Un nouveau commerce de marchandises illégales se développe prêt de la Capitale. Bien loin d'être menaçant pour le moment, il pourrait à l'avenir faire de l'ombre à l'un des alliés de la Cabale et celui-ci souhaite que nous nous débarrassions de cette "gêne" avant qu'elle ne prenne trop d'importance. Ce commerce est dirigé par un homme surnommé Hector ; son nom de famille nous est inconnu. Il possèderait moins d'une dizaine d'hommes de mains et se terrerait en dehors de la Capitale, dans une villa - la garde y patrouille régulièrement. La Cabale souhaiterait que vous l'assassiniez et mettiez en scène sa mort de manière spectaculaire afin d'envoyer un message à ceux qui souhaiteraient l'imiter. Tuer ses gardes n'est pas nécessaire.
La demande sera faite au nom d'une certaine Faye Fancis.
+ Proposé par : @Mysora Weiss-Veriano
+ Participants : @Ruhr Whitaker & @Valeera Sombrecœur
+ Objectif : Trouver et tuer le dénommé Hector. Présenter sa mort de manière "spectaculaire" pour envoyer un message.
Comme à son habitude depuis l’acquisition de la flasque du changeforme, Mysora avait revêtu l’apparence de la belle May Mibbs pour réduire à néant les chances d’être reconnue dans les quartiers malfamés de la Capitale. Elle portait également sa tenue habituelle en cuir sombre et une capuche pour dissimuler la majeure partie de son visage, préférant redoubler de vigilance malgré son « camouflage » parfait. Proche de l’endroit où le rendez-vous était convenu, elle s’engouffra dés qu’il lui fut possible dans l’une des ruelles les moins fréquentées du quartier tout en s’assurant qu’elle n’était pas suivie. Une rue adjacente plus loin, elle arrivait devant une cave visiblement abandonnée devant laquelle un homme l’attendait. Il lui fit un geste de la tête et elle tendit une bourse qu’il saisit avant de la placer dans l’une de ses poches.
« Ils sont à l’intérieur, ils vous attendent.
- Combien ?
-Deux, comme prévu. Une femme et un homme.
- Parfait. »
L’individu s’avança vers la porte dont il était le gardien et l’ouvrit afin de laisser la demoiselle entrer. Elle descendit les escaliers humides qui la conduisirent à une salle vide – si ce n’est les quelques tonneaux moisit dans un coin de la pièce – où ses deux contacts patientaient. Elle n’attendit pas d’avoir atteint la dernière marche pour prendre la parole :
« Vous avez certainement eu les informations que je vais vous donner, mais je préfère répéter. Vous n’aurez alors aucune excuse si vous échouez. » Commença-t-elle. « Hector, le nom d’emprunt de l’individu pour lequel vous êtes tout deux réunis aujourd’hui. Propriétaire d’une villa à l’extérieur de la Capitale, au sud-est. L’homme en dehors de cette cave vous fournira une carte avec les indications précises pour la localiser à la fin de cette courte réunion. Votre cible est un criminel, il est certainement apte à se défendre tout seul bien que nous n’ayons aucune idée de ses compétences. Ce que nous savons, c’est qu’il s’agit d’une personne intelligente et certainement prévoyante. Évitez de le sous-estimer. » Les prévint-elle, avant de reprendre ses explications. « Il est protégé par moins d’une dizaine d’hommes ayant probablement tous un minimum d’expérience au combat. Débarrassez-vous d’eux s’ils posent problème, leur vie nous importe peu. Enfin… »
Elle leur sourit, bien que ses deux interlocuteurs n’eurent pas l’occasion de s’en apercevoir.
Voilà qui était fait. Elle n’attendit pas la moindre question de la part des deux criminels et rebroussa chemin, mettant fin à la réunion. Elle toqua à la porte, donna quelques instructions à son compagnon et reprit la route en sens inverse. Elle avait ses propres méfaits à accomplir aujourd’hui…
Clack. Clack. Clack. Vous entendez ? Entendez-vous dans les pénombres, dans les ténèbres, dans les égouts, dans les râles, qui se profile ? Qui hante vos cauchemars, qui fait mouiller vos nuits torrides, qui vous donne des bouffés de chaleurs au milieu du blizzard ? Qui vous gèle le sang par temps de canicules.
L ! L ! L !
C’eeeeeeeest : L. La bête la plus salope de cette univers, la belle la plus bête de tout cet univers, le prince qui vous fait regretter votre gendre, le roi qui vous fait regretter votre époux. It’s me bitches. Le sang le plus pourri, dans ce monde pourri, le plus humain des humains. Coincé avec ce Ruhr et son balais dans le cul. La meilleure des personnalité, le meilleur des deux mondes, et il faudrait être un écrivain incapable pour penser qu’il valait mieux mettre en avant la sagesse à la folie.
Je suis fatigué de vos faux edgy lord qui font semblant d’en avoir rien à foutre comme moi, qui insulte comme moi, qui manie le verbe et la verge comme moi, je n’écris pas, je crache de l’encre avec la finesse d’un mécanicien, je viens récupérer mon titre face à ses incapables qui marchent comme moi, combattent comme moi, pensent comme moi, qui pourrait bien être la meilleure chose qui vous soient jamais arrivés sans pour autant arriver à être moi.
L ! L ! L !
Je vous entends suer, pleurer, prier, « comment est-il sorti de sa cage ? », je vous entends supplier, soupirer, et endeuiller « pourquoi est-il encore là ? », calmez-vous voyons, respirez un bon coup, mes vierges préférés et laissez tonton L, plutôt vous narrez une histoire. Son Histoire, avec un grand H, comme Hymen. Miaou.
Un jour, un beau jour.
Que dites-vous ? c’est mon histoire, alors ce n’était pas un bon jour, c’est un jour de pluie et d’obscurité comme les nuits ternes savent parfois en produire. Il y avait des éclairs, de la foudre, les étincelles guerroyaient dans le ciel, présageant un funeste jour pour l’humanité tout entière. Ruhr reçu une lettre.
Une lettre ?
Une lettre c’est tout, aucun être, rien des mots gribouillaient sur un papier, ça puait le chaos, ça puait la fourberie digne de Scapin, et laissez moi vous dire mes chers bambins, que le Ruhr n’aimait pas ça. Après tout rien de jamais bon n’était jamais fait par lettre, c’était toujours les avis de décès, les rubriques nécrologiques, les avis d’impositions et les résultats quand vous avez une mst… Rigolez pas la syphilis c’est chiant. Bref. La lettre disait ceci, à peu de choses près.
« Fdp. Viens me rencontrez. J’ai besoin de buter qqun. Stp. »
J’exagérais à peine, il faut bien dans un compte épique savoir enjoliver les faits, mais le gros du message était là. Et Ruhr ne voulait en aucun cas y prendre part. Non, non, non. Un assassinat ? Sérieusement ? C’était mort. D’office. Il n’était pas un meurtrier. Tout au plus des personnes parfois se jeter sous son épée, mais il ne se ferait pas payer pour tuer. A CA NON.
Non ! non ! non !
Il valait mieux que ça lui. Non lui, il était noble de cœur, bas de sang, son adn crasseux, il le fuyait, aussi désespérément qu’il fuyait ses envies de violences. Il voulut brûler la lettre, l’ignorait, l’ignorait et ne plus jamais se retourner. Ca aurait tellement plus simples de ne pas reconnaître le feu qui ravageait son âme. Plus simple d’ignorer qu’il était fasciner par la mort et les faucheurs, par les meurtres et les horreurs.
Ne fais pas ça… Ne fais pas ça…
Il écouta les voix, il entendit les murmures, et plutôt que de s’emporter, il prit la bouteille et but. Il but jusqu’à se haïr. Et quand la haine était trop grande il but jusqu’à s’oublier. Jusqu’à oublier ce qu’il allait faire avec le tesson à son corps, jusqu’à oublier qu’il voulait crever. Parce que c’était ça la folie. Ce n’était pas une tempête, ou une échappatoire. C’était un gouffre. Et il fallait déjà être hors-de-porté de toute salvation pour se rendre compte qu’on y avait foutu les pieds. Il s’endormit endolori et alcoolisé, les poignets scarifiés à en faire chialer un malien affamés, à en faire rire un dignitaire d’Hitler.
Oh il faisait ça parce qu’il se détestait pas vrai. C’était notamment avec cette idée qu’il sombrait dans les vapes.
Menteur, menteur ! Menteur !
Il voulait les faire taire ses petites voix. Ses toutes petites voix, pas plus dangereuses qu’une mouche, pas plus épaisse qu’une aiguille, mais ce n’était pas ça qui les rendait dangereuses, ce n’était pas ça, non c’était leur omniprésence. Partout, tout le temps, elles étaient là. Et quand elles ne parlaient pas, elle ne disparaissaient pas, elles patientaient seulement. Et elles lui donnaient des excuses. On commence par se dire qu’on le mérite. On se blesse et on se tranche, parce qu’on le mérite. Puis cette excuse ne suffit plus, c’est parce qu’on a pas le droit au bonheur. C’est parce qu’on le mérite pas. Et puis quand toutes les autres s’épuisent, on profite de la première opportunité venue. C’est parce qu’il est trop tôt, c’est parce qu’il fait trop chaud, c’est parce que c’est la pleine lune. Des opportunités. Voilà ce que c’est.
Le ciel, le ciel, ooooh.
Le ciel s’était calmé, et en le regardant d’un œil troublé Ruhr se persuadait qu’un jour il serait à sa portée, était-ce un nuage, une étoile, un alien, ou un mollard, peu lui importait. Il ferma les yeux et fit un vœux un peu rapide, sur le coup de la douleur, il se laissa emporter, et il souhaita.
Souhaita quoi ? Il souhaita quoi ? Dis, dis, dis il souhaita quoi ?
Il souhaita que juste pour demain, juste demain, il voudrait dormir. Son vœu avait goût de vodka, de de glaces et de cachetons pilés, son cœur meurtri il voulait juste dormir sans se soucier de jamais se réveiller. Parce qu’il avait lutté, il luttait encore, et ce n’était pas lutter qui lui faisait peur, c’était finir par perdre. Et la lutte était belle. Si belle. Elle l’est encore. Mais vous savez les petits.
Quoiiaaaaaa ?
Il faut faire attention à ce que nous souhaitons.
Pourquoiaaaaa ?
Parce que malencontreusement, parfois nos rêves se réalisent et on pourrait bien avoir ce qu’on voulait.
Et le lendemain Ruhr resta endormit. Et je m’éveillais. Je jubilais. Qu’est-ce que c’était bon de retrouver ce corps, qu’est-ce qu’il m’avait putain de manqué. Je m’empressais de penser les plaies de ce corps massif avant qu’elles ne viennent s’infecter, et reportais mon attention sur la lettre qui par sa présence avait tout déclenché. Mmh. Un meurtre. Quel paradis, quel bénédiction, quel beauté, quel tragédie, quel mythe. Oh c’était si bon. J’avais été appelé, et pour faire le mal qui plus est.
Alors je me préparais, une chemise rose qui venait épousés mes muscles affamés, un long pantalon blanc assez ample pour ne pas se déchirer, et j’étais prêt, oh presque prêt L ne sois pas impatient, ça fait si longtemps que tu n’es pas sorti mon grand, que vas-tu faire ?
Et bien bonne question petite voix, je prenais l’épée massive que je plaçais sur mon dos, c’était bien là le seul endroit où je pouvais la mettre sans quel racle sur le sol. Je m’empressais d’avoir du tabac à consommer, si Ruhr n’était pas fumeur, moi je ne pouvais durer cinq secondes sans m’intoxiquer. Et je me mis à fumer, comme si demain n’existait pas, et pour moi se serait sûrement le cas. Ce corps n’avait pas l’habitude et il toussait.
Mais je m’en foutais bien, je profitais admirablement et entre clope et lupanar, rempli et vidé, j’étais un paradoxe ambulant, à défaut d’en laisser beaucoup ambulante. Vous avez très bien compris mes belles têtes blondes.
Prostitution, prostitution ! Miaou.
Dandy et raclure, adepte des femmes de peu de vertus, je leur tirais mon chapeau d’avoir la courage de me laisser les tirer. J’étais passé maître dans ces endroits sordides, un Da Vinci du 3ème bras, je faisais ça si bien qu’on me faisait des réducs, et c’est la classe ça.
Je m’allégeais le compte en banque, et me sentais si léger, du sexe, de l’efficacité, garanti avec des morpions, c’était si bon. La journée fut remplie, et je parle pas des prestataires
Namého !
Et j’y passais ma journée. Jusqu’à la nuit tombée. La journée mourrait, pour voir le royaume du vice et des raclures renaître.
La nuit appartenait aux assassins, aux violeurs, et aux gens qui disent « c’est drôle. » au lieu de rigoler. Alors je me rendais finalement au lieu de rendez-vous de la lettre. Toujours aussi fringuant, puant la clope, le sexe et l’alcool, à peine laver, mais toujours aussi bien saper, j’étais comme obèse devant son sixième repas : Prêt.
Une sorte de gardien m’accueillait, j’étais à l’heure, il me semblait, et pourtant pas encore de trace de notre commanditaire. Ouais je dis bien notre commanditaire, parce que je n’étais pas seule.
Normal, on est toujours là.
Sauf que je parle pas de vous cette fois. Une femme semblait déjà être là, et je dis bien semblait parce que j’avais tellement consommé qu’il me fallut plusieurs secondes pour m’assurer qu’elle exister. Elle n’était pas bien épaisse. Je me demandais si c’était ça qui devait m’accompagner. Je lui mettais trente centimètres, sans aucun jeu de mots, et il me fallait m’efforcer de ne pas la regarder de haut. Je me mis accroupis en la regardant sous toutes ses coutures, avant de lâcher négligemment.
« Dis moi … Les cheveux blancs c’est une malédiction ou une faute terrible de bons goûts ? Sans offense, hein, j’adore le chic et choc, le contraste entre le visage de princesse, et les cheveux des vieilles folles. Exactement mon type de femmes. »
MENSONGE !
Oui bon, Demi-mensonge disons, vu que je pouvais accepter n’importe quoi, c’était forcément mon type de femme. J’espérais qu’elle est du répondant, et ce n’était rien de plus qu’un simple teste. Si elle s’avérait être trop ennuyeuse après tout, il pourrait y avoir un malencontreux accident. C’est si courant.
Il nous fallut attendre un peu avant que notre commanditaire ne daigne nous rejoindre. Elle s’empressait de nous donner les informations de la mission avant de disparaître aussi vite, qu’elle était apparue. Que pouvait-il bien lui arriver ? Avait-elle des morpions ? Je connaissais un remède parfait pour ça, c’était de tuer les morpions avec de plus gros morpions, mais on y pouvait rien, elle était déjà partie se gratter l’entrejambe sans aucun doute.
Une dizaine de gorilles au moins, un gros bonnet, et une mort spectaculaire. Je pus sentir Mini L durcir rien qu’à l’idée de ce qui se profilait, mes yeux se remplirent d’étoiles quand je vins me retourner vers ma partenaire de crimes.
« Okay okay okay dis moi … Par spectaculaire, est-ce que t’es plutôt VISCERES qui pendent de partout ouvert avec des pinces, ou alors plutôt old school, mais j’aime beaucoup aussi, un bon vieux empalement, avec des dessins sur le bâton ? OH Je suis si excité putain, on a cartes blanches, tu sais ce que ça veut dire, tu sais ce que ça veut dire ? »
Elle ne sait pas qui tu es.
« AH OUI, vous avez raison, » prononçais-je en me tournant vers la voix dans ma tête qui avait fait la remarque « L, ravi de te rencontrer My Lady. »
DU SAAAAAAAAANG ! YEAAAAAY !