« - Merde, putain, merde... »
Sa main glissa dans sa poche, comme il vissait sa clope au bec, et en retira un papier chiffonné qu'il déplia fébrilement pour en décrypter le contenu :
« - Comment j'suis supposé... Ah, ça y est. »
Il y était, trônant devant sa trouvaille : une vieille baraque en banlieue de la Capitale, toute en bois sombre et vermoulu et en vieux clous rouillés. Si ce n’était pas l'un de ses nombreux squats, ça aurait toutefois pu l'être sans problème et il savait déjà à quel spectacle s'attendre en poussant la porte, signalant sa présence par un long grincement causé par le poids de la taule sur les gonds.
Dissimulant prestement le mot avec autant de délicatesse que les caresses d'un Garde finissant sa journée dans une maison close, le junkie pénétra avec volonté dans la maison, détaillant les matelas sales et tâchés à terre et les « cadavres » échoués dessus, qu'il enviait un peu quelque part. Il savait que ce qu'il cherchait n'était pas là, à proprement parler, du moins pas aussi visible ; un repère de camés faisait toujours bonne couverture pour une petite mafia locale, dormant dessous. Dans la Capitale, c'était presque une obligation.
La note ne comportait volontairement que peu d'informations, mais il savait des choses ; il s'était renseigné et connaissait sa cible, ses penchants. Quand bien même ses gorilles l'encadreraient...
Bref, si la pénombre causée par le crépuscule s’épaississant à l’extérieur régnait à peu près partout dans l'antre, une lumière diffuse trahissait des activités moins passives au sous-sol. Là, un homme gisait avachi sur une chaise, à proximité de la porte ; sa tenue de petite fripouille déteignait pas mal avec les haillons des autres résidents de la demeure.
« - Qu'est-ce 'y veut ? Chanv', opium ? » beugla-t-il en détaillant le pauvre hère qui se présentait à lui, pensant que ça ne pouvait être rien d'autre qu'un client ; et nul n'aurait pu lui en tenir rigueur.
« - Rien à acheter, mais à vendre, j'ai. Et à bon prix.
- Mmh, okay, entre. »
Suivant Matt' du regard, soupçonneux, le dealer le laissa passer et ferma la marche et la porte derrière lui. Un dédale de corridors mal éclairés mena le binôme jusqu'à une pièce plus vaste, carrelée, où se trouvait le reste de la clique : ce n'était pas un très gros gang, rien d'impressionnant pour le Mécréant, mais il put amplement détailler les armes blanches qu'ils avaient à disposition, « probablement pour dissuader » pensa-t-il.
« - Ma', c'mec y dit qu'il a à vendre.
- Ah ? Ouais, faut voir. Normalement on achète pas, mais depuis que Zel a fait faux bond avec la marchandise, les règles ont changé. »
Drôle de coïncidence. Matteus commençait à percevoir l'influence providentielle de la Cabale, même là où ce n'était potentiellement qu'un coup de chance. Toutefois le regard de la jeune femme, une brune un peu forte avec un air pas commode et un visage bien marqué, se faisait de plus en plus suspicieux et pour cause : la Canaille était venue les mains vides.
« - 'Fin, sauf erreur de ma part, t'as pas l'air d'avoir grand chose sur toi.
- Normal, la came c'est moi. »
Expression circonspecte, froncement de sourcils. Matt était habitué, à force de vendre son corps, il savait réagir au moment propice :
« - C'est mon pouvoir : je produis de la drogue.
- Ah ouais ? Ben, montre nous ça...
- 'Peux pas comme ça. Mais j'peux te faire une démo, en privé ? »
L'acheteuse eut un moment de réflexion, mais le Mécréant savait bien trop à qui il avait à faire. C'était pas bon pour un marchand de consommer ses propres produits, d'ailleurs ce serait sa perte. La came mettait du temps à arriver hein ? Ses traits tirés et son langage corporel trahissaient tout : qui d'autre qu'un camé en manque pouvait aussi bien identifier un autre camé en manque.
Finalement, quand l'ange fut passé, la donzelle hocha la tête et suivit l'énergumène, remontant en surface. Les clients agonisaient au sol sans faire de cas, tandis qu'elle indiquait à Matteus un endroit tranquille. Sa patience s'épuisait vite cependant et, une fois réunis dans une chambre crasseuse mais vide, elle se retourna et regarda le beau brun d'un air exaspéré :
« - Voilà, on y est, maintenant montre moi ce que tu a- »
Il l’embrassa, l’empêchant de finir sa phrase. Il l’embrassa d’une certaine façon, goulument dirons nous, à ce que sa salive passe de bouche en bouche ; rien de très sexy, mais ça avait au moins l’avantage de faire ses preuves rapidement. Le temps de se dégager de l’étreinte du beau brun et de brandir en tremblant un canif, saisi dans une poche dans un geste instinctif. Il souriait.
« - À quoi tu joues, connard ? J’vais t’découper !
Attends un moment, ma belle. Tu vas en vouloir plus bientôt. »
Elle aurait ce qu’elle voulait, même plus. Ses pupilles ne mirent pas longtemps à se dilater, le tremblement à diminuer et son corps à se relaxer de manière visible ; l’opium faisait effet, comme sa main redescendait au niveau de sa cuisse et qu’un sourire béat éclairait son visage.
« - Bon sang, tu disais vrai... »
Matt s’était rapproché entre temps et, glissant une main derrière elle, la rapprocha brusquement de son propre corps. La première étape de sa mission était réussie, il ne restait plus qu’à éliminer la cible. Celle-ci ne résistait plus, mais ses yeux dévisageaient les lèvres du nobliau. Saisissant son visage entre ses doigts, l’homme répondit alors à sa demande implicite, l’embrassa fougueusement une fois de plus. Puis, mus dans une danse frénétique, les deux drogués se retrouvèrent bientôt l’un sur l’autre, sur le lit sale, à se déshabiller mutuellement pour étendre le désir à quelque chose de plus charnel.
Une trentaine de minutes. C’est ce qu’il suffit au serpent pour paralyser sa victime. À un moment crucial de leurs ébats, celle-ci sembla comprendre ce qui était en train de se passer, tentant tant bien que mal de stopper leurs échanges. Mais c’était bien trop tard ; la drogue dans son organisme la laissait à la merci du criminel, qui dans un dernier baiser lui délivra la décharge mortelle, suffisante pour ralentir son rythme cardiaque lentement et la laisser s’éteindre à petit feu.
Elle gisait là à présent, inerte. Et il ne lui restait plus qu’à prendre ses affaires et-
« - Alors Ma, ça vient cette came ? Oh, merde... »
Le larbin de tout à l’heure, celui à la porte. Son regard s’était posé une première fois sur le corps livide de son chef, puis avait décrit une trajectoire rectiligne jusqu’à la silhouette encore torse nu de son assassin. Matt se mordit la lèvre ; voilà qui mettait le plan à mal.
« - J-j’ai pas pigé, on l’faisait et puis d’un coup...
- T’fous pas de ma 'yeule ! T’as buté l'boss, putain... j’va t’faire la peau, » ponctua, de rage, l’homme de main tout en tirant un couteau.
Ce-dernier bloquait la seule issue possible, les fenêtres étant toutes condamnées, donc il était impossible pour le Mécréant d’éviter le combat. Le surin n’était pas sa qualité première, il s’en tirait bien mieux au lit, mais des fois il n’avait juste pas le choix.
L’homme était petit, il essaya donc de profiter de son avantage en taille et en allonge pour l’écarter et se frayer un chemin dans le couloir. Il y parvint presque, mais s’écroula après avoir été saisi par une douleur intense au mollet : une longue estafilade le barrait, conséquence d’un lancer de couteau hasardeux. Par chance, la blessure était minime, lui permettant de se redresser aussitôt, mais c’était aussi une gêne qui l'empêchait de courir et le pénaliserait dans sa fuite.
L’alerte fût donnée alors qu’il touchait au bout du couloir et il parvint tout juste à atteindre le pallier du rez-de-chaussée lorsqu’un coup brutal le laissa sonné un instant, le clouant à terre et le laissant juste assez conscient pour voir les contours flous du type qui l’avait pris par surprise.
« - T'es fait, fils de pute. »
Il se réveilla une fois de plus, croupissant dans cette cellule moisie. Il ne savait pas depuis combien de temps on le gardait là, captif, mais il savait au moins pourquoi maintenant. Des poches de sang le drainaient en permanence, il se sentait comme une vache à lait, s’accrochant à un semblant d’existence. Au moins, ses bourreaux avaient arrêté de le frapper et le traitaient même avec délicatesse à présent... à présent qu’ils avaient découvert son don.
Les premiers jours n’avaient été qu’interrogatoires : à grand renfort de petits pains en pleine poire, on avait essayé de lui soutirer les raisons de son acte ; en vain. Ils ne se doutaient de rien alors, suspectant un empoisonnement. Et puis, un matin, l’un de ses ravisseurs eut la bonne idée de lécher l’une de ses phalanges tuméfiées, couvertes du sang du Mécréant, et d’y prendre goût. Ses copains mirent du temps à faire le lien mais, lorsqu’ils comprirent pour son don et l’overdose de leur chef, les raisons ne leur importaient plus : c’était le sang de Matt qu’ils voulaient.
Deux repas par jour, voilà ce qui le faisait tenir. Ses veines étaient bleues et sa tête lui tournait en permanence ; il passait le plus clair de son temps endormi, désespérant de revoir un jour autre chose que les carrés blanc et sales du carrelage. Il mourait à petit feu et ça le faisait chier.
Il voulait pas crever, pas comme ça.
La nuit tombait. Nora, jeune recrue de la Guilde s'étant fait repéré par ses capacités à traquer efficacement ses cibles passait sa première soirée sans affectation. Le ciel sombrait épargnait à peine la lune et ses rayons, laissant l'avant de la Guilde éclairée à peine par les cristaux de lumière mis en place pour éviter les accrochages peu convenant d'un endroit se voulant être un havre émissaire de la paix, comme le quartier général de la garde en somme, mais accessible même aux plus démunis. Sans grande prétention ni attentes vis à vis de son emploi, le jeune brun ne voulait déjà qu'une chose, survivre assez longtemps pour découvrir la vérité sur l'accident l'ayant marqué il y a 4 ans et demi. La neige n'était pas rare, mais ce soir là, le ciel menaçait de faire tomber une averse, les meilleurs conditions pour ne pas sortir faisaient que la Guilde elle-même était en sous-effectif et trop peu d'aventuriers étaient prêts à partir en mission dans ce genre de conditions. Depuis quelque chose comme peu de minutes, une silhouette rôdait devant l'entrée, comme prise de panique, hésitante à entrer pour demander de l'aide, ce n'était pas les affaires de Nora, il n'y prêta aucun crédit, seulement cette personne avait capté son regard et s'approchait. Prêt à refuser d'office sa demande, une voix d'un homme loin de ses jeunes années, issu d'une certaine noblesse, l'arrêtait en prenant la main du garçon.
- "Jeune homme par pitié, mon fils a disparu depuis plusieurs jours, je suis mort d'inquiétude pour lui, j'ai besoin d'aide pour le retrouver !"
Retirant presque aussitôt sa main de l'étreinte du curieux personnage, Nora recula d'un pas et essaya de voir un visage malgré la pénombre.
- "Écoutez, je sais pas qui vous êtes et c'est bien l'envie qui me manque de chercher une personne qui a prit la fuite, c'est le genre de requête qui revient à la garde, ça."
D'un ton froid et direct, il n'aimait pas décliner ce genre de demande, mais aimait encore moins qu'on lui force la main ou le supplie. Certes la disparition d'un enfant est inquiétante, surtout dépendant de son âge, mais lui même n'était pas enquêteur. Il aurait pu l'être, oui, mais retrouver son propre père était sa priorité.
- "Je paierais ! Mais mon fils ... il n'est pas comme les autres, les gardes ... je ne peux pas compter sur eux."
Haussant un sourcil et croisant les bras, Nora cru cerner un peu mieux la nature de la requête, bien qu'il n'aurait jamais été prêt à en comprendre la véritable étendue. Baissant la voix d'un ton pour ne pas alerter plus que nécessaire les alentours, son intention n'était pas de vendre un citoyen pour sa simple et pure inquiétude. Il méritait au moins l'attention du jeune homme, même s'il ne comptait pas l'aider.
- "Votre fils a sûrement fait quelque chose de répréhensible si la garde ne peux pas vous aider."
- "Matteus est quelqu'un de gentil mais son don est ... il ne le mène pas vers le bon chemin. Il est partit un soir et je n'ai plus de nouvelles de lui depuis ..."
La situation devenait plus clair : quelqu'un au potentiel dangereux s'était attiré des ennuis et se trouvait dans une situation compliquée depuis plusieurs jours, impliquant probablement au passage des personnes peu scrupuleuses pour que la garde soit dans l'incapacité d'aider cet homme. Définitivement le genre de mission que ne prendrait pas Nora, il accepta donc après un long silence à scruter le visage obscurcit du père en détresse.
- "Je ne veux pas de votre argent et je ne veux pas que cette histoire s'ébruite. Je ne suis aucune garantie et je ne mettrais pas ma vie en danger pour un inconnu. Maintenant, où partait ce Matteus la dernière fois que vous l'aviez vu ?"
Le père indiqua une région de la capitale dans laquelle il suspectait son fils de s'être rendu et Nora ne demanda pas son reste pour partir dans cette direction. Quelle idée stupide que d'accepter cette mission, allait-il vraiment mettre sa vie en jeu, gratuitement, juste pour aider un père en peine ? Oui, le voici déjà partit sans regarder derrière lui. Le lien unissant un enfant à son parent est ce qu'il a perdu, ce qui a tué ce qu'il restait d'espoir en lui, ce qui lui a donné une raison de vivre dans ses plus jeunes années, à l'encontre de l'ennui d'une vie calme et sans accroc que lui proposait son contexte familial. Peut-être trouverait-il également bien plus que son fils, mais aussi une piste vers son propre objectif. Les coins les moins bien famés sont souvent les plus riches en information, il ne pouvait pas ignorer cette possibilité. En échange de son aide, il comptait bien retourner voir le vieux pour le faire jouer de ses contacts et retrouver son propre père.
La région perdit ses couleurs grises et ardoise pour se revêtir de maisons plus modestes, pour ne pas dire moins riches et faites de matériaux moins résistants et nobles que la pierre et la brique du centre de la Capitale. En moins d'une heure, le traqueur se trouvait déjà dans les alentours de son objectif de la soirée, un coin puant le vomi, le sang et la vengeance. Mal éclairé, désert, il y avait bien quelques lieux de repos vandalisés, aux vitres brisées, aux poutres calcinées et un peu plus loin, des taudis barricadés. Aucun d'entre eux n'attirait l'attention de l'aventurier qui poursuivit sa route sans baisser les yeux vers ce qu'il crû être des hommes assez jeunes, torchés à la cervoise où il-ne-sait quel autre produit les aidant à oublier le sens peu glorieux de leurs vies. Empli d'un certain dédain envers cet endroit, Nora se jura de terminer aussi vite que possible cette mission pour ne plus avoir à constater de nouveau ce genre de spectacle désolant. Bientôt, ses pas le guidèrent jusqu'à une bicoque bien moins appelantes que toutes les autres ici, pour cause, la porte était mal fermée et de loin, il entendait plusieurs voix gémir ou cracher leurs poumons. Voici donc venu l'endroit le plus isolé et ayant potentiellement le plus de secret de la banlieue qu'aurait à visiter le jeune homme. "Un plaisir", pensa-t-il ironiquement en longeant un pan de mur pas trop loin de son objectif. Alors qu'il s'apprêtait à passer à l'action pour faire un tour de reconnaissance et potentiellement trouver une autre entrée, le garçon sentit une présence derrière lui, aussitôt alerté, il sortait sa dague et la pointait vers quoique ce soit l'ayant surprit.
La ville se voulait mal fréquentée ces derniers temps. Et cette époque n'était pas encore propice à sortir au naturel, et compter sur sa renommée pour la protéger.
Non... Tout était encore à construire à cette époque et Valeera n'était qu'une criminelle de plus ajoutée récemment au jeu perpétuel qui opposait les maillons les plus sombres de la société.
Une journée humide, ou les pavés mal ajustés des rues ruisselaient de pluie, donnant à l’atmosphère une ambiance lourde et dure, qui ne faisait qu'amplifier le sentiment de malaise de ce quartier.
Les volets étaient clos à cette heure, et le bruit de l'eau venait saturer n'importe quelle oreille attentive. Ce temps était propices aux basses affaires en tout genre, et la vipère comptait bien en profiter.
Vêtue d'une lourde cape pour se protéger de la pluie, elle remontait le quartier avec la force de l'habitude, remuant légèrement sous ses vêtements encore étranger. Les bottes hautes, les protections en cuir ne lui plaisant guère.
Mais cette tenue d'aventurier était le mieux qu'elle avait pu voler à une greluche trop pressée de prendre un bain et fort heureusement, cette dernière avait eu la même stature qu'elle et peu d'ajustement avaient du être fait.
La jeune femme s’interrogeait tout de même sur ce chapeau à forme étrange, surmonté d'une longue plume de faisant qui donnait à l'ensemble un aspect assez décalé... Mais connaissant les aventuriers, l'apparence faisait tout, et nul doute que cette plume devait servir à se faire reconnaître d'une manière ou d'une autre.
Manque de chance, celle à qui elle avait prit ce matériel était tout sauf connue. Bien qu'elle allait surement gagner en réputation pour s'être fait voler ses affaires. Mais ces soucis étaient bien éloignés de ceux de Valeera qui ne souhaitait que progresser plus en avant.
La Cabale voyait tout, savait tout... Et si son intronisation dans ce groupe voilé de mystère était récent, sa première assignation n'avait pas traînée. Son tatouage encore à vif lui rappelant douloureusement qu'elle avait fait un pacte avec le diable
Et si plus tard, ce diable lui permettrait d'inspirer la crainte, pour l'instant, il n'était qu'un sigle parmi tant d'autre
Comment avait elle eut vent de ce noble emprisonné ? Et de cet aventurier lancé à sa recherche ? Peut importait, la Cabale savait et avait voulu garder la main sur un atout potentiel. Et quoi de mieux pour cela qu'envoyer la moisson veiller à ce que la main invisible reste en contrôle.
Sans surprise elle trouva l'aventurier qu'on lui avait décrit.
A peine fut elle engagée près de lui qu'une dague apparut devant les yeux de la jeune femme qui répliqua avec un sourire en enlevant la capuche qui couvrait son visage, mais dévoilant sa tenue d'aventurière, laissant son pouvoir jouer pour elle.
-Allons, allons, pas la peine de paniquer collègue
Dit elle doucement, comptant sur le martèlement de la pluie sur la bicoque pour couvrir leur discussion.
Ouvrant les pans de la cape, elle laissa voir l'absence évidente d'arme sur elle, même si sa dague personnelle était bien sur elle.
-Je suis ici pour la même chose que toi ! A moins que tu convoite le noble pour quelqu'un d'autre que son père ?
Auquel cas je te le laisserais sans soucis
S'assurer de la situation ne voulait pas dire forcément le sauver. La jeune femme devant simplement s'assurer que l'homme recherché n'était ni tué, ni emmené dans un endroit ou la cabale n'avait pas encore ses yeux.
-Mais pourrais-tu s'il te plait baisser cette arme, je ne tiens pas à me vider de mes boyaux ce soir, ni même vider quelqu'un
Elle tenta un sourire maladroit avant de poser ses mains sur ses hanches en signe d'attente, notant que dans la maison, rien ne bougeait pour le moment.
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