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Prime et châtiment [Métier/Familier]
Saryna DelarosaLa Forestière Sombre
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Jin
「 Prime et Châtiment 」
Journée normale, journée plutôt banale, je m’étais dirigée vers la capitale en quête d’un nouveau contrat qui pourrait renflouer ma bourse maintenant vide. Si je m’appelais Valentino Rivolti, je pourrais aisément vous faire une blague douteuse en jouant avec les mots, mais je ne suis heureusement pas lui. Alors je poursuis ma route calmement et silencieusement perdue dans mes pensées. Dernièrement, j’avais fait la rencontre d’un homme des plus formidables et je ne sais pas s’il s’agit du hasard de Lucy ou bien un cadeau tombé du ciel offert par ma défunte mère, mais je les en remercie toutes les deux. J’étais entrée dans sa vie soudainement et depuis cette rencontre incongrue, il ne m’avait pas été possible d’en ressortir. Cet homme je l’avais dans la peau. Je ne pouvais dire quel genre de sentiment que j’éprouvais pour lui, mais je le voulais pour moi et moi seule, bien que je connaissais son histoire d’amour tragique qui avait fait de lui un bien jeune veuf. Malgré tout, je m’étais accrochée à ce dernier. L’attirance était mutuelle puisqu’il m’avait offert de vivre avec lui ce qui impliquait un très gros changement et c’est d’ailleurs sur cela que mes pensées étaient tournées. Comme je ne voulais pas lui mentir ni risquer de le mettre en danger, je me devais de lui révéler mon plus grand secret, soit lui parler des mes activités parfois illégales…
Un croassement me fait sursauter alors que je me tourne vivement vers l’origine du bruit. Un corbeau était posé sur une branche et tourna la tête pour m’observer de l’un de ses trois yeux aussi sombres que le reste de son plumage. Je ne sais pas dire ce qu’il se passait dans sa tête d’oiseau, mais j’avais l’impression que ce dernier lisait en moi. Enfin, je plisse les yeux, l’observe puis je finis par lui cracher dessus imitant les félins et je le chasse d’un geste de la main. « Allez chooou, oiseau de malheur! » Je secoue la tête et poursuis mon chemin.
Mon arrivée à la capitale ne se fit pas tarder puis je connaissais parfaitement ce chemin. L’idée de bifurqué jusqu’à la demeure de Devon me passa par l’esprit, mais je ne devais pas. Je crois qu’il est trop tôt pour que nous nous revoyions. Je me dois d’avoir l’esprit clair pour prendre une quelconque décision. Puis je me dirige simplement vers l’un de ses nombreux panneaux d’affichage où de nombreuses demandes y étaient affichées. Une en particulière attira mon attention et il s’agissait là d’un avis de recherche avec une belle prime à l’appui. Bien sûr dans ce genre de cas c’était premier arrivé et premier servi, mais tout de même. Je ne cracherais pas sur ce petit pactole. Puis, bon, arrêter un être exécrable qui n’hésitait pas à capturer illégalement des bestiaux dans le simple but de servir de divertissement dans de sombre combat, me procurerait un très grand plaisir. Malheureusement, il faut le ramener en vie pour avoir droit à la récompense alors qu’on sait très bien qu’une flèche placer à la bonne place et bim le tour était jouer. Pas de risque de fuite, pas de risque de combat inutile. Juste moi et ma proie. Enfin, je décide tout de même de me rendre jusqu’au bureau qui avait émis cette prime. Après tout, j’ai besoin de bien plus de détail pour cette quête. Où a-t-il été aperçu la dernière fois, quel genre de bêtes est-ce qu’il capture, qui les achète, des rumeurs qui pourraient nous aider à me mener jusqu’à eux? Bref, cela voulait aussi dire que je devrais m’équiper pour entraver ledit sujet. Il y avait tant de choses à prévoir. D’ailleurs, je ne semblais pas être la seule intéressée, car lorsque j’arrivai sur les lieux, quelqu’un s’y trouvait déjà. Sûrement pour questionner à son tour l’émetteur de la prime.
D’ailleurs, je ne retire pas ma capuche de sur ma tête cachant toujours mon visage. Seuls mes yeux brillaient derrière cette noirceur. Mon armure était simple, mais constituer d’un cuir violet que j’avais teint et parsemé d’ossement. Mes épaulières étaient couvertes de plume noire, bien qu’à moitié cachée sous ma cape. Mon arc et mon carquois se trouvaient dans mon dos sur cette dernière et une légèrement ouverture donnait vu sur ma peau anormalement gris foncée. Mes mains étaient couvertes de gant bien que la pointe de ceux-ci était coupée laissant paraître des griffes. Bref, je me fiche complètement de l’homme qui se trouve déjà sur place et je dépose l’avis sur le bureau.
« Je suis là pour l’avis… »
Skaemp
Un croassement me fait sursauter alors que je me tourne vivement vers l’origine du bruit. Un corbeau était posé sur une branche et tourna la tête pour m’observer de l’un de ses trois yeux aussi sombres que le reste de son plumage. Je ne sais pas dire ce qu’il se passait dans sa tête d’oiseau, mais j’avais l’impression que ce dernier lisait en moi. Enfin, je plisse les yeux, l’observe puis je finis par lui cracher dessus imitant les félins et je le chasse d’un geste de la main. « Allez chooou, oiseau de malheur! » Je secoue la tête et poursuis mon chemin.
Mon arrivée à la capitale ne se fit pas tarder puis je connaissais parfaitement ce chemin. L’idée de bifurqué jusqu’à la demeure de Devon me passa par l’esprit, mais je ne devais pas. Je crois qu’il est trop tôt pour que nous nous revoyions. Je me dois d’avoir l’esprit clair pour prendre une quelconque décision. Puis je me dirige simplement vers l’un de ses nombreux panneaux d’affichage où de nombreuses demandes y étaient affichées. Une en particulière attira mon attention et il s’agissait là d’un avis de recherche avec une belle prime à l’appui. Bien sûr dans ce genre de cas c’était premier arrivé et premier servi, mais tout de même. Je ne cracherais pas sur ce petit pactole. Puis, bon, arrêter un être exécrable qui n’hésitait pas à capturer illégalement des bestiaux dans le simple but de servir de divertissement dans de sombre combat, me procurerait un très grand plaisir. Malheureusement, il faut le ramener en vie pour avoir droit à la récompense alors qu’on sait très bien qu’une flèche placer à la bonne place et bim le tour était jouer. Pas de risque de fuite, pas de risque de combat inutile. Juste moi et ma proie. Enfin, je décide tout de même de me rendre jusqu’au bureau qui avait émis cette prime. Après tout, j’ai besoin de bien plus de détail pour cette quête. Où a-t-il été aperçu la dernière fois, quel genre de bêtes est-ce qu’il capture, qui les achète, des rumeurs qui pourraient nous aider à me mener jusqu’à eux? Bref, cela voulait aussi dire que je devrais m’équiper pour entraver ledit sujet. Il y avait tant de choses à prévoir. D’ailleurs, je ne semblais pas être la seule intéressée, car lorsque j’arrivai sur les lieux, quelqu’un s’y trouvait déjà. Sûrement pour questionner à son tour l’émetteur de la prime.
D’ailleurs, je ne retire pas ma capuche de sur ma tête cachant toujours mon visage. Seuls mes yeux brillaient derrière cette noirceur. Mon armure était simple, mais constituer d’un cuir violet que j’avais teint et parsemé d’ossement. Mes épaulières étaient couvertes de plume noire, bien qu’à moitié cachée sous ma cape. Mon arc et mon carquois se trouvaient dans mon dos sur cette dernière et une légèrement ouverture donnait vu sur ma peau anormalement gris foncée. Mes mains étaient couvertes de gant bien que la pointe de ceux-ci était coupée laissant paraître des griffes. Bref, je me fiche complètement de l’homme qui se trouve déjà sur place et je dépose l’avis sur le bureau.
« Je suis là pour l’avis… »
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Une journée qui pour une fois ne brise pas les burnes. La saison douce, toujours présente. Pas besoin de s'habiller avec un tas de fourrure, la morve au nez ne me manque pas, et j'en profite pour me balader avec mon tas de primes dans les mains. Parce que, voilà, depuis que le bureau est officiellement restauré j'ai décidé de faire participer n'importe quel chasseur dans le périmètre. Faudra causer négociation, pognon, mais surtout investigation, traque et tout le merdier. Devant le bureau, il y a le panneau principal où les têtes à chasser sont transmis par la garde qui paye pour ça. Moi, j'fais que la passerelle entre l'épée et le portefeuille. Sinon, avec la permission de la commune, j'ai pu poser les primes en question dans certains panneaux d'affichage de la ville, avec l'adresse du bureau évidemment. Désormais, il est temps de se faire un max de blé et faire tourner l'entreprise de la chasse à l'homme comme il se doit. Plutôt fier de moi, j'rebrousse chemin baignant dans le sentiment du devoir accompli.
Personne ne me calcule, enfin. Les rumeurs sur moi commençaient sérieusement à me les briser, genre violent. Dire que j'crame les rideaux des voisins, leurs poubelles, que j'fais flipper les passants. Bon le dernier témoignage c'est peut-être vrai. Je savais que je n'aurai pas dû tabasser ce type dans la ruelle avec ce tuyau de plomberie, j'suis sûr qu'on m'a remarqué. Si je m'étais arrêté à lui foutre que des gnons, ça serait mieux passé sans doute. M'enfin, changer de comportement n'était pas l'ordre du jour et pis... Pas envie. Ouais, rien à cirer. J'ai cru comprendre aussi que sa circulé pas mal qu'un soi-disant chasseur de prime gagne étrangement beaucoup d'argent, dû à un généreux mécène qui se trouve au gouvernement. Les gens ont vraiment rien à faire de leur vie à part espionner. On les entend chuchoter, observer, ragoter, et bizarrement je ne les croise jamais.
Enfin arrivé devant la maison, j'vois que m'man a laissé un petit papelard. Une lettre à lire vraisemblablement. "Flammèche, je suis partie avec Nirina, tu sais, la voisine qui est la seule à nous parler? Elle m'a invitée à son club de lecture de romance, promis je ne parlerai pas de toi et de...Enfin, tu m'as comprise. Signé, Maman."
J'pousse un soupir.
Il faudrait peut-être que j'me magne et faire le premier pas d'ailleurs, après tout ce temps... M'enfin, parlons boulot. J'ouvre la porte du Bureau en laissant un écriteau "ouvert" et m'approche enfin de la prime que je m'apprêtais à garder pour moi. Une pauvre tanche qui s'amuse un peu trop avec les animaux. Ça fait un petit moment que je ne suis pas retourné sur le terrain et quand sa touche aux bêtes, j'avoue que ça m'énerve un peu. Et pis, c'est ça les privilèges d'être son propre patron, non? Choisir ses chasses, le plus grand luxe qu'on peut se faire lorsqu'on est Chasseur de primes.
Mais... Problème.
Une curieuse donzelle vient arracher la prime. Elle dégage une aura assez flippante, et j'aimerai éviter d'incinérer ma nouvelle boutique toute neuve parce que je dois intervenir dans une altercation imprévue. Mais non, elle veut juste du travail. Peau mauve, les prunelles rouges, impossible de voir le reste de sa trogne, un arc qui a dû servir un paquet de fois et pas que sur des lapins pour becter. Elle entre dans le bureau et pose la prime sur mon office flambant, on relèvera pas la paire de griffes qu'elle traîne qui aurait pu laisser des traces sur mon bois fraîchement verni. J'hausse un sourcil, la talonne, et reste au milieu de la réception tandis qu'elle est toujours dos à moi.
- Vous êtes dans le Bureau de Prime Hidoru. Joli choix. Ça fais un p'tit moment qu'elle traîne cette affaire, j'comptais partir à sa recherche, justement.
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「 Prime et Châtiment 」
Je ne fais pas vraiment attention qui se trouve dans le bureau. Je dépose l’affiche sur le comptoir et j’affirme que je veux m’occuper de l’avis. Je ne fais pas attention à son regard, ni à l’aura que je peux projeter, de toute façon c’est toujours la même rengaine. Faut dire que je suis habituée depuis le temps. Enfin, l’homme semble s’approcher de moi par-derrière. Son ombre me surplombe, mais je ne bouge pas. J’attends, car je ne suis pas chez moi ni à l’extérieur. C’est peut-être bien le propriétaire des lieux, alors je vais me tenir à carreau et éviter de lui sauter à la gorge. Heureusement, car ce dernier présente l’endroit comme le bureau de Prime Hidoru. C’est le p’tit gars de l’accueil et c’est ce qu’il doit dire où s’est lui le chef de l’entreprise? Enfin, l’affaire semble traîner depuis un petit moment, mais comme je ne passe que très peu de temps dans la capitale, et que je préfère la compagnie des arbres et des corbeaux, je ne pouvais pas le savoir. D’ailleurs, le fait que ce dernier voulait partir à sa recherche me fait légèrement tilter. J’vais pas me laisser couper l’herbe sous les pieds!
Je me retourne alors dans sa direction et m’appuie contre le bureau en croisant les bras sur ma poitrine. Bien sûr, je m’assure que mon arc n’abîme rien après tout, ça semble est tout propre et neuf ici. Comme s’il venait de rénover et que ça ne faisait pas longtemps que c’était ouvert.
« C’toi Hidoru? J’avais pas vraiment dans l’intention de partager la prime avec qui que ce soit, mais si on peut s’arranger d’une quelconque façon pour qu’on en ressorte tous les deux gagnants, j’y vois pas d’inconvénient. »
Je m’avance vers lui d’un pas agile et silencieux et je dépose mes prunelles dans les siennes. Je le jauge du regard, car après tout, je ne veux pas de n’importe qui comme partenaire. Normalement on me payait pour faire le boulot. Je servais de guide, je chassais des bestiaux à la demande de certains contrats, puis de temps en temps je faisais de sales boulots, mais encore une fois je travaillais seule. J’ai l’impression qu’il est méfiant en mon égard, mais je peux le comprendre après tout, si je reste cacher c’est pour une raison n’est-ce pas? En tout cas, je peux voir qu’il entretient son corps, ses mains ne semble pas indemne non plus signe qu’il ne reste pas enfermé dans son bureau toute la journée. Bon, je vais m’arrêter là, en même temps je ne veux pas qu’il croie que je le prends pour un bout de viande. Je lève alors ma main griffue et m’approche de mon capuchon faisant ainsi glisser ce dernier sur mes épaules. Ma chevelure blonde cendré fut maintenant possible à distinguer tout comme le reste de mon visage ainsi que mes longues oreilles.
« Moi c’est Saryna, je suis forestière et chasseresse, alors s’il est question de traquer une bête ou quelqu’un c’est mon truc. » Par traque je parle surtout de retrouver. Je ne veux pas dire par là que je fais de la chasse à l’homme, mais ça je ne lui dis pas spécialement. Il fera les spéculations qu’il veut. « Alors si t’es capable de me dire où on l’a vu pour la dernière fois et quel genre d’animaux ce dernier traque, je vais pouvoir nous diriger vers l’emplacement le plus logique à mes yeux. Bon, ça ne sera pas facile surtout si tu me dis que ça fait un moment que ça traine… »
Skaemp
Je me retourne alors dans sa direction et m’appuie contre le bureau en croisant les bras sur ma poitrine. Bien sûr, je m’assure que mon arc n’abîme rien après tout, ça semble est tout propre et neuf ici. Comme s’il venait de rénover et que ça ne faisait pas longtemps que c’était ouvert.
« C’toi Hidoru? J’avais pas vraiment dans l’intention de partager la prime avec qui que ce soit, mais si on peut s’arranger d’une quelconque façon pour qu’on en ressorte tous les deux gagnants, j’y vois pas d’inconvénient. »
Je m’avance vers lui d’un pas agile et silencieux et je dépose mes prunelles dans les siennes. Je le jauge du regard, car après tout, je ne veux pas de n’importe qui comme partenaire. Normalement on me payait pour faire le boulot. Je servais de guide, je chassais des bestiaux à la demande de certains contrats, puis de temps en temps je faisais de sales boulots, mais encore une fois je travaillais seule. J’ai l’impression qu’il est méfiant en mon égard, mais je peux le comprendre après tout, si je reste cacher c’est pour une raison n’est-ce pas? En tout cas, je peux voir qu’il entretient son corps, ses mains ne semble pas indemne non plus signe qu’il ne reste pas enfermé dans son bureau toute la journée. Bon, je vais m’arrêter là, en même temps je ne veux pas qu’il croie que je le prends pour un bout de viande. Je lève alors ma main griffue et m’approche de mon capuchon faisant ainsi glisser ce dernier sur mes épaules. Ma chevelure blonde cendré fut maintenant possible à distinguer tout comme le reste de mon visage ainsi que mes longues oreilles.
« Moi c’est Saryna, je suis forestière et chasseresse, alors s’il est question de traquer une bête ou quelqu’un c’est mon truc. » Par traque je parle surtout de retrouver. Je ne veux pas dire par là que je fais de la chasse à l’homme, mais ça je ne lui dis pas spécialement. Il fera les spéculations qu’il veut. « Alors si t’es capable de me dire où on l’a vu pour la dernière fois et quel genre d’animaux ce dernier traque, je vais pouvoir nous diriger vers l’emplacement le plus logique à mes yeux. Bon, ça ne sera pas facile surtout si tu me dis que ça fait un moment que ça traine… »
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Elle se retourne, les bras croisés, sereine. Finalement, même si elle n'a pas l'air d'être le genre de nana qui part pas en vacances se faire masser l'oignon par deux larbins à siroter un cocktail, j'suis plutôt rassuré que l'ambiance demeure calme. J'ai côtoyé quand même un paquet de chasseurs et c'est toujours compliqué lorsqu'il s'agit de partager. Des fois on n'a pas le choix, des fois c'est nécessaire, mais on choisit quand même d'y aller tout seul. L'appât du gain, l'envie de garder pour soi, mais aussi de pouvoir travailler à sa manière sans se faire embêter. Bien sur pour ma part, c'est les trois à la fois. Mais j'sais l'admettre, quand la mission est plutôt délicate et qu'un soutient ferai pas de mal. Là, entre autres, c'est compliqué. Parce que, oui, chasser un mec c'est plutôt facile quand on connaît le métier, les criminels font toujours une erreur à un moment donné dans leur cavale, remonter la piste n'est qu'une question de temps et d'informations. Pour le coup, la tâche sera plus compliquée. On chasse un chasseur. De bestioles d'après ce que j'ai compris, et si je m'en rappelle dans le dossier. Et là, c'est la merde.
- On peut s'arranger, ouais.
La donzelle s'avance vers moi, un peu comme un serpent qui avance sans faire le moindre bruit qui arrive pour me sonder. Ouais cocotte, je chasse aussi. Parfois ça tourne mal, mais je m'en sors pas trop mal avec un seul macchabée dans les pattes. Pour l'instant. M'enfin pour notre suspect, lui mettre la dérouillée de sa vie devrait suffire. Donzelle peau mauve termine son analyse - moi aussi - et ses dextres vont vers son masque et sa capuche pour enfin dévoiler l'identité de mon futur partenaire. Une autre forme de beauté j'dirai, mystique et intrigante. Mais j'vais pas la zyeuter longtemps, j'suis pas fou non plus. J'ai maintenant un prénom sur son visage, Saryna, et évidemment elle est chasseresse. Mais j'avais bien compris à son apparence qu'elle n'était pas serveuse ou boulangère.
- Tu peux m'appeler Jin. Chasser des bonshommes c'est aussi mon truc. À peu près tous les profils qui existent, j'suis pas difficile. Tu as raison, ça fait un moment, mais j'ai quand même monté un dossier en attendant, avec des infos de la garde.
Je vais de l'autre côté de mon bureau, m'assois sur mon fauteuil et sort un dossier de mon tiroir. Assez consistant, à vrai dire. Des chaises étaient en face à disposition, pour les clients avec qui je discute. D'un signe de la main je l'invite à s'asseoir également sans l'obliger toutefois. J'ouvre la pochette et étale tous les documents cumulés sur le suspect. C'est vrai que finalement, ça fait peut-être un peu trop longtemps qu'il se balade dans la nature.
- Duncan Crowley.
J'glisse le portrait de sa trogne dans sa direction et laisse la chasseresse y jeter un oeil.
- Une quarantaine d'années, il a vécu un peu partout dans le royaume. Il n'a jamais eu de domicile fixe ou de point de chute, du moins on le suppose. Célibataire, pas d'enfants, ni aucun cercle de proches ou de lien familial, en tout cas personne s'est manifesté pour le dire. Selon le rapport, il a déjà était arrêté plusieurs fois pour suspicions de braconnage, de trafics de peaux et de fourrures et a rendu service à pas mal d'organisations criminelles. Finalement, il a réussi à s'en sortir, aucune preuve tangible ou direct ne pouvait le foutre en taule.
J'glisse un autre document, un témoignage.
- Selon une certaine "Enya", une institutrice du Village perché, elle aurait aperçu le suspect accompagné d'un groupe de personnes dans des charrettes, elle aurait vu des petites cages remplit de volailles dont une particulièrement grande. Elle met sa main à couper que c'était un animal sauvage. Évidemment elle l'a signalé beaucoup trop tard, et il est alors impossible de savoir la direction qu'il a prise.
J'déplie deux grands documents, et mes yeux s'écarquillent, toujours un peu choqué. Voir des cadavres humains, des ado', des jeunes filles, bon, c'est quelque chose d'assez dégueulasse je l'entends. Mais là... Je les dépose par dépit devant mon binôme. Deux images de gros chats géant, lacérés sur tout le corps.
- Les derniers indices.
J'me lève et fais le tour du bureau pour être à ses côtés.
- Deux images capturées par un cadre magique par une faction de la garde alors qu'elle accompagnait un convoyeur de fonds qui venait de la forteresse. En particulier des griffures, des morsures, des lacérations, on peut voir une incision profonde dans la partie du cou antérieur à la colonne vertébrale. L'autre a dû mourir d'agonie. Ils ont relevé des traces de feux camps, des trous qui indiqueront l'installation de chapiteaux et beaucoup de traces de pas qui ont retourné la terre autour des deux bestiaux. Comme tu le devines, c'était bien un combat organisé.
Ma voix demeure calme, méthodique et efficace. J'me redresse et m'assois sur le bord de la table, les bras croisés.
- Si t'es chasseresse, et que Duncan Crowley cherche à faire son beurre sur le massacre de ces bêtes, j'aimerais savoir si ces gros chats te disent quelque chose, quel est leur mode de vie, et surtout où est-ce qu'on les trouve. Traquer un homme relève de mes compétences mais..
Je me rapproche brièvement pour capter son regard.
- Traquer des animaux, c'est une autre paire de manche. Si on trouve ces bêtes, on trouve ce type.
De nouveau je la laisse s'imprégner du dossier, attendant peut-être ses questions où son signal pour partir. Une chose est sur. On a de la route.
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Delarosa
Saryna
Hidoru
Jin
「 Prime et Châtiment 」
Bon, heureusement, ce dernier ne semble pas contre un arrangement. C’est une bonne chose pour lui, car je ne me serais pas laissé tirer l’affaire sous le nez aussi facilement. Quitte à devoir jouer de mes dagues ou de mon arc, ça ne me pose pas de problèmes, puis un accident est si vite arrivé. Bon, je ne veux pas le tuer, juste lui faire un peu de mal, mais bon ça ne me sert absolument à rien de penser à ce genre de chose puisque ce dernier est en accord avec moi. Bref, je l’inspecte de mon regard sans aucune subtilité et il doit le sentir. De toute façon, je ne m’en cache pas et je ne fais cela que pas précaution. Un petit maigrichon ne m’aurait servie à rien là où nous allions et si cela fait longtemps que l’autre est en cavale c’est que soit la garde ne suffit pas, soit qu’il ne considère pas la cruauté animale comme un cas urgent. Je me découvre le visage lui permettant ainsi de voir à quoi je ressemblais et avec qui il allait travailler. Il se présente à son tour et me signale avoir monté un dossier sur notre cible. Bien! Ça, c’est de l’efficacité.
Je me retourne donc face à son bureau et le rejoins en prenant place sur l’une des chaises qui s’y trouvaient. À vrai dire, je dépose à peine mon fessier sur cette dernière préférant l’avancer et me pencher vers l’avant afin d’avoir un meilleur visuelle sur les papiers. Déjà son visage c’était du déjà vu puisqu’il y était sur l’affiche. Après tout, c’était normal, si sa tête avait été mise à prix que la population puisse le signaler s’il le voyait. Donc, pas famille pas de parents proches, en même temps si j’avais un père qui agissait de cette façon, soit je taisais mon existence pour éviter les emmerdes ou pour le protéger. Dans mon cas, je serais allée lui faire la peau de mes propres mains, mais heureusement, nous étions des chasseurs respectables. Nous ne prenions jamais plus que nécessaire et nous utilisions tout ce que la bête avait à nous offrir. Normalement, il ne restait pratiquement plus rien de la créature chassée. Même les os pouvaient nous être utiles.
Enfin, j’hoche la tête pour qu’il poursuive. Après tout, ça ne me sert à rien de lui couper la parole dans son cours magistral. C’est à moi de prendre note et d’écouter. Le nom qu’il prononce ne me dit rien, après tout, cela bien longtemps que je ne vis plus au village perché et je dois dire que j’ai mis une coupe de mes souvenirs de là-bas à l’oubliette. En tout cas, on les aurait donc vu près du village, c’était ça l’important. Mais il en vient à un point important. Il décide de me montrer deux images de gros félins décédés après avoir subi des blessures. Je ne remarque même pas que ce dernier passe de l’autre côté alors que j’observe toujours avec un certain dégoût le massacre qui s’offre à mes yeux. Ma mâchoire se crispe alors qu’il me décrit ce qu’il voit et j’ai sensiblement un haut-le-cœur. Ce ne sont en effet par des blessures venant de l’homme, mais bien d’une créature, certainement les deux qui s’étaient infligé cela jusqu’à ce que mort s’en suivent. Pauvres bêtes, elles n’ont rien demandé.
Alors que Jin s’appuie sur son comptoir, moi je me lève me penchant au-dessus du bureau en appuyant mes mains de chaque côté des images. Peut-être que lui, trouve le moyen de rester calme, mais pour ma part, ma voix se fait sifflante et cassante. J’ai l’impression de cracher comme un serpent qui avertit lorsqu’il est prêt à passer à l’attaque.
« Ça, c’est un catosorus rex. Un grand félin des montagnes, ils ne sont pas censés être dangereux et surtout pas se faire ça entre eux. Cet homme est un vrai malade pour trouver le moyen de les mettre en rogne au point de se taper dessus de cette façon. Enfin, à moins qu’une femelle en chaleur soit impliquée. Dans ce cas-là, les mâles n’hésiteront pas pour avoir droit à la séduire… »
Tout de même, forcer le combat en utilisant leur plus bas instinct étant écœurant. Et même si de simples hormones de femelle étaient utilisées, ce n’était toujours pas mieux.
« Ce sont des montures et de braves compagnons. J’ai rencontré une lieutenante qui en possédait un assez jeune. » Je me redresse alors poussant un fort soupir. S’il capturait ses créatures à l’état sauvage, cela voudrait donc dire que nous allions avoir beaucoup de chemin à faire. Il nous faudra traverser la forêt afin de nous rendre jusqu’à la montagne. Heureusement, des chemins nous permettaient de nous rendre d’un village jusqu’à l’autre.
« Je suggère que nous nous dirigions vers le village perché dans un premier temps. S’il a été vu par là, c’est qu’il a sûrement remonté vers le nord à partir de là pour rejoindre les montagnes. À ce moment, ce sera à moi de traquer les félins. S’ils sont en saison d’amour, ça sera plus simple, puisqu’ils seront regroupés, mais sinon, ce sont des créatures solitaires. » Je croise les bras sous ma poitrine et je réfléchis un peu. « On pourrait leur tendre un piège les attirer jusqu’au félin, mais le mieux serait de trouver leur campement. S’il y a un troupeau, ils ne doivent pas s’être installés bien loin. » Bon, déjà cela faisait beaucoup de préparatifs. Se vêtir convenablement pour le temps plus frais des montagnes, s’assurer d’avoir assez de vivre et de flèches en cas d’attaque. « T’en penses quoi? » Que je finis par lui demander, après tout, lui aussi à bien le droit à son mot dans cette histoire.
Skaemp
Je me retourne donc face à son bureau et le rejoins en prenant place sur l’une des chaises qui s’y trouvaient. À vrai dire, je dépose à peine mon fessier sur cette dernière préférant l’avancer et me pencher vers l’avant afin d’avoir un meilleur visuelle sur les papiers. Déjà son visage c’était du déjà vu puisqu’il y était sur l’affiche. Après tout, c’était normal, si sa tête avait été mise à prix que la population puisse le signaler s’il le voyait. Donc, pas famille pas de parents proches, en même temps si j’avais un père qui agissait de cette façon, soit je taisais mon existence pour éviter les emmerdes ou pour le protéger. Dans mon cas, je serais allée lui faire la peau de mes propres mains, mais heureusement, nous étions des chasseurs respectables. Nous ne prenions jamais plus que nécessaire et nous utilisions tout ce que la bête avait à nous offrir. Normalement, il ne restait pratiquement plus rien de la créature chassée. Même les os pouvaient nous être utiles.
Enfin, j’hoche la tête pour qu’il poursuive. Après tout, ça ne me sert à rien de lui couper la parole dans son cours magistral. C’est à moi de prendre note et d’écouter. Le nom qu’il prononce ne me dit rien, après tout, cela bien longtemps que je ne vis plus au village perché et je dois dire que j’ai mis une coupe de mes souvenirs de là-bas à l’oubliette. En tout cas, on les aurait donc vu près du village, c’était ça l’important. Mais il en vient à un point important. Il décide de me montrer deux images de gros félins décédés après avoir subi des blessures. Je ne remarque même pas que ce dernier passe de l’autre côté alors que j’observe toujours avec un certain dégoût le massacre qui s’offre à mes yeux. Ma mâchoire se crispe alors qu’il me décrit ce qu’il voit et j’ai sensiblement un haut-le-cœur. Ce ne sont en effet par des blessures venant de l’homme, mais bien d’une créature, certainement les deux qui s’étaient infligé cela jusqu’à ce que mort s’en suivent. Pauvres bêtes, elles n’ont rien demandé.
Alors que Jin s’appuie sur son comptoir, moi je me lève me penchant au-dessus du bureau en appuyant mes mains de chaque côté des images. Peut-être que lui, trouve le moyen de rester calme, mais pour ma part, ma voix se fait sifflante et cassante. J’ai l’impression de cracher comme un serpent qui avertit lorsqu’il est prêt à passer à l’attaque.
« Ça, c’est un catosorus rex. Un grand félin des montagnes, ils ne sont pas censés être dangereux et surtout pas se faire ça entre eux. Cet homme est un vrai malade pour trouver le moyen de les mettre en rogne au point de se taper dessus de cette façon. Enfin, à moins qu’une femelle en chaleur soit impliquée. Dans ce cas-là, les mâles n’hésiteront pas pour avoir droit à la séduire… »
Tout de même, forcer le combat en utilisant leur plus bas instinct étant écœurant. Et même si de simples hormones de femelle étaient utilisées, ce n’était toujours pas mieux.
« Ce sont des montures et de braves compagnons. J’ai rencontré une lieutenante qui en possédait un assez jeune. » Je me redresse alors poussant un fort soupir. S’il capturait ses créatures à l’état sauvage, cela voudrait donc dire que nous allions avoir beaucoup de chemin à faire. Il nous faudra traverser la forêt afin de nous rendre jusqu’à la montagne. Heureusement, des chemins nous permettaient de nous rendre d’un village jusqu’à l’autre.
« Je suggère que nous nous dirigions vers le village perché dans un premier temps. S’il a été vu par là, c’est qu’il a sûrement remonté vers le nord à partir de là pour rejoindre les montagnes. À ce moment, ce sera à moi de traquer les félins. S’ils sont en saison d’amour, ça sera plus simple, puisqu’ils seront regroupés, mais sinon, ce sont des créatures solitaires. » Je croise les bras sous ma poitrine et je réfléchis un peu. « On pourrait leur tendre un piège les attirer jusqu’au félin, mais le mieux serait de trouver leur campement. S’il y a un troupeau, ils ne doivent pas s’être installés bien loin. » Bon, déjà cela faisait beaucoup de préparatifs. Se vêtir convenablement pour le temps plus frais des montagnes, s’assurer d’avoir assez de vivre et de flèches en cas d’attaque. « T’en penses quoi? » Que je finis par lui demander, après tout, lui aussi à bien le droit à son mot dans cette histoire.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1385MESSAGES : 748COULEUR : #ff3333Jin HidoruLe Châtieur Ardent
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D'accord, on a un nom sur ces gros matous. J'pense que j'aurai mis un paquet de temps pour obtenir les informations qu'elle possède. On sait comment ils vivent, maintenant ne nous n'avons que des spéculations. Il va falloir remonter le chemin et ne rien manquer si on veut le rattraper. L'affaire s'est tassé depuis pas mal de temps, il a donc forcément une avance considérable sur nous. Mais, il n'est pas au courant que nous sommes sur ses côtes. Il doit être prudent mais doit sans doute penser que la garde a lâché l'affaire. Chasser un chasseur est toujours une mission délicate et fastidieuse. Mais qu'importe...
Il aura juste l'honneur de se farcir deux chasseurs qui ont la dalle.
Comme je disais précédemment, on a de la route. Effectivement la suggestion de Saryna me parait la plus pertinente. Allez au Village Perché. J'commence à connaître ça fait une paire de fois que j'y suis allé. Sauf que ce n'est pas Mad' qui m'accompagne, le trajet risque d'être totalement différent. J'acquiesce d'un signe de tête et m'en vais chercher mon paquetage. Tout est déjà prêt dans ma chambre. Ma tenue d'aventurier, ma Main Ardente, Portecendres, mon sac sans fond avec le nécessaire. Katon dormait au milieu de mon lit tout comme Monark dans son panier qui avait commencé à prendre du poids, et qui passait tout son temps à seulement dormir et manger. Tu m'diras à cet âge, c'est tout ce qu'ils ont besoin de faire... Une petite caresse sur le front de chacun et me voilà devant un petit papelard pour prévenir ma mère que j'pars en mission pour quelques jours lorsqu'elle reviendra. Elle aura elle aussi une petite lettre sur le seuil de la porte.
Paquetage et armes sur le dos, j'rejoins mon nouveau binôme. Faut croiser les doigts pour que tout se passe bien entre nous. Mais nous avions convenus de nous arranger sur la prime, il ne devrait pas y avoir de problèmes. Je ferme la porte derrière elle et nous voilà parti. Des jours de marche. Heureusement pour nous, la Saison Douce nous accompagne dans un cadre et climat raisonnable et même si j'connais le trajet, la nouvelle déco de la végétation me laisse sans voix à chaque fois. De toutes les couleurs, avec une grande dominance de vert, ça grouille d'oiseaux et de petites bestioles qui doivent sans doute se sauter dessus. Les hormones au plafond.
Durant le voyage, j'essaie d'en apprendre un peu plus sur elle. D'accord, une nanarignée. Intrigant. Elle ne développe pas plus et sans lui expliquer, elle a bien vu comment cela se passer pour moi quand on arrive à la première nuit. Faire un feu de camp, cuir sa bouffe réchauffer de l'eau sur commande, facile de remarquer que mon pouvoir ce n'est pas de faire des crêpes. J'ai pu enfin voir grosso modo ses talents de forestière. Elle connaît le milieu comme son arc, trouve toujours les bons coins pour être pépère, systématiquement sur le qui vive, j'suis pas tomber sur la moitié d'une glandue. Et pour le coup ça rassure. On essaie de gérer notre fatigue, notre énergie, notre faim de la manière la plus économe pour ne pas être séché au bout du trajet. Le décor change, le panorama aussi, et nous apercevons enfin les immenses arbres porteurs du Village Perché. Immortel, inébranlable, immobile. Le cadre est magique et revigorant, et j'en profite comme il se doit en prenant un grand bol d'air frais.
- Bon, nous y sommes. Il va falloir trouver des informations sur sa dernière destination.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1758MESSAGES : 801COULEUR : #ff6600Saryna DelarosaLa Forestière Sombre
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Delarosa
Saryna
Hidoru
Jin
「 Prime et Châtiment 」
Je lui expose mon plan de nous rendre en premier lieu vers le village perché et ce dernier semble en accord avec moi. Ce que je ne lui dis pas non plus, c’est que j’ai un arrêt à faire. Je sais qu’il avait eu le témoignage d’une certaine jeune femme éducatrice, si je me souviens bien, mais je peux peut-être nous dégoter de meilleures informations et je connais un excellent chasseur qui y vivait toujours peut-être qu’il aurait des informations plus intéressantes pour nous. Une piste à suivre. J’évite d’en parler à Jin, parce que je ne veux pas que l’information soit entendue par de mauvaises oreilles. Après tout, j’essaie à tout pris de cacher mon lien avec cette personne et je ne veux surtout pas lui attirer des problèmes.
Enfin, Jin part se préparer allant chercher ses effets personnels je ne sais trop où, mais je l’attends ici. Pour ma part, j’ai mon arc, mes flèches et mes dagues. Je gardais toujours sur moi deux fioles de mon venin que je pouvais utiliser en cas de nécessité, car je n’étais pas très friande de devoirs mordre un individu dans sa chair pour lui injecter. Alors, je préférais leur faire boire ou bien enduire mon arme ou mes flèches de mon venin. Enfin, mon binôme revient et nous nous mettons en route. Je remets ma capuche sur ma tête et mes oreilles pour éviter qu’on ne me remarque et referme ma cape sur moi. Ainsi, la seule chose qui était visible était de moi était cette étrange lueur brillant dans la sombre ouverture de mon capuchon. Je n’étais pas en retard pour l’un de mes paiements mensuels, mais je préférais ne pas prendre de chance. Ici, même les gens vous souriaient de jour, de nuit il faisait toute autre chose.
Enfin, on se met en route rapidement. On sort de la capitale et on se retrouve sur le chemin de terre qui mène jusqu’à l’entrée de la forêt. Une fois là, je me permets de me sentir plus à l’aise, car il s’agit avant tout de mon lieu de prédilection en quelque sorte. C’était ma maison, un peu froide en saison froide, mais on s’y faisait. Il suffisait d’adapter ses vêtements et le campement et tout allait pour le mieux. Bref, on s’engage sur une autre direction, mais cette fois-ci pour partir plus à l’ouest. Disons que cette partie-là de notre voyage est bien plus une partie de plaisir. Jin et moi on prend quand même le temps de discuter. J’vois ce dont il est capable et comprends que son pouvoir est relié au feu. Pour ma part, je lui précise seulement que je suis une hybridation d’araignée et précisément la veuve noire. Donc il pouvait comprendre que les toiles et le venin faisaient aussi partie de mes capacités, mais j’en dis pas plus. S’il y a une couille avec ce dernier, je préfère me protéger et ne pas trop en dire. Garder un élément de surprise. Donc il ne sait pas si je suis capable de me transformer en quoi que ce soit d’autre, ce qui n’est pas le cas malheureusement.
Bref, je m’occupe tout le long du voyage de trouver les endroits où nous reposer et je ne m’entête pas avec ce dernier concernant nos provisions. Je pourrais très bien chasser du petit gibier et nous préparer de quoi manger puis trouver une source d’eau qu’on aura qu’à faire bouillir, mais voilà. On gagnait quand même du temps rien qu’avec ça et puis on pourra refaire nos stocks au village. D’ailleurs, après plusieurs jours, on arrive finalement devant ces immenses arbres qui soutenaient un village entier. Pour certaines personnes, la vue était magique, mais pour moi, c’était surtout porteur de mauvais souvenirs. Je pousse un soupir.
« Ouais, j’y connais quelqu’un qui pourra nous en apprendre un peu plus. On doit monter au village. »
Une nacelle attend justement en bas et nous avons le temps de l’emprunter. Heureusement, il n’y a que nous deux et j’ai le temps de discuter avec ce dernier pendant quelques minutes. Déjà, je dois m’assurer qu’il ne parle à personne de la personne que nous allions voir et surtout ne pas dire où nous nous étions rendus. Je me retourne finalement vers lui et je le regarde droit dans les yeux.
« Bon, écoute, la personne avec qui nous allons discuter est quelqu’un de très important pour moi et tu ne dois parler à personne de ce dernier. Est-ce clair? Disons simplement que je dois de l’argent à des gens et que je ne veux absolument pas qu’on le relie à moi. Je sais qu’on s’entend bien toi et moi, mais j’ai les moyens de te pourrir la vie si tu décides de me trahir. Alors je compte sur toi.»
La nacelle arrive à destination et je me mets aussitôt en chemin. C’est comme si je n’avais jamais quitté mon village natal. Mes pas sont sûrs et je sais où je dois me diriger. D’ailleurs, on se rend jusqu’aux demeures. Bien sûr, celle où nous allons n’a rien de luxuriante. Elle est plutôt modeste et malgré son côté brut, elle a son charme. Arrivés devant la porte de cette dernière, je cogne rapidement et me mets de côté vérifiant qu'on ne nous aient pas suivi. La porte s’ouvre doucement ne laissant voir qu’un œil dans l'ouverture puis il ouvre finalement la porte lorsqu’il me reconnait. L’homme était grand et bien charpenter niveau musculature. Il n’avait rien à envier et l’expérience de l’âge ainsi que son métier se lisait sur son visage. Même sa barbe de plusieurs jours avait commencé à blanchir à certains endroits. Il prend un air intimidant, les bras croisés sur sa large poitrine et nous fait un signe de tête pour nous inviter. Il ferme la porte derrière nous, puis une fois tous les trois, il se met en face de Jin et le juge de la tête au pied. Je pousse un long soupir…
« P’pa! Évite d’effrayer mon partenaire de mission, s’teup!
- Partenaire? T’es sûr que c’pas ton p’tit copain ou ta conquête actuelle. Je croyais que tu les aimais plus costaud?
- T’as fini oui?! Enfin, Jin, mon père Darius, papa, Jin. Voilà, maintenant est-ce qu’on peut en revenir à la raison de notre présence. Nous avons besoin du chasseur en toi. »
Mon père s’éloigne de Jin et se rapproche de moi pour me soulever dans ses bras comme si je n’étais qu’une simple poupée de chiffon. J’ai un petit sourire en coin, car je ne peux m’empêcher de penser à Devon à ce moment, puis il me dépose au sol mettant une main sur le dessus de mon crâne qu’il frotta vivement. « Tu m’as manqué petite, tu devrais me rendre visite plus souvent. » Je tousse un bon coup en regardant vers Jin. Ce n’était pas vraiment le moment d’avoir ce genre discussion, non? Alors voilà je lui explique la raison de notre visite et je lui demande s’il a trouvé une piste ou quelque chose d’étrange dans les environs concernant notre enquête. Ce dernier semble avoir quelques bons tuyaux pour nous, indiquant avoir vu des traces de roues un peu plus au nord-est du village. Il y avait des traces de sabots et des pas d’hommes. Certaines traces étaient plus enfoncées dans le sol ce qui signifiait qu’il transportait du contenue lourd. Sûrement du matériel de trappe ou bien des cages. On discute encore un moment, on fait le plein de provisions et il nous en donne plus que le nécessaire, mais vous connaissez les papas poules, han? Il nous offre de passer la nuit ici, mais la soirée est encore jeune et ce serait perdre du temps. Il le sait et n’insiste pas plus. On se dit au revoir, puis on se remet en route.
« T’es prêt? C’est maintenant que ça va se corser. On n’empruntera pas de chemins pré faits par l’homme. Seulement nous et la nature. On risque de tomber sur des créatures, mais à deux on pourra les repousser. Juste qu’il ne faut pas tuer inutilement, compris? »
Skaemp
Enfin, Jin part se préparer allant chercher ses effets personnels je ne sais trop où, mais je l’attends ici. Pour ma part, j’ai mon arc, mes flèches et mes dagues. Je gardais toujours sur moi deux fioles de mon venin que je pouvais utiliser en cas de nécessité, car je n’étais pas très friande de devoirs mordre un individu dans sa chair pour lui injecter. Alors, je préférais leur faire boire ou bien enduire mon arme ou mes flèches de mon venin. Enfin, mon binôme revient et nous nous mettons en route. Je remets ma capuche sur ma tête et mes oreilles pour éviter qu’on ne me remarque et referme ma cape sur moi. Ainsi, la seule chose qui était visible était de moi était cette étrange lueur brillant dans la sombre ouverture de mon capuchon. Je n’étais pas en retard pour l’un de mes paiements mensuels, mais je préférais ne pas prendre de chance. Ici, même les gens vous souriaient de jour, de nuit il faisait toute autre chose.
Enfin, on se met en route rapidement. On sort de la capitale et on se retrouve sur le chemin de terre qui mène jusqu’à l’entrée de la forêt. Une fois là, je me permets de me sentir plus à l’aise, car il s’agit avant tout de mon lieu de prédilection en quelque sorte. C’était ma maison, un peu froide en saison froide, mais on s’y faisait. Il suffisait d’adapter ses vêtements et le campement et tout allait pour le mieux. Bref, on s’engage sur une autre direction, mais cette fois-ci pour partir plus à l’ouest. Disons que cette partie-là de notre voyage est bien plus une partie de plaisir. Jin et moi on prend quand même le temps de discuter. J’vois ce dont il est capable et comprends que son pouvoir est relié au feu. Pour ma part, je lui précise seulement que je suis une hybridation d’araignée et précisément la veuve noire. Donc il pouvait comprendre que les toiles et le venin faisaient aussi partie de mes capacités, mais j’en dis pas plus. S’il y a une couille avec ce dernier, je préfère me protéger et ne pas trop en dire. Garder un élément de surprise. Donc il ne sait pas si je suis capable de me transformer en quoi que ce soit d’autre, ce qui n’est pas le cas malheureusement.
Bref, je m’occupe tout le long du voyage de trouver les endroits où nous reposer et je ne m’entête pas avec ce dernier concernant nos provisions. Je pourrais très bien chasser du petit gibier et nous préparer de quoi manger puis trouver une source d’eau qu’on aura qu’à faire bouillir, mais voilà. On gagnait quand même du temps rien qu’avec ça et puis on pourra refaire nos stocks au village. D’ailleurs, après plusieurs jours, on arrive finalement devant ces immenses arbres qui soutenaient un village entier. Pour certaines personnes, la vue était magique, mais pour moi, c’était surtout porteur de mauvais souvenirs. Je pousse un soupir.
« Ouais, j’y connais quelqu’un qui pourra nous en apprendre un peu plus. On doit monter au village. »
Une nacelle attend justement en bas et nous avons le temps de l’emprunter. Heureusement, il n’y a que nous deux et j’ai le temps de discuter avec ce dernier pendant quelques minutes. Déjà, je dois m’assurer qu’il ne parle à personne de la personne que nous allions voir et surtout ne pas dire où nous nous étions rendus. Je me retourne finalement vers lui et je le regarde droit dans les yeux.
« Bon, écoute, la personne avec qui nous allons discuter est quelqu’un de très important pour moi et tu ne dois parler à personne de ce dernier. Est-ce clair? Disons simplement que je dois de l’argent à des gens et que je ne veux absolument pas qu’on le relie à moi. Je sais qu’on s’entend bien toi et moi, mais j’ai les moyens de te pourrir la vie si tu décides de me trahir. Alors je compte sur toi.»
La nacelle arrive à destination et je me mets aussitôt en chemin. C’est comme si je n’avais jamais quitté mon village natal. Mes pas sont sûrs et je sais où je dois me diriger. D’ailleurs, on se rend jusqu’aux demeures. Bien sûr, celle où nous allons n’a rien de luxuriante. Elle est plutôt modeste et malgré son côté brut, elle a son charme. Arrivés devant la porte de cette dernière, je cogne rapidement et me mets de côté vérifiant qu'on ne nous aient pas suivi. La porte s’ouvre doucement ne laissant voir qu’un œil dans l'ouverture puis il ouvre finalement la porte lorsqu’il me reconnait. L’homme était grand et bien charpenter niveau musculature. Il n’avait rien à envier et l’expérience de l’âge ainsi que son métier se lisait sur son visage. Même sa barbe de plusieurs jours avait commencé à blanchir à certains endroits. Il prend un air intimidant, les bras croisés sur sa large poitrine et nous fait un signe de tête pour nous inviter. Il ferme la porte derrière nous, puis une fois tous les trois, il se met en face de Jin et le juge de la tête au pied. Je pousse un long soupir…
« P’pa! Évite d’effrayer mon partenaire de mission, s’teup!
- Partenaire? T’es sûr que c’pas ton p’tit copain ou ta conquête actuelle. Je croyais que tu les aimais plus costaud?
- T’as fini oui?! Enfin, Jin, mon père Darius, papa, Jin. Voilà, maintenant est-ce qu’on peut en revenir à la raison de notre présence. Nous avons besoin du chasseur en toi. »
Mon père s’éloigne de Jin et se rapproche de moi pour me soulever dans ses bras comme si je n’étais qu’une simple poupée de chiffon. J’ai un petit sourire en coin, car je ne peux m’empêcher de penser à Devon à ce moment, puis il me dépose au sol mettant une main sur le dessus de mon crâne qu’il frotta vivement. « Tu m’as manqué petite, tu devrais me rendre visite plus souvent. » Je tousse un bon coup en regardant vers Jin. Ce n’était pas vraiment le moment d’avoir ce genre discussion, non? Alors voilà je lui explique la raison de notre visite et je lui demande s’il a trouvé une piste ou quelque chose d’étrange dans les environs concernant notre enquête. Ce dernier semble avoir quelques bons tuyaux pour nous, indiquant avoir vu des traces de roues un peu plus au nord-est du village. Il y avait des traces de sabots et des pas d’hommes. Certaines traces étaient plus enfoncées dans le sol ce qui signifiait qu’il transportait du contenue lourd. Sûrement du matériel de trappe ou bien des cages. On discute encore un moment, on fait le plein de provisions et il nous en donne plus que le nécessaire, mais vous connaissez les papas poules, han? Il nous offre de passer la nuit ici, mais la soirée est encore jeune et ce serait perdre du temps. Il le sait et n’insiste pas plus. On se dit au revoir, puis on se remet en route.
« T’es prêt? C’est maintenant que ça va se corser. On n’empruntera pas de chemins pré faits par l’homme. Seulement nous et la nature. On risque de tomber sur des créatures, mais à deux on pourra les repousser. Juste qu’il ne faut pas tuer inutilement, compris? »
Image de profil : Succès : Cristaux : 1385MESSAGES : 748COULEUR : #ff3333Jin HidoruLe Châtieur Ardent
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Première fois que j'croise ces fameuses nacelles. La dernière fois, je me suis envolé pour atteindre directement l'endroit que j'voulais. Cette fois ça sera différent. On monte dedans, personne d'autre ne suit et nous grimpons grâce à la curieuse mécanique qui nous porte. Saryna prend un ton grave, qui ne m'intimide plus vraiment, mais son regard dans les yeux me fait comprendre qu'on ne va pas parler broderie et que j'vais devoir la prendre au sérieux. Elle avance la chose suivante, c'est-à-dire "on va voir quelqu'un, ferme ta gueule sur le pourquoi du comment, et si tu baves t'es mort". Ouais bon, un moment donné j'en ai un peu rien à cirer avec qui elle jacte du moment que petit a) ça me fais avancer dans ma chasse et que petit b) me permet de toucher le pognon le plus rapidement possible.
En tout cas cette personne est importante pour elle. Et j'connais ça. M'man. Qu'on lui touche un seul de ses cheveux et je crée le plus grand incendie que l'histoire d'Aryon n'ait jamais enregistré.
- Bien reçu. Comptes sur moi.
La nacelle s'arrête, les cordes couinent, et la chasseresse ouvre le petit portillon qui nous ramène sur un sol. J'regarde légèrement en bas... Putain on est haut. J'ai pas le vertige, mais quand même. La vue est vraiment impressionnante. Mon binôme prend de la distance et je me hâte de la rejoindre. On arrive devant une bâtisse assez simple, mais qui a l'air d'avoir traversé le temps et les âges. Un joli nid. La donzelle toque brièvement avant de zyeuter sur des potentiels suiveurs, on se croirait dans un tripot de jeux illégaux. C'est un bordel ? Un marché noir ? J'fronce les sourcils et serre les deux poings alors qu'on entend la porte s'ouvrir mais partiellement. À travers l'embrasure de la porte on voit un oeil, mais ... Hyper haut. J'dirai une à deux têtes. Il cligne des yeux dans la direction de ma comparse et ouvre la porte. Une gigantesque montagne un peu tassée par le temps. D'accord, sacré contact. Mais j'vois pas en quoi ça serait dangereux pour lui, il a l'air de pouvoir se débrouiller très bien tout seul.
On entre, l'imposant homme ferme la porte et se met en travers de mon chemin. Le ton grave, telle une statue de deux mètres pour me jauger. Sans sourciller, j'grogne. Peut-être un peu fort. Mes yeux s'écarquillent quant à l'origine de ce type... Son père?! Aha, d'accord je vois. Bizarrement, pas de peau violette et de prunelles rubis. Un placard humain, mais un placard quand même. Comprenant que j'étais dans la baraque familiale, j'fais un léger signe de tête.
- Enchanté m'sieur Darius. Jin, Chasseur de primes. J'bosse avec votre petite.
Il s'éloigne et comme s'il manipulait une petite peluche, attrape sa fille pour une grosse embrassade. J'étouffe un petit rire derrière mon poing, la voyant se faire sermonner par son père qui aimerait que sa fifille d'amour passe plus souvent. Ouaw, la Veuve Noire est plus mignonne que je le croyais. On s'installe et Saryna embraye les hostilités. C'était très agréable de parler avec d'autres chasseurs. Le dialogue passe mieux, détectant les traces également comme un professionnel je n'ai pas eu de mal à suivre la discussion. Mais c'est chercher les animaux, moi qui m'emmerde. Généreux, il nous offre la pitance et le gite. Gentiment refusé par mon partenaire nous nous séparons sans trop de cérémonies puis nous quittons le domaine de Darius. Un chic type, mais à avoir dans son camp j'présume.
Une fois en route, Saryna expose le plan suivant. Au revoir la civilisation. Nous allons plonger dans les terres sauvages. J'réponds d'un signe de tête.
- J'ai rien contre les animaux. A condition qu'elles ne décident pas de me zigouiller. Mais y'a trop de risque de déclencher un feu de forêt. Alors je resterai sage.
Les sacrifices à être élémentaire. On vous voit comme un danger public, la garde vous sermonne, et évidemment personne pour vous parler correctement sans vous juger comme un monstre ou une abomination. Alors on doit trimer plus que les autres, faire attention plus que les autres et quand même suivre la loi. Résultat, ma maîtrise de la flamme est précise aujourd'hui. Mais à quel prix?
En marche vers les terres non empruntées par l'Homme... Je m'arme de vigilance.
Au travail.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1758MESSAGES : 801COULEUR : #ff6600Saryna DelarosaLa Forestière Sombre
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Delarosa
Saryna
Hidoru
Jin
「 Prime et Châtiment 」
La visite avec mon paternel s’était plutôt bien passée même Jin s’était un peu foutu de ma gueule. Je ne lui en veux pas. Après tout c’était le risque à prendre que de visiter mon père, lui-même chasseur. Même le temps n’avait pas su le faire plier, même la maladie qui le rongeait et qu’il me cachait. C’était un vrai pilier aussi solide que le roc et il était aussi l’une des raisons pour qui je me démenais temps pour récolter autant de cristaux. Le remède n’était pas gratuit et je m’étais arrangé avec le médecin du village pour qu’il lui fasse croire qu’il était très peu cherrant alors que pourtant, cela coûtait la peau due…. Bref. Même s’il me fallait continuer à vivre dans la forêt pendant des années encore, si cela me permettait d’économiser pour rembourser ma dette et payer pour ses soins, j’y resterai aussi longtemps que possible!
Enfin, je préviens mon compagnon qu’on ne sera plus là pour rigoler. Même pour moi il s’agit d’un territoire dont je ne suis pas habituée. Bien sûr les créatures restent les mêmes, mais en ce qui concerne la montagne, ce n’est pas mon sujet préféré. Il y fait plus froid et je hais le froid! Enfin, Jin me fait savoir qu’il va rester tout de même sage, car il ne veut pas causer d’incendie. Ce qui est relativement correct, mais n’empêche qu’il doit savoir se battre sans son pouvoir non?
« J’imagine que tu sais te servir de ton épée, non? Elle n’est pas que pour jouer les frimeurs? »
Je lui lance un petit sourire moqueur et je prends la tête pour nous guider. J’essaie de marquer quelques arbres pour le chemin du retour et j’essaie de nous diriger vers les traces qu’avait vues mon paternel. Sauf que bien sûr, que serait un voyage en forêt sans une rencontre avec une saloperie. Alors que nous avancions vers l’inconnue, je remarque des plumes brunes au sol accompagné de poils tout aussi bruns. Je lui fais signe de rester prudent. Après tout, nous ne savons pas sur quoi nous pouvions tomber. Le sol semble couvert de feuille et de branche, rien qui ne me laisse voir de possible ne trace, mais une odeur nauséabonde me fait savoir qu’une créature fut bien présente ici. Ce n’est donc pas le meilleur endroit pour camper, après tout, le bestiau est peut-être toujours présent. D’ailleurs, je note que trop tard le silence et le calme de la forêt. Un peu plus loin, une carcasse d’un cerf est présente sur le sol. En l’inspectant rapidement, je remarque des lacérations fine, mais profonde comme des serres. Il n’y avait pas que cela, l’animal ne semblait pas avoir été dévoré par une mâchoire dotée de dents tranchantes, non. Les morceaux de viande étaient déchirés.
« Soit on a affaire à un très gros oiseau... » Je me retourne alors vers Jin en remarquant la silhouette immense qui semblait nous observer de sa cachette. Des grands yeux perçants traversant la pénombre se font sentir et j’ai la désagréable sensation que notre âme est transpercée par ceux-ci… « Ou…a un chouettours qui se trouve justement derrière nous. »
Je déglutis péniblement. Nous pourrions nous battre contre cette créature, mais il suffirait d’un coup de patte et nous pourrions dire adieu à nos membres touchés. Alors par simple réflexe, je me redresse, prends mon arc et prends l’une de mes flèches de foudre. Ça ne le tuera pas, mais cela pourra au moins le ralentir. « Cours! » Que je dis à mon compagnon. Bien sûr ma voix déclenche la furie de l’animal qui fonce directement sur nous. J’inspire profondément et j’attends le bon moment. Je ne peux pas me permettre de manquer mon tir. J’attends…il se rapproche, mon pouls s’accélère. J’attends et alors qu’un simple bond me sépare de ce dernier, je laisse partir la flèche qui se fiche dans son épaule. La foudre fait son travail dégageant une pulsion électrique dans le corps de l’animal qui s’effondre au sol. Il glisse un moment, mais je n’attends pas la fin de sa glissade pour prendre la fuite.
« Ne t’arrête surtout pas! Il est seulement assommé! »
Il ou elle, je ne le sais pas. Mais la créature ne prendrait pas de temps à nous retrouver si on ne cherchait pas un endroit où nous cacher.
Skaemp
Enfin, je préviens mon compagnon qu’on ne sera plus là pour rigoler. Même pour moi il s’agit d’un territoire dont je ne suis pas habituée. Bien sûr les créatures restent les mêmes, mais en ce qui concerne la montagne, ce n’est pas mon sujet préféré. Il y fait plus froid et je hais le froid! Enfin, Jin me fait savoir qu’il va rester tout de même sage, car il ne veut pas causer d’incendie. Ce qui est relativement correct, mais n’empêche qu’il doit savoir se battre sans son pouvoir non?
« J’imagine que tu sais te servir de ton épée, non? Elle n’est pas que pour jouer les frimeurs? »
Je lui lance un petit sourire moqueur et je prends la tête pour nous guider. J’essaie de marquer quelques arbres pour le chemin du retour et j’essaie de nous diriger vers les traces qu’avait vues mon paternel. Sauf que bien sûr, que serait un voyage en forêt sans une rencontre avec une saloperie. Alors que nous avancions vers l’inconnue, je remarque des plumes brunes au sol accompagné de poils tout aussi bruns. Je lui fais signe de rester prudent. Après tout, nous ne savons pas sur quoi nous pouvions tomber. Le sol semble couvert de feuille et de branche, rien qui ne me laisse voir de possible ne trace, mais une odeur nauséabonde me fait savoir qu’une créature fut bien présente ici. Ce n’est donc pas le meilleur endroit pour camper, après tout, le bestiau est peut-être toujours présent. D’ailleurs, je note que trop tard le silence et le calme de la forêt. Un peu plus loin, une carcasse d’un cerf est présente sur le sol. En l’inspectant rapidement, je remarque des lacérations fine, mais profonde comme des serres. Il n’y avait pas que cela, l’animal ne semblait pas avoir été dévoré par une mâchoire dotée de dents tranchantes, non. Les morceaux de viande étaient déchirés.
« Soit on a affaire à un très gros oiseau... » Je me retourne alors vers Jin en remarquant la silhouette immense qui semblait nous observer de sa cachette. Des grands yeux perçants traversant la pénombre se font sentir et j’ai la désagréable sensation que notre âme est transpercée par ceux-ci… « Ou…a un chouettours qui se trouve justement derrière nous. »
Je déglutis péniblement. Nous pourrions nous battre contre cette créature, mais il suffirait d’un coup de patte et nous pourrions dire adieu à nos membres touchés. Alors par simple réflexe, je me redresse, prends mon arc et prends l’une de mes flèches de foudre. Ça ne le tuera pas, mais cela pourra au moins le ralentir. « Cours! » Que je dis à mon compagnon. Bien sûr ma voix déclenche la furie de l’animal qui fonce directement sur nous. J’inspire profondément et j’attends le bon moment. Je ne peux pas me permettre de manquer mon tir. J’attends…il se rapproche, mon pouls s’accélère. J’attends et alors qu’un simple bond me sépare de ce dernier, je laisse partir la flèche qui se fiche dans son épaule. La foudre fait son travail dégageant une pulsion électrique dans le corps de l’animal qui s’effondre au sol. Il glisse un moment, mais je n’attends pas la fin de sa glissade pour prendre la fuite.
« Ne t’arrête surtout pas! Il est seulement assommé! »
Il ou elle, je ne le sais pas. Mais la créature ne prendrait pas de temps à nous retrouver si on ne cherchait pas un endroit où nous cacher.
- Maj Inventaire:
- 1 flèche de foudre
Image de profil : Succès : Cristaux : 1385MESSAGES : 748COULEUR : #ff3333Jin HidoruLe Châtieur Ardent
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La pulsion de l'aventurier.
Elle s'éveille en moi, dans ces moments là.
Alors, oui, c'est dangereux. Oui c'est hostile. Oui on peut canner d'un mètre à l'autre. Perdre, un bras, un jambon, un doigt. Mais ce moment où l’environnement vous dit clairement que vous n'avez rien à y foutre les pieds... C'est une envie transmise par mon père qui fait que j'en suis là, aujourd'hui. L'être humain ordinaire se réveille pas le matin en pensant que c'est son dernier jour sur Terre. Mais j'crois que c'est un luxe. Pas une malédiction. Savoir qu'on est proche de la fin, c'est une forme de liberté. C'est le moment de faire l'inventaire. Moins d'armes. Moins d'hommes. Une vraie folie. Une mission suicide. Mais ces arbres et ces rochers souillés par mille années de guerre... ils se souviendront de nous. Pour ça. Parce que de tous les cauchemars que nous connaissons... Être Aventurier, c'est celui que nous avons choisi. Nous avançons tel un souffle exhalé de la terre. La rage au cœur et dans un but unique.
On va retrouver ce type.
Le Village Perché n'est plus qu'un lointain souvenir, et nous voilà dans les entrailles des bois denses et inhabités. Saryna pige que j'suis pas un taré qui brûle tout sur son passage, et rajoutera une boutade sur Portecendres. De la même grimace et renvoyant son clin d'oeil je l'a suit.
- C'est tendance d'avoir une épée sur soi en ce moment. J'essaierai de pas la perdre en route.
Que j'dis avec une voix faussement fragile, en ricanant. Parce que, ouais. J'ai tranché pas mal de trucs. D'une confiance aveugle, je talonne mon comparse qui s'adapte à n'importe quel dénivelé, n'importe quelle élévation de la terre, virages, montées et descentes. Sans que rien puisse freiner son avancée, j'essaie de tenir le rythme. J'suis un gros marcheur, j'y arrive sans trop de mal. J'me permets de l'observer. Non, bande de tanches, pas loucher sur elle. J'regarde ces astuces pour ne pas se perdre, ses marques, ses observations, les repères qu'elle prend depuis notre voyage. Et pour le coup, j'me dis que ça peut aider si j'me retrouve dans le trou du fion d'un coin, comme là par exemple. La chasseresse me demande de redoubler de prudence, t'façon j'étais pas partie pour chanter en hurlant "le bon rhum de Binks" en faisant des feux d'artifice donc elle n'a pas trop de soucis à se faire à ce niveau-là. Même si j'suis pas le plus discret.
La donzelle s'arrête, moi aussi. Elle sniffe un truc, ça pue, autant l'odeur que ce qui nous guette. Vraisemblablement le tête à tête dans le camp se fera pas ici et c'est plus tard qu'on voit une carcasse d'un bestiau qui a pas eu de chance. C'est le cercle de la vie. Manger ou être mangé. J'regarde Saryna.
J'réprime un frisson. Pitié qu'elle mange pas des humains ou des flammèches chasseurs de primes.
Après une brève autopsie du merdier on constate que ce machin n'est pas un tendre, les bras croisés je bois les paroles de notre forestière qui visiblement paraît de moins en moins sereine. Son ton devient grave, j'pige pas de suite ce qui nous arrive et effectivement... Je sens quelque chose nous traverser le corps de part en part. Un regard qui donne pas envie de demander son cristal de comm'. Nope, comme disait mon camarade un putain de Choue-
Un quoi déjà ?! Tant pis, pas de temps à perdre !
La course-poursuite s'annonce et j'cours comme un dératé, mais ... Sans elle ! Mais elle est partie faire quoi ?! J'entends un bruit sourd, une collision au sol, mais tant pis. Je trace comme si ma vie en dépendait, de toute façon, c'est le cas. J'entends Saryna qui m'explique qu'il est juste assommé et qu'il faudra vite sortir de son radar, olfactif et visuel j'imagine. J'peux pas m'envoler, la bête verra une comète de feu traverser le ciel, je grillerai ma couverture. Pas le choix, on devra rester au sol. Je franchis les obstacles aussi vite que je le peux, pour l'instant...
Rien.
De plus en plus alerte, ma respiration haletante, j'me plaque à un tronc d'arbre. J'interpelle mon binôme.
- Tu trouves quelque chose ?!
Putain, j'ai chaud.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1758MESSAGES : 801COULEUR : #ff6600Saryna DelarosaLa Forestière Sombre
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Delarosa
Saryna
Hidoru
Jin
「 Prime et Châtiment 」
Ce sont dans ces moments-là qu’on se dit que peu importe ce que l’humain fait pour réussir à surpasser ses conditions actuelles, que la nature sera toujours plus forte qu’elles. C’était le cas présent. Même si j’avais tout fait pour qu’on ne tombe pas sur une quelconque créature, nous voilà dans de beaux draps. Enfin, je ne dois pas montrer ma peur, ni lui faire comprendre dans quel merdier on se trouvait, alors j’essaie de rester calme, je me marche lentement, j’inspecte. La forêt silencieuse m’indique que notre prédateur n’est pas bien loin et qu’il nous guette, ne reste plus qu’à savoir s’il fondra sur nous ou pas. Alors je continue d’avancer et on tombe sur la carcasse ce qui me permet finalement d’identifier notre bestiau qui ne tarde pas à faire son apparition. Je crie alors à mon compagnon de courir et heureusement qu’il est intelligent, car il n’essaie pas de rester pour m’aider à abattre la bête. Bien sûr, elle n’a rien demandé, alors je ne compte pas la tuer seulement la ralentir d’une simple flèche de foudre. Une deuxième aurait été plus efficace, mais je crois qu’on a le temps de courir ou du moins de trouver un abri temporaire.
Quand la bête est au sol et pris de spasme, je ne prends même pas le temps de ranger mon arc que je me file aussitôt mon compagnon. Je saute par-dessus les branches mortes, contourne les rochers couverts de mousse et je ne tarde pas à le rattraper pour lui expliquer la situation. Le chouettours est seulement mobilisé pour un bref délai, mais il doit déjà être sur nous trousse. Enfin, je ne comprends pas, car après tout, il avait de quoi se nourrir puisque la carcasse était encore bien en chair. Il devait y avoir quelque chose pour le mettre en rogne ou bien des petits qu’elle souhaitait protéger? Dans tous les cas, si le bestiau est dans les parages c’est qu’on est bien plus proche de notre objectif que je le pensais.
Je vois donc mon binôme bifurquer sur le côté alors qu’il se plaque dos à un arbre et il me demande quelque chose de simple, mais à la fois très compliqué. Je m’arrête à ses côtés et je me colle à son épaule.
*Réfléchis, réfléchis, réfléchis…* Que je me répète en me frappant littéralement le front. J’ai besoin d’une solution et vite. Alors je prends la première qui me passe par la tête. Je sors ma dague, j’attrape la manche de mon compagnon, tranche un morceau de tissus, je fais pareil avec ma chemise. Je range mon arme, puis je prends une flèche sur laquelle j’enroule les tissus imprégnés de nos odeurs. Je vise dans une direction que je n’avais pas pour intention d’emprunté, puis sans attendre, je sors mes deux flasques remplis de mon venin. Ce n’est pas une substance acidulée alors elle ne dissoudra pas, seulement, il faudra qu’il évite de se toucher et de se mettre les mains en bouche.
« Je vais camoufler notre odeur avec mon venin…alors, évite de trop te toucher d’accord? »
Je n’attends pas réellement, c’était plutôt un avertissement et j’ouvre la flasque que je bouche à moitié de mon pouce et je la secoue sur lui pour en mettre un peu partout. Ça pue, je le conçois, mais si on veut que la bête ne nous suive pas, on n’a pas vraiment le choix. Je vais pareil avec moi puis je le pousse pour nous diriger dans la direction opposée à ma flèche. D’ailleurs je vois un gros rocher qui pourrait nous aider à nous cacher pendant un petit moment et aussi à nous remettre de nos émotions.
« Restons ici, silencieusement, et attendons. »
L’attente me parait longue et insoutenable et j’ai peut-être fait tout ça pour rien, mais bon, maintenant les bêtes y penseront par deux fois à nous approcher. Je ferme les yeux un moment et je soupire.
« Bon, remettons-nous en route et vite. Les chouettours sont des créatures vivant dans les forêts et aussi dans les montagnes, alors j’imagine qu’on ne devrait pas trop tarder. Sauf qu’avec tout ça, on s’est sûrement écarté du chemin qu’on devait prendre. »
Enfin, va falloir de la concentration et beaucoup d’observation alors je fouille, j’observe les arbres, je regarde les possibles traits dans les arbres et je nous remets sur le droit chemin. Heureusement, cela nous prend une demi-journée pour arriver à destination sans compter la nuit que nous avions passée sur le qui-vive. Je dois dire qu’à mon tour de garde je n’ai pas bien dormi et que le moindre craquement me faisait ouvrir un œil. Enfin, on était plutôt silencieux sur la fin, mais je pense qu’on avait surtout hâte de retrouver la trace de notre proie ainsi que son groupe et on finit enfin par tomber dessus.
Je tombe à genoux comme si on venait de trouver le jackpot, mais ce n’était que le début. Maintenant restait qu’à suivre la direction des traces pour nous mener jusqu’aux enfoirés qui faisait du mal aux bêtes du coin. D’ailleurs, j’ai un petit frisson. Il commençait à faire de plus en plus froid, non?
« Je nous propose de nous reposer et ensuite, on est repartie. On a fait le plus difficile, là on a des traces de roues, de sabots, rien qui puisse nous échapper. »
Skaemp
Quand la bête est au sol et pris de spasme, je ne prends même pas le temps de ranger mon arc que je me file aussitôt mon compagnon. Je saute par-dessus les branches mortes, contourne les rochers couverts de mousse et je ne tarde pas à le rattraper pour lui expliquer la situation. Le chouettours est seulement mobilisé pour un bref délai, mais il doit déjà être sur nous trousse. Enfin, je ne comprends pas, car après tout, il avait de quoi se nourrir puisque la carcasse était encore bien en chair. Il devait y avoir quelque chose pour le mettre en rogne ou bien des petits qu’elle souhaitait protéger? Dans tous les cas, si le bestiau est dans les parages c’est qu’on est bien plus proche de notre objectif que je le pensais.
Je vois donc mon binôme bifurquer sur le côté alors qu’il se plaque dos à un arbre et il me demande quelque chose de simple, mais à la fois très compliqué. Je m’arrête à ses côtés et je me colle à son épaule.
*Réfléchis, réfléchis, réfléchis…* Que je me répète en me frappant littéralement le front. J’ai besoin d’une solution et vite. Alors je prends la première qui me passe par la tête. Je sors ma dague, j’attrape la manche de mon compagnon, tranche un morceau de tissus, je fais pareil avec ma chemise. Je range mon arme, puis je prends une flèche sur laquelle j’enroule les tissus imprégnés de nos odeurs. Je vise dans une direction que je n’avais pas pour intention d’emprunté, puis sans attendre, je sors mes deux flasques remplis de mon venin. Ce n’est pas une substance acidulée alors elle ne dissoudra pas, seulement, il faudra qu’il évite de se toucher et de se mettre les mains en bouche.
« Je vais camoufler notre odeur avec mon venin…alors, évite de trop te toucher d’accord? »
Je n’attends pas réellement, c’était plutôt un avertissement et j’ouvre la flasque que je bouche à moitié de mon pouce et je la secoue sur lui pour en mettre un peu partout. Ça pue, je le conçois, mais si on veut que la bête ne nous suive pas, on n’a pas vraiment le choix. Je vais pareil avec moi puis je le pousse pour nous diriger dans la direction opposée à ma flèche. D’ailleurs je vois un gros rocher qui pourrait nous aider à nous cacher pendant un petit moment et aussi à nous remettre de nos émotions.
« Restons ici, silencieusement, et attendons. »
L’attente me parait longue et insoutenable et j’ai peut-être fait tout ça pour rien, mais bon, maintenant les bêtes y penseront par deux fois à nous approcher. Je ferme les yeux un moment et je soupire.
« Bon, remettons-nous en route et vite. Les chouettours sont des créatures vivant dans les forêts et aussi dans les montagnes, alors j’imagine qu’on ne devrait pas trop tarder. Sauf qu’avec tout ça, on s’est sûrement écarté du chemin qu’on devait prendre. »
Enfin, va falloir de la concentration et beaucoup d’observation alors je fouille, j’observe les arbres, je regarde les possibles traits dans les arbres et je nous remets sur le droit chemin. Heureusement, cela nous prend une demi-journée pour arriver à destination sans compter la nuit que nous avions passée sur le qui-vive. Je dois dire qu’à mon tour de garde je n’ai pas bien dormi et que le moindre craquement me faisait ouvrir un œil. Enfin, on était plutôt silencieux sur la fin, mais je pense qu’on avait surtout hâte de retrouver la trace de notre proie ainsi que son groupe et on finit enfin par tomber dessus.
Je tombe à genoux comme si on venait de trouver le jackpot, mais ce n’était que le début. Maintenant restait qu’à suivre la direction des traces pour nous mener jusqu’aux enfoirés qui faisait du mal aux bêtes du coin. D’ailleurs, j’ai un petit frisson. Il commençait à faire de plus en plus froid, non?
« Je nous propose de nous reposer et ensuite, on est repartie. On a fait le plus difficile, là on a des traces de roues, de sabots, rien qui puisse nous échapper. »
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Épaule contre épaule, on pouvait sentir le cerveau de Saryna fumer d'ici. Faut qu'on se casse.
C'est horrible. D'être en incapacité de connaître la position de notre poursuivant et miser sur une autre personne pour la suite des opérations. On est obligé de faire confiance, on panique sans trop savoir ce qui nous attend et on espère malgré tout de sauver nos miches d'ici. Mais sa réflexion va s'arrêter subitement et dans son élan de génie dégaine sa dague. Mes yeux s'écarquillent, j'hausse un sourcil.
- Euh, qu'est-ce que tu-
Pas le temps de terminer ma phrase qu'elle coupe un bout de tissu de mon manteau. Elle fait pareille pour elle avant de les enrouler et décocher deux flèches. Putain j'ai pigé. Des leurres, d'accord, c'est hyper stylé. Ce qui va suivre va pas forcément l'être. Elle me prévient brièvement qu'elle va me camoufler avec son venin, j'percute direct en me rappelant que c'est une nanarignée et que même si j'ai aucun problème avec ces bestioles, ce n'est quand même pas trop l'ambiance chez moi. Elle dégaine un flacon, m'asperge dessus, ça pue, j'ai l'impression qu'elle me pisse dessus, c'est abject.
En tout cas, avec ça sur la peau, j'suis aussi vulnérable qu'un nourrisson dans une baston de taverne.
On se déporte, on cache nos miches derrière une grosse caillasse, c'est long. En apnée davantage, et j'remarque que je retiens ma respiration un peu pour rien. J'relâche la pression aussitôt quand Saryna présume qu'on est sorti d'affaire. Ces bestioles gardent un très grand périmètre, donc je sais que, un, j'vais devoir garder ce fluide sur ma gueule et que, deux, on va peut-être en croiser d'autre sur la route. Plutôt heureux de sentir du derche du coup. On reprend la route, dormir profondément devient un heureux et cruel souvenir, mais jusqu'ici tout va bien. Malgré notre fuite qui nous a fait perdre route, on rattrape le petit détour pour revenir sur le droit chemin, on a perdu du temps, mais on n'a pas perdu nos vies.
Saryna se jette comme un mort de faim sur les traces. Ah, putain, enfin un truc que j'connais. J'm'accroupis à ses côtés, l'écoute, tout en échantillonnant lesdites traces sous nos yeux. J'estime les dimensions, la profondeur, la date, et combien ils sont. La terre est pas mal retournée, dur d'avoir un nombre exact. Mais les roues de chariot nous dévoilent une profondeur qui sort de l'ordinaire, comme si on transportait quelque chose d'anormalement lourd. Sans doute un futur Catosorus condamné à se battre. Et mourir, par conséquent. La Mauve aux cheveux d'argent propose le repos, avant d'aller chasser notre proie comme il se doit.
Il est pas prêt d'encaisser ce qu'il va ramasser dans la tronche.
- Ça me va.
On crapahute quelque temps, puis on arrive sur une combe, un genre de replat plus ou moins dégagé encerclé par un bois qui est plus montagnard que ce qu'on a l'habitude de voir depuis le début de notre voyage. Le cadre avait changé, la déco aussi. Et comme il commence à cailler, j'ai préféré anticiper en mettant ma cape anti-climat. Fort heureusement, c'est encore la saison douce et on devrait pas trop rencontrer de températures négatives.
Toujours piloter par Saryna, on monte le camp. Mes flammes ne m'ont pas trahi comme j'le pensais lorsque j'allume le feu, on fait ce qui faut pour sécuriser le périmètre avant de pouvoir s'installer. Le plafond nocturne apparaît, la voute céleste décore le toit du monde, et la lumière de la lune, blanche comme de la craie nous baigne de sa lumière. Sans la soleil pour envoyer la chaleur, faut reconnaître qu'il commence à cailler. Putain, j'déteste le Nord. La viande séchée en bouche, j'regarde mon vis-à-vis.
- J'pars du principe qu'ils doivent peu se déplacer, hormis lorsqu'ils font leurs affaire avec les bêtes. Un camps pendant quelques jours j'dirai avant de décaniller. Faudrait leurs tomber dessus pendant qu'ils organisent le prochain combat. Faut espérer les sortir de là avant que le pire n'arrive.
Trop de bêtes sont mortes pour rien.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1758MESSAGES : 801COULEUR : #ff6600Saryna DelarosaLa Forestière Sombre
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Delarosa
Saryna
Hidoru
Jin
「 Prime et Châtiment 」
Après avoir couru comme des damnés et ne pas avoir pu nous reposer convenablement depuis l’histoire de l’ours chouette, je dois dire que je ressens un profond soulagement lorsque je retrouve enfin les fameuses pistes dont m’avait parlé mon paternel. Je devrais rester debout et forte, mais mes genoux flagellent un bref moment me faisant perdre toute contenance et je tombe sur ces derniers. Je ne suis pas infaillible, je ne doute pas de mes compétences, mais j’ai eu peur. Peur de ne pas être à la hauteur et peur de décevoir mon employeur. Enfin, cette fois-ci mon employeur n’est pas présent, mais il s’agit plutôt de mon partenaire avec qui nous devions partager la prime. Enfin, je propose la chose la plus logique et c’est de prendre du repos ce qu’il valide.
Je me remets sur pieds sans difficulté. L’instant de fébrilité étant passé je retrouve de mon panache et je me redresse comme si rien ne s’était passé. La fatigue, ça me connait et la faim aussi, mais moi c’est moi. Je ne peux pas imposer cela à qui que ce soit surtout si je veux que ce dernier performe lors de notre future arrestation. Parce que oui, c’est ce que nous allions faire. Arrêter ce connard pour le ramener à la garde. Alors je me dépêche de trouver un endroit qui pourrait convenir à notre campement et on commence l’installation sommaire de ce dernier.
Jin prépare le feu, après tout, c’est lui l’expert et pendant ce temps, je fouille dans mon sac à la recherche d’une cape de changement. Celle que je porte est bien trop légère pour la température actuelle alors j’échange cette dernière contre celle qui est doublée de fourrure. Pour le reste de mes vêtements, ça ne change pas.
Je pige aussi dans les provisions que mon paternel nous avait données pour ce voyage. D’ailleurs ça faisait combien de jours que lui et moi étions ensemble? J’ai l’impression que ça fait une éternité à un tel point que sa présence me dérange même plus. Enfin, ce dernier émet une théorie qui me semble avoir bien du sens.
« En effet, faudrait leur tomber dessus au meilleur moment, mais sinon, on pourrait essayer de trouver le moyen de nous infiltrer parmi les spectateurs. Ça doit être privé ce truc, mais en usant de bonnes techniques de persuasion, que je dis avec un grand sourire carnassier, je suis sûre qu’on pourra trouver le moyen d’entrer. Sinon, comme tu dis, on frappe vite et discrètement en essayant de faire le moins de dommages collatéraux. Après, y’aura la garde du village perché dans nos pattes. Y vont nous poser des questions embêtantes. »
Bref, je profite de ce moment de calme pour sortir mes fioles que j’avais vidées plus tôt et j’ouvre ma bouche comme s’il s’agissait de la chose la plus normale. Mes crochets sont parfaitement visibles et sortis de leur cachette et je glisse une fiole à la fois les remplissant de mon venin. J’aime pas trop mordre à la peau directe, après tout, je ne sais pas où ça a traîné. Puis je les referme et je les remets dans ma pochette.
On conçoit ce qui devrait être fait, puis on prend chacun notre tour de garde. Je nous fais lever à l’aurore lorsque les oiseaux piaillent et chante leur mélodie. Et on se met en route. Je sais plus dire combien de temps ça nous prend pour leur tombée dessus, mais ce n’est pas une question d’une seule journée, alors je dois dire que quand j’ai l’impression d’entendre de l’agitation au loin, j’ai un sentiment de soulagement. Je nous fais donc stopper.
« J’crois qu’on tient notre loup, mais on ne peut pas juste avancer comme ça. Il doit y avoir des rondes de guetteurs dans les bois près du campement. Alors il faut rester le plus discret possible et les neutraliser silencieusement, sans les tuer. Je peux les attacher grâce à mon fil de soie par la suite. »
Je reste accroupie derrière un arbre et je surveille tout autour de nous. Après tout, peut-être savent-ils déjà que nous sommes là, où peut-être qu’il y en a dans les parages. Enfin, je dois dire Jin m’avait très bien suivi jusqu’ici. Maintenant que le camp était trouvé, je ne demandais qu’à contempler ses talents de chasseur.
Skaemp
Je me remets sur pieds sans difficulté. L’instant de fébrilité étant passé je retrouve de mon panache et je me redresse comme si rien ne s’était passé. La fatigue, ça me connait et la faim aussi, mais moi c’est moi. Je ne peux pas imposer cela à qui que ce soit surtout si je veux que ce dernier performe lors de notre future arrestation. Parce que oui, c’est ce que nous allions faire. Arrêter ce connard pour le ramener à la garde. Alors je me dépêche de trouver un endroit qui pourrait convenir à notre campement et on commence l’installation sommaire de ce dernier.
Jin prépare le feu, après tout, c’est lui l’expert et pendant ce temps, je fouille dans mon sac à la recherche d’une cape de changement. Celle que je porte est bien trop légère pour la température actuelle alors j’échange cette dernière contre celle qui est doublée de fourrure. Pour le reste de mes vêtements, ça ne change pas.
Je pige aussi dans les provisions que mon paternel nous avait données pour ce voyage. D’ailleurs ça faisait combien de jours que lui et moi étions ensemble? J’ai l’impression que ça fait une éternité à un tel point que sa présence me dérange même plus. Enfin, ce dernier émet une théorie qui me semble avoir bien du sens.
« En effet, faudrait leur tomber dessus au meilleur moment, mais sinon, on pourrait essayer de trouver le moyen de nous infiltrer parmi les spectateurs. Ça doit être privé ce truc, mais en usant de bonnes techniques de persuasion, que je dis avec un grand sourire carnassier, je suis sûre qu’on pourra trouver le moyen d’entrer. Sinon, comme tu dis, on frappe vite et discrètement en essayant de faire le moins de dommages collatéraux. Après, y’aura la garde du village perché dans nos pattes. Y vont nous poser des questions embêtantes. »
Bref, je profite de ce moment de calme pour sortir mes fioles que j’avais vidées plus tôt et j’ouvre ma bouche comme s’il s’agissait de la chose la plus normale. Mes crochets sont parfaitement visibles et sortis de leur cachette et je glisse une fiole à la fois les remplissant de mon venin. J’aime pas trop mordre à la peau directe, après tout, je ne sais pas où ça a traîné. Puis je les referme et je les remets dans ma pochette.
On conçoit ce qui devrait être fait, puis on prend chacun notre tour de garde. Je nous fais lever à l’aurore lorsque les oiseaux piaillent et chante leur mélodie. Et on se met en route. Je sais plus dire combien de temps ça nous prend pour leur tombée dessus, mais ce n’est pas une question d’une seule journée, alors je dois dire que quand j’ai l’impression d’entendre de l’agitation au loin, j’ai un sentiment de soulagement. Je nous fais donc stopper.
« J’crois qu’on tient notre loup, mais on ne peut pas juste avancer comme ça. Il doit y avoir des rondes de guetteurs dans les bois près du campement. Alors il faut rester le plus discret possible et les neutraliser silencieusement, sans les tuer. Je peux les attacher grâce à mon fil de soie par la suite. »
Je reste accroupie derrière un arbre et je surveille tout autour de nous. Après tout, peut-être savent-ils déjà que nous sommes là, où peut-être qu’il y en a dans les parages. Enfin, je dois dire Jin m’avait très bien suivi jusqu’ici. Maintenant que le camp était trouvé, je ne demandais qu’à contempler ses talents de chasseur.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1385MESSAGES : 748COULEUR : #ff3333Jin HidoruLe Châtieur Ardent
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Allez, à moi de jouer.
Tenter une approche sur la persuasion disant que nous sommes juste des clients qui veulent voir des chats s'entretuer va pas être crédible. Il va falloir s'infiltrer comme si nous avions toujours été là. Grosso modo, passer les sentinelles sans se faire choper, voir de les neutraliser.
Mais si on les neutralise, le plan va devoir se jouer à la montre avant qu'ils ne réveillent. Sauf si on les bute, mais comme dit ma collègue, on risque d'avoir des emmerdes avec les patrouilles du Village Perché. Bien. Va falloir passer. Dans le feutré. Sans gueuler comme des timbrés.
La jouer fine du coup. Putain, j'suis pas un spécialiste de la discrétion.
J'déborde de mon arbre et avance accroupi le long d'un sentier. Premiers éléments à relever; de la musique, odeur de barbac', des gloussements. Sans doute des tapins payées pour l'occasion. L'odeur indique que ça se passe au nord-est de ma position. Un oeil vers ma camarade...
Disparue. Inutile de dire que la Veuve passe en mode chasseresse furtive aussi. Ou bien qu'elle garde un oeil vers moi. J'vais déblayer le passage, elle passera derrière pour attacher les types comme convenus plus tôt.
De rocher en rocher, en passant par des buissons des montagnes et des tranchées creusées par l'érosion j'parviens à me rapprocher de la première ligne de surveillance. Deux types. Il se croise en arc de cercle sur une distance de 50 mètres de long. Il reste approximativement une minute et quinze secondes avant de faire demi-tour et se recroiser. De ma position, l'un d'eux se trouve assez proche de moi. Rapide analyse; entre 1m75 et 1m80, 80 kilos, démarche aucunement militaire, armée d'un arc, carquois en fourrure, flèches avec pointes en silex, la plupart ne paraissent pas équilibrés. Pas d'antécédents sur une ancienne blessure handicapante. Il est pas mercenaire, sans doute un coupe-jarret payé une broutille.
Ils se séparent, j'ai une minute pour les dézinguer tout les deux. Dos tourné, j'saute sur ma proie.
Primo : détournez l’attention puis bloquer son cou en aveugle. Répliquer par crochet sur joue gauche. Désorienter. Étourdi, il va tenter d’asséner un coup décisif. Parer du coude, frapper au foie, bloquer gauche puissante, fragiliser mâchoire droite puis fracturer par mon gantelet. Casser côtes déjà fêlées, atteindre le plexus, disloquer mâchoire entièrement, coup de talon au diaphragme.
En résumé : oreilles qui siffles, mâchoire cassée, trois côtes fêlées quatre cassées, hémorragie du diaphragme. Récupération physique : six semaines. Récupération psychologique entière : six mois.
Temps restants : 40 secondes.
L'autre n'a rien entendu et regarde toujours de son côté. 50 mètres. Avec tout ce que j'porte il faudra 20 secondes avant d'être à portée. Mes pas sont trop lourds, il se retourne. Un direct du gauche de mon gantelet va écraser ses cordes vocales et étouffer son hurlement, avant d'emprisonner son crâne avec mes mains et lui décocher un coup de genou à la mâchoire.
Diagnostic rapide : évanouissement de 90 secondes, facultés martiales : un quart d’heure au mieux, récupération complète : peu probable.
Bonne nuit.
Un regard autour de moi. J'suis apparemment seul. J'remonte le chemin, avant d'arriver à la lisière du camps. Deux hommes ligotés par de la soie dorment dans une tranchée. Sarygnée m'attends, main sur la hanche.
- Et si on pariait, ça faisait longtemps, hein chérie? Ça nous changera des embuscades de pauvres innocents qui ont du pognon.
Elle a compris le jeu de rôles, alors d'un bras cajoleur j'entoure ses épaules et nous entrons dans un brouhaha de taverne. Personne ne nous a vus arrivé. Des chariotes entourent un feu de camp immense, un Gévaudan cuit à la broche au milieu, des serveurs servent de la bière et au loin... Deux Catosorus ferrés aux pattes dans une cage. J'sens mon comparse contenir sa colère, alors ma main va empoigner son bras, ma bouche va expirer suavement un souffle anormalement chaud dans son oreille.
- On les dézinguera. Tous.
Nos sourires carnassiers s'affichent en même temps, davantage quand nous avons Duncan Crowley dans le viseur, sirotant sa bière, ne sachant pas ce qu'il va lui tomber dans la trogne.
Et c'est ainsi que la chasse s'achève,
Place au Châtiment.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1758MESSAGES : 801COULEUR : #ff6600Saryna DelarosaLa Forestière Sombre
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Delarosa
Saryna
Hidoru
Jin
「 Prime et Châtiment 」
La possibilité qu’il y aille des guets ou des rondes n’était pas à mettre de côte. Il était évident qu’en tout bon braconnier qui se respectait, il avait mis en place une surveillance constante afin d’éviter que n’importe qui puisse y mettre son nez. Malheureusement, il n’était pas tombé sur les bonnes personnes. Enfin nous devons rester discrets et je le suggère fortement et pour cela, nous sommes mieux d’œuvrer chacun de notre côté pour couvrir le plus de terrain.
J'observe, j'écoute et j'attends un bref moment histoire de me familiariser avec ce qui se passe autour de nous. Des bruits de pas viennent dans notre direction, certainement les guetteurs dont je parlais. Ils ne doivent pas être seuls pour couvrir une superficie comme celle-ci et doivent certainement se rejoindre d'un point à l'autre histoire de confirmer que tout va bien de leur côté. Plus à l'aise dans les montagnes et les forêts que Jin, je crois que la meilleure solution, c'est que je lui laisse ceux qui arrivent et que je prenne ceux plus loin.
Je n’ai pas le temps de discuter avec ce dernier pour lui dire mon plan. On pourrait nous entendre alors je me faufile dans la brousse et entre les arbres disparaissant du champ de vision de mon comparse afin de trouver les autres vigiles. Je regarde vers le ciel et la cime des arbres me semble beaucoup trop clairsemée pour que je puisse passer par là sans faire de bruit. Je reste alors les deux pieds sur terre me cachant derrière un grand rocher. J'observe doucement derrière celui-ci et remarque un homme armé de son arc prêt à décocher à tout moment. Je dois faire vite alors je n'ai que quelque seconde pour le faire taire. J'attends qu'il se rapproche et dès que j'entends ses pas tout près de ma cachette, j'inspire un grand coup et sort fonçant vers ce dernier à toute vitesse.
La surprise le saisit et il n'a pas le temps de crier. Nous sommes à moins de deux mètres de l'un et de l'autre alors j'ouvre la bouche active mes glande et un jet de toile se colle à sa bouche empêchant ainsi tout son de sortir. La panique s'empare alors de ce dernier m'obligeant à passer derrière lui. Je donne un coup du plat de ma botte sur son genou ce qui le fait s'agenouiller. Je passe derrière lui coinçant mon bras sous sa gorge et je le bloque avec une pression constante contre son cou. Il se débat, mais s'essouffle rapidement au vu de sa respiration, mais dès qu'il commence à perdre conscience, je le laisse tomber au sol et l'assomme un bon coup lui faisant perdre ainsi conscience. Le deuxième ne doit pas être bien loin, alors je traine rapidement le premier dans un buisson et j'attends ma proie avec patiente grimpant rapidement dans l'arbre juste à côté. Il ne s'attend certainement pas à ce que quelqu'un lui tombe dessus.
Voyant que son comparse n'était pas dans les parages, celui-ci se tend légèrement faisant un tour sur lui-même et malgré moi, je n'ai pas spécialement caché entièrement ma première proie. Sa botte dépasse du buisson ce qui attire le premier. Je n'attends pas plus longtemps et me laisse tomber sur ce dernier. Il tombe au sol, le souffle court et amortis ma propre chute que je termine dans une roulade avant de me relever. Il tente de se relever, mais je ne lui en donne pas le temps lui mettant un coup de botte en plein visage. Je m'empresse alors de les attacher tout en leur piquant leur bourse et peu de temps après, Jin me rejoint alors que je l'attends une main sur la hanche. Ce dernier s'empresse alors de nous trouver notre couverture.
"Parier? Quelle bonne idée, ça pourra nous rapporter un max de cristaux, mon amour. Tu pourras me faire un plus beau cadeau la prochaine fois."
Un petit sourire en coin, on se rapproche alors qu'il entoure son bras autour de mes épaules. En tant normal, je n'aurais laissé personne me toucher de la sorte, mais c'était pour la mission alors je joue le jeu et pense à Devon de l'autre. On entre dans le campement et j'observe rapidement ce qui nous entoure. Ça boit, ça parle fort et ça s'empiffre, mais mon oeil alerte ne s'arrête pas là. Non, il s'arrête sur les pauvres bêtes au loin enchaîner dans leur cage. Je me crispe serrant la mâchoire et les poings, mais il le remarque. Je ne sais pas si ça manœuvre devait me calmer, mais je ne sais pas dire s'il s'agit de ses paroles où de son souffle anormalement chaud contre mon oreille qui me fit réagir ainsi, mais un frisson parcouru tout mon corps. Un sourire fendit mon visage faisant sortir mes crocs malgré moi et on pouvait y lire l'excitation sur mon visage. À mes yeux, il ne s'agissait que d'un terrain de chasse et ceux qui s'y trouvaient n'était que gibier à mes yeux.
Je secoue la tête et prends une grande inspiration pour tenter de me calmer. Je ne suis pas une meurtrière, enfin... voilà quoi! Je ne tue pas s'il ne s'agit pas de mon contrat et difficile de faire du bon boulot si je me laisse emporter par tout cela. Je regarde alors en direction de mon binôme et lui fais un clin d'oeil. J'ai peut-être un plan qui pourra nous permettre de nous rapprocher de notre cible sans qu'on aille à se coltiner toute sa garde rapproché les uns après les autres. Nous ne sommes que deux alors il faut la jouer de façon maligne. Alors je prends les deux bourses que j'ai volées aux pauvres vigies.
"Tu voulais parier..."
Je me rapproche donc sans aucune crainte en direction de notre homme tout en faisant rebondir la bourse dans ma main. Les regards chargés de curiosité se tournent vers moi, bien sûr que j'attire l'attention avec ma tête. Enfin, ils semblent tendus prêt à dégainer leur arme, mais l'important c'est que j'attire l'attention du principal. Ma démarche est sure et à la fois féline. Oh oui, vas-y dépose ta chope de bière et n'ait d'yeux que pour moi, mon pauvre. Il lève une main leur signalant de ne pas s'approcher et me fait signe de l'autre d'avancer.
"Y paraîtrait qu'on peut gagner gros ici." Dis-je en lançant la bourse à ses pieds je profite qu'il se penche pour m'en approcher et je dépose ma botte juste au côté de lui et je m'appuie sur ma jambe surélever lui offrant une vue alléchante. "Y'a moyen de gagner plus?"
Skaemp
J'observe, j'écoute et j'attends un bref moment histoire de me familiariser avec ce qui se passe autour de nous. Des bruits de pas viennent dans notre direction, certainement les guetteurs dont je parlais. Ils ne doivent pas être seuls pour couvrir une superficie comme celle-ci et doivent certainement se rejoindre d'un point à l'autre histoire de confirmer que tout va bien de leur côté. Plus à l'aise dans les montagnes et les forêts que Jin, je crois que la meilleure solution, c'est que je lui laisse ceux qui arrivent et que je prenne ceux plus loin.
Je n’ai pas le temps de discuter avec ce dernier pour lui dire mon plan. On pourrait nous entendre alors je me faufile dans la brousse et entre les arbres disparaissant du champ de vision de mon comparse afin de trouver les autres vigiles. Je regarde vers le ciel et la cime des arbres me semble beaucoup trop clairsemée pour que je puisse passer par là sans faire de bruit. Je reste alors les deux pieds sur terre me cachant derrière un grand rocher. J'observe doucement derrière celui-ci et remarque un homme armé de son arc prêt à décocher à tout moment. Je dois faire vite alors je n'ai que quelque seconde pour le faire taire. J'attends qu'il se rapproche et dès que j'entends ses pas tout près de ma cachette, j'inspire un grand coup et sort fonçant vers ce dernier à toute vitesse.
La surprise le saisit et il n'a pas le temps de crier. Nous sommes à moins de deux mètres de l'un et de l'autre alors j'ouvre la bouche active mes glande et un jet de toile se colle à sa bouche empêchant ainsi tout son de sortir. La panique s'empare alors de ce dernier m'obligeant à passer derrière lui. Je donne un coup du plat de ma botte sur son genou ce qui le fait s'agenouiller. Je passe derrière lui coinçant mon bras sous sa gorge et je le bloque avec une pression constante contre son cou. Il se débat, mais s'essouffle rapidement au vu de sa respiration, mais dès qu'il commence à perdre conscience, je le laisse tomber au sol et l'assomme un bon coup lui faisant perdre ainsi conscience. Le deuxième ne doit pas être bien loin, alors je traine rapidement le premier dans un buisson et j'attends ma proie avec patiente grimpant rapidement dans l'arbre juste à côté. Il ne s'attend certainement pas à ce que quelqu'un lui tombe dessus.
Voyant que son comparse n'était pas dans les parages, celui-ci se tend légèrement faisant un tour sur lui-même et malgré moi, je n'ai pas spécialement caché entièrement ma première proie. Sa botte dépasse du buisson ce qui attire le premier. Je n'attends pas plus longtemps et me laisse tomber sur ce dernier. Il tombe au sol, le souffle court et amortis ma propre chute que je termine dans une roulade avant de me relever. Il tente de se relever, mais je ne lui en donne pas le temps lui mettant un coup de botte en plein visage. Je m'empresse alors de les attacher tout en leur piquant leur bourse et peu de temps après, Jin me rejoint alors que je l'attends une main sur la hanche. Ce dernier s'empresse alors de nous trouver notre couverture.
"Parier? Quelle bonne idée, ça pourra nous rapporter un max de cristaux, mon amour. Tu pourras me faire un plus beau cadeau la prochaine fois."
Un petit sourire en coin, on se rapproche alors qu'il entoure son bras autour de mes épaules. En tant normal, je n'aurais laissé personne me toucher de la sorte, mais c'était pour la mission alors je joue le jeu et pense à Devon de l'autre. On entre dans le campement et j'observe rapidement ce qui nous entoure. Ça boit, ça parle fort et ça s'empiffre, mais mon oeil alerte ne s'arrête pas là. Non, il s'arrête sur les pauvres bêtes au loin enchaîner dans leur cage. Je me crispe serrant la mâchoire et les poings, mais il le remarque. Je ne sais pas si ça manœuvre devait me calmer, mais je ne sais pas dire s'il s'agit de ses paroles où de son souffle anormalement chaud contre mon oreille qui me fit réagir ainsi, mais un frisson parcouru tout mon corps. Un sourire fendit mon visage faisant sortir mes crocs malgré moi et on pouvait y lire l'excitation sur mon visage. À mes yeux, il ne s'agissait que d'un terrain de chasse et ceux qui s'y trouvaient n'était que gibier à mes yeux.
Je secoue la tête et prends une grande inspiration pour tenter de me calmer. Je ne suis pas une meurtrière, enfin... voilà quoi! Je ne tue pas s'il ne s'agit pas de mon contrat et difficile de faire du bon boulot si je me laisse emporter par tout cela. Je regarde alors en direction de mon binôme et lui fais un clin d'oeil. J'ai peut-être un plan qui pourra nous permettre de nous rapprocher de notre cible sans qu'on aille à se coltiner toute sa garde rapproché les uns après les autres. Nous ne sommes que deux alors il faut la jouer de façon maligne. Alors je prends les deux bourses que j'ai volées aux pauvres vigies.
"Tu voulais parier..."
Je me rapproche donc sans aucune crainte en direction de notre homme tout en faisant rebondir la bourse dans ma main. Les regards chargés de curiosité se tournent vers moi, bien sûr que j'attire l'attention avec ma tête. Enfin, ils semblent tendus prêt à dégainer leur arme, mais l'important c'est que j'attire l'attention du principal. Ma démarche est sure et à la fois féline. Oh oui, vas-y dépose ta chope de bière et n'ait d'yeux que pour moi, mon pauvre. Il lève une main leur signalant de ne pas s'approcher et me fait signe de l'autre d'avancer.
"Y paraîtrait qu'on peut gagner gros ici." Dis-je en lançant la bourse à ses pieds je profite qu'il se penche pour m'en approcher et je dépose ma botte juste au côté de lui et je m'appuie sur ma jambe surélever lui offrant une vue alléchante. "Y'a moyen de gagner plus?"
Image de profil : Succès : Cristaux : 1385MESSAGES : 748COULEUR : #ff3333Jin HidoruLe Châtieur Ardent
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La tête d'un côté.
J'me met à loucher aussi.
La scène se passe dans un silence entier, enfin, quand j'dis entier, c'est que les personnes ici présentes à nos côtés n'expirent pas un souffle en gardant les yeux sur Crowley. Ou peut-être la cuisse galbée de Saryna mit en évidence devant son interlocuteur. Je... J'sais pas, mais en tout cas il semblerait qu'elle ait faite mouche. C'est toujours bien d'avoir une donzelle à ses côtés, les subterfuges coûtent moins en pansement et en poche de glace sur le front. Même si j'sens qu'on ne va pas y échapper. Il y a un quand même un paquet de monde, même si le feux de camp au milieu me permettrait de tout balayer. Mais faut supprimer personne, du moins tant que la légitime défense ne nous le permet pas.
Hm, très chiant.
Il se relève, étire un sourire concupiscent, j'sais pas si c'est le pognon ou madame qui le met dans cet état. Mais ça marche, l'hameçon a pris. J'me rapproche à ses côtés. Il jette la bourse vers l'un de ses hommes avant de se redresser. Il me toise.
- On apprécie les gens qui aime...Jouer. On aime aussi les gens qui savent garder des secrets. Comment connaissiez-vous l'endroit ?
Merde. Très bonne question. J'regarde autour de moi, des regards méfiant commencent à se dessiner.
- Comme tout le monde ici, comme "il était convenu de faire". Que j'rétorque, mystérieux.
Il prend une pause, se rapproche, nos nez se touchent presque. Puis il explose de rire, suivi de tout ses comparses qui se marrent à gorge déployée.
- Très bien ! Très bien ! Vous avez entendu ?! Comme il était convenu, il est INTERDIT de parler du club ! et la seconde règle... il est INTERDIT de parler du club ! C'est compris les bouseux ?!
Un grand "ouais" de pirates remplit l'endroit avant que la musique reprenne ainsi que les festivités. Il commence à marcher en nous faisant signe de le suivre. D'une main sur le dos de ma partenaire, je l'accompagne. Il pointe les cages, alors que je lâche l'étreinte avant de croiser les bras. On fait comme on peut pour se contenir du discours de cet enfoiré.
- Vous pouvez choisir votre Cato'. A droite, vous avez Modrak, un catosorus noir adulte. Il est puissant, pas malade, quelques anciennes blessures mais il ne boite pas. Et dans la cage de gauche, Gromyr. Il est féroce, plus jeune, mais possède une entorse à la patte arrière. Il reste quand même rigoureux, à la fleur de l'âge. J'vous l'dis, ce combat va être sanglant !
Il se marre encore la gueule ouverte avant de descendre sa pinte de bière. J'pousse un petit soupir pour encaisser l'état des deux bestiaux. Gromyr a une meilleure gueule quand même. Mes yeux se perdent dans les siens, des couleurs orange qui me disent vaguement les miens. Il pose son regard sur moi, j'réprime un frisson quand il grogne avant qu'il ne fasse un tour sur lui-même et me tourner le dos.
- J'paris sur Gromyr. Tu n'y vois pas d'inconvénient ma belle?
- J'étais entrain de me dire la même chose. Qu'elle me répond suavement en posant son épaule contre le mien.
- Très bien les tourtereaux, le combat commence dans dix minutes !
Il s'éclipse et nous voilà enfin tout les deux. D'une tape sur l'épaule j'lui indique deux chaises pas loin du feu de camp. J'fais semblant de me réchauffer en levant les mains vers le foyer de flamme.
- On profite du combat pour attaquer. Plus vite c'est fait, plus vite le combat est terminé.
~~~
Un enclos était prévu à cet effet. Pour ce carnage. Juste avant, les cages ont été avancé d'un côté et de l'autre pour les faire entrer. Un homme arrive avec un vaporisateur, avant de projeter une espèce de gaz rouge dans les recoins de l'arène. Saryna m'expliquera qu'il s'agit enfaite de phéromones de catosorus femelle. Comment ils ont pu en avoir ? J'imagine en les trucidant pour extirper ce gaz de leurs glandes internes. Ça hurle, ça se chamaille, ça boit, ça bouffe. Comme si nous étions dans une taverne alors que tout le monde va être témoin d'une exécution en place publique.
Les cages s'ouvrent, les félins entrent, se tourne autour. Un œil vers mon amie. Disparue. Très bien, à moi de jouer. J'saute par-dessus la rambarde. Mes deux bras prennent feu, et dans une immense bourrasque de flamme, un mur sépare les deux félins. Les deux rugissent dans ma direction mais les flammes les tiennent à distance. Quatre des hommes décochent leurs flèches, mais j'ai le temps de déployer un bouclier de flamme qui réduit les projectiles en cendres. Une boule de feu est ensuite projetée à la base de leurs pieds, une déflagration les catapulte en l'air.
J'fais apparaître un nouvel orbe de feu qui s'en va brûler un coin de l'enclot que j'casse avec le talon de mon pied, du côté de Modrak. Les pas lourds font vibrer le sol quand j'vois l'animal s'échapper comme il le peut. De l'autre côté, une baston faisait rage. Saryna avait déjà neutralisé deux hommes quand Duncan lui saute dessus. Il prendra un autre projectile enflammé dans le torse quand il commence à prendre de feu. J'saute de nouveau par-dessus l'obstacle avant de dégainer mon épée. Les flammes éparpillées par mes attaques plus tôt commencent à dévorer le camp, dissuadant certains hommes de se battre pour finalement fuir. D'un grand geste de la main j'fais disparaître l'entrave flamboyante qui commençait déjà à mordre la peau de ma cible. À mes pieds, des types, attachés ou qui tirent des têtes bizarres, comme empoisonnés. J'hausse en sourcil au phénomène mais pas le temps de réfléchir quand deux types foncent sur moi.
J'pare sa lame du gantelet, dévié l'autre attaque avec l'épée. Envoyer coup de boule puissant sur l'un, esquive d'une autre attaque à l'épée de l'autre. Coup de talon dans le genou de l'un, saisit par le col je le mets en travers du chemin de l'autre assaillant. Giclée de sang, évanouissement pour notre première victime. Le tout le pour le tout, le dernier adversaire envoie une attaque verticale puissante. Paré avec Portecendres, il ramasse une cravate avec un mon bras de métal qui le couche net. Dans tout ce bordel, seul un bruit traversait tout le reste.
Le rugissement d'un animal paniqué devant un mur de flamme avoisinant les 2000°. J'regarde Saryna attacher notre homme en état de choc.
- J'reviens !
De l'extérieur de l'arène, je mime un geste comme si je déchirais le mur de l'intérieur avant qu'il disparaisse dans une déflagration qui décore le dessus de nos têtes. Complètement couché, comme s'il allait bondir d'une seconde à l'autre. Le camp est désormais désert. Presque une dizaine de personnes sont à terre, le reste s'est échappé, les tapins aussi. Reste que Crowley, Sarygnée, moi et ce chat géant.
Puis, je m'approche. J'pose un genou à terre.
- Eh, ça va...
Même pas le temps de terminer ma phrase, qu'il tombe dans les pommes. Il a l'air plus mal en point que j'le croyais. J'pousse un soupir. Avant d'éteindre tout les flammes qui nous entoure en fermant le poing. Le camp a été littéralement carbonisé en quelques minutes.
C'était rapide, très rapide.
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「 Prime et Châtiment 」
Je ne sourcille pas lorsque son regard plonge dans le mien avant de ne passer à ma cuisse si gentiment exposée dans mon pantalon de cuir bien moulant. C’était un petit avant goût de ce que j’attendais aussi par moyen de gagner plus. Bien sûr, tout ça c’était que de la mise en scène et Jin fini bien vite par nous rejoindre quand Crowley se met sur pieds en balançant la bourse que je venais de lui remettre. J’imagine que c’est une question d’égo de mâle qui entre en jeu quand les deux se lorgnent d’aussi prêt. Un petit coup de fesse et hop un petit baiser pour rendre le tout bien malaisant, mais je me garde de le faire. Je ne voudrais pas choqué mon coéquipier supposément fréquentation improvisée du jour. Quand ils se séparent, c’est pour exploser de rire suivi de tous les autres connards de la troupe. Je me rapproche de Jin par la suite alors que nous sommes invités à suivre Duncan vers les cages de ses pauvres bêtes et il nous fait bien vite les présentations.
Étrangement, le bras de Jin était bien plus réconfortant que je le pensais parce que lorsqu’il l’enlève de mon dos je semble me perdre dans des pensées sombre et obscure. De la meilleure façon de m’en prendre à cet enfoiré. J’écoute à peine ce qu’il dit alors que mon regard passe d’un félin à l’autre et c’est le contact de l’épaule de mon ami qui me sort de ma légère transe. Cela ne me prend que quelque seconde pour entrer dans son jeu et je me retourne vers lui avec un petit sourire avant de lui répondre. On a maintenant dix minutes devant nous et notre plan n’est pas des plus compliqués. On profite de la cohue du combat pour entrer en action.
D’ailleurs, dès que les cages s’ouvrent, la foule est en délire et je profite de ce moment pour disparaître de la vue de mon compagnon. Le coup de départ étant sonné, Jin semble passer à l’attaque, mais je ne m’occupe pas de ses fesses. Non, j’en ai des biens plus intéressants à botter. Le combat est interrompu, certain spectateur ne comprenne pas ce qu’il passe, mais d’autres que je bouscule de mon épaule réalise que je suis de mèche avec l’homme flamme. Je sors mes dagues ainsi qu’une fiole dont je verse le contenu dessus. Un premier tente de se jeter sur moi, mais je l’esquive agilement en me penchant légèrement vers l’avant tout en faisant un pas de côté, je le frôle de ma lame couverte de mon poison faisant ainsi une légère coupure à sa joue. Il tombe au sol dans son élan et semble avoir du mal à se relever. Un deuxième arrive et je ne lui laisse pas le temps de réagir. Je lui fonce dessus – l’épaulière osseuse dans l’estomac – et je nous fais tomber tous les deux. Je sors les crocs et le mords aussitôt à l’épaule alors qu’une coulisse de sang me coule sur le bord des lèvres. Je l’essuie d’un revers de bras et les autres semblent hésiter à me rejoindre, mais Duncan est le seul à garder sa tête sur ses épaules. Il m’attrape par-derrière me prenant par surprise.
« C’est dommage, je pensais qu’on s’amuserait toi et moi!
- Oh, moi je m’amuse bien tu vois, que je répète en luttant. »
Je lui mets un bon coup de tête sur le nez et il recule confus par le choc. Peut de temps après, une déflagration me réchauffe le dos et lorsque je me tourne notre homme est train de hurler en se tenant le nez alors que ses vêtements prennent feu. Il veut le tuer ou quoi? Enfin, il est assez intelligent pour se jeter au sol et tourner sur lui-même. J’attends qu’il se soit complètement éteint pour lui mettre un bon coup de botte dans l’estomac afin de le mettre sur le dos. Je sors mon arc accompagné d’une flèche et je vise sa sale gueule.
« Oh arrête de geindre… et si quelqu’un fait un pas de plus, je lui mets une flèche entre les deux yeux. Que je dis en observant ce qui restait de foules. D’ailleurs, ceux-ci prirent aussitôt la fuite ne laissant derrière eux que ceux qui étaient déjà tombés. Alors qu’est-ce que ça te fait d’être dans la peau de ces pauvres bêtes? Ça t’amuse de ne pas être maître de ta propre vie. J’espère que tu vas croupir en prison longtemps. »
Je le soulève par les épaules afin de l’asseoir et je file une longue corde de soi bien collante et solide afin d’attacher ses mains derrière son dos puis je passe autour de lui pour l’empêcher de bouger ses bras tout simplement. Je me suis assurée de lui retirer ses armes bien évidemment.
« Hey! Tu penses que la garde va nous refiler une prime pour chaque tête ramenée en plus? On va pouvoir utiliser leur chariot pour les transporter. T’en penses quoi?
- J’sais pas trop te dire, mais c’est une bonne idée que t’as là.
- Hmm, j’ai toujours de bonnes idées voyons. »
J’échappe un petit rire alors que je passe au prochain connard afin de le désarmer. Ce qui est bien c’est que mon poison ne tue pas, mais permet de neutraliser. Celui à la coupure devrait se remettre sur pieds bien plus rapidement que celui que j’ai mordu directement puisque la dose ne fut pas la même. Quand j’ai fait le tour de tous ceux neutralisés soit par Jin ou moi, je descends plus bas pour constater l’état de la bête.
« Faudra l’amener à un Vet’. Le pauvre doit être exténué surtout s’il se trimballe avec une entorse depuis je ne sais trop combien de temps. J’en connais une, enfin par personnellement, mais il me semble que y’a une jeune femme qui possède une clinique dans la forêt, mais faudra livrer avant tout nos hommes au village perché. »
Sur ce, on déplace la charrette et on y embarque les truands de façon à ce qu’il y ait de la place pour tous et il semblerait y avoir une seconde charrette dans laquelle il devait trimballer les vivres jusqu’ici. Les chevaux sont agités en ma présence, mais j’essaie tout de même de les calmer. Je ne veux pas les tuer non plus.
« Par contre, pour le catosaurus, ça ne lui fera pas plaisir, mais il vaut mieux le déplacer dans une cage. Je ne veux pas qu’il retrouve ses forces et nous attaque alors qu’on tente de l’aider…
- Tu me fileras un coup de main! »
On déplace la cage sans le félin et on trouve le moyen de remonter ce dernier à deux afin de l’y glisser. Pardon mon matou, mais c’est pour ton bien. Quelques dernières vérifications afin de s’assurer que le voyage se passe sans encombre et on prend chacun le contrôle d’une charrette. Jin prend le félin puisqu’il semble s’en être épris et moi je m’occupe des prisonniers.
« Bon, allons-y, pas d’arrêts, pas de pause, on fait ça en une traite! On se reposera une fois les deux convois remis entre de bonnes mains. »
Un petit sourire satisfait s’affiche sur mes lèvres. Je ne peux m’empêcher de penser à tous les cristaux qui nous reviendront.
Skaemp
Étrangement, le bras de Jin était bien plus réconfortant que je le pensais parce que lorsqu’il l’enlève de mon dos je semble me perdre dans des pensées sombre et obscure. De la meilleure façon de m’en prendre à cet enfoiré. J’écoute à peine ce qu’il dit alors que mon regard passe d’un félin à l’autre et c’est le contact de l’épaule de mon ami qui me sort de ma légère transe. Cela ne me prend que quelque seconde pour entrer dans son jeu et je me retourne vers lui avec un petit sourire avant de lui répondre. On a maintenant dix minutes devant nous et notre plan n’est pas des plus compliqués. On profite de la cohue du combat pour entrer en action.
***
La foule commence à s’accumuler autour de l’enclos alors qu’on amène les bestiaux à chaque extrémité. Les hommes semblent chauffer d’avantage les bêtes en vaporisant ce qui me semble être des phéromones de femelle pour rendes les matous en rognent. Les pauvres se battre à mort pour une femelle qu’ils n’auront pas le loisir de féconder par la suite. J’ai un frisson de dégoût face à cette pratique de barbare et je me penche sur le côté afin que ma tête soit collée à celle de Jin pour couvrir le bruit des cris de la foule qui s’échauffe pour lui expliquer ce qui se passe. Mes yeux détaillent rapidement les alentours et je remarque la présence de notre cible.D’ailleurs, dès que les cages s’ouvrent, la foule est en délire et je profite de ce moment pour disparaître de la vue de mon compagnon. Le coup de départ étant sonné, Jin semble passer à l’attaque, mais je ne m’occupe pas de ses fesses. Non, j’en ai des biens plus intéressants à botter. Le combat est interrompu, certain spectateur ne comprenne pas ce qu’il passe, mais d’autres que je bouscule de mon épaule réalise que je suis de mèche avec l’homme flamme. Je sors mes dagues ainsi qu’une fiole dont je verse le contenu dessus. Un premier tente de se jeter sur moi, mais je l’esquive agilement en me penchant légèrement vers l’avant tout en faisant un pas de côté, je le frôle de ma lame couverte de mon poison faisant ainsi une légère coupure à sa joue. Il tombe au sol dans son élan et semble avoir du mal à se relever. Un deuxième arrive et je ne lui laisse pas le temps de réagir. Je lui fonce dessus – l’épaulière osseuse dans l’estomac – et je nous fais tomber tous les deux. Je sors les crocs et le mords aussitôt à l’épaule alors qu’une coulisse de sang me coule sur le bord des lèvres. Je l’essuie d’un revers de bras et les autres semblent hésiter à me rejoindre, mais Duncan est le seul à garder sa tête sur ses épaules. Il m’attrape par-derrière me prenant par surprise.
« C’est dommage, je pensais qu’on s’amuserait toi et moi!
- Oh, moi je m’amuse bien tu vois, que je répète en luttant. »
Je lui mets un bon coup de tête sur le nez et il recule confus par le choc. Peut de temps après, une déflagration me réchauffe le dos et lorsque je me tourne notre homme est train de hurler en se tenant le nez alors que ses vêtements prennent feu. Il veut le tuer ou quoi? Enfin, il est assez intelligent pour se jeter au sol et tourner sur lui-même. J’attends qu’il se soit complètement éteint pour lui mettre un bon coup de botte dans l’estomac afin de le mettre sur le dos. Je sors mon arc accompagné d’une flèche et je vise sa sale gueule.
« Oh arrête de geindre… et si quelqu’un fait un pas de plus, je lui mets une flèche entre les deux yeux. Que je dis en observant ce qui restait de foules. D’ailleurs, ceux-ci prirent aussitôt la fuite ne laissant derrière eux que ceux qui étaient déjà tombés. Alors qu’est-ce que ça te fait d’être dans la peau de ces pauvres bêtes? Ça t’amuse de ne pas être maître de ta propre vie. J’espère que tu vas croupir en prison longtemps. »
Je le soulève par les épaules afin de l’asseoir et je file une longue corde de soi bien collante et solide afin d’attacher ses mains derrière son dos puis je passe autour de lui pour l’empêcher de bouger ses bras tout simplement. Je me suis assurée de lui retirer ses armes bien évidemment.
« Hey! Tu penses que la garde va nous refiler une prime pour chaque tête ramenée en plus? On va pouvoir utiliser leur chariot pour les transporter. T’en penses quoi?
- J’sais pas trop te dire, mais c’est une bonne idée que t’as là.
- Hmm, j’ai toujours de bonnes idées voyons. »
J’échappe un petit rire alors que je passe au prochain connard afin de le désarmer. Ce qui est bien c’est que mon poison ne tue pas, mais permet de neutraliser. Celui à la coupure devrait se remettre sur pieds bien plus rapidement que celui que j’ai mordu directement puisque la dose ne fut pas la même. Quand j’ai fait le tour de tous ceux neutralisés soit par Jin ou moi, je descends plus bas pour constater l’état de la bête.
« Faudra l’amener à un Vet’. Le pauvre doit être exténué surtout s’il se trimballe avec une entorse depuis je ne sais trop combien de temps. J’en connais une, enfin par personnellement, mais il me semble que y’a une jeune femme qui possède une clinique dans la forêt, mais faudra livrer avant tout nos hommes au village perché. »
Sur ce, on déplace la charrette et on y embarque les truands de façon à ce qu’il y ait de la place pour tous et il semblerait y avoir une seconde charrette dans laquelle il devait trimballer les vivres jusqu’ici. Les chevaux sont agités en ma présence, mais j’essaie tout de même de les calmer. Je ne veux pas les tuer non plus.
« Par contre, pour le catosaurus, ça ne lui fera pas plaisir, mais il vaut mieux le déplacer dans une cage. Je ne veux pas qu’il retrouve ses forces et nous attaque alors qu’on tente de l’aider…
- Tu me fileras un coup de main! »
On déplace la cage sans le félin et on trouve le moyen de remonter ce dernier à deux afin de l’y glisser. Pardon mon matou, mais c’est pour ton bien. Quelques dernières vérifications afin de s’assurer que le voyage se passe sans encombre et on prend chacun le contrôle d’une charrette. Jin prend le félin puisqu’il semble s’en être épris et moi je m’occupe des prisonniers.
« Bon, allons-y, pas d’arrêts, pas de pause, on fait ça en une traite! On se reposera une fois les deux convois remis entre de bonnes mains. »
Un petit sourire satisfait s’affiche sur mes lèvres. Je ne peux m’empêcher de penser à tous les cristaux qui nous reviendront.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1385MESSAGES : 748COULEUR : #ff3333Jin HidoruLe Châtieur Ardent
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On claque les rennes.
On a de la route, genre, une longue et pénible route.
Saryna traîne nos primes, j'me garde la responsabilité d'avoir le félin. Il avait une respiration régulière, même si on pouvait entendre des vacillements sur l'air expiré. Comme s'il galérait à rester en vie. Tu m'étonnes, j'ignore s'il est bien nourri, ou si on l'a bien traité. En tout cas, ce matou a les hommes d'un mauvais œil. Durant une mission avec Calixte, un garde possédant une trousse un peu trop bavarde, j'ai eu l'occasion de chevaucher ces bêtes.
Peut-être que si on parvient à le sauver, et en installant un réel échange, il est peut-être possible de posséder celui-là. J'ai du terrain derrière la boutique, construire un enclos n'est rien comparé à ce que j'ai pu restaurer avec les ouvriers pour rendre le bureau flambant. Plusieurs heures que nous roulons, à une vitesse de croisière pour éviter de cramer l'énergie des canassons, jusqu'ici, tout va bien. Le chemin que nous empruntons a l'air de visiblement rejoindre une route commerciale qui tire droit vers le Village Perché. Enfin quand j'dis droit, ça va plus ou moins la même direction, faut quand même passer par des lacets et d'autres virages extra chiants à manœuvrer quand on a deux chevaux de trait pas assez agile pour les négocier sans difficultés.
Devant moi? La Veuve, ses épaules tiennent bon, visiblement elle est aussi motivée à rentrer qu'à choper ce fric. Derrière elle, ça braille, ça insulte, ça nous méprise. Ils auront que notre silence en guise de réponse. Même si l'idée de tous les carboniser d'une traite m'a traversé pas mal de fois l'esprit. Quand ils ont compris qu'ils n'auront rien de nous, les gueules commencent à se fermer. Crowley prendra la parole une dernière fois, paisible. Sans doute résigné, acceptant son sort.
- Pourquoi.
- Parce que tu coûtes du pognon. Que j'réponds après un silence.
- Mais c'est tout ?
- Non, t'es aussi un énorme enfoiré qui doit être coffré depuis bien longtemps.
- Parce que tu te crois différent de nous ?
- J'sais qui j'suis et ce que j'vaux.
J'étire un sourire.
- Eh ouais, j'avoue, c'est bien aussi de vous casser la gueule.
Vrai que j'y ai pris goût. C'est le prix quand on réprimande des gens j'imagine, mélangé à la haine de la criminalité, et l'injustice d'avoir perdu un proche qui devait pas crever comme ça. Mais nous avons tous des raisons, n'est-ce pas?
La fatigue commence à gagner du terrain, les loubards roupillent depuis un moment. Ils sont épuisés, et n'ont pas eu une goutte d'eau et de nourriture depuis notre périple. Nos fesses collées à notre banc, on tape dans notre bectance en gardant le rythme afin de ne pas perdre de temps. Les torches sur chaque extrémité, j'utilise mon pouvoir pour les allumer et ainsi avoir une meilleure vue de notre route. Les ténèbres nocturnes entouraient nos véhicules.
Puis Gromyr se lève. J'sursaute, puis me retourne. Il pousse sur ses pattes avec toute la force qui lui reste. Sa truffe se plie, tout son visage mangé d'ombre ne laissait distinguer clairement que ses yeux félins, disques brillants d'un éclat brûlant et glauque de phosphore, une pâle ligne blanche fendant le museau sombre au-dessous. Un roulement sonore vibrant dans son poitrail comme la menace d'un grand fauve adressée à plus petit que lui.
Doucement, lentement, j'attache les rennes sur le côtés en faisant confiance aux canassons de la suite de notre route. j'lève les deux mains vers le haut, comme si j'me faisais braquer, braquer par des yeux qui pourrait foudroyer un bon paquet de gens à la baston de regard.
- Salut mon grand, on se déte-
Puis un cri inarticulé, rauque et violent; un hurlement. A la fois de colère, de crainte, de fureur, de terreur. J'en tombe de mon véhicule. Tout les criminels sursautent, sauf Crowley qui étire un rictus de tête à claque. Saryna tire les rennes.
- Tout va bien ?! Qu'elle m'interpelle, main sur une dague.
Ma tête a tapé le sol, j'parviens à me lever péniblement. Elle arrive à faire rapidement le lien entre ma chute et le rugissement du Catosorus. Le regard de la violette s'adoucit, s'attriste quand elle voit la même chose que moi; Gromyr s'effondre de nouveau.
- Va falloir aller plus vite.
Le trajet reprend. Et les arbres habités par la population du Village Perché se dessinent devant nous. Aux aurores, quelques lumières de gens qui se lèvent à la fraîche sont déjà allumé. C'est arrivé à la lisière qu'une patrouille s'empresse de nous rejoindre.
- Halte ! Qui va là ?! Et qu'est-ce que vous transportez ?
- Jin, Chasseur de Primes, avec une collègue, Saryna.
Elle répond d'un signe de tête.
- La chasse est terminé. On ramène Duncan Crowley.
- Le braconnier ?
- Le marchand ! Corrige Duncan, sarcastique.
- Ta gueule.
- On va te passer l'envie de faire des vannes, Crowley ! Chasseurs, suivez-nous !
Les chevaux en avaient marre, mais c'était la dernière ligne droite, alors c'est en hennissant d'agacement qu'on suit la patrouille vers la caserne. Tous les suspects sont appréhendés une fois arrivé, Duncan nous envoie un clin d'oeil de loin, sans savoir que l'exile l'attend sans nul doute. Le mandant chargé de distribuer les primes nous file deux bourses, chargé de cristaux.
- Au vu de la prime de monsieur Crowley, et les sbires que vous avez amenés en supplément, un petit bonus pour vous récompenser.
Nos sourires carnassiers resurgissent, rapidement effacés à la respiration inquiétante de l'animal. Le Mandant se rapproche.
- C'est ce qui reste des ...
- Des animaux butés par Crowley, ouais. On peut le prendre en charge ici?
- Il y a un centre de soin, non loin d'ici.
Il griffe un truc sur un carnet qu'il sort de sa poche.
- Suivez l'adresse.
- D'accord, merci. Saryna...
Disparue. Décidément c'est son truc. L'homme reprend la parole, tout aussi surpris.
- Je vais devoir vous laisser, ne vous en faîtes pas, on va s'occuper de ...
Il attend son nom en me regardant, nom qu'il semblerai être donné par son bourreau. Mais le changer le perdrait davantage. C'est le visage sombre et le ton grave, que je lui réponds en serrant le poing.
- Gromyr...Il s'appelle Gromyr.
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