Le soleil est sur le point de se lever, il est encore tôt mais c'est déjà l'heure de se mettre debout. Depuis la forteresse, vous devez rejoindre la capitale et pour cela, vous avez prévu de faire une partie du chemin avec un petit convois de marchand. Cela fait toujours un peu de compagnie, quelques histoires près du feu et c'est toujours plus rassurant de traverser les montagnes accompagnés (Vous pouvez décider de partir ensemble ou vous retrouver comme par hasard dans le même convois, vous pouvez aussi librement choisir la raison qui vous a fait allé à la forteresse et vous fait retourner à la capitale)
Vous êtes donc prêt à partir dès la première lueur du jour. Trois caravanes vous accompagneront : deux marchands de vin donc la cargaison embauche le kilomètre autour et un marchand de fourrure. Même si il y a deux trois hommes armés qui escortent le petit groupe, on vous a proposé d'aider pour les rondes de surveillance en échange de quoi, vous aurez droit à quelques cristaux.
Toute la petite troupe va donc se mettre en marche mais un détail attire votre attention...
Peu avant le départ, une petite fille, légèrement habillé vint se joindre à l'une des caravanes, cependant le marchand ne l'invite pas à monter dedans comme ses autres employés, mais il lui dit de monter dans un tonneau et l'y enferme avant de poser le tonneau sur le chariot... Curieuse manière de voyager.
Si vous posez la question au marchand sur, pourquoi fait-il cela, il vous répondra que c'est pour leur bien à tous... Que le pouvoir de la petite est délicat... Mais ne vous en dit pas plus, ne souhaitant pas que d'autres entendent...
Vous vous mettez donc en marche... Et tout juste une heure après le départ, vous voilà attaquer par des petites créatures des montagnes (animal du bestiaire au choix) rien de bien dangereux et vous avez vite fait de repousser l'attaque. Mais une heure plus tard, une seconde vague arrive, puis une troisième et encore un autre.
Il n'est pas rare que les animaux attaquent les convois pour de la nourriture, mais qu'ils en subissent autant en si peu de temps était étrange... C'est ainsi que vous apprenez quel est donc le fameux pouvoir de l'enfant... Sa présence est perceptible à des kilomètres à la ronde et a pour effet d'attirer les animaux en tout genre.
Le voyage s'annonce mouvementé finalement...
Escorte intensive─ avec Adrian
La forteresse, impériale, impressionnante, imposante. Je ne m’y étais jamais rendu jusque là. Ma mission rapprochée avec l’escorte du Capitaine Al Rakija m’a permis de me faire un petit nom en tant qu’aventurier médiateur entre les deux entités que sont la Garde et la Guilde. Du moins, je suppose que c’est pour cela que l’on m’a envoyé ici avec un militaire qui ne m’est pas inconnu du tout : Adrian I. Teli’Rh. C’est avec un étonnement ravi que j’ai découvert mon camarade pour cette course qu’est de ramener une relique de la forteresse à la Capitale. Je ne sais pas pourquoi ils ont mélangé nos deux factions, parfois mieux vaut ne pas se poser trop de questions. Ce qu’il se passe dans les sphère là-haut y sont bien, autant les y laisser.
Toujours est-il que nous avons récupéré le dit objet, bien emballé il nous est impossible d’en connaître et reconnaître quoi que ce soit. Comme un bon petit soldat je ne cherche pas à en savoir plus. Pour notre dernière soirée dans la forteresse nous décidons de nous détendre autour d’un bon grog, et c’est ainsi que nous avons fait la connaissance de quelques marchands qui, comme nous, partirons le lendemain matin pour la Capital. Évaluant nos capacités à les aider sur le trajet retour, ils nous embauchent sans mal pour les aider à veiller sur leurs biens. Quelques cristaux ne sont jamais de refus. Encore un ou deux verres et nous partons nous coucher nous tardant vivement de retrouver nos repères.
Aux premières lueurs du jour nous voilà chevauchant nos Rapidodos, nous plaçant sur le flanc gauche du convoi tandis que deux hommes veillent sur le droit et le dernier l’arrière. Avant que le cortège de s’ébranle j’en profite pour parler un peu avec Adrian, n’ayant eu peu d’occasion jusque là, demandant des nouvelles de son Drabuste. Tsuki accompagne toujours l’homme tout comme Loupiac est à mes côtés. Les deux animaux s’ignorent d’ailleurs de plus belle depuis nos retrouvailles. Au moins pas d’accident à déplorer.
Non loin devant nous un homme place une fillette dans un tonneau, je fronce des sourcils, qu’est-ce que c’est que cette pratique ?! Ni une ni deux je m’approche, suivi de près par mon camarade.
- Pourquoi l’enfermer là-dedans? demandé-je assez sèchement.
- Pour notre bien à tous.
Je lève un sourcil, circonspect.
- Ça va gamine?
- Oui oui, c’est normal M’sieur ne vous inquiétez pas! dit une voix fluette à travers le bois.
Adrian et moi échangeons un regard de connivence avant de retrouver nos places respectives sur le côté des caravanes. Nous veillerons plus particulièrement sur cette jeune fille, et essaierons d’en découvrir davantage sur la raison de son enfermement. Dommage de Calixte ne soit pas là, il a un don tout particulier pour obtenir des informations, après tout, c’est son métier. Il s’y vous corps et âme.
Les rayons du soleil commence leur douce caresse sur notre peau lorsque le convoi se met en route. Nos montures marchent tranquillement à la suite des attelages, je sens que mon Rapidodo ne serait pas contre une petite course matinale. Je dois lui tenir la bride serrer pour le maintenir à sa place. Je le calme par des tapotements de la main sur le flanc. Assez rapidement une horde de loups s’approchent des caravanes, ils se comportent étrangement, plus agressif que leur caractère ne le suggère. Il ne nous faut pas beaucoup d’effort pour les repousser et les faire fuir. Quelques flèches enflammées et du bruit causé par l’entrechoquement de lames en fer.
Puis vient le tour de Dafresk, fait encore plus étrange venant de cet animal solitaire. Je me souviens de notre rencontre avec l’un d’eux lors de notre première quête Carci et moi, je dois bien avouer que je n’en menais pas large. Encore une fois nous les repoussons sans difficulté, le caractère peureux de l’espèce nous y aidant.
Et une centaine de mètres plus loin nous voilà en compagnie de Floky, jouant sur le toit de la caravane où voyage la fillette enfermée. Je ralentis, apostrophant Adrian :
- Je crois que nous avons la raison du tonneau … Il semblerait que la gamine attire toutes les bêtes alentours.
Confirmé par une quatrième vague une bonnes quinzaine de minutes plus tard.code ─ croquelune
Le rêve qui l’enveloppa était particulièrement joyeux. Des souris multicolores se baladaient sous ses yeux et un regain d’énergie lui permis de toutes les attraper. Dans le ciel, Adrian chevauchait Aldëa. Le soleil brillait, les oiseaux chantaient : un vrai compte de fée.
La météo de la Forteresse était bien capricieuse ces derniers temps et Adrian avait dû se couvrir des pieds à la tête pour l’affronter. Inquiet pour ses amis à poils et à écailles, il avait même fait d’une sacoche une sorte de tanière qu’il gardait contre son flanc gauche en permanence. Les deux animaux y étaient installés pêle-mêle si bien qu’on ne savait plus où finissait le chat et où commençait le Drarbuste. Le voyage s’annonçait long et éprouvant et, pour l’avoir déjà fait lors d’une de ses premières Assignation le Garde voulait accorder à ses compagnons tout le confort possible. Certes, il aurait pu laisser le surprenant duo à la garde d’un de ses colocataires à la Caserne, mais grâce au lien télépathique qu’il avait instauré avec Aldëa il avait pu ressentir que ce dernier n’appréciait guère cette idée.
Aussi, lorsque vint le matin du départ, Adrian s’assura que les deux bêtes étaient confortablement installés et s’élança au point de rendez-vous où Naëry l’attendait avec deux rapidodos prêt à être chevauchés. Les deux jeunes hommes s’étaient liés d’amitié lors d’un voyage maritime hors du commun et le Garde civil se réjouissait à l’idée de partager cette mission avec un homme de confiance.
Le long voyage qui attendait les trois compagnons ne faisait que commençait et déjà, le tiers d’écaille se languissait d’arriver. Depuis sa tanière Aldëa s’intéressait à tout ce qui se passait et qui était à portée d’ouïe… Et de pensée. Certes son esprit de Drarbuste n’était pas aussi développé que celui de son compagnon bipède, mais le lien qui les unissait était profondément encré et le jeune dragon s’en nourrissait en permanence. Parfois les pensées étaient tristes, parfois elles étaient joyeuses : comme lorsqu’ils jouaient tous ensemble. Mais depuis que le cortège était en route, le dragonnet ressentait l’inquiétude de son papa. Et il entendait les bêtes qui se suivaient par vagues.
« Je veux bien les loups… Les Dafresk ça passe encore… Les Floky on dira rien… Mais la horde de Coeurl d’hier c’en est trop, il faut la jeter sur le bord d’une route cette petite ! Qui sait ce qui nous attend demain ? »
« Demain ? T’es mignon toi, je ne sais même pas si on va passer la nuit ! »
Depuis que le cortège était parti, les plaintes ne cessaient de se faire plus fortes et plus fréquentes. Épuisés du voyage, les marchands et leurs employés commençaient à s’agacer. Les deux marchands de vin s’étaient alliés contre le troisième, celui qui offrait couvert à la supposée source des problèmes et Adrian comme Naëry redoutaient que n’éclate bientôt plus que de simples querelles.
« Voyons, messieurs, messieurs… Nous allons trouver une solution »
S’invitant à la conversation des deux marchands, Adrian essayait tant bien que mal de calmer les animosités tandis que Naëry, de son côté, se renseignait sur un moyen d’atténuer le pouvoir de l’invitée à problème.
« Une solution ? Je l’ai moi la solution ! T’es un garde toi non ? Et ton copain là, c’est un braaave aventurier c’est ça ? A vous deux, vous devez protéger le peuple ! Alors ce soir, vous ferez le guet »
« Protège-nous ô mon bon garde ! Ah ! »
Les deux hommes s’étouffèrent en un rire disgracieux tout en regagnant leurs caravanes où chacun avait de quoi dormir. Soupirant, Adrian se laissa choir sur un rondin qui faisait office de tabouret et entama l’écuelle que le cuisinier du convoie avait bien voulu lui laisser. Rien d’apetissant mais les marchands avaient raison et la nuit s’annonçait longue et mouvementée. Machinalement, le garde ouvrit d’une main la sacoche près de son flanc et y salua ses deux amis qui semblaient à peine se réveiller.
« J’espère que Naëry aura une meilleure nouvelle que moi… Pas sûr qu’il apprécie notre rôle de veilleur de nuit improvisé »
Escorte intensive─ avec Adrian
En à peine une journée les tensions montent d’un cran. La gamine maudite est la source de cette colère, je peux comprendre les autres marchands, pour autant je m’inquiète des avis trop tranchés qui commencent à fuser.
Je laisse Adrian calmer les esprits tandis que je retrouve le dernier marchand dans sa caravane. Ce dernier tient compagnie à la captive en discutant avec elle à travers son abri.
- Excusez-moi
Ma voix grave résonne faisant sursauter l’homme. Il me dévisage avant de laisser un maigre sourire apparaître sur son visage.
- Vous n’êtes pas sans savoir l’angoisse qui assaille vos comparses. Je crois que nous méritons quelques explications non ? dis-je sans trace d’agressivité.
- Eva révèle depuis peu sa magie, malheureusement elle ne la contrôle pas du tout ...
Il triture le tissu de son turban coulant un regard attendrit vers le tonneau.
- C’est ma nièce. Et nous espérons rencontrer de l’aide à la Capitale. On a déjà essayer de s’y rendre mais les attaques des bêtes deviennent plus dangereuses chaque jour passant. Et on a remarqué que l’effet est diminué en l’enfermant.
Discours encourageant quant à la suite de notre trajet …
- Les autres marchands ne semblent pas très compréhensif, je crains …
J’arrête ma phrase ainsi, ne voulant pas inquiéter la gamine qui est dans une posture déjà plus qu’inconfortable. Montrant le tonneau du menton son oncle comprends parfaitement où je veux en venir. Il me fait signe de le suivre pour poursuivre la discussion ailleurs, je m’exécute. Loupiac reste sur le tonneau à l’observer tout en piaillant légèrement. Il sautille, comme s’il cherchait une solution pour entrer dedans. Je lui envoie plusieurs messages télépathiques pour qu’il me suive, en vain. Obnubilé par la la fillette dans la cachette il ne semble pas m’entendre. Je finis par le récupérer dans ma main et le contact semble enfin le ramener dans cette dimension. Il me regarde et je comprends sans mal qu’il est désorienté, pendant quelques secondes il a perdu le contrôle de son esprit. Il m’explique à sa manière qu’il n’y avait qu’une chose qui l’attire, c’est instinctif, il se devait de répondre à cet appel.
Fort heureusement le lien créé entre homme et familier est plus fort que le don d’Eva. Loupiac s’envole en chantant avant de se blottir dans mon cou, comme à son habitude.
Je rejoins Galvin un peu plus loin.
- Vous devez m’aider, il faut la protéger. Autant des bêtes que des hommes …
- Pourquoi jouer avec le feu comme ça?
- C’est notre seule chance de trouver une solution. J’ai un contact à la Capital, un enchanteur qui pourrait lui apprendre à maîtriser son pouvoir.
Je ne réponds pas. Devant ma tête impassible il insiste.
- Elle vit enfermée chaque jour chez nous. Eva ne sort plus de la cave. Ce n’est pas une vie ! Je ne peux pas lui imposer cela, et vous?
Je claque de la langue.
- Vous n’avez pas besoin d’user d’arguments sentimentaux, je ne suis pas là pour empêcher votre nièce de vivre mais pour trouver une solution. Et visiblement vous n’avez rien de mieux que la mettre dans un tonneau …
D’un hochement négatif il baisse la tête, navré. Je lis son inquiétude sur les traits marqués de son visage alors je le rassure.
- Nous ferons tout pour qu’Eva arrive à bon port. Si vous avez la moindre idée pour rendre ce voyage plus … paisible, n’hésitez pas à me le dire.
Il repart retrouver l’enfant tandis que je rejoins Adrian. Je lui fais part de mon échange avec Galvin et il m’annonce que nous allons monter la garde cette nuit.
- Très bien, je crois que nous n’avons pas le choix. Si tu veux tu commences le premier tour, je veillerai en suivant.
Le camp s’installe en deux, Galvin et nous d’un côté et les autres marchands et gardes de l’autre. De mon œil expert j’analyse la scène, je vois bien que les hommes ne sont pas détendus. Le repas se passe sans encombre, quelques bruits animaliers suspects de temps en temps mais aucune visite surprise à déplorer.
Lorsque la nuit tombe je reste un certain moment avec Adrian a parloté doucement. Le feu crépite, et au moment de le laisser veiller seul une ombre attire mon regard. Furtive, discrète, en direction de la caravane maudite.
Je fais signe à mon partenaire de l’intrusion, la silhouette a été trop rapide pour que je puisse définir s’il s’agit d’un humain ou d’un animal.
Nous approchons aussi discrètement que nous pouvons, armes en main. Ma dague retour dans ma dextre je me stoppe à l’angle du chariot avant, d’un bon, me retrouve derrière l’intrus.
Plus de doute, c’est un homme, et il sait se défendre. Il me repousse d’un coup dans le thorax, dans un mouvement qui tient plus du réflexe que de la volonté je lui entaille le poignet. Une mini gerbe de flamme nous permet d’apercevoir le visage pas si inconnu de l’imposteur.
- Elrick?!
Il s’agit d’un des gardes du convoi. Le bruit de notre échauffourée a alerté les commerçants qui, armés de ce qu’ils ont pu trouvé sous leur main arrivent le cheveu hirsute.
Le garde tente de s’échapper très vite stoppé par l’intervention de mon partenaire.
- Qu’est-ce qu’il se passe ici?!
- Il faut se débarrasser de la fille avant que ça n’empire ! Je fais mon devoir, crache Elrick, je protège le convoi!
Je rêve ?! Et il comptait en faire quoi de la gamine ?
Je n’ai pas le temps de le questionner que la voix affolée de Galvin résonne dans la caravane.
- Eva n’est plus là!code ─ croquelune
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