Vous vous êtes donné rendez-vous pour vos affaires (libre à vous de déterminer pourquoi) dans un petit coin caché de la capitale. Seulement, vous n'avez pas prévu que vous alliez être suivie... vous n'avez pas remarqué votre pisteur jusqu'à ce qu'il apparaîsse en travers de votre route en criant :
- ÇA C'EST MA VENGEANCE !
Aucune de vous n'a reconnu son visage et vous ne savez pas de quoi il pouvait bien parler. Mais avant que vous ayez pu réagir, il vous lance une petite fiole en verre qui vient s'éclater sur le sol, libérer une étrange fumée. Vous la respirez la mégarde, vous toussez et vous commencez à avoir la vu qui se brouille...
Vous secouez un peu la tête et les vertiges se dissipent, vous vous apprêtez à partir à la poursuite de cet individu quand quelque chose vous perturbe :
Rebecca, tu vois un gros pudding qui te barre la route... Et derrière, une sortie de crocodile rose à rayures blanche se dandine...
Valeera quant à toi, c'est un charmant bel homme qui vient te séduire, accompagné d'un petit renard bleu qui se moque de ton allure...
Qu'est ce qu'il se passe encore !?
HRP : Vous avez inhalé une fumée hallucinogène et tout naturellement, vous ne voyez pas la même chose
1ère lune de la saison froide 1000
VENGEANCE !
Tirant sur sa pipe, Rebecca était affalée sur son canapé. Elle formé des cercles de fumée qui s'envolait haut dans le ciel, jusqu'à disparaître contre le plafond.
- Wahou ! Ça carbure des méninges, par ici !
- Tu devais pas rester tranquille et ne rien dire, toi ?
- "Tu devais pas rester tranquille et ne rien dire, toi" gnagnagna ! Ton chat qui fait miaou ouais !
- Franchement machin, je t'ai déjà dit que ton langage de femme de campagne ne me plaisais pas.
- Bah je changerai de langage le jour où tu me donneras un prénom, hein !
La tranquillité de Rebecca était donc définitivement perdu. Et pour ne pas arranger les choses, il ne lui restait plus une seule fiole d'opium. Elle avait envoyé un message à l'attention de Violette, mais elle ne savait pas si elle l'avait reçu. Qu'importe. Ce soir, elle irait au point de rendez-vous, et verra bien si elle est là ou non.
- Si t'as envoyé le message au barman de la dernière fois, c'est bon ! Te biles pas !
- Machin, la parole est d'argent mais ?
- Mais le silence est d'or. Appel moi encore une fois Machin et c'est ton coeur que je vais rendre silencieux, moi.
Et voilà, la dernière taffe d'opium venait d'être prise. Rebecca regardait la fumée s'élever, puis disparaître. Il lui tarde tellement d'être ce soir...Qu'est-ce qu'elle pourrait bien faire pour patienter.
- Heeeeu...me trouver un nom ?
- Faire la vaisselle.
- Non mais trouver un prénom est beaucoup plus simple !
- Non mais cela fait plus de deux semaines qu'elle est là, à s'entasser... Allez ! Vaisselle !
C'est bizarre à dire, mais l'aventurière ne veut pas nommer la voix, surtout qu'elle était devenue visible, avec l'Opium. Mais pourquoi ? Parce qu'elle a peur de le reconnaître, d'accepter cette part d'ombre qui sommeil en elle et qui parle de plus en plus à son oreille.
L'heure du rendez-vous avec Violette était enfin arrivé. Rebecca ne voulait pas se montrer en avance, cela ferait trop la femme en manque. Quand l'heure fut dépassé d'une dizaine de minutes, elle entra dans l'établissement, le même que la dernière fois. Elle regarde le barman, qui l'a reconnu. Cette fois, il ne la conduit pas à l'étage, mais lui montre une porte de service, derrière lui.
- Elle est pas encore arrivée. Prend la porte, continue de marcher jusqu'à une intersection. Gauche puis droite et droite. Tu tomberas sur un petit banc. Assis toi et attend.
[i) Ah bah cool ! On fait exprès d'arriver en retard, et la meuf arrive à être plus en retard que nous ! Bravo la ponctualité, hein ! [/i] L'aventurière remerciait d'un signe de tête le barman, qui avait déjà repris son frottage de verre. Elle s'engouffra par la porte et suivit ses indications. Gauche puis deux fois à droite. Bien, le banc est devant elle. Elle s'assoit et attend que Violette arrive.
Une vie de semi-luxe se payait, et parfois, Valeera avait une pensée pour ceux à qui elle avait ruiné la vie. Mais cette pensée fugace ne durait jamais longtemps. Pas plus qu'elle ne déclenchait chez elle la moindre once de tristesse ou de regret.
La vie était cruelle et ceux qui ne pouvaient que se faire arnaquer méritaient amplement leurs sorts. Ce n'était pas comme si on lui avait jamais tendu la main. Au contraire, ce n'était donc que justice.
Alors qu'elle se prélassait dans son lit, tachant de dormir depuis sa dernière mésaventure, elle vitun cristal s'allumer dans un coin de la pièce.
Ses boites aux lettres avaient toute un cristal pour indiquer la dépose de quelque chose.
En quelques minutes, elle fut en train d'inspecter la demande.
Oh une nouvelle demande d'Opium ! Voilà qui était fort à propos ! Les stocks étaient encore haut, encore fallait il qu'elle se souvienne du bon client.
Heureusement, elle avait sa petite liste et surtout les vêtements qu'elle portait à chaque vente pour être aussi bien reconnue des uns qu'ignorée des autres.
Après tout... L'identité réelle de Valeera n'était absolument pas connue du monde et à part la petite Elia, personne ne connaissait réellement son nom.
La vipère fila donc au point de rendez vous, comme convenue avec le barman.
Ce dernier commençait à savoir comment filtrer les clients, il faut dire qu'il touchait un petit dividende fort profitable à chaque client. Et dans le sous monde, quelques cristaux en plus n'étaient jamais refusés.
Violette fit donc discrètement la route jusqu'au point de rendez vous, reconnaissant la cliente de la dernière fois.
De mémoire elle c'était plains d'entendre des voix... Mais l'opium semblait lui plaire, sinon elle ne serait pas de nouveau ici.
Ce qu'elle appréciait avec la jolie blondinette, c'était qu'elle ne lésinait pas sur les moyens pour se fournir, et Valeera appréciait particulièrement ce genre de client.
Et alors qu'elle s’avançait en faisant un signe de la main quelqu'un vint s'interposer en hurlant.
Si Valeera avait portée la main à sa dague, qu'elle ne fut pas sa surprise de découvrir une fiole éclatée près d'elle qui exhalait d'une étrange fumée qui troubla sa vision et ne manqua pas de la faire fortement tousser et perdre de vue leur assaillant.
1ère lune de la saison froide 1000
VENGEANCE !
La fumée enveloppait toute la ruelle. Rapidement, Rebecca mit le haut de son maillot contre son nez, mais cela ne fut pas assez rapide. Elle sentait la fumée rentrer dans ses narines et arriver jusque dans ses poumons. La sensation était brûlante, beaucoup plus corrosive que ce qu'elle a l'habitude de fumer.
En quelques minutes, la fumée disparue, ne laissant derrière elle que les deux femmes encore choquée de ce qu'il venait de se passer.
[b)- Qui était donc cette personne ? Un de vos client mécontent ?[/b]
Instinctivement, l'aventurière était monté sur le banc, comme si le simple fait de ne plus toucher terre pouvait l’immuniser contre la fumée.
- En tout cas, si c'est cela, il faudrait faire un peu de ménage dans votre liste de contact.
En posant le pied au sol, le corps de Rebecca commençait à agir bizarrement. Cela commença par un vrombissement dans le ventre, puis un léger tournis s'empara de son corps. Elle avait l'impression de voler, puis de tourner à gauche, à droite, et de s'écraser au sol. Enfin, se fut le tour de sa vision : le monde entier était en train de tourner dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. Violette devenait flou. Puis, de la même façon que le phénomène était arrivé rapidement, tout s'arrêta.
Rebecca dut s'assoir sur le banc pour éviter de tomber à la renverse. Qu'est-ce qu'il venait donc de se passer ? C'est la première fois qu'elle ressent ce genre de chose. Peut-être est-ce l'air qu'elle est en train de respirer qui lui donne se genre de sensation.
- Je suis désolée, mais j'aurai besoin d'un peu d'air neuf. Je pars vers l'axe principale
Mais sa progression fut vite coupé. Derrière Violette, à quelques mètres seulement, se tenait une énorme chose, qui vacillait de droite à gauche en fonction du vent. De couleur verte et semi-transparent, il prenait toute la place, impossible d'aller prendre un bouffé d'air pur.
Derrière elle, elle entendait alors des claquements de dents. Précipitamment, Rebecca se retourne pour tomber presque nez-à-nez avec un crocodile. Mais pas ceux qu'on peut voir aux bords des fleuves : celui-ci était d'un beau rose pâle, avec plusieurs rayures blanches. Quelle est donc cette magie ? Elle allait poser la question à la vendeuse d'Opium, mais le visage stupéfiée de la jeune femme lui disait que elle aussi ne comprenait pas la situation.
Alors qu'elle touchait au but, et rencontrait enfin sa cliente préférée, on venait de l’interrompre. Grossièrement en plus.
Tachant de chasser la fumée d'un geste de la main, la vipère répondit entre deux quinte de toux.
-Pas que je sache ! Peut être l'ai je oublié cela dit, mais ça n'importe que peu de toute façon
Mais je le note dument, cet affront sera lavé, on ne me jette pas des fumigène au visage comme on jetterai quelques cristaux à une vulgaire traînée !
L'homme apprendrait, en temps et en heure ce qu'il en coûtait de faire ce genre de stupidité. Surtout lorsqu'elle s'apprêtait à fournir une de ses clientes régulière.
C'était une histoire à perdre la jeune femme, et la réputation de la marchande était surement son bien le plus précieux.
Suivant cette dernière, la jeune femme remarqua rapidement un dysfonctionnement de sa vision, cette dernière se brouillant, passant du noir au blanc avant de redevenir normale... puis flou... puis normale à nouveau.
-Bonne idée oui, je crois que ce gaz n'était pas fait simplement pour nous aveugler, il devait y avoir...
Mais voilà, la jeune fut abordée directement par un homme qui s'il était beau, portait un visage qui ne lui plaisait guère : celui de ce malotru et malappris du Grand Port...
Quel était son nom déjà ? Impossible de s'en souvenir, le souvenir de cet énergumène futile aux aspirations basse avait été partiellement oublié.
Et d'entrée de jeu, elle posa une main contre son torse pour le repousser avant d'ajouter d'une voix sèce.
-Pas maintenant ! Ni jamais ! Quand tu comprendra que je ne suis pas une de tes catins habituelles, et que ton numéro aussi grossiers qu'inconvenant ne prend pas sur moi, peut être que tu sera autre chose qu'un cloporte.
Mais à peine ses paroles pleines de fiel partis, une autre voix résonna dans ses oreilles, ou dans son esprit, difficile à dire
-Mais regardez là l'autre pimbêche avec sa tenue violette, une noble ratée ou une bourgeoise qui se la joue à n'en pas douter !
Et si la chose qui avait dit ça aurait du finir percé d'un coup de poignard, elle resta stupéfaite par la vue du renard bleu qui se pavanait devant elle.
Cela la surprit tant qu'elle ne put s'empêcher de dire
-Dites moi que je ne suis pas la seule à voir cela...
Fit elle en tachant de trouver un appuis, au combien bancal, auprès de celle qui venait lui acheter son opium
Après avoir constaté les premiers effets du contenu de la fiole, vous pensez être au bout de vos surprises. Cependant, il semblerait que vos discussions aient attiré l'attention du peuple transformés en lémuriens, chevaux et autres dingueries colorées ainsi qu'accessoirement, celle de quelques gardes.
Bien décidés à étouffer le petit business, ils se mettent à vos trousses. C'est ainsi qu'à cause des vapeurs, vous vous retrouvez à fuir un petit groupe d'animaux aux couleurs de l'arc-en-ciel et aux motifs originaux.
Une course poursuite en mode safari junky, ça vous tente ?
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VENGEANCE !
Le chemin de repli était bouché par le plus gros pudding que Rebecca est pu voir.
- Il faut qu'on parte d'ici !
L'aventurière prend la main de Violette et arrive à partir de la ruelle. Mais les problèmes sont pires dans la rue principale. Des animaux multicolores de partout, c'est à en perdre la tête.
- Cela doit être le coup de la fumée. Il faut qu'on aille prendre un vent d'air pur. Et rapidement !
Les deux femmes couraient aux travers de la capitale. Toutes les personnes qu'elles croisaient ressemblaient à des animaux communs, mais avec des couleurs plus que voyantes.
- Halte là ! Arrêtez-vous !
Derrière elles, Rebecca peut voir cinq glooby arc-en-ciel les prendre en chasse. Cela ne faisait pas beaucoup de doute : c'était des gardes. Mais pourquoi les poursuivaient-elles ? A part courir dans les rues, elles n'avaient rien fait. Courir est donc interdit, ici ?
- Il faut qu'on se mette à l'abri. Du moins, jusqu'à ce que ces glooby gardes nous lâche !
La main prisonnière, Valeera fut obligée de suivre sa cliente qui fuyait à toute vitesse une foule de glooby multicolore à l'air franchement désagréable.
Mais qu'avait-elle fait cette fois ? Pour une fois qu'il n'y avait strictement rien d'illégal... Qu'on l'arrête pour quelque chose qu'elle avait fait !
Mais non, il fallait encore fuir, ce qui était tout de même sa plus grande spécialité.
La fuite et l'arnaque. A croire qu'on aimait tester ses connaissances dans le sujet. Les glooby arc en ciel commençaient à se rapprocher et la vipère ne tenait pas réellement à se faire attraper aujourd'hui, pas sans raison en plus.
-Bon mon amie, il va être temps de filer, j'espère que tu es prête à donner tout maximum.
Farfouillant dans son étuis à sa cuisse, elle en tira une lame retour qu'elle lança vers le haut, là ou une ligne de linge pendait mollement au vent, sectionnant la corde qui tenait le tout.
L'ensemble s'affaissa lentement, et tomba directement sur les gardes leur faisant gagner de précieuses secondes alors que les deux s'enfuyaient à toute jambe dans une nouvelle allée, poursuivie par cet énergumène énervant
-Mais vas t'en abruti, j'ai l'air d'être en position de me faire draguer ?? Vraiment ?
Le renard bleu continuait à courir à ses côtés pour se moquer d'elle... Mais si Valeera voyait ça... que pouvait bien voir Rebecca
Elle se doutait bien qu'il y avait quelque hallucinogène à l'oeuvre... Mais cela paraissait si vrai
Rattrapant la lame retour dans sa main, elle la rangea, avant de céder à l'impulsion de la lancer sur son poursuivant fantôme
1ère lune de la saison froide 1000
VENGEANCE !
Les poursuivants gloobyesques continuaient de les poursuivre, mais grâce à l'intervention de Valeera, les deux femmes gagnaient de précieuses secondes d'avance. Mais cela n'avait pas réussi à arrêter le crocodile blanc et rose. Il faisait claquer ses mâchoires d'un air qui voulait dire "viens ici, bouffe sur patte !"
Leur course poursuite se poursuivait jusqu'à l'extérieur de la ville. Le vent soufflait fort, les cheveux de l'aventurière se mettaient devant ses yeux, l'empêchant de voir où elle mettait les pieds. Et ce qui fallait qu'il se passe se passa. Son pied droit se coinça dans une racine, et son visage fit connaissance avec le sol.
Rebecca se retourna rapidement. Le crocodile continuait à avancer, gueule ouverte et griffes sorties. Mais quand il sauta pour attaquer l'aventurière, il se dissipa dans l'air. Il ne restait plus rien de lui, simplement un souvenir.
Encore abasourdie par ce qu'il venait de se passer, Rebecca mit du temps à se relever. Elle voyait les gardes passer la porte de la ville. Ils n'avaient plus leur apparence de glooby arc-en-ciel.
- Mais vous allez vous arrêter !
Arrivés à leur niveau, deux gardes viennent attraper les bras de Rebecca. Il lui fallait bien une dizaine de minutes pour leur expliquer que les deux femmes n'avaient rien fait de mal.
- Mais pourquoi avez-vous fuit ?
- Peut-être parce que vous nous poursuiviez pour rien ?
Bien sûr, ce n'était pas de la faute des gardes. Comme toujours. D'un commun d'accord, ils haussent leurs épaules en même temps et repartent en direction de la capitale. Voilà quelque chose de fait.
La fuite encore et toujours, même si la garde finit par rattraper le petit groupe.
La vipère fit de son mieux pour ne poignarder personne, confiante dans son déguisement pour la laver de tout soupçon. Il n'empêche... Pourquoi leur courir après s'ils n'avaient aucune idée de la raison...
La garde et son utilité légendaire !
Se retenant d'en poignarder un pour l'exemple, la vipère fit de son mieux pour se confondre en excuse. Prenant un air implorant devant les représentant de l'ordre, allant même jusqu'à lâcher une larme qu'elle justifia par une panique folle en voyant des hommes en arme lui courir après.
-Je suis navrée messire... je ne suis pas habituée à voir des gardes me courir après... c'est effrayant !
Et au final Rebecca se débrouilla très bien pour leur pointer leur erreurs et ces derniers repartirent, cette fois suffisamment loin pour que personne ne vienne les déranger. Et ce ne fut que là que Valeera reprit son visage habituel
-Bon, pour ce qui est des gardes c'est fait, et pour ta commande ma chère amie ? Nous disions ?
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