gros balaise en armure noire, comme celle de nos adversaires.

    Il devrait pas trop attirer l’attention, comme ça, alors qu’il arpente le campement et prend une route pas trop directe vers la tente de commandement. J’suis juste à côté, invisible, prêt à implanter des sensations de déjà-vu chez les gens qu’on croise. Un déjà-vu d’un type en armure, ils me voient pas mais ils voient l’autre, c’est que tout va bien, pas vrai ? Pas trop le temps de regarder en détail ce qui s’y passe.

    Et à planter des gens tout court s’il faut aussi, évidemment.

    On est tous un peu surpris quand trois chevaliers noirs sortent d’une tente qu’était quasiment au ras du sol et qu’on voyait à peine. Y’en a même un qui a le regard braqué en plein sur moi avec un haussement de sourcil. Mais j’ai déjà collé une suggestion chez le meneur qui a le regard vague et regarde un bracelet à son poignet. Talisman d’indépendance ? Détecteur de magie ?

    Quoi qu’il arrive, ça se résume en : merde.

    « T’es qui, toi ? Demande-t-il, soupçonneux.
    - Je vais prévenir le chef de l’attaque du Tissenuit.
    - Je vois… »

    Il est qu’à moitié convaincu, quand son collègue lui file un coup de coude.

    « Y’a un type invisible juste à côté. »

    Bien ma veine.

    Ils dégainent tous en même temps leurs épées, et j’hésite à redevenir visible, mais ça aiderait les deux autres débiles à me voir. A la place, j’balance mon premier couteau sur celui qui me voit, et qui l’écarte négligemment d’un mouvement de lame. Il se déplace comme si son armure pesait rien, ce qui est un peu emmerdant à mon goût. J’me téléporte derrière son collègue avec la dague wardän en main.

    « Baisse-toi, Azog ! »

    Et le connard laisse tout et se baisse, donc mon coup de couteau passe au-dessus de lui.

    Pendant ce temps, Zahria ferraille avec l’autre, et elle s’en sort pour le moment. Bon, on va essayer de distraire les deux débiles, alors…

    Celui qui me voit oublie tout d’un coup comment se servir de ses yeux. J’espère que c’est avec ça qu’il me distingue, et pas un autre sens, sinon ça va devenir craignos. J’aurais dû vérifier avant. Pendant que celui qui m’a esquivé se redresse, j’avance vers l’aveugle, mais il recule d’autant. Ouïe, géolocalisation, écholocalisation ? Trop de possibilités, sans même compter les détections d’auras ou je ne sais quelles conneries.

    Au moins, l’autre me voit toujours pas. Mais il va falloir envisager d’économiser la magie.

    J’génère les incarnations mémorielles qui existent chez Zahria. En esquivant adroitement le gamin. Ça risquerait de pas aider, et pas sûr qu’ils auraient des scrupules. Les huits clones tangibles qui apparaissent sèment la zizanie, quelque chose de bien, en tout cas. Une partie va aider ma chef et amante, et l’autre vient pour me filer un coup de main ou, plus prosaïquement, une diversion.

    Allez, vite et silencieux, puis on va chopper le gars avec son masque grotesque.
    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Jeu 16 Avr 2020 - 18:34 #
    L'épée Wardän cherche une faille, mais ça s'avère plus compliqué que prévu. Le gars est non seulement balèze, bien armé et protégé, mais il sait se battre. Et Zahria n'a pas ses réflexes habituels, dans ce corps trop grand et trop costaud. Ceci dit, l'armure est pratique. Les trois clones de Vrenn qui viennent encercler le chevalier ne sont pas de trop pour réussir à le faire tomber. Et l'épée Wardän trouve enfin la faille, entre l'épaule et le cou, et elle s'y plante comme dans du beurre. Ça fait une giclée de sang, et l'armure cesse d'être noire. Les clones se concentrent alors sur les deux autres gars, et à huit contre deux, parviennent à en finir un autre sans trop de fioritures. Pas étonnant, ceci dit. Ce sont les clones de Vrenn avant qu'il ne soit passé espion, celui-là avait encore moins de scrupules que maintenant.

    Ils essayent alors de s'attaquer au dernier chevalier, qui malgré le fait qu'il soit momentanément aveuglé, n'ait aucun problème à savoir où est Vrenn, qui fait tomber l'invisibilité pour ne pas gâcher. Et deux clones disparaissent en essayant de le prendre par surprise, quand il abat sa lame exactement là où ils arrivaient. Le gars semble avoir un sixième sens, une espèce de radar tout à fait pratique dans ce genre de cas. Zahria s'approche, il recule pour avoir toujours son dos protégé, malgré les clones et Vrenn qui continuent à l'encercler. Ombre et Sbire se regardent, et acquiescent dans un même mouvement. Au moment où la vue lui revient, ils lui fondent dessus, et Zahria améliore son corps en vitesse et force pour passer par dessus sa garde avant qu'il n'ait le temps de se protéger, faisant valdinguer son épée. S'il voit Vrenn, il n'a plus d'arme pour empêcher la dague Wardän de venir transpercer l'armure dans un coin fragile, puis finir proprement le travail. Y'a pas à dire, le marché noir, c'est pratique quand même. Les clones disposent des trois cadavres, et se placent derrière Vrenn, prêts à continuer. Déjà, un seul Vrenn, c'est létal, mais le fait d'en avoir sept avec elle, on ne peut pas se sentir plus en sécurité.

    Zahria et les sept Vrenn continuent donc leur avancée vers la tente, le Sbire reprenant son invisibilité, les six autres profitant de ce qu'ils savent en infiltration pour se glisser entre les ombres et les suivre un peu plus à distance. La panique commence à monter au camp, et on entend des cris, des voix d'hommes et de femmes se rassemblant pour faire front au Tissenuit, mais certainement pas que. Bridget et Elina ont dû rentrer dans la bataille, et nul doute qu'elles font leur lot de victimes dans les rangs des Chevaliers. Devant la tente, deux Chevaliers agités essayent de comprendre ce qu'il se passe, et la hèlent quand elle arrive à leur hauteur.

    « Qu'est-ce qui se passe, là-bas ?
    - Une Tissenuit est sortie d'une grotte dans la montagne, et s'attaque au campement, je suis venu alerter le chef.
    - Pourquoi c'est toi qui vient, ils sont où Azog et Bolg ? Ils auraient dû t'arrêter...
    »

    Un peu trop suspicieux à son goût. Mais s'ils entament le combat tout de suite, le chef et le masqué, à l'intérieur, auront largement le temps de s'enfuir...

    « Ils sont partis aider les autres, 'm'ont demandé de venir l'avertir moi-même, vous devriez y aller aussi, d'ailleurs.
    - Ça va, c'est qu'une Tissenuit, ils vont gérer.
    - J'peux entrer, du coup ?
    - Nan, c'est bon, on va lui dire nous-même.
    »

    Y'a un des Vrenn qui ne doit pas avoir la même patience que les autres, parce que le fait que la conversation s'éternise ça le fait chier, et passant derrière un des deux gardes, il lui plante une dague dans la nuque. Le gars tombe à genoux, se met à crier comme un goret, et le deuxième garde dégaine immédiatement pour mettre Zahria en joue. C'est pas une science exacte, n'empêche, les clones. Elle fait un pas en arrière, puis bouffant une nouvelle orbe donnée par Elina, dégaine à son tour son épée Wardän avec trois fois plus de vitesse que la normale. Le clone impatient saute sur le Chevalier, mais se prend une déflagration jaillissant de sa main gauche qui le projette à vingt mètres de là. En atterrissant, il disparaît, mais Zahria n'a pas le temps de le voir vu qu'elle entame le combat. Lame retour en main gauche, elle s'en sert pour déchirer la toile de la tente afin de faire rentrer les clones à l'intérieur, puis esquive le coup suivant. Trop lent, encore, ce corps, trop lourd. Elle soupire, puis désactive le médaillon d'Ovide pour reprendre sa forme originelle.

    Activant l'agilité et la vitesse, elle lance sa lame retour et bondit par dessus le Chevalier. La lame vient effleurer le casque, suffisamment pour le déplacer et gêner la vision de l'homme alors qu'un clone le désarme et que deux autres le plantent dans l'interstice créé par le mouvement du casque. Son corps retombant lourdement sur la tente, ils peuvent alors entrer à l'intérieur, où le reste des clones est aux prises avec deux autres Chevaliers, tandis que leur chef dégaine son épée à deux mains, ses yeux prenant une teinte bleu fluo tout à fait inhabituelle. En retrait, l'homme au masque fixe Zahria sans bouger. Il va falloir défaire les trois autres, si elle veut l'atteindre. En tout cas, il ne semble pas avoir l'intention de s'échapper, pour l'instant...

    Deux clones tombent pour tuer un des Chevaliers, un troisième pour le deuxième. Zahria de son côté est aux prises avec leur chef, tournoyant et sautant pour essayer de trouver une faille dans sa garde et son armure, aidée de Vrenn. Mais le gars est un roc. Il semble être protégé par une couche de lumière bleue - que Zahria ne peut absorber, malgré ses tentatives - qui dévie les attaques, et envoie valdinguer quiconque la touche. Les deux derniers clones s'approchent, prêts à aider l'originel et sa chef à défaire le mastodonte, quand l'homme au masque se décide enfin à bouger. Il semble former une larme à même sa main, et s'avancer vers Zahria, qui comprend le message.

    « Occupe toi du gros, Sbire, j'me fais l'autre. »

    Quand sa lame fonce vers la joue de Zahria, extrêmement vive, elle est surprise, non pas par la vitesse d'attaque, dans la limite du raisonnable, mais par l'odeur. Comme celle d'une grange, des chevaux, du foin... La lame est en paille. En paille ? Comme... Thomas ?

    Pas le temps de réfléchir, elle saute sur le côté pour éviter un deuxième coup, et quand elle abat son épée sur la lame en paille, celle-ci casse mais est immédiatement remplacée par une deuxième. Avisant les lunettes de jour de Vrenn, posées sur son front, elle lui fait le signal et il les enfile, tout comme elle. Les lumières de la pièce s'éteignent, alors que seules les parties visibles du corps de Zahria luisent encore dans l'obscurité. Les deux hommes semblent déstabilisés, mais s'attaquent alors à la seule chose qu'ils voient: Zahria. Reculant pour laisser à Vrenn l'occasion d'attaquer, elle se met en position défensive, durcissant au maximum son corps pour encaisser les coups qu'elle ne parviendrait pas à esquiver ou à parer. Et alors qu'elle entrevoit enfin une chance, les assauts de Vrenn semblant porter leurs fruits, un orbe de lumière apparaît à l'entrée de la tente, et Elina derrière, focalisant d'un seul coup l'attention de l'homme au masque, qui se désintéresse de Zahria pour lui foncer dessus.

    La métisse est obligée de relâcher ses lumières tout en criant pour la prévenir, afin qu'elle voit son assaillant arriver, et n'endure pas le coup du chef des Chevaliers qui suit. Celui-ci vient s'enfoncer dans son casque, lui arrachant un cri de douleur. Papillonnant des yeux, Vrenn accaparant à nouveau l'attention du mastodonte et Elina celle du masqué, Zahria perd connaissance l'espace d'une seconde.

    ~~~

    Quelques heures plus tôt

    Elina et Zahria sont assises à l'écart, en train de finir leur repas frugal. Le plan a été établi, les consignes, données, il ne reste plus qu'à attendre. Et à discuter, pour faire passer le temps.

    « T'as bien reçu l'invitation ?
    - Je t'ai dit que je ne voulais pas parler de ça maintenant !
    - T'as mieux à faire ?
    - T'es pas possible toi hein...
    - Alors ?
    - Oui, je l'ai reçue.
    - Tu sais ce que ça implique, pour lui ?
    - Je me doute...
    - Et du coup, tu vas venir ?
    »

    Elina hésite une seconde, puis un léger sourire lui échappe.

    « Oui, je vais venir. »
    Bridget AlnilnamLieutenant Grognon
    Bridget Alnilnam
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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Sam 18 Avr 2020 - 22:01 #
    chevaliers noirs - [Assignation] Les Chevaliers Noirs Bann10



    Nous lançons l’assaut avec les gardes et les espions partent de leur côté. Ayant déjà combattu auprès de Elina, on connaissait nos capacités respectives et je l’avais briefé sur les deux hommes qui m’accompagnait. L’un étant plutôt robuste, il savait encaissé les coups par rapport à l’autre où sa vitesse compensait son manque de puissance. Partant sur le côté avec mes camarades, je lance le parchemin non loin de la forêt pour faire diversion. Il faut que les hommes pensent que ça vient de la mine avec possibilité que d’autres arrivent. Le parchemin s’enflamme légèrement et l’araignée fait son apparition. Après quelques ordres, la voilà dans le camps et on entends les premiers hurlements. Elina nous dit d’attendre avant d’attaquer, les premiers mouvements de foule vont nous indiquer qui est quoi. Les premiers civils fuient et courent dans des baraquements, d’autres sortent d’ailleurs et enfilent à la hâte leurs équipements. Les hommes qui étaient de garde s’activent autour de la bestiole mais celle-ci décide de surtout de prendre la tangente loin de nous. Je lui avais dit de circuler un peu partout en évitant la grande tente.

    On commence enfin notre assaut, prenant à partie les hommes qui n’étaient pas occupés avec l’araignée. Nous étions quatre contre cinq hommes. Largement réalisable mais tuer des hommes n’a jamais été ma tasse de thé. On voit clairement que certains ont cherché la facilité, s’enrôler pour une bonne paye, c’était compréhensible mais répréhensible. Les hommes visent directement Elina, ils ont bien compris que c’était la Capitaine de Forteresse, facilement reconnaissable entre mille mais il ne faut pas qu’ils remettent en question notre force à nous aussi. La Dame du Grand Nord accuse les coups de deux assaillants et nous prenons chacun le notre. Mon épée double en main, la magie de ma lame s’active. L’enchantement de combustion fonctionne et quand je frappe mon adversaire, son arme s’échauffe à chaque contact. Nous avons plusieurs échanges avant que la pointe finisse dans son ventre. Hurlant de douleur dû au pouvoir de celle-ci, voilà déjà un par terre. Je prends aussitôt le second adversaire d’Elina qui jouait avec ses orbes et sa hache. Certaines de ces boules lumineuses partaient dans une direction, je ne savais pas trop pourquoi mais j’étais concentré sur ce nouvel adversaire. Il était plus rapide et déterminé à avoir sa paye en fin de moi lui. Je jette un coup d’oeil à mes soldats, ils s’en sortent bien, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas combattu comme ça, il fallait en faire vite avant que l’autre vague débarque. L’homme lève l’épée et vise directement ma cuisse, je le parre directement avec l’un des côtés de ma lance et le repousse avec force. Lui il ne sera laissera pas faire et je vais m’en faire une joie de lui faire comprendre qu’on n’exploite pas les gens ici. Il attaque plusieurs fois, pointe en avant, j’esquive en déplaçant légèrement mais ça va jouer sur mon endurance à la fin donc je préfère en finir et réponds à ses attaques et après mon troisième assaut, je lui donne un coup dans la cuisse et lui inflige une autre blessure dans le dos pendant qu’il essayait de comprendre d’où venait cette brûlure.  

    Quatre autres hommes arrivent, eux étaient avec tout l’équipement ainsi que leur belle armure noire. Un signe de tête et on se décale un peu, il faut qu’on choisisse une zone de combat où on peut voir arriver les autres. On prends à droite au baraquement et nous avons deux hommes supplémentaires.

    - Les choses sérieuses commencent non ?
    - je le crois bien !  

    J’attrape une lame retour dans mon dos et lance sur le premier homme à ma gauche, elle se fiche en plein dans le thorax par surprise. Elle reste fichée quelques secondes avant de retourner dans ma main. Je reste concentrée sur son retour et je vois un autre homme, certainement son ami, qui me fonce droit dessus. J’ai à peine le temps de réceptionner la lame que l’homme essaye de me prendre par surprise. Mes ailes s’activent aussitôt, faisant peur l’homme, il arrête son mouvement pour que je parre son attaque. Pliant celle-ci sur mon dos, me voilà protéger de coups sournois par derrière où les côtés. Mes hommes s’éloignent de moi automatiquement ainsi que Elina. Elle sait que je peux les déplier pour rebrousser mes adversaires et mon épée à une longue allonge. Je donne un coup de pied dans le genou de l’homme et il finit à terre. Un autre me fonce dessus et j’ouvre mon aile sur son côté pour le repousser. Se décalant d’un pas pensant que celle-ci pourrait lui faire du mal, je l’attends au tournant avec ma lame à combustion pour lui brûler le visage. L’homme qui était à terre se soulève et je lui redonne cette fois-ci un coup avec mes protections d’avant-bras métallique. Je sens clairement son nez faillir sous le coup et le voir de nouveau à terre mais pas hors service. Je pars aider Dempsey, son adversaire ne comprenant pas pourquoi il se retrouve à deux personnes, commet quelques erreurs qui lui seront fatales et le voilà avec l’épée de mon garde dans le flanc. Nous continuons ainsi à éliminer un à un les hommes qui nous tombait dessus. Ça fait déjà plus de cinq minutes, mes ailes étaient encore sur mon dos et nous étions à une dizaine de victimes mais combien il en reste encore ?

    - Allons vers le tissenuit.  

    On se groupe et on part vers la bête qui était entourée de quatre hommes dont deux chevaliers et deux civils. On fait signe aux civils de partir et l’araignée fuit dans une autre direction, cherchant d’autres hommes en noir à attaquer. Nous tombons sur ses deux pauvres malheureux et les voilà au sol, inerte.

    - Vous deux, allez vous occuper des civils !
    -  On s’occupe du reste, allez vers le village. On vous attends là-bas.  

    Mes deux gardes s’en vont vers le baraquement, je sais qu’ils feront le travail nécessaire pour les compter et demander qui est encore présent dans la mine, il nous reste encore quelques chevaliers et nous devons partir vers la tente de cet homme au masque.

    - Courage, nous y sommes presque.    
    - Je rouille un peu et je ne sais pas combien de temps je vais encore résister moi.
    -  Il me reste encore peut-être deux minutes  
    - Dépêchons nous alors  !

    On suit le bruit des hurlements et on tombe de nouveau contre deux gardes contre l’araignée. Elle était mal au point et lui manquait des pattes. D’un côté, j’étais honteuse du sort que j’ai réservé à cette animal mais elle aura servi à Lucy à contrario de toutes ses congénères qui ont pris la vie d’aventurier. Nous donnons l’assaut, arrivant de dos, ils réfléchissent entre nous ou le tissenuit. Étant plus dangereuses sur le coup, ils se défendent comme ils le peuvent pendant que l’animal lançait quelques toiles dans son dernier souffle. Mes précédents combats n’ont pas été une mainte affaire et je ressens le poids de mon épée et aussi toutes les vibrations à chaque fois que je bloque l’un des coups. Mes muscles ne sont faiblissent pas encore mais je ne pourrai pas tenir encore une heure ainsi. Synchronisant nos actions, nous arrivons enfin à mettre à terme notre combat et je sens mes ailes disparaîtront dans mon dos. Je n’avais plus de protection mais si je compte bien, il reste entre quatre à sept hommes dans le coin.

    - Vous croyez qu’il en reste ?
    - Allons vers la tente !  

    Nous courrons vers la tente, on ne croise personne, juste des cadavres puis on voit nos alliés. Puis Elina part aussitôt devant à toute vitesse, un orbe lumineux s’active et part devant la tente. Mais qu’est-ce qu’elle fait ?




    chevaliers noirs - [Assignation] Les Chevaliers Noirs Myr10010
    Vrenn IndraniSbire
    Vrenn Indrani
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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Mar 21 Avr 2020 - 17:42 #

    On peut pas dire que ça se passe super bien, dans la tente, avec les deux chefs. Moyennant les sacrifices héroïques de mes clones, qui sont aussi détestables que moi, faut croire, on réussit à nettoyer tous les sous-fifres, et il reste que les chefs, un colosse en armure noire et le type avec son masque tribal bizarre et grotesque. Jusque-là, deux contre deux, on pourrait être bien, mais Ombre a été étalée d’un coup au crâne. J’espère que y’aura pas de séquelles.

    Il me reste le gros, du coup, vu qu’Elina est arrivée juste à temps pour s’occuper de l’inconnu bizarre. Pas bien vu comment il se battait. Occupé par…

    Putain, je hais les chevaliers. J’me suis toujours arrangé pour jamais en affronter, en tout cas à la loyale. Pourquoi j’devrais me battre contre un gars qui fait du combat sa religion, qu’a une grosse armure quasi-impénétrable, tout l’entraînement du monde, et généralement un pouvoir qui va avec ? Pourquoi, et surtout quand ? Réponse : jamais.

    On a beau être dans l’espace confiné de la tente, il manie sa grosse épée avec brio. Au moins, son attention est détournée de Zahria, et il doit se douter qu’il risque beaucoup à trop détourner son attention de moi pour l’achever. Sans compter qu’elle est p’tet déjà morte.

    Ce qui m’emmerde, c’est qu’il se bat bien, et que même si j’arrive à le niquer pour planter mon couteau, il a toujours sa protection bleue qui empêche mes attaques de porter. J’pense que le Focus passerait bien à travers, mais jamais il me laissera cinq secondes de concentration pour lui faire un nouveau trou de balle. C’est pour ça que j’préfère les suriner par surprise : pas de pouvoirs, pas de prouesse martiale, juste l’injustice d’un type qui apparaît derrière toi et te plante un couteau dans la gorge.

    Dans ma main gauche, j’ai un long-couteau fait pour parer, mais vu la différence de puissance brute et de facture de nos armes, inutile d’espérer qu’il fasse long feu. La lame est déjà ébréchée, mais j’pense que la dague wardän tiendra le choc. En tout cas, elle m’a pas encore déçu. J’rechigne juste à m’en servir défensivement, quand ça représente ma meilleure chance de traverser l’armure.

    Si y’avait pas la protection bleue.

    J’roule sous la table qui doit servir à la planification des opérations alors que mon bonhomme la découpe sèchement d’un coup d’épée verticale. Il mord le bois, mais passe à travers, et en sort des copeaux et des échardes. Pas assez de distance pour charger le Focus. Il recule d’un pas vers Zahria, alors j’suis forcé de revenir au contact. Un moulinet bloque mon approche.

    J’ai encore la téléportation. L’invisibilité sera pas forcément utile, encore qu’elle pourrait provoquer chez lui. Pas de fumerolles, trop dangereux. L’oubli ? L’oubli. Brusquement, l’épée qu’il tient n’a plus aucune signification pour lui, il ne sait pas, ne sait plus comment s’en servir. J’m’avance d’un coup d’un pas, prêt à tenter de planter ma lame de la Cité Enfouie. Mais il a déjà lâché son arme et c’est son gantelet en métal qui me cueille à l’épaule et m’envoie valdinguer. Putain, les chevaliers, je hais les cheva…

    Il m’a foncé dessus, comme en lutte. Vu qu’il sait se battre à mains nues, et plus à l’épée, c’est logique. J’lui fais quand même oublier son arme, qu’il a laissée derrière lui, par coupure karmique. S’il la voit, ça lui reviendra, mais en attendant, il perd l’avantage de son allonge sur moi.

    Enfin, ça serait plus utile si j’avais moyen de lui faire mal. Mon coup de genou a rebondi sur sa protection, et le coup de couteau qui aurait dû lui paralyser le bras droit a fait pareil. On tombe à la renverse. Et il se retrouve dressé au-dessus de moi, à califourchon. J’me téléporte derrière lui, au niveau de la patronne. J’la pousse du bout du pied.

    « Réveille-toi, bordel, c’est la merde ! »

    Ouais, bon, et la tendresse, hein ? Ben on verra quand on sera sorti en vie. C’est pas encore impossible, il va bien fatiguer à un moment, après tout. Le chef se tourne, m’avise, voit son épée sur le chemin. Il fait craquer sa nuque, se lève sans se presser et ramasse son arme. Pas le foi de l’empêcher d’y accéder, quand j’le trouve limite davantage chiant à mains nues qu’armé.

    J’fais l’inventaire du reste de mes possessions. Les clones m’avanceront pas, encore que pour une diversion peut-être… Les fumerolles ? Ca serait tuer Zahria. J’peux pas la téléporter plus loin. Ni la rendre invisible. J’feinte une attaque haute qu’il ignore totalement, jusqu’à ce que je lui foute l’impression qu’elle va vraiment toucher avec le déjà-vu. Mais après une très légère pause, il fait comme si de rien n’était. Faut dire que ça risque pas de lui faire mal, avec sa putain de protection…

    Y’a pas une durée limitée ? Qui pourrait tuer ce truc ? Les armes rebondissent dessus.
    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Sam 2 Mai 2020 - 23:56 #
    Hein ? Pourquoi la réveille-t-on en plein rêve, comme ça ? C'est la voix de Vrenn. Mais où est-elle... Il lui faut une demi-seconde pour se remettre, quand elle voit Elina aux prises avec le masqué. Elle semble très clairement avoir l'ascendant sur lui, il n'est visiblement pas de taille face à la Capitaine. Par contre, à côté, il y en a un qui galère, et quand elle voit l'immense épée noire s'abattre sur le Sbire, Zahria récupère son épée en chitine tombée par terre et bloque la lame adverse. En grimaçant sous le choc, elle capture la lumière des bougies alentours, et renforce ses bras, maintenant de taille à supporter la pression que le chevalier exerce. Vrenn en profite pour planter sa lame au niveau du coude du gars, et la dague Wardän semble transpercer le halo bleu en même temps que l'armure. Bonne nouvelle. Le gars recule, puis comme si de rien n'était, abat à nouveau son épée dans un mouvement latéral visant les deux espions à la fois.

    Ils esquivent tous deux, mais voilà un nouveau coup qui suit, les poussant à se séparer, chacun d'un côté de l'homme. Zahria voit alors Bridget entrer dans la tente, et c'est un soulagement. Elina ne semblant pas avoir de mal de son côté, la Lieutenant se précipite vers le couple d'espions, et rapidement, le combat prend une nouvelle tournure. Sous les assauts répétés des lames Wardän, avec Bridget s'occupant de canaliser ses coups avec ses ailes, Zahria et Vrenn parviennent petit à petit à faire diminuer l'intensité de la protection bleue, jusqu'à ce qu'elle finisse par éclater, tout simplement. Une lame vient alors frôler le flanc de la brune, une lame en paille. Elle détourne une seconde le regard du combat contre le mastodonte, qu'ils sont en train de gagner, pour s'intéresser à celui dans son dos.

    Elle ne sait pas exactement ce qui a pu se passer, mais l'ambiance semble avoir changé. Le regard d'Elina, décidé, est passé à l'angoisse. Ses mouvements sont fébriles, elle saigne aussi. Comment a-t-il réussi à lui mettre un coup ? Et pourquoi... donne-t-elle l'impression de ne pas oser l'attaquer ? Faisant un pas vers eux pour se désengager de l'autre combat, après avoir crié à Vrenn et Bridget: « Maîtrisez-le, il faut le faire prisonnier ! », elle s'approche de l'autre côté de la tente. Et là, elle comprend ce qui a stoppé Elina. Ce n'est pas le tatouage du crâne posé sur le livre, qui s'est découvert là où les vêtements ont été déchirés par l'épée habile de la Capitaine, marquant son appartenance à la Cabale. Cela aurait au contraire dû renforcer sa hargne. Non, c'est une autre marque, différente, sur la paume de sa main, qui n'est plus gantée, maintenant. Et malgré le fait que son corps soit maintenant entièrement fait de paille, la marque de naissance est toujours présente. Et les deux femmes l'ont reconnue.

    Thomas.

    ~~~

    Vingt ans plus tôt
    « Mais comment t'as fait, pour convaincre Ektor de te changer de chambre ?
    - Je connais tous ses secrets, c'est facile d'obtenir des trucs !
    - Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
    - J'vous dirai pas, sinon vous allez vous en servir, et c'est ma technique secrète !
    - Allez, Zah, vas-y, dis-nous ! T'es pas marrante !
    - Nan !
    »

    En vérité, Zahria, treize ans, ne connait aucun secret sur Ektor, le sergent instructeur de l'Académie. Mais avouer à ses amis, Elina et Thomas, qu'il a accepté de la remettre dans la même chambre qu'eux parce qu'elle faisait des cauchemars la nuit, c'est trop la honte. Mais qu'il est plaisant, en tout cas, d'être de retour parmi eux, dans leur dortoir, leurs trois lits collés contre un mur pour faire des plans jusqu'à tard dans la nuit. La discipline est stricte, mais comme partout, on laisse facilement passer des choses aux chouchous. Et chacun des trois enfants a une bonne raison d'être chouchouté.

    Elina a un caractère impeccable, toujours prompte à répondre aux ordres et à effectuer ses tâches dans le plus grand sérieux. S'il lui arrive de répondre, ses critiques sont en général étudiées et réfléchies, et elle combine un bon dossier scolaire, de belles prouesses aux entraînements, à un caractère, certes bien trempé, mais taillé pour les hautes sphères. Zahria, elle, est indisciplinée, impertinente et insoumise. Infernale. Mais elle est la première en tout. Curieuse et douée partout, elle obtient toujours ce qu'elle veut, du-t-elle en passer par une dizaine de punitions au préalable. Quant à Thomas... Thomas n'est ni le plus fort, ni le plus doué, ni le plus brillant. Mais Thomas est doux, gentil, attentionné. Un an plus jeune que les enfants de sa promotion, son statut de pupille du Royaume, sa carrure chétive et sa gueule d'ange attendrissent tous ceux qui passent.

    Alors les trois enfants s'en sortent toujours, et ont l'attention de leurs instructeurs. Valentino, lui, qui jouit de la même popularité qu'eux, se tient loin du trio et est leur auto-proclamé rival. Thomas est convaincu qu'il est amoureux d'Elina, et ça le rend un peu triste. Zahria sait très bien pourquoi, Thomas aime Elina en secret, mais il n'a jamais osé lui dire. Et elle pense qu'Elina aussi aime Thomas, mais ces deux-là ne semblent rien voir à leur propre situation. Alors tant pis pour eux. Sacré trio, en tout cas. La blonde aux yeux bleus, la métisse, et le petit garçon qui se transforme en paille, avec sa tâche de naissance sur le dos de la main.

    La même tâche qu'aujourd'hui, même si c'est tout son corps, qui est transformé en paille, désormais.

    ~~~

    « Thomas !? »

    Non, ce n'est pas Thomas. Et pourtant c'est lui. Le petit garçon disparu, kidnappé quand elles avaient quinze ans, par les ravisseurs de la Cabale. Qu'elles pensaient disparu. Qu'elles pensaient mort. Qu'elles avaient juré de venger. Qui a intégré la Cabale.

    « Thomas est mort. »

    Sa voix résonne pour la première fois, derrière le masque. Elle a changé, mué. Et le masque n'aide en rien à le reconnaître. Mais c'est lui, il n'y a pas de doute. La carrure, la paille, la marque. Le fait qu'il l'ait reconnue, immédiatement. Son regard... plein de haine ?

    « Pourquoi tu fais ça, Thomas ?
    - Tais-toi, et bats-toi.
    »

    Deux lames de pailles sortent de ses mains, et foncent chacune dans la direction d'une des deux femmes. Elles évitent, mais Elina semble toujours à l'arrêt, comme si elle ne voulait pas le blesser. Il faut la secouer.

    « Elina, ressaisis-toi, il faut le capturer !
    - Mais c'est...
    - Tu l'as entendu, ce n'est pas Thomas ! Il fait partie de la Cabale, et il nous le faut en vie !
    - Mais...
    »

    Elles n'ont pas le temps de discuter, puisqu'il attaque à nouveau. Cette fois-ci, Elina montre un peu de hargne, et rend les coups, mais Zahria sait qu'elle se retient. Elle ressent la même chose, la même incompréhension, pourrait avoir envie de le protéger aussi. Mais actuellement, il est un ennemi, ses coups ne sont pas retenus, et les personnes qu'elle aime dans cette pièce et qui font partie de sa vie sont en danger, il n'est pas question de se laisser déborder par la nostalgie. Le faire prisonnier, l'interroger après, pour comprendre. Mais ce n'est pas possible, si on se laisse battre.

    Zahria jette un coup d'œil derrière elle, et putain, le halo bleu est revenu. Bridget et Vrenn semblent galérer à gérer les assauts du chevalier tout en essayant de refaire tomber la protection, même si leurs coups semblent porter.

    « Elina, passe lui les menottes, tu es plus forte que lui ! Ne le laisse pas s'échapper ! »

    La Capitaine acquiesce, et Zahria se renforce pour retourner à l'assaut du chevalier. Fatigué, sa protection finit enfin par tomber, et il semble prendre la direction de la sortie, vite bloqué dans sa fuite par Bridget. Quand un énième coup de Vrenn le fait tomber à terre, et que la Lieutenant sort ses menottes pour les lui enfiler, Zahria se retourne vers Elina avec un sourire triomphant.

    Pour la voir se faire transpercer par la lame de paille de Thomas.

    Une gerbe de sang jaillit de la bouche de la Capitaine, alors que Zahria reste interdite, une seconde. Puis il la regarde, semble sourire derrière son masque, et sort de la tente. Elina tombe à genoux, et Zahria se précipite pour la rattraper.

    « Sbire ! Poursuis le ! »

    Puis à son amie, qui saigne beaucoup. Beaucoup trop.

    « Ça va aller, ça va aller, on va te soigner, reste avec moi. »

    L'armure se teinte de rouge, tout comme les mains de Zahria. Et alors qu'elle cherche dans son sac, à la recherche d'une potion, Bridget arrive auprès d'elles après avoir passé les menottes au chef des chevaliers noirs. Elle pose sa main sur la plaie, tendant de contenir l'hémorragie. Et aucune potion n'apparaît dans son sac.

    « Ce n'est pas possible, je n'ai pas pu partir sans potion, je n'ai pas pu... tiens bon Elina, tiens bon...
    - Tu n'as jamais su... tenir ta langue, hein ?
    - Tais toi, garde tes forces...
    »

    Et les larmes commencent à couler, quand elle tombe enfin sur la potion. Et qu'Elina rend son dernier souffle, dans ses bras, tout contre Bridget.

    ~~~
    « Et toi, Zahria, tu aimerais mourir comment ?
    - Franchement, c'est glauque comme question ! Je veux pas mourir, moi !
    - Moi, je mourrais sur un champ de bataille ! Commandante Elina Von Andrasil, menant mes troupes au front, je tomberai face à un ennemi trop fort, pour protéger mes hommes et la famille royale, dans l'honneur et la gloire !
    - Ouais c'est ça, commandante Von Andrasil ! Et puis moi je vais être reine, tu parles !
    - Nan Zah, toi tu seras ma seconde ! Toujours plus forte, mais n'ayant jamais su tenir sa langue face aux autorités, personne n'aura voulu te donner de poste à responsabilité !
    - Comment ça, je sais pas tenir ma langue ?
    - Je te rappelle que c'est toi qui est allée dire à Ektor que je m'étais introduit dans les cuisines, hier !
    - Ouais mais c'était pour vanter tes mérites, Thomas ! T'as réussi à passer outre leur surveillance, je voulais le rendre fier !
    - En attendant, ça lui a valu une sacrée punition ! Un mois de latrines, le pauvre.
    - Ouais, par ta faute, Zahria ! Tu sais pas tenir ta langue !
    »

    Et ils éclatent de rire, tous les deux, face à la mine déconfite de la petite brune, qui leur tire la langue, avant de les rejoindre dans leurs éclats de joie. La douceur de l'enfance.
    Bridget AlnilnamLieutenant Grognon
    Bridget Alnilnam
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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Mar 5 Mai 2020 - 8:16 #
    chevaliers noirs - [Assignation] Les Chevaliers Noirs Bann10



    Nous avions scindé l’équipe en deux. La Capitaine et le Maître-Espion d’un côté, Sbire et moi contre ce chevalier. L’homme avait une force sans nom avec son énorme épée et j’arrive plusieurs fois à contenir ses coups prenant alors toute l'attention de l’homme. Je ne connaissais pas ce “ Sbire “ mais je doute qu’il connaît bien les techniques militaires, il a dû faire ses classes, du moins, je l’espère. Je sens que mon pouvoir me lâche, mes ailes sont à moitié déchiquetées par les assauts répétés des chevaliers noirs et celui-ci ne fait pas aussi défaut aux autres. Encore proche de la sortie de la tente, nous avons réussi à le contenir dans un petit espace. Mon camarade l’empêche de fuir pendant que j’essaye de le désarmer mais comme un homme qui s’apprête à mourir, une rage folle l’envahit. Tenant fermant mon épée, je lui donne plusieurs coups dans sa cuirasse, détruisant en partie ses protections avec le pouvoir de ma lame. Sa peau est brûlée à vif mais ce ne l’arrête malheureusement pas. Il fallait qu’on le capture vivant pour qu’il nous donne des informations sur son chef et toute son organisation. Arrivant à la désarmer, Sbire profite de l’occasion pour le plaquer au sol pour qu’on lui passe les menottes ensemble.

    Un de capturé, il manquait le dernier et je cours aussitôt aider les deux femmes, une aile désarticulée et l’autre qui va bientôt avoir le même sort qui de toute façon disparaîtront dans les prochaines minutes. J’aperçois alors le sourire d’Elina quand elle comprends qu’on avait capturer le chevalier et que nous venons prêter mains fortes pour l’autre. La pointe de ma lame en avant, j’allais mettre à terme à tout ça avec cet homme de paille. Il ne pouvait plus rien faire avec tous les quatre contre lui. Elina va abattre sa hache faire apparaître ses ronces et tout ça sera fini. Au lieu de ça, je vois le sourire de la femme du Nord se teinter de rouge, du sang tombe par terre. La scène tourne au ralenti, une lame de paille sort du corps d’Elina et l’homme au masque fuit.

    Je n’arrive plus à bouger et Ombre hurle à son homme de le poursuivre. Je tombe à genou près d’Elina, avec Zahria qui la met au sol pour placer sa main sur la plaie béante sur le thorax. Je prends aussitôt le relais et mes gants s'imprègnent de son sang, les couleurs du visage quitte peu à peu Elina.

     - Une potion vite !  

    La metisse fouille dans son sac pour trouver quelque chose mais les secondes défilent, je ne pouvais pas retirer mes mains de la plaie et j’ai perdu ma besace proche du baraquement après l’attaque d’un ennemi.

    -  Elina ! Tiens bon. Ombre, dis moi que tu as une potion !  

    Puis Elina comprit alors que c’est trop tard et échange ses dernières paroles avec son amie.

    - Oui tais toi ! Tu n’as pas le droit de mourir ! Tu as le Blizzard à tenir, les Sentinelles comptent sur toi, tu es la femme de glace ! Soit forte Elina, s’il te plaît.  

    L’armure de mon amie était totalement rouge comme mes gants et elle me fit un dernier regard, sourire aux lèvres. Je ne voulais pas qu’elle parte, nous avions fait quelques missions ensemble, passer une année à Forteresse ensemble. Nous étions soeurs d’armes et après le départ du lieutenant Valar pour ses fonctions, maintenant une autre camarade s’en va, me laissant encore seule ici.

    - C’est de toi que Forteresse a besoin...
    - Elina, non...  

    Puis elle ne dit plus rien, ses yeux restent grand ouvert et je ne sens plus son pouls. Ombre avait une potion dans la main, il était trop tard et mes larmes accompagnent les siennes.

    - Elina, pourquoi tu joues toujours les héros à foncer tête baissée !    

    Implorant Lucy de la faire revenir, après tout ce que j’ai pu faire pour elle. Pourquoi elle a choisi un destin pareil à cette femme qui faisait tout pour protéger le royaume ! Elle était en première ligne contre les envahisseurs, elle avait contré plusieurs attaques, elle avait fait que du bien et jusqu’au bout, elle a protégé ses amis.

    -  Tu fais vraiment qu’à ta tête ! C’était à toi de redorer le blason de Forteresse, tu m’avais dit que tu le ferais...

    Glissant ma main sur son visage pour fermer ses paupières, je regarde alors son amie qui pleure la Capitaine. Je pose une main réconfortante sur son épaule mais je ne savais pas quoi faire. Je ne la connaissais pas, comment je pouvais l’aider à traverser cette situation alors que même moi je ne savais pas quoi faire.

    - Je…    

    Je me redresse et part voir le chevalier qu’on venait de capturer avant le dernier assaut de l’homme de paille. A terre, il tourne sa tête vers moi, j’avais ôté son casque et je vois ce sourire triomphant.

    - C’est ce qui arrive quand on essaye de nous attaquer.
    -  Ferme la !  
    -  Je ne vous dirais rien.

    Puis mon poing frappe sa mâchoire d’un uppercut puissant.

    - Tu paieras pour l’autre et croit moi quand je l’aurai attrapé ton chef. Lucy ou non, il se souviendra de moi.    

    Pour canaliser ma rage, j'attrape le premier objet qui était posé sur le bureau de cet homme de paille et le jette avec force contre le sol, ça ne me détends pas du tout mais ça m'évite de lui massacrer son visage. Au lieu de ça, je m’approche de la femme, elle tenait encore fort Elina dans ses bras et… moi aussi j’aimerai pleurer cette amie chère mais on ne pouvait pas rester ici. Mes deux hommes arrivent à la porte de la tente.

    - C’est tout bon pour nous, Lieutenant !
    -  Merci, aidez nous avec le prisonnier. Faites en sorte qu’il ne part pas.  

    Je pose alors de nouveau la main sur l’épaule de l’espionne.

    - Je sais qu’elle n’était pas très rattachée à Lucy mais faisons lui un hommage digne d’elle. Elle vous dirai que la vie continue et d’aller attraper cet homme dès que possible et ne pas s’occuper d’elle, la mission avant tout.  

    La mission était de récupérer des informations sur ce groupuscule et non finir avec un mort. Nous avons certes sauvé quelques innocents dans l’affaire mais ce n’était que le début de cette histoire, mon instinct me dit que nous avions mis le pied dans quelque chose de trop grand.

    - Akers, trouvez moi quelque chose qui pourrait faire un brancard dans les baraquements puis amenez un chariot. D’Argent, surveillez cet homme.    

    Akers part aussitôt chercher le nécessaire dans le camps. Je jette alors mes gants au sol et attrape un bout de tissu pour nettoyer le visage de Elina. Mes larmes se mettent de nouveau à couler maintenant que nous étions de nouveau toutes les deux.

    - Elle… Elle ne méritait pas de mourir. Elle devait même pas être là, c’est de ma faute. J’aurai dû lui dire de retourner à Forteresse, de nous laisser régler cette affaire.    

    Son visage enfin nettoyer, j’attrape un autre bout de tissu qui traînait pour le donner à Zahria. J’essayais de paraître forte devant elle mais c’était peine perdue avec les yeux rougies et la traces des larmes sur ma joue. Je ne savais plus quoi faire et … je n’avais envie qu’une chose, attraper ce fumier pour qu’il paye.








    chevaliers noirs - [Assignation] Les Chevaliers Noirs Myr10010
    Vrenn IndraniSbire
    Vrenn Indrani
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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Ven 8 Mai 2020 - 10:14 #
    Ouch, elle vient de prendre cher, la Capichef de la neige. On vient à peine de se débarrasser… provisoirement du chef des chevaliers noirs qu’elle prend un mauvais coup. Normalement, avec tout ce qui existe comme potions, c’est p’tet jouable, quoiqu’une blessure pareille…

    Quand l’ordre retentit d’Ombre, impérieux et absolu, de poursuivre le gars bizarre avec sa paille, mon corps obtempère par réflexe. J’prends de mauvaises habitudes, que j’pense confusément. Pas bon, d’obéir sans réfléchir. Enfin, p’tet bon pour la Garde, moins pour la survie… Et j’ai pas signé avec les Espions pour mourir connement comme ça me serait arrivé de l’autre côté de la Frontière.

    Paille sort en courant de la tente après s’être débarrassé d’Elina, et j’bondis par-dessus Ombre et elle pour le poursuivre dès que j’ai capté. Une fois dehors, j’enregistre que vaguement le spectacle. Quelques cadavres sont à l’entrée du poste de commandement, les nôtres mais pas que. Enfin, ceux qu’on a fait. Le type –Thomas ?- est déjà à une vingtaine de mètres, et il jette un regard derrière lui pour me voir.

    D’un geste de la main, il projette une branche que j’évite avant même de savoir ce que c’est. Cela dit, ça doit être vachement tranchant, si j’me base sur ce que j’ai perçu pendant l’affrontement d’intérieur. Pour le rattraper un peu, et utiliser mes pouvoirs sur lui, j’pique un sprint et j’bondis par-dessus une charrette qui traîne. Il contourne le cadavre retourné du tissenuit, qui a héroïquement œuvré à notre service. Une de ses pattes gigote encore, en l’air, mais ça doit être juste des réflexes.

    J’ai déjà le souffle court, à cause des combats.

    J’garde l’invisibilité en stock. La téléportation devrait pas tarder à revenir. Il plonge derrière le bâtiment qui abrite les civils. Ceux que les autres connes voulaient absolument sauver. Du coup, on y est allé comme des bœufs, et voilà le résultat. Enfin, théoriquement, on a rien perdu par rapport à eux. J’attends un meilleur angle sur ce qui m’attend au-delà du coin, et j’m’y transporte.

    Il est déjà plus là.

    Il a dû prendre l’autre, en continuant à longer la façade. J’trace. Au moment de prendre à gauche, à nouveau, j’me baisse, par réflexe. On apprend pas à survivre dans la rue sans ce genre d’instincts, et j’sens qu’il s’y connaît aussi, en survie en milieu hostile ou de guerre. Pasque c’est ça, les bas-quartiers : un putain de champ de bataille. J’enchaîne la roulade proprement, comme si j’avais fait ça toute ma vie. Maintenant, c’est plus que lui et moi.

    C’était un projectile qu’il a lancé avec une précision suspecte. Il est trop loin encore, et la téléportation va tarder à se remettre. D’une pensée, j’lui fais oublier comment courir. Il ralentit, s’arrête. Il marche. Incline la tête sur le côté, pendant que j’allonge mes foulées pour le rattraper, avec mes couteaux en mains. Puis il comprend l’arnaque, et se met à trottiner. Il multiplie maintenant les pics de paille qu’il me lance, le gars, pour me ralentir, donc à mesure que j’me rapproche, j’me fais méfiant. La téléportation va bientôt revenir, il sera toujours temps de le prendre par surprise.

    On n’est plus dans le campement, maintenant, mais plutôt dans la montagne. C’est pas le chemin qu’on a pris à l’aller, plutôt un truc sauvage derrière, donc parsemé de crevasses, de rochers, avec les pics qui se détachent en fond sur l’horizon. Une partie de ma concentration est portée sur là où j’fous mes panards, comme sur les toits, et l’autre sur la paille qu’il continue de lancer. Il baisse aussi fréquemment la tête vers le sol pour regarder où il marche. J’suis pas si pressé, finalement. J’peux attendre qu’il fasse une cagade.

    Mais, quand même, le temps devient long, et il s’arrête sur un affleurement qui lui donne une bonne vision des alentours. Il a un mur sur sa gauche, avec un surplomb. J’deviens invisible. Normalement, il devrait associer ça à la téléportation et… Il regarde brusquement derrière lui, sur ces côtés. Une saine paranoïa, m’est avis. Puis j’me téléporte sur l’aplomb rocheux. Les humains pensent rarement à lever la tête, et même si c’était le cas, j’suis toujours invisible, à plusieurs mètres de lui.

    J’sais pas ce qui l’a alerté. Un genre d’instinct, un sceau magique, ou alors c’était le coup de bol pour débloquer sa situation… Toujours est-il que le projectile de paille m’a pas loupé. Il a traversé ma cuisse de part en part, et j’comprends pourquoi von Andrasil a eu du mal. Trop traversant. Mon invisibilité saute, et j’lui adresse un rictus sauvage.

    Il me jauge, avise là où il m’a touché, me tourne le dos, et se casse.

    L’enculé.

    Mais j’suis content de pas devoir me défendre à la mort, encore qu’il me restait de la ressource s’il voulait venir au près.

    Il me faut un temps fou pour revenir, après avoir fait un garrot et un bandage de fortune, en clopinant. Ça n’a pas touché d’artère, juste traversé la viande. Pas grand-chose, finalement. Les gardes sont déjà en train de mettre de l’ordre. Dans la tente, y’a toujours Zahria et Alnilnam autour du maintenant cadavre d’Elina. Elle a canné, tiens. A voir leurs tronches, j’me dis que c’est pas le moment de signaler qu’elle aurait dû s’y attendre, dans sa branche.

    J’espère que Zahria va pas faire comme avec la p’tite espionne, là, sinon ça va être pénible, j’sens. Enfin, fatigant, quoi.

    « Pas pu le rattraper. »

    Puis j’ajoute :

    « Désolé. »

    Mon ego en a pris un coup, hé, encore un peu et j’bouderais.
    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Dim 17 Mai 2020 - 22:35 #

    Il se passe un long moment, pendant lequel Zahria ne lâche pas Elina, et avec Bridget elles semblent s'enlacer, toutes les trois. Ce pourrait presque être beau, si la Capitaine respirait encore. Mais seuls deux souffles résonnent, alors que le monde continue de tourner autour, et qu'enfermées dans leur bulle, les deux femmes pleurent. Mais quand Vrenn revient dans la tente, le temps semble se remettre à tourner, et comme pour rattraper cet instant cristallisé, tout se met en place très vite. Zahria confie Elina à Bridget, qui à l'aide de ses gardes l'installe sur un chariot.

    Elle se lève, et jette un coup d'oeil à la blessure de Vrenn. Rien de bien grave, mais elle prend le temps, en silence, de défaire son garrot de fortune, panser sa blessure, et refaire son bandage proprement. Loin des autres, c'est lui qui finit par briser le silence, pour expliquer ce qu'il s'est passé. Zahria pose la main sur sa joue barbue, tente de dire quelque chose, puis le prend dans ses bras. Malgré la blessure, il l'enlace aussi, de cette façon si caractéristique qu'il a de le faire, les gestes blasés mais la présence bien ancrée. Un moment se passe, puis le maître-espion prend la parole, enfin.

    « On prend tous les documents qu'on peut et on déguerpit. On les laisse s'organiser pour les prisonniers et... la dépouille d'Elina. Avec ce qu'il s'est passé, tu vas galérer à nous faire oublier, donc il faut qu'on disparaisse le plus vite possible, pour ne pas finir de s'ancrer dans leurs mémoires.
    - Parce que c'est toujours d'actualité, ça ?
    - On a pas le choix.
    - T'es sûre que tu vas bien ?
    - C'est pareil, j'ai pas le choix.
    »

    Elle s'est effondrée, pour Ruth, une fois seule avec lui. Mais là, elle ne peut pas. Elle ne le fera pas. Ce n'est pas ce qu'Elina aurait voulu. Et cette fois, elle n'est pas désarmée face à un adversaire invisible. Sa vengeance viendra, en son temps. Et elle sait dans quelle direction chercher. Contrairement à Ruth, Elina s'est défendue, avait les armes pour s'en sortir, et a succombé par excès de confiance, face à un ancien ami qu'elle ne pensait pas capable de la tuer. Sa mort ne revêt pas le manteau d'injustice qu'avait celle de Ruth. Les deux femmes en avaient souvent parlé, et savaient que c'était un risque à courir. Si Zahria ne voulait pas d'elle au cours de cette mission, c'était pour éviter de la mettre en danger, mais sa présence aura certainement permis aux autres de s'en sortir sans trop de mal, et de toutes façons, elle n'était personne pour lui donner d'ordres.

    « On y va, Ombre ?
    - Oui, Sbire, c'est parti.
    »

    Les deux espions se mettent en mouvement, et pendant que les gardes du Myrmidon sont affairés à organiser les civils et les prisonniers, ils rentrent à nouveau dans la tente vide, sens dessus-dessous, et ramassent tout document écrit leur passant sous la main. Habitués à la tâche, ils s'en acquittent bien vite, puis ressortent de la tente de l'autre côté, et se faisant tout petits, se dirigent vers une autre du campement sans que les autres, bien trop affairés, n'aient le temps de se poser de question.

    Avisant la charrette conduite le matin même, et l'hongre Gustave broutant un peu plus loin, Zahria se dépêche de l'atteler au véhicule vidé de toute ébonite, et installe Vrenn à l'arrière, dans de la paille pour amortir les chocs et que ce soit un peu plus confortable.

    « Tu veux une potion de soins ?
    - Non, ça me fatiguerait et il faut que je reste conscient pour y arriver. Je vais déjà essayer de te faire oublier sur les dernières heures, je piquerai un somme après.
    - Ça marche. Tiens, bois un coup et mange un peu, quand même.
    »

    Elle sort sa gourde-fontaine et de la viande séchée qu'elle pose à côté de lui, avant de prendre les rennes et de mettre Gustave en branle. Prévoyant que les gardes reprendront la grande route, quitte à faire un détour, avec leur gros chargement, Zahria contourne le camp par le côté qu'ils ne peuvent voir, avant de faire emprunter à l'hongre le même chemin que celui pris pour arriver. Heureusement, le canasson semble bien le connaître, car malgré le côté sinueux et l'obscurité régnante, il avance tranquillement.

    Au bout d'un moment, Vrenn s'endort, et Zahria continue à regarder droit devant. Ressassant. Réfléchissant. Imbriquant les pièces du puzzle les unes avec les autres. Thomas. Vrenn. Calia Dewig. Elina. Krazarc. Les Chevaliers Noirs. Andrew de Terranglae. Naëry. Maître Shirin. La Cabale... Ça vole et ça virevolte dans sa tête. Loin d'être claire, cette histoire aux tournants aussi tortueux que la route semble malgré tout, petit à petit, prendre forme. Une forme effrayante et monstrueuse. Mais une forme que, plus que jamais, Zahria sait qu'elle pourra vaincre.

    Quel dommage, de devoir abandonner le Lieutenant Alnilnam dans ces conditions. Elles auraient pu partager leur deuil. Mais jamais elle ne saura ce qui s'est vraiment passé, et jamais Zahria ne pourra lui révéler.

    ~~~

    Le lendemain, à l'aube, Zahria et Vrenn arrivent enfin au village, et si elle se fait dans un premier temps houspiller par le contre-maître de la mine, quand elle lui explique vaguement qu'il y a eu des soucis avec la Garde, celui-ci blanchit et se tait. Le chariot et Gustave rendus à leur maître, les deux espions prennent une chambre à l'auberge, où ils dorment encore plusieurs heures, puis Vrenn finit de la faire oublier depuis le début de cette mission. Sa blessure se remettant, et Zahria posant un sourire de circonstances sur sa peine, ils finissent par faire le trajet jusqu'à la Forteresse, juste à temps pour assister aux funérailles d'Elina.

    Cachés dans un coin d'ombre de la grande salle du Temple de Lucy, ils restent à bonne distance de qui que ce soit, notamment de Bridget, et dès qu'elle a embrasé le bûcher funéraire, ils disparaissent en direction des portails de téléportation. Ce n'est plus leur histoire. D'ici quelques jours, Zahria, sous l'identité du maître-espion, fera une demande d'entrevue sous potion de vérité avec le chef des Chevaliers Noirs, que Höls placera à coup sûr sous sa garde. Et leur implication dans cette affaire restera aussi secrète qu'elle doit l'être.

    Peut-être, un jour, si Bridget reprend la Capitainerie de la Forteresse, elle pourra lui expliquer. Il faudrait en toucher deux mots à Höls, d'ailleurs... En espérant qu'elle ait les épaules et la motivation pour ça. En attendant, il est temps de retrouver les infusions tranquillisantes de Luz, pour poser un baume sur son coeur...

    Bridget AlnilnamLieutenant Grognon
    Bridget Alnilnam
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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
    Mer 20 Mai 2020 - 9:45 #
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    Je me rappelle encore de cette mission lors de la saison chaude de neuf cent quatre-vingt-dix-huit. Nouvellement lieutenant à la Forteresse, nous devions faire équipe pour retrouver des informations sur de mystérieuses disparitions de gardes et autres sentinelles dans les montagnes. Nous avions patrouillé des heures durant pour enfin trouver les corps de nos camarades tombés sous l’emprise d’un mage noir. Prenant les choses en mains, nous avions inhumé les soldats dans cette vallée et fait des tombes de fortune. Aujourd’hui, Elina avait le droit à des éloges dus à son rang et même si je sens qu’elle s’en fiche de tous ses honneurs car ce qu’il faut retenir, c’est qu’elle a tout fait pour sauver ses amis, ses hommes.

    Le combat m’a laissé quelques séquelles car je ne me rappelle pas exactement comment nous sommes arrivés à cette tente et pourquoi plusieurs cadavres de chevaliers noirs jonchaient sur le sol. Je me souviens encore du Capitaine courant pour me sauver, enfin je crois que c’est moi mais je ne préfère plus y penser. De toute façon, plus rien ne changera, c’était fait et maintenant, je dois dire adieux à ma soeur d’armes qui a sacrifié sa vie…

    Ma torche finit par s’abaisser et les flammes virevoltent peu à peu. D’une voix claire, je récite alors les paroles qu’elle avait prononcé deux ans plus tôt.

     - Entre ces frontières souverains, des plus basses landes jusqu’au plus hautes montagnes, je me dévoue à la protection du Royaume et de ses loyaux sujets. Par ces mots, je m’engage à défendre les innocents, ceux qui nulle arme ne portent, ceux qui aucun mal ne causent. Ainsi a commandé ma Garde.  

    Reculant d’un pas et lançant la torche dans le brasier, je prononce alors les dernières paroles.

     - C’est en défendant son pays que sa Garde s’est achevée. Qu’elle repose en paix à présent.  

    Un silence règne dans le temple, tout le monde a baissé la tête. Quelques gardes se trouvaient devant mais aussi beaucoup de villageois qui avaient croisé sa route. Elle avait fait beaucoup pour les habitants du coin, essayant de rendre les routes plus sûres, affrontant mille dangers et aussi protéger la frontière des monstres. Cette femme avait l'étoffe d’un Capitaine, tout l’inverse de moi. J’aurai tout fait pour l’aider et c’était une amie en quelque sorte malgré ses envies de foncer dans le tas à tout bout de champs.

    J’attendais quelques heures que le feu fasse disparaître son corps dans l’au-delà et demande aux fidèles de Lucy de faire le nécessaire pour son âme. Il fallait maintenant qu’on rentre avec mes deux hommes et faire ce maudit rapport. Mais avant ça, je voulais faire une dernière chose avant de partir. Je voulais faire une offrande à Lucy pour qu’elle veille sur Elina qui a maintenant retrouvé mon père. J’imagine déjà leur discussion pour savoir qui avait la plus grosse frappe. Elle était fan d’armes de barbare et mon père préférait son énorme épée, ils auraient pu faire la paire. J’attrape une chandelle et glisse quelques cristaux pour payer mon offrande. Je l’allume et la pose devant la représentation de Lucy. Priant pour son salut quelques minutes, je quitte enfin le temple pour finir mon travail.

     - Récupérons le prisonnier et finissons en.  

    Le chemin se fait en silence avant d’arriver à Forteresse. J’informe le second de Von Andrasil de la situation et celui-ci attrape alors les cristaux pour contacter la Commission et le Commandant. C’est à eux de se débrouiller pour cette histoire, moi j’avais une mission à remplir et on fera cracher toutes les informations à ce chevalier noir et je l’escorterais moi-même au gouffre si nécessaire.

    On prends le portail de téléportation l’heure d’après puis on se dirige vers la Caserne. Il y a beaucoup d’agitation, un Capitaine est tombé et Höls me retrouve rapidement. J’effectue mon rapport et des gardes récupèrent notre fardeau.

    On s’en occupe Lieutenant Alnilnam. Allez faire votre rapport, on vous contacte ensuite pour le début de l’interrogatoire.
     - Bien mon Commandant.  

    Un poids sur mes épaules s’envole au moment où je quitte la caserne. Ça fait presque vingt-quatre heures que j’avance en roue libre et je dois me poser quelque part. Evidemment mes pieds m’amènent directement chez ma mère et quand j’ouvre la porte de la maison familiale, ma mère comprends alors aussitôt. M’attrapant pour un calin dont elle seule à la secret, je reste ainsi de longues minutes, les larmes coulant le long de mes joues.

    - Allez ma chérie… ça va aller.
     - Oui Maman, je peux rester encore un peu ici
    - Mais oui, tu iras voir ton Capitaine plus tard… Allez je te prépare ta boisson préférée !





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    Re: [Assignation] Les Chevaliers Noirs
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