Un bâillement, le bruit de drap que l'on remonte sur sa tête, une totale non envie de bouger. C'est à cela que j'étais exposé ce matin. Il fallait dire que je n'étais rentrée à la capitale que depuis la veille et que moi et le matin cela fait deux voire trois peut-être même vingt-quatre. Enfin bref, j’ai souvent des difficultés à me lever quand je ne suis pas en mission.  L’adrénaline des jours de chasse cela vous pousse à bouger, ici j’étais de repos alors par de chasse monstre pas de...Et bien pas de monstre.  Ce qui me réveilla fut le peu de lumière que les rideaux ne purent contenir. Celle-ci de son rayon toucha mon visage ce qui m'obligea à ouvrir les yeux. Quelle misère que de devoir se lever...Si seulement je n'avais plus mes jambes, ce que je serais tranquille chaque jour assis à ne rien faire...je blague, ne plus avoir de jambes se serait trop galère surtout pour une personne qui aime bouger de ville de temps en temps, histoire de ne pas rester bloqué dans une routine journalière.

Je descendis les escaliers de l’auberge dans laquelle je séjournais. M’installant directement à une table libre. Et oui, je n’ai pas de château, le jour où vous me verrez dans un palace dans des draps de soi, c’est que j’aurais mis la main sur une noble et que j’aurais pratiqué un certain type de sport avec elle. Enfin je ne fais pas vous faire un tableau plus précis, je crois que vous êtes assez grand pour comprendre ce dont je veux parler. Vous savez une nuit chaude ? Suave ? Pleine de tendresse ? Voilà vous avez l’image en tête, très bien maintenant vous pouvez l’oublier et ne pas la ressortir avant un moment.  Le patron m’aborde gentiment me demandant ce que je veux pour déjeuner. C’est un homme plutôt sympathique et qui a le sens des affaires, il n’essaye pas de rouler son monde dans la farine, il préfère y rouler son pain. Pain, que le lui commandait avec sur le côté du fromage et de la charcuterie. Et oui je mange pas mal, il faut dire que j’ai besoin énergie pour alimenter mon corps et ceux des de mes quatre camarades.

Après ce repas bien agréable, la soudaine envie de me balader me vint à l’esprit, il faut dire que la température augmentait même si je dois dire qu’il faisait légèrement plus doux du côté des archipels car oui c’était là, ma dernière destination récente.  A ce que j’avais apprécié, le peu de temps passer là-bas. Il faut dire que la ville y était tranquille et que les habitants étaient pour la plupart très amicaux. J’avais même rencontré des nobles qui ne se prenaient pas tant de haut que cela, le contraire de ceux de la capitale en somme. A ce que cela pouvait être terrible de vivre dans ce moment de pouvoir et d’argent...  

Je commençais par aller me promener du côté de la rue commerçante, histoire de faire quelques achats non essentiels. Notamment quelques biscuits au miel et un peu de viande séchée. Et oui, je sais je viens de déjeuner mais il y a aussi l’après-déjeuner, l’avant-dîner, enfin tout ça pour dire qu’il y a toujours un moment pour se mettre quelque chose sous la dent.  Dans les rues, une foule immense se presser, la plupart des gens ne faisaient pas attention où il m’était les pieds. Sauf près de moi car vu mon gabarit, je ne passais trop inaperçu. Mais même pour moi la circulation était exaspérante alors je vis dans la ruelle à ma droite mon salut... Je m’y glissais grignotant un biscuit au miel.  

Un petit gémissement d’animal attira alors mon oreille. Elle venait de plus loin dans l’allée. J’avançais doucement, inutile de faire peur à une bête déjà apeurée.  Pas très loin de moi, un tas de vêtement que je devinais appartenir à une femme. Il faut dire que cela semblait assez évident. Juste là à côté, la tête dans le tissu, le dos et l’arrière-train d’une petite créature luminescente.  Je m’'avançais la prenant de mes deux mains, la retirant de là.  

“Et bien qu’avons-nous là ? Si je ne me trompe pas tu es un Lumios... Mais qu’est-ce que tu fiches ici... ? “  

Mon regard se porta alors sur les habits.  

“Je vois ta maitresse est l’exhibitionniste dont parle les rumeurs. Elle t’a laissé en plan pour assouvir ses pulsions. Pauvre de toi...“

Je soulevais alors la petite bête vers mon visage histoire de mieux la regarder.

“Bah tu sais quoi, je vais rester un peu avec toi en espérant que ta maîtresse revienne assez vite...”

Le Lumios commençait à bouger énormément entre mes mains. C'était une petite boule pleine d'énergie, je pense que son mécontentement était lefaite que je n'étais pas sa maîtresse et que du coup, il ne me connaissait pas. Pas de soucis, il allait apprendre à me connaitre, j'avais une affinité particulière avec les animaux. J'en avais pour preuve mes compagnons tatouer sur mon corps. La petite chose avait par contre quelque chose en plus que tout ce que j'avais vu par le passer, j'avais l'impression qu'il essayait de communiquer verbalement avec moi mais cela ne pouvait être possible. La bestiole devait être un cas à part, peut-être même le seul à pouvoir faire cela. Comment sa maîtresse avait-elle pu l'abandonner pour partir dans les rues nues ? C'étaient à n’y rien comprendre !

La petite créature changea d'un coup de méthode, elle essaya de me faire comprendre un message avec des mimes... Mais quoi ? On avait l'impression qu'en plus des gestes, elle voulait m'expliquer ce qui c'était passé. Le premier fut facile, on aurait dit qu'il pointait un doigt de patte vers l'endroit où l'on se trouvait, je suppose donc qu'elle voulait définir le lieu où nous étions. Suivi deux doigts qui marchent, je suppose qu'il voulait dire que quelqu'un était venu dans la ruelle, dans la logique je suppose qu'il parlait de sa maîtresse...La troisième était encore plus simple car je le pratiquais souvent le soir quand j'allais boire un verre...Bon d'accord souvent deux et parfois trois... et enfin les vêtements...C'était là, la partie la plus compliqué à comprendre. Que venait faire le fait de boire dans une ruelle avec un tas d'habit. Avant que je ne puisse finir de mettre de l'ordre dans mes pensées, la créature me mordille le doigt.

Je la lâchais de la main blesser tout en la retenant de l'autre. J'avais une belle petite trace de morsure. Elle n'était certes pas très profonde et bien que cela ne fasse pas réellement mal j'avais surtout été surpris par sa réaction.

"Bien j'ai compris la plus grande partie de ton histoire... Ta maîtresse est venu ici boire je ne sais quoi, je suppose une potion et d'un coup, pouf elle a disparu ? Si cela tombe c'était une potion d'invisibilité..."

Mais bon qu’est-ce que j’allais faire si c’était le cas ? Et puis si ça tombe ce n’était même pas une potion de cet effet-là ! Bien et qu’allais-je faire pour punir ce petit garnement ? Il n’était pas à moi, mais le laisser s’en tirer comme cela c’était hors de question. Il fallait qu’il apprenne à ne pas mordre les gens qu’il croisait. Et puis déjà c’était un garçon ou une fille ? Il fallait vérifier ce petit détail le plus rapidement possible histoire de ne pas m’adresser à lui en employant le féminin si c’était un garçon et vice-versa. Je le repris à deux mains, calant sa tête avec mon pouce évitant ainsi toutes nouvelles prises de dent.

“Je vois, tu es donc une fille...”

Bah oui, étant donné qui lui manquait le service trois pièces cela me semblait évident. Bon d’après son message, du moins ce que j’en avais compris. Sa maîtresse avait disparu, il fallait donc la retrouver.

“Aux faites, tu as mimé qu’elle buvait quelques choses, le flacon ne devrait donc pas être bien loin. Peut-être est-il dans les vêtements...“

Je pris alors sur moi, de fouiller dans les vêtements féminins se trouvant là. Je tombais d’abord sur le soutiens-gorges de la demoiselle. Au vu du sous-vêtements elle avait une poitrine assez généreuse de quoi faire tourner rapidement la tête à un homme. Vint ensuite la robe, d’une très belle confection. Surement faite sur mesure et puis enfin je m’y la main sur la veste. Je fouillais les poches une à une jusqu’à ce que je tombe sur le récipient vide.

“En tout cas, je ne sais pas qui est ta maîtresse mais au vu de la qualité de sa tenue d’aujourd’hui. Ça doit être une personne de riche, peut-être une noble qui sait. En tout cas, elle a de sacrés arguments ma parole ! Une fille avec une poitrine pareille ce n’est pas tous les jours qu’on en croise ! “ Finalement je ne sais pas ce que je préfère la disparation ou cette histoire de nudisme ? Quant à cette potion, il n’y a rien d’écrit dessus. Il va falloir aller chez un alchimiste...sauf que j’en connais aucun...”

Avant tout de chose, je n’allais certainement pas laisser les habits comme cela en pleine rue, je déposais la Lumios à terre ramassant les bouts de tissus et les mettant dans ma besace magique sans faire attention aux ouvrages.

“Bien voilà ce que je te propose petite, tu vas venir avec moi, chercher une personne qui saura me dire de quelle potion il s’agit et après on aviserai. Sinon tu peux toujours attendre là. Mais dans ce cas fait attention à toi, il y a des chiens errants qui ne rêve que de trouver un amuse-gueule. Et si jamais tu n’es toujours pas convaincu, il y a aussi des revendeurs d’animaux qui serai prête à t’enfermer et à te vendre. La balle est dans ton camp...”

Cette petite boule de poils était vraiment très énergique et j’avais la vague impression qu’elle ne m’aimait pas beaucoup...Pourtant d’habitude, j’avais un très bon feeling avec les animaux. C’était d’autant plus étrange que pour une créature, elle adoptait des postures et des gestes plutôt humains. La nature avait drôlement gâté la lumios, elle pouvait donc reproduire des gestes par mimétisme ? Oui, j’étais de moins en moins convaincu de mon interprétation de la scène jouer un peu avant par la ridicule et minuscule bébête. Avais-je tout bien compris ? Je ne voyais pas d’autres explications mais si j’avais faux sur l’un des éléments alors tout était à remettre en question.

Je ne sentis pas le coup sur ma botte, il faut dire que vu sa taille et la force musculaire de notre petite compagne à poils, elle ne pourrait certainement soulever plus qu’une centaine de gramme voir même moins. Par contre, je voyais très bien la manière dont elle me regardait et ça cela rendait encore plus bizarre la scène. J’avais l’impression que cette chose me prenait des hauts comme une noble prendrait de haut la populace. C’était vraiment une impression étrange surtout quand on savait qu’au niveau de la chaine alimentaire, elle se trouvait actuellement très mais alors très en dessous de la plupart des autres êtres peuplant le monde. Chose encore dérangeante, elle se déplaçait bizarrement, sur deux pattes, pourtant ils étaient quadrupèdes...Plus j’essayais de comprendre et plus cela devenait compliquer...

La Lumios se trouvait déjà aux abords de la rue pendant que je finissais de tout mettre dans ma besace. Je regardais un peu plus le flacon essayant t’en bien que mal de m’imaginer autre chose qu’une potion d’invisibilité. Oh mais il y avait beaucoup d’explication plausible comme euh...Et puis aussi... Ouai non en fait, je ne voyais que cette solution et cela me dérangeait beaucoup.

Je sortis de la ruelle après que celui-ci m’ait fait signe de le suivre. Bien c’est vrai que je ne lui avais trop laisser le choix de m’accompagner chez un spécialiste des potions. Le problème c’est que je ne savais pas où en trouver. La plupart des artisans étaient rassemblées d’un seul et même côté. Les travailleurs de métaux se trouvaient dans des rues bien précise, il en allait de même pour les travailleurs de peau. Les alchimistes eux fonctionnaient beaucoup avec des plantes. J’allais donc commencer ma recherche par là. Je m’abaissai et pris la créature une nouvelle fois en main mais cette fois avec plus de douceur ne l’enfermant aucunement dans mes grandes paluches.

“Je suppose que tu voudrais qu’on aille de ce côté... Mais j’ai besoin de réponse au sujet de la fiole... J’ai vraiment l’impression de faire fausse route sur quelque chose mais je ne vois pas quoi...Tu as des réactions très humanisées pour un Lumios. Je me demande si...“

Oui cela était possible du moins en théorie. Mais pourquoi cette personne aurait-elle fait cela ? Je me mis à réfléchir à voix basse et pour ne pas devoir faire attention à chacun de mes pas pour ma compagne de fortune, je la plaçais délicatement sur mon épaule. Histoire qu’elle puisse voir le monde de mon point de vue. Car après tout ma dernière pensée n’était qu’hypothèse. Je pris donc la direction de gauche et non celle de droite. De plus en allant par là où elle le désirait on se rapprocherait des nobliaux. Or J’avais encore bien trop de mauvais souvenirs lier à cette partie de ma vie.

“Désolé, mais je ne me rapprocherais des sang-bleus que si j’y suis obligé. Je ne les aime pas beaucoup, je dois te l'avouer. Enfin surtout l'un d'entre-eux... “

Par contre si j’avais bien tout mis en place restait dans mes mains la potion vide. Je pensais enfin à y mettre mon nez. La senteur était plutôt dirigée vers le boisé avec une touche de champignon. Drôle de mélange par contre même s’il restait une goutte par question que je la porte à mes lèvres.

“Au fait, je ne me suis pas encore présenté...Moi c’est Red...je suis un aventurier...”

Soudain une ombre passa au-dessus de ma tête...un énorme oiseau, il devait quand même bien faire 1mètres d’envergures. Dans ces serres un lumios...Quoi!!!! Et oui vous l’aurez compris, l’immense rapace venait de piquer sur nous pour repartir avec une proie. Mais que faisait un tel animal par ici, surtout que nous étions en ville, alors à la campagne je peux comprendre que la vue d’un festin pouvait pousser un prédateur à agir de la sorte mais ici en ville...Il fallait vraiment que notre oiseau de proie est une faim de loup pour oser faire cela. Je me mis alors à courir à sa suite espérant ne pas le perdre de vue. Et pour plus de chance, je fis appel à mon pouvoir libérant ma chouette que j’envoyais directement dans les airs. La contactant par la pensée. Chose nouvelle que je savais faire depuis peu.

*Aerys, tu vois cet énorme oiseau ? Ne le perds pas de vu... *

*Oiseau ? Suivre ? *

*C’est ça et n’oublie pas, ne t’éloigne pas trop...*

Comment réagissait notre amie fasse à Ce kidnapping ? Et surtout où était-elle emmener ?

Je courrais aussi vite que je le pouvais mais les oiseaux avaient un grand avantage...il pouvait faire abstraction des gens, des murets et des maisons. Ce qui n'était absolument pas mon cas ! Je voyais de moins en moins l'oiseau et la boule de poils qu'il avait enlevé. Chance indiscutable pour moi, j'avais moi aussi un ami à plume qui grâce à sa bonne vision ne pas le perdre de vue tout en me guidant. Elle m'attendait souvent, m'indiquant à chaque fois la direction par un mot. Il faut dire qu'elle n'avait pas l'habitude de communiqué par télépathie. Il lui faudrait un peu de temps, comme aux autres, pour s'y habituer. La forme en v disparaissait de plus en plus de mon champ de vision, il faut dire qu’il était rapide le bougre. Il faut dire que ça à de sacrés muscles dans les ailes !

“J’espère que la lumios n’est pas trop effrayé...”

J’étais sûr qu’elle l’était, il faut dire que déjà le fait d’être attrapé par des serres cela ne doit pas être évident à digérer mais alors se dire que l’on va servir de casse-croute pour un rapace, cela ne doit pas être la définition de la joie. Enfin j’espérais juste que de son côté la petite bête ne se laisse pas dépérir et qu’elle cherchait quand même à s’échapper de son ravisseur. Ce ne serait pas facile mais il y a toujours moyen de s’en sortir. Sauf quand on fait 40cm et qu’on n'a pas de force...En fait, elle était réellement dans de sales draps. Du coup, je me mis à redoubler d’effort.

*Bête...Tombée...Suivre oiseau ? *

*Non Aerys, laisse l’oiseau, indique-moi où est tombé la chose*

Je la vis se poser sur le toit d’une maison, je suppose que c’était là ma destination finale. Des petits cries m’indiquèrent qu’effectivement la kidnappée ne devait pas très loin de moi. Qui plus est, elle devait se trouver en hauteur sinon mon amie habituellement nocturne serait descendue vers la rue et non rester là ou je ne pouvais l’atteindre. Je regardais donc vers les gouttières et là je vois notre quelque chose en train de bouger. A la lumière du jour, il n’est pas très lumineux, le vert recouvrant la majorité de son corps mais le peu de blanc que je vois me fais dire que c’est bien ce que je cherche. Mais comme me rendre sur place. J’analyse la situation le plus vite possible. La lumios se trouvait dans un lierre, mais il fallait d’abord que je l’atteigne mais comment ?

Pas vraiment le choix, à la bonne vieille méthode...Il fallait que je grimpe mais à mains nues cela me ferait prendre trop de risque ! Heureusement je sortais rarement sans mon attirail et j’avais exactement ce qu’il me fallait pour m’aider dans mon acensions : Je sortis ma corde enchantée accompagné de son grappin. Il me fallait maintenant une prise acceptable car je n’étais tout léger non plus. Je repérais alors la cheminer juste au-dessus j’étais prêt à la lancer. La corde se déroula toute seule durant le lancer...Le grappin rappa alors légèrement sur le toit avant de se coincer juste ce qu’il faut pour ne plus descendre. Je tirais légèrement sur celle-ci histoire de bien vérifié que je ne risquais rien du tout. Une fois cela fait je fis un bon nœud autour de ma taille et je commençais mon escalade m’aidant principalement de ma force des bras pour monter rapidement chercher la coincée.

“Ne t’en fais pas, je ne suis pas loin, je vais te sortir de la rapidement”

Une fois presque à son niveau je fis rouler autour de moi toute la corde déjà utilisé histoire de ne pas retomber comme un fétu de paille sur le sol. Tenant d’une main la corde, allant même à y enrouler mon poignet pour plus d’aisance. Je me balançais ensuite de droite à gauche jusqu’à ce que ma main atteigne les végétaux qui retenaient prisonnier ma petite amie. Avec ma main libre je me mis en quête de sa liberté. Je pris mon temps, non pas pour l’ennuyer mais si je retirai tout d’un coup, il y avait de forte chance que la chute qui allait en suivre lui causerai de gros problème.

“Bien il me reste cette liane et tu seras libre, désolé d’avoir été si long.…encore un peu de patience. Et voilà tu es libre”

Pour ne pas la faire tomber, j’avais décidé de l’attraper et de la sortir de là en douceur et surtout sans couper la tige. Bien que cela avait dû demander quelques secondes de plus, la petite chose était intacte. Du moins si l’on écartait le fait que maintenant elle était totalement ébouriffée par son aventure. Je redescendis comme j’étais monté, en me laissant glisser doucement la corde enroulée autour de moi. Une fois à terre, je déposais la Lumios à terre sur ma droite. Quant à mon grappin, il se délogea d’un simple coup de pression de ma part. C’était vraiment pratique. Une fois tout remis en place dans mon sac. Je m’abaissais vers ma camarade venant caresser sa tête. C’est à ce moment qu’Aerys décida de descendre de son perchoir pour venir se poser à côté de l’être lumineux.

“Elle s'est Aerys, une amie, c’est grâce à elle que j’ai pu savoir exactement où te trouver”

Je caressais la tête de la chouette lorsque celle-ci disparut comme absorbé par ma peau. Je sortis alors un peu biscuit au miel et le tendit à la créature.

“Tiens, je ne sais pas si tu vas aimer, c’est au miel, mais je pense que cela te fera du bien après cette aventure.”

La petite créature se mit à reculer petit à petit après la disparition de la chouette, avait-elle peur de subir la même chose et de se retrouver une nouvelle fois embarquer dans une aventure périlleuse ? Ou bien voulait-elle seulement partir le plus vite possible retrouver sa maîtresse ? Ce qui est sûr c’est que vu sa tête et la façon dont elle marchait à reculons, elle n’avait qu’une envie c’est de fuir le plus loin possible. Je dois bien avouer que pour elle, cela ne devait pas être facile, après tout, voir ma magie en action est toujours spéciale surtout qu’avec des vêtements on ne voit pas les animaux se transformer en tatouages et cela devait être pire pour une bête qui ne voulait être absorber. Heureusement mes compagnons avaient, mise à part la dernière, toujours eu le choix de se joindre à moi de leurs pleins grès.  

“N’est pas peur, tu appartiens déjà à quelqu’un... je ne vais pas me lier à toi comme avec Aerys”

La Lumios se tira alors sans demander son reste...mais elle n’avait pas fait cinq mètres qu’elle s’arrêta brusquement comme paralysée. La pauvre créature semblait mal en point comme sur le point de recracher ses intestins ou je ne sais quel genre de chose. La bête se tordait de douleur. Je me reprochais à pas rapide espérant encore une fois pouvoir lui apporter mon aide quand une fumée noire commença à l’envelopper ! Mais qu’est-ce qui se passait, je n’avais jamais attendu parler de cette capacité chez cet animal. Avait-il évolué très vite ? Est-ce une sous-espèce non encore répertorier ? J’étais en plein dans la fumée quand je sentis quelques choses à mes pieds, bizarres la bête ne devait pas être si près de moi.  

Quand la fumée après quelques secondes commença à se dissiper, je pus prendre l’ampleur de ce qui venait de se passer. A la place de l’être luminescent. Une jeune femme, d’une vingtaine d’année, entièrement nue. Et les pièces du puzzle s’alignèrent alors dans ma tête comme sur le tableau d’un maitre peintre. Depuis le début ce que je pensais être une bestiole intelligente était en fait cette jeune fille coincée dans le corps du petit animal. La fiole trouvée c’était la sienne ainsi que très probablement les vêtements. Maintenant le tout était de savoir si elle avait été victime d’un coup monté ou si elle avait juste été idiote en se disant que cela serait marrant de prendre l’apparence qu’elle avait eu une grosse partie de la matinée.  

“Et bien si j’avais imaginé une seule seconde que cela aurait pu se produire, nous ne serions pas en pleine rue.”

Toutes ces questions pouvaient attendre car l’écran de fumé c’était presque entièrement dissipé et elle ne semblait pas disposé à bouger. Très certainement qu’elle ne le pouvait pas. La laisser-là était hors de question, après tout, je l’avais aidé sous sa précédente forme alors je n’allais très certainement pas lui tourner le dos maintenant. A j’ai oublié de vous décrire de vous la décrire. Le seul mot qui me vient à l’esprit c’est WAOUH ! Il faut dire que la demoiselle près de moi envoyait du lourd, une vraie beauté : une silhouette plutôt fine avec de jolies jambes et une assez jolie poitrine, tout à fait visible de là ou je me trouvais,. Son teint de porcelaine se mariait parfaitement avec ses cheveux blonds bien que ceux-ci se trouvaient être en bataille. Un regard rapide de ma part sur tout son corps m’apprit qu’elle prenait fortement soin d’elle. Je n'avais posé mes yeux sur elle qu'une vingtaine voire trentaine de secondes et je peux vous dire que j'allais avoir du mal à oublier ce corps de déesse.  

Après ces quelques secondes de déconcentration, faut dire qu’encore une fois la vue avait été à couper le souffle, je sortis de ma besace ma cape, je la dépliais couvrant d’un seul mouvement tout le corps de la jeune femme. Ainsi personne ne pourrait savoir ce qui se cache dessous pour le moment. Le fait qu’il n’y avait pas trop eu de monde et que j’avais fait une démonstration d’escalade devant tout le monde, avait très certainement convaincu les gens que cela était encore une de mes bizarreries. Du coup, peu de gens avait dû faire attention à la fumée et encore moins à la forme qui s’en était échappé, se disant que cela devait être liés à mon pouvoir. Je m’accroupie près de la toile, la refermant autour de la demoiselle histoire de la couvrir pour pouvoir la porter sans que l’on se doute de ce qui s’y trouvait. J'avais bien sûr laissé un trou pour elle respirer, comme pour nouveau-né, mais je suppose qu’elle préférait un peu moins de liberté pour un peu plus de discrétion.  

“Je suis vraiment désolé de t’enroulé comme ça dans ma cape mais je n’ai pas d’autres choix, à moins que tu ne veuilles que tout le monde pose un regard sur ton corps ?”

Je n’attendais pas vraiment de réponse de sa part. Maintenant ou l’emmener ? Il n’y avait pas beaucoup de solution rapide ! Il y avait soit une ruelle, mais elle serait de nouveau assez vite exposée à la vue de tous. Heureusement pour nous, nous n’étions pas si loin de là où je résidais actuellement. Je pris donc notre amie comme une princesse bien que je sois le seul à voir son visage.

"Comme je n'ai pas envie que tu te change ne pleine rue, je vais te ramener dans un endroit sûr."

Quelle merveille, a peine c’était elle retransformé que j’avais droit à une réprimande. Et bien heureusement pour elle que je mettais cela sur le compte de la fatigue et du fait qu’elle n’avait pas encore retrouvée tous ses moyens. Elle avait essayé de se relever par la suite mais sans succès. Durant ce court moment, j’avais pas mal de chance car sa nudité n’était visible que part moi. Et c’était une sacrée chance de voir un corps pareil, si finiment sculpter tel une œuvre d’art tailler dans le marbre blanc donnant naissance à un chef-œuvre sans nom dont tout le monde ne pouvait louer que sa beauté.

La fumée disparaissant avec le vent et le temps je l’avais donc entouré de tissus. Pour éviter qu’elle se retrouve couvert de honte, ce qui aurait été très certainement le cas sans mon intervention. Les rumeurs sur une jeune fille qui se baladait nue ça allait assez vite. Ce sont des ragots qui passent vites par le bouche-à-oreille et si ne serais qu’une personne la reconnaissait alors sa carrière comme sa réputation de noble se prendraient vraisemblablement un énorme tacle. La chute sociale, surtout si la jeune fille était mariée ou promise pouvait être lourde de conséquence...

Alors que je la portais dans mes bras et après que je lui donnais la raison du pourquoi je l’avais pris dans mes bras et mise ainsi dans la cape, je reçus une nouvelle fois une vague de reproche. Et bien si elle n’avait pas l’énergie de déplacer par ses propres moyens par contre niveau débit parole et véhémence de celle-ci on était à un bon niveau. Mais me reprocha d’avoir regardé ses formes alors qu’elle était sans défense ce à quoi je répondis avec un sourire espiègle

“En effet, et je dois dire que je n’ai pas été déçu parce que je vais vu, je l’ai même apprécié grandement”

Je pris note du fait qu’elle parlait du palais, ainsi donc j’avais à faire à une noble mais pas n’importe laquelle. Elle travaillait soit au palais soit elle y séjournait. Ce qui était sûr c’est que ce n’était pas la reine. Elle je l’avais déjà vu sur des peintures ou sur des représentations. La demoiselle, elle m’était inconnue. Il faut dire que je ne m’intéressais pas à la politique, ni à la royauté en général. J’avais bien assez de travail et pas assez de connaissance sur ses derniers pour me mettre à réfléchir sur comment ils pouvaient être physiquement. Je ne savais même pas si les gens dirigeant le pays s’intéressaient réellement aux gens du peuple où s’il se contentait d’émettre des lois pour le bon plaisir du moment que cela leur rapportait tout à l’heure.

J’eus un petit rire quand elle me parla d’une auberge comme endroit sûr. Par contre ce n’est certainement pas ce lieu que j’appellerai maison...Je n’avais pas d’endroit fixe, j’allais là où il y avait de place, il m’arrivait même de dormir sous un arbre juste en dehors de la capitale pour éviter d’avoir à payer la chambre. Et sa réaction quand elle comprit qu’elle aillait effectivement entrer dans une simple auberge enroulée d’un simple drap sans la possibilité de s’enfuir.

Je reçu au passage un coup au niveau des pectoraux. Bon je dois vous avouez que cela m'avait plus faire rire qu'autre chose tellement le coup était faible. J’ouvris alors la porte de l’établissement sans mal malgré la demoiselle dans mes bras. Il n’y avait plus grand monde à cette heure-ci. Le patron un grand homme chauve fumant la pipe, me regarda passer.

“Patron, pourrais-je avoir deux plateaux directement dans la chambre ? “

“Dis-moi Red, c’est encore un animal blessé que tu me ramènes où bien cette fois c’est quelque chose de plus charmant et de plus exotique ?”

Oui le patron parlait bien des femmes en parlant de chose exotique. Et d’ailleurs ramené un animal n’était arrivé qu’une fois, il s’agissait d’un polom que j’avais soigné et relâcher dans la nature le lendemain.

“Alors c’est oui ou c’est non, pour les plateaux...et rajoute un pichet de vin... Et pas ce que tu m’as servis hier, du vrai vin.”

Le tenancier du bar émis un grognement mais qui n’avait rien de méchant. En fait, je suis sûr qu’au fond de lui, il riait allègrement.

“Très bien, je vais t’apporter ça, je frapperais à ta porte, histoire de ne pas déranger…”

L’homme disparut dans les cuisines appelant l’un de ses employés pour qu’il prépare la commande. Une fois cela fait, j’empruntais les escaliers menant à l’étage. Ouvrant avec ma clef la chambre dont j’avais hérité. Une fois à l’intérieur, Je déposais, en douceur, mon paquet puis j’allais fermer la porte avec le verrou histoire d’être sûr que personne ne puisse nous déranger. J’alla ouvrir les fenêtres et fermer les tentures.

“C’est bon, si tu en a la force, tu peux sortir de là, si par contre tu n’en as pas, je peux toujours t’aider à te défaire du cocon dans lequel je t’ai mis. “

Je sentais bien que j’allais en prendre une nouvelle fois pour mon grade. Au moins la chambre avait été lavé, de même que les draps et la chambre en elle-même ne sentait pas mauvais. Mais bon entre la façon de voir d’un aventurier et d’une princesse mal élevé il y avait un monde.

Pendant que j’échangeais avec l’aubergiste me vit une remarque sur le vin. Bien sûr que non, pour elle, il n'allait certainement pas être bon à proprement dit surtout si la noble si connaissait en vin. Nous n’étions pas dans le cellier d’une grande maisonnette. Et encore une fois elle me fit bien connaitre sa position en me pinçant ma peau. Et bien elle se plaignait beaucoup, pourtant elle était énormément tactile. Cette technique était assez efficace en soi puisque je sentis le pincement assez bien mais bon je fais comme si de rien n’était. Je n’allais quand même pas, lui faire voir qu’elle pouvait m’ennuyer juste avec ça.

Une fois dans la chambre je l’installais sur le lit, enfin l’installer c’est un grand mot. Je l’ai juste posé doucement histoire de pas faire déjà grincer le lit. Puis je m’étais occupé de rendre la chambre supportable pour une sangbleue, du moins j’avais fait en sorte qu’elle paraisse un peu plus propre que lorsque j’étais tout seul. Bien que je n’étais pas bordélique, il m’arrivait que je laisse trainer une ou deux affaires sur les chaises ou sur les commodes. Enfin, ici, la plus grande partie était bien ranger dans les armoires. La plupart des choses qui étaient visibles était mes armes et mon sac que j’avais déposé sur la petite table de la chambre.

Une fois mon signal donné, il lui fallut un moment avant de décider de sortir sa magnifique tête blonde de la cape. Bien sûr cela ne se passa pas en silence et j’eus le droit à une nouvelle vague de compliment...J’aurais vraiment dû la laisser dans la rue où je l’avais trouvé, cela m’aurait apporté moins d’ennuie...mais bon il était trop tard pour faire marche arrière et puis vu ce que j’avais ramassé cela pouvait peut-être en valoir la peine. Du moins si on la bâillonnait. Car elle avait vraiment une énorme babaille. Devrais-je lui mettre un tissu sur la bouche ? Non, avant d’arriver à de tel extrême, il y avait encore du temps.

“Que diraient les nobles s’il te voyait sortir d’ici ? Oui, ils y croiront certainement, Je vois déjà plusieurs rumeurs te concernant : Encore une lubie d’une noble qui voulait tester une relation avec un homme du bas-peuple, ou encore un amour interdit, le jeune homme essayant de cacher l’identité de sa bien-aimée. Je pense que ce genre de rumeurs peuvent fleurir facilement...”

La demoiselle mit ma cape autour de son corps cachant par la même une grosse partie de son corps. Si je dois dire que j’étais déçu de pas voir le reste de l’œuvre d’art, je dois bien avouer qu’il y avait quelque chose de très sensuelle à la voir comme cela. La mise ne garde arriva très vite derrière. Je ne devais rien tenté rien tenté si je voulais revoir un jour mon service trois pièces. Et bien en réalité ce n’est pas pour m’abandonner à la jeune femme que je l’avais ramené jusqu’ici mais je suppose que cela ne pouvait être imaginé autrement par la noble. Surtout qu’elle était visiblement très imbue d’elle-même.

“Je te rassure, bien que je te trouve particulièrement jolie et sensuelle, je ne t’ai pas ramené ici pour te faire la cour, ni même coucher avec toi. Je voulais juste d’éviter, une humiliation publique, chose que je commence à regretter sérieusement”

J’avais prononcé cette phrase sans véhémence, en fait on pouvait même y déceler une note de rire. Très disparate mais il avait au moins le mérite d’être là ! Bien sûr que non, je ne regrettais pas mon geste en réalité. C’était comme cela que j’avais été élevé, j’avais toujours fait en sorte d’aider les gens même ceux qui ne le méritait pas. La jeune femme se dis alors qu’elle était prête à repartir de suite mais ne fit pas trois pas avant de se retrouver à terre. Pire que tout, voilà qu’elle minauder maintenant dans ma direction pour avoir de l’aide. Une femme de la pire espèce, une sorte de mante-religieuse, attirante et pourtant si comploteuse. Du côté des nobles, elle devait être très en vue. On frappa alors en même temps à la porte. J’entendis alors la blague vaseuse du tavernier.

Je pris d’abord une nouvelle fois la jeune fille dans les bras, la portant jusque dans le lit. Encore une fois, je fis preuve d’une certaine douceur pour la poser. J’aurais très bien pu la lancer mais cela m’aurait encore valu une autre longue tirade de sa part. Juste après j’allais chercher les plateaux refermant la porte et remettant le loquet en place, nous enfermant tous les deux. C’est déjà un risque en moins qu’on la voit avec moi. Je reportais alors les plateaux sur le lit, le mettant juste à côté de la demoiselle. Sur les assiettes du jambon, du fromage, du beurre, du pain sortant du four.

“Mange cela ne pourra que te faire du bien, le contrecoup de la potion est plutôt long. Aux faites rassure-moi je ne vais pas en plus devoir te beurrer les tartines... ni te faire manger...”

En attendant la réponse de la noble, je servis du vin dans les deux verres. Le patron avait finalement bien suivi les instructions sortant une de ses bonnes bouteilles. Et bien je sens que ma note allait être plus salé qu’a l’accoutumer.

Une fois la porte fermée, le silence ne dura pas, la jeune femme qui jusque-là avait plutôt été soft...Oui bien qu’elle faisait de son grand air avait plutôt été comme dire pas trop virulente. Décida de commenter mes propositions quant au sujet des rumeurs possible si on l’apercevait sortir de cette auberge. Ce que l’on peut dire c’est que la demoiselle n’y allait pas de main morte. Elle crachait son venin encore et encore, parlant de mon odeur, du fait que je ne devais pas mêler mes fantasmes à la réalité. Certes elle pouvait et ferai très probablement partie de mes fantasmes, si je l’avais rencontré avant avec sa peau nacrée et ses yeux envoutants.

“Certes... Il est vraiment qu’un amour interdit serait très certainement mieux avec une personne de la royauté...Encore faut-il qu’il daigne te regarder...Non ça ce n’est pas difficile, je dirai plutôt qu’il faudrait qu’il te supporte. Là par contre...ça risque de ne pas durer. En plus si tu parles autant quand tu essayes de charmer quelqu’un, il doit vite te planter ou alors il veut juste tes fesses...Quoi que là encore je ne suis pas sûr que tu sache assurer”

Elle embrailla ensuite sur mes instincts primaires. Ce qui me fit assez rire, je dois bien l’avouer.

“Ne t’inquiète pas pour mes hormones, je sais très bien comment je réagis face à une femme. Et effectivement je ne peux nier les qualités et critères de beauté que tu viens d’énoncer pour te qualifier, il serait stupide d’essayer de les nier. Mais encore une fois ce corps de déesse est gâché par ta langue ne fait que jacasser pour essayer de rabaisser les autres et donner de l’autorité sur les autres. Sauf qu’ici tu n’es pas dans ton palace avec tes serviteurs. Tu es une fille que j’ai ramassé nue dans la rue...Ce qui veut je crois tout dire”

Par la Dame une Milan ? Oui je me souvenais de cette famille, lorsque j’étais encore minot, j’avais dû apprendre un peu les place de chaque famille importante de la noblesse et elle était plutôt bien placé voir très bien placé.

“Une Milan, et bien si je m’attendais à ce qu’une personne de ta noblesse soit secouru pas un pauvre pécore comme moi...Je pense que ta famille serait très heureuse et très impatiente de savoir où est-ce que leur fille à passer son temps de midi, comment, en quel compagnie et surtout dans quel tenu. Bien que si je me souviens bien il y a deux filles chez les Milans et que je ne sais pas laquelle tu es...Mais avec une bonne description, je suis sûr que cela devrait vite être réglé”

J’espérais bien sûr qu’elle réponde elle-même à la question secrète. Laquelle des milans se trouvait devant moi ? Il faut dire que mes cours sur le cercle puissant du royaume c’était arrêté le jour où j’avais tout perdu. Ce jour resterais gravé dans ma mémoire à jamais. Ce qui me faisait relativiser la position de la jeune femme c’était que si j’avais continué mon éducation, je serais peut-être aussi insolente face un homme de moindre noblesse ou ne portant pas de titre même minime. Je me demandais quand même si quelqu’un se souvenais de la famille des Montdefer, cette ancienne lignée...Pas sûr, notre nom avait dû disparaitre à jamais quand les deux enfants n’avaient pas été retrouvé à la mort de leurs parents.

“Oh...Crois-moi je comprends parfaitement...”

La jeune femme poussa alors son plateau vers moi, me donnant ses instructions pour que sa tartine soit parfaite...pour tout vous dire je fis effectivement la tartine suivant toutes les indications. Je le fis surtout par instinct de survie et parce que dans un sens c’est moi qu’il l’avait proposé. Pendant que je faisais elle voulait savoir qui j’étais où plutôt ce que je faisais dans la vie. Son hypothèse était la bonne, il est vrai que j’avais le physique de l’emploie pour travailler dans une forge et le reste de mes affaires était comment dire typique d’un aventurier.

“Je suis un peu des deux, en fait, je travaille depuis toujours dans la forge de mon père, un forgeron grandement reconnu, je suppose qu’une Milan pourrait connaitre son nom, si ta famille s’intéresse à la vente d’arme et d’armure plutôt reconnu...Mais j’en suis partie ce qui fait de moi, un aventurier depuis un moment déjà.”

Je ne lui donnais pas le nom, déjà parce que je n’étais pas sûr que cela l’intéressait et puis parce que techniquement ce n’était pas ces affaires. Si j’avais choisi de partir de la forge c’était aussi pour sortir de l’ombre de Laisren Shadowrunner, pas que je ne sois pas fière d’être son fils. Juste que je voulais qu’on me reconnaisse moi et pas uniquement parce ce que j’étais le fils de... par contre je souris au commentaire disant que je n’étais pas trop mal.

“Voilà princesse, vos tartines sont prêtes... “

Pour rajouter un peu de sarcasme, je lui portais à la bouche comme si j’étais réellement à son service ou sous son charme. Bien que je l’étais probablement en ce qui concernait son physique.

“Faites ah...”

La demoiselle accepta quand je l’avais pressenti de mordre dans la tartine que je lui portais à la bouche. Je suis sûr est certain qu’une fille de son rang avait dû être élevé avec une cuillère en argent dans la bouche, sans jamais manquer de rien, si ce n’est d’amour... Enfin, elle mordit sans ménagement pour ce pauvre mélange de beurre, de farine et d’eau. Qu’elle tristesse quel ne sache apprécier les choses simples de la vie. Gâchant une nouvelle fois ce moment par une remarque pas vraiment nécessaire qui aurait pu être plaisant sans celle-ci.  

“Malheureusement le luxe ce n’est plus mon élément depuis bien longtemps...”

Je regrettais déjà ma phrase car avec un peu de jugeotte, il ne faudrait pas longtemps à la jeune femme pour quel ne se rend compte que j’avais été de son côté de la barrière avant de devenir aventurier. Enfin d’après ce que j’avais compris son frère aussi était devenu aventurier et celui-ci en était même revenu avec des balafres...Il faut dire que c’est monnaie courante, je n’ai pour l’instant pas eu de cicatrices significatives. J’en ai bien des petites, mais il s’agit surtout de griffes ou de morsures laissez par des animaux. Mais rien de bien extraordinaire, surement parce que j’étais quelqu’un d’assez prudent ou d’assez malin pour tendre des pièges à des fauves. Mais là c’était un autre genre de carnassier que j’avais en face de moi. Une bête encore plus vicieuse qu’un changelement...

Elle m’avait écouté émettre mais argument sans rien dire, ce qui je dois dire faisait un bien fou, être coupé sans arrêt, cela était très énervant. Car cela vous faisait parfois perdre le fils de vos idées. Je pris donc exemple sur la noble et écoutais ce qu’elle avait à me dire. Et je dois dire que je compris assez vite qu’elle allait réussir à mettre la plupart de mes dire en défaut. Ne laissant peu de place à mes propos. Il faut dire qu’elle était douée, très douée. Vivre la vie d’un noble cela doit vous endurcir niveau langage et tournure de phrase. De plus, elle doit avoir l’habitude des joutes verbales mais tant pis. Je jouerais quand même mon jeu. Quitte à devoir faire tapis dès le début du jeu, mais j’espérais ne pas devoir en arriver là si vite.  Je la laissais donc émettre son avis sur toutes mes phrases et mes intuitions.

“Je suis d’accord avec toi, nos deux mondes ne marchent pas de la même façon...Il y a moins de faux semblant dans le mien, du moins je l’espère. La corruption, le désire et l’envie feront toujours partie de notre quotidien.  Quant à ce qui m’arriverait si je venais à te menacer, nul doute que toi et ta famille ferai en sorte de me rendre totalement illégitime voire qu’elle ferait en sorte que l’on m’exile ou encore probable que vous essayerai de me faire passer sous silence. Je ne suis pas si idiot, je sais que ma parole à beaucoup moins de poids que la tienne dans la société. “

Elle se venta de ses charmes. Sur ce point, je n’avais rien à ajouter. Je ne savais pas si elle était douée et j’avais déjà remis en doute ce point juste avant. Alors je ne m’attardais pas dessus. Elle arriva presque à parler de son pouvoir. Alors cette jeune femme n’était pas juste une poupée ? D’après ces propos son pouvoir était plutôt offensif que défensif ou du moins plutôt une capacité active. Et au moment, où je pensais qu’elle allait faire une démonstration, rien. A la place j’eus droit à une scène sortis tout droit d’une pièce de théâtre. Si je n’avais pas été présent et avait participé à l’action, j’aurais pu tomber facilement dans le piège. N’importe qui se serais ranger de son côté, m’accusant de chose dont il n’avait rien vu... puis elle éclata de rire. Je dois dire qu’elle était stupéfiante aussi bien dans le bon sens que dans le mauvais.  

“En effet, il est facile de savoir vers qui irait la loyauté des gardes et du peuple. La plupart d’admiraient les nobles et feraient n’importe quoi pour avoir leurs faveurs ce qui est dans un sens normal. Alors jeter une personne qu’il ne connaisse pas en pâture...cela ne leurs poseraient très certainement pas de problème surtout si encore une fois ta famille fait pression derrière ou si elle les récompensait pour leur participation...il est clair que cela ne m’apporterait rien de bon.”

Puis il y eu un changement dans la façon qu’avait la demoiselle de me regarder. Elle avait déjà jusque-là un regard de requin mais il y avait quelques choses de plus profond. Son doigt passa la tartine que je tenais toujours en main, elle m’obligea à la regarder dans les yeux. Me parlant du fait, que j’avais suggéré que malgré son charme physique, elle n’avait peut-être pas l’expérience nécessaire pour en faire plus. Ces yeux grands yeux étaient vraiment envoutant mais j’essayais tout de même de rester concentrer sur ma réplique ce qui ne fut pas sans mal. Je n’avais pas le jeu en main du coup, je pris l’expression suivant au pied de la lettre : Si tu as des soucis et qu’il est impossible d’y échapper fait le dinarmure. Ce qui voulait simplement dire de foncer dans le tas peu importe le résultat.  

“En effet, tu as un corps à se damner, mais cela ne veut pas dire que tu es doué dans le reste... Cela veut juste dire que tu es belle, sensuelle, attirante... en aucun cas que tu assures dans un domaine plus privé...”

Je me doutais assez bien que cela n’était évidemment pas le cas. Je sais que les nobles ont tendances à faire tout et n’importe quoi pour avoir plus de pouvoirs. Le sexe était l’une des armes principales et elle ou sa famille ne faisait pas exception. Mais au moins, celle-ci était généralement plaisant pour les deux côtés. Je pris alors mon verre de vin et le portais à mes lèvres buvant une gorgée, je ne reposais pas mon verre. Il était facile en voyant le regard de la demoiselle de savoir ce qui allait se passer, du moi ce que j’espérais qu’il se passe. Il faut dire que rester avec une femme comme Andra puisque c’était le nom qu’elle m’avait donné c’était une torture si on ne pouvait en profiter. Alors je laissais mes “instincts primaires” comme elle les avait appelés prendre le dessus.  

Sans plus de bavardage et de cérémonie, je rapprochais mon visage du sien et je l’embrassais avec déjà une certaine envie. Je retirais ma bouche de la sienne après une vingtaine de seconde.  

“Tu comptes me prouver que j’ai tort ou le fait de le faire avec un pécore tu répugnes t’il trop ?  Je ne voudrais pas que notre princesse Andra se sent frustrer de ma présence...“

La demoiselle bu une dernière gorgée de vin et ne pris aucun risque de se tacher de rouge pour la suite. Une fois que je l’eu embrassé. Ce fut à son tour de venir prendre mes lèvres sans autres tenues que son habit de Eve. Bien sûr, elle ne put s’empêcher de rajouter, une phrase juste avant ce qui me fit le sourire.  


Jamais plus je ne remettrais ses talents en doute, il faut dire que cette dernière heure avait été extrêmement sportif, c’est le moins que l’on puisse dire... Andra avait été vraiment très impressionnante dans sa façon de danser sous les draps... c’est encore avec le souffle court que je me laissais tomber sur les draps. Je ne savais pas si la demoiselle avait apprécié nos ébats mais en tout cas moi oui. Je fermais légèrement les yeux, me repassant quelques scènes plutôt intéressantes. Mais je ne m’endormis pas, il n’y avait pas moyen de se reposer après quelque chose d’aussi bon.  

Je sentis alors les draps bouger à côté de moi, mais ceux-ci semblaient plutôt être soulever que glisser. La demoiselle allait donc sans aller directement après ? Je n’avais donc été qu’un outil de plaisir et rien de plus ? Je dois avouer que cela ne m’étonnait absolument pas, je n’avais et ne resterai qu’un coup parmi t’en d’autre. Je n’avais rien à lui offrir si ce n’est ce corps et cet amusement. Je ne suis pas riche et je n’ai pas de pouvoir et tout le monde sait que les Milans recherche les deux chez quelqu’un. Je sais aussi, qu’elle ne se mariera très certainement parce qu’elle aime la personne mais plus pour ce qu’elle pouvait lui apporter. Je trouvais cela bien triste, la jeune femme pourrait connaitre mille parties de jambes en l’air mais son cœur à contrario de son corps resterait froid à jamais.

“Eh bien, tu me quitte déjà ?”

Dis-je dans un sourire ironique.

“Moi qui pensais que l’on allait pouvoir remettre ça plusieurs fois... Enfin je dois avouer que je me suis trompé, tu m’as prouvé que tu sais exactement comment faire plaisir à un homme.”

Je me levais du lit ramassant le verre de la demoiselle pour aller le mettre sur la table. Quant à moi, et bien je n’allais tout de même pas gâcher le liquide, du coup, je m’en resservis un verre que je portais à mes lèvres. Plus je regardais mon invitée faire ce qu’elle faisait et je me disais que visiblement la jeune femme ne voulait pas rester. Et bien que cela soit véritablement à contre cœur, je n’allais tout de même pas la séquestrer dans cette chambre. Du coup, je me dirigeais vers mon sac magique et en sortis ses affaires récupérées dans la rue. Les déposant doucement sur la table, je lui indiquais.  

“Je pense que ceci est à toi, Andra... “

Je me rassis sur le bord du lit, non sans regarder la demoiselle, de toute façon maintenant je l’avais vu sous toutes coutures donc il n’y avait aucune raison qu’elle me refuse encore quelques regards sur sa peau et ses atouts. J’avais bien envie de réitéré notre expérience mais je doutais que ce fut le cas pour la noble. Le moment n’avait pas été sentimental mais juste charnel et cela était peut-être effectivement mieux.