Certains taxeraient son pouvoir de morbide, et ils auraient raison. Son don lui faisait côtoyer la mort presque tout les jours, et il cela se sentait sur son comportement. Froid et distant, il faisait comme si la mort était sur le point de vous frôler, et ne souhaitant pas souffrir, ne s'attache jamais vraiment. Pour lui, la compagnie se doit d'être  exclusivement sur le ton de l'échange équivalent et réciproque ; Du bénéfice commun si vous préférez.

Outre ses raison, à part pour souffrir dans un avenir proche de la mort d'une personne, pourquoi s'enticher de sentiment pour un être humain. Un animal, on sait que ça meurt vite, on le prend sciemment et avec cette idée en tête. Alors qu'un être humain, nous sommes fait pour une durée similaire, alors quand on nous arrache aux nôtres, c'est extrêmement difficile pour ceux qui restent. Et Kâ en avait vu, des hommes mourir.

Il avait été proche d'eux parfois, par l'esprit d'abords, mais aussi géographiquement. Il avait sentis la vie s'échapper de leur corps, la mort dans ses bras glaçant un compagnon d'arme. Le froid que l'on ressent à ce moment là est réellement là, dans le cœur.

Alors il plantait une lame qui de leur nuque, qui de leur cuisses, qui de leur thorax, et ils se relevaient toujours, pour l'accompagner dans la quête ardus qui l'attendait, et qui avait provoqué leur mort. Il était après tout un guerrier vif et habile, bien que sa puissance et son endurance ne valent pas celles des gardes sur entraînés du palais. Ou de certains aventuriers.

- Pour cela qu'il me faudrait quelqu'un capable de m'aider dans ma quête de corps frais, qui pourraient servir à améliorer mon talent, et mieux servir le roi encore. Fit-il à l'hôte d’accueil qui le regardait avec des yeux ronds, en voyant sa requête si particulière. Après tout c'était un Noble, un conseiller de surcroît, pouvaient-ils faire la fine bouche ?

Kâ lut dans son regard tout le dégoût que lui inspirait son pouvoir, et sa fonction en tant que nécromancien de la cour. Lui s'en fichait,  tant qu'il pouvait être utile en quoi que ce soit au royaume, et à ses habitants. Ils pouvaient bien le détester, le haïr, le honnir. Il s'en fichait éperdument. Sa réputation n'était plus à faire dans le ministère, ni auprès de la population ; Il était un gentil, le genre de gars assez altruiste malgré ses défauts de froideur.

- Je vois monsieur, veuillez attendre devant le hall des aventuriers, je vais vous envoyer quelqu'un... Qu'il fit finalement, au grand soulagement de Kâ, qui n'avait pas l'habitude de se déplacer lui même faire les requêtes. Il faut dire que d'habitude il avait une secrétaire pour ça. Mais il y avait longtemps qu'il n'avait pas dérouillé son pouvoir. Il se devait de garder la forme, dans tout les domaines.

Le hall des aventurier, c'est là que le chaland attendait son équipes, pour leur donner leur directive, ou dans le cas de Kâ, attendre pour l'accompagner. Il faut dire que le caractère spécifiques de sa mission, donnait lieu à cette situation insolite, où le client devait être présent durant son déroulement.

Il tapotait sur le bureau en bois qui servait au réceptionniste -absent pour l'heure, une sonnette le tentant fortement.