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Découvertes en terres inconnues
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1ère lune de la saison chaude
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Pourquoi fallait-il que cela se passe comme ça ? Pourquoi avec lui ? Pourquoi là, maintenant ? Comment ce genre de coïncidence plus que médiocres à put se passer ?
Oui, bien sûr, ça aurait put être avec quelqu'un d'autre, ce genre de chose arrive trop fréquemment en mer. Ils auraient également put mourir là, dans cette eau, complètement gelés. Mais par une autre coïncidence, ils ont survécu à tout cela. A leur retrouvaille, leurs engueulades, le capitaine marin, l'océan, l'orage, la pluie, l'explosion, les pirates, le monstre. Et donc les voici, sur cette île tant cherchée, les pieds dans l'eau transparent et la tête dans le sable fin.
Mais est-ce vraiment comme ça qu'ils envisageaient leur arrivé sur Labyrinthia ?
2 semaines avant le départ
Vagabondant sans but, comme d'habitude, dans les rues de la Capitale, Rebecca se demandait ce qu'elle allait pouvoir faire aujourd'hui. Elle ne serait dire pourquoi, mais elle sent que les prochains jours vont être exceptionnels, remplis de découvertes en tout genre. Elle se laisse donc aller ici et là, essayant sans plus de trouver ce grain de folie qui rendra sa vie momentanément plus vivante. Mais après toute une mâtinée à déambuler sans but dans les rues de la ville, trouver de quoi manger rendrait sans nulle doute sa vie plus que merveilleuse.
L'aventurière affamée arrêta son choix sur un petit restaurant de quartier, à une devanture aussi banale que la rue dans laquelle il se trouve. On y sert de nombreux plats, qu'ils viennent du plus profond de la mer ou du plus haut des montagnes. En poussant la porte, on pouvait entendre un petit carillon sonner. La mélodie, complètement affreuse, possède tout de même le mérite de prévenir du moindre client. Une employée -- la patronne du lieu ? -- arrive. Ces yeux sont rouges et gonflés, comme deux tomates trop murs. Oui, cela ne faisait aucun doute qu'elle venait tout juste de pleurer. Mais Rebecca se fichait des inconnus, et ne prit pas la peine de lui demander ce qui la met dans un état aussi déplorable. Non, elle ne fait que s'installer à une table et demander un verre d'eau.
Le verre arriva dix minutes après avoir été demandé, par la même dame, de plus en plus blanche de peau. Dix minutes pour un verre d'eau ? Rebecca ne voulait même pas imaginer le temps qui lui faudrait pour préparer un plat. Elle se leva donc, prête à trouver quelque chose de mieux, quelques mètres plus loin. Mais la patronne, de plus en plus ridée et tirée par la tristesse, lui attrapa le bras droit pour la retenir de partir. Est-ce une nouvelle méthode pour pouvoir garder plus longtemps des clients et les forcer à la consommation ?
- S'il vous plait...aidez-moi...
Et il ne manquait plus que cela. Une supplication plus que pathétique d'une dame qui n'a visiblement plus rien à perdre. Allez, tus-là. Plus vite on en sera débarrassée, plus vite on pourra aller manger quelque chose de bon. Pour une fois, la voix disait quelque chose de bien raisonnable. Elles n'étaient que toutes les deux, dans ce restaurant. Les rideaux donnant sur la rue sont fermés, personne ne pourra voir ce qu'il se passe à l'intérieur. Instinctivement, l'aventurière posa sa main libre sur le pommeau de sa lame, prête à donner le salut à cette pauvre femme.
- ....mon fils...
La patronne releva son visage mouillé vers celui de Rebecca, et ne la quitta pas du regard. Ses yeux ne renvoient plus aucun lumière de vie. Pfff....elle est déjà morte à l'intérieur. Il n'y aura aucun plaisir à la tuer. Mais bizarrement, ce regard hypnotise la jeune femme qui ne pouvait décidément plus partir. Alors lentement, elle prit la main de la patronne et la conduit sur un des siège pour s'y asseoir.
- Racontez-moi ce qu'il se passe.
1 semaine avant le départ
Seule dans sa chambre, Rebecca prépare ses affaires. Tout ce qu'il faut pour un séjour de plusieurs jours, voir de plusieurs semaines. Une mission de secours sans vraiment en être une. La fils de la patronne, Nicholas, ne donnait plus de signe de vie depuis maintenant plus d'une lune. La mère savait qu'il partait pour une destination peut connu : Labyrinthia, l'île mystère au Sud-Est d'Aryon. Archéologue, il s'intéressait aux secrets que l'île pouvait garder. Il s'était donc préparer et était parti avec une petite équipe, mais trois jours après son départ, plus aucune nouvelle de sa part. Il est donc fort possible qu'il soit mort. Mais cette hypothèse ne pouvait pas être dit devant une mère. Celle-ci voulait que les meilleurs aventuriers partent à sa recherche. L'annonce trônait sur le panneau d'affichage de la Guilde depuis plusieurs semaines. La récompense est inexistante, c'est peut-être pour cela qu'aucun aventurier ne voulait la prendre. Le nombre de créature unique la peuplant devrait être impressionnant. Mieux valait donc agir en conséquence, et prendre tout ce qui pourrait lui servir, notamment des potions de soin. Des dizaines et des dizaines de potions de soins, ou du moins, tout ce que son porte monnaie pourrait l'autoriser à prendre.
Une fois la trousse de soin faite, il restait encore toute ce qui était vêtement. Quelle était donc la météo, là-bas ? Chaud, froid, mitigé ? Il fallait prendre tout ce qui serait/pourrait être nécessaire. Ne rien laisser de côté, tel était son credo. Puis après les vêtements, le tour des affaires de toilettes. Puis du matériel de défense, d'attaque, de recherche et d'exploration. Tout fût minutieusement annoter dans le petit carnet en cuir noir que l'aventurière ne quitte jamais. Ce sac sans fond est un bien bel investissement.
Voilà, tout se préparait tranquillement. Il restait encore quelques petites choses à acheter, ce qui poussait Rebecca à sortir. Le soleil dehors était à son zénith, la chaleur de ses rayons ne manquait pas de venir chauffer le tissus noir de ses vêtements. Plus tôt elle aura fini de tout préparer, plus tôt elle pourra se poser sur son canapé, un bon livre dans la main droite et une tasse de chocolat chaud dans l'autre.
Les pas de l'aventurière l'a conduit naturellement vers le premier magasin. Une armurerie, rien que cela. Elle connait son emplacement grâce à Arth...grâce à quelqu'un qui aimait beaucoup trop les armures. En rentrant, la fraîcheur du lieu mordait ses joues, mais il s'agissait d'une si bonne sensation. Un homme de petite taille se tenait derrière un comptoir, en train de triturer quelque chose. Il fallait plusieurs raclement de gorge de la part de l'aventurière pour pouvoir gagner son attention.
- Oui oui c'est bon, je suis petit mais pas sourd.
L'homme à la barbe touchant presque le sol sauta sur un tabouret, le mettant presque à hauteur de comptoir.
- Qu'est-ce qu'il vous faut, ma p'tite dame ?
Puis ce fut le tour du magasin de potion, puis du marché hebdomadaire. Toutes ses affaires pour son voyage sont rangés dans son sac sans fond. Une fois fini, Rebecca repasse brièvement par le restaurant de la vieille dame, pour lui dire que son départ se fera Incessamment sous peu. La patronne la prend, de nouveau, dans ses bras. Rebecca ne sait pas quoi faire, alors elle lui tapote gentiment l'épaule droite.
- Merci....merci infiniment...je ne sais pas ce que je ferai sans vous deux...
- Nous deux ?
Elle s'éloigne légèrement et essuie ses larmes d'un revers de manche. Son reniflement bruyant n'était pas des plus mignons, et surtout pas des plus élégants pour une femme de son âge.
- Oui, quelqu'un d'autre est passé quelques jours après vous...et il a également accepté de m'aider à retrouver mon fils.
Et bien, plus on est de fou, plus on rit, non ? Rebecca espère juste que cette personne mystère sera à l'heure pour le départ. Elle n'a pas envie de patienter plus que nécessaire.
Jour du départ
Tout était fin prêt. Pointilleuse, Rebecca revérifia pour la centième fois l'intérieur de son sac sans fond, en mettant tout sur son lit. Puis elle remit tout, bien placé, le plus inutile au fond du sac. Cela allait être la première fois qu'elle allait utiliser un portail de téléportation pour les côtes. Un nouveau lieu à découvrir, mais elle n'aurait pas le temps de joueur les touristes. L'aventurière sort de chez elle, non sans vérifie que la porte soit bien fermé. Le voyage risquait d'être long, et elle ne veut pas revenir dans un chez-soi visité par une multitude de voleurs.
Arrivé sur les côtes, Rebecca avait prévus un bateau ainsi qu'un équipage. Oui, cela n'allait pas être les meilleurs du monde, elle n'avait clairement pas les moyens -- surtout pour une expédition non rémunérée. Le bateau est facilement repérable. Mat fissuré, coque grise de saleté. On ne voit même plus le nom. L'aventurière monte précautionneusement sur le pont. Sous ses pieds, elle sent le sol craquer, comme si la moindre petite vague allait pouvoir briser le bateau en deux.
- Hoooooo ! Équipage ! Voilà notre cliente du jour !
Un homme sort de la cabine du capitaine. Il pointe légèrement, ce qui laisse penser qu'il a une jambe de bois. Il avait tout du capitaine de bateau maboule : la jambe de bois, la grande barbe blanche, le chapeau, et même le petit perroquet sur son épaule droite.
- Bienvenue à bord, gente demoiselle ! Je suis le Croche, le capitaine de la "Petit Fée" que voilà !
Il essaye de rigoler, mais son rire se transforme rapidement en quinte de toux. Il sort alors une fiole de sa poche et en prend une grande gorgée.
- Une p'tite gorgée ? (Rebecca dit non de la tête) On attend quelqu'un d'autre et on sera prêt à prendre le large !
Oui, c'est vrai qu'il doit y avoir une autre personne...l'équipage commence à se réunir sur le pont. Ils ne sont que cinq, ce qui semble suffisant pour naviguer sur ce genre de bateau. Bien, Rebecca va attendre son futur collègue assise sur la rempart en face de l'entrée. De sa position, il lui sera facile de le voir arriver. Elle espère qu'elle le connaît. Il sera plus simple de faire ce genre d'expédition avec quelqu'un de connu.
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Arthorias haïssait l'océan. Elle faisait partis de ces choses que personne ne pouvaient contrôler de façon certaines et l'officier pensait souvent que les diverses embarcations que l'on posaient dessus étaient des paris trop risqués pour en valoir le coup.
Bien des légendes faisaient état de créatures dantesque qui auraient fait passer celles du nord pour des chatons.
Et en regardant la surface opaque des flots, le soldat avait quelques sueurs froides en imaginant ce qui pouvait se cacher la dessous.
Décidément, il n'était pas fait pour être marin, et ne comprendrait jamais ces derniers. Convaincu comme il l'était que les êtres humains étaient fait pour marcher sur le sol et non pour flotter sur l'eau.
Quel genre de danger pouvait receler le liquide en dessous d'eux ? Personne ne le savait vraiment, et ce n'était pas Arthorias qui irait vérifier, bien au contraire.
Il souhaitait arriver le plus vite possible sur cette satanée île, et y trouver l'archéologue n'en déplaise à bien des gens.
Et dans cette situation catastrophique... Il y avait bien sur le destin qui avait décidé d'ajouté son grain de sel sous la forme de Rebecca....
Son ex-femme, si on pouvait l'appeler ainsi était bien l'aventurier qui avait été volontaire pour la mission, et s'il ne niait si sa beauté, ni son esprit, l'homme avait fait son deuil. Et tachait de s'en tenir là. Difficile de regarder quelqu'un avec qui on avait tant partagé comme un parfait inconnu.
Le début du voyage c'était passé dans le mutisme absolu, et le soldat était resté sur le pont, s'asseyant sur le pont arrière pour regarder la terre s'éloigner lentement sans jamais vraiment disparaître.
Il n'était pas de ceux qui se réjouissaient de voir leurs foyer s'éloigner, même si sa notion propre de foyer était bien différente de bien des gens.
A une époque, il aurait sans peine dit que si Rebecca était là, il avait tout ce dont il aurait pu avoir besoin mais présentement, son foyer n'était rien d'autre que des appartements de pierre dans une tour.
Et alors que le navire voguait poussé par la brise, il aperçu la jeune femme sur le pont, en train de fixer l'horizon.
Cela faisait bien des lunes qu'il ne c'étaient pas vraiment parlés, il y avait bien eut ces enchères, qui avaient dépassés la simple concurrence... Comme pour venir empirer la situation, il sentit une petite piqûre sur sa joue découvrant Léodécarius, son petit casque sur la tête en train de le piquer avec son arme en fer blanc, tendant la lance d'elle vers lui avec insistance
Il lui fallut quelques minutes pour se résoudre à se lever pour aborder son ancien amour, casque pendu à la ceinture.
-Salut Reb, ça....
Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase, alors que la vigie se mettait à hurler. Sans doute était-ce pour le mieux, Arthorias n'aurait su vraiment quoi dire pour rendre la conversation intéressante sinon des platitudes exagérées
-Voile à l'horizon ! Voile noires !
Une certaine tension emplit le pont alors que les marins observait la silhouette qui avançait vers eux, un bateau bien plus petit, mais bien plus rapide que le leurs, pas un navire marchand donc
Et alors qu'il se rapprochait, l'officier tira sa longue vue pour tacher de distinguer à qui il appartenait.
La réponse se dessina sous la forme d'un pavillon rouge, hissé sur le mat principal.
Ce dernier flottait au vent : une tête de mort grimaçante qui ne présageait rien de bon...
-Des pirates....
Dit il en rangeant sa longue vue et laissant Rebecca derrière pour aller prévenir le capitaine
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Alors voici l’autre aventurier. L’autre garde, plutôt. Arthorias arrive sur le bateau, et Rebecca n’en rate pas une seule seconde. Son casque coincé sous son bras, elle a l’impression qu’il se déplace au ralenti, que tout ces mouvements sont décortiqués par son cerveau pour ne pas en perdre une goutte. Il est tellement difficile de le voir comme ça, à se comporter comme s’il ne la connaissait pas. Ils ont pourtant passer tellement de temps ensemble. Il est la première personne avec qui elle s’est lié, et peut-être la dernière. Il faut que Rebecca arrête de ressasser le passé, sinon la mission se passera dans la plus mauvaise des situations.
Pendant que l’équipage préparait le bateau à prendre le large, l’aventurière allait parler au capitaine. Elle ne voulait pas aller parler à Arthorias, pas après tout ce qu’il s’est passé entre eux, pas après ce qu’il lui a fait. Car oui, il ne doit pas forcément le savoir, mais elle avait rencontré la garde Jaina, qui lui avait tout expliqué. Leur rencontre, leur relation, le temps qu’ils ont passé alors que de son côté, elle sombrait petit à petit dans la folie.
- On pourra partir dans combien de temps ?
Le capitaine Croche se retourne vers elle, une carte dans les mains.
- On est impatiente de prendre le large, moussaillon ?
- Plutôt impatiente de finir la mission...
- On partira dans quelques minutes à peine écumeuse des mers. Larguer les amarres !
Rebecca retourne s’asseoir sur le pont en attendant que le trajet se passe. Du coin de l’oeil, elle voit Arthorias parlait avec le capitaine. Bien, elle allait pouvoir profiter de la mer pour essayer de penser à autre chose sans avoir la menace qu’il vienne lui parler.
Rebecca regardait les marins s’affairer à faire voguer le bateau. Il fallait écoper l’eau de la veille, vérifier l’étai, étouffer la grande voile. Tous les marins couraient sur le pont. Rebecca s’assoit un peu plus loin afin de profiter de la douce brise de l’océan. Ses libres cheveux au vent, il va être difficile de les recoiffer ensuite, et d’enlever tout le sel.
Cela faisait plusieurs heures que le bateau voguait sur les flots. L’équipage pouvait se reposer un temps. Chacun s’occupait à sa manière : chant, danse, jeux de cristaux. Les pieds hors du bateau et son carnet en main, Rebecca est dans ses pensées. Elle essaye de noter toutes ses émotions dû au retrouvaille avec son ancien compagnon de vie. Mais rien ne vient, la page reste vierge, comme si tout ce qu’elle ressent ne peut pas être retranscrit. De la douleur ? De la peur ? De la joie ? Elle ne saurait dire. Tout ce bouscule, se mélange.
Du coin de l’oeil, Rebecca voit Arthorias arriver vers lui, son glooby sur l’épaule.
- Salut Reb, ça~
- Voile à l’horizon ! Voiles noires !
Un autre bateau arrive en face du leur. A cette distance, il ne semble pas bien grand. Mais plus il se rapprochait, plus il doublait de taille, jusqu’à être plus imposant que le leur.
- Des pirates…
Des pirates ? Il ne manquait plus que cela. Leur mission n’avait même pas commencer que les problèmes arrivaient déjà. En l’espace de quelques minutes, l’abordage était fait. Une vingtaine de pirate débarquent sur le pont, et prend en otage la presque totalité de l’équipage. Et puis leur capitaine débarque, un homme d’une cinquantaine d’année.
- Bien le bonjour, équipage de la « Petite Fée ». Nous sommes ici pour vous piller.
L’aventurière portait sa main sur la garde de son épée, mais fut vite mise à mal par un pirate qui la pointa avec son épée.
- Si j’étais toi, je ne ferais pas ça, ma p’tite dame.
- Nous ne vous voulons aucun mal, continue le capitaine pirate. Seulement tout vos objets, de valeur de préférence cela va sans dire.
A contre coeur, l’aventurière regarde le bateau pirate partir avec toutes leurs provisions, tous les objets de valeur qu’ils pouvaient posséder. Il ne fallait pas que cela se finisse ainsi. Rapidement, Rebecca demande au capitaine de suivre les pirates. Il fallait récupérer tout ce qu’ils leur avait voler, et le plus vite sera le mieux. Moins ils leur laissent le temps de partir, plus il sera simple de les rattraper.
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Il faudra passer sur cette altercation avec les pirates et comment l'équipage du navire avait enfermé le capitaine dans une des cales pour ne pas qu'il se jette sur les pirates comme l’exigeait son devoir.
Il faut dire qu'assister à un pillage en règle sans ne serait-ce que réagir avait de quoi rendre fou plus d'un capitaine.
Mais cette affaire passée, l'équipage finit par laisser l'officier sortir sur le pont pour constater le désastre.
Non seulement ils n'avaient plus de quoi terminer le voyage, mais leur retour était lui aussi compromis, à moins de s'arrêter dans un port proche...
Mais malgré ce revers, Rebecca semblait vouloir poursuivre les pirates, ce qui valut au moins une approbation de l'officier mais une vive réticence de la part du capitaine du navire.
-Courir après des pirates ? Ce n'est pas pour nous, nous n'avons de toute façon plus rien.
-Mais ce n'est pas en restant ainsi que ça va s'arranger, nous n'aurons même pas de quoi de revenir sur le continent en restant ainsi.
-Mais...
-Pas de mais, vous vous êtes laissés tondre comme des moutons parce qu'ils agitaient deux coutelas sous votre nez, si vous ne voulez pas combattre, je le ferais à votre place
Dit il en enfonçant son casque sur la tête, désignant le bateau qui s'éloignait doucement à l'horizon, bien alourdis par la cargaison qu'il venait de voler.
Il aurait fallu dans un premier temps ne jamais se laisser faire prendre la marchandise... Mais qu'importe.
-Allez Capitaine ! En avant maintenant
Presque à contrecœur, mais conscient qu'il risquait gros à ne pas obéir, il fit déplier les voiles blanches de son navire, ordonnant à tout l'équipage de pousser le navire à sa vitesse maximale.
La Petite Fée commença à fendre les flots à bonne vitesse, Arthorias observant le pont du bateau avec sa longue vue.
Le pont de ce dernier était remplis à ras bord, gênant les pirates dans leurs manœuvres. Ces derniers tentant aussi de déplier les grandes voiles, mais sans succès, le navire son contentant d'avancer avec sa plus petite voile, et c'était sans compter sur la désorganisation notoire à cause du pont encombré.
Une flèche vint se ficher dans le pont, sans d'autre effet que de faire sursauter un des membres d'équipage.
-Du calme, ils ne sont pas à portée effectives, que le personnel non essentiel aille dans l'entrepont, une fois abordés, barricadez vous et attendez qu'on vous prévienne.
Le soldat commençait déjà à sortir son arme, déployant son immense bouclier pour intercepter les projectiles un peu trop précis, souriant sous son casque alors que le pavois arrêtait sans peine les flèches.
Il lui manquait vraiment de quoi donner le change... Mais une fois bateau contre bateau, cela deviendrait bien plus intéressant !
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Pourquoi fallait-il qu'ils mettent autant de temps à s'approcher de l'autre bateau ? Même si le chaos régnait à bord à cause de l'encombrement du pont, le temps que la Petite Fée se mette au niveau de leur embarcation laissait le temps à l'équipage adverse de se préparer pour la bataille. Et quelle bataille, aussi. Arthorias ordonna à tout homme non utiles de s'enfermer dans la cale, loin de tout combat et de toute l'aide qu'ils pourraient fournir.
- Quoi ?! Mais on a besoin de ces hommes pour nous aider ! Sans eux nous sommes en infériorité numérique !
- Je ne risquerai pas la vie d'hommes innocents pour récupérer une simple pomme, Rebecca.
- Non mais je...nous...rhaaa qu'est-ce que tu peux m'énerver !
Les voici donc partie, tous les deux et deux autres membres de leur équipage, sur le pont du bateau voleur. Quatre contre plus d'une dizaine de pirates. Rebecca haïssait mentalement Arthorias. Il aurait eu tellement plus de chance avec tout l'équipage à leurs côtés ! Mais non, il fallait sécuriser le plus de personne possible. Quand les quatre péquenauds qu'ils sont seront morts par les armes adverses, qui pourra protéger ceux cacher dans les cales ?
- Je ne vais pas attendre sagement qu'ils sortent leur arme.
Rebecca active le tatouage de sa main, et se crée une paire d'aile immense dans son dos. De plus de deux mètres, les plumes d'ombre traînent au sol. Elle dégaine alors son épée, et saute hors du bateau. Ses ailes prennent le relais à quelque centimètres du sol, la faisant voler haut dans le ciel, avant de faire un piquer vers les pirates. La bataille qui suivit ne fut pas si difficile que cela. Avec l'aide du capitaine de la garde, les adversaires tombèrent comme des mouches. Il ne restait plus que le capitaine. Il s'était réfugié dans sa cabine, en barricadant la porte d'entrée. Mais ce n'est pas un amas de bois et de fer qui vont arrêter l'aventurière. Prenant son élan sur toute la longueur du pont, elle vient frapper la porte, qui finit par céder sous ses attaques.
Le capitaine pirate est recroquevillé dans un coin de la pièce. Lui qui avait l'air si sûr de lui tout à l'heure en les pillant, il ressemble maintenant à un enfant terrorisé par l'orage.
- S'il...s'il vous plait..Pi-pitié.
- De la pitié, vraiment ?
Rebecca l'attrape par le col et le force à se lever. Il n'était pas plus grand qu'elle, ce fut donc assez facile de le faire marcher. Arrivé sur le pont, Arthorias avait fait s'aligner tout l'équipage, qui était maintenant assis en tailleur au sol. D'un geste nonchalant, Rebecca poussa le capitaine qui vient tomber face la première contre le pont. Elle sort alors son épée, mais le garde toucha son bras pour l'arrêter.
- On n'a pas besoin de faire ça. Ils ont compris la leçon et on a récupérer nos objets.
- Tu crois vraiment que leur taper gentiment sur les doigts les pousseront à nous laisser tranquille ?
Rebecca attrape les cheveux du capitaine, le forçant à lever la tête.
- Regarde ses yeux.
On aurait pu penser que son regard allait être pleurant, voir même sur le point de craquer. Bien au contraire. Il était tout aussi vif, et au fond, on pouvait y voir brûler la flamme de la vengeance.
- Si on ne les met pas à mal maintenant, ils vont revenir sur nous, beaucoup plus armés et en plus grand nombre. C'est ce que tu veux ?
Sa lame se positionna sous le menton du capitaine pirate. Toute son équipe retient son souffle. La femme allait-elle écouter son collègue qui lui disait que cela ne servait à rien de le tuer, ou allait-elle céder à ses pulsions et à ses craintes ?
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Le combat avait été bref, et s'ils étaient des bandits des mers, ils n'avaient pu faire face à un officier entraîné dans le maniement des armes depuis qu'il savait marché et à une aventurière énervée.
Et en très peu de temps, ils avaient finit par tous les emprisonner, commandant rapidement aux marins alors enfermés de reprendre la cargaison volée.
Il restait encore à savoir ce qu'ils allaient faire de cet équipage, et si la jeune femme semblait avoir une idée déjà bien en place.
Serrant sa prise sur la main de son ex-femme, Arthorias eut un regard dur au travers de son heaume.
-On ne négocie pas la vie des gens sur des suppositions.
Appuyant finalement bien plus fort il chassa le bras armé de la jeune femme, et la renvoya sur le navire avant de traîner l'équipage pirate dans la cale du bateau.
Même s'il aurait vraiment aimé se débarrasser d'eux, ce genre de chose n'était pas quelque chose qu'il pouvait se permettre.
Néanmoins, pour éviter d'être suivit, il avait toujours une solution plus ou moins radicale. D'un compartiment caché sur le flanc de son armure, il tira une lame droite, ressemblant à une dague normale si ce n'était le liquide bleu qui en coulait le long de sa lame.
Avant que le capitaine ne puisse lui dire quoi que ce soit, il érafla la nuque de l'homme, puis celle de tout son équipage, le poison de sa dague les plongeant tous dans un profond comma.
Cela leur laisserait largement le temps de filer, et au vu des vomissements et de la migraine qui les attendait... il serait difficile pour eux de faire quoi que ce soit d'autre que de rentrer au port pitoyablement.
Remontant sur le pont comme si de rien n'était, l'officier tira son épée, coupant la plupart des cordages destinés à tendre les voiles, exceptée la plus petite.
L'équipage du cargo avait même pensé à récupérer les armes à bord, rendant les pirates totalement inoffensifs et incapable de rattraper qui que ce soit, pour peu qu'ils sachent dans quelle direction ils allaient partir
Retrouvant le pont et Rebecca il se tourna vers elle en croisant les bras.
-Ils ne nous embêterons plus, mais personne ne pourra nous accuser de meurtre, a moins que tu décide d'invoquer une créature marine pour faire sombrer leurs navire...
Mais dans tout les cas, je ne compte pas regarder cela, je serais dans ma cabine.
Laissant la jeune femme avec sa seule conscience pour décider de la suite
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Pourquoi fallait-il toujours qu'Arthorias vienne freiner toutes ses envies ? Déjà avant, il ne lui permettait pas de faire ce qu'elle voulait. Une sortie au parc floral ? "Ah non, trop de monde à surveiller.". Une escapade romantique sur l'île aquatique ? "Mon armure supporte mal l'eau, tu le sais.". Alors quand il continue à lui faire ce genre de scène, alors qu'ils ne sont plus ensemble, Rebecca voit rouge.
- Ils ont vu notre visage ! Penses-tu une seule seconde qu'ils ne vont pas nous retrouver, à un moment ou un autre ?
Comment le capitaine de la garde royale ne pouvait pas voir que tout cela allait sentir mauvais, dans un certain temps ? Ils ont volés des pirates, cela n'allait pas en rester là. Mais avant que l'aventurière n'ai le temps de redire quelque chose, le garde partait dans sa cabine, la laissant toute seule sur le pont.
- Très bien, fuis ! C'est tout ce que tu sais faire ! Elle continue en chuchotant. Mais qu'est-ce qu'il peut m'énerver quand il est comme ça..."haa je suis le capitaine. Haa pas de violence devant moi...gnagnagna."
Pour se calmer un peu, Rebecca décida de se mettre un peu à l'écart et de tirer sur sa pipe. Qu'importe si Machin sort, les bienfaits de l'Opium prime sur tout le reste.
- AAAAH ! La douce odeur de la mer ! Ces bonnes bouffées d'air sentant le poisson pourri l'haleine fétide des hommes !
- Tais-toi, je n'ai pas envie de t'entendre.
- Ho...mais petit fleur est entrain de bouder on dirait ? Hahaha ! C'est la faute à blondinet ? T'as qu'à le tuer, tiens ! Plus de problème !
- Si c'était aussi simple...
- Baaah...tu prends une épée, tu vas dans sa cabine, et tu le tue ! Y'a rien de plus simple, hmm hmm, non non.
Rebecca changeait de position pour ne plus voir l'apparition. les membres de l'équipage qui passaient par là la prennent pour une folle. C'est peut-être l'attaque qui venait de se passer qui lui avait perdre la tête.
Le voyage reprendre donc, et la nuit arrive rapidement. Une journée de passée sur le bateau... ce fut si rapide. Le voyage devait durer deux jours et demi, deux nuits à passer ici, entouré de d'eau. Maintenant allongée dans sa cabine, l'aventurière fixait le plafond, sans penser à grand chose. Juste à profiter du temps qui passe, sans Machin à ses côtés. Je ne suis peut-être plus voyante, mais j'suis toujours là. Imbécile, va. On toque à la porte, qui s'ouvrit doucement.
- Allez moussaillon ! Ce soir, c'est la fête ! Il y aura musique, dance, et bien sûr : RHUM !
- Est-il possible de me laisser seule ce soir ?
- Pas sur mon bateau, ma p'tite dame.
- Et bien allons-y.
A contre coeur, Rebecca sortait de sa cabine, en direction du pont. Celui-ci est maintenant rempli de tout l'équipage, chacun avec une bouteille ou un instrument de musique dans les mains. La musique commençait juste, mais on voyait déjà des danseurs se préparer pour la première note. Du coin de l'oeil, elle aperçoit Arthorias assis un peu en retrait du groupe. Elle s'est peut-être montré un peu dure avec lui. Mais en même temps, il est tellement énervant ! Choppant deux bouteilles au passage, elle s'approche de lui.
- Hé.
Elle lui jeta la deuxième bouteille, tout en prenant une gorgée de l'autre. Sans dire un mot de plus, elle vient s'assoir à côté de lui et regarde le début de la soirée.
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Une fête... sur un navire.... Arthorias détestait ça... Non seulement elle rendait la moitié des marins ivres, mais en plus... il brouillait la vision dans l'obscurité, et seule la vigie restait assez lucide pour s'apercevoir du danger.
Et se reposer sur une seule personne lui paraissait totalement contre indiqué. Combiné à sa phobie innée de se retrouver au milieu de cette étendue vide et dangereuse... Tout était indiqué pour le faire s'isoler un peu de la fête, près de la barre de la navigation, avec un point de vue privilégié sur le reste du navire, tachant de faire le vide dans sa tête.
Mais c'était sans compter sur Rebecca.
Attrapant la bouteille au réflexe, il dirigea son regard vairon vers la belle jeune femme qui s'assit à côté de lui.
Presque par habitude, le soldat se laissa tomber à ses côté, appuyant son dos contre la balustrade de bois cette dernière craquant légèrement sous la masse de l'officier et de sa cuirasse.
-Pas décidée à finir les pirates ? Pour une fois je l'aurai laissé passé, même s'ils ne doivent pas être encore en état de nous retrouver
Dit il en sortant la dague empoisonnée cachée, tachant d'en deviner les mécanisme. Quelle étrange enchantement, que d'avoir tant de poison à disposition.
Le liquide toxique gouttant doucement sur le pont avant qu'il ne la range dans son logement et ne tourne sa tête vers son ancienne femme
-Depuis le palais et ta fausse annonce, tu deviens quoi ?
Passé la politesse, il avait assez mal vécu qu'on lui annonce être père. Surtout de la part de quelqu'un dont il avait été contraint de se séparer. Plus pour le travail que par l'absence de sentiment.
La vie avait un sens de l'humour macabre parfois...
A croire qu'elle avait fait exprès de lui faire une telle annonce, sachant pertinemment son avis sur la question
-Et je suis curieux de savoir comment tu as connu Calixte, ce n'est pas un coursier de la capitale, et je le vois mal s'associer à une aventurière de la capitale
Une pointe de jalousie dans sa voix ? Si peu... La vérité était qu'ils avaient passés si peu de temps ensemble, et que tout était allé si vite...
Difficile pour Arthorias de recoller tout les morceaux, le temps semblant filer bien plus vite qu'il ne l'avait d'abord cru.
En fait... c'était comme si leurs séparation datait d'avant hier, les exigence de son office lui ayant fait perdre le compte des jours.
-Enfin, ça à l'air de te réussir la vie d'aventurier
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- Si tu veux rester coincé sur un bateau à des lieux de la première île...oui, je peux bien réaliser ton souhait.
Rebecca bu sa bouteille, gorgée après gorgée. Voulait-elle vraiment répondre aux autres questions du garde ? Il est vrai qu’elle lui avait fait ce coup, celui d’être enceinte. Mais c’était pour une bonne cause après tout !
Rebecca préférait répondre à la deuxième question, celle de comment elle avait rencontré Calixte. Cela remonte à loin maintenant. N’était-ce pas l’année dernière ? Il lui avait rendu visite pour un colis. Et depuis...et bien ils ne s’étaient plus quitté.
- A l’époque de notre rencontre, si. Enfin je crois. Il faisait des livraisons. Et on a sympathisé,
Mieux vaut ne pas lui parler de toutes les autres péripéties qui ont suivis. Sinon un voyage en mer de deux jours n’allait pas suffire.
Si Rebecca ne voulait pas parler de sa relation avec Calixte, comment elle-t-elle lui parlait de son changement de métier ? Passer de conseillère de la compagnie Veriano à aventurière...c’est vraiment une grande marche. Beaucoup trop grande pour en parler.
- J’avais besoin de changement. C’est tout.
Son ton est sec et n’ouvre pas sur d’autre possibilité de question à ce sujet.
Un silence pesant s’installa autre eux deux, seulement troubler par la musique de la fête. Le capitaine du navire vient à leur rencontre.
- Et bien alors ? Nous sommes là pour nous amuser !
Il prend la main de Rebecca pour l’emmener sur la piste de danse. L’aventurière se laissa emporter par la musique et le rythme entraînant de l’équipage. La suite de la nuit se passa aussi bien que le début.
Rebecca s’était levée tôt pour apercevoir le levé du soleil se dessiner sur les vagues de l’océan. La journée allait être longue, mais il devrait bientôt apercevoir les côtes de Labyrinthia.
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-Je vois.
Ce fut tout ce qu'il put répondre avant que Rebecca ne fasse.... Rebecca. Il la laissa donc dans son humeur sombre, habitué malgré lui à ces crises. En fait il ne chercha même pas à la rattraper, observant la bouteille dans son gantelet, l'alcool fort empestait d'ici, tout comme le son de la fête.
Soupirant doucement, il jeta la bouteille à la mer, entendant distinctement le "plouf" qu'elle fit en atterrissant dans l'eau
Inutile de s’enivrer, le travail n'était pas terminé, bien au contraire
-Et vous n'allez pas faire la fête avec votre compagne ?
Demanda un marin qui sortait tout juste de sa cabine, enviant déjà ses collègues qui allaient passer une bonne soirée en très bonne compagnie.
Arthorias lui allait attendre, tout simplement... Mais une idée lui vint en voyant le marin déçu
-Vous êtes de quart à la vigie tout en haut ?
-Ouaip, pour toute la nuit pourquoi cela ?
-Parce que je vous remplace la haut, profitez de votre soirée !
-Mais.... vous êtes sur ? Vous saurez ?
-Mon métier consister à surveiller des gens ou une muraille, je pense que je devrais m'en sortir
Et l'officier se mit à grimper le long des filets du navire, gagnant le nid tout en haut, ce dernier n'étant qu'une sorte de bac dans lequel se terrait un marin avec une grosse couverture, se levant parfois pour faire un tour d'horizon et maudire ceux d'en bas
En voyant le colosse de fer arriver il écarquilla les yeux sans comprendre
-Ton tour est fini, je prend la relève !
Et le soldat se glissa dans le poste d'observation, activant ses lunettes de jour et prenant sa longue vue en main, tachant d'ignorer la fête en bas et de ne pas regarder les marins baver sur son ex-femme
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La nuit fut courte. Ou plutôt, les deux nuits furent courtes. Les marins n'ont parlé que d'une seule fête, le premier soir. Mais ils recommencèrent l'opération pour la deuxième. Rebecca se joignait à eux à chaque fois, contente que l'alcool coule tellement à flot et que l'équipage ai un si bon sens du rythme. Quant à Arthorias...la jeune femme ne le vit que très rarement. Il préférais passer ses journées et ses nuits soit dans sa cabine à faire elle-ne-sait-quoi, soit sur le nid-de-pie à fixer l'horizon. Beuh. Comment t'as fait pour être avec quelqu'un d'aussi coincé ? Avec un balais dans le cul, personne ne serait aussi droit que lui.
Pour une fois, Machin avait raison. Mais la Rebecca du passé aimait ce côté là de sa personnalité. Droit, juste, inflexible. Mais maintenant....maintenant la Rebecca du présent déteste au plus haut point ce manque de souplesse et de rigolade. C'est sûr que ce n'était pas avec lui qu'elle allait provoquer une bagarre dans une taverne !
- Terre ! Terre en vue !
L'annonce fut faite quelque heures après le repas du midi. Au loin, une forêt commençait à se dessiner. De grands arbres, et peut-être même une montagne en son centre. Mais l'île était encore bien loin.
- Capitaine, maintenant que nous sommes presque arrivé...Vous connaissez des histoires sur cette île ?
- Labyrinthia...l'île maudite...
- Maudite. Pourquoi ?
Cap'taine Croche s'assoit sur la rambarde du pont et sort une bouteille de rhum de son manteau. Il en proposa à Rebecca, mais elle refusa d'un mouvement de main, préférant être prête à ce qu'elle peut découvrir sur l'île dès son premier pas.
- On raconte qu'il y a des années, c'étai le repère d'une célèbre troupe de pirate, qui sillonnait les mers à la vitesse de l'éclair. Leur puissance été-t-elle que personne ne pouvait se mettre au travers de leur route. Mais un beau jour, elle disparue, emportée. Personne n'a pu savoir pourquoi, mais on raconte que leur trésor -- le trésor de toute leur vie -- sommeil encore sur l'île.
- Je ne vois pas où est le côté maudit dans cette histoire...
- Pensez-vous vraiment que personne ne serait venu sur cette île pour le récupérer ?
- Beaucoup de monde a dû venir, oui.
- Et avez-vous entendu parlez de la découverte d'un trésor ? D'un trésor de la taille d'une montagne ?
- Non.
- Voilà, c'est ce que je dis...maudite...cette île ne laisse personne revenir vivant...Une fois qu'on a posé le pied sur le sable....il est déjà trop tard.
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Les jours se succédèrent, exaspérant toujours plus l'officier. Les marins n'avaient ils que ça à faire ? S'amuser dans des eaux infestées de pirate était-il si amusant ? Dire qu'il passait ses journées dans sa cabine à vérifier et revérifier son matériel, ou à s’entraîner. S’adapter aux mouvements du navire avait tout d'un petit défis, même si cela ne put que le lasser au bout d'un certains temps.
Et fort heureusement, l'île tant recherchée parvint en vue, d'abord une petite masse sombre à l'horizon, puis une large étendue de terre recouverte par une végétation dense.
Si dense en fait qu'il était difficile de voir quoi que ce soit d'autre.
Ce fut pour l'officier une découverte étonnante mais rassurante qui parvint à lui redonner le sourire sur le pont de ce satané navire, n'en déplaise à tout les marins ou à son ex-femme il avait été fait pour la terre, pas pour cette diablerie flottante.
-Manque de chance pour cette île, il faudra faire la queue pour vouloir ma peau capitaine.
Avec un large sourire, il pressa l'équipage pour se rapprocher, étant le premier à embarquer dans la chaloupe qui devait les amener à terre, tout son matériel dans ses sacs.
La trajet jusque là lui parut interminable et à peine le pied posé sur la plage, il retira son heaume avec un large sourire, ses cheveux rayonnant avec la lumière ambiante.
-La terre ferme... enfin !
Bien sur, ce n'était là que la partie facile du voyage, mais c'était tout de même un élément qu'il connaissait maintenant. Et la forêt, si dense soit elle, n'était qu'un élément perturbateur de plus.
Le blond aida à décharger le reste de la chaloupe, même s'il n'y avait à vrai dire, pas grand chose, les marins superstitieux peu désireux de mettre le pied sur cette île maudite.
En fait, il n'y avait que Rebecca et ses affaires à descendre, et il fit de son mieux pour laisser la scène de la soirée derrière.
Tachant de se convaincre qu'il n'y avait vraiment plus rien entre eux.
La chaloupe s'éloigna, puis le navire laissant le duo seuls sur l'île, face à la nature indomptée, et tout les mystères de labyrinthia.
Pourvu qu'ils en sortent vivant, et dans le cas d'Arthorias, saint d'esprit
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Le premier pas sur le sable fut des plus apprécié. Cela faisait longtemps que Rebecca n'était pas allée se reposer près de la mer. Elle en avait presque envie. Tout laisser tomber, sortir son maillot de bain et sa serviette, et peaufiner son bronzage. Mais le souvenir de la mère éplorée lui suffit à lui redonner le courage d'explorer cette île.
- Bon...on commencer par quoi alors ?
Bien sûr qu'elle laissait le capitaine diriger ! Elle savait qu'il voulait tout maîtriser, et que si c'était elle qui prenait la tête de l'opération...tout n'allait pas bien se passer. Et puis surtout, si quelque chose devait arriver, cela allait être de sa faute à lui !
***
- Mais arrête donc de dire qu'on n'est pas perdu ! ON EST PERDU ! C'est déjà la troisième fois qu'on passe devant ce buisson en forme de bonhomme de neige. Et dit pas qu'il y a trois buissons en forme de bonhomme de neige !
Cela faisait déjà plusieurs heures qu'ils marchaient sans vraiment savoir où. Vu de la mer, l'île ne paraissait pas bien grande pourtant. Mais une fois à l'intérieur, toutes les proportions étaient différentes. Ils devaient trouver le campement de Nicholas, mais sans savoir où il était. Quelque chose de normal et de complètement facile, oui oui.
Marre de marcher sans but, Rebecca s'arrête.
- Mais arrête toi, Arthorias ! Ca sert à quoi d'essayer sans fin de trouver le campement si on ne sait pas où il est ? A part user nos chaussures et se fatiguer pour rien, on n'avancera à rien !
Il fallait trouver quelque chose et vite. Sinon c'était sûr que la jeune femme allait tuer le capitaine. Et même s'il est immortel ! Elle l'enterrera quelque part, dans un trou assez profond pour ne pas qu'il ressorte trop vite !
- Il faut qu'on trouve un point haut pour qu'on puisse voir quelque chose.
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Des heures que l'officier taillait un chemin dans la végétation, son épée noire dégouttant de sève collante. Heureusement que ce n'était pas une lame ordinaire.
Néanmoins, même s'ils tournaient en rond, le chemin ne cessait de repousser, comme si les efforts que déployait le binôme pour avancer ne servait à rien.
L’agacement de Rebecca était bien sur partagé, mais pour le moment Arthorias faisait de son mieux pour se contenir, il n'était pas un aventurier pseudo compétent comme devait en connaitre; et le jeune homme tachait de garder la tête froide, piochant toujours plus dans sa patience.
-Le problème n'est pas de passer par là trois fois de suite, le problème est de ne pas trouver le moindre chemin déjà ouvert !
Comment expliquer sinon qu'effectivement ils tournaient en rond.
Pas le moindre trace de pas, pas même une des pierres qu'il avait laissé tombé lorsque le doute c'était installé.
Oui ils tournaient en rond, mais pas de façon naturelle.
Tachant de rester au moins aimable, il finit par soupirer quand elle finit par s'arrêter.
-Et si on avance pas ou vas ton ? A chaque fois que je teste une route différente, on retombe devant ce satané buisson !
A croire que c'est une magie à la noix qui nous empêche d'avancer.
Ah ils ne brûleraient pas de sources chaudes aujourd'hui, pas plus qu'ils ne se bastonneraient dans un bar, manque de chance, l'officier avait des plans un peu plus urgent que de prendre du bon temps auprès de n'importe qui.
Fouillant dans son sac, il finit par en extraire son sceau magique qui c'était mis à briller devant le buisson en forme de bonhomme de neige.
-Un point haut nous servira seulement à observer le dessus des arbres, il faut simplement essayer de penser comme notre explorateur
Et à quoi pouvait penser un explorateur ? Surement pas à sa taper quelqu'un comme c'était si facile de nos jours, mais cette pensée manqua de faire basculer l'officier dans un processus dangereux qu'il réprima avant de tirer un coup sec sur le buisson, révélant cette fois un bonhomme de pierre.
Arthorias sursauta et tira la manche de sa compagne alors que le colosse s'anima de l'intérieur, comme tiré du sommeil par le retrait du buisson.
Ses articulations se tintèrent d'une énergie bleutée alors qu'il se levait de toute sa hauteur, totalement indifférent aux deux humains.
Il se mit alors à marcher, répétant sans doute une tache qu'il avait été programmé pour faire.
-Je propose de le suivre, au moins, lui il sait ou il va et il ne fait pas de commentaires
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Quand Arthorias découpa le bonhomme buisson en deux, Rebecca était prête à l'engueuler, disant "ah bah bravo ! Monsieur est super fort ! Monsieur est venu à bout d'un buisson !!"
Mais au lieu de cela, elle regarda, interloquée, un géant de pierre se matérialiser sous ses yeux.
- Mais...comment - comment as tu su qu'il y avait ça juste derrière ?
Elle ne dit rien quant la capitaine la tira à lui. Même, elle posa sa main gauche sur son bras, d'une façon beaucoup trop douce. Le capitaine commença a avancer dans la direction prise par le golem.
- Ça à tout l'air d'un piège, cette histoire...tu n'es pas étonné de voir un truc comme ça se passer ?
Mais Arthorias ne dit rien, préférant continuer à suivre la créature. Ne voulant pas rester seule dans cette forêt fort possiblement enchantée, Rebecca les suivait.
La route est longue, mais le groupe ne retomba pas sur le bonhomme de buisson. On dirait que l'intuition d'Arthorias fut la bonne. Grâce au golem, ils sont sortie de la boucle. Mais bien sûr, l'aventurière ne dira rien, pas même un merci. Gentille n'était pas un métier, et elle n'allait pas commencer à le devenir.
Le golem les reconduit à la plage. La même plage sur laquelle ils étaient arrivés, des heures plus tôt. Mais il continue son chemin, longeant l'eau. Il les conduit de nouveau dans la forêt. Mais étonnamment, ici, un chemin de terre été fait.
- Et bien...on dirait juste qu'on s'est trompé d'entrée.
Peut-être fallait-il juste suivre le chemin sans se détourner de la voie. Et comme le groupe n'avait pas commencer par là, la magie du lieu s'était réveillé, les piégeant dans l'immense forêt.
Au bout de ce qu'il semble être une heure pour Rebecca, une clairière se fit voir. Ainsi qu'un campement. A peine le golem fit un pas à l'intérieur qu'il redevient de la pierre tout ce qu'il y a de plus normal. Chacun des petits bouts se mit à rouler, certainement en direction de là où il a été trouvé.
Restant à couvert, Rebecca se rapprocha de l'oreille d'Arthorias.
- Ami ou ennemi ?
- Il n'y a qu'une seule façon de le savoir.
Et sur ses bonnes paroles, le capitaine avança vers le campement, l'aventurière sur ses pas.
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Arthorias et Rebecca, tout explorateurs qu'ils étaient n'étaient que de passage dans ces lieux, et ce passage ne marquerait surement pas l'île. Et pourtant, quelle joie de pouvoir découvrir des traces d'autres personne ne fusse celle d'une civilisation oubliée !
Pas de grand édifice, seulement un golem de pierre silencieux, et c'était déjà beaucoup. L'homme avait connu ce genre de solitude, la bas, dans les entrailles de sa propre forteresse : un endroit froid oublié de la lumière ou seules les âmes les plus anciennes vivaient pour protéger un passé révolu et oublié de tous.
Mais cette statue mobile semblait aussi imperméable à la présence du couple qu'aux éléments à côté de lui, comme si elle vivait dans une autre réalité bien éloignée de la sienne.
Mais qu'importe, car cela les mena au campement tant recherché, ou du moins... a ses restes.
Le soleil déclinait déjà lentement, signe que la route avait été longue... mais nul feu ne venait éclairer l'endroit.
Se tournant vers Rebecca, dont la proximité soudaine le troublait légèrement, il enfila son casque avant de dire.
-Il n'y a qu'une seule façon de le savoir.
Et il s'avança dans le découvert, activant ses lunettes de jour pour être sur de ne rater aucuns détails. Mais la vision verte et clair de l'artifice ne lui donna aucune réponse supplémentaire: le camp était vide, et le feu éteins depuis quelques temps, les cendres n'ayant pas encore été emportées par le vent se faisant bien rare.
Arthorias s'avança sous une cabane montée à partir de bois locaux, découvrant un lit des plus simples et une table sur laquelle trônait un journal et une carte dessinée à la main.
Elle ressemblait en tout point au chemin qu'ils avaient empruntés, et à relire les notes de l'explorateur, ce dernier avait aussi suivit leurs ami en pierre.
-Cela fait quelques temps qu'il n'est plus là, le journal indique des ruines à quelques heures de marches au nord.
Mais au moins... cela nous fait à nous aussi un camp de base, je ne me sens pas à marcher d'avantage, surtout dans une jungle remplie d'insecte en tout genre.
La nuit, bien des créatures sortaient du sous sol et à en croire la taille des toiles d'araignées qu'il avait vu alors, le spécimen qui l'avait tissée devait bien faire la taille de sa propre main.
Excluant donc tout départ avancé, l'officier fit tomber son sac dans la cabane surélevée, s'asseyant sur le lit en commençant à défaire sa cuirasse.
-Un arrêt pour la nuit me semble prudent qu'en dit tu ?
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Rebecca ne dirait pas non à une pause. Mais il était encore tôt. Le soleil décroit lentement. Le campement était déjà fait, c'est déjà ça de fait. Il restait tout de même des petites choses à faire avant de pouvoir se reposer.
- D'accord. Si tu veux. Je pars chercher des bouts de bois alors.
- Je vais aller chasser en attendant alors.
Le groupe se sépare alors pendant quelques minutes. D'un côté, le capitaine s'enfonce dans la forêt. De l'autre, l'aventurière cherche du bois à proximité du campement. Si Nicholas et son équipe son parti aussi soudainement, c'est pour une bonne raison, non ? On ne laisse pas toutes ses affaires comme ça. Ils ont dû partir dans la précipitation. En jetant de rapide coups d'oeil, Rebecca ne voit ni nourriture, ni arme. Dans leur fuite, ont-ils eu le temps de prendre tout ça ? Ou est-ce parce que ça a été volé par la suite ? De toute façon, les deux jeunes gens ont de la ressource et sont armés jusqu'au dents. Aucuns monstres ou bandits ne pourront les surprendre.
Le soleil avait fini sa descente quand le couple se reposait enfin. La viande porc-becue était délicieuse. De toute façon, de la viande cuite au-dessus d'un bon feu ne pouvait qu'être bonne. Doucement, Rebecca s'allongée à moitié sur l'herbe. Un petit vent faisait s'envoler ses cheveux. Le bout des lèvres contre sa pipe, elle se laisse le plaisir de fumer.
- Tu fumes, maintenant ?
- Non.
- Me dis pas non, je te vois, Rebecca.
- Et alors ? C'est interdit, maintenant ?
Arthorias lâchait l'affaire. Rebecca est peut-être un peu trop sèche avec lui. Après tout, il ne lui avait rien fait.
- Rien fait ? RIEN FAIT ?! Gamine, il t'a trompée je te rappelle !
Machin se matérialisa petit à petit. Dans la pénombre environnante, seulement ces yeux étaient visibles. Elle avait l'air beaucoup plus dangereuse comme ça.
Réfléchissant à ce qu'elle pouvait bien dire pour faire repartir la conversation, Rebecca n'a pas trouvé mieux que de s'excuser.
- Pourquoi ?
- Pour ma façon de parler. Je sais qu'elle peut....déplaire.
- Non, bien sûr que non. Tout le monde aime se faire maltraiter oralement.
- C'est bon. C'est pas comme si je te disais que t'étais moche.
- Bravo petite fleur. Là, s'il ne te déteste pas, je ne sais pas ce qui lui faut d'autre.
Et sur ces bonnes paroles, le groupe parti se coucher.
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L'homme eut un soupir devant la réflexion de sa compagne, pour sur, il savait qu'elle avait cette répartie plutôt cinglante. Mais la voir en action... C'était vraiment autre chose.
Mais mieux ne valait pas trop s’appesantir sur le sujet, cela faisait aussi son charme parfois.
Préparant le lit de fortune, il laissa le grand à son ex femme, étendant une petite couverture sur le sol avant de s'allonger.
La seule source de lumière restante était la lampe magique à côté de lui, et même avec ce faible éclairage, il pouvait voir le profil de celle qu'il avait tant aimé.
Même en fermant les yeux, il aurait pu en dessiner le profil, et le souvenir de cette époque lui fit un petit pincement au cœur. Si elle ne l'avait pas suivit dans cette satanée cité... Peut être que tout cela aurait été différent...
Et alors que la lune se levait, l'homme finit par élever la voix.
-Dit ch..., Reb... tu pense que...
-Que quoi ?
La réponse était comme d'habitude, mais quelque chose retint Arthorias et ce dernier finit par renoncer sa à question, se tournant de l'autre côté pour dormir, chassant ses souvenirs d'une période bien meilleure ou il pouvait regarder la jeune femme ouvertement et sans filtre.
-Non rien... bonne nuit
Dit il en tachant lui même de dormir.
Mieux valait ne pas trop réfléchir à cela, ça n'engendrerais que peu de bonnes choses, et en ce moment, c'était bien la dernière chose dont il avait besoin
Le matin se leva, révélant un camp qui n'avait pas bougé d'un iota, l'officier étant levé depuis déjà quelques heures quand sa compagne décida de sortir de la cabane.
Déjà lavé, Arthorias faisait justement l'inventaire de ce qu'il y avait et tachait de repérer la piste prise par l'explorateur.
Sans doute faudrait-il s'y prendre à plusieurs fois, car les pistes étaient bien nombreuses.
Ce camp allait en effet bien leur servir.
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1ère lune de la saison chaude de l'an 1000
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Le réveil du lendemain matin fut des plus agréable. Les doux rayons du soleil passaient à travers la fine toile de tente du campement, et venaient langoureusement caresser la joue de Rebecca. Se retournant plusieurs fois pour pouvoir dormir encore un peu, elle perdit vite la motivation et se leva pour faire sa toilette. Prenant de l'eau de sa gourde fontaine, elle s'aspergea le visage plusieurs fois. Prenant une nouvelle tenue de son sac sans fond, elle s'habilla rapidement. Même si le soleil vient d'apparaître, il commençait déjà à faire chaud. Mieux valait donc mettre une tenue légère. Elle sortit alors une robe légère noire, qu'elle enfila dans la seconde.
Une fois sortie de la tente, les mains dans ses cheveux pour se les coiffer dans une queue-de-cheval grotesque, Rebecca fut fin prête pour la journée. Elle retrouva Arthorias accoudé à une table, en train de compter les fournitures
-Bonjour.
Elle le rejoignit et lui proposa quelques petits gâteaux de son sac sans fond en guise de petit-déjeuner. Il fallait qu'ils repartent sur de bonne base, tous les deux. Et tout le monde sait que pour satisfaire un homme, tout ce passait grâce à son estomac.
Une fois cela fait et leur affaire plié, il fallait reprendre la route. Il fallait également faire attention à leur façon de voyager. S'ils s'éloignent de la route, ils allaient de nouveau se perdre. Et à part s'il y a d'autre golem un peu partout sur l'île, ils leur seraient impossible de retrouver leur chemin.
- On fait part par où, alors ?
Deux chemins s'offraient à eux, en plus de celui qu'ils avaient pris la veille. Un part vers la plage, tandis que l'autre s'enfonce encore un peu plus loin dans la forêt. Pour Rebecca, il serait logique de vouloir continuer dans la forêt. Mais Arthorias est le capitaine de la garde royale, il lui serait difficile de délivrer le pouvoir de commandement à quelqu'un d'autre.
L'aventurière se pliera donc à la décision du garde, en espérant qu'il fasse le bon choix.
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L'homme regarda son ex-femme avec un air un peu étonné, mais prit quelques petits gâteaux si gentiment proposés. Ce n'était pas grand chose, mais commencer la journée avec le ventre plein ne se refusait pas !
-Merci
Dit il avant de savourer les biscuits.
Une bouffée de souvenirs remonta soudainement, lui rappelant ces jours ou il était effectivement chez lui, sa femme lui donnant son paquet repas.
Mais là ou ses souvenirs évoquaient une maison bien connue, il n'y avait ici que les cendres froides d'un feu de camps et des arbres partout qui formaient comme un mur.
-Je propose d'aller par la forêt, je ne pense pas que notre disparut soit allé sur la plage. Mes avis qu'il doit s'intéresser aux ruines de la région.
On dit qu'elles sont encore en semi activité. Et au vu du golem d'hier, ça ne m'étonnerai pas.
Et ils furent parti pour une nouvelle journée à tailler la jungle à coup de machette, l'officier c'étant débarrassé de son armure pour éviter de cuire avec la chaleur et l'humidité.
Mais à avancer ainsi, il y avait peu de chance de trouver quoi que ce soit si ce n'était quelques traces de passage de ci et de là.
-Tu n'aurais pas un animal d'ombre pour nous aider ch... Reb ?
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