Onélie : tu connais l'archipel comme ta poche, après tout, tu y a toujours vécu...
Red : Te voilà encore de retour pour une mission à l'Archipel (tu peux librement choisir le contenu de ta mission) La première fois tu t'étais perdu et une gentille âme t'avait indiqué le chemin...
Sauf qu'aujourd'hui encore, tu t'es aventuré dans un endroit inconnu et impossible de savoir où se trouve le port.
Heureusement, Onélie était en train de passer par là. Vous avez tout deux comme une impression de déjà vu mais c'est avec plaisir qu'elle t'indique le chemin à prendre pour te rendre là où tu veux, tu la remercie donc et repars. Il faut dire que trouver son chemin n'est pas facile lorsque toutes les rues se ressemblent. Pourtant le village côtier dans lequel vous êtes n'est pas grand, mais le chemin pour rejoindre les quais te semble infini.
Red, tu fini par perdre patience et regarder autour de toi : le décors n'a absolument pas changé... Pire encore. Tu vois de nouveau Onélie arriver sur ta droite alors que vous étiez parti dans deux directions différentes.
Onélie, tu indiqués à Red la direction qu'il devait prendre et alors qu'il était parti vers ta droite... le voilà qui revient depuis ta gauche. Comment a-t-il bien pu faire le tour ? C'est très étrange...
En vous questionnant un peu et en faisant quelque petits tests vous pouvez arriver à une conclusion simple : vous êtes enfermé dans une boucle spatiale... Que faire ?
Mais pas question apparemment, direct arriver, direct repartit et cette fois pour un endroit que je connaissais. Et c’était justement parce que j’y avait déjà mis les pieds que c’était moins que l’on avait choisi pour cette mission. Apparemment on avait besoin de quelqu’un pour une histoire de créature rat géant ravageant des cultures sur une des île de l’archipel. Bon au moins, les rats c’est une mission qui sera plié en cinq sept. Elle ne risque pas de durer plus longtemps que nécessaire et j’aurais peut-être dès lors le loisir de prendre un peu de temps pour moi !
Je passe donc de la capitale à grand-port par le téléportail ce qui m’évite d’avoir à faire tout le chemin en monture ou à pied. J’embarque sur un navire direction l’île principale. Celle où si je me souviens bien une amie à moi y habite ! Enfin une amie, je la considère comme telle car la demoiselle avait réellement été très sympathique avec moi. Allant même jusqu’à m’accompagner dans ma mission. Je l’avais ensuite raccompagné jusqu’à son porche avant de la laisser là. Profitant de son nom et de sa notoriété pour me faire accepter dans une auberge à une heure tardive.
Mais encore une fois le bateau ne s’arrête pas où il faut, on me dépose sur l’une des trois îles que je n’ai pas encore visiter et on m’indique qu’il va falloir que je traverse l’île en largeur pour y arriver. Que cela me prendra ma journée mais je devrais pouvoir m’en sortir facilement en suivant le chemin en face de moi une fois sortie de la petite ville. Je ne dis rien, car je pense que j’allais simplement les encastrer dans le mat du navire et je me dépêche de me diriger vers la sortie. Je passe le long chemin pour enfin me retrouver vers 20h dans second petit port. Bien me reste plus qu’à trouver le quai et à réembarquer dans un navire direction la bonne destination. Sauf que pour une petite bourgade, j’ai l’impression que je mets longtemps à la traverser.
Alors que je perds patience voilà qu’apparait mon ange de l’archipel, Onélie!
“Hé Onélie, comment ça va depuis le temps ? Dis-moi je sais que cela va te paraitre bizarre mais je cherche les quais et j’ai l’impression de tourner en rond depuis plus d’une heure. Tu peux m’aider ?”
Après des retrouvailles assez courtes car je suis quand même en mission je repars de mon côté, après les indications de la demoiselle. Je prends donc à gauche et je me dépêche sachant pertinemment que si je loupe mon navire, il n’y en aurait pas avant le lendemain sauf qu’encore une fois j’ai l’impression de faire du sûr place. Agacé par ce sentiment, je m’arrête et observe. Bizarre, l’enseigne que je viens de dépasser, je l’ai déjà vu. Le boucher aussi mais comment est-ce possible ? Pire qui vois-je arriver ? Ma princesse des îles et elle est sur ma droite comme tout à l’heure alors que nous étions partit dans des directions totalement opposées. Je m’avance du coup vers elle l’air étonné de la revoir.
“Tu m’avais bien dit vers la droite tout à l’heure non ? Alors comment ça se fait que l’on se retrouve exactement au même endroit ?”
Pourquoi Mère avait-elle tenue à ce que je me rende à cet entretien avec les nobles de cette île à sa place ? Ce n’est pas du tout le genre de situation où je suis à l’aise… Même s’il s’agissait juste de parler commerce et entente sur le transport commun des marchandises vers le Continent, je ne suis pas dans mon assiette lorsqu’il s’agit de négocier avec plusieurs personnes, surtout quand on attend un arbitrage de ma part… Assurément, il s’agit d’une nouvelle façon de m’apprendre à être une bonne Maple, dure et juste en affaire comme elle. J’aurai bien aimé que March soit avec moi, il est à l’aise pour tout ça. Le pire étant que cela a duré nettement plus longtemps que prévu… Je ne suis pas certaine que le Capitaine du navire accepte que l’on prenne la mer aussi tardivement, je sais qu’il n’apprécie guère de naviguer à la lueur de la lune dans les eaux souvent traîtres de l’Archipel. Presque certaine de devoir me trouver une auberge pour patienter jusqu’au lendemain matin, je prend mon temps pour revenir de la demeure des Josan. Ils ne sont pas nobles mais comme il s’agissait de discuter en grande majorité de leur commerce, le regroupement s’est tenu chez eux. Au final, nous avons réussi à trouver un accord pour que les propriétaires de navire vivant sur l’île prennent leur marchandise en charge jusqu’à l’Île Est où elles passeront dans les cales des navires de la famille Landwig. Le tout pour une participation modeste aux frais d’armement du navire… Cela n’a pas été simple chacun cherchant à faire un bénéfice honteux sur le dos des autres. Arrivant au bourg où mon navire est amarré, le hasard fait que je tombe sur une tête connue. Cela me fait plaisir de revoir Red. Et je pouffe de rire lorsqu’il m’explique être de nouveau perdu.
Bonjour Red ! Ravie de vous revoir dans l’Archipel, le soleil insulaire vous manquait déjà ?
Après tout, je n’ai pas perdue l’idée de réussir à le faire rester dans les îles. Nous avons toujours besoin d’aventuriers mais ils mettent toujours des jours voir une semaine pour venir. Peut-être qu’il faudrait leur proposer de financer la création d’une antenne de la Guilde dans les îles pour faciliter les choses ?
Décidément, vous avez un talent certain pour vous perdre Red. Le port est dans cette direction, vous ne pouvez pas le rater si vous continuez tout droit.
Je lui indique la ruelle à ma gauche. Il arrivera directement sur les quais. Après l’avoir rapidement salué, il repart pour essayer d’avoir le dernier navire afin de remplir sa mission pour la Guilde. Quant à moi, je continue ma route en direction de la Taverne du bourg. Les matelots de mon navire ne se seront pas alcoolisé mais le Capitaine m’a conseillé de le rejoindre là-bas quand viendra l’heure du départ. Il est plus agréable de patienter avec un vrai repas et des jeux que sur le pont d’un navire à l'arrêt. Ne prêtant pas plus attention que cela à ce qui m’entoure, je tourne au coin de la rue et continue mon chemin jusqu’à entendre de nouveau la voix de Red. Je hausse un sourcil à sa vue, il doit avoir raté son bateau. Alors que je m’apprête à le taquiner sur son manque de chance, il embraye sur le fait que l’on est au même endroit que lors de notre précédente rencontre. Je lève enfin les yeux pour regarder autour de moi… Et effectivement, on est bien au même endroit alors que nous sommes tout deux partis dans des directions différentes sans raisons de se croiser à nouveau…
En effet, cela est bien étrange… Décidément, cela se vérifie, vous avez de gros soucis avec l’orientation Red.
Je plaisante, pour le moment la situation ne semble pas vraiment problématique. Je me pose un instant pour réfléchir à ce qu’il peut bien se passer…
Bien, je suppose qu’il faut faire quelques essais pour comprendre ce qu’il se passe ici. Red, vous allez par-là, et moi de ce côté.
J’indique à Red le chemin que je dois normalement emprunter pour rejoindre la taverne tandis que j’irai vers les quais.
Avec un peu de chance, cela suffira à régler le problème. Au bout de la rue, prenez à gauche pour aller vers le port.
Je salue de nouveau l’aventurier pour me mettre en route tout en souriant amusée de cette situation particulièrement cocasse. Mais à peine quelques minutes plus tard, je retombe sur Red encore au même endroit… Je n’ai même pas remarqué quand je suis revenue sur mon chemin initial… C’est embêtant quand même.
On dirait que l’on tourne en rond. Quelque chose nous renvoie sur notre chemin initial dès lors que l’on semble quitter une zone précise…
Cela me semble la chose la plus logique mais je n’ai guère de preuve à apporter pour étayer l’hypothèse...
Elle embraye alors sur mon souci d’orientation, j'arque un sourcil mais pas de mécontentement. C’est plutôt de perplexité...Je ne me souvenais pas d’elle aussi taquine...mais cela me plait, je suppose que c’est une façon de dire que je suis quelqu’un qu’elle considère comme normale et je suppose amicale. Elle me propose alors de faire un essai pour voir ce qu’il en est, je dois partir dans une direction tandis qu’elle devait prendre la route des quais. J’acquise, de toute façon comme elle l’a si bien dit je suis perdue alors autant tenté quelques manœuvres. Je fais donc ce qu’elle me dit m’engageant sur le chemin. Je regarde autour de moi, à la recherche d’indice, j’essaye de mémoriser les panneaux, les tavernes et toute chose qui pourrait m’indiquer ce qu’ils se passaient.
Quand je repose mon regard sur la route, surprise me voilà de nouveau au carrefour avec Onélie à ma droite. C’est logiquement impossible, je n’ai même pas encore tourné sur ma gauche pour aller vers le port. Et je n’ai pas fait le tour de cette planète en quelques minutes où alors j’ai reçu le don d’un deuxième pouvoir qui m’étais inconnue chose dont je suis sûr et certain de ne pas avoir hérité. Je retrouve donc la demoiselle et m’avance vers elle calmement.
“Je dois dire que s’il y avait quelque chose qui devait me faire revenir sur les îles ce ne serait pas le soleil”
Dis-je en lui faisant un clin d’œil, je parlais bien entendu de la demoiselle bien qu’elle devait savoir que je ne la draguerai que pour rire et non pour une quelconque relation. Il y avait entre nous quelques années de différence quand même.
“Apparemment nous sommes bloqués en effet, ce ne serait pas par hasard la manifestation de ton pouvoir ?”
Il faut dire que je ne connais pas celui de la demoiselle mais je doutais fort que cela émane d’elle. Après tout elle l’avait réellement eu l’air surpris de me revoir une seconde fois. Ou alors elle n’en avait pas conscience...Cela était à creuser temps que je n’en savais pas plus.
“Bien cela nous atteint nous mais est-ce que cela est seulement sur nous où sur la zone ? Etrangement il n’y a personne d’autre.”
Je fis apparaitre deux de mes compagnons pas magie, tous deux déjà connu par la demoiselle Morro, mon loup et Bagherra la panthère d’un mètre vingt que j’avais combattu et que j’avais convertit pour qu’elle m’aide dans mes aventures. Je leur donnais à tout deux des indications chacun partant dans une direction opposée. Après quelques minutes de patience les revoilà toutes les deux revenues à leur point de départ.
“Il semble que ce soit un effet de zone, il y a certainement un objet ou quelques choses qui a du déclencher ce phénomène. Reste plus qu’à trouver lequel. Onélie toi qui connait bien l’endroit, Est-ce que tu remarques un objet qui ne devrait pas être là, une inscription qui n’était pas là la dernière fois que tu es venu ici ? “
Croiser à nouveau l’aventurier au même endroit que quelques minutes auparavant est une expérience fort étrange. Bien que cela me fasse toujours plaisir de voir des têtes connues, surtout quand il s’agit de personnes aussi agréable à côtoyer que Red, cela est déroutant. Ma proposition de faire un essai en échangeant nos directions originelles ne fait que nous ramener dans la même situation au carrefour des rues de la bourgade. Je ris au commentaire de Red sur son retour dans l’Archipel. Assurément qu’un homme comme lui ne revient pas pour faire le lézard au soleil. Nul doute que l’attrait réel est les magnifiques femmes des îles.
Si vous le souhaitez, je peux vous prévenir lors du prochain festival des îles. C’est le moment idéal pour rencontrer une demoiselle des îles.
Je lui fait un clin d’oeil amusée. Déjà fiancée, je n’ai pas besoin de chercher un futur époux correcte pour ma famille donc la question qu’il essaye ou non de me séduire ne se pose même pas. Revenant à un sujet plus actuel, l’aventurier m’interroge sur une éventuelle manifestation de mes capacités magiques. Machinalement, je secoue la tête de droite à gauche. Mon pouvoir est très loin de ce genre de choses.
Pas du tout, mon pouvoir m’est bien connu. J’absorbe les chocs en cas de besoin pour m’éviter des blessures. Cela n’a aucun impact sur les alentours…
Je ne fait pas de démonstration, je n’aime pas trop tenter le diable. Si j’absorbe trop, cela me revient comme un boomerang et cela est loin d’être agréable… J’ai bien assez subie les dérives de mon propre pouvoir incontrôlé pour m’en méfier et en limiter au maximum mon usage. Continuant ses réflexions, l’aventurier émet l’hypothèse que cela puisse n'affecte que nous ou une zone complète tout en faisant remarquer qu’il n’y a personne avec nous dans la rue.
A cette heure, les habitants des petits bourgs sont encore à leur tâches comme leur travail ou la préparation du repas du soir. Cela ne m’étonne guère.
Nous aurions pu croiser deux ou trois personnes mais guère plus selon moi… Néanmoins, Red se lance dans une expérimentation en faisant apparaître deux de ses familiers. L’opération est toujours aussi intrigante. Je m’écarte un peu en reconnaissant la panthère étoilée qu’il a capturée lors de notre première rencontre. Le félin est assez impressionnante et si le loup ne n'inquiète guère, la panthère est bien plus effrayante. Peut-être parce que je connais les ravages qu’elle peut faire sur les îles ? Il les envoie chacun dans une direction différente pour vérifier si l’étrange magie qui nous affecte touche aussi les autres créatures. L’opération semble utile comme cela mais je me retient de faire remarquer qu’il existe quand même un lien non-négligeable entre Red et ses animaux qui fausse assurément les résultats de l’essai. Et, rapidement, les deux prédateurs réapparaissent chacun à un bout des rues confirmant le fait que c’est la zone qui est affectée est pas juste nos personnes… Maintenant que nous avons confirmé que nous sommes bel et bien coincé, il reste à trouver un moyen de briser cette magie… N’ayant aucune connaissance en la matière, je me repose sur l’expérience de l’aventurier qui m’interroge sur la présence d’objets ou inscriptions qui ne devraient pas être là. J’essaye de me souvenir mais rien ne me vient dans l’immédiat. Je ne viens pas si souvent que cela sur cette île pour dire si quelque chose n’est pas à sa place… Et puis, je me suis dirigée sans vraiment regarder les alentours.
A vrai dire, je n’ai pas vraiment vu de choses étranges…
Je me gratte la joue un peu gênée. Il n’y a plus qu’à chercher maintenant…
On a plus qu’à chercher je suppose ?
Attrapant l’aventurier par le bras, je l’entraine avec moi en direction des rues menant vers la Taverne. Puisque l’on est coincé ensemble, je suppose qu’il vaut mieux rester ensemble. Entre les maisons, je cherche des signes pouvant indiquer une quelconque magie même si je ne sais pas trop quoi chercher. Donc je fouille à l’aveugle en espérant qu’il se passera quelque chose si je touche la bonne chose. Au bout d’un moment, je tombe sur un grand signe peint sur la pierre d’un mur. Je cherche un instant ce dont il peut s’agir avant de prévenir l’aventurier.
Red ! J’ai trouvé une inscription bizarre ici.
Je me demande si cela est lié à ce qui nous arrive mais je ne pense pas que cela soit normal d’avoir une telle inscription ici.
Cherchant des indices ou une solution pour vous sortir de cette boucle, Onélie tu trouves donc un étrange signe peint sur la façade d'un mur...
En cherchant un peu, vous en trouvez d'ailleurs d'autres dans différents endroit de votre boucle : quatre en tout, sur les quatre seuls chemins que vous pouvez emprunter à partir de la place où vous êtes. Est-ce qu'ils ont une signification particulière ?
Vous n'avez pas le temps de le découvrir. Les choses semblent s’accélérer et autour de vous vous voyez les saisons défiler, il fait jour, noir, chaud et après froid... Toutes les minutes, une lune s'est écoulé autour de vous... Et le plus inquiétant : c'est que vous voyez vieillir à vu d'oeil.
Onélie à grandit, la barbe de Red pousse...
Puis Onéline commence à avoir des cheveux blancs, Red des courbatures...
Il va vous falloir sortir de cette boucle temporelle et vite !
Je fis ensuite un test avec Bahgeera et Morro, et cela ne donna rien, si ce n’est que nous étions coincés dans une bulle qui nous ramenait à chaque fois au même endroit. Il fallait donc découvrir ce que provoquait cette magie d’où l’idée de la présence d’un élément étranger à la vie habituelle ou à l’architecture qui serai une sorte de catalyseur ou simplement la source d’émission de cette drôle de magie. Là encore dans un premier temps je reçois une réponse négative de la part de l’indigène. De prime à bord, il n’y avait rien de changer, tout semblait parfaitement à la même place et surtout aucun ajout.
“En effet, nous n’avons qu’à chercher...”
La jeune femme me prend alors le bras Pour m’entrainer dans une direction bien précise. L’idée de nous séparer m’a traversé l’esprit, je dois bien l’avouer je pense qu’être deux dans une même zone ce n’est pas forcement utile, enfin 4 car mes animaux sont toujours là. Après tout, cela me faire quatre yeux en plus pour fouiller les alentours. C’est d’ailleurs ce que l’on fait, et nous cherchions...en fait, je ne sais pas ce que nous cherchions...il faut dire qu’on ne sait rien de ce qui peut être à l’origine de tout cela. Soudain, la demoiselle n’interpelle elle a trouvé une inscription bizarre...et en effet l’écriture m’est complètement inconnue !
“Je ne reconnais pas l’écriture...”
Je ne passe pas ma main dessus, je ne sais pas si c’est une sorte de rune ou bien d’une énigme pour l’instant ce dont je suis sûr c’est que c’est notre seul indice. Une inscription sur un mur, peut-être qu’il y en a d’autre. Je fais venir mes compagnons près de moi, pour qu’ils puissent voir ce l’objet de nos recherches. La panthère passe alors près d’Onélie, mais elle n’a que faire de la jeune femme du moins, elle n’a rien contre elle alors elle ne voit pas de raison de s’en préoccuper surtout que Morro à l’air de la connaitre et donc elle sait que la dame de représente aucun danger pour son maitre.
“Bien voyons, si nous pouvons en trouver d’autres, nous allons faire rues par rues. Inutiles de nous précipiter pour l’instant.”
Alors que nous parcourons la route, Bagherra en aperçoit une sur le sol. Puis Onélie en retrouve une dans la rue adjacente et enfin j’en trouve une également sur le dernier chemin. Quatre inscriptions pour autant de chemin possible, cela ne pouvait être une coïncidence. Tout était lié, il ne restait plus qu’à faire la lumière sur ce mystère.
“...”
Soudain, le temps semble s’accélérer, je le vois mais je le sens également dans ma chair. J’ai l’impression de vieillir a vu d’œil, je me sens rapetisser ou plutôt me tasser légèrement. La lune tourne beaucoup trop vite qu’elle ne devrait le faire, les jours, les mois et les années défiles à tout allure sans jamais s’arrêter. Soudain, ça ralentit mais cela va encore trop vite, une lune toutes les 60 secondes. En 12 min on prendrait un an, au bout de deux heures on aurait pris une décennie de plus et cela nous serait peut-être fatal. Surtout pour moi qui suit quand même plus âgé de quelques années comparé la veille dame qui se tiens maintenant moi.
“Onélie, c’est bien toi... ? Nous voilà bien, le phénomène est maintenant temporel, il faut vite trouver une solution...”
La magie temporelle nous touche tous les deux mais pas mes créatures cela doit avoir un rapport avec le fait qu’ils ont une part de magie constante en eux. Mais je vois dans leurs yeux de l’incompréhension d’avoir vu leur maître soudain avec des cheveux blancs et une longue barbe. Il ne me manquerait plus qu’un chapeau long et pointu et je pourrais ressembler à un ermite érudit.
“Ne vous inquiétez pas vous deux, réfléchissons plutôt à ceux que ces inscriptions veulent dire et ce que nous pouvons faire... Outch mon dos...ça sent le lumbago !!! Un code ou des runes...Si c’est la dernière solution, les détruire serait peut-être la solution...”
Un léger mal de dos vint envahir mon bas du dos. Il ne fallait pas traîner sinon, je ne serais plus capable de bouger ma carcasse.
Notre recherche de signes pouvant être lié à cette magie qui nous affecte est rapidement couronnée de succès avec la découverte d’un sigle étrange. Tout comme moi, Red n’y connais rien en magie laissant donc un sacré problème sur nos bras… Je me fait la réflexion que je devrais me pencher sur le sujet durant mes quelques heures d’études encore existantes dans mon emploi du temps. L’aventurier propose que l’on essaye de voir aux alentours si on peut trouver d’autres sigles comme celui-ci. Tout le monde est mis à contribution pour cela. Panthère et louve participent activement en trouvant un sigle. J’en trouve un autre dans une rue adjacente et Red une dernière. Un instant, je suis soulagée que l’on ait trouvé ce qui semble être à l’origine de notre soucis. Mais cela ne dure qu’un instant… Jusqu’à ce que je m’interroge sur l’apparence de mon compagnon de mésaventure. Même s’il s’agit toujours de Red, je le trouve plus “vieux”. Et cette impression se fait de plus en plus solide à mesure que j’ai l’impression de le voir vieillir à vu d’oeil.
Euh, Red ? Tu sembles plus vieux… ça va ?
S’il n’y avait que cela… Mais ma propre voix sonne étrangement à mes oreilles. Moins aigüe, plus chantante, elle est bien différente de celle que je me connais. Un simple regard sur mes mains m'inquiète au plus au poing. Je peux voir la différence d’âge entre mes mains habituelles et celles-ci… Mon coeur balance entre la peur et l’envie irrépressible de découvrir celle que je serais dans quelques années… Le commentaire de Red se veut lui nettement plus alarmant. Si l’on continue à vieillir ainsi, on va rapidement avoir des soucis. Les cheveux de l’aventurier se font déjà bien blancs. Mais pour autant, je n’arrive pas m’empêcher de taquiner l’homme.
Désolé de te l’annoncer Red mais les rumeurs sont fausses, les hommes ne deviennent pas plus beau avec l’âge.
A mesure que nous réfléchissons, notre temps défile à vive allure. Nous sommes littéralement en danger… Les options évoquée par l’aventurier pourraient être de bonnes options si nous avions tout notre temps. Mais pas là. Détruire un objet magique annule sa magie, je suppose que si l’on détruit les sigles, nous arriverons à briser la magie…
Je vote pour détruire les sigles. Nous n’avons guère de temps à perdre en vaines réflexions.
Et l’état de l’aventurier est bien là pour me donner raison… Bientôt, il ne sera qu’un vieux incapable de bouger sans la sagesse de l’ancien. Un vieux inutile donc. Et vu comment cela avance, je ne tarderai pas à le rejoindre.
Grand-Père Red, vous vous occupez de celle-ci. Je vais aller détruire la première que nous avons trouvé…
Avec son talent, il va réussir à se perdre pour rejoindre son sigle ou se coincer le dos bêtement… Le plan est rapidement mis en place grâce à la présence active des deux animaux qui ne semblent pas affecter par la magie du temps. Rapidement mais bien trop lentement vu la vitesse où nos corps vieillissent… Voulant partir en courant, mes vieilles articulations me rappellent à l’ordre et, finalement, je pars au pas en gémissant de douleur à cause de mes douloureuses articulations de presque grand-mère… Le trajet est long, bien trop long. C’est un calvaire qui ne fait qu’aggraver… Et la perspective de devoir trouver un moyen de détruire la rune n’est pas là pour me rassurer. Ma force diminue de plus en plus… Arrivée face au sigle, je m’appuie au mur pour reprendre mon souffle. Avec l’âge ma santé ne semble pas s’être améliorée… Les quelques dizaines de mètres de marche un peu forcée m’ont laissée essoufflée et vidée de mes forces. Le mur sur lequel est gravé le sigle n’est visiblement pas très solide mais je doute d’avoir la force maintenant que mon corps est si vieux. Où que mon regarde se pose, les objets me semblent tous si gros et lourds. Bien trop pour moi. Alors, j’essaye de griffer la surface de mes maigres mains ridée...
“Et bien si je ne deviens pas plus beau en vieillissant pour toi c’est tout le contraire. Je te trouvais déjà charmante et ton évolution fera de toi une véritable beauté. Tu risques même de détrôner la reine à cette allure-là.”
J’éclatais de rire avant de me prendre une quinte de toux. Et bien si même mes poumons commençaient à me lâcher. Après mon explication sur les différentes possibilités il s’avéra qu’une seule d’entre elle était possible vu le temps restant. Nous allions donc détruire la source de la magie à savoir les sigles sur les murs et au sol. C’était notre meilleure chance et je ne pense pas que nous avions réellement le choix si nous voulions nous sauver. La demoiselle commença à partir et me lança un grand-père Red... Je dois dire que cela me fit autant bizarre que cela m’amusa...pour être grand-père fallait déjà que je trouve une femme et ça ce n’était pas gagné.
“Très bien mamy Onélie...je m’occupe de celui-ci.”
Mon glyphe se trouvait au sol, il fallait donc m’abaisser et se fut un véritable enfer...car une fois entamer la descente me sembla si longue d’abord mes articulations aux genoux me semblèrent douloureuses et c’était bien le cas. Une fois un peu plus bas, je ressentis un mal lancinant dans le bas du dos, très certainement mes lombaires qui protestaient contre mon fléchissement. Tout cela ponctuer par des douleurs musculaires car tout avait vieilli d’un coup et plus rien n’était correctement en forme. Je dois bien dire que je ne verrai plus les petits vieux pareillement. Si l’un d’entre eux arrivait à faire ce que je faisais et bien je lui tirerai mon chapeau et il aurait mon admiration. Genoux à terre, j’arrivais à mon but. Je sortis mon couteau de chasse, il était plus lourd que d’habitude mais j’avais encore de la force pour venir entailler les inscriptions.
J’envoyais alors Bagheera et Morro sur les deux autres. Utilisant leurs puissantes griffes pour entailler les bouts de pavés ou de briques, griffant les murs comme des posséder car ils savaient que mon destin et le leur était lié et que si jamais la magie ne disparaissait pas alors ils me perdraient. Les deux animaux m’avertir qu’il avait réussi leur mission. Il ne restait donc plus que la pierre de l’ange des îles. Je ne savais pas comment elle se débrouillait et je dois dire que je n’aime pas savoir. J’espérais juste qu’elle y arrive à temps. J’envoyais alors le loup comme renfort, si jamais elle avait besoin bien que je doute que la demoiselle n’ait pas trouvé un moyen de s’en sortir. Nos vies étaient maintenant entre ses mains.
Ma voix portante il y a peu ne se fit plus que murmure tellement la différence d'âge se fit sentir. Une quinte de toux et je pu reprendre une parole audible.
“Vas-y, je sais que tu peux le faire, détruit cet enchantement pour de bon !!”
Dire que ma vie était maintenant aux mains d'une femme de 17ans dans le corps d'une septuagénaire dont
Malgré qu’il ne soit pas bien solide visuellement, mes ongles de vieille femme n’entame même pas les gravures… C’est d’un frustrant de me dire que si j’avais encore ma jeunesse, cela n’aurait été qu’une formalité mais là, rien que lever les mains pour frotter le mur est douloureux… Si c’est cela être vieille, je n’ai pas hâte de vieillir quand bien même Red ait dit que j’allais devenir très jolie. En désespoir de cause, je cherche ma bourse de cristaux. Il doit bien y avoir un avec lequel je pourrais gratter le sigle pour l’âbimer… Mes vieilles mains tremblantes laissent tomber plusieurs cristaux jusqu’à rencontrer un disque métallique. Un des jetons du casino de l’Etoile du Sud que j’ai gardé en souvenir… Laissant tombé ma bourse, je m’arme du jeton et cherche un endroit où attaquer le mur. Avec mon âge avancé, il faut que je trouve un endroit affaiblis sinon je n’arriverai à rien. C’est un vrai calvaire… A chaque instant que passe, j’ai l’impression de voir de plus en plus flou.
Concentrée à ma tâche, je ne remarque Morro que lorsqu’il se quille sur le mur pour se mettre à ma hauteur. Surprise, je sursaute et perd l’équilibre. Mais j’arrache en même temps un bon bloc en essayant de me rattraper sur le morceau affaibli par ma tentative avec le jeton. Levant mon regard flou sur le mur, je constate qu’il manque un morceau significatif du sigle. Pendant quelques instants, j’ai l’impression que nous n’avons pas réussi ce que nous espérions. Puis d’un coup, je me sens vaseuse. La tête me tourne et tout mon corps grelotte… Tout cela dure pendant plusieurs minutes pendant lesquelles j’ai l’impression que je vais finir par vomir sans y arriver. Finalement, cela passe. Le loup vient me voir poquant ma joue avec sa truffe. Machinalement, je viens lui flatter le flanc remarquant au passage que ma main est de nouveau celle que je connais… Je me relève et essaye de retourner le plus vite possible vers l’aventurier craignant d’avoir prise trop de temps pour détruire le sigle magique. Mais il semble aller bien et revenu à son âge originel. Je suppose donc que l’on est aussi libérer de la magie qui nous ramenait à nos positions initiales. Mais pendant que l’on essayait de ne pas mourir de vieillesse, le soleil a continué sa course normalement… Je crois qu’il est compromis de quitter cette île aujourd’hui… Le soleil commençant déjà à se coucher, il vaut mieux partir chercher une chambre d’auberge.
“C’est bon, je ne suis pas mort tu sais, je suis d’accord que ce n’est pas passer loin...mais ça va...”
J’essaye de me relever, la première tentative est un échec, je suppose que c’est un effet secondaire de la magie. Je retente l’expérience et finalement je me retrouve sur mes deux pieds. Plus de lumbago, plus de ride c’est sûr, le sort est levé. Je cherche alors la demoiselle qui a détruit le dernier sigle. Je la trouve encore au sol, avec mon loup à ces côtés. Celui-ci en me voyant, il remua d’autant plus la queue, heureux lui aussi de me revoir en vie et bien portant. Il se jette d’ailleurs presque sur moi, se mettant sur ses deux pattes tandis que celle de devant se trouve sur mon torse. Et bien c’est littéralement ma fête, il était déjà très protecteur mais après ce qui vient de se passer, il risque de ne plus jamais vouloir me laisser.
Je m’approche de la jeune femme après avoir caresser un pu l’animal et je lui tends ma main pour l’aider à se relever. Je regarde alors autour de nous, le temps ne s’était pas arrêté pendant que nous étions bloqués dans la boucle temporelle ce qui fait qu’il faisait déjà nuit...Il n’y avait donc plus de bateau pour l’île que je devais atteindre...bien je n’avais pas trop le choix, je devais trouver un endroit où dormir cette nuit et repartir le lendemain avec la première marée.
“Eh bien, d’après moi, nous sommes coincés ici pour cette nuit.”
Et puisqu’Onélie devait être elle aussi coincé, autant faire d’une pierre de deux coups. Après tout, je ne l’avais jamais correctement remercié de notre première rencontre.
“Si c’est bien le cas, accepterais-tu que je t’invite à manger... ? Par contre, je ne connais pas bien l’île alors si tu as une adresse à proposer, je suis preneur. “
Reste plus qu’à savoir, si la jeune femme décide ou non de venir avec moi et dans tous les cas, c’est encore une nouvelle fois elle qui doit me resservir de guide. C’est réellement devenu une habitude...
Ce genre de magie ne devrait pas exister… Ce n’est pas permis de faire souffrir ainsi les gens. Assurément, cela est flatteur de se voir un peu plus âgée mais pas de vieillir jusqu’à en perdre le contrôle de son propre corps. La sensation de vouloir faire une chose toute bête mais que son corps n’en est pas capable est vraiment effrayante. Et si cela est vraiment prémonitoire de mon futur, ma vieillesse ne sera guère glorieuse… Allongée là, j’attend juste que mon corps se sente mieux pour me relever. Même si j’ai déjà rajeunie, mon corps est encore endoloris et mes pauvres poumons au supplice de l’effort. Visiblement remis plus vite, Red apparaît dans la rue sur ses deux pieds. J’en suis soulagée car étant plus vieux que moi, il risquait vraiment de mourir à cause de cette magie… Morro se précipite à sa rencontre pour lui faire un câlin bien mérité certainement. Je profite de ce temps pour me redresser en position assise. La tête ne me tourne plus, je vais pouvoir me relever et essayer de gagner la Taverne où mes matelots se reposait. L’aide de l’aventurier n’est néanmoins pas inutile, je manque de force après tout ça…
Je le crains, le navire qui m’a amené sur l’île ne prendra pas le risque de prendre la mer de nuit. Il y a trop de récifs et bancs de sable dans le coin pour naviguer de nuit sans une très bonne raison.
Cela signifie donc trouver un toit pour la nuit et une table pour manger un morceau. C’est les matelots qui vont être heureux d’avoir leur nuit à terre. Ils vont certainement boire jusqu’à plus soif mais tant qu’ils seront d’attaque au levé du soleil, il n’y a pas de soucis. Je souris lorsqu’il m’invite pour le repas mais il faut que je le guide de nouveau car il ne connaît pas les lieux. Cela me fait glousser de rire.
Cela devient une habitude Red, vous feriez mieux de venir directement habiter dans l’Archipel, vous gagnerez du temps.
Toujours aussi amusée, je prend la direction de la taverne. Lors de mon entretien avec les nobles locaux, j’ai entendu que l’Auberge Boucton d’Or sert de très bon repas en plus d’être un excellent lieu pour dormir. Mais avant ça, je dois prévenir le Capitaine que je suis bien là et que nous ne partirons que demain matin du coup… Traversant le bourg, cela fait du bien de revoir de la vie autour de nous… Les habitants qui vivent leur vie, les touristes aux tavernes etc… Arrivée devant la taverne, je propose à Red d’entrer avec moi même si cela ne doit pas durer bien longtemps. A peine la porte poussée, toute la salle tourne la tête vers nous. Et c’est un concert de matelot ravis de voir leur plus précieuse marchandise revenir. Le Capitaine vient rapidement à ma rencontre abandonnant sa partie de dés avec ses subalternes. Marins marqué par les années en mer, il est une véritable force de la nature.
Mademoiselle, je commençais à m’inquiéter de ne pas vous voir revenir.
Mes excuses Capitaine, un contretemps m’a empêcher de revenir à temps pour que nous puissions rentrer aujourd’hui sur l’Île Centrale.
Ce n’est pas un soucis Mademoiselle, mes hommes et moi avons l’habitude. Un port est toujours plus agréable que la cale d’un navire.
Je vais aller manger avec un ami que j’ai retrouvé au hasard de mon retour. Nous partons à l’aube demain ?
Je désigne Red au Capitaine. Ce dernier inspecte l’aventurier d’un oeil inquisiteur avant de revenir vers moi.
La navire sera prêt pour partir à l’aube. Bonne soirée, mademoiselle.
Avant de partir, je me tourne vers le comptoir où l’aubergiste patiente. Fouillant dans ma bourse, je sors quelques cristaux que je pose en demandant à l’homme de servir une tournée de bière à tous mes matelots ainsi qu’un bon plat. Ma demande déclenche un tonnerre de cri et de remerciement. Poussant presque Red à l’extérieur avant qu’ils essayent de nous embarquer pour leur soirée arrosée, je les salue avec le sourire.
Allons au Boucton d’Or, on ne m’en a dit que du bien.
Je prend les devants pour guider l’aventurier jusqu’à l’auberge où nous devrions pouvoir prendre un bon repas.
“C’est vrai que cela serait plus simple, mais même si j’adore être ici, j’ai un terrain en vue le long de la côte que je vais acheter d’ici peu. Il y a de la paperasse à faire mais cela en faut le coup.”
Je vous parle d’une habitation en bord de mer, d’une étable et d’une forge avec moulin. Il y a également un petit village pas loin pour le nécessaire de base. Après, je vais devoir trouver quelqu’un qui pourra me garder tout cela pendant mon absence mais nul doute qu’une personne d’une habitation à côté pourra dans un premier temps passer de temps à autre pour jeter un coup d’œil pour voir si mon marteau ou si ma vaisselle est intacte.
Je suis alors traversant le petit village côtier, je suis soulagé de voir des gens, je dois dire, ce n’est pas que je n’ai pas aimé être coincé avec ma guide, c’est juste que j’aurais préféré le faire dans d’autres circonstances. La demoiselle vers ce qui semble être une taverne. Cela s’entends au bruit et à l’odeur de la bière fraîche. Elle ouvre la porte et je la suis. Le spectacle est partout pareil, un repaire de matelots, c’est donc des bières en mains, les sourires sur tous les visages que l’on est accueilli chaleureusement enfin surtout la princesse des îles. Moi je fais plutôt office de garde du corps. Mais cela m’amuse beaucoup. Je reconnais l’une des personne présente dans la salle, un marin que j’avais déjà rencontrer lors de ma présente venue et dont j’avais bien apprécié la compagnie sur le navire de la belle-famille de notre jeune femme.
Notre petit ange discute avec le capitaine, celui-là il doit appartenir à la flotte des Maples...d’ailleurs je sens bien qu’il n’approuve pas la faite qu’elle parte manger avec une inconnue encore moi dans un repas en tête-à-tête. S’il avait pu, je pense qu’il se serait bien invité. Mais ne voulant pas importuner la fille du chef, il se contenta de lui dire que le navire sera près le lendemain. D’ailleurs, je ne sais pas si c’est une diversion ou si c’est juste par gentillesse mais notre petite donzelle sort des cristaux pour une tournée pour leur gosier et de quoi se remplir le ventre. Et bien en voilà quelqu’un de généreux. Je fais un signe de la main à ma seule connaissance et j’emboite le pas à la noble qui ne s’arrête que devant une auberge dont l’enseigne est un boucton dorée.
Nous entrons dans l’établissement où le patron, un homme de belle stature bien que devenue plus rondouillet avec l'âge nous accoste (dans son beau survête Lacoste). Directement avec le sourire
“Installez-vous j'arrive de suite”
Je me dirige vers le fond de la salle, je choisis une petite table bien sympathique en bois avec sur les chaises un léger coussin. Certes je n'ai plus 70 ans mais dans ma tête le mal de dos doit encore jouer un air. J’apostrophe de suite le gérant pour lui demander une bière ainsi que la boisson qu’aura choisi ma compagne de table.
“Eh bien, en tout cas, c’est sûr que je n’oublierai jamais mes venues dans l’archipel, entre une panthère et une faille spatiale...moi qui pensait que c’était plutôt calme par ici.”
Je lui dis cela avec le sourire et un clin d’œil. En ce qui concerne le loup et la panthère à partir du moment où nous nous étions mis en route dans les rues de nouveau pleine de gens, je les avais rapatriés sous ma peau, histoire de ne pas faire d’esclandre dans la population.
Entrés dans l’auberge, le patron vient nous accueillir nous invitant à aller nous installer à une table. Red s’avance jusqu’à une table aux sièges rembourrées. Cela me fait sourire mais après ce qui nous est arrivé, cela reste compréhensible. Je m’installe face à lui commandant un jus de fruit lorsqu’il demande une bière. Je hoche la tête à son commentaire sur le fait qu’à chaque fois qu’il vient dans l’Archipel il se passe des choses un peu extraordinaire.
C’est calme en temps normal. Cela ne devient extraordinaire que lorsque vous venez sur les îles.
Mais cela n’est pas pour m’ennuyer, cela met un peu d’animation dans ma vie de simple noble. Un peu d’animation ne fait pas de mal tant qu’il n’y a pas de danger immédiat pour nos vies.
Si vous pouviez juste éviter de déclencher des événements qui mettent en danger nos vies lors de votre prochain passage par ici.
Une serveuse arrive rapidement avec nos deux boissons. Elle en profite pour déposer les menus face à nous. Je me plonge dans le menu choisissant un simple plat pour le repas.
Donc vous avez trouvé un endroit où construire votre paradis personnel ? Vous allez y construire quel genre de maison ? Surement de quoi accueillir tes animaux. Il va sans dire que vous serez toujours le bienvenu sur nos îles bien sûr.
Après tout, il est de bonne compagnie et un aventurier qui a prouvé sa capacité à protéger les habitants de divers dangers.
“Si c’est si extraordinaire, je devrais revenir plus souvent mais oui on évitera par contre les sauts temporels ? Bien que je me demande toujours qui a bien pu jeter le sort...je suppose qu’on ne le saura pas de suite...”
Alors qu’arrive nos boissons, la noble me demande comme est ma futur demeure. Elle a raison sur un point, celui-ci est assez grand et il y a un bâtiment qui va être entièrement être dédier aux animaux que je ne prendrais pas avec moi durant mes missions. Car il arrivera un temps, ou je devrais faire des choix sur qui j’amène avec moi. Si je vais par exemple sous l’eau, je sais pertinemment que prendre des animaux terrestres cela ne servirait à rien. Pour l’instant, cela importait peu car la question ne s’imposait pas.
“Et bien déjà comme tu l’as dit, il y aura une étable pour les animaux, du moins ceux qui ne vont pas pouvoir rentrer dans la maison. Sinon, elle se trouve au nord de grand-port, juste à l’embouchure avec une rivière, du coup, je fais également y construire une forge et puis ma maison elle sera en bois et aura directement un accès à la mer et forcement la terrasse qui va avec pour profiter de la mer.”
Elle avait rajouté que je serais toujours la bienvenue sur les îles, c’était toujours plaisant à entendre car cela vous donnait quand même un sentiment de fierté. S’il y avait eu un portail de téléportation dans les environs alors le choix de mon habitation aurait pu être tout autre. Mais bon, nous n’allions pas refaire le monde à notre envie, du moins pas encore...
“Et une fois que la construction et l’aménagement seront terminés tu seras la bienvenue dans mon humble demeure.”
Je regarde la carte à mon tour, il y a plein de chose intéressante à manger. Mais certains plats sont rares voire inexistants sur le continent alors autant prendre un plat de la région et non un simple steak de boucton. Je laisse mon regard dériver jusqu’à ce que je trouve quelques choses d’intéressants. C’est d’ailleurs à ce moment que la serveuse décide de revenir vers le joli petit couple que nous formions. Je laisse la jeune femme commander en première.
“Pour ma part, ce sera un filet de Manta cuit unilatéralement avec une sauce à l’agluti. Et pouvons-nous avoir du vin ?”
Je faisais confiance dans le professionnalisme de notre personne attitrée pour nous apporter le vin qui correspondrait le mieux à nos plats. Il était clair que si nous n’avions tous les deux prix du poisson, le rouge était exclu de l’équation. Quoi que les îles produisaient t’ils eux-mêmes ce breuvage ou tout était-il importé ?
“Alors dis-moi qu’est-ce qu’il sait passer sur l’île depuis que je suis partit la dernière fois ? “
Juste curieuse, j’interroge l’aventurier sur la maison qu’il fait bâtir. Je trouve cela toujours intéressant, la maison est souvent le reflet de la personnalité lorsque l’on fait construire sa propre maison. Et je ne doute pas que celle construite par Red sera surprenante. Dans ma tête, j’imagine une maison bien différente de celle qu’il me décrit par la suite. L’image qui me vient à l’esprit est plus proche d’une maison complètement ouverte sur la nature où ses familiers peuvent aller et venir à leur guise. Une construction qui se fond dans l’environnement plus qu’elle ne s’y impose. Au final bien différente de ce qu’il me décrit.
Cela va être une grande maison en comptant toutes les dépendances. Mais c’est un beau projet, je ne manquerai pas de venir visiter vu que j’y suis invitée.
Je souris à l’aventurier. Cela me fait plaisir car c’est certainement l’une des première fois où l’on m’invite quelque part sans que j’éprouve une impression désagréable que l’on attend quelque chose de moi… Il n’y a qu’avec March que je n’ai pas cette sensation mais la situation est différente vu qu’il est mon fiancé. La serveuse revenant pour prendre la commande de nos plats, Red, en parfait gentleman, me laisse le premier choix.
Je vais prendre un pavé de thogosus accompagné d’une salade d’Agluti.
Un plat typique des îles où la pêche est prédominante. Après tout, une noble des îles paradisiaques se doit de faire fonctionner les activités locales. Red commande également un plat marin ainsi que du vin. Majoritairement pour lui, une dame ne fait que tremper les lèvres dans les alcools et cela m’arrange bien, le goût du vin n’est pas mon préféré. La serveuse repartie, il reprend la discussion en me questionnant sur les nouvelles des îles depuis sa dernière visite.
Je dirais assez peu de choses. Nous sommes en pleine transition vers la culture de deux nouvelles céréales pour remplacer le blé actuel suite à la découverte d’une maladie réduisant sa productivité. J’espère que nous pourrons être à nouveau indépendant du Continent d’ici peu de temps, devoir acheter des céréales chaque année pour éviter la famine n’est pas une solution à long terme. J’ai également fait la connaissance de Monsieur Orgrin Nivix, un aventurier comme vous, qui m’a escorté lors d’une de mes expéditions pour capturer des lézards sur l’Île Sud.
Expédition assez peu chanceuse vu l’état dans lequel l’aventurier est revenu… Heureusement que nous ne devions pas rester trop longtemps dans le coin.
Et actuellement, nous sommes en pleine rédaction d’un carnet regroupant les doléances du peuple insulaire pour la Couronne. Même si elles sont rarement prise en compte, nous le faisons chaque année avec l’espoir que les choses changeront enfin. Et de votre côté Red, quelles aventures avez-vous vécu depuis ?
Il faut dire que ses aventures sont certainement bien plus intéressantes que les miennes. Une noble comme moi a assez peu de choses à raconter...
“Bien sûr que tu y es invité...mes amis seront toujours le bien reçu chez moi !”
Une fois la commande pris, la jeune femme repart en cuisine et j’écoute l’ange des îles. Elle me parle alors de céréale, contrairement à ce que l’on pourrait croire le sujet m’intéresse grandement. C’est vrai que payer pour faire venir quelque chose du continent alors qu’ils pourraient le faire pousser ici, c’est idiot. C’est donc un bon choix et puis cela rendra l’île moins dépendante du moins sur le point céréalier.
Elle me parle ensuite d’un second aventurier. Personnellement le nom ne me dit rien, mais nous sommes quand même nombreux. Je l’ai peut-être croisé sans faire attention. En tout cas, je vois qu’elle n’a pas abandonné l’idée de capturer des lézards pour sa ferme.
“Je n’ai jamais eu la chance de rencontré cet aventurier...par contre, je t’ai déjà dit d’abandonner le vouvoiement, je suis peut-être plus vieux que toi, mais je préférai que tu me tutoies ? Nous sommes amis Onélie pas besoin de convention entre nous.”
Elle me parle également d’un cahier de doléance. Sur le sujet, je reste sceptique. Je suis sûr que la reine prendra en compte les vœux des habitants même si ceux-ci se trouve de l’autre côté du royaume mais il est clair que tout ne sera pas malheureusement réalisable. Surtout qu’il y a déjà beaucoup à faire sur le continent mais qui ne tente rien ne risque pas de voir son quotidien amélioré.
“Tu devrais y inscrire, de créer une antenne pour la guilde. Car pour venir jusqu’ici il faut automatiquement prendre un navire depuis grand port. Si tu avais une antenne par ici, tu aurais des aventuriers à disposition quasiment tout le temps.”
Finalement c’était à mon tour de raconter quelques anecdotes. Voyons...
“Et bien il y a quelques temps, j’ai escorté un marchant jusqu’au village perché. Un endroit assez sympa mais légèrement paumé à l’ouest de la capitale. La ville est construite en hauteur dans les arbres. C’est assez surpris mais c’est très joli. Voyons j’ai également participé à un défi contre une jeune fille du régiment des valkyries, un groupe de garde établie à Grand-port, celui-ci a été interrompu par la venue d’un Iguanard pilleur. Une vrais alerté, un lézard bicéphale avec des poches de poison. Sinon, pour le reste c’est surtout des rencontres, des retrouvailles, des petites missions pour se débarrasser de nuisible, ramener des plantes ou des ingrédients à un alchimiste.”
Oui la vie d’aventurier est fantastique, j’ai la chance de pouvoir voyager sans restriction ce qui est je dois dire ma plus grande joie. Ce qui fait que mes rencontres sont variées.
Le repas arriva juste à la fin de mon élocution. Timing parfait. La serveuse m’avait finalement préparé un vin blanc. Parfait avec du poisson. Je servis la jeune femme car pour moi, je n’avais pas une noble en face mais une amie. Je me servis juste après.
“Et bien santé, et puis-t-on faire de vieux os”
Après avoir fait santé, je trempais mes lèvres dans le vin et entamais le plat
L’aventurier me sermonne sur le fait que je le vouvoie de nouveau alors qu’il m’a déjà demandé de le tutoyer. Une habitude difficile à contourner quand on a toujours grandie dans cette optique. Je crois que la seule personne que je tutoie sans mal est March, et cela semble normal compte tenu que nous sommes fiancés. Je lui souris pour me faire pardonner. Je prend bonne note de sa proposition pour mon carnet de doléance. Il a totalement raison, avoir une antenne de la Guilde sur l’une des îles aurait l'intérêt de permettre qu’un petit groupe d’aventurier s’installe à long terme. Assurément, cela réduira le délai avant intervention des aventuriers.
C’est une très bonne idée, je l’ajouterai au carnet. Peut-être devrais-je aussi envoyer un courrier au Conseil de la Guilde sur ce sujet ? Cela ne me semble pas inutile.
Il est toujours difficile de savoir à qui s’adresser pour ce genre de demande mais je devrais réussir à convaincre avec quelques arguments bien choisis. L’interrogeant sur ses activités, Red me décrit les différentes aventures qu’il a vécu depuis notre dernière rencontre. Même si tout cela ne semble pas lui paraître extraordinaire, je trouve toutes ces aventures bien plus palpitantes que mes activités sur mon île. De nouvelles rencontres à chaque instants, des créatures dangereuses et effrayantes à occyre, une vie d’aventure bien éloignée de la mienne très codifiée et contrôlée. Nos plat arrivant pile au moment où l’aventurier termine sa description de ses aventures. La table parée de nos plats et de la bouteille de vin, Red se charge du service avant de trinquer.
A nos vieux os.
Je prend une petite gorgée avant de reposer mon verre. Je n’ai pas l’habitude de boire de l’alcool alors, je ne vais pas abuser. Imitant Red, je m’attaque à mon plat. Mon couteau s’enfonce sans mal dans la chair de thogosus. La présentation est très simple mais le goût est bien marqué, digne d’un poisson frais pêché dans l’Archipel.