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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Assurance vie
    Luz WeissCroc de foudre
    Luz Weiss
    Informations
    Assurance vie
    Sam 28 Mar 2020 - 13:23 #
    Assurance vie
    Demande de noble

    La vigne à bulles n'a pas fini de confier tous ses secrets, Luz en est persuadée... La commande d'un important client tombe à point nommé puisqu'il ne demande rien de moins que la création de l'un de ces fameux remèdes capables de supprimer les effets de toute potion en ce monde. Il sera néanmoins nécessaire de récupérer au préalable une ou plusieurs vignes à bulles sauvages et de les rapporter à la Capitale dans le temps imparti... Une mission extrêmement délicate pour des cueilleurs professionnels et vifs !

    + Proposé par : @Luz Weiss
    + Participants : @Zahria Ahlysh & @Valentino Rivolti
    + Objectif : Trouver et rapporter à la Capitale, auprès de Luz Weiss, une ou plusieurs vignes à bulles sauvages dans le temps imparti. En effet, la plante devient impropre à la consommation quelques heures seulement après sa cueillette.


    Luz retroussa ses manches, plusieurs missives soigneusement classées dans une main. A ses côtés, le fils aîné de la famille Orvalin sombrait dans une inquiétude toute légitime. Il s’était assis dans l’un des amples fauteuils de sa demeure, laissant le soin à la praticienne d’user comme elle l’entendait de son bureau. Luz logeait chez eux depuis plusieurs jours, car le patriarche de cette ancienne famille noble ne pouvait souffrir un seul jour sans soin si elle désirait qu’il puisse survivre.

    « J’ai reçu une réponse positive ! »

    A ce mot, son interlocuteur eut un sursaut. Sa figure afficha un regain d’espoir, mais ses muscles trop tendus l’empêchèrent de se redresser tout à fait.

    « Une seule… ? »

    « Peut-être une deuxième, mais je ne connais pas l’individu… »

    Sa plume dans une main, Luz vint pensivement tapoter son menton. Une semaine auparavant, le patriarche Orvalin s’était vu infecté par un concentré de poison dont elle n’avait pu percer le secret. Le coupable avait bien évidemment était immédiatement arrêté, encore en possession du flacon de potion qui était à l’origine de ce drame. Mais le jugement de ce dernier ne la concernait guère – tout ce qui lui importait était que les plantes exotiques nocives qui tuaient progressivement son patient pouvaient être considérablement ralenties, mais guère entièrement stoppées. Celui-ci était en permanence plongé dans une sorte d’hypothermie à demi magique qui nécessitait bien d’autres moyens que la médecine seule. C’était alors qu’au cours de ses nombreuses recherches, une idée sibylline lui était venue. S’il était possible de considérer ce cas comme une infection magique produite par potion, alors peut-être qu’une vigne à bulle pourrait résoudre leur problème… Luz se savait en mesure de confectionner un tel remède. Néanmoins, la matière première était d’une grande complexité à dégotter et le produit se devait d’être frais, tout juste cueilli plusieurs heures auparavant. Elle ne pouvait pas elle-même crapahuter dans la nature, car il lui fallait impérativement maintenir son patient dans un état de vie suffisant pour attendre sa délivrance…

    Aussi avait-elle fait circuler une affiche officielle par tous les moyens disponibles à sa connaissance. La Guilde des Aventuriers et la Garde avaient même mis la main à la patte, mais dans un délai aussi réduit et pour une demande aussi délicate, peu s’étaient présentés jusqu’à présent… Forte de ses expériences précédentes, Luz savait aussi qu’il n’était pas rare que la personne ne se présente jamais au rendez-vous. Combien de temps parviendrait-elle à maintenir en vie son patient… ? Non, peut-être devait-elle cesser d’attendre une aide extérieure. Peut-être était-il temps de faire jouer ses relations et de tirer son joker… Face à cette urgence, aucun moyen n’était disproportionné.

    Le soir même, Luz attendait deux invités à la porte de la demeure. Le fils Orvalin faisait des allers retours à ses côtés, plus nerveux qu’une jeune biche à découvert. Zahria, prévenue par cristal de communication, fut la première à arriver. Sous couverture bien sûr ! Luz ne cacha pas sa reconnaissance et s’empressa de saluer son amie d’une rapide étreinte.

    « Je ne sais pas que ce que je ferais sans toi ! J’espère que tout se passera bien. J’ai reçu une missive de la part d’un homme nommé Valentino Rivolti, qui ne devrait guère tarder à arriver. Une troisième personne devait vous rejoindre, mais elle a malheureusement décommandé… »

    « Je mets bien entendu toutes les ressources que je possède à votre disposition
    , s’empressa d’ajouter son client. Vous pourrez prendre les deux meilleurs chevaux de mon écurie, si cela peut vous aider dans cette quête. »

    Luz réitéra quelques consignes de botanique dès lors que le dénommé Rivolti les rejoignit. Elle laissa l’héritier Orvalin les couvrir de présents selon leurs demandes et les observa prendre la route avec un brin plus d’espoir qu’auparavant. S’ils parvenaient à rapporter des vignes à bulles viables, peut-être pourrait-elle même prélever un plant pour mieux étudier ce végétal fort étonnant… ?
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
    Informations
    Re: Assurance vie
    Sam 28 Mar 2020 - 15:21 #

    Je me souviens exactement de ce que je faisais quand j'ai reçu l'information... Attablé à la caserne, j'étais en train d'écrire mon rapport suite à ma dernière mission : Le monstre de la forêt n'en était pas un! Je venais en effet de revenir de ma rencontre avec la mystérieuse Saryna et j'étais en train de mettre sur papier le fait que le paysan qui avait crié au monstre n'était qu'un abruti incapable de faire la différence entre un monstre et une jeune fille... Bref, que de belles choses en sommes lorsque deux des mes collègues se firent entendre. Une histoire de papier qui circulait ces-derniers temps, l'appelle à l'aide d'une noble qui avait décidé de solliciter la garde. Je ne vais pas mentir, généralement c'est le genre d'affaire auxquelles je ne m'intéresse nullement! Les caprices des nobles ne sont pas pour moi, la garde a d'autres choses à faire que de faire les commissions de la noblesse cependant, cette fois, un nom me fait hausser un sourcil : Orvalin? J'ai déjà ouï ce nom! Une sombre affaire dont je ne me souviens pas tous les détails mais une sombre affaire qui me titille suffisamment pour que je daigne me lever et me diriger vers mes deux camarades.

    "Faites-moi voir cela..."

    Aussitôt, ils s’exécutent et je me retrouve avec l'affiche entre les mains. Patriarche Orvalin... Empoisonné... Besoin de vignes à bulles... Comme je l'ai dis précédemment, les demandes des nobles ne m'intéressent pas mais ici c'est différent! On parle d'un homme qui souffre, un homme qui se bat pour survivre, un homme qui a besoin d'aide et à quoi servirait la garde si elle n'aide pas les citoyens du royaume? Ni une ni deux, je me dirige immédiatement vers la table, enlève mon rapport qui sera bien suffisant ainsi et écris une réponse signalant que moi, Valentino Rivolti, j'irais chercher les plantes nécessaires pour le soin de ce brave homme! Cela fait, je confie ma lettre à un messager lui enjoignant  de faire parvenir cette missive à Dame Weiss, la jeune femme qui avait fait circuler l'affiche. Il me fallait maintenant me préparer! Tout d'abord, prendre une nouvelle veste puisque j'avais abandonné la mienne dans la forêt, ensuite préparer de quoi mener à bien l'expédition : De quoi cueillir la vigne à bulle de manière à ne pas l’abîmer entre autre ainsi qu'un peu de matériel, je vais sans nul doute partir pour un petit moment de ce que j'en sais, surtout grâce aux connaissance de Enzo, la vigne à bulle est surtout utilisée pour l'alcool cependant, une variété plus rare permettrait d'annuler l'effet des potions... Je ne suis pas médecin, mais je ne pense pas que l'on soigne un empoisonnement avec du vin alors je me doute que c'est celle-là qu'il me faut trouver.

    Les heures files alors que je prépare mon attirail et c'est un Valentino Rivolti affublé d'un sac à dos (ne me faites pas répéter cela) qui sort de la caserne. Heureusement j'ai toujours mon style légendaire, chemise ouverte sur mon torse musculeux, cache-œil merveilleusement classe et pantalon large pour plus de facilité de mouvements parce que bon, le sac de boy-scout ça va faire cinq minutes mais faut pas abuser non plus! Manquerait plus que je mette une chemise rentrée dans le pantalon et des bretelles... Pardon je digresse! Quoi qu'il en soit, je finis par arriver sur place et visiblement, je ne suis pas le premier mais alors là pas du tout! En fait il y a trois personnes : Deux jeunes femmes, l'une d'elle est sans doute mademoiselle Weiss, l'autre est une personne que je ne pensais pas voir forcément ici surtout présentement... Zahria? On a un certain passif elle et moi, on est resté en bons termes bien-entendu, pas toujours juste amicaux cependant depuis que j'ai appris la nouvelle, je ne pensais pas la voir s'occuper d'une telle demande... La troisième personne est un homme inconnu pour moi...

    "Officier supérieur Valentino Rivolti! Je vous promet de tout mettre en oeuvre pour rapporter les vignes à bulles aussi vite que faire se peu!"

    En temps normal j'aurais sans doute fais une remarque sur la beauté des deux jeunes femmes ou lancer de vive voix une connerie du genre : Le premier rôle se fait toujours attendre, mais pas cette fois! Tout d'abord parce que je suis là pour une mission sérieuse mais surtout parce que je me doute que c'est pas le genre de connerie que mon ancienne camarade de classe veut entendre... Lady Weiss nous fait quelques recommandation de dernière minute concernant la plante et l'homme, que j'ai maintenant identifié comme le fils Orvalin, désire nous offrir de nombreux présents cependant, rien de cela n'est nécessaire, excepté peut-être les chevaux même si, j'ai peur de ce que l'on pourrait rencontrer. Si les chevaux sont effrayés, dépendant de l'endroit où l'on va chercher les plantes, cela pourrait devenir un handicap plus qu'autres choses, je ne désire pas forcément qu'ils fuient en écrasant un plant viable! Selon moi, le mieux est encore de faire le trajet à pied, j'ai suffisamment confiance en mes capacités physique pour ramener les plantes dans le temps imparti cependant, je laisse à ma partenaire du soir la décision finale sur ce point.

    Finalement, une fois toutes les modalités réglés, la jeune femme et moi-même prenons congé de nos "hôtes" et, une fois que nous sommes un peu plus loin, je m'adresse à ma partenaire. C'est le genre de chose que je ne voulais pas aborder devant les autres mais pour moi c'est un réel soucis qu'il me faut régler

    "Zahria... Je sais qu'on a une mission mais... Est-ce que ça va ma belle?"

    Non, pas de techniques de drague, pas cette fois... Juste une sincère inquiétude pour une amie qui a été bien plus... Elle a déjà dû supporter le Valentino dragueur et chiant que je montre la plupart du temps, elle me connaît, on a eu des moments intimes et des moments conviviales alors je ne vais pas faire semblant de ne rien savoir ou de ne pas remarquer comment elle doit se sentir. C'est le garde et l'homme sérieux qui s'adresse à elle cette fois.
    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
    Informations
    Re: Assurance vie
    Ven 3 Avr 2020 - 2:53 #
    Une ombre sur l'Ombre.

    Se raccrocher à l'essentiel, pour ne pas sombrer.

    D'abord Ruth, dans son propre bureau. Calixte qui fuit pour ne pas avoir à supporter le supplice de son deuil. Et maintenant Elina. De la main de... De la Cabale.

    Pourquoi a-t-il fallu qu'elle fourre son nez dans les affaires de ces gens-là ? Pourquoi a-t-il fallu qu'elle cherche à être la plus forte, la plus intelligente, une fois de plus ? Pourquoi les gens autour d'elle meurent, partent, la fuient, et pourquoi est-ce qu'elle doit rester là, debout, à encaisser les coups ?

    Heureusement, elle a ses lumières, l'Ombre, pour la guider. Dhim, Luz, Vrenn. Et quand l'une de ses lumières a besoin qu'elle lui rende un service, surtout après tous les coups qu'elle lui a dépanné auparavant, Zahria s'y accroche, comme une bouée au milieu de l'océan, comme si c'était la dernière chose qu'elle était encore capable d'accomplir. Elle a posé un jour de permission, l'un des rares auxquels elle a droit, mis Fledric, son secrétaire, en vacances forcées, et a accouru auprès de son amie dès qu'elle a demandé son aide. Pour une fois que les cristaux marchent dans ce sens-là, et que c'est Luz qui lui demande quelque chose et pas l'inverse, elle ne va pas se faire prier.

    La belle rousse a ses propres combats à mener, et ça fait du bien à Zahria de se rendre compte que le monde ne tourne pas autour d'elle, et que des malheurs arrivent ailleurs, même si ça peut sembler horrible à dire. Mais au moins, ceux-là, elle peut y faire quelque chose pour changer la donne, elle peut aider à sauver le patient de Luz. L'étreinte est brève, mais les deux femmes se transmettent leur force et leur courage respectif pour se nourrir l'une l'autre dans les épreuves qu'elles affrontent, puis sa colocataire prend la parole pour expliquer qu'elle ne sera pas seule. Valentino, vraiment ? Ça surprend Zahria d'entendre ce nom dans un premier temps, mais son passé finit toujours par la rattraper, après tout. Elle garde un air sérieux pendant l'explication de Luz, et quand Valentino arrive, elle lui sourit brièvement pour le saluer, sans laisser la rousse soupçonner de quoi que ce soit, ce n'est pas le moment de la déranger avec ses histoires d'anciennes coucheries.

    Et dix minutes plus tard, Zahria et Valentino sortent de la résidence des Orvalin avec les chevaux qu'elle a accepté de prendre avec eux, malgré la réticence première de Valentino, et qu'il exprime tout de suite son inquiétude à la jeune femme, Zahria se retourne vers lui et pose un sourire triste sur ses lèvres.

    « Non, Val, ça ne va pas, mais je suis contente que tu sois là. J'avais grandement besoin de me changer les idées, et c'est une bonne chose de t'avoir avec moi à cette occasion. »

    Comment expliquer, comment lui dire, qu'elle est morte dans ses bras, et qu'il n'y a personne pour s'en souvenir, parce qu'elle a fait effacer la mémoire de tout le monde avec le pouvoir de Vrenn, pour le bien de la mission ? Que ce regard, celui de son assassin, elle ne le connaissait que trop bien ? Comment expliquer, comment lui dire, que depuis qu'elle est maître-espion, elle ne connait que la mort, l'échec, et un désir de vengeance inassouvi ? Elle regarde son beau visage, et cet oeil unique qui la fixe, et elle revoit l'appui qu'il a déjà été pour elle, durant la dernière année à l'Académie, quand déjà à cette époque, Elina et elle furent séparées par Thomas... Triste ironie.

    Et comme l'inquiétude ne semble pas vouloir disparaître de son expression, et qu'ils sortent de la ville elle colle un sourire débile sur son visage, pour essayer de détendre l'atmosphère, et reprend la parole.

    « Mais regarde, ça va déjà mieux ! Je suis une fraise, regarde ! Je vais faire tagada, tagada ! »

    Du nom de ces petites fraises sucrées que l'on trouve dans les plaines, et dont les enfants raffolent, évidemment. La blague est nulle, mais elle lui tire un petit rire. Elle fait claquer les rennes de son cheval pour le faire partir au galop et donner du sens à son trait d'humour, en direction du Sud. Comme Valentino la poursuit, elle fait ralentir son cheval pour le remettre au trot, puis au pas.

    « Ouais, je sais, ma blague était nulle. Je perd de mon superbe humour, avec toutes ces histoires. Il parait qu'il a un étang, à une demie journée de route d'ici, près duquel on pourrait trouver des vignes à bulle sauvages. Pas la peine de fatiguer nos chevaux pour l'instant, c'est sur le retour qu'il faudra qu'ils galopent pour nous ramener à la Capitale au plus vite... Tout ça, en espérant qu'on ne croise pas des prédateurs sur la route... Mais bon, je suis avec le grand, le sublime, l'exceptionnel Valentino Rivolti, il ne peut rien m'arriver ! »

    Si elle a pu succomber au charme de Valentino plus d'une fois, Zahria n'a jamais cessé d'être moqueuse au sujet de son comportement. Etant la première à le trouver lourd, elle n'a jamais arrêté de le lui rabâcher, et n'a accepté de se rapprocher de lui qu'après avoir aperçu l'être humain qui se cachait derrière cette carapace pleine d'ego et de vantardise qu'il présente au monde. Et puis, ne nous le cachons pas, son physique donnerait envie à qui que ce soit de s'amuser avec lui, tant qu'il garde la bouche trop occupée pour déblatérer des conneries ! Il a ce petit quelque chose d'insouciant, qui fait qu'il est peut-être actuellement le meilleur des compagnons et des amis pour lui remonter le moral.

    Une course contre la montre, en pleine nature, avec Valentino Rivolti... Y'avait-il de meilleur remède pour une Ombre endeuillée ?
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
    Informations
    Re: Assurance vie
    Ven 3 Avr 2020 - 13:27 #

    Nous prenons donc les chevaux, certes j'ai montré quelques réticence mais en gâlant homme je laisse la décision à Zahria... Nous nous mettons en route et je pose la seule question qui me vient naturellement. Question stupide bien évidement, comment est-ce qu'elle pourrait bien aller? Pour le coup, je suis également content d'être là, non pas que j'ai l'espoir de pouvoir totalement changer les idées de la jeune fille, mais je peux au moins la soutenir, c'est malheureusement le plus que je puisse faire, normalement je l'aurais sans aucun doute enlacé, invité à boire un verre et offert une épaule si elle avait l'envie de pleurer... Non, rien de plus, je suis peut-être un fieffé dragueur mais je ne suis pas le genre d'homme à profiter d'un instant de faiblesse, surtout pas d'une amie!

    Bien-entendu, je suis inquiet et la demoiselle doit s'en apercevoir puisque, alors que c'est sans doute elle qui souffre le plus, elle affiche sur son visage un sourire, lance une blague nulle digne de moi-même, et fait partir le cheval au galop comme pour donner un visuel à cette blague... Je souris, tristement, alors que je lance mon animal à la poursuite du sien. C'est une femme forte je le sais, elle ment pour ne pas m’inquiéter mais est-ce que cela me rassure? Non, je sais que même les murs les plus solides peuvent s'écrouler et, soyons sincère, je ne désire pas voir la jeune fille faire de même! Malheureusement, je ne peux pas faire grand chose pour l'instant, nous sommes en mission et puis ces foutus chevaux! Si on ne les avait pas prit j'aurais pu attirer la belle à moi, la garder dans mes bras, lui signifier que je suis là mais non, je me retrouve sur un canasson inutile et puant... Bon d'accord pas tant que ça mais je m'en fou, là il m'emmerde!

    Lorsque je la rattrape enfin, uniquement parce qu'elle a fait ralentir son cheval, elle fait un petit commentaire sur sa blague et je ne peux m'empêcher de sortir mon sourire le plus séducteur. "Voyons Zahria... Tu es toujours superbe rien ne pourra jamais changer cela!" une remarque digne de moi, un jeu de mot débile pour rebondir sur ce que la jeune fille vient de dire mais elle a raison pour le reste : La mission! Un homme a besoin d'aide ce qui fait que malheureusement, j'ai deux problèmes qu'il me faut gérer aujourd'hui : la demande de noble mais aussi l'état de mon amie car oui, je me refuse de la laisser traverser cela seule! D'ailleurs je laisse passer un petit soupire suite à sa moquerie, il est vrai qu'au début de notre "relation" Zahria me fuyait comme la peste mais bon... Fuis-moi je te suis n'est-ce pas? À force de nous côtoyer je me suis attaché à elle alors forcément elle a vu ce que je ne montre à personne généralement...

    "Tu ne penses pas si bien dire ma belle! Tu as le meilleur des chevaliers servants autant en profiter... Une demie journée? Ça me laisse le temps de te séduire combien de fois d'après toi?"

    J'affiche un large sourire alors que je tourne mon visage vers elle et j'observe ses traits... Je n'ai aucun doute qu'elle soit capable de le cacher à quiconque, mais je vois bien que l'incident n'est pas le seul poids qui pèse sur ses épaules. Je m'étire doucement sur le dos de mon canasson et je regarde le ciel en soupirant... Première constatation la soirée est déjà plus qu'avancée, on a fait un peu de chemin certes mais nous avons tout de même perdu un peu de temps en prenant les détails de cette mission. Si nous avons réellement une demie journée de route il faut se préparer à toutes les éventualités et, aussi détestable cela puisse me paraître, je pense que foncer tête baissée ne serait pas la meilleure des idées.

    "Nous n'aurons sans doute pas le choix de faire une pause à un moment, je sais que l'on doit se dépêcher mais, vu la longueur de la route que l'on doit parcourir cela va épuiser les chevaux et puis, nous aussi, si on ne dort pas un minimum nous serons mon frais, moins réactif si l'on rencontre un prédateur sur le retour... Il vaudrait mieux éviter cela! Ensuite deuxième point... La mission est prioritaire mais le temps du trajet, elle est pas mal au second plan! On ne peut rien faire excepté avancer alors... Si tu veux parler n'hésites pas... Tu sais que je suis le meilleur des amants mais, je te rappel que déjà avant ça, j'étais un excellent ami! J'ai la faculté incroyable d'être le numéro un dans tous les domaines alors, magnanimement, je t'autorise à en profiter..."

    Je lui fais un petit clin d'oeil en tournant cela à la plaisanterie légèrement narcissique mais, je sais que le message passera. Je ne la force à rien mais on a du temps alors, si elle veut qu'on en parle je suis présent.
    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
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    Re: Assurance vie
    Dim 12 Avr 2020 - 12:33 #
    Le sourire et la bonne humeur de Valentino ont toujours eu cet effet contagieux chez Zahria. Si au début, ses tentatives de séductions bien lourdes l'agaçaient, à l'Académie, il a rapidement su tourner la chose en dérision pour se gagner l'affection de la brune, et il est vrai qu'il a toujours été un ami à qui l'on pouvait parler. Si elle a dû lui mentir sur son affectation d'espionne, et maintenant de maître-espion, il a toujours été simple de discuter avec lui de choses et d'autres, et Valentino a toujours été présent pour elle quand elle avait besoin de lui. Ses affaires des derniers mois l'ont tenue éloignée de son sourire radieux, mais cela n'enlève rien à l'affection qu'elle lui porte. Quand il fait référence à la nuit qui tombe, Zahria se peut s'empêcher de jeter un coup d'oeil vers le ciel. Ils ne pourront pas chevaucher bien plus d'une heure avant de devoir s'arrêter pour camper. Sans repaire pour avancer, il serait inutile de continuer à avancer au risque de se perdre.

    Elle a un petit rire quand il fait mention de ses talents sur le plan horizontal et de sa capacité d'écoute, mais hésite encore quelques longues secondes avant de se lancer. Comment en parler ? Comment ne pas tout dévoiler, tout en partageant sa peine ? Malgré toute la confiance qu'elle peut placer en Valentino, elle ne peut décemment pas lui parler de tous les côtés secrets de sa peine actuelle. Elle soupire, puis se lance à l'eau, essayant de rester vague, ce qu'il prendra sûrement pour de la pudeur.

    « Disons que depuis quelques temps, c'est pas la grande joie... J'assiste au décès de gens près de moi sans pouvoir rien faire, et j'ai l'impression de ne plus trop maîtriser ce qui m'arrive. Je suis pas quelqu'un de très difficile, et je m'adapte bien en général, mais je sais pas, je dois vieillir là, parce que ces choses-là commencent à être plus compliquées à gérer... »

    Au loin, dans le ciel, des astres commencent à faire leur apparition. Le ciel est peu nuageux ce soir, ils auraient pu en profiter s'ils n'avaient pas une mission urgente à accomplir. Mais Valentino a raison, sur le trajet, ils peuvent continuer à discuter.

    « Ça te fait pas ça toi ? Tu te rends qu'Ektor, notre sergent-instructeur du temps de l'Académie, va prendre sa retraite dans deux lunes ? Je l'ai vu il y a pas longtemps, il vient d'avoir son premier petit-fils... Toi, tu as fait tes classes d'officier, tu pourrais être Lieutenant dans un régiment si tu voulais. Moi aussi, j'avance, de mon côté... Elina a eu droit à des funérailles dignes de l'héroïne qu'elle a été... Et pourtant, j'ai l'impression de ne pas avoir changé, depuis mes vingt ans... Je sais que c'est pas le cas, tout le monde me dit que j'ai enfin mis du plomb dans ma tête, mais j'ai pas vu le temps passer, quoi... »

    Le ciel se pare de magnifiques couleurs, en cette fin de journée. Du rose, du violet, du orange, on dirait un tableau de maître qui se dessine devant leurs yeux. Ça accentue le côté mélancolique de la conversation.

    « Elina avait enfin ouvert son coeur, tu sais ? Elle commençait à fréquenter un ami à moi, Jack, un examinateur de la guilde. C'était timide, encore, mais on sentait qu'il y avait un vrai lien entre eux... Ça aurait été marrant, de la voir se caser, se marier. T'imagines le Glaçon du Nord, avec des gosses ? »

    Un petit rire à nouveau, puis Zahria pose ses yeux sur Valentino.

    « Et toi ? Les gosses, le mariage, l'hypothèque ? T'y penses pas, des fois ? Tu continues à courir les jupons, ou y'a quelqu'un, dans ton coeur, quelque part ? Ça n'empêche pas de s'amuser, hein, mais bon... »

    Contre sa poitrine, le collier jumeau qu'elle partage avec Vrenn semble tout à coup peser une tonne, mais elle écarte tout de suite cette pensée de sa tête. Elle est là, avec Valentino, et s'attend déjà à ce qu'il lui dise qu'il est sans attaches, et recommence à la séduire. Et puis après tout, pourquoi ne pas se laisser faire ? On passe toujours un bon moment, avec lui, et ça soulagera peut-être Vrenn que quelqu'un d'autre s'occupe de son deuil, en ce moment... Elle fait s'approcher son cheval de celui de son ami, et se penche vers lui pour poser brièvement sa tête sur son épaule, dans un geste aussi bien affectueux que comique quand son cheval décider de prendre la tangente de lui-même.

    « Je crois que ces canassons n'aiment pas les rapprochements entre cavaliers, dis donc. Tiens toi loin de moi, sinon je crains le pire ! »

    Un petit sourire, et c'est reparti.
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
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    Re: Assurance vie
    Dim 12 Avr 2020 - 17:06 #

    Je n'ai pas la prétention de penser que mon amie me racontera tout ce qu'il lui arrive... Malheureusement, même si j'aurais aimé que ce ne soit pas le cas, le temps, nos affectations et nos objectifs personnels nous ont doucement éloignés. Oh bien-entendu j'ai toujours la même affection pour la jeune fille, même si nous avons perdu légèrement contact, elle reste très importante pour moi! Après tout, c'est sans aucun doute la seule de mes "conquêtes" avec laquelle j'ai gardé une quelconque proximité! Et, soyons honnête, c'est rarement les demoiselles dont il est question qui ont voulu rompre tout contact! C'est juste que je suis ainsi, pas d'attaches, pas de difficultés, pas de conséquences! Et pourtant, je ne peux pas dire la même chose lorsqu'il s'agit de Zahria, la belle a été capable de se créer une petite place bien définie dans mon cœur Certes, il n'a jamais été question d'amour, loin de là, plus une très bonne amitié et un respect mutuel qui fait que, au fond, je n'ai jamais eu envie de rompre tout lien entre nous. Fort heureusement, elle n'a pas voulu briser ce lien elle non plus.

    Au moins, j'arrive à la faire rire, je n'ai pas encore perdu ce talent! Elle prend cependant le temps avant de parler, je me dis qu'elle doit prendre le temps d'y réfléchir? Après tout, comme je l'ai déjà dis, je sais que notre situation n'est plus forcément la même qu'à l'époque et je comprends qu'elle garde une certaine réserve à me parler alors, lorsqu'elle décide de le faire, je l'écoute avec attention. Qui pourrait lui reprocher d'avoir du mal à gérer en ce moment? Je sais qu'Elina est morte, je l'ai appris il n'y a malheureusement pas si longtemps, je sais que ce sont les risques du métier mais cela n'empêche pas de ressentir des choses! Je n'étais pas aussi proche de la jeune fille que ne l'était mon amie, cependant j'en garde un bon souvenir et sa mort m'a touché également... Je comprends parfaitement à quel point Zahria doit en souffrir.

    Je la laisse parler, riant doucement en entendant parler de notre ancien sergent-instructeur, je me souviens encore de ses remontrances, de ses consignes et de sa sévérité... Surtout à mon égard en fait mais bon, il faut avouer que je n'étais pas le plus consciencieux des étudiants. Pourtant j'ai du mal à l'imaginer à la retraite, je me dis sincèrement que les jeunes vont perdre un excellent mentor! Oh oui, l'horizon est magnifique pourtant, je tourne la tête vers Zahria, spectacle ô combien plus beau selon moi, et je souris doucement.

    "Ektor grand-père... J'ai presque autant de mal à l'imaginer que moi avec un rôle de lieutenant! En un moment comme celui-ci, personne ne pourra te reprocher d'avoir du mal ou de craquer Zahria et pourtant, regardes-toi! Alors que n'importe qui s'effondrerait, alors que personne ne pourrait te tenir rigueur de prendre ton temps en cette situation, tu parcours la route, en bien charmante compagnie il est vrai, pour aider une personne... Il est vrai qu'il y a des choses qui n'ont pas changé chez toi : Ta force, ton courage, ta beauté... Pour le reste, je dirais que tu te débrouilles mieux que la plupart des gens!"

    Bien-sûr, j'ignore le parcours militaire de la jeune fille, depuis quelques temps j'ignore ce qu'elle fait mais cela n'a aucune importance! Dans les faits, si je suis capable de réussir les examens d'officier, je n'ai aucun doute que la jeune femme pourrait facilement devenir capitaine! Elle me parle ensuite de la nouvelle relation d'Elina et je ne peux que sourire doucement, j'avoue que j'ai du mal à imaginer la jeune femme dans une vie de famille mais je manque littéralement de m'étouffer lorsque mon cas arrive sur le plateau! Moi? Allons donc quelle drôle d'idée! Je me tourne vers l'horizon pour regarder la nuit qui s'installe avant de soupire doucement.

    "Moi? Pour le coup je n'ai vraiment jamais changé! De toute manière, encore faudrait-il trouver une femme capable de me supporter pour penser à plus et, encore là, il faudrait qu'elle soit au moins aussi exceptionnelle que toi pour que je ne la chasse pas! Et on sait tout les deux qu'une telle femme n'existe pas!"

    Soudain, je sens la tête de la jeune fille se poser sur mon épaule, instant fugace lorsque l'animal décide de n'en faire qu'à sa tête pour s'éloigner de lui-même mettant fin à notre proximité. Je l'observe et prend un air faussement offusqué suite à ses paroles. "Ma très chère Zahria... Penses-tu réellement qu'un simple cheval serait capable de me tenir loin de toi?" D'un mouvement, je rapproche mon cheval du sien, hors de question de laisser le canasson décidé de comment cette soirée va se dérouler. Alors que d'une main je tiens les rênes de mon cheval et de l'autre je prends celle de la jeune femme. J'oblige ainsi les deux animaux à marcher au même rythme alors que je souris doucement en plongeant mon regard dans le sien.

    "Si tu as besoin de moi, Lucy même ne pourra pas m'empêcher d'être là! Alors crois-tu vraiment qu'un simple cheval en sera capable? Le pire dans cette situation, serait que le canasson arrive à ses fins!"

    Petit sourire séducteur parce qu'on ne se refait pas, et je retourne ensuite mon visage vers notre destination au loin... Les astres nous éclairent faiblement, le ciel est magnifique, l'air tout de même frais pour la saison mais surtout, je dois avouer que si notre conversation n'était pas si "lourde" et notre mission si importante, ce serait une ambiance parfaite pour une soirée romantique... Je secoue doucement la tête, ce n'est sans doute pas ce dont Zahria a besoin présentement, elle a besoin d'un ami, pas d'un crétin qui tente de la séduire une énième fois! Doucement, je fais partir mon cheval vers la gauche, légèrement, alors que je tiens toujours les rênes du cheval de la demoiselle pour qu'il suive la direction.

    "Je propose que l'on fasse notre pause tout de suite, dormir va sans aucun doute nous faire du bien! Si tu es d'accord bien-entendu?"


    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
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    Re: Assurance vie
    Lun 13 Avr 2020 - 22:00 #
    Il propose de s'arrêter, et après tout, pourquoi pas ? Ils pourraient continuer à marcher encore un peu, mais autant profiter des dernières lueurs pour monter le camp, quitte à se lever un peu plus tôt le lendemain. Elle se sentirait mal de lambiner dans une quête pour aider Luz. Si les deux femmes ont eu leurs différends ces dernières semaines, elle reste une amie précieuse, certainement la plus proche maintenant qu'Elina n'est plus, et elle a toujours été là pour elle. Elle ne peut que lui rendre la pareille, après tout. Mais d'un autre côté, Valentino n'a pas tort, ça ne sert à rien de faire du zèle, et ils peuvent profiter de leur voyage pour se revigorer l'esprit, et Lucy sait que Zahria en a bien besoin.

    Ils trouvent rapidement un petit espace dégagé, près d'un arbre où ils peuvent attacher les chevaux, et non loin d'un petit cours d'eau, l'endroit parfait pour camper. D'ailleurs, il semblerait qu'ils ne soient pas les seuls à l'avoir remarqué, car les traces d'un ancien feu de camp, datant d'il y a plusieurs jours, et l'agencement des rochers, ayant été très clairement déplacés pour former des assises, montrent que les arrêts y sont réguliers pour les voyageurs partant en direction du Sud. Repus à l'exercice, Zahria et Valentino montent le camp en riant et se racontant des vieilles anecdotes, comme si leurs inquiétudes et leur conversation de la première partie du voyage étaient loin derrière.

    Ils finissent par s'asseoir pour manger, partageant un repas assez frugal, mais que dans leur jeux ils rendent amusant, en comparant ce morceau de viande séchée à la semelle d'une vieille chaussure, et ce morceau de pain rassis à un vieux caillou que l'on aurait ramassé par terre. Les couleurs dans le ciel ont laissé place à une nuit claire, et le feu de camp qu'ils ont allumé sans trop d'inquiétude illumine leurs yeux pétillants. Et alors que le rire de Zahria, revenu grâce à la convivialité de son ami, résonne dans l'obscurité, leurs petits jeux se transforment inévitablement en bataille de nourriture. Ça ne dure pas bien longtemps, car les mets ne se prêtent pas tellement à ça, et qu'après que Zahria ait fauché les jambes de Valentino d'un coup de pied pour le faire tomber, il a tiré ses chevilles à elle pour qu'elle se retrouve dans la même position, et par mégarde, elle écrase de sa chemise blanche les quelques baies qu'ils avaient réussi à trouver près de la rivière.

    « Tain, Val, si tu voulais me voir enlever mon chemisier, t'étais pas obligé de gâcher le dessert ! »

    Elle rit encore quand elle se relève et se dirige vers la rivière, annonçant qu'elle va essayer de rattraper le coup. Elle remonte le bas de son pantalon, et d'un geste fluide, enlève sa chemise, ne gardant qu'un simple débardeur en dessous. Elle trempe son chemisier dans l'eau, et le rouge des fruits se mêlant à l'eau courant lui rappelle soudain le sang qu'elle a eu à nettoyer de ses mains, et le sourire de Zahria disparaît aussitôt. Valentino s'étant approché de la rive, sans aucun doute pour mater, doit vite s'en rendre compte, car toujours dans l'intention de lui changer les idées, vient la prendre par les épaules.

    Zahria se réfugie contre son torse, sa chemise toujours trempée pendouillant au bout de sa main, en retenant ses larmes. Elle sert le poing, fait tourner son front contre la peau de son ami, puis finit au bout d'un long moment par relever la tête. Ils se regardent, longtemps, et dans son regard, elle sait ce qu'elle voit, elle reconnait cette lueur et cette envie, qu'elle a vu bien souvent. Elle tentée de se laisser aller, et d'approcher ses lèvres, mais décide malgré tout de lui envoyer sa chemise trempée à la figure, en éclatant de rire. Puis elle s'éloigne en courant de l'autre côté de la rive, vite rattrapée par son ami. Alors qu'il lui met la main dessus, elle sent quelque chose craquer, et porte instinctivement la main à son cou.

    « Le collier ! Il est tombé ! »

    Le collier jumeau partagé avec Vrenn vient effectivement de tomber dans l'eau, et dans l'obscurité, Zahria ne parvient pas à le discerner.

    « Aide moi à le retrouver, Val ! C'est un objet très important ! »

    Oui, après tout, il lui sert à surveiller Vrenn, l'homme dont on lui a confié la garde plutôt que de l'envoyer en exil pour tous ses méfaits. Alors qu'elle n'a pas eu de meilleure idée que d'aller se mettre dans son lit à la première occasion. Mais surtout, qu'elle doit surveiller, oui, évidemment, c'est tout, il n'y a rien de plus. Mais il faut retrouver ce collier, par contre, cela lui semble de la plus grande importance en ce moment.

    « Non... non... pas encore un... je ne peux pas encore perdre quelqu'un, Val... je dois le retrouver... Je ne supporterai pas d'en perdre encore un... »

    La respiration de la jeune femme est saccadée, et ses mains se mettent à trembler. Elle tente de se saisir de la lumière du feu, non loin, pour illuminer la scène et retrouver le collier, mais son pouvoir ne semble même pas vouloir réagir...
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
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    Re: Assurance vie
    Mar 14 Avr 2020 - 13:43 #

    Nous nous arrêtons et nous montons le camp, je dois avouer que les choses ne se passent pas si mal, l'ambiance est bon enfant en réalité, nous discutons en mangeant, rions et finalement nous finissons même par une bataille de nourriture... De véritables gamins! Bien-entendu dans ce genre de situations, ce qui doit arriver arrive : cela dégénère tant et si bien qu'au bout d'un moment, la chemise de Zahria se retrouve tâchée suite à une chute sur des baies que nous avions trouvé peu avant... Sa remarque sur le dessert me fait sourire, l'esprit taquin je l'observe de haut en bas, toujours couché alors que j'appuie ma tête sur mes bras la regardant de mon oeil valide avec un petit sourire en coin. "Oh tu sais... Je pourrais sans nul doute me satisfaire d'une toute autre sorte de dessert!" Je plaisante bien évidemment, elle dit que j'aurais pu trouver un autre moyen de lui faire ôter son chemisier alors je joue le jeu, après tout ne suis-je pas connu comme un grand séducteur?

    Elle se dirige vers l'eau non loin de là et, après un petit instant, je me mets à la suivre... Alors non! Je sais déjà ce que tout le monde va penser mais je ne désire pas la voir se changer! Je ne suis pas une sorte de pervers qui mate les filles sous la douche! Enfin, pas toujours, pas lorsqu'une amie ne semble pas aller bien! Parce que nous avons beau rire, plaisanter en jouer je connais suffisamment la demoiselle pour savoir ce qu'il peut arriver et effectivement, elle finit par craquer! Je fonces vers elle, la saisissant par les épaules pour la faire se tourner et je la sers dans mes bras lorsqu'elle s'y blotti. Avec douceur je caresse ses cheveux, la gardant contre moi. J'ignore ce qu'elle voit lorsqu'elle relève la tête mais, lorsqu'elle approche ses lèvres, je recule très doucement. Je suis déjà prêt à m'excuser si j'ai envoyé un faux signal car oui, je tente d'éviter ce baiser! Non, je ne plaisante pas! Je sais ce que vous vous dîtes, cela est impossible Valentino Rivolti qui repousse une belle femme comme Zahria? Et pourtant c'est vrai! C'est mon amie et elle a présentement besoin d'un ami et non pas d'un coup d'un soir! Je suis prêt à lui dire mais c'est à cet instant bien précis qu'elle me balance sa chemise a la face! Et elle s'enfuit en riant? Ma vengeance sera terrible!

    Il ne me faut que peu de temps pour la rattraper, prêt à me venger! Cependant cela n'arrive pas et pour cause : je n'ai jamais vu Zahria si paniquée! D'accord apparemment elle vient de perdre un collier d'une grande importance, je ne vais pas la laisser ainsi! Je déteste cela mais pour une amie je peux le faire après tout ainsi je passe en forme hybride, certes je ne suis plus aussi séduisant mais un scorpion a bien des avantages et notamment un qui va me servir immédiatement : je plonge mes pieds dans l'eau et reste totalement immobile, je me concentre pour ne pas me fixer sur Zahria et soudain je le sens, pratiquement imperceptible, la vibration sur le sol produit par la chaîne! Je me penche donc et remonte l'objet : un collier jumeau? Ou plutôt une moitié... Le discours de la jeune femme devient bien plus clair! Je reprends ma forme humaine, me dirigeant vers la jeune femme je lui tends le collier avant de la prendre dans mes bras. La serrant en douceur contre moi et caressant ses cheveux. Que dire? Il y a tant de choses que j'ignore à présent!

    "Tout va bien Zahria calmes toi... Tout va bien!" Que pourrais-je lui dire d'autre? Lui faire des promesses? Je ne peux pas la protéger de tout ou lui dire qu'elle ne perdra plus jamais personne, je ne fais pas de fausses promesses et la vie de militaire n'est pas des plus tendre alors je fais la seule chose possible : je la garde dans mes bras pour l'apaiser attendant qu'elle se calme et qu'elle puisse, si elle le veut, en parler.
    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
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    Re: Assurance vie
    Mer 15 Avr 2020 - 19:10 #
    Ses bras sont chauds et rassurants, et le collier serré contre la poitrine, elle pourrait presque penser que ce sont ceux d'un autre. Elle aimerait tant être dans ceux de Vrenn... La réalisation de cette envie fait écarquiller les yeux à Zahria, qui reste pourtant lovée dans les bras de Valentino. Merde. Ce n'est pas que du sexe, en fait. Même si elle essaye de se mentir, y'a quelque chose de plus.

    Mais il est loin, actuellement, Vrenn, au coeur des Montagnes, envoyé en mission d'infiltration par des gens plus haut que Zahria - à savoir, le Commandant lui-même - dans une quête suicidaire pour la Citadelle des Tréfonds... Rien que le nom, faisant penser à la Cité Enfouie, fait frissonner. Il n'a pas activé le collier jumeau, donc il doit aller bien, du moins elle l'espère. Quand elle actionne la pierre de lien, elle sait qu'il est au Nord, mais très loin, impossible de dire sa position exacte. Il ne reste qu'à faire confiance à sa chance et son astuce pour se sortir de celle-là.

    Zahria se sépare de Valentino, lentement, alors que sa respiration revient à la normale. Il l'invite à parler, en silence, et elle lui fait un sourire timide.

    « Je crois bien que j'ai fait une connerie, Val... »

    Ils regagnent la berge, le bras de Valentino sur ses épaules, et se rapprochent du feu pour se réchauffer. Elle balance quelques herbes offertes par Luz dans deux verres qu'elle pose près de la source chaude, puis s'assoit en face de lui, sur son sac de couchage.

    « Y'a ce gars, avec qui je travaille... C'est une histoire très compliquée, mais en gros, je m'étais promis de ne pas coucher avec les gens avec qui je bosse en continu. Pas pareil pour toi, on est pas dans les mêmes services, mais là, bon, je le connaissais d'avant, y'avait un certain passif, et il a été là pour moi quand j'ai eu besoin et j'ai fini par craquer et casser mes propres règles. »

    Tant de choses qui se sont déroulées en si peu de temps... Les verres étant chauds, elle s'en saisit et tend le premier à Valentino pour garder le deuxième au creux de ses mains, sans goûter pour l'instant à l'infusion.

    « Il m'a aidé à traverser pas mal de choses et il était avec moi quand Elina... quand j'ai appris qu'elle était morte. »

    Quand elle est morte dans ses bras, surtout, bien que personne d'autre que Vrenn - et Luz, sa confidente - ne soit au courant de cette information confidentielle.

    « C'est avec lui que je partage ce collier. C'était un outil de travail, au début. Mais je crois que c'est devenu un peu plus que ça. Et tu sais, j'ai la mort dans mon sillon, ces derniers temps. Je ne sais pas si je supporterai de le perdre, lui aussi, ou n'importe lequel autre de mes amis... »

    Elle se risque à prendre une petite gorgée, pour se rendre compte que c'est encore un peu chaud. Puis plante son regard d'un orange qui rivalise avec celui du feu dans l'oeil de Valentino.

    « Alors t'as pas intérêt à calancher, non plus ! T'es trop précieux, toi aussi, j'en ai marre de perdre tout le monde autour de moi... »

    Ils discutent encore un moment, et Valentino finit par faire revenir le sourire de la jeune femme. Finissant enfin leurs infusions, et Zahria relativement calmée, ils décident de se coucher, afin d'être en forme le lendemain pour partir à la recherche des vignes à bulles.

    ~~~

    Le soleil n'est pas encore levé quand Zahria se réveille. Pas de cauchemars, cette nuit. Pourtant il y avait de quoi. Mais elle se doute que Luz la drogue avec ses infusions, lui donnant des herbes l'aidant à mieux dormir. Et puis tant mieux, au moins, elle est plus en forme. Elle secoue Valentino, et après un petit déjeuner frugal, ils plient le camp et repartent, en direction du Sud. Le soleil pointe le bout de son nez, et elle est de bien meilleure humeur que la veille.

    « Merci, au fait, pour hier. Heureusement que t'es là, Val. Désolée si j'ai un peu craqué, je crois que je me suis sentie un peu trop à l'aise avec toi, d'habitude j'aurais rien dit ou fait de ça... Mais ça doit être ton aura de séducteur, que veux-tu, même moi je ne sais pas te résister ! »

    Elle lui met un petit coup dans le bras, histoire de bien faire comprendre que c'est derrière eux, et qu'ils reviennent à un lien plus amical. Et leur contre-la-montre peut reprendre.
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
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    Re: Assurance vie
    Ven 17 Avr 2020 - 15:40 #

    Je garde la demoiselle dans mes bras durant un petit instant, pas d'arrière pensée ou de tentative dans ce geste, je comprends juste qu'elle en a besoin, qu'il lui faut du temps, ne pas la presser ni l'étouffer. Nous avons tous nos histoires, nos secrets! Si la demoiselle décide de me confier les siens, ou du moins une partie, alors je serai présent pour les entendre. Si ce n'est pas le cas... Qu'importe? Je ne suis pas du genre à forcer la main à une personne à laquelle je tiens! Ma porte sera toujours ouverte, peu importe la raison et peu importe le moment! C'est pas comme si j'avais beaucoup de personnes importantes dans ma vie alors, il est évident qu'une amie telle que Zahria aura bien souvent la priorité!

    Mais soudain, la belle se recule, lentement, elle me regarde comme si elle venait de réaliser une chose qu'elle pensait improbable et me dis simplement cette phrase que je ne pensais pas entendre venant d'elle : j'ai fais une connerie! Allons donc qu'est-ce qui peut bien s'être passé de si "grave"? Nous retournons jusqu'à notre feu de camp et mon amie commence à me parler alors moi, je l'écoute simplement. Si elle s'ouvre ne fut-ce qu'un peu à moi qui suis-je pour ne pas entendre son discours? J'en apprend donc plus sur un des partenaires de la jeune fille, au boulot certes mais plus encore... Alors oui, y a des mecs qui trouverait ça casse-couilles, après tout, on a quand même un passif elle et moi cependant, de un j'ai jamais été du genre jaloux et de deux, Zahria comme moi savons très bien que je suis pas fais pour la vie en couple! Entre nous ça n'a jamais été de l'amour alors si elle a trouvé son bonheur bah, j'suis juste heureux pour elle. Je prends l'infusion qu'elle me tend en l'écoutant et je finis par sourire.

    "J'suis heureux pour toi Zahria, c'est bien que tu trouves chaussure à ton pied même si je trouve incroyable qu'un homme ait pu me chasser de ton esprit!" Petit regard amusé et léger rire faisant comprendre que je plaisante. "Et t'inquiètes pas pour moi! La mort veut une relation exclusive alors c'est clairement pas pour moi!" Non, je comptes pas crever, pas sans rien avoir accomplis du moins!

    Ainsi, nous buvons cette infusion et nous finissons par nous endormir. Je suis réveillé le lendemain aux premières lueurs du jour par mon amie, nous mangeons rapidement et reprenons la route. Je souris doucement alors qu'elle me parle et je lui fais un petit clin d'oeil. Allons, tu sais que nulle ne résiste à mes charmes!" Bien-entendu c'est de la plaisanterie, même si j'en avais l'occasion, loin de moi l'idée d'éloigner la belle d'un possible bonheur pour un moment purement charnel et puis, je doute que cela soit possible!

    Nous avançons ainsi durant une bonne partie du trajet, en fait s'il n'y avait pas l'urgence pour notre "client" ceci serait sans doute une bonne balade entre amis. Cependant, alors que nous faisons route depuis environs deux heures maintenant, un bruit se fait entendre, je ralentis doucement l'allure de mon cheval faisant signe à mon amie de faire de même... Et ce fut une bonne idée car soudain, deux homme surgissent devant nous alors que deux autres nous barrent toutr retraite... Des bandits de grand chemin?

    "Vous êtes sur notre territoire ici! Va falloir payer le droit de passage!"

    Je soupire fortement, comme si nous avions du temps à perdre. Je regarde Zahria et j'hausse les épaules. "Quatre idiots qui attaquent deux gardes... Je suppose qu'on refuse de payer?" Et je ris doucement à ma propre blague alors que je descend de mon cheval en faisant craquer mes doigts. "Bon, tu prends lesquels?"
    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
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    Re: Assurance vie
    Sam 18 Avr 2020 - 21:41 #
    « Je te laisse foncer devant, ça a toujours été ton truc. Je m'occupe des fripouilles de derrière. »

    Descendant de son cheval, Zahria dégaine son épée Wardän et sa lame retour et se met en position défensive. Les bandits hésitent une seconde, puis l'attaquent en même temps. Elle dévie le surin de celui de droite et glisse sous la dague de l'autre pour l'esquiver, puis contre-attaque en envoyant sa lame retour en direction de l'oreille de celui de gauche afin de le déstabiliser. Il manque de tomber en évitant la lame, qui revient bien vite, et fait quelques pas pour reprendre son équilibre, alors que l'autre repart tout de suite à l'assaut, visant le flanc non gardé de la jeune femme. Elle fait un pas de côté et l'autre tombe en avant. Elle en profite pour lui asséner un violent coup de la garde de son épée sur la nuque quand il passe devant elle, en lui tirant un grognement de douleur.

    Le deuxième prend alors alors un peu de temps pour revenir, tournant en même temps que la jeune femme, et se lasse vite de ce petit jeu, envoyant sa lame à gauche pour le faire partir à droite et le cueillir avec son épée, le désarmant de force. Elle ne prend même pas la peine de récupérer sa lame qui revient et se plante à deux doigts de l'entrejambe de celui à terre, qui était sur le point de se relever, et se laisser chuter en croyant ses bijoux de famille perdus. Après avoir maîtrisé le deuxième en lui assénant un bon coup de poing au visage, quitte à lui exploser le nez dans une gerbe de sang, Zahria le couche à côté de son camarade puis se tourne vers Valentino, qui en est à peu près au même point avec les siens.

    Ils sortent une corde de leur sac, et s'en servent pour les attacher fermement à un arbre, promettant de revenir les chercher dès que leur mission sera finie, puis les deux amis reprennent la route en riant.

    « T'as rien perdu de ta vigueur, Val ! L'entraînement, y'a que ça de vrai... Ça fait du bien, une petite baston, pour se changer les idées... »

    Ils cheminent un moment, accélérant le pas pour rattraper le temps que les bandits leur ont fait perdre, et finissent par croiser une patrouille de gardes à qui ils indiquent la position de leur bandits pour qu'ils aillent les récupérer. Une bonne chose de faite, ça leur évitera de faire le trajet retour. Le soleil est presque à son zénith quand ils aperçoivent enfin l'étang dont parlait Zahria, et les fameuses vignes à bulles sauvage poussant en bordure du point d'eau. Celles-ci, de couleur sombre contrairement à leurs cousines cultivées, sont en pleine maturation, heureusement pour eux. Zahria descend de cheval et s'approche précautionneusement. Plutôt habile avec les plantes, elle montre ensuite à Valentino comment récolter le fruit et le poser délicatement dans le panier confié par le fils Orvalin pour les protéger durant le voyage. Une fois leur oeuvre achevée, elle se trouve vers Val et lui sourit.

    « Prêt à galoper comme si on avait le Fenrir aux trousses, mon ami ? »
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
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    Re: Assurance vie
    Dim 19 Avr 2020 - 17:11 #

    Ah elle me connait bien! En effet j'ai tendance à foncer dans le tas, un peu trop d'ailleurs et pour le coup, si Zahria attend en position défensive que les adversaire n'attaque, moi au contraire je fonce directement! Dans un combat, il faut toujours savoir porter le premier coup! Ainsi, je fonce sur mes adversaires, pas d'armes, je n'ai jamais compté sur rien d'autre que la force de mes poings. Le premier que je prends pour cible semble surpris de me voir me ruer ainsi sur eux, il tente de me frapper de sa lame dans un mouvement horizontale devant lui mais j'esquive en me baissant rapidement, hors de question de me faire entailler par un minable pareil! Je me relève en lui décochant un uppercut sous la mâchoire, ce qui décolle sa grosse carcasse du sol pour lui faire faire un petit bon avant qu'il ne retombe dos contre le sol. Son coéquipier fonce vers moi pour me faire tâter de sa lame mais je le voit du coin de l'oeil et d'un coup de pied circulaire, je frappe dans ses mains, lui faisant lâcher son opinel alors que je me met en position tel un boxeur en souriant à pleine dents... Ce genre de baston de bar à main nue m'avait manqué, c'est le genre de connerie que je ne peux plus faire maintenant que je suis officier... Je suis un visage connu de la garde, pas question d'attirer le déshonneur sur mon régiment!

    L'adversaire m'attaque, je bloque un premier coup de poing, puis un second avant de lui envoyer un crochet dans la pommette gauche. J’enchaîne avec un coup direct en pleine face sans la moindre retenue dans mon attaque et voici le coup de grâce... Sauf que non, connard numéro un vient arrêter mon plaisir en m'attrapant par la taille dans le dos... Alors c'est pas que je sois contre une accolade vraiment mais, ce débile là à un peu trop de poil au menton et pas assez de poitrine pour que j'accepte la chaleur de ses bras! Du coup, j'utilise la technique de défense numéro 563 (je vous parlerai des 562 premières une autre fois) en lui écrasant le pied de mon 47 bien lourd! Il pousse un petit couinement qui me fait dire que, finalement, il a peut-être plus de poitrine que je ne le pensais mais qu'importe, il me lâche, j'attrape son bras et le fais passer par dessus mon épaule, le balançant sur son ami qui revenait à la charge! Et deux cons de moins deux! Je me tourne et je souris en voyant que Zahria s'est facilement débarrasser des ses propres "adversaires" si l'on peut réellement utiliser ce terme pour de tels minables!

    "Je te retourne le compliment ma belle, ils ne faisaient pas le poids face à un corps si somptueusement entraîné que le tiens..." Je souris plus séducteur que jamais parce que bon, chassez le naturel il revient au galop mais bref!

    Nous reprenons notre route et c'est avec une certaine joie que l'on trouve une patrouille! Nous leur indiquons l'endroit où nous avons attaché les bandits et je suis heureux de dire que c'est un problème de moins, ils nous ont fait déjà perdre assez de temps ces quatre imbéciles! Nous continuons donc notre route sans qu'aucun autre incident ne vienne nous en empêcher, nous trouvons finalement l'objet de notre convoitise. Zahria me fait un rappel concernant la manière de récolter cette précieuse plante et je souris doucement, sans lui dire que ceci n'est pas nécessaire après tout. mieux vaut prévenir que guérir. Nous prenons donc une quantité suffisante et raisonnable de fruit et nous remontons en selle. Je souris doucement à la belle alors que je claque les rênes de mon cheval pour le lancer au galop, rapidement rejoint par la belle demoiselle dont la réaction est des plus rapide et efficace.

    "Moi oui... Espérons seulement que les chevaux confiés par le fils Orvalin auront assez d'endurance!"

    Car maintenant ce n'est que cela, si nous croisons des ennemis ou des prédateurs, je suis disposé à faire ce qu'il convient : laisser Zahria continuer seule pour ramener les fruits à destination alors que je resterai en arrière pour arrêter nos poursuivants, je n'ai aucun problème avec cela, après tout c'est mon rôle et elle est sans aucun doute meilleure cavalière que moi! Mais les chevaux seront-ils capable de tenir le rythme durant tous le trajet? C'est la seule question que je me pose présentement, quoi qu'il en soit, je ne peux que l’espérer, nous commençons maintenant l'ultime étape de notre mission!
    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
    Informations
    Re: Assurance vie
    Ven 24 Avr 2020 - 21:46 #
    Résultat du dé:

    Zahria et Valentino s'élancent au galop, et Zahria fait des calculs rapides. S'ils arrivent à maintenir leurs chevaux à cette allure pendant une heure et demie, ce serait suffisant pour arriver au domaine des Orvalin. Néanmoins, un cheval non entraîné à subir pareille course mourrait sous l'effort. Il faut donc compter deux heures, en laissant des intervalles aux chevaux pour souffler et trotter, avant de reprendre le galop. Après la première séance de galop, les chevaux commencent déjà à suer. Au bout de la deuxième, de la bave coule sous leur mords, poussant les deux cavaliers à revoir leurs intentions à la baisse. Les chevaux ne sont pas aussi bons qu'on leur avait promis, visiblement...

    Le soleil entame lentement sa descente, et ils n'ont fait que la moitié du chemin, quand tout à coup un grondement sourd retentit. Comme un tremblement de terre. Tournant leurs visages vers la colline d'où cela semble venir, les deux gardes voient apparaître un boucton, puis deux, trois, six, dix, quinze, une trentaine de bouctons, fonçant droit vers eux. Leurs regards sont exorbités, et quand ils pressent l'allure pour essayer de mettre de la distance, il apparaît clairement qu'ils ont l'intention de les poursuivre, et qu'ils finiront par y arriver.

    « Ce troupeau a dû se perdre, Val, mais je ne sais pas ce qui les met dans cet état-là... Il faudrait trouver leur berger, mais on a pas le temps ! »

    Valentino, dans la précipitation, prend la décision pour eux. Et chargeant tous les fruits sur le cheval de Zahria, il lui ordonne de détaler, pendant qu'il s'occupe du problème. Et si Zahria a rapidement perdu l'habitude de recevoir des ordres, elle décide tout de même de suivre celui-ci, car il semble effectivement être le choix le plus judicieux. Et alors qu'ils se séparent, Valentino attirant le troupeau un peu plus loin, Zahria peut prendre la tangente, et remettre son cheval au galop.

    Elle passe le reste du trajet à s'inquiéter pour son ami, sans nouvelles, espérant seulement qu'il ne lui est rien arrivé. C'est décidé, elle dépose les fruits à Luz et repart à sa recherche ! Elle ne peut le laisser seul, affronter tous les dangers des plaines... Qui sait si les bouctons n'étaient pas chassés par une créature plus féroce... Sans aucun moyen de savoir si Valentino va bien ou mal, elle se concentre sur son trajet, et sur la fatigue de son cheval.

    Quand elle aperçoit enfin les lumières de la ville, le soleil est assez bas dans le ciel. Elle pénètre dans la Capitale au galop, et parcourt les dernières bornes la séparant de son objectif en alpaguant tous les passants sur son chemin pour leur dire de se pousser. Elle doit faire un vacarme de tous les dieux, car Luz est sur le perron quand elle arrive, et elle lui confie les fruits, triomphante. Elle demande alors au fils Orvalin de lui confier un nouveau cheval pour aller récupérer Valentino, après avoir remercié le sien, qui mérite une médaille, et une semaine de repos. Le temps qu'on prépare son nouveau destrier, la jeune femme assiste Luz, quand tout à coup son cristal tinte.

    C'est Vrenn.

    Il est blessé, au ventre. L'appelle depuis les Montagnes. Vient de se faire sauver par toute une unité médicalisée. A failli y passer. Zahria sort de la pièce, laisse Luz travailler. Un domestique vient lui annoncer que le cheval est prêt. Elle prend une longue minute pour se raisonner, pour se convaincre de ne pas se précipiter au chevet de Vrenn, vu que ça ne changerait rien. Pour se rendre compte, enfin, de l'importance qu'il a pour elle. Et quand elle sort pour récupérer son nouveau cheval, Valentino passe la porte du domaine. Elle tombe dans ses bras, soulagée. Au moins un qui tient debout...
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
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    Re: Assurance vie
    Sam 25 Avr 2020 - 17:59 #

    Nous sommes sur le chemin du retour, jusque là aucun problème si ce n'est la condition physique de nos chevaux, ces animaux sont fatigués bien plus vite que prévu, on va perdre du temps! Enfin bon, ça m'emmerde mais au moins nous n'avons pas le moindre autre problème donc tout va bien non? Et soudain, je me maudis d'avoir pensé cela lorsque je sens la terre qui se met à trembler, Qu'est-ce que c'est que ce bordel? Un bruit sourd se fait entendre alors que nous tournons la tête vers une petite colline non loin de laquelle semble provenir ce merdier! Des bouctons? Plusieurs bouctons, bien trop de bouctons et ces bestioles se dirigent droit sur nous! Nous accélérons l'allure mes les animaux sont assez facilement sur nos traces et, comme je l'ai déjà signalé, l'endurance de nos montures est loin d'être idéale... Zahria me dit rapidement quelque chose et elle a raison : Le berger! Non seulement il est sans aucun doute le seul à pouvoir contrôler ses bêtes mais en plus, si son troupeau est ici alors peut-être est-il en danger! Je ne peux définitivement pas laisser quelqu'un qui a potentiellement besoin de mon aide! Je confie donc à mon amie ma partie de notre récolte et je lui dis de foncer sans se retourner, cela étant, je change littéralement de direction, poussant mon cheval à foncer alors que j'attire les animaux à l'aide de grands gestes et de cris.

    Bon, je sais de quelle direction ils arrivent, ce qui signifie que si berger il y a, il doit être de ce côté alors je me dirige vers la colline. Les animaux ne sont que des animaux, je ne pense pas qu'ils vont piétiner mon cheval, certes j'ignore pourquoi ils courent ainsi mais ils devraient me contourner et puis, ils ne courent pas bien vite pour être honnête surtout maintenant que nous sommes en montée... Je ne me soucie donc pas plus que cela d'eau, je cherche toujours un humain qui pourrait avoir besoin d'aide et soudain je l'entends : Une sorte de rugissement qui me fait dire que je viens de trouver la source de peur des bouctons! En effet, un homme armé d'une fourche et tremblant semble tenter de maintenir en respect un smilodon des plaines! Au vu des quelques cadavres de bouctons, je suppose qu'il n'a pas attaqué le berger mais que ce-dernier s'est mit dans une situation délicate en voulant protéger ses bêtes. Je descend de mon canasson et je fonce vers l'animal sauvage en hurlant afin de l'attirer, tout en courant, ma peau change de couleur, je n'aime pas mon pouvoir mais contre une telle créature, je ne peux pas réellement me permettre d'y aller sans arme. Le smilodon me charge, visiblement emmerder que je le dérange, parfait le berger en profite pour s'écarter et cela m'arrange. Le smilodon est une créature redoutable, mais je suis persuadé que je suis capable de lui tenir tête sous ma forme hybride et puis, il suffit de lui taper dessus suffisamment pour le faire fuir non?

    La bête bondit sur moi, toutes griffes et tout crocs dehors, je mets mon avant bras dans sa gueule en protection et je n'hésite pas une seule seconde, ma queue vient frapper de son dard le dos de la créature à plusieurs reprises, lui envoyant mes deux dose de venin directement dans le corps. J'en aurais plus après cela mais qu'importe, je n'en aurais normalement plus besoin. Ses crocs ne relâchent pas mon bras pour autant et, même si ma chitine est résistante, je sens mon armure qui craque sous la pression de ses mâchoires. Saloperie! Je lui décroche un puissant coup de poing dans le museau et il me lâche en reculant. Je prends une posture dominante, laissant ma queue se montrer au-dessus de ma tête et je suis heureux de le voir se tourner et partir à l'opposé en poussant un feulement. Il a dû commencer à sentir mon venin paralyser doucement son organisme, heureusement, malgré l'armure mon bras est en piteux état je ne pense pas que je sois suffisamment en forme pour combattre une telle créature, heureusement que ces animaux n'attaquent pas souvent les hommes! Quoi qu'il en soit, le berger me remercie, je l'aide à retrouver ses bouctons et je reprends la route, pas de temps à perdre!

    La route est encore longue, heureusement je ne croise pas d'autres problèmes. Je finis par arriver à destination est, lorsque je passe la porte du domaine, Zahria est là et me tombe littéralement dans les bras. Je souris doucement, lui caressant le dos de mon bras valide alors que je cache mon bras blessé, visiblement elle s'est inquiété, inutile d'en rajouter.

    "Tout va bien Zah' t'en fais pas... Et le patient?"
    Luz WeissCroc de foudre
    Luz Weiss
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    Re: Assurance vie
    Mar 28 Avr 2020 - 22:03 #
    « Le patient va bien… »

    Luz avait surgi sur le perron, une nouvelle fois. Elle affichait le sourire paisible du travail bien fait, essuyant ses mains dans un torchon et tâchant d’ignorer la raideur de ses membres qu’avait entraîné une presque nuit blanche. Maintenir son patient en vie avant que les deux Gardes ne reviennent avait nécessité toutes ses compétences – à bon escient puisque le patriarche Orvalin était à présent en pleine forme dans son lit. La préparation de la potion n’avait pas été une sinécure, mais les mains adroites de l’Ombre l’avait grandement aidée à accélérer le processus. Le vieil homme avait immédiatement recouvré quelques couleurs à l’ingestion du produit, et sa peau avait récupéré plusieurs degrés. Histoire de faire bonne mesure, elle l’avait inondé de quelques vagues de magie curative, afin de s’assurer que son organisme ne prendrait aucun chemin périlleux. Il dormait à présent du sommeil du juste, le corps alourdi de fatigue mais bel et bien en vie.

    « Aujourd’hui, vous avez sauvé la vie d’un homme. Vous avez toute ma gratitude ! »

    Le fils Orvalin déboucha à cet instant dans la cour et adressa à ses sauveurs une longue série de remerciements. Voyant très bien où tout cela conduisait, Luz se sentit l’obligation d’intervenir. Un seul regard appuyé sur Zahria lui disait déjà combien celle-ci mourrait d’envie de partir sans attendre pour le nord… Elle vint donc poser une main rassurante sur l’épaule du jeune héritier et se fendit d’un subtil semi-sourire chaleureux :

    « Allons, laissez-les donc respirer, ils ont fait une longue route pour rapporter ce remède. Je suis certaine que vous pourrez dès demain leur adresser un courrier en bonne et due forme pour les remercier plus avant. Pour l’heure, je crois que d’autres obligations les appellent… »

    Un infime clin d’œil à Zahria, et elle reprit l’air de ne pouvoir s’opposer au destin :

    « Vous connaissez les Gardes, nous ne sommes vraisemblablement pas les seuls à avoir besoin d’eux ! Et vous savez également ce que l'on dit... Les Grognours n'attendent pas que les bouctons dansent pour agir. »

    Si elle s’était de prime abord fortement inquiétée lorsque le cristal de communication de Zahria s’était animé, elle s’était rapidement rassérénée à l’idée que la personne si chère à sa colocataire était malgré tout présentement prise en charge par un service médical compétent. Elle peinait à se souvenir de ce Vrenn malgré leurs rencontres répétées, mais savait qu’il revêtait une très grande importance pour l’Ombre… Quand bien même celle-ci ne semblait pas l’avoir encore réalisé. Pourvu que Lucy épargne à son amie de nouveaux obstacles ! Luz craignait ces derniers temps de la voir s’effondrer à tout instant au vu des décès qu’Aryon ne cessait de jeter au travers de son chemin. Cela lui suffisait donc amplement de savoir que Vrenn était en vie, quelque part. Et que Zahria pourrait le retrouver.

    « File le voir », lui souffla-t-elle, ouvrant d’ailleurs une porte de sortie pour elle. Elle ne manqua pas non plus de glisser un coup d’œil appuyé au dénommé Valentino Rivolti. Oh, Luz connaissait parfaitement sa Zahria. Il y avait peu d’individus en ce monde auxquels elle répondait avec une évidente affection physique. En son for intérieur, la praticienne se promit de creuser plus avant la question… Ce grand brun avait un charme indéniable, et l’histoire sous leur relation promettait d’être croustillante… Mais pour l’heure, elle avait une nuit de sommeil à rattraper !


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    Re: Assurance vie
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