A LA RECHERCHE DU
DRAGON DE CERISIER !
Un torse.
Nu.
Un torse tout nu.
Je vois blanc, puis je vire au rouge. Mais pourquoi Red fait-il ça en plein milieu de la tente ??? J'y étais retourné quand il m'a dit qu'on arrêtait les fouilles pour la journée. Mais je ne m'attendais pas à le voir enlever le haut !!
- R-r-r-r-r-red !! J-j-j-je su-suis l-l-l-là...
Vitevitevitevitevitevite on part d'ici. Encore rouge comme une tomate, l'aventurier sort de la tente à son tour, toujours avec aussi peu de vêtement sur le corps. Je me retourne rapidement et me couvre les yeux de mes mains. Non non non non ! Ça doit être interdit de faire ce genre de chose !!
- Ji-ji-j'irai ap-après to-toi...
Qui dit douche, dit tout nu...donc encore une fois : non non non non non non non ! Pendant ce temps-là, je vais retourner à l'arbre. Certain spécimen de la même espèce ne sort pas en même temps que les autres. Peut-être que le dragon unique sort une fois la nuit tombée.
Pour ne pas perdre une journée supplémentaire, mieux vaut aller vérifier tout de suite. J'irai faire ma toilette une fois que Red sera revenu de la rivière.
Et que je serais sûr qu'il n'est pas encore dénudé.
J’en profitais pour faire quelques brasses, dénouant par la même occasion les nœuds de mes épaules. Une semaine de marche ça laisse tout de même de petite trace même si vous êtes habitué à le faire. Bagherra sur le côté, ne réagit pas au moindre bruit, je peux en conclure que la demoiselle ne m’a pas suivi. Après tout, quand je l’avais entendu elle avait eu l’air complétement pris au dépourvu voir même complétement gêné. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi, après je n’avais enlever que le haut.
En bref, une fois propre et ne sentant plus le bouc, je m’essuie sur la berge avant de me rhabiller. A voir le regard de la féline, il était temps que je sorte de là ! Ouai bah, je ne passe pas mes journées à mes lécher partout...
Je repars au camp. Je n’allume pas encore le feu, cela ne sert à rien. D’après ma chouette qui suit discrètement la jeune femme, elle se trouve du côté du cerisier. Elle est repartie là-bas seule...Qui sait ce qui rôde dans les bois à cette heure...certes, il fait toujours clair mais cela n’est pas une raison pour faire fi des principes de précaussion.
“En avant Bagh...”
Et c’est reparti pour une exploration sous les feuillages, je suis les empreintes laisser sur le sol et la panthère ne m’aide pas son odorat. Maintenant que nous sommes proches du cerisier, je regarde correctement les alentours. Les traces de pas s’arrête et je peux remarquer qu’il y a des empreintes qui sont légèrement plus enfoncé que les autres et d’ailleurs celle-ci ne font pas plus loin. Bon j’ai trouvé ma demoiselle...Je m’avance sans un bruit. J’hésite en lui faire une blague ou juste la protéger.
Finalement j’opte pour la seconde solution. Si elle est ici c’est certainement pour notre mission. Je m’installe donc près d’elle.
“Tu as trouvé quelques choses d’intéressant sur nos petits amis ? “
J’ajoute tout de même.
“Et c’est à toi pour la douche...”
A LA RECHERCHE DU
DRAGON DE CERISIER !
Je n’allais pas rester les bras croisés pendant que Red allait se laver. Surtout que ça pourrait provoquer encore une scène de torse nu. Et ça ?! Non, je veux pas. Je laisse donc momentanément le campement sans surveillance. Qu’est-ce qu’il peut bien arriver ? Toutes nos affaires son sous tente, et depuis que nous sommes là, l’aventurier n’a entendu aucun bruit suspect dans les environs.
Je m’avance à pas feutrés vers le grand cerisier. Il est vraiment immense. Les derniers rayons du soleil se reflètent dans ses feuilles.
- Sublime…
- Qu’ai-je entendu ? La voix d’une jeune femme ?
Je me retourne précipitamment. Il n’y avait rien derrière moi. Je regarde à gauche, à droite, mais rien non plus. J’entends alors le cerisier bouger. Mais pas un mouvement normal dû au vent. Non, là, c’est quelqu’un qui descend de l’arbre qui le fait autant bouger.
Instinctivement, je m’accroupis et mets mes mains sur ma bouche, en priant pour que mon pouvoir soit toujours présent. Un homme saute de l’arbre. Il est grand, très grand par rapport à ma taille minuscule. Il porte un long manteau qui flotte derrière lui. Ses cheveux sont coupés courts, brun. De là où je suis, je n’arrive pas à distinguer la couleur de ses yeux.
L’homme regarde autour de lui pour me trouver. Même s’il n’a pas l’air méchant, je préfère ne pas parler, et rester cachée le temps qu’il parte.
- Allez, petite demoiselle. Montre-toi, j’ai des bonbons.
Mais qui se laisse avoir par une technique aussi ridicule que celle-là ? Je le vois se rapprocher de ma position. Au moins, une chose de sûre, mon pouvoir fonctionne. C’est déjà ça de gagner ! Mais on dirait qu’il n’a pas envie de partir. Il continue à chercher tout autour de lui, avant de faire demi-tour pour remonter dans l’arbre.
Doucement, je me relève et recule petit à petit pour aller courir chercher Red. Sincèrement, à ce moment-là, qu’importe comment il est habillé (et s’il est habillé). Trouver un homme comme ça dans la forêt, c’est suspect.
Mais alors que je n’avais fait que deux pas en dehors de la clairière, mes pieds glissent sur quelque chose, et je m’affale au sol.
- Aïe !
- Trouvé !
En l’espace de quelques secondes à peine, une corde sort de l’arbre et vole dans ma direction. Elle m’entoure, et je me retrouve saucissonnée. L’homme au long manteau redescend. Je ne pense pas qu’il puisse me voir, mais sa corde entourant quelque chose d’invisible…c’est suffisant pour connaître ma position.
- Oulala, quel pouvoir. L’invisibilité, hein ? C’est vraiment quelque chose de très utile, ça.
Il se rapproche de plus en plus, et la panique me gagne. Je n’ai rien pour me protéger, me défendre. A part mon couteau de chasse à la cuisse, mais mes mains sont trop loin pour pouvoir l’atteindre. J’essaye de me défaire de l’emprise de la corde, mais plus je bouge, plus je sens celle-là se resserrer.
- Ca, tu vois, c’est mon pouvoir. La maîtrise des cordes. Elle ne te lâchera pas tant que je ne le voudrais pas.
Surtout, ne parle pas, Chrystielle. Aucun son ne doit sortir de ta bouche. Ne parle pas…
Un bruit se fait entendre, au niveau de notre campement je crois. Red ! J’ouvre la bouche pour parler, mais la corde se resserre d’un coup, me coupant la respiration.
- Alors tu n’es pas seule ? Parfait ! Cela fera plus de corps à vendre.
A vendre ? Mais qu’est donc cette personne ? Rapidement, elle me propulse dans le cerisier, cachée. On peut tout de même voir qui rentre dans la clairière. Et c’est bien Red. Mais on dirait qu’il n’a pas vu que je n’étais plus là, il parle à d’anciennes traces que j’ai laissé dans le sol. Mais quel fichu pouvoir !
Il se rentra tout de même compte à un moment ou un autre que je ne suis pas là, non ? Mais serait-ce avant ou après que l’homme mystérieux l’ai attrapé ? Je prends alors mon courage à deux mains, gonfle mes poumons, et :
- RED ! COURS !
Bagherra est d’ailleurs plus perspicace que moi. Elle m’indique qu’il y a une odeur humaine dans l’air et que ce n’était pas celle de la jeune femme. Je lui ordonne par contre de rester cacher sous un buisson. Elle est un atout de taille quand il s’agit de créer la surprise. Quant à moins, j’analyse la situation, visiblement nous ne sommes pas seuls et il s’agit d’un homme isolé. Très probablement un braconnier ou un type ayant probablement les mêmes tares que ces chasseurs de plaisir. Bon je dois dire que j’ai du coup normalement l’avantage déjà parce que nous sommes deux avec le félin et trois avec la chouette et parce que j’ai également un autre atout sous la manche.
C’est alors que j’entends la voix du vicelard qui se trouvait toujours dans l’arbre.
Braconnier : “Et toi, le bleuet...j’ai ta petite amie...avance lentement que je te vois et sans tes armes...”
Bien la vie de Chrystielle était en jeu Alors j’obtempéra. Je lâchai mes armes et sortis mains bien visible, paume vers le haut. Je donnais par contre des instructions bien différentes à ma panthère qui elle n’était visible de nulle part. Pour ce qui est de Morro et de ma compagne à écaille et bien tous les deux n’étaient pas visible car les tatouages avaient migré vers mes jambes recouvertes par mon pantalon.
“Je suis là, je lui faite pas de mal, je me rends...”
Ce qui était à la fois vrai et faux. J’avais déjà une idée de comment me sortir de là mais avant j’allais devoir faire preuve de patience et de bonne volonté.
Braconnier : “Stop...tourne sur toi, même que je regarde si tu n’as rien sur toi...”
Encore une voix j’obéi à la voix. Soudain surgit de nulle part, une corde vint me lier les poignets et les jambes. Et l’inconnu se montre enfin. Un regard de prédateur, un sourire vicieux et surtout une dentition peu recommandable sans parler de l’odeur, une vraie charogne ambulante.
“Et oui comme je l’ai déjà dit à la donzelle, mon pouvoir c’est de contrôler tes cordes et le tiens c’est quoi ? “
Il me plaque un couteau sous la gorge, je prends alors un air apeuré et bredouillant. Après tout, il fallait qu’il me croie sans défense si je voulais le tromper.
“Je...j’ai...je peux...je peux...transformer l’hydrogène de l’eau en oxygène...ce qui me permet de rester sous l’eau plus longtemps que la normale...j’ai d’ailleurs besoin régulièrement de retourner dans une rivière ou dans la mer pour mouiller ma peau...”
Complètement faux mais au vu de mes cheveux encore mouillés et la non visibilité de mes pouvoirs cela pouvait avoir un sens et puis quand on est aussi imbu que l’était ce vaniteux personnages on accordait peu d’importance à la véracité des faits surtout quand on avait aucun moyen de les vérifier.
“Pouvoir sommes toutes inutiles mais tu pourras servir d’esclave ou tu rejoindras un groupe de mineur vu ta stature ! “
Grâce au pouvoir de sa corde, il me fait monter dans l’arbre, au moins je ne dois pas l’escalader moi-même c’est alors que je retrouve une corde autour d’une chose invisible. Déjà pas de trace de sang, la demoiselle est donc bien portante. La première partie du plan qui était de voir comment allait la demoiselle avait été un succès, passons maintenant à la deuxième phase.
Gardant une voix effrayé histoire ne pas éveiller les soupçons de notre kidnappeur.
“Chrys, chérie, tu n’as rien.”
A LA RECHERCHE DU
DRAGON DE CERISIER !
Je regarde la scène qui se passe sous mes yeux. Mais pourquoi Red ne se défend-il pas ? Au lieu de battre le fer avec le braconnier, l'aventurier jette ses armes au sol et montre patte blanche. Rapidement, le braconnier le ligote et le fait monter à ma hauteur.
- Mais pourquoi tu ne t'es pas battu ? Je suis sûre que tu auras pu l'avoir super facilement, le méchant...
Là, pour l'instant, le principal ce n'est pas de battre l'homme, mais de se sortir de cette corde qui nous entour le corps. J'essaye de me débattre légèrement. La dernière fois que j'ai fait ça, je sentais la corde se resserer. Mais là, j'ai plus l'impression qu'elle descendait de ma poitrine pour venir se loger sur mes hanches. Tiens ? Le pouvoir du monsieur ne fonctionne plus ? Je regarde à droit et à gauche, et continue de jeter des coups d'oeil au pied de l'arbre. On dirait que l'homme est en grande conversation avec son cristal de communication. On aura peut-être un peu le temps de faire quelque chose, ici.
C'est alors que j'entend piailler, un peu plus loin sur la branche sur laquelle nous sommes. Un dragon de cerisier est pris dans une corde. La même qui nous maintient prisonnier, Red et moi ? Mais en plus de ça, ce n'est pas n'importe quel dragon de cerisier. Ses yeux sont bleu océan, son plumage ? D'un rose magnifique. J'essaye de cogner l'aventurier comme je le peux, à coup de tête ou de pieds.
- Red ! regarde ! C'est le dragon qu'on recherche !
Il était donc là, prisonnier du braconnier. Je continue de me déancher comme je le peux, pour faire tomber la corde. On dirait que le pouvoir du monsieur ne peut pas être supérieur à deux ligotages...c'est tout bon pour nous, ça ! Je continue encore un peu, jusqu'à avoir assez de place pour me défaire entièrement de mes liens. Mais maintenant que je suis libre, qu'est-ce que je peux faire ? Libérer Red ? Oui, bonne idée, mais il faut que je me fasse de nouveau kidnapper. Mais le braconnier saura la limite de son pouvoir alors... Aaaaah !
- Red...t'as pas une idée pour le battre ?
C'est alors qu'une multitude de piaillement sort du cerisier. Ils étaient des dizaines, c'est hallucinant ! Tous les dragons de cerisiers de l'arbre s'envolent pour fondre sur le braconnier. Ne voulant pas trop s'en approcher, ces rares créatures arrivent tout de même à le faire fuir. Mais dans sa course, celui-ci trébuche et tombe nez à nez avec une des créature invoquée par Red. L'homme ne peut pas faire autrement que de ce replier dans la forêt, abandonnant sa marchandise toute fraîche.
J'aide Red à se libérer et en profite pour faire de même avec le dragon de cerisier unique. Qu'est-ce qu'il est magnifique...Je le tiens fermement dans mes bras, mais le petit animal ne se débat pas. Il reste calmement là, comme si toutes ses forces l'avaient quitté. Je regarde en contre-bas. Et bah dis donc ! C'est vachement haut cette affaire ! Je ne pourrais pas sauter, c'est sûr.
- Dis Red, tu m'aides à descendre ?
“Possible...”
Elle m’apostrophe encore mais cette fois sur la présence d’un petit être à plume rose entourée par une corde lui aussi. Eh bien voilà si je n’étais pas monté attacher, on ne l’aurait probablement pas trouvé...J’observe ce petit, il est très beau et il est surtout unique...il est juste magnifique dans sa couleur rose chatoyante et que dire de ses yeux océans...
“En effet, au moins nous n’avons plus à chercher notre ami puisqu’il se trouve juste devant nous...”
Bien maintenant que nous en sommes là, je peux commencer la deuxième partie du plan. J’invoque jusqu’à mes doigts l’un des tatouages et celui-ci se transforme en kawa, la petite loutre qui a pour mission de grignoter les liens qui me retienne. Mais finalement c’est bel et bien la jeune femme qui me libère après s’être libéré toute seule...comment avait-elle fait ? Bonne question, je n’avais vu aucun couteau se balader dans les airs. Probablement une limite de pouvoir comme il en existait des millions.
“Oh j’ai plein d’idée mais visiblement aucune ne sera nécessaire…”
Ce sont les plumées qui ripostent et ils attaquent en masse les bestiaux...une véritable armada de petits crocs et de griffes, en vrai il n'était que 20 et encore je n'ai pas pu bien les compter donc il y en avait peut-être moins mais cela à tout de même le mérite forcer l’autre à se casser fissa. Il faut dire que contre un tel nombre, il faudrait une tapette à mouche géante...enfin perso j’espère que personne n’en aura jamais car je n’ai pas envie de voir ce balai aérien se finir... Dans les mains de la véto, la cible ou plutôt maintenant notre protéger...celui-ci semble mal en point...s'il était entravé depuis un moment, il n’a surement rien du manger ou boire depuis un moment...Ce dernier après une chute, se retrouve né à né avec un animal bien plus imposant, une panthère étoilée, toutes griffes dehors, elle pousse son rugissement à quelques centimètres de celle du braconnier et devient livide. Celle-ci ne l'attaque pas mais nul doute que la course qui l’entreprenait alors n'allait pas s’arrêter de si tôt
Je descends en premier aidant par la suite la demoiselle qui tenait le colis. Je pris dans ma poche, une des cerises et l’écrasa avec mes doigts pour le porter à la petite bête qui malgré son état passa la langue pour en recevoir le jus. Pauvre petit chose...j’espère qu’on retombera sur ce type à un moment plus propice que je lui mette une bonne droite.
“T’en pense quoi de son état ? Déshydratation, manque de nourriture, manque de vol ??"
Je me retourne vers l’arbre attrapant une loutre volante...ou pas elle avait juste décidé de sauter à ce moment-là du haut de sa postions. Et Red la rattrape et c’est un
“Rentrons au campement, je m’occuperai de la cuisine pendant que tu occulteras notre ami et tant qu’a soigné des plaies tu me montreras les tiennes...C’est bien de soigner les autres mais pour être opérationnel, il faut être à cent pour cent de ses capacités”
Bagheera sort alors de la forêt quant à Morro, il nous rejoint bien vite après mon invocation. Bien la panthère restera plus longtemps que prévu avec nous mais elle n’aura pas de rôle majeur dans la garde...elle se contentera de se reposer.
“Est-ce qu’il faut que nous installions quelques choses ? Eau chaude ? Serviettes ? “
A LA RECHERCHE DU
DRAGON DE CERISIER !
En haut de l'arbre, j'essaye de descendre petit à petit. Petit bout de fesse par petit bout de fesse, je glisse du tronc, en priant Lucy pour que Red me réceptionne.
Et c'est chose faite sans encombre !
Une fois arrivée en bas, je m'agenouille pour tenir plus facilement le dragon cerisier. Celui-ci me paraît en très bonne forme. Pas de coupure visible, pas d'os apparent...juste quelques plumes en moins et peut-être un petit choc à la tête. Mon avis, c'est qu'il a besoin de beaucoup de tendresse et de gros câlins !
- Je pense que tout va bien pour lui. Une bonne nuit de sommeil et il devrait être en pleine forme !
Ho oui, une bonne nuit de sommeil...Je rêve de dormir dans un bon lit, bien moelleux, bien douillet, bien chaud, mais assez frais pour ne pas suer de tous les pores. Haaaaa oui...un bon lit...
Nous retournons tous au campement, le petit animal entre mes mains. Au début du chemin, il se débattait l'animal ! Mais maintenant qu'il a compris qu'on ne lui voulait aucun mal, il reste bien positionné au creux de mon coude.
- Tu crois qu'on peut le laisser tout seul dans la tente, sans cage ? J'en ai une oui, mais je ne pense pas que cela lui ferait du bien d'être de nouveau enfermer...
Il a tout de même failli finir sur le marché noir, hein ! Ce n'est pas quelque chose qu'on peut prendre à la légère.
Tandis que Red allume le feu, je rentre dans la tente avec le dragon de cerisier pour le nourrir et lui donner de l'eau. La petite créature reste complètement immobile devant la nourriture.
- Allez, petite chose ! Mange un peu.
Et il suffisait de le pousser un peu pour qu'il dévore sa gamelle en quelques secondes à peine.
- Hé ! Pas aussi vite ! Tu vas finir par vomir !
Heureusement, tout c'est bien passé. Je fini par lui faire un petit coin douillet grâce à mes couvertures et draps, et celui-ci s'endors aussitôt à l'intérieur. Contente de son état, je finis par rejoindre Red à l'extérieur. La nuit était bien tombé, et le feu crépitant était la seule source lumineuse.
- Merci pour le feu ! Ça fait du bien quand la nuit tombe.
Je m'assois en face de lui, le feu nous séparant. Je me sens fatiguée...la fin de la journée fut un peu catastrophique, pour ne pas dire complètement chaotique. Mes yeux se ferment progressivement et, sans que je puisse m'en rendre compte, je m'endors assise sur mon tronc d'arbre.
“Je pense que la cage n’est pas obligatoire, le pauvre a déjà été ligoté durant probablement plusieurs heures, le mettre en cage casserai le peu de confiance qu’il a en nous...”
J’allume alors notre feu grâce à la pierre prévue à cet effet. Mais qu’elle magnifique invention que voilà. Pendant ce temps, ma compagne de voyage, elle s’occupe de son patient. On voit bien que c’est une professionnelle, elle est calme patiente et suffisamment dégourdie pour le faire manger alors qu’il avait au préalablement refusé de se nourrir. Cela me fait sourire de voir les relations parfois étranges qu’un Homme pouvait entretenir avec les différentes espèces peuplant le royaume.
La demoiselle sort alors pour e rejoindre autour de l’âtre, elle me remercie mais je ne prends pas vraiment la peine de lui répondre à vrai dire, je trouve cela normal mais si je dois avouer que sa politesse fait plaisir à entendre. Les gens ne s’en rendent pas compte mais un “merci” ou un petit geste peut parfois faciliter les échanges et les rencontres. Cela avait très vite été avec la jeune femme avec qui je dois dire je ne m’entendais pas mal bien au contraire. Cela est peut-être dû également à sa profession, étant moi-même une ménagerie ambulante...
Je regarde à travers le feu, la rouquine dont les yeux déclinent rapidement et qui finissent par se fermer purement et simplement. C’est sûr que la journée n’a pas été facile, déjà le voyage avait duré un petit moment et maintenant la prise d’otage et le sauvetage. Oui la journée avait été mouvementé par des imprévus et pour éviter dans avoir d’autre, je ne dormirais probablement que d’un œil. Quant à la jeune femme et bien la pris délicatement dans mes bras pour la porter vers son futon où je l’y déposais tout en délicatesse. Le dragon semblait lui aussi dormir à point fermé. J’éteignis le feu avec de la terre avant de finalement refermer la tente une fois les animaux à l’intérieurs. La panthère qui était resté éveiller bien plus longtemps que la normal finit par rejoindre la forêt de l’archipel dans ses rêves. Morro quant à lui, n’aurait pas cette chance, il était là pour monter la garde.
“Fait bien attention mon grand, n’hésite pas à m’appeler si tu penses avoir entendu quelque chose, par contre évite de hurler à la mort, nos amis ici présents et moi-même avons besoin de récupéré des forces avant le retour.”
Je me couchais à mon tour, Non s’en une pensée pour la colonie entière qui nous avait débarrassé du braconnier, je me demandais aussi après avoir vu cela si le ramener était finalement une bonne chose. Oh, j’avais bien envie d’avoir de bonne relation avec cette première ministre mais pas au détriment de nos amis à la robe rose. Je pense que j’en parlerai à notre soigneuse, lorsque nous nous réveillerons le lendemain. En attendant dormons !
Je ne me réveille que le jour suivant après une nuit reposante, il ne fait pas encore totalement clair et j’ai la surprise de voir que le petit dragon c’est rapproché de Chrys. Surement avait -il ressenti le besoin d’un contact familier et rassurant. Je sors de notre abri en tirant sur mes muscles, se sera probablement notre derrière journée dans ce lieu...il va nous falloir rebrousser le chemin ce qui veut dire que nous allons devoir marcher de nouveau pendant un moment...il va vraiment falloir que je m’achète une monture pour les trajets que je ne peux pas faire avec le cristal de téléportation.
A LA RECHERCHE DU
DRAGON DE CERISIER !
Le lendemain, je me réveille dans mon lit. Tiens ? Je n'ai aucun souvenir de mettre aller me coucher. Sous la couette, j'ai encore mes habits de jour. Mince ! J'ai dû m'endormir comme une grosse mamie hier soir...Quelle coéquipière nulle je peux être ! A côté de mon visage, quelque chose de plumeux se met à bouger. Le dragon de cerisier s'était enroulé au creux de mon cou. Qu'est-ce qu'il peut être mignon...
Aussi doucement et préconieusement que possible, je sors du lit. Mieux vaut encore un peu le laisser dormir, il doit être complètement fatigué après tout ce qu'il a traversé hier. Je regarde en direction du lit de Red. Et bien lui, il n'a pas fait la grasse mâtinée !
- Bonjour Red !
Je le retrouve dehors, autour du feu. Celui-ci se retourne vers ma direction et me fait un grand signe de la main. Nous déjeunons dans le plus grand des clames. Le monsieur d'hier n'est pas revenu cette nuit. Et bien parfait ! Je n'aurai pas à lui montrer mes différentes techniques de combats à mains nues ! Oui...bon...c'est fort possible que j'aurai fait comme la dernière fois : une mise en boule rapide pour ne pas qu'il me voit. Mais la prochaine fois, je me cacherai mieux. Parole de vétérinaire !
- Il sera temps de lever le camp, non ? Cela commence à faire longtemps que je me suis absentée de mon centre de soin. Les clients doivent être nombreux à l'heure qu'il est.
Et puis surtout, la route du retour est encore longue. Mieux vaut ne pas commencer à prendre du retard.
Enfin ! Le village perché ! Devant l'annexe de la gulde, nous rentrons fièrement à l'intérieur, le petit dragon de cerisier sur mes épaules. La plupart des visages me sont inconnus. Sauf deux ou trois. Je me rappelle les avoir vu quand j'ai voulu prendre la demande, et qu'ils m'avaient dit que je n'avais clairement pas le niveau. A leur passage, je leur dire la langue. Oui, je sais qu'ile ne peuvent pas me voir. Oui, je me doute qu'ils tirent cette tête parce qu'ils ne voient juste qu'un dragon qui bouge tout seul. MAIS CA FAIT DU BIEN !
Pendant notre retour, nous avons fait envoyer une lettre à la Première Ministre, lui donnant le jour de notre arrivée. Nous l'attendons alors patiemment, assis sur des fauteuils.
Dire que cette aventure est déjà finie ça...ça me fait un peu mal, oui, je dois bien l'avouer. Je m'étais bien amusée à vivre dans la forêt. Beaucoup moins quand on s'est fait attaquer, oui. Mais ce n'est qu'un élément parmis tant d'autres. Je pense que je ne pourrais pas résister à l'envie de prendre d'autres demandes, surtout si celles-ci ont pour sujet des animaux. Oui oui oui. Et j'aurai la possibilité de croiser d'autres aventuriers ! ils pourronts me conter leurs exploits, leurs rencontres, leurs aventures et leurs combats ! Tout ça devient tellement passionants !
Quand la première Ministre arrive, je me lève et fait une petite réverence. Personne ne me voit, je peux bien faire ce que je veux, non ?
- Tenez madame, votre dragon de cerisier unique ! Il est en parfaite santé.
Je cherche un dragon
Fiche Oréouille
+ Participants : Toutes classes
+ Objectif : Trouver un dragon de cerisier unique
Après avoir envoyé ses aventuriers téméraires pour chercher le cadeau pour ma pupille, ma semaine fut relativement calme. J’attendais impatiemment les nouvelles de leur retour pour aller récupérer le plus vite possible le présent. Il faut dire que son anniversaire s’approchait à grands pas et je ne me voyais pas venir à la maison, bredouille. Mais mon attente ne fut pas si longue que ça quand je reçois enfin une missive par l’intermédiaire de la Guilde. J’avais enfin mon cadeau !
Je demande à Miranda de m’arranger mes diverses rendez-vous de l’après-midi car je devais faire un passage rapide au Village Perché. J’arrivais quelques heures plus tard après avoir régler un dernier problème. Je me dirige aussitôt vers l’annexe de ma guilde. Lancelot, mon garde personnel, avait tenu m’accompagner. Je retrouve alors la vétérinaire et un autre aventurier. La jeune femme était bien polie et me montre le spécimen qui était très joli. Elle m’explique rapidement les quelques détails de l’affaire et leur péripétie en oubliant certainement de nombreux détails.
Ne voulant pas faire de mal au dragon de cerisier, je me renseigne sur la conduite à tenir face à lui. Elle me rassure en me disant que ce n’était pas un animal dangereux, juste beaucoup d’amour. Sekyung saura parfaitement quoi faire dans ce genre de cas, je ne me fais pas de soucis. Lancelot prends la cage et j’attrape plusieurs bourses pour leur prime. Je les remercie chaleureusement avant de les quitter avec mes salutations.