Opium libérateur

Cela faisait plusieurs jours que Nora était parti de son coté, suite aux évènements à Forteresse. Évènements tels qu'un incendie dans les sources chaudes ou encore une baston générale entraînant une taverne entière pour le bon plaisir de deux aventuriers en proie à l'ennui et à l'agacement. Sans non plus parler du final grandiose, se terminant dans une chambre d'auberge, dont le garçon ne se souvenait presque plus suite à la surconsommation d'alcool pour quelqu'un n'en ayant presque jamais bu. Puis la demoiselle disparut le lendemain en ne laissant qu'une note et en oubliant sa pipe. Nora, gentleman, décida alors de la lui ramener, aussi en partie pour avoir des détails sur la journée puisqu'il avait eu un blackout avant la fin de la soirée. Il était bien évident qu'ils n'avaient pas fait que se regarder dans les yeux et si le chasseur n'aurait pas été décoincé par la violence de ses actes ce soir-là, il aurait pu demander Rebecca en mariage pour assumer ses actes. Il ne le ferait pas cependant, comme si quelque chose avait changé en lui depuis cette étrange nuit.

Sur la route depuis déjà quelques jours, une nouvelle remontait aux oreilles du chasseur, cette nouvelle, colportée plus rapidement qu'il ne marchait, parlait d'un duo d'exilés, revenus mettre le feu et provoquer un carnage dans une taverne locale de Forteresse. Dans la tête du brun, la vérité était lucide, même à vrai dire, les rumeurs l'avaient aidé à se remémorer un peu mieux de cette journée. Le passage au-delà de la frontière, l'attaque de Wendingo, le marchandage avec les gardes pour revenir sur le continent, toute une série de circonstances l'ayant mené à changer du tout au tout sous l'influence de l'alcool. Mais y penser ne changerait rien, maintenant que le mal était fait, que l'aventurier avait franchit un cap, il n'y avait plus de retour arrière. Arrivé à une demi-journée de la capitale, l'aventurier marqua sa dernière pause avant de reprendre la route. Après avoir campé pour la nuit, il observa une nouvelle fois la pipe de son ancienne partenaire de crime. Intrigué de son utilisation et n'ayant jamais vu la jeune femme s'en servir, Nora la porta à sa bouche pour sentir une odeur remonter depuis le bol de cette dernière. Étrange odeur chatouillant ses narines, si bien qu'il s'y essaya, après tout, pourquoi ne pas tenter l'expérience une fois dans sa vie ? Ce n'est pas comme si ça allait provoquer la mort de qui que ce soit. Prenant un bout de bois dans le foyer s'éteignant lentement pour raviver sa flamme et brûler l'étrange poudre noire encore présente dans la tête de l'instrument. D'une inspiration longue, il sentit la fumée envahir ses poumons, voulu tousser, mais contrôla la sortie de la drogue par ses narines en refusant le réflexe naturel. Ainsi, la brûlure était épargnée. Cependant, la fumée qu'il venait de recracher stagna face à lui et, prenant une forme humanoïde, bientôt s'en détachait une forme de plus en plus distincte. Lui-même, torse nu, comme s'il était couvert de sang en affichant un sourire arrogant. Son image était trouble, comme éthérique, mais semblait bien agir de sa propre volonté. Elle s'adressa à Nora.

- "C'est quoi cette tête, loser ?"

Sur ses gardes, le chasseur fit tomber l'instrument au sol et affronta du regard son double d'ombres.

- "D'où tu sors ? T'es qui au juste ?"

- "Toi, avec plus de succès. Merci de m'avoir fait sortir d'ailleurs."

Serrant les dents, Nora regretta amèrement sa curiosité, sans aucune idée de ce dont était capable l'ombre, cette dernière s'amusa de la panique pour éclairer un peu plus le jeune homme troublé.

- "Imagines que je suis un peu tout ce que tu refoules en toi. Genre, par exemple, le fait que ton père est crevé, ou que la violence c'est mal. Tu vois, ce qui ferait de toi un homme si tu acceptais la vérité, en bref."

Nora ferma les poings et impulsivement, porta un coup au visage de l'ombre sans sentir le point d'impact, à la place, il tituba en traversant comme un nuage de fumée. Après son passage, l'ombre redevenait consistante.

- "C'est moi où tu tapais mieux en étant bourré ?"

- "Ferme la ..."

- "Ooouh, impressionnant monsieur Eos, c'est quoi la suite, tu vas me dire que c'est pas bien d'abuser de son potentiel pour parvenir à ses fins ? Laisse-moi te dire un truc. C'est un prétexte pour les faibles. Si t'avais un tant soit peu de courage dans le falzar, t'aurais pas déprimé comme une fiotte pendant 5 ans et t'aurais pu sauver ta mère."

Au bord de la rupture nerveuse et emprunt d'une rage noire, Nora voulu assassiner son ombre quel qu'en soit le prix, malgré quoi, il ne pouvait rien contre elle. Le soleil était déjà bien levé et il était temps de partir, prenant son mal en patience, il n'avait probablement qu'à attendre que l'effet de la drogue s'estompe mais Sainte mère de Lucy, ce qu'il regrettait d'avoir invoqué cette partie de lui. Elle lui rappelait qui il était devenu lorsqu'il prenait le plus son pied dans la taverne, un démon impitoyable, brisant tant les os que l'estime de quiconque sur son chemin, sans faire de différence d'âge ou de profession. Cette partie de lui qu'il venait à exécrer naturellement, de par sa haine des gens puissants abusant de leurs pouvoir avait prit naissance sous forme de compagnie arrogante, le suivant comme son ombre pendant les premières heures de trajet, agrémentant la route du garçon de remarques désagréables sur comment il aurait pu être plus fort en choisissant la route de la force brute, ou bien l'humiliant pour ses faiblesses.




- "Comment elle s'appelait déjà, Rebecca ? Son p'tit mot, c'était pour te faire dédramatiser de ta performance minable, j'aurais été à ta place, j'lui en aurais mis p-"

- "J'ai compris ton petit jeu, tu es incapable de me blesser physiquement, tu es juste une hallucination agaçante. Un peu comme un chien court sur pattes qui aboie jusqu'à ce qu'on fasse attention à lui."

- "Eh, tu parles de toi aussi, je te rappelle."

- "Penses y comme tu veux. Vu la tête que tu tires, l'effet est bientôt terminé. Je te dis adieu, profites de ta disparation pour fleurir ton langage et ta répartie."

Prenant un malin plaisir à charrier son ombre, les dernières minutes étaient bien plus drôles que les premières. Il était bien moins tourmenté qu'à son départ et quelque part, la pipe avait rempli un bon travail pour lui faire voir certaines vérités. Un outil pratique, finalement, bien qu'il ne comptait pas rappeler son Alter Ego obscure de sitôt. Les portes de la Capitale grandes ouvertes, Nora s'y faufila comme tous les autres passants en rangeant bien discrètement l'objet de Rebecca dans son sac. En direction du quartier marchand, il se faufila par les ruelles les moins animées pour gagner du temps, comptant chercher quelques renseignements sur le passage d'une aventurière aux cheveux blancs. Le repère de la majorité des aventuriers étant la guilde non-loin, les vendeurs auraient peut-être vu une personne lui correspondant, moyennant un petit don pour leurs délier la langue.

Ce fut après une longue heure infructueuse que le soleil tapa les coups de midi à l'unisson avec un clocher lointain. Finalement, il allait peut-être devoir prendre une pause anticipée, se dirigeant donc vers une auberge pour prendre un repas tout fait, c'est alors qu'au loin, il aperçut une silhouette familière. Rebecca elle-même, vaquant à ses occupations. Le jeune garçon avança sans s'annoncer jusqu'à derrière elle et passa un bras autour de son cou comme le font deux amis se charriant pendant des retrouvailles.

- "Bien le bonjour Rebecca, j'ai failli te chercher."

Lui adressant sous son meilleur jour, le cœur léger après sa petite discussion avec son double d'ombre, il n'avait plus aucune gêne comme il aurait pu en avoir sans l'intervention du démon obscure. A la place, plutôt naturellement il la fixait avec un sourire au coin des lèvres, sans aucune amertume bien au contraire, heureux de recroiser la charmante aventurière.

Opium libérateur

La réaction de la demoiselle était sans prix. Elle plaquait le garçon contre le mur le plus proche et commença à le tripoter.

- "C'est toi qui l'a ? Dis moi que c'est toi !"

Plutôt amusé de la situation bien qu'il fût clair qu'elle ne comptait rien faire de malsain, elle saisit la pipe dans le sac de l'aventurier et son visage s'illumina d'une étrange manière. Elle tira ensuite le garçon dans un coin plus isolé et semblait reconnaissante du garçon de lui avoir porté son objet. Mais avec plaisir. Il confirmait par la même occasion la dépendance de la demoiselle à cette étrange substance, bien que cela ne le gênait pas le moins du monde. Elle alluma une flamme et mit le feu à la poudre noire que le garçon évita de respirer au maximum, malheureusement, le peu de fumée partant jusque dans ses narines eut l'effet d'une chatouille dans ses sinus et ses poumons, déjà, une voix qu'il n'était pas pressé d'entendre à nouveau faisait écho dans ses oreilles, bien que faiblement et trop peu distinctement.

Rebecca, après avoir tiré sur sa pipe retourna à ses sens, demandant la manière dont l'aventurier l'avait trouvé. C'est vrai qu'il était arrivé jusqu'ici plutôt instinctivement, mais sans son ombre, il n'aurait pas été aussi lucide en arrivant à Capitale. Il lui parla donc de ce qu'il s'était passé plus tôt.

- "Je suis partit à pied de Forteresse le lendemain de ..." réfléchissant au terme à employer, il se ravisa rapidement pour ne pas évoquer directement l'acte final de leurs grandes scènes à Forteresse, "... de notre séjour là-bas. Je suis arrivé ce matin, j'ai demandé aux marchands du coin, bref, je t'en passe des vertes et des pas mûres. Heureusement que mon ombre m'a tenu compagnie d'ailleurs."

Dit-il en envoyant un coup de menton vers la pipe que fumait la demoiselle, évoquant subtilement le fait qu'il avait emprunté un peu de sa drogue. Intrigué par son penchant la menant à consommer ce genre de produit, il n'allait pas lui demander directement d'où elle tirait la poudre, puis, comme ça lui avait traversé l'esprit d'essayer, il n'était pas mieux après tout, puisqu'il avait lui-même succombé à la curiosité. Il s'adossa à son mur en fronçant les sourcils, observant les grandes bâtisses s'élevant au-dessus des toits couvrant leurs têtes avec un regard peu enchanté.

- "Toujours aussi peu attirante, la Capitale ... Ça te tente une ballade ? Je t'ai ramené ta pipe, tu me feras bien l'honneur ?"

Lui rappelant ses premières assignations, il constata avec l'expérience que la ville ne lui plaisait en rien, bien loin de son environnement naturel, les terres sauvages, il ne rechignait pas lorsque ses quêtes l'emmenaient loin de la civilisation, bien au contraire.
Invitant Rebecca à son bras pour la sortir de la ruelle, il prévoyait de l'emmener en dehors des murailles, si elle n'avait plus aucune affaire en cours dans l'enceinte des murs ceci dit, un gentleman sait attendre le temps que la lady s'apprête.

Opium libérateur

La demoiselle semblait étonnée que l'aventurier ait emprunté son objet. Pourquoi était une bonne question, mais la plus valable était "Pourquoi pas" ? Oui, pourquoi pas, après tout, c'est une première expérience, ça n'aurait pas été la première que lui prenait Rebecca alors il pouvait bien pousser un peu plus dans le vice. Les vapeurs d'opium remontaient de plus en plus et l'ombre de Nora devenait un peu plus tangible, dévoilant son visage à coté de Rebecca. Il semblait fixer derrière Nora et plaça ses cheveux en arrière avec un sourire narquois.

- "C'est que t'es pas mal, j'ferais bien de toi mes quatre heure."

- "..."

- "Dans plus d'un domaine, chérie."

Parlant sans faire aucun sens, Alter Ego devait voir un truc que lui-même ne voyait pas. A l'entendre, il s'agissait probablement de l'ombre de Rebecca qu'il s'amusait à taquiner. Que les êtres invisibles s'amusent entre eux, Nora captait le regard troublé de son amie, il supposait donc que cette pipe n'avait rien de naturel. Un phénomène intéressant et, tant mieux s'ils partageaient ensemble les effets. Au moins, Alter aurait de quoi s'occuper et lâcherait les basques du jeune homme le temps de sa dragouille.

La demoiselle évoquait la manière dont le garçon avait parlé de leur petite virée nocturne avec intérêt, comme pour le charrier, mais bien plus impassible que la dernière fois, il lui rendit simplement un sourire en la voyant s'installer à son bras. C'est ainsi qu'il l'escortait en dehors de la ruelle miteuse pendant que la demoiselle taquinait sarcastiquement le jeune homme concernant son rejet de la grande ville. Oh, si seulement il n'y avait que les affreux et leurs manières déplacées, il renchérit alors avec le même ton de sarcasme.

- "Tu es loin du meilleur, mes préférés, c'est ceux qui sortent torchés de leurs tavernes et vomissent sur tes pompes."

Leur ballade les menaient non-loin du portail d'entrée, à ce moment où la demoiselle s'intéressa au domicile du jeune homme. Comment lui annoncer qu'elle était bien loin du compte. Il n'avait pas de maison, à la place, il utilisait un cabanon dont le propriétaire décédé avait laissé à l'abandon un petit coin isolé, certes, ça ne payait pas de mine, mais il n'avait jamais été embêté là-bas. Mais plutôt qu'un cabanon, Nora pensa à un autre endroit à lui faire visiter. Un petit chalet déserté en bordure d'un bois, avoisinant la côte Est. Moins fréquentée que sa sœur à l'Ouest, ses rives étaient un parfait repère pour des rendez-vous en tout genre, aussi bien romantiques que véreux en fonction de l'endroit, mais l'endroit en lui-même n'effrayait pas plus que ça le chasseur. Il le fréquentait lorsqu'il voulait un peu de paix loin de la civilisation.

- "Tu serais déçue de l'apprendre, mais je n'ai pas de maison attitrée. Je voyage trop souvent, pas le temps de m'installer pour l'instant. Puis la demeure familiale a brûlée il y a 5 ans, donc c'est pas plus mal pour n'avoir aucun point d'ancrage."

Quelque peu nostalgique, il se séparait rapidement de ce sentiment et passa à l'écurie s'apprêtant à demander de faire seller deux bêtes. Il se tourna avant vers Rebecca pour lui proposer une nouvelle escapade.

- "Oh, quand je parlais de ballade, ça implique que je t'emmène quelques jours loin de chez toi. Ca ira ? Je peux aussi te kidnapper si tu es trop indécise."

Sur le ton de l'ironie, il impliquait le fait qu'elle n'ait rien à faire pour les prochains jours. C'est aussi ça la vie d'aventurier, vivre sans attaches et loin du quotidien superflu. Loin de la routine du commun des mortels.

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Rebecca insista sur le fait qu'il n'y avait pas besoin d'enlèvement pour qu'elle le suive. Ne sachant trop s'il devait être touché ou non, il se contentait de prendre sa main pour rencontrer le responsable de l'écurie pour la location de chevaux. Alter haussa la voix, cependant pas à l'égard de Nora.

-  "Le capitaine ? Carrément ? Il ne va pas aimer entendre ça !"

Tournant son attention vers l'ombre aux apparences de meurtrier, Nora lui lança un regard interrogateur et Alter se contenta de rire de manière sournoise. Qu'est-ce qu'il pouvait bien penser ? Sûrement une manière de perturber le garçon qui resta de marbre. Rebecca prit alors les devants et loua deux bêtes déjà sellées. L'instant d'après, ils étaient déjà sur le dos de leurs monture, Nora prit les devants en direction de l'Est et à la question de Rebecca, répondit simplement.

- "C'est à deux jours, on aura l'occasion de camper à peu près à mi-chemin."

Talonnant le destrier sur un sentier moins fréquenté que la route menant au Grand Port, il pu échauffer sa monture en la faisant trotter rapidement. Au bout d'une bonne heure, lorsqu'il sentit qu'elle était plus à l'aise, l'aventurier lâcha les rennes d'une main pour s'appuyer sur la croupe et lancer son regard en direction de l'aventurière.

- "Une course, ça te tente ? Il y a un lac pas très loin, on pourra y camper ... Disons que le perdant aura un gage."

Puis sans trop attendre sa réponse il s'étira les épaules avant de lancer la bête au galop. Se couchant à l'avant pour gagner en vitesse, il vit bien assez vite la différence de maîtrise entre les deux aventuriers. Peut-être à la course à pied aurait-il eu toutes ses chances, mais sur un cheval, Rebecca était bien plus douée, filant comme le vent et prenant rapidement une certaine avance, Nora dû admettre la défaite une fois arrivé à ses côtés.

- "Je reconnais que tu sais monter ... Belle victoire, je ne faisais pas le poids."

Il descendit de la bête et proposa son aide à Rebecca pour faire de même, pas qu'elle en ait besoin, mais par pure "galanterie". Après tout, Nora était bien éduqué. Prenant les brides des deux grandes bêtes, il les attacha à une trentaine de mètres en avançant dans la forêt dense, puis indiqua du regard à sa partenaire la provenance d'un doux son de clapotis sur des galets. Juste à quelques mètres se trouvait un lac entouré de forêt, peu fréquenté, malgré tout réputé pour tirer sa source d'un courant passant proche de l'arbre sacré, supposément que l'eau aurait des vertus purificatrices. Nora respectait ce coté sacré mais ne comptait pas non plus ériger un autel à Lucy au bord de l'eau. Profitant simplement de la vue, puis il porta son attention sur la demoiselle.

- "J'espère que tu n'as rien contre le camping, puis, si tu as trop froid, je pourrais toujours –"

- "te tenir chaud avec ma présence ? Que c'est mignon, j'en fondrais presque."

- "-te prêter mes fringues, j'ai tendance à vite avoir chaud quand je dors habillé."

L'intervention inopinée d'Alter avait fait buguer Nora, malgré quoi il tentait au mieux de l'ignorer, il en était à ces derniers instants de présence, de toute façon. Installant rapidement le camp et préparant le foyer sans l'allumer, le garçon trouva un grand bâton droit, beaucoup trop parfait pour être laissé là. Il commença alors par le nettoyer en frottant sa dague contre l'écorce incrustée, faisait blanchir la matière, puis la frotta à répétition dans sa cape pour casser au maximum toutes potentielles échardes. C'est avec une nouvelle arme en forme d'épée, en plus léger, que l'aventurier pensa à ce qu'il aurait voulu demander à la demoiselle. Remarquant l'arme qu'elle portait avec elle, il était devenu curieux d'apprendre à se battre avec ce genre d'outils, il commença donc par prendre la pose et répéter des mouvements de fendoir pour intégrer rapidement la bonne position à avoir. Une fois qu'il aurait apprit à frapper correctement, peut-être demanderait-il à sa partenaire de lui apprendre plus en détail l'art de l'escrime.

Lancé de dé:

Opium libérateur

- "Les femmes, entres leurs attentes et ce qu'elles disent ..."

- "..."

- "Coincée ? Dans le genre de ce type ? J'pensais pas ça faisable ahah !"

- "..."

Visiblement, l'ombre profitait de ses derniers instants, se dissipant presque intégralement en terminant sa phrase. Enfin un peu de répit, pour Nora qui n'en pouvait plus de l'entendre jacasser avec son amie imaginaire. Rebecca avait gardé son air fier, comme si elle s'était amusée à courir la course mais n'en montrait pas autant. Bien, Nora n'était pas forcément le meilleur pour lire dans la tête des gens, mais si dans le doute s'avérait qu'elle avait effectivement passé un bon moment, c'était tout bénéfique, puisque lui aussi s'était amusé, malgré la défaite. Il n'avait cependant pas évoqué de nouveau le gage du perdant, l'histoire lui étant sortit de la tête avec la volonté de gagner. Il faudrait qu'il demande quelques astuces à la demoiselle pour galoper aussi, à l'occasion, bien qu'elle ait sûrement d'autres priorités dans sa vie, bref. Ça pouvait attendre. Néanmoins, l'avantage de la seconde place était qu'il avait pu observer tout à son bon désir Rebecca. Et pas pour ses atouts, non, plutôt pour sa technique. La manière dont elle s'était penchée, dont elle tenait les rênes ainsi que la position de ses pieds dans les étriers, le garçon enregistra dans sa tête tous ces éléments pour pouvoir les appliquer plus tard.

Puis vint l'entraînement au sabre qui attira l'attention de l'aventurière. Trop concentré à effectuer un mouvement propre et contrôlé, il ne sentit sa présence que lorsqu'elle se glissait contre son dos, ajustant la posture de ses pieds. Évidemment, positionner tout son corps a son importance, Nora le pratiquait déjà lorsqu'il tirait à l'arc ou devait se battre avec sa dague. Mais le poids de l'arme ainsi que son allonge sont des paramètres qui ne s'inventent pas, il y a donc d'autres postures plus adaptées que celles qu'il connaissait, Rebecca l'aida à les trouver. Leurs mains se retrouvaient sur le manche, Nora étant plus grand, il dû se coller un peu plus à elle, sans pour autant en faire un plat, il comprenait bien que le but n'était pas aguicheur mais purement professionnel. Positionnant ses bras à la verticale de sa tête, les pieds en appui stable, il visa un point à l'horizon et lança son coup pour l'arrêter net sur ce point. Ressentant les muscles de ses bras se tendre avec puissance, le coup, s'il avait touché un adversaire, aurait provoqué beaucoup de dégâts même sans avoir de tranchant. Adaptant la position à différents mouvement, Nora se laissa danser avec sa partenaire, écoutant avec avidité ses conseils quant à la manière de manier ce genre d'arme. Un enseignement pratique qu'il ancra également dans sa tête.

Après avoir pratiqué pendant un moment, le garçon se tourna vers Rebecca, avec quelques gouttes de sueur sur son front.

- "Merci pour les conseils."

Ses bras, sollicités d'une manière bien différente que d'habitude souffraient de l'exercice et se tenaient bien plus rigides, la solution à ses maux serait bien évidemment un bain. Alors que le crépuscule pointait le bout de son nez, Nora se déshabilla pour entrer dans l'eau. Dévoilant pour la deuxième fois son corps à la jeune femme, il avait également perdu une partie de sa pudeur, après tout, ils étaient allés bien plus loin que ça la dernière fois. Les bras et le torse en plutôt bon état, il avait peu de balafres impressionnantes, beaucoup plus de fines suite à la nature de ses missions. Il croisait plus de gibier que de réels dangers, mais n'ayant que peu d'égard pour ce qu'il pouvait afficher, il se hâta plutôt d'entrer dans le lac.

Fraîche, mais pas désagréable. La chaleur de la journée avait permis au lac de se réchauffer, puis dans cette partie du pays, l'eau parcourait un long chemin en provenant des montagnes, lui laissant le temps d'être juste agréable en trouvant le bon endroit pour se baigner. Avançant jusqu'aux reins dans l'eau, il s'étira de tout son long avant de s'immerger intégralement pendant quelques secondes. La baignade lui procurant le plus grand bien, le chasseur se tournait pour inviter Rebecca, il aurait été embêtant qu'il soit le seul à profiter de l'instant.

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Elle ne se faisait pas attendre. Rebecca se déshabilla pour rejoindre l'aventurier dans l'eau. Avec une élégance sans pareille, elle glissa sous l'onde pour ressortir un peu plus loin, envoyant ses longs cheveux en arrière. Il n'y a pas à dire, si Nora était plutôt sérieux et imperturbable jusque-là, la scène ne l'avait pas laissé de marbre. Bientôt dans la pénombre naissante, des lucioles firent leur apparition au-dessus des rives, donnant à ce contexte idyllique le dernier coup de pinceau pour en faire une œuvre à en détrôner toute les autres. Rebecca semblait partager ce sentiment car elle aussi, semblait adoucit par l'incroyable vue. Certes tout cela était magnifique, mais Nora avait tout de même un peu de mal à regarder ailleurs que là où se trouvait la femme séduisante. Une peau et des courbes parfaites à en faire pâlir toute la noblesse, souligné par une musculature digne de son rang et un visage en harmonie totale. Son regard profond étant la pièce maîtresse de ce portrait à en faire pleurer les anges.

Nora s'approchait de la jeune femme tel un félin intrigué par son potentiel nouveau repas, pas au sens littéral évidemment, son regard n'étant pas celui d'un tombeur, mais celui d'une personne prévoyant de lui proposer un peu plus qu'une simple couche de vêtement pour la réchauffer. Il se laissa malgré tout aller à des plaisirs moins orientés vers la débauche - pensait-il - en la suivant jusqu'à la cascade en amont du lac. Cascade à laquelle il fit dos lorsque Rebecca le poussait du bout de ses doigts fins, la trombe d'eau tombant sur ses épaules en une pluie lourde et agréable, déliant ses muscles tel un remède magique.

L'aventurière ne fut pas longue à le rejoindre et collée à lui sous ce rideau, caché à la vue du monde, elle commença à passer ses mains sur les bras de l'aventurier en lui intimant qu'il fallait prendre soin de son corps. Ce dernier passa ses mains dans le dos de la demoiselle et les descendit sur ses hanches, effleurant sa peau douce et se délectant de chaque centimètre qu'il caressait du bout des doigts.

- "Je ne serais pas le seul à avoir besoin d'attention ..."

Le passage des mains de l'aventurière sur les bras du jeune homme créa une vague de frisson jusqu'à ce qu'elle descende ses mains jusqu'aux siennes. Répondant à l'étreinte de ses doigts, il les laissa partir après seulement un instant pour de nouveau enlacer ses hanches alors qu'elle s'approchait pour narguer ses lèvres.

- "J'ai gagné la course non ? Tu me dois un gage, à ce que je me souvienne..."

Un gage ? Et bien, il pouvait bien préparer le repas pour ce soir, mais instinctivement, le chasseur ne se vit pas partir à l'humour mais bien à une pulsion plus sensuelle. Rebecca semblait hésiter quant à ce gage, ou bien était-ce une façon de le faire languir ? Le garçon n'en attendait pas plus pour venir s'emparer de ses lèvres, collant la demoiselle contre lui en faisant danser ses doigts contre le bas de son dos, ne rompant le baiser qu'une fraction de seconde pour reprendre son souffle et repartir de plus belle, à la manière d'un animal affamé de ses lèvres. Préservant l'ambiance luxurieuse, il fit tourner la demoiselle pour l'emmener contre la paroi de pierre lisse sous la cascade, contre laquelle il la maintenait en restant collé à elle.

- "Tu es sûre de ne pas avoir une idée de ce que tu veux me demander ... ?"

Après tout, là où ils en étaient, la réponse semblait plutôt évidente, à moins que la charmante jeune femme ne décide de le faire languir encore plus, auquel cas il ne la laisserait probablement pas filer à si bon compte, bien trop éprit d'elle pour abandonner leurs étreinte maintenant.

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Si Nora avait imaginé quelque chose se glisser contre lui, ça n'aurait certainement pas été un amas d'algue autour de ses chevilles. Pourtant, c'était bien ce genre de créature sombre qui s'emmêla entre les jambes de l'aventurier, lâchant prise et tombant à la renverse. Remontant à la surface aussi vite l'avait-il traversé, il vit Rebecca pouffer de rire et toussa un peu d'eau en lui lançant un regard quelque peu déçu, mais bien vite prit par l'ambiance de chamaillerie, il répondit à sa question.

- "Excusez l'humble aventurier de vouloir satisfaire une demoiselle. Si je ne m'abuse, vous avez chaud ? Laissez-moi vous rafraichir."

Il attrapa son bras et la tira dans l'eau pour lui faire subir le même sort. Amusez de sa farce, il lui apprendrait à la rude qu'il ne faut pas jouer avec les sens du garçon, bien que, quelque part, ce genre de fin lui allait aussi bien. Il n'était pas un tombeur, ni quelqu'un recherchant une relation, soit-elle sérieuse ou plutôt frivole. La présence d'une amie étant suffisante à ses côtés, il profita du bain avec elle, non pas sans se rincer l'œil, mais en maintenant une distance suffisante pour éviter d'avoir de nouveau ce genre d'écart. Il connaissait sa faiblesse, ayant conscience qu'il aurait du mal à repousser la demoiselle si les choses devaient s'emballer de nouveau, il joua la sûreté.

Après s'être bien défoulé dans l'eau, Rebecca alluma le feu et Nora se finissait de se rhabiller au même instant, alors qu'elle proposait de chasser. C'est à ce moment qu'il eut une idée. Étant expert sur ce domaine, il pourrait sûrement lui apprendre quelques combines de traqueur, il lui proposa alors en équipant à son épaule arc et flèches.

- "Tu sais chasser à l'arc ? Tu m'as appris à me servir d'une épée, alors je peux te rendre la pareille."

Puis il mena le duo sur les pistes d'un cerf. Bel animal, sa venaison était excellente cuite à la braise avec quelques herbes. Si Rebecca en avait, alors ils s'assuraient un bon repas. Après une traque d'une vingtaine de minutes, bientôt ils purent ramener la carcasse au camp, que Nora s'occupa de nettoyer avec une précision de professionnel. Tout se déroulait à merveille, alors aussitôt les viscères débarrassés et la bête passée au dépeçage – qu'il fit proprement pour se servir de la peau plus tard – il coupa directement dans les meilleures parties, c’est-à-dire épaule et cuisse, détaillant des morceaux d'une soixantaine de gramme pour une cuisson parfaite et un goût idéal à chaque bouchée. Il n'y avait pas à dire, la cuisine faisait partie des loisirs secret favori du garçon.

Directement cuit au-dessus de la flamme jusqu'à ce que la viande se teinte d'une teinte caramel brun, il prépara plusieurs morceaux et les disposait dans le bol de son mortier le suivant partout. Un peu au regret de ne pas avoir trouvé d'ail sauvage, il se contenta d'une viande fondante, cuite à la flemme d'un feu de camp. Les conditions idéales auraient nécessité un bois différent pour donner une odeur particulière à la cuisson, ainsi qu'une broche éventuellement. Nora nota ses idées pour le jour où il achèterait un sac sans fond.

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Tout en continuant de s'occuper de la nourriture, Nora repensa à leur session de chasse. Rebecca n'avait pas fait de prouesse à l'arc et, bien naturellement pour une première fois, elle avait au moins réussi à décocher, tout espoir n'étant donc pas perdu pour elle. Il insista un peu sur la manière de tendre la corde en son centre, de garder le bras tenant le manche bien rigide et de faire attention à sa poitrine en prenant la pose. Cruelle injustice de la nature, les femmes avaient un handicap pour tirer avec autant de souplesse qu'un homme, rien de dramatique, juste une précaution supplémentaire à prendre. Il lui apprit aussi à gainer ses abdos et retenir son souffle avant de tirer pour augmenter sa précision, ainsi qu'un exercice simple pour déterminer son œil dominant – donc la main par laquelle elle devait garder le manche. La session se termina donc par un repas, pas des meilleurs, mais satisfaisant. Le palais du chasseur, habitué à combiner plusieurs saveurs pour créer des mélanges à en faire tomber certains aubergistes, apprécia le goût brut d'une venaison cuite à la sauvage. L'épaisseur de chaque tranche permettait à l'intérieur d'être certes, un peu moins cuit, mais pas au point d'avoir un extérieur à point et un centre bleu, il devait peut-être y avoir une différence au maximum de cuisson, permettant de combiner le meilleur de deux mondes en bouche. Pas peu fier, Nora accepta le compliment de la demoiselle. Sans fausse modestie, il répondit simplement.

- "Ça me va droit au cœur, ravi de pouvoir impressionner tes papilles."

Puis il reprit une bouchée dans la foulée. Du persil frais et un peu de thym n'auraient pas été de refus pour libérer le plein potentiel du repas, mais ce genre d'herbe ne se trouvaient pas dans ce climat particulier, alors il y renonça bien assez vite. Tiré de ses rêveries par le conseil de Rebecca, il hocha la tête en accord. Ils avaient passé un bon moment dans l'eau et leurs chasse nocturne avait également retarder l'heure du coucher. Le garçon attrapa donc son sac en guise d'oreiller et s'installa au pied d'un arbre, tête vers les racines et d'ici, il observa les étoiles en taquinant Rebecca.

- "J'ai hâte qu'on arrive demain, tu verras, ça change de la côte Ouest."

Il l'invita à s'installer à côté de lui, dans un coin tranquille où les rayons du soleil ne les aveugleraient pas le lendemain matin. Impatient d'arriver à destination, Nora eut un peu de mal à s'endormir, profitant un peu plus de la vue du ciel noir-bleuté sans un mot. Demain, une bonne demi-journée à cheval les attendait, à l'issue de laquelle ils auraient un petit coin paradisiaque rien que pour eux.

- "J'espère que tu es prête à voir ce que j'ai à te montrer."

Opium Libérateur

Perdu dans des rêves de traque interminable, Nora vit son père. Ses yeux verts, ses cheveux mi-longs, bruns comme les siens et de petites rides au coin de ses yeux et de ses lèvres, creusées par l'âge. Il se tenait face à la mer, sur un quai, habillé d'une grande cape de laquelle il enfila la capuche. Le cœur du jeune homme se serra et un sentiment de le voir pour la dernière fois recouvrit tout semblant de raison. Il fit un pas en avant et le monde autour de lui se brisa comme le verre lorsqu'il se fait heurter.

- "Non ... Père ! Ne pars pas !"

Courant dans sa direction, le paysage s'allongea pour ne jamais le laisser l'atteindre, les flammes entourèrent Nora et une lumière aveuglante se leva. L'aventurier se réveilla en sursaut, haletant légèrement.

- "Salut la belle aux bois dormants. Bien dormi ?"

La voix de Rebecca interpella le jeune homme. C'est vrai, il était sur la route en direction des côtes Est. Pourquoi un tel rêve maintenant ? Il n'en avait pas fait depuis bien longtemps. Dans ses pensées, il ne pensa pas au fait qu'il ait pu surprendre la jeune femme, il se leva plutôt et ramassa les affaires, refusant poliment de manger. A la place, il allait se débarbouiller dans l'eau pendant que Rebecca mangeait. Son reflet trouble évoqua un sentiment d'abandon et lui rappelait celui de son père, bien plus jeune évidemment. Silencieux d'un bout à l'autre de la matinée, il enfourcha son cheval à l'heure de partir et à la question de Rebecca, il répondit avec une voix assez monotone.

- "On suit le sentier d'hier, on remontera vers le Nord une fois la mer en vue."

Donna un petit coup de talon dans les flancs de sa monture pour partir devant, il ne parlait pas plus que plus tôt dans la journée. Ressassant ses mémoires en boucle, à la recherche d'un indice qu'il n'aurait pas vu il y a cinq ans, en vain, bien évidemment. Après un certain temps à galoper, la mer se dessinait derrière les derniers reliefs de la forêt. Profitant de l'occasion pour ralentir sa course, il indiqua de sa main gauche un sentier presque effacé qu'il emprunta.

Au bout d'une demi-heure de plus, une petite bâtisse plain-pied se dévoilait au détour de quelques grands arbres, isolant un petit coin de paradis à une vingtaine de mètre à peine de la rive. Ralentissant de nouveau le rythme pour s'arrêter à coté de Rebecca, il se remémora de cet endroit. La demeure de ses grands parents maternel, abandonnée depuis bien des années. Il s'y était rendu il y a moins d'un an et l'endroit n'avait pas changé d'un millimètre. Cerné par des conifères de différentes espèce, une odeur de sève et de résine flottait dans l'air. Le chalet, plutôt large vu d'ici, devait bien laisser la place de deux grande chambre et d'une cuisine avec tous les aménagements nécessaires pour vivre tranquillement sans se soucier de l'espace. En plus de quoi, se trouvait non-loin un petit jardin qu'il aurait fallu désherber pour pouvoir l'exploiter. En somme, un endroit plutôt sympathique, mais que Nora refusait d'habiter tant qu'il devait voyager en Aryon. Il était donc laissé à l'abandon depuis le décès de ses ainés. Se mettant à pied pour tirer les bêtes jusqu'à une rambarde du jardin, l'aventurier ouvrit la voie à sa partenaire et annonça avec un peu plus d'entrain que précédemment.

- "Nous voici arrivé, la maison ayant appartenu à ma famille."

A la manière dont il l'annonçait, il semblait plus ou moins tomber sous le sens qu'il n'y avait plus personne mis à part lui-même et potentiellement son père sur son arbre généalogique. Utilisant la clé qu'il gardait sur lui, il ouvrit la porte d'un endroit pas en si mauvais état qu'il l'avait pensé. Poussiéreux au pire, mais en aérant un peu l'endroit, le vent ferait une grande partie du travail.

- "C'est mon héritage, l'endroit où je m'installerais peut-être une fois ma quête terminée, mets-toi à l'aise."

Plan de la maison:

Le garçon s'était quelque peu détendu et pénétra à l'intérieur, dans la première pièce ressemblant à un salon. Une table à manger, quatre chaises, une cuisine avec certaines commodités avec au sol, non loin de la sortie arrière de la maison, une trappe menant au sous-sol. Sur le mur de droite, deux portes, une menant à la chambre principale avec vue sur la mer, la seconde étant la salle de bain. Dans l'angle gauche au fond de la maison se trouvait la seconde chambre.

Posant ses affaires sur la table et tirant son doigt sur quelques centimètres à la surface de la table, il en tira un petit tas de poussière. Après, ils n'étaient pas là pour y habiter, simplement prendre des vacances tant que la saison chaude était là.

- "Poussiéreux, mais charmant, m'enfin, ça laisse un peu d'intimité."