Ça ? Vraiment ? Mince, il aurait dû faire attention que Rebecca n’était pas à l’aise avec les enfants, c’était peut-être simplement la demande royale qui l’avait fait venir et rien d’autre. Il ébouriffa un peu les cheveux de son fils qui semblait complètement dans son monde et hors de cette histoire. Il était un peu désolé pour elle de se retrouver dans ce genre de situation et impressionné qu’elle reste malgré cela. Beaucoup aurait fait le minimum avant d’exiger de partir aussi sec une fois tout vérifier.

— Oui, c’est le mien. Promis, il ne va pas te mordre, je lui ai appris à ne pas le faire. Je le nourris correctement aussi pour qu’il ne soit pas envie de manger les passants.

Sa mine est toujours renfrognée par l’inquiétude due à ce qui se passe ici, certainement le ton est trop sec, mais il voulait tout de même tester un peu d’humour. Est-ce que c’était le bon moment pour en faire ? Pourquoi est-ce aussi pris de tête de savoir de quand on doit ou non dire quelque chose ?

Le bruit qu’ils pouvaient entendre de l’extérieur du bureau lui glaça plus ou moins le sang, la peur et la colère étaient présente, une belle grêle et un orage bien présent dans le ciel, il m’y Melta dans un coin du couloir et laissa Rebecca ouvrir la porte avec un entrain certain. Lui il a reconnu les pleurs étouffés d’un enfant et ça ne manqua pas, une vieille femme frappant au niveau des fesses du jeune garçon qui avait fait des grimaces plutôt, avec une règle en bois, sur le pantalon. Ça ne laisserait pas de marque.

— Mais ça ne va pas bien ?

La femme stoppa son mouvement et les fixa sans même avoir l’air d’avoir le moindre remords ou autre. Comme si cette situation était parfaitement normale, qu’elle était dans son bon droit et son royaume en prime. Elle avait un mélange assez étrange qui faisait qu’elle semblait en même temps très vieille, mais incroyablement bien conservée, comme s’il y avait un quelque chose d’étrange dans sa manière d’être.

— On ne vous a jamais appris à frapper à la porte ? Vous avez beau être des envoyer de la couronne la politesse n’est pas là pour les cochons.

Son ton était sec, le ton d’une personne qui n’a personne qui se met en travers de son chemin et qui a l’habitude d’être écouté sans jamais être remis en question dans quoi que ce soit. C’était certainement le cas en y réfléchissant, mais ça n’en restait pas moins rageant pour le coup.

— Et vous, on ne vous a jamais appris que la fessée, ça ne servait à rien, juste à être cruel ?
— Et voilà, encore un insolent qui ne comprend rien.
— Je ne suis pas insolent, je…
— Vous me coupez et jugez mes actes alors que j’apprends à ce jeune ce qu’il risque à se montrer comme il a été face à des envoyés de la couronne. Pour moi c’est de l’insolence. Enfin, bon, vous pouvez repartir Hansel.

L’enfant ne demanda pas son reste et s’enfuit rapidement, non sans avoir lancé un dernier regard derrière lui, un peu comme s’il cherchait à savoir s’il y avait quelque chose sur quoi s’accrocher là tout de suite.

— Vous êtes ici pour nous reprendre sur nos manières de donner des punitions ? Nous n’avons eu aucun document royal qui disait que la fessée était à proscrire, si c’est une nouvelle directive nous nous y plierons sans aucun souci.

Comme si la question était réglée, elle plaça sa règle sur l’hôtel de la petite chapelle et les fixa, comme si elle attendait qu’ils partent sans demander leur reste. Ce qui n’est visiblement pas le cas et qui l’agaçait visuellement pour le coup.

— En fait, on aurait certaine question à vous posez.
— Je m’en doute, vous ne resteriez pas dans mon humble chapelle sinon.
— C’est par rapport aux enfants.
— Oui, ça aussi je m’en doute que vous n’allez pas me parler du thé favori de la reine.
— On a remarqué qu’aucun hybride ou enfant à pouvoir ne semblent être sur place.
— Oui, nous les transférons dans des établissements plus à même de les gérer plus que nous ou les familles les adoptent à ce moment-là. Beaucoup de famille préfère savoir quel est le pouvoir de l’enfant adopter pour ne pas avoir une pochette surprise qui leur éclatera dans les doigts.
— Ça semble tout de même assez étrange.
— Nous sommes simplement réactifs. Rien de plus.
— On nous a fait part de caisse aussi présente ici.
— Oh ! Ça ? Juste des babioles cassées qui ont besoin d’une seconde vie.
— L’enfant juste avant son attitude est due à…
— C’est un orphelin. Qu’importe la raison, beaucoup d’enfants sont perturbés et l’expriment différemment. Hansel c’est en étant un fauteur de trouble. Est-ce tout ? J’ai encore pas mal de papier à régler pour monsieur Manadris, si vous avez d’autres questions, c’est son établissement à lui. Il saura mieux vous répondre que moi. Il est le responsable des lieux après tout.

Sur ses mots elle tourna des talons parfaitement surs d’elle, aucun doute ne semblait sortir de son être. Comme si elle écrasait simplement un insecte agaçant. Des réponses parfaitement choisies, sorties bien trop rapidement, surtout avec l’attitude des enfants pour ne pas être étrange. Seulement ils ne pouvaient rien faire d’autre que de préparer un rapport complet sur le fait que quelque chose se tramait dans toute cette histoire. Il se tourna vers Rebecca comme pour savoir si elle avait d’autres choses à dire à cette charmante petite vielle qui ne se laissait pas marcher sur les pieds.

— Je vais récupérer « ça » et dire à Luz qu’on a fini de notre côté, si tu veux poser d’autre question à notre sous-directrice, la place est tienne.

Il sortit de la chapelle et tomba sur Luz qui avait été là depuis un moment visiblement. Elle avait dû arriver un peu plus tôt, la bibliothèque collée juste à côté de la chapelle semblait avoir été plus sa destination pour le coup. Il s’approcha d’elle après avoir pris son fils dans ses bras.

— Cet endroit est définitivement louche, mais on va devoir simplement faire un rapport pour que la garde s’en occupe.

Il avait chuchoté ses deniers morts et était prêt à faire un long rapport, bien chiant, sur le fait qu’il y avait définitivement une histoire qui ne tournait pas rond ici. Une histoire qui impliquait des enfants, avec pouvoir en prime. C’est dans ce genre de moment qu’il est bien heureux de ne pas être garde pour ne pas plus fouiller ce qui se passe. L’orage dehors gronde très fortement et sa colère contre ce qui se passe, mais qu’il ne peut rien faire lui pèse. Il faudra faire attention aux chutes d’éclairs.