La mer, la plage, les vacances ! Cela fait du bien de prendre un peu de temps pour soi et c'est ce que vous avez prévu de faire cette semaine. Vous avez loué une petite cabane sur la plage, vous avez fait vos valises et vous êtes prêt à profiter de la tranquillité...
Cependant, vous arrivez en même temps que les lieux de la réservation, inutile de vous préciser qu'elle est perdue au milieu de nul part vers les côtes sud du royaume. Seulement, une fois sur place, pas de jolie cabane comme vous vous y attendiez : juste un cabanon de pécheur où est entreposé des cannes à pèches, filet et appât. Faisant près de 9m², il n'y a ni lit, ni petit coin douche contrairement a ce que vous avez négocié avec le propriétaire. D'ailleurs, ce dernier n'est même pas là, mais pas de doute a avoir, le cabanon s'appelle bien Au paradis des vagues comme il vous l'avez indiqué.
Et si cela ne suffisait pas, vous êtes deux a être venue en espérant profiter de vacances à la mer... mais vous n'allez certainement pas tenir confortablement ensemble là dedans...
Et oui, c'est ce qu'on appelle une arnaque.
Sammael avait préparée sa valise avec tout ce qu’il fallait pour la semaine. Crème solaire, maillot de bain, vêtements légers, serviette, un peu de lecture, etc. Elle avait également pris une pierre de feu pour les petits feux de camps sur la plage. Le tout rangé dans son grand sac sans fond, elle prête à partir. Enfin presque, il lui restait encore à se coiffer et choisir quelle tenue mettre aujourd’hui. Rapidement elle opta pour un pantalon ample, taille haute, de couleur beige ainsi qu’un haut blanc sans manche. Elle partit ensuite se coiffer comme à son habitude, attachés derrière la tête avec une longue mèche sur le côté. Maintenant elle était vraiment fin prête et quitta sa chambre à la caserne pour rejoindre son lieu de vacances.
Sammael arrivait enfin. La plage était perdue au milieu de nulle part, loin de tout dans le sud du royaume. Le beau temps était au rendez-vous et avec cette plage isolée, la valkyrie était sûre de ne pas être embêtée par des hordes touristes. Elle commença par retirer ses chaussures pour marcher sur ce sable puis, sourire aux lèvres, elle se rapprocha tranquillement de ce qu’elle avait repéré au loin comme étant le cabanon qu’elle cherchait. Mais plus la jeune femme avançait dudit cabanon, plus elle avait l’impression que quelque chose clochait. Le cabanon ne payait pas de mine contrairement à ce qu’elle espérait, et elle ne voyait pas le propriétaire. Finalement arrivé à côté de la petite cabane de bois, Sammael tenta de positiver en se disant que même s’il ne faisait pas très grand et ne payait pas de mine de l’extérieur, l’intérieur serait peut-être cosy et appréciable. Elle ouvrit la porte branlante et ne découvrit à l’intérieur que du matériel de pêche. Le sourire de la rose s’effaça définitivement. Elle venait de comprendre qu’elle s’était faite arnaquer.
- Si je retombe sur le gars qui m’a vendu ça… commença-t-elle à pester avant de remarquer une autre présence non loin. Une autre femme avec la même expression du visage que celle qu’arborait actuellement Sammael.
- Toi aussi tu t’es faite avoir ? lâcha-t-elle, dépitée d’avoir été bernée par une arnaque pareille.
Elle haussa vaguement les épaules, l’air de dire qu’elles n’y pouvaient rien.
Elle laissa filer un long et profond soupir, et s’avança jusqu’à la cabane. Elle glissa un œil à l’intérieur et passa la paume de sa main sur le bois rogné de sel. La construction était indubitablement humide, mais de plutôt bonne facture au demeurant. Il ne devrait pas pleuvoir dans les heures à venir –du moins le ciel affichait pour l’heure une splendide parure céruléenne, et nul ne semblait hanter les parages. Elle se redressa et plaça sa main en visière pour mieux observer les alentours de la plage.
Bon, Luz, rationnalise. L’endroit était magnifique. Il était impossible de remettre en cause cet état de fait. Certes, leur demeure n’était finalement pas un château, voire même moins bien qu’une tente, mais elles avaient leurs bagages et vraisemblablement de quoi se débrouiller 24 heures. Quant aux plages désertes tropicales, Luz commençait à en connaître un sacré rayon au vu de sa dernière mésaventure avec Zoran…
Elle tendit sa main à l’intention de l’autre jeune femme et se fendit d’un charmant semi sourire renard.
Ah bravo, très bien Luz. Repousse les problèmes à plus tard, belle spécialité.
Cette fois-ci un rire pétilla dans ses prunelles. Oh, il pouvait y avoir pire que de rester coincer sur une plage de rêve avec une délicieuse inconnue non ?
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