Ain était en pleine reflexion quand elle fût poussée vers la sortie de la ruelle. Elle s'attendait à être ramenée à son centre mais il n'en était rien... La jeune femme pensait que quelque chose l'empêchait de sortir d'ici.. mais en réalité, c'était qu'elle ne pouvait pas se séparer de la blanche !? Elle ne savait pas si c'était mieux ou pire.

- Tiens je connais euh…un expert en magie qui pourrait peut-être nous aider.

Elle réussi à capter l'attention de l'aventurière :

-  Oh? Vraiment ? Dans ce cas ça serait bien de..  

Suivant du regard la direction qu'elle pointait du doigt, Ain tomba sur une taverne. Ce n'était pas possible, elle parlait certainement d'une petite maison se trouvant derrière n'est-ce pas ? Mais visiblement non. Ain en avait mare, elle avait suffisamment été agaçée et énervée de la journée qu'elle baissa les bras et se laissa entraîner à la suite de cette femme. Ce n'est pas comme si elle pouvait aller bien loin de toute manière, autant concerver son énergie au lieu de se fatiguer à la raisonner.

Dans l'histoire, seul Vif était tout content et chantonner à la gloire de la déesse de la vitesse qui allait l'amener manger du gateau au citron.
- Si tu veux rester avec elle après Vif, ne t'en prive surtout pas.
- Non ! Vif n'est pas à la hauteur de sa grandeur ! Vif doit d'abord s'entraîner pour atteindre cette vitesse !
Ain soupira et passa les portes de la taverne. Quand la femme, apparemment nommée Astrid, cria à leur arrivé, l'aventurière avait envie de se cacher.. Elle se fit toute petite derrière elle mais fini par la suivre à une table où elle s'assit le plus loin possible d'elle. Miel suivi également la petite troupe et vint se cacher sous la table, aux pieds de sa maîtresse.

La serveuse approcha pour prendre leur commande et Ain demanda une bière. Elle ne buvait pas souvent d'alcool mais elle était arrivé à un stade où elle se moquait bien de ce qu'elle pouvait avoir dans le verre, tant que cela l'aidait à supporter Astrid.

-  Bon. Du coup tu as vraiment une solution pour.. ça ?

Plus vite ce problème serait réglé, plus vite elles pourront partir. Mais c'est à ce moment qu'Ain commença à ressentir une sorte de tiraillement dans le ventre. Pas douloureux mais pas agréable non plus. Est-ce l'effet de l'alcool ? Ain avait déjà bien entammée sa première bière et ne comptait pas en recommander une suivante. Qu'elle soit sous l'emprise de se sort ou non, la jeune femme n'avait jamais bu au point d'être ivre et ne comptait faire en sorte de l'être aujourd'hui non plus.

- Au lieu de boire comme un trou, il vaudrait mieux réfléchir à comment on va pouvoir se débarrasser de ce sort, je ne compte pas rester éternellement à tes côtés et toi non plus.

A croire qu'Ain avait vraiment déplu à Lucy pour lui faire vivre pareilles mésaventures.

Boire pour oublier. Ain avait été stupide d'espérer qu'Astrid ai une solution. Elle soupira bruyamment en écoutant d'une oreille distraite la fin de sa tirade. Attendre un jour ? C'est vrai que sa mésaventure avec Nora, quelques temps plus tôt, n'avait durée qu'une journée également. Etait-ce quelque chose qui s'était étendu sur tout le royaume ? Qu'importe, parce qu'un jour... était un jour de trop. Ain ne savait pas si elle survivrait à la femme autant de temps sans perdre tout ces cheveux.

Ain ne dit pas un mot en buvant sa bière. Elle ne la descendit pas d'un coup comme l'autre femme et observa les alentours. C'était bruyant, il y avait plein de gens qui racontaient n'importe quoi, buvaient comme des trous, d'autre qui vomissaient ou s'écroulaient sur les tables... Alors qu'on était qu'au début de l'après midi. Si cette malédiction devait encore tenir vingt quatre heure.. Rien qu'à l'idée, Ain prit sa tête dans ses mains et s'accouda sur la table. Arriverait-elle à tenir vingt quatre heure en compagnie de cette femme qui ne semble avoir aucune conscience de la réalité et qui se moque bien de ce qui leur est arrivé ?

C'est à ce moment que la serveur arriva avec les quatre parts de tarte au citron. Vif sautillait sur la table tout content et n'attendit même pas que l'assiette soit posée pour aller picorer dedans. Il releva le bec plein de crème :
- WHOA! C'EST TROP BON! MEILLEUR QUE LE SANWICH!
Ain lui tapota la tête de deux doigts et pris une seconde assiette pour la poser par terre, devant Miel. Ce dernier se releva et renifla quelques secondes la tarte avant d'y goutter. Était-ce bon de donner ce genre de chose aux animaux ? Ain n'en savait rien, mais si il le mangeait c'est que cela ne devait pas être très mauvais pour lui ? Vif mangeait tout type de cochonnerie et il était toujours en forme. Finalement, l'aventurière fut la dernière à piquer dans son assiette pour goutter la tarte et effectivement, elle ne pouvait pas nier qu'elle était très bonne. En quelque bouchée, elle l'eu englouti.

La jeune fille toussa en entendant de la bouche d'Astrid, dire que cela ne la génerait pas que le sort dure éternellement. Et visiblement, elle s'amusa de la réaction de la jeune fille en éclantant de rire. Ain bu précipitament une gorgée de bière pour faire passer le morceau de tarte qu'elle avait avalé de travers.

Les menottes anti-magie des gardes étaient une bonne idée mais même si sa défense tenait la route... rester encore jusqu'à demain avec elle. N'aurait-il pas mieux vallu d'aller en garde à vu ? Ain soupira, c'était choisir entre la peste et le choléra. Mais pour l'instant, elle laissa Astrid faire et leur commander une autre tournée... Une deuxième bière, cela passait encore.

- Oh d'ailleurs, c'quoi ton blaze ?

-  Blaze ?  Ain ne comprit pas de suite. Mon nom ? Ain.  

La jeune femme ne lui répondit pas plus. Elle n'avait pas envie de faire connaissance ni se lier d'amitié avec une personne comme elle. C'est avec un regard froid qu'elle rajouta :

-  Et non, je ne veux pas m'amuser. Fait ce que tu veux, laisse moi juste attendre jusqu'à demain.

Et elle croisa ses bras, s'adossa au dossier et évita la femme du regard. Miel, sentant que quelque chose n'allait pas se leva et vint renifler sa maîtresse qui lui passa une main dans le pelage. Il ressentait ce qu'elle ressentait : la femme en face d'eux la mettait mal à l'aise et Ain ne l'appréciait pas. Alors pour soutenir sa maîtresse, le Solnar commença a retrousser ses babines et à grogne à l'encontre d'Astrid. Quand à Vif, il ne comprennait pas ce qu'il se passait et continuait de picorer dans son assiette. Ain passa la main dans la fourrure du familier, essayant de le calmer un peu, même si elle comprenait parfaitement sa réaction et aurait bien voulu faire de même, ce n'était pas le moment pour leur attirer des ennuis supplémentaires.

Ain se força à ne pas écouter les jeux de mots débiles d'Astrid. Ce n'était pas la première fois qu'on lui en faisait et cela ne serait certainement pas la dernière. Mais on ne lui avait encore jamais sorti avec tant de convictions.

- Rholala, t'es pas drôle !

L'aventurière lui lança un regard noir.

- Non et je ne veux pas l'être.

Mais visiblement Astrid n'avait que faire de la mauvaise humeur de la jeune femme et continuait avec sa jovialité exaspérante. Alors qu'Ain refusait à chaque fois, on continuait à lui amener les verres à table. Si au départ elle montrait une certaine réticence à l'idée de descendre les bières, après avoir bu les deux premières pintes, elle avait déjà arrêté de se plaindre et avait accepté son funeste destin.

Elle ne buvait jamais.
Donc elle ne tenait pas l'alcool.
Donc elle était déjà pompette.
Donc elle continuait de boire.

Elle avait la tête qui tourne mais se sentait aussi agréablement légère. Toute sa mauvaise humeur, son agacement, sa frustration ne semblait être qu'un lointain souvenir. Miel était tout aussi perturbé que la jeune femme, il ne pouvait pas être victime des effets de l'alcool mais en partageant les émotions de sa maîtresse, il était dans le même état de détente qu'elle. Depuis combien de temps n'avait-elle pas dé-froncé ces sourcils ? Aucune idée...

Astrid se leva et voulu aller aux toilettes. Ain haussa les épaules, elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait et elle resta a table accoudé -ou plutôt affalée- comme un globou en train de faire tournoyer son verre à moitié plein et en discutant à Vif :

- Pourquoi tu chantes tout le temps ?
- Parce que c'est bien de chanter !
- Et qui t'as appris à chanter ?
- Vif à trouvé tout seul ! Maman veut que Vif lui apprenne ?
- Non, maman ne sait pas chanter...

- -Euh, tu veux bien m'accompagner aux toilettes… ? C'est *hic* urgent. .

Ain leva les yeux vers Astrid et haussa un sourcil. Pourquoi voulait-elle qu'elle l'accompagne aux toilettes ? Ne pouvait-elle pas y aller toute seule ? N'ayant pas suivi le début de la conversation, l'aventurière n'avait pas saisi le problème :

- Non désolée... *hic* Les coups d'un soir dans les toilettes c'pas mon truc..  et les filles non plus.. et les hommes non plus.. et les animaux non plus.. et les arbres non plus.. rho! Laisse moi toute seule !

Et en grognant, elle ne fit pas attention de ce qu'elle faisait avec ses mains : le verre qu'elle faisait tournoyer sur la table se renversa. La bière se répendit sur la table, elle coula sur les vêtements de l'aventurière et sur le pelage du Solnar qui s'était réfugié dessous pensant être à l'abris. Ain mit du temps avant de percuter et poussa un gémissement plaintif :

- Oh noooon..  je l'avais pas fini... rend la moi Miel !

Le Solnar leva les oreilles à l'appel de son nom... mais le pauvre, il ne comprenait pas ce qu'on lui voulait.

Miel jappa. Il avait beau être le familier d'Ain, il n'aimait pas être accusé sans raison, surtout qu'il était la victime dans l'histoire. Son beau pelage si doux et soyeux était maintenant humide et avait une odeur étrange. Le renard ne voulait même pas se lécher pour se nettoyer tellement la boisson empestait pour son petit museau.

Cependant, Ain était déjà passé à autre chose et avait posé sa tête sur la table... dans la flaque de bière.

- C'est frais.. ça fait du bien..

Ain n'écoutait que d'une oreille distraite ce qu'il se passait autour. Ivre ou pas, elle n'appréciait pas Astrid et ne voulait même plus faire l'effort de l'écouter. Cependant, elle se redressa vivement quand la serveuse lui apporta une nouvelle bière. Ce moment aurait été à figer : Ain offrit un beau sourire à la jeune femme qui lui offrit le verre.

- Merci beaucoup ! Vous êtes gentille vous au moins..  

Et elle lança un regard noir à Astrid, ayant complètement oublié qu'elle lui avait payé les verres jusqu'à présent. De toute façon, son esprit était bien trop embrûmé par l'alcool pour pouvoir réfléchir convenablement. Si Vif était ravie de voir sa maman discuter joyeusement avec lui, Miel n'aimait pas l'attitude qu'elle avait : lorsqu'il l'avait rencontré, il s'était attaché à elle parce qu'elle était calme et distante... Mais le solnar n'était pas bête et il fit vite le rapprochement entre l'état de la jeune fille et les verres qu'elle avait bu.

- Alleeeeeeez ! On se casse j'ai dit ! Hey, les familiers ! Aidez-moi !

Quand Astrid la tira vers la sortie, elle gesticula pour se débattre.

- Hé! Arrête j'ai pas fini mon verre ! Hé! Ah. On le prend ? Bon, au revoir tout le monde !

Et elle sorti en salua l'assemblée de son bras libre et en faisant de grand mouvement maladroit. Agaçé, le Solnar lui poussait les jambes jusqu'à la sortie et Vif volaient tranquillement au dessus de leur tête en chantant. Lorsqu'ils furent enfin sortie, Ain était complètement saoul et secouait sa bière dans tous les sens, en en renversant la moitié au sol. Cette fois ci le familier esquiva les éclaboussures et jappa encore à l'encontre de sa maîtresse, certainement pour lui demander de ce calmer.

- Oui Miel.. c'est toi *hic* le plus joli
- C'est pas Vif le plus joli !?
- Oui Vif.. c'est toi le plus joli

Puis elle se retourna et chercha Astrid du regard, elle n'était pas loin aussi :

- Bon.. maintenant, faut que je heuuu.. rentre chez moi ! Adieu !

Et elle tenta de s'éloigner de nouveau, ayant complètement oublié le mauvais sort dont elles étaient victimes.

- Hé! Pourquoi tu me suis ? Je t'aime pas tu sais ?

Ain grogna et tenta de marcher plus vite pour semer ce qu'elle pensait être sa poursuivante...

- Bluuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuurp.

Ain la regarda avec un air hautain :

- Voilà pourquoi je t'aime pas ! Pas une once de déli.. .. Déli... Désolée.

Et elle se retourna de suite pour vomir de l'autre côté. Est-ce que c'était l'odeur ou la vue du rendu d'Astrid qui l'avait rendu malade. En tout cas, les deux jeunes femmes était dans un bel état. Un couple passa dans la ruelle et jeta un coup d'oeil, voyant les deux personnes dans un tel état, elles s'éloignèrent en chuchotant. Elles ne devaient pas être belles à voir. Ne voulait pas entrer dans cette pestilentielle ruelle, le Solnar s'était posté à l'entré et était assit sagement, Vif sur la tête lui racontant encore des bétises.

Ain se retourna vivement vers Astrid, s'essuyant du revers de la manche et plissa les yeux pour lui lancer un regard noir :  

- C'est ta faute..

Bloqué ensemble. Elle avait oublié ce détail et c'est en réalité ce gros détail qui l'avait amené dans cette situation.

- On va devoir dormir ensemble… ? Non, c'pas possible…Euh…. Eeeeh, donc, elle est où ton auberge… ?

Ain était pas contente. Elle  se sentait mal, elle avait la tête qui tourne. Elle avait vomit dans la rue... Tout cela a cause de cette Astrid.. Alors elle tourna le dos en lui répondant :

- Loin.

Elle boudait.

Mais elle se remit en marche dans l'espoir de s'éloigner d'elle, ayant une fois de plus, oublié qu'un sort les avait lié. Elle avançait avec ce qu'elle pensait être un pas ferme, mais en réalité, elle zig-zaguait jusqu'à l'entrée de la ruelle, s'appuyant sur le mur pour ne pas tomber et tenant difficilement droite. La voyant arriver, le Solnar s'approcha d'elle pour servir d'appuie. Avec son mètre au garrot, il était trop petit pour servir de canne, aussi quand Ain voulu s'accouder sur lui, elle tomba tête la première sur son familier, s'écrasant en travers de son dos.

- Oh Miel ! Tu es tout chaud..

Et elle enfouit sa tête dans le pelage du Solnar qui sursauta et grogna après sa maîtresse : après lui avoir renversé de la bière dessus, voilà qu'elle s'essuyait son vomit sur lui ? Miel grogna et sautilla pour désarçonner sa poivrote de cavalière qui tomba au sol dans un grand BOUM! En plus d'avoir la gueule de bois, elle aurait des bleus le lendemain...

- Astrid... j'ai la tête qui tourne... j'arrive pas à me le*hic* me lever...

Finallement, après avoir été rejeté par son familier, elle fini par réclamer de l'aide de son compagnon de boisson.

- Mon auberge.. Le Trèfle bleu.. là bas

Et elle désigna péniblement le bout de la rue. En réalité, son auberge n'était pas si loin, elle était même très proche. De là où elles étaient, elles pouvaient voir l'enseigne représentant un trèfle bleu accompagné d'un sertrêfle. Plus que quelques centaines de mètre à faire pour arriver à bon port.

Pauvre Miel. Il était mécontant de son sort, mais il ne pouvait pas abandonner sa maîtresse... Même cette autre humaine, qu'Ain ne semblait pas apprécier, se ramassa au sol. Décidément, cette boisson puante faisait des ravages.

C'est retenue d'un côté par Astrid et de l'autre par Miel qu'Ain parvint à se trainer jusqu'à son auberge. La femme qui l'avait acceuilli lui jeta un regard interrogateur mais compris très vite la situation et s'abstint de tout commentaire. Ain n'était de toute façon pas en état de répondre, elle s'endormait déjà à moitié en marchant et se trainait comme une goule. Le plus dur fut les escaliers : elle devait lever les jambes d'une vingtaine de centimètre pour pouvoir monter. Ses mollets n'étaient plus que de la guimauve et à tout moment, elle pouvait glisser et rouler dans les escaliers..

- Me lache pas... je veux pas rouler.. j'aur*hc* j'aurais dû naître carrée...

Finalement, elles arrivèrent en haut des escaliers et regagnirent la chambre de l'aventurière. Une petite chambre modeste, avec tout de même un lit double : Miel avait l'habitude de se coucher contre la jeune femme et du haut de ses un mètre, prenait vite beaucoup de place.

- Tu devrais te changer, pour pas attraper froid...Et pour...euh...pas puer le vomi...

Ain lacha le bras d'Astrid pour qu'elle puisse aussi se changer et hocha la tête. Pour une fois, elle n'avait pas une mauvaise idée. La jeune femme n'eu pas de mal à retirer sa veste, qu'elle laissa tomber avec son sac au sol, elle se débarassa aussi de ses armes après s'être énervée contre sa ceinture qu'elle n'arrivait pas à défaire. Finalement, elle cassa la boucle qui maintenait son fourreau et son pantalon en place, ce dernier tomba jusqu'aux pieds de l'aventurière. Maintenant le plus dur... Elle entreprit de déboutonner sa chemise mais s'énerva sur les boutons :

- Bor! Del! C'est qui qui a fermé ça!  

Perdant patience, elle abandonna l'idée la déboutonner et tenta de passer sa chemise par dessus ses épaules : mauvaise idée. Ivre, sa tête tournait et au moment où elle passa le tissu par dessus sa tête, il lui masqua la vue, elle perdit l'équilibre et commençait à tomber en arrière, voulu se rattrapper mais ses pieds étaient toujours prisonniers de son pantalon baissé et elle se ramassa royalement sur le parquet.

Les chevilles empêtré dans ses vêtements, les bras et la tête coincé dans sa chemise à moitié relevée laissant apparaître une petite brassière noir cachant sa maigre poitrine.

- Aie.  

Ain continuait à gigoter afin d'essayer de se dépêtrait mais en vain.

- Bon sang ! Elle est où la sortie !? Miel !

Le renard leva la tête... observa la scène... et se recoucha dans le coin de la chambre. Hors de question de subir encore une fois l'état de sa maîtresse, elle n'était pas en danger et ainsi étalée au sol, elle ne ferait du mal à personne.

- Rhooo... je suis coincé... *hic* aidez moi...  

Au lieu de lui venir en aide, Astrid s'amusa d'abord du spectacle qu'Ain affichait. C'était un tableau très rare qui ne se reproduiera certainement pas une seconde fois. Même Miel observait avec ses petits yeux doré du bout de la pièce, il ne s'inquiétait pas et ne comptait pas venir en aide à sa maîtresse... Vif quand à lui n'était pas encore rentré, il devait virvoleter dans la rue mais la fenêtre était ouverte, il pouvait les rejoindre quand il voulait.

Mais finalement, Astrid vint aider l'aventurière à retirer sa chemise. Lorsque sa tête retrouva l'air libre, Ain affichait un grand sourire et respira un bon coup.

- Enfin! Tu m'as sauv*hic*vé la vie...  

- T'ES UNE FEMME ?!

Encore assise par terre, Ain leva les yeux vers la femme en lui jetant un regard méchant :

- EEEV..

Et les deux jeunes femmes étaient au sol. Astrid écrasant Ain, cette dernière porta la main à sa bouche pour retenir les remontés qu'elle ressentait avec toutes ses chutes. Sa tête avait aussi cogné le planché mais curieusement, elle ne sentait pas la douleur.

- EEVIDEMMENT!   Ain marqua un temps de pause, songeuse. - Evidemment quoi ? je disais quoi.. ?

Puis elle eu un éclair et son visage s'illumina, fière de s'être souvenu de ce qu'elle comptait dire, avant de froncer à nouveau les sourcils à l'intention d'Astrid, pour donner plus de poids à ses mots. Même si, les joues rougies par l'alcool, elle avait l'air que d'une gamine boudeuse :

- Evidemment! *hic* Que je suis une femme! Tu m'as prise pour un glooby !?

Puis Astrid proposa de se coucher. Ain hésita un moment, faisant mine de bouder mais finalement le confort du matela l'appela.

- Oui... au lit.. ou à la douche ? non.. au lit..  

Ain fit quelques pas maladroit pour essayer de se trainer jusqu'au lit, par miracle elle y parvint sans prendre trop de temps et à peine s'était d'elle approché, qu'elle se laissa tomber en large, bras grand ouvert, sur le matela qui amortie sa chute. Elle avait gardé ses sous-vêtements mais en fin de compte, n'avait même pas pensé à se doucher.  

- Miel.. vient dormir

Le solnar leva les oreilles et se redressa sur ses quatres pattes, il hésita un instant, mais finalement il céda et s'approcha du lit, pour monter dessus et s'étaler comme sa maîtresse, prenant le peu de place qu'il restait et ne laissant plus rien à Astrid...

Ain commençait à fermer les yeux, le lit absorbait toute son énergie et elle n'avait même pas prit la peine de s'installer droite ou de mettre un coussin sous sa tête. En diagonale, bras écartés, Miel contre elle, elle commençait rapidement à sombrer dans le sommeil.