Le soleil brille et la saison chaude est là, qui dit saison chaude dit plage et qui dit plage dit ... Une situation parfaitement rocambolesque, puisque vous êtes tout les deux devenus des femmes ! Mais comment ? Laissez moi vous remettre en contexte.
Vous connaissant de nom au travers de vos exploits respectifs au sein de la Guilde, vous avez décidé de vous rencontrer afin de plus amplement faire connaissance. Après tout, vous avez une certaine réputation et, bien loin d'une compétitivité malsaine, vous avez au contraire décidé de prendre quelques vacances sur la côte Ouest. Arrivé sur place, vous êtes reconnus par le gérant d'un spa qui vous propose une séance gratuite afin de se faire un coup de publicité.
Tout se serait bien passé, si seulement ... Après avoir un peu trop abusé des bienfaits du sauna, c'est avec la tête qui tourne et un coup de chaud que vous remarquez la présence d'une poitrine à la place de vos pectoraux saillants et pire ! L'absence d'autre chose bien plus important aux yeux d'un homme. Est-ce un mauvais tour du gérant ou une énième blague de Lucy ? Qui sait ~
Le départ se fit comme à leur habitude, à la marche vu qu’il n’existe train ou moyen de déplacement rapide à cette époque. L’aventurier à la blanche chevelure a toujours aimé les marches au grand air. Et pour couronner le tout, le portail lui donner la nausée. Mais finalement après quelques jours de traversée du continent, les voilà enfin en vacances. Venant s’étirer comme un chat, la chaleur commençait à lentement prendre place. Le soleil, quant à lui, brillait d’un zénith puissant. La chaleur réchauffait la peau blanchâtre de l’albinos et le réconforta.
-Enfin, ça fait un bien fou tu ne penses pas ? Place maintenant au sable fin, au cocotier et à la détente.
Sa voix était joyeuse, ce qui était assez rare depuis son soucis d’une aventure. Il était assez jovial, et un rien lui faisait rire sous ce soleil. Il était temps de faire de la sieste sans avoir ses sens en alerte. Tandis qu’il passait dans la ville, leur présence n’était pas inaperçue. Chacun avait sa renommé qui montait et leur physique n’était pas si courant. Des petites boules de muscles, pour Nivix, de multiples cicatrices de son pouvoir trônait. Ce dernier portait une chemise ouverte, qui allait surement bien enlever vu la chaleur. Sa cuissarde était changée en un pantacourt en lin qui lui laissé respirer les guiboles. Mais c’était ses botes qui manquaient à l’appel, ses fidèles instruments de marches avaient été tronqués pour une paire de chaussures aérés, confortables et légères.
-On dirait qu’on ne passe pas inaperçu… Tu as fait quelques choses sur cette côte perso, je n’ai jamais bossé par ici. Peut être est-ce ta dégaine de beau gosse naturel alors.
Sa voix était teintée d’une once de plaisanterie. Après quelques paroles le long de l’allée commerçante de la plage, une voix les invita à s’arrêter. C’était un petit homme, à l’allure assez maigrichonne, une tête assez pointue. Ses mains étaient jointes comme pour réciter une prière. Son crâne, taché d’un coup de soleil, témoignait d’une extraordinaire calvitie. Ce dernier se présenta comme un riche entrepreneur qui venait nous offrir un SPA gratuitement. Les yeux de Nivix viennent faire des loopings comme si c’étaient des machines à sous. Gratuit, serait-il en train de rêver se disait-il ? Il ne se douta pas une seule seconde du petit piège que cela aurait engendré. Après un questionnement muet par simple regard des deux, ils optèrent pour cette mésaventure.
L’espace détente de cette institut était neuf, purement richissime. Le sol était en marbre blanc, au même titre que les murs et les colonnes. Le seul hic, c’étaient les vestiaires, ils étaient mixtes. Seul un immense rideau séparé la salle, mais ce dernier semblait être accroché au sol. Pas de voyeurisme pour chacun et chacun on dirait. Posant ses affaires dans un bac en bois massif, il chercha sa serviette qui entoura sa taille avant le moment fatidique du caleçon. Il était assez pudique le bonhomme. Il rejoignit Jin dans ce sauna, à peine il ouvrit la porte que la chaleur se plaqua contre sa peau. Refermant la porte, il souffla un bon coup.
-Tu me crois si je te dis que de base j’aime le froid héhé.
Mettant de l’eau sur les pierres bouillantes de l’âtre, un brouillard se développa dans la pièce fermée. Même si la chaleur n’est pas son fort, l’aventurier l’avoue, il s’est presque assoupi. Il s’assoupit quelques minutes, profitant de ce bin de bien-être.
Mais un maux de crâne le prit à la tête, elle se courba en avant et jeta un coup d’œil à son ami, cachée par la brume. Mais lorsqu’elle reposa sa vision sur lui-même, elle ne trouva pas ce qu’elle attendait. Elle vient sursauter, face à cet inattendu. Ses yeux, gros comme des billes étaient complètement ouverts. La stupeur face à cette nouvelle poitrine. Elle qui s’attendait à des pectoraux bien dessinés par l’entrainement, la voilà avec une superbe poitrine.
-J…Jin… J’ai… J’ai un poitrine, bordel c’est quoi ce bins. Que…Hein, quoi.
D’un main tremblante vient toucher cette dernière pour voir si elle est réelle. Mais la sensation de toucher la provoqua la réponse. Elle était bien vraie. Levant son regard vers Jin, elle vit lui aussi qu’elle avait subi ce changement. Le rouge s’intensifia sur ses joues. Eh oui, même avec autant de chaleur, Nivix était capable d’encore plus rougir. Elle vient se cacher les yeux, instinctivement. Elle sait qu’il ne faut pas regarder la poitrine d’une femme. Mais là c’était un homme, elle ne savait pas trop quoi penser. Venant de penser à ce qu’elle a entre les jambes, l’aventurière déglutit. Croisant et recroisant ses jambes, elle ne ressentait plus de gêne. Et là c’était un problème. Elle vient tirer sur sa serviette d’un coup. Au lieu de voir son petit soldat, elle découvrit un berlingot. Pour elle, c’était la première fois qu’elle voyait cela. Elle vient rouler des yeux, venant rigoler gravement, sans aucune teinte.
-J’ai une… J’ai… haha… C’est… première… pensez pas que… serait… moi.
Son sentiment, je dirai de l’impression mêlé à de la surprise.
Carciphona Ixchel, Nivix Ogrin et ... Un garde. Ou un aventurier.
Ou un garde, ou alors peut-être un aventurier, putain j'sais plus. Mais si j'ai zappé son prénom c'est qu'il devait pas être important.
Ixchel, fraîchement décorée du titre de Saphir a sonné comme l'effet d'une bombe dans la guilde. J'suivais déjà leur groupe de loin. Leurs histoires, leurs bastons, leurs trouvailles, leurs gains. Et j'en ai retenu une bonne chose, ces gens en ont sous le capot. J'suis pas le mec qui s'en va crier comme une groupie pour dire que j'apprécie le travail parce que d'un, j'ai pas le temps pour ça puisque moi aussi je bosse, et que deux, c'est pas trop mon truc dans tous les cas. Mais, voir des gens atteindre ce prestige, ou de les voir revenir de quêtes aussi périlleuses et légendaires me laisse pas de marbre.
Au contraire, l'envie de faire pareil ne fait que grandir.
Alors, avec mon collier désormais autour du cou, le spectre d'Haru vit en moi avec un rouleau à pâtisserie de m'man qui n'hésitera pas à s'abattre sur moi si j'commence à jouer un peu trop avec le feu. J'ai bien conscience des nouvelles responsabilités qui m'animent au travail, maintenant. J'dois pas penser qu'à moi. Mais j'ai des histoires à raconter, avec toujours l'espoir de trouver les meurtriers de père, avec la même rage de balayer la vermine du Royaume.
Ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire. L'histoire est pleine de menteurs, alors on se doit de rectifier le tir.
Mais c'est au détour d'une binouze à la taverne de la guilde que le destin me met Nivix l'Osseux sur ma route. Bizarre, les gens viennent pas me voir pour lever le coude, soit parce que j'ai une réputation de pyro' un peu trop taré avec ses cibles, soit parce que mes histoires ne stimulent pas grand monde. Hormis peut-être celle que j'ai passé avec Luciole et Mad'. Sinon, j'reste cet enfoiré un peu trop franc du collier et permissif avec les criminels. Changer? Ahaha ... Regardez-moi bien, les connards...
... Ni en vrai, ni dans vos rêves, je changerai. Les tanches.
C'est dingue, avant de rencontrer l'un des concernés, on se s'invente pleins de scénarios. Je m'attendais à voir un tout autre Nivix, mais j'me suis gouré. J'y trouve un peu d'innocence, de la simplicité, de l'humilité, un type qui fait pas trop de bruit et qui fait son travail. L'envie de m'entourer - et des personnes importantes - m'a permis d'ouvrir un petit peu ma carapace et nos échanges sont devenus agréables, avec le respect de l'un de l'autre pour ce qu'on faisait. Des bonnes marrades, sans concours de celui qui a la plus grosse pour savoir si mes flammes pourraient venir à bout de sa carapace comme pour lui essayer de neutraliser mes pouvoirs. Ensemble sur un même pied d'égalité.
Ça fait du bien. J'avoue.
Alors que j'ai quelques grammes dans le sang, on se décide d'un truc complètement barré. Genre, c'est peut-être le truc que j'aurai proposé à Mad', ou peut-être Haru pour se rattraper sur l'exploration foirée au village perché. M'enfin, j'ai accepté, et j'ai qu'une parole. On va se dorer le cul au soleil. Enfin, lui. Moi ça me fait que dalle, malheureusement ou heureusement, c'est vous qui voyez. J'sais pas ce que je rate. Mais le cadre est sympa, je n'ai pas vu le sable chaud depuis ma rencontre avec Riley. J'en avais presque oublié à quel point c'était apaisant.
- Ouais, Niv'. C'est pas mal comme coin.
Habillé en vacancier, pour ma part, juste un bermuda noir qui arrive mi-cuisse et un débardeur rouge. Aux panards j'porte des sandales fermées. J'hausse un sourcil sur la réflexion de mon binôme, effectivement on se fait zyeuter par certains et certaines, j'présume qu'on a pas les gueules du pays. J'ai pas forcément une belle opinion de moi-même, j'ai pas de coiffure, j'suis scarifié partout, même si ma condition musculaire est assez significative, j'pense qu'il faut plus que ça pour emballer une nana.
A ce niveau, je m'en sors aussi bien qu'un Corbeau. Ouais, c'est moche.
- Nope, j'connais pas ce côté. Peut-être que c'est toi qui chavire le cœur de ses donzelles, j'passe mon tour.
J'donne mon corps qu'à une seule femme à la fois. Pour le coup, mon instrument trois-pièces attendra. J'imagine alors, la première Ministre en maillot de bain sur la plage. Un frisson me parcourt le corps, ce qui se passe dans ma tête, j'vais sournoisement le garder pour moi. Alors que j'étais parti pour tailler le bout de gras avec mon nouveau partenaire, un nabot chauve nous propose un SPA gratos. Mouais, j'ai envie de dire pourquoi pas. Même si j'ai eu ma dose avec les vieux avec la sorcière dans la capitale avec cette petite rouquine, Élia. Nivix chope le coup de foudre, j'dois avouer que c'est pas donner ces merdes, d'habitude. Alors moi aussi, j'accepte la proposition et nous partons pour ladite structure.
Et putain, le vioque s'est pas foutu de notre gueule. Ca sentait le neuf, le pognon et le confort. Jamais j'aurai eu l'argent nécessaire pour me payer un tel luxe. Nos vacances commencent bien. On va dans les vestiaires, Niv' se dessape, timide, comme une écolière devant son premier petit copain. J'hausse un sourcil et vire mes vêtements sans prendre la peine de cacher mon intimité. C'est un mec, il sait à quoi sa ressemble. Je choppe une serviette et m'en vais goûter la chaleur du SPA. Enfin la chaleur. Ouais bon d'accord j'ressens rien, à part peut-être la sensation d'un petit câlin chaleureux et humide, c'est pas désagréable.
- J'vais pas te dire c'est quoi mon truc, tu dois savoir depuis.
De la flotte se déverse sur les caillasses supposées brûlantes, et nous baignons enfin dans la brume qui nous étreint dans un voyage de détente, d'apaisement et de relâchement. Je m'allonge sur un banc mis à disposition, et tout comme mon comparse, j'ferme les yeux pour me régénérer de tous mes maux.
Mes paupières s'ouvrent lourdement, alors que j'sens mes mèches de cheveux coller à la peau. Je les avais détaché pour laisser ma tignasse respirer autant que moi. Même si on étouffe ici. Une migraine me prend, la pâteuse en bouche, alors que j'me redresse péniblement de mon banc. J'entends un cri de surprise, une nana. Merde, c'est mixte ici aussi . De mes prunelles orangées j'essaie de chercher Niv' mais j'tombe sur une silhouette étrangement agréable à regarder, devinant plus ou moins d'un regard appréciateur les courbes qui se dévoilent devant moi.
Putain de merde, Niv a des nibards. Et une voix de nana. Et des cheveux de nanas et il a plus rien entre les cannes ! L'osseux me regarde, rougit et me reluque.
Me reluque ?
- Attends qu'est-ce... C'EST QUOI CETTE VOIX ?!!
Ma voix rocailleuse et intimidante. Disparue pour une voix trop aiguë pour que sa soit la mienne. Mes cheveux tombent en cascade sur une poitrine trop réelle. Mes mains s'approchent timidement sur cette dernière. Putain, non. J'ai des loches. Genre, impossible à cacher en plus.
- Encore une magie à la con.
On m'a rendu invisible, transformé en glooby. Et maintenant j'ai une fente entre les jambes. La colère monte en moi alors que j'vois Nivix gênée par ma nouvelle forme. Bon, comme ça elle est canon aussi mais faut qu'il se détende quand même. Ma serviette tombe, entièrement nue devant...
...Elle? Un peux exaspérée, j'croise les bras sous ma - nouvelle - poitrine avant de les décroiser directement au contact, cachant un peu aussi mon malaise.
- T'as jamais vu de femme à poils ? Allez, détends-toi, on va casser la gueule à ce type et il va nous rendre notre forme. Notre VRAIE forme.
J'marche vers la sortie, déterminée, alors que j'sens mes hanches rouler sur une démarche beaucoup trop féline. Arrivée aux vestiaires, une idée me prend. J'rougis, cachant mes joues devant l'Osseuse. La porte des toilettes juste devant, je m'échappe en claquant la porte derrière moi. Dans le cabinet et d'une respiration tremblante, ma senestre va caresser en surface la naissance de ma poitrine alors que mes doigts s'échappent vers mon bas-ventre. D'un couinement de plaisir, j'entends une voix beaucoup trop excitée et sensuelle.
C'est la mienne. C'est pas des conneries, j'suis vraiment une nana.
Cherchant la fleur de mon plaisir, j'aurai joint l'utile à l'agréable. Manquerai plus qu'Haru se transforme en homme. L'idée est tordue, dite comme ça, mais curieusement tentante. Le plaisir est différent, dur à expliquer. Plus à ressentir qu'à définir... J'pense à elle, et mes mains me trahissent...
10 minutes et un ou deux orgasmes plus tard j'sors des chiottes alors que ma partenaire s'était déjà habillée. Sa chemise, fermée cette fois-ci, alors que mon débardeur est rempli. C'est lourd, encombrant, j'sais pas comment font les nanas pour porter ces trucs tout le temps. Mon bermuda également est rempli par un fessier plus bombé et des cuisses galbées.
Et telles deux bimbos...
... On sort régler nos comptes à ce fumier.
Hésitant à jeter un regard vers sa collègue, cela arriva au moment où la serviette vola par terre. Pour la première fois de sa vie, elle vient regarder un corps autre qu’elle. Puis, remarquant son attitude, il vient tourner la tête complètement honteux. Il se mit une baffe et en se secouant la tête, il essaya de mettre en place ses idées. Non, cela lui était impossible de regarder quelqu’un nu, surtout celle du même sexe qu’elle. Le teint féminin de Jin vient lui faire rappeler un fins remord qu’elle ne pouvait que s’en prendre à lui-même. Se mordant la lèvre supérieure, elle ne répondit pas dans l’instant.
-Oui, une saloperie de magie… on dirait des philtres d’illusions… Peut être qu’il y en avait dans la vapeur d’eau.
La porte du sauna fut ouverte dans un fracas, bien qu’elle fût complètement troublée. L’aventurière était animée d’une forte envie d’en découdre avec l’autre rat de services. Tout cette angoisse, tout ce mal-être, elle va le faire payer. Et ce n’est pas le lieu qui change le contraire. Une idée lui traversa l’esprit, autant ne pas mettre leur collier, ainsi, elles ne mettront pas la Guilde dans l’embarras. Arrivant à ses vestiaires, Nivix vient se regarder dans le miroir trois secondes avant de se retourner vivement une nouvelle fois. Elle avait noté du coin de l’œil son tatouage était basé maintenant sur ses deux formes, le rendant assez incompréhensif.
-Non, je ressemble trop à ma sœur, ça m’est impossible, ah non… se dit-elle à voix haute.
Elle laissa la paitre à ses occupations dans les toilettes. Un brin interrogatrice, elle se demandait bien ce qu’elle allait faire. Puis d’un coup, elle vient répondre négativement toute seule. AU vue des sons, non, elle ne voulait pas savoir. Elle alla se placer plus loin dans le vestiaire, essayant d’enfiler ses vêtements qui n’allaient plus du tout. Elle devrait peut-être aller voir une couturière, elle pourrait lui remettre tout ça en place. Elle passa son pantacourt et sentit une gêne au niveau du devant et du derrière. Ses nouvelles formes, bien qu’aussi musclées qu’elle l’était avant, lui compressait, comme si cela n’était plus à sa taille. Mais c’était le haut qui posait le plus problème. Intriguée, elle n’osa pas toucher trop, même si par moment, elle s’y hésita. Non, cela allait être trop troublant s’ils ne sont pas tenus.
Elle vient se concentrer sur ses os, bien qu’elle soit une femme maintenant, l’anatomie osseuse reste la même. Elle fit tordre ses omoplates, le faisant ressortir et longer ses nouvelles pommes. La sensation était quelques choses de très agréable, mais elle essaya de ne pas y prêter attention. Finalement, elle forma une armature autour de ses formes, les soutenant. Il se forma un soutien-gorge assez basique, mais plutôt basé sur ses mouvements d’os et de contact avec sa peau. Il ne sait pas trop ce qu’il a fait. Finalement, Jin ressortit du toilette, elle détourna la tête, rougeâtre à ses pommettes. Dès qu’elle fut habillée, elle se tâta à la regarder plus en détail. La Pie était une superbe jeune femme s’avoua-t-elle. Sa nouvelle chevelure lui va à ravir et ses formes étaient agréables. Nivix aime bien regarder les formes une fois habillée, mais elle n’y arrive pas sans un quelconque vêtements.
-Désolé pour tout à l’heure, mon attitude et tout… Pour te répondre, oui, je n’ai jamais vu de femmes en tenue d’Eve. Mais il est exact, allons chercher nos vrais formes auprès de ce … pervers.
Faisant pendre son bras, elle forma une légère forme osseuse, un gourdin qu’elle détacha de son corps qu’elle passa à la Pie. Quant à elle, elle pourrait se former une arme non létal à sa guise. Marchant deux à deux, les deux belles femmes déambulèrent dans le batiment, croisant des domestiques ici et là qui s’écartèrent sur leur route. L’albinos ne s’intéressa pas à leur dire, elle voulait avoir des explications. Finalement, après plusieurs minutes à chercher le proprio, elles déambulèrent dans l’aile administrative.
Une porte, marquée du nom de directeur leur barra la route. Tel celle qui composait le sauna, Nivix vient l’ouvrir assez brutalement ce qui fit sursauter le locataire. Ce dernier vient les regarder, assez gêné. Tout de suite, il vient jouer la carte de la négociation, les bras en l’air.
-Mesdames, je… que me vaut votre visite… Oui, j’ai… J’ai un peu menti sur les effets du sauna… Ne m’en voulez pas, c’est une… belle expérience. Cela est temporaire, attendez, je viens vers vous pour trouver un terrain d’entente
Il se leva, faisant le tour de son bureau pour aller les voir. Il portait toujours son sourire de rat. Le pouls s’accéléra dans les veines de l’aventurière. Mais alors qu’il passait à côté de la fenêtre. Sans un bruit et en une fraction de seconde, il se changea en un petit vif et partit par la fenêtre.
- Oh. D'accord, je vois.
Il a jamais trempé le biscuit, donc. Nivix, aventurier téméraire, avec sa petite réputation, est ... puceau. Bordel. Il rate quelque chose. Je m'arrête sur son espèce de soutif' osseux, faut dire que j'pensais voir son pouvoir à l'oeuvre dans un autre contexte. Une œillade sur ma poitrine, mon débardeur tombe dans un décolleté insolent. Une course un peu trop rapide et j'pense qu'une loche prendra la tangente. Alors en prenant le bas de mon haut, j'me fais un nœud au niveau de mon ventre pour resserrer le tissus et en faire une brassière.
Merci Marie Madeleine de Payet et ses conseils sur le Monde Au Balcon.
La démonstration continue et Niv' fait apparaître une masse. Une bonne matraque pour calmer du méchant. Mais les brûler au dernier degré c'est bien aussi. On trouve la porte du proprio, mon comparse ouvre le battant comme il se doit et on tombe enfin sur cette tanche qui m'a volé ma masculinité. Il feinte alors une négociation avant de se transformer en piaf et de décaniller par la fenêtre, de ma plus belle voix aiguë alors :
- J'VAIS TE CRAMER, ENFLURE ! Nivix, sors d'ici, j'passe par la fenêtre.
De trois grandes foulées j'saute dans le vide avant de faire prendre feu mes extrémités et m'envoler pour courser le fuyard, la fiotte, l'enfoiré, le couard, la tarlouze de patron des lieux. Propulsé à une vitesse dangereuse, j'parviens à trouver ma cible qui plane jusqu'en ville, d'un piquet diagonal, il plonge dans la smala et disparaît des radars. Je change directement ma trajectoire pour finir sur un toit. Sautant sur un autre toit plus bas en atterrissant d'une roulade, puis me laisser plonger sur un drap couvrant des étables, j'retrouve le plancher des vaches. Mais malheureusement séparé de mon binôme. C'est alors que je le cherche un peu partout en traversant la foule que j'me fais siffler.
Attends, on me siffle, moi ?
J'me retourne, en rogne, contemplant ladite personne. Posé contre un poteau, clope au bec, une crinière aux cheveux de blé et un bermudat des couleurs de l'été. Il était seulement torse nu et me lance un clin d'oeil. Putain il me fait du gringe. En haussant un sourcil, j'ferme les deux poings alors qu'il se rapproche de moi.
- Tu es perdue, beauté ?
- Pardon ?
D'accord, donc il là il me fait son paon. Des techniques de dragues de mecs. Donc techniquement... Mes techniques de drague. Mais enfaîte on est hyper ridicule, par pitié que j'ressemble pas à ce type quand je fais la cours à quelqu'un... Comment Haru a pu tenir son sang-froid avec moi?
- Tu sais, je peux t'aider, si tu veux bien m'accorder la possibilité de boire un verre avec toi... Qu'il me dit suavement.
- Non, tires-toi.
- Allez, soit pas vache !
Il vient saisir ma main. Grosse erreur. Le temps s'arrête et j'détaille entièrement son corps pour commencer ce que j'appelle la LBDS.
Ou, La Branlée Du Siècle.
En premier, tête légèrement levée vers la gauche : une potentielle surdité partielle… Premier angle d’attaque. Un crochet-marteau du droit va pilonner sa tempe.
En deux, la gorge : paralyser cordes vocales, étouffer hurlement. On fait déjà trop de bruits, va falloir sauver les meubles. Un jab du gauche va piquer sa pomme d'Adam. Son cri s'atténue comme l'envie de se bastonner.
En trois, gros buveur présumé, malgré sa ceinture abdominale présente, possède une côte flottante : dans le foie. Le Jab va revenir vers moi pour partir sur un uppercut précis. L'homme se plie en deux.
En quatre, pour conclure, il traîne la patte gauche, le talon de mon pied va désaxer sa rotule.
Diagnostic rapide : évanouissement de 45 minutes à 1 heures. Facultés martiales : un quart d’heure au mieux, récupération complète : ...
...peu probable.
J'attrape son corps et le balance contre un mur pour achever le travail.
- Halte !
Eh merde, la flicaille.
Sur son chemin, elle poussa les employés, lançant par-dessus son épaule des pardons à tout va. Elle n’aimait pas cela de base, mais il fallait y aller vite. Encore plus vite, les portes de l’hôtel étaient juste devant elle. Les voituriers en la voyant eu juste le temps d’ouvrir la porte qu’elle partit ensuite dans la direction… pile à l’opposé où était partis l’autre à la face de rat. Ah oui, Nivix aime les courses d’orientation surtout quand le chemin est tracé. Elle courut pendant quelques secondes avant de faire demi tour brusquement.
-BORDEEEEEL
Eh oui, elle était revenue à l’entrée du village de vacances. Heureusement, elle possédait une bonne endurance. Courir au travers de la foule est assez troublant, que dis-je, c’est surtout embêtant. Les gens ne se poussaient pas tous à l’approche de se spas sonores. Mais lorsqu’elle rencontra un mur, elle ne put que dégringoler par terre, s’éraflant les genoux. Elle pesta sans autres mesures, se frottant les membres engourdies. Elle leva ses yeux de rubis vers ce qu’elle a tapé, c’était un homme gigantesque. Aussi haut que large, un malabar a la musculature très développée. Ce dernier lui tendit la main pour l’aider à se relever.
-Excusez moi ma petite dame, vous ne vous êtes pas fait mal
Nivix prit bien quelques secondes, allant répondre que malgré son teint légèrement androgyne elle est un… Ah non, plus depuis quelques minutes. Attrapant sa main, il l’aida à se relever. Ce dernier avait un grand sourire. Ce qui embarassa l’aventurière, elle vient le saluer.
-C’est à moi de m’excuser, je vous dois une bière, mais pour l’heure je dois y aller.
Elle vient reprendre sa course, lui jetant un regard désolé. Ce dernier haussa les épaules et vient pousser le petit jouet en bois de son fils. Courant à toute allure, Nivix continua sa course, ne remarquant pas l’oiseau ni ici ni autre part. Elle se mit à crier de tout ses poumons, cherchant à savoir où est son amie.
-JIIIIIINNNNN, TU ES OU ???
Sa voix résonna dans les ruelles, elle regarda à droite et à gauche, attentive aux moindres bruits. Un écho lointain se fit entendre. Elle essaya de le repérer,il provenait de quelques ruelles plus loin. Elle reprit sa course, zigzagant entre les murs, elle se fia plus à ses oreilles. Finalement, elle atterrie dans la rue où se trouve Jin, avec deux policiers qui la dépassaient en clamant de circuler. Elle remarqua l’homme au sol, et s’avança à tatons. Elle avait la respiration assez importante, mais pas au bout de ses forces.
-Fiou, ça m’a pris une blinde à te retrouver, alors pas de nouvelles de l’autre affreux ?
Jetant un coup d’œil à l’autre à terre, Nivix vient froncer les sourcils.
-Je présume que c’est toi qui l’as mis dans cet état. Il a voulu te tripoter avec ta nouvelle apparence ? Bordel tu l'as pas raté... La prochaine fois, attend moi héhé.
Lentement, elle vient insiter Jin à se mettre en mouvement, quelqu'un le trouvera surement L'altruisme bénévole n'est pas très dans la nature du jeune homme, surtout avec les forceurs. Elle tourna ses pupilles rougeatres sur la Pie.
-On devrait s'acheter des... heu, alors, des sous-vêtements, ma construction osseuse risque de ne pas tenir. Ne t'en fait pas, je prends juste le premier qui passe et hop ce sera réglé... Première fois que j'irai dans ce genre de magasins...
- Identifiez-vous !
Bordel de...
- Ou nous serions obligé d'employer la force !
Bon d'accord. Là, normalement j'suis grillé. J'vais me faire arrêter, débourser une caution hyper salée et rentrer chez moi la queue entre...
...Non, je ne vais pas terminer cette phrase.
Les deux poings serrés, j'entends dans mon dos deux épées sortir de leurs fourreaux. Maintenant dans l'impasse, je n'ai plus vraiment le choix. Mais...attends. J'suis une nana, non? Eh merde, faut croire qu'il faut jouer le tout pour le tout. Allez, y a peut-être un coup à jouer. Les mains jointent sur le haut de mon buste, le regard victimaire, j'me retourne les yeux baissés, faussement apeuré. Mais comme j'suis une bille en comédie et en mensonge, j'vais devoir miser sur ma nouvelle forme. Allez, une belle voix de pisseuse, Jin.
- Je...je suis désolé, cet homme a essayé de me...
Comme ce que j'ai l'habitude de voir avec mes clientes, ne jamais terminer sa phrase et fuiter le regard. Mais mains viennent cacher mes yeux, faussement violée de l'intérieur.
- Par Lucy, nous sommes navré...
Aha, bingo.
- Visiblement, il est tombé sur la mauvaise personne.
Le Châtieur Ardent, trois fois rien.
- On va le coffrer.
- Euh, non ne vous en faîtes pas... Il était ivre, il n'avait pas conscience de se qu'il faisait.
- Vous êtes sûre?
- O..oui. Je vais rentrer chez moi et me reposer.
Mon cul. Putain, c'est chiant de faire les pleureuses.
- Très bien, faîtes attention à vous. Je vous demanderez de circuler.
- Oui, monsieur. Merci !
De manière innocente, je leur fais de grands signes de mains en me mettant sur la pointe des pieds. Niaise et cruche au possible. J'me dégoûte, m'enfin ça fait le taff et personne d'autre que moi est au courant de cette comédie immonde. Une respiration bruyante vient sur mon côté, Nivette a réussi à me trouver. Juste après la bataille, ouf.
- Nope, que dalle. Il a disparu dans la foule.
J'relève son analyse sur l'homme qui fait toujours dodo, j'étire un sourire carnassier.
- Non, juste un type un peu lourd avec la gente féminine, mais je m'enflamme un peu vite.
Bon, peut-être un peu trop.
D'une main sur le dos, elle m'encourage à décaniller d'ici et nous prenons une direction. On marche quelque temps et j'vois qu'elle bien paraît un peu gênée sur ce qu'elle veut me dire, elle ouvre la bouche hésitante et moi je m'attends au pire. Oh. Des sous-vêtements. Ma brassière tient le coup et pis j'ai pas envie de retrouver ma forme dans une boutique de lingerie pour me faire traiter de gros pervers, m'enfin Nivéa a une chemise qui est difficilement modulable.
- Pas de problème, j'attendrais dehors, pour jeter un œil aux alentours voir si notre homme n'est pas les parages.
J'serai lui, j'aurai pris le premier bateau pour l'Archipel. Faut espérer qu'il soit assez idiot pour rester dans le coin. Il avait dit que ça serai temporaire... Croisons les doigts pour que ça soit vrai. Arrivées dans un carrefour marchant, plusieurs boutiques entouraient le croisement, l'une d'elles attira notre attention. "La dentelle soyeuse". C'est pas le nom d'une boulangerie, ça. On arrive proche du battant. D'un clin d'oeil, je deviens taquine sur notre chaste aventurière en retirant le premier bouton de sa chemise, avant que mon doigt dessine un rond sur la surface osseuse de son porte-ballons.
- Allez, coquine. Traînes pas trop.
Ses joues chaudes rendent sa peau écarlate et avant même qu'elle puisse expirer un mot je la pousse à l'intérieur.
Allez Nivéa, me donne pas des idées tordues surtout.
-T’as bien fait, il mérite que ce qu’il sème, tu aurais pu m’attendre pour ça…
L’aventurière poussa sa collègue tout feu tout flamme vers une autre ruelle. Elle vient reformer discrètement son soutien gorger osseux, ce dernier commençait à se rétracter dans sa chair. Il serait peut être temps de trouver de quoi lui retenir sa poitrine. Il avait hésité à le lui demander mais à vrai dire, lui, il arrivait à en parler sans bredouiller. Cela la fit soupirer de plus belles.
-Tu fais comment pour parler de ça naturellement, ralala… Je suis décidement trop timide…
Tandis qu’elle marchait à une allure assez rapide, regardant à la fois vers les hauteurs pour voir l’autre connard en piaf. Mais il n’y était pas là, pour Nivéa, il était encore là. C’était un pervers, il devait apprécier son spectacle de là où il était. Mais où, il ne le sait guère….
Finalement leur marche les mena devant une enseigne. Face à toutes ses sous-vêtements féminins, l’osseuse était déjà bien gênée, et l’idée d’entrer dans ce lieu l’effrayait au plus haut point. Il préférait affronter une horde de Gévaudan en colère que de devoir entrer dans ce magasin. Il ne sait pas pourquoi, mais il craint cela. Alors qu’il allait demander à Jinette de venir avec elle, cette dernière venait de prendre un air taquin. Elle n’eut pas le temps de voir la main arriver, et elle vient déboutonner son chemisier. Le rouge monta encore plus à la tête lorsqu’il toucha son soutien gorge osseux. Elle plaqua sa main sur son poitrail, inconsciemment. Ses yeux deviennent agités, renforçant encore plus le rouge
-M… Mais
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que les puissantes mains poussèrent la jeune femme à l’intérieur. Les portes s’ouvrirent sur son passage laissant échapper le bruit d’une sonnette. Elle se retourna, rageant de plus belles faces à l’enflammée qui la regardait avec un sourire derrière la porte qui se refermait. Voulant se venger, elle allait sortir du magasin quand une voix joyeuse venant de derrière l’accueillit.
-Bonjour, bienvenu Chez la Dentelle Soyeuse, n’hésitez pas à me dire si vous avez besoin de quoi ce soit mademoiselle. Je suis à votre entière service.
Nivix se retourna petit à petit, une belle rousse à la chevelure raide comme ceux d’Ain se tenait devant elle, les bras chargés de cartons. Elle semblait la scanner de haut en bas, un sourire pétillant se dessina devant elle. Puis, l’aventurière regardait les étales, voyant un nombre incalculable de dessous et de dessus. Il essaya de répondre en bredouillant.
-B… Bon...Bonjour Madame, je… Je suis venue vous… Acheter un soutien-gorge s’il vous plait
-Mais voyons mademoiselle, ne soyez pas si timide, c’est la première fois que vous rentrez dans un magasin de sosu vêtement ou bien ?
-C’est… c’est exacte
Cela provoqua l’étonnement de la vendeuse, puis elle regarda de nouveau la jeune femme devant elle. Elle eut un petit cri d’étonnement et laissa tomber son carton au sol.
-Oh ma pauvre, je vois le problème, vous avez toujours été élevé à la garçonne ? Mais comment vous faites oooh, là ma chérie ça ne va pas du tout, on va arranger cela !
Elle attrapa la main de Nivéa, celle tenant les pans de sa chemise. Et l’entraina dans le magasin, elle jeta un regard noir qu’il ne parut pas ainsi avec le rouge à Jin derrière elle. Puis, elle fut traîner dans le magasin. Puis, en plaçant ses mains sur ses épaules, elle la força à s’asseoir sur une agréable chaise rouge.
-Vous utilisez votre pouvoir pour vous aider, je dois dire que les bandes aussi sont très mal pour la poitrine. Cela ne la fait respirer cela comprime, je comprends que vous êtes aventurière mais là n’est pas la question, je vais vous refaire une beauté vous allez voir. Tous ses messieurs vont tomber à vos pieds
-Mais mais ce n’est ...
-Tututu on ne discute pas allez, assis toi là, d’ailleurs hop
Elle attrapa un flacon de gel hydroalcoolique et en mit sur les mains de la jeune femme. Puis elle repartit dans les rayons attraper divers citnres. Nivéa était complètement perdue, elle ne savait plus où donner de la tête. Elle avait les joues en feux, et regardait les affiches de magnifiques mannequins qui la fit déglutir, s’en voulant de les avoir regardé. La vendeuse arriva en courant avec plusieurs pièces. Cette dernière avait un regard bizarre sous ses lunettes, elle ne savait pas trop quoi penser.
-Déjà appelle moi, Christinia, alors je t’ai pris un magnifique ensemble rouge et noir, avec le blanc de tes cheveux, cela ferra fureur. Ou alors un magnifique maillot de bain blanc et argenté ou encore cette superbe piège en dentelle souple. Allez, vient essayer
-Mais… Mais j’étais là que pour
-Pas de mais, allez, on essaye.
Christinia la poussa vers les cabines d’essayage et lui mit le tout dans les bras et referma aussi sec le rideau. L’aventurière quant à elle, resta stoique, les bras tenant les vêtements sans trop savoir quoi faire. Elle se regardait, déglutissant quelques temps. Mais où fus-je tomber se demandait-elle ? Finalement, la parole de la vendeuse la demandant de se presser la fit se réveiller. Elle ferma les yeux et se changea mettant d’abord l’ensemble noir et rouge. Passer une culotte était une épreuve pour Nivix, il sentait que cela lui allait, et vient regarder son fessier en se disant que c’était le sien, que c’était le sien. Tirant le rideau, la vendeuse poussa un cri de surprise et de bonheur
-TU ES MAGNIFIQUE MA BEAUTÉ, regarde toi, tu vas faire tourner des cœurs. C’est moi qui te le dit, attend, je vais te prendre le photo pour que tu puisses mieux te voir.
Attrapant un curieux appareil, elle la prit plusieurs clichés. Nivéa était complètement décomposée, elle n’arrêta pas d’avoir le rouge aux joues, ce qui était vraiment mignon à la vue des clichés. Mais elle, elle ne comprenait pas du tout ce qui lui arrive. Puis, la vendeuse la força à essayer de porter les autres tenues, prenant des clichés aussi et montra ce que cela donnait à l’aventurière. Cela l’amusait un peu, mais pas complètement celle qui se faisait prendre en photo. Cependant, elle commença à se prendre au jeu et se détendit un peu. Finalement, l’aventurière opta pour celui de plage et elle prit même un serre-tête ainsi qu’une robe de plage qui lui descendait juste au niveau des cuisses sous les conseils de Christinia. Au moment de passer à la caisse, elle sortit sa bourde mais fut arrêtée par la vendeuse
-Tututu ma chérie, tu n’as pas compris, c’est gratuit pour toi. A condition que tu m’autorises à utiliser tes clichés comme pub
-Je… Je ne sais pas… C’est embarrassant tout de même… Je…. Bon j’accepte…
-A la bonheur, ma chérie, sache que tu seras toujours la bienvenue chez moi
Elle lui fit un petit bisou sur la joue et la raccompagna à la sortie où l’attendait Jinette. Puis elle rentrit dans le magasin. Quant à elle, Nivéa a une vengeance à prendre. Elle regarda Jinette bizarrement et tendit son bras à l’oblique pour commencer à former son nouvel ami, son marteau à deux mains. De légères cornes commencèrent à pousser sur le crâne de Niv. Sa veine frontale pulsa de manière inhabituelle et signifiant une colère montante
-Alors, comme ça, je suis une coquine ?
Bon, elle est partie. Maintenant, plus qu'à attendre.
Devant la boutique, je guette le moindre p'tit chauve qui se rince l’œil sur ses créations qui vont lui casser la gueule.
Et jusqu'ici, rien. J'pousse un soupir, connaissant un petit peu Nivea elle risque de mettre des plombs, à croire qu'elle prend sa nouvelle transformation à cœur, dans tous les cas vu sa timidité elle mettra des plombs et j'suis bon pour fumer une clope et attendre tranquillement qu'elle sorte avec sa nouvelle tenue. Tâtant mon short, brièvement, j'trouve que dalle. J'pousse un juron, j'ai dû les oublier en sortant du sauna.
Faudrait voir s'il n'y a pas quelqu'un qui en aurait, après tout, ça grouille de monde ici. Doit bien avoir un tocard qui possède des cigarettes ici. Mais avec ma gueule c'est sur que j'vais me faire... Ah mais non enfaite, c'est le moment rêvé plus tôt. Décidément il y a vraiment un paquet d'avantages à être une donzelle. J'me déporte légèrement de la boutique et m'approche d'un type qui vend des équipements de pêches. Étant sur les côtes, il est au meilleur endroit. Je m'assure d'avoir une démarche féline, c'est fou comment cela me vient naturellement. Les doigts seulement dans les poches, j'tangue ma tête brièvement sur le côté, aguicheuse.
J'zyeute sans vraiment zyeuter sa marchandise, puisque ce qui m’intéresse c'est pas ses filets de pêche, ses hameçons, ou encore son fascicule sur les poissons répertoriés au large.
Mais plutôt sa cigarette au bec. Il m'a vu, m'reluque, me sourit. Un sourire que j'rends, malicieuse. Il redresse son chapeau, essuie une sueur au front avant de s'approcher.
- B'jour mam'zelle.
- Bien le bonjour à vous. J'rétorque, un sourire en coin.
Il ricane nerveusement. Putain si j'étais vraiment une nana, j'serai la pire des connasses. Tu m'étonnes que Mad' ne paye jamais ses consommations.
- Dîtes, je voulais savoir si vous aviez une cigarette. Que j'demande, mielleuse, les mains jointes, faussement timide.
- Oh mais bien sûr ! Tenez, voilà pour vous, beauté.
- Merci ! Vous me sauvez !
J'termine cette conversation en lui envoyant un clin d’œil, clin d’œil qui arrive comme une flèche dans sa poitrine et va s'asseoir brutalement pour retourner à ses affaires. J'claque des doigts, une longue flamme effilée apparaît entre mon pouce et mon index qui va brûler l’extrémité de l'objet de ma douce convoitise.
En retournant vers les vitrines de la Dentelle Soyeuse, mon reflet se précise au loin. Pendant une seconde, j'ai cru voir Nara. Elle a sans doute le corps d'une jeune femme aujourd'hui. Et j'ai raté un paquet de trucs dans sa vie. Ses premiers problèmes liés à la puberté, son premier petit copain, son premier chagrin, ses réussites, ses échecs.
J'ai tout loupé. Mais j'suis sûr qu'elle est vivante, j'le sens. Impossible d'expliquer pourquoi.
Ma mâchoire se crispe, j'pousse un long soupir, avant de tirer une longue taff qui me promet de me détendre de nouveau. Adossée au mur, en trifouillant mon collier, j'essaie de penser à autre chose. Mais j'vais broyer du noir, j'en oublie presque ma condition actuelle. Faut pas oublier que j'ai étais transformé en Glooby, être une nana à côté c'est des vacances. Puis le claquement de la porte me ramène sur Aryon. Nivéa avait fini ses achats. Elle avait un putain d'ensemble noir et rouge qui la mettait en valeur. Mes couleurs préférées en plus. J'pouvais pas m'empêcher de pouffer un rire quand même. Ignorant sa menace, qui, si j'devais la prendre au sérieux risque de coûter à la santé de centaines d'innocents ainsi que l'état des établissements.
- Alors, cocotte, t'es canon y'a pas à dire, mais t'as pensé à comment tu vas faire lorsque tu vas retrouver ta forme normale?
Une image de Nivix en maillot de nana m'arracha un grand sourire moqueur.
- Tu vas être formidable, j'veux pas louper ça. Bon, maintenant que tes ballons sont au chaud, on peut se remettre au boulot ?
J'éteins ma clope en fermant le poing, avant de la jeter dans une poubelle devant la boutique de lingerie puis nous reprenons notre route. Bon, retrouver ce type. Si j'étais un gros pervers qui transforme ses clients en bimbo et qui se fait courser pas ses dernières, j'me cacherai où ? Oh putain.
- Eh, et si on essayait la plage ? Il doit sans doute se palucher sur des jouvencelles qui bronze au soleil, non?
J'attends son avis, alors que des messes basses parlant du nouvel ensemble de ma comparse circulent entre les teneurs d'étables.
Pour le coup, même moi je l'aurai sifflé.
Le temps passe et vous vous habituez plus ou moins à ce nouveau corps en espérant, ou pas, que cela ne soit que temporaire. Et bien effectivement, alors que vous vous êtes joliment apprêté... vous sentez des choses bizarres dans votre corps...
Et en une seconde : POUF! Votre magnifique poitrine à disparue.
Soulagement ou pas ? En tout cas vous voilà de nouveau redevenu comme avant. Mais ce n'est pas une raison pour laisser l'autre type s'en sortir comme cela. La traque reprend... Seulement, quelques minutes plus tard. POUF! Votre magnifique poitrine est réapparue. Quel est donc ce sortilège ? Quelques minutes plus tard, vous êtes de nouveau homme. Puis femme. Puis homme.
Est-ce que le sort arrive à son terme ? En tout cas, votre état n'arrête pas d'alterner entre féminité et masculinité. Impossible de se vêtir correctement ni de rester sérieux dans ce genre de situation... Il va falloir trouver une solution.
-Cocote… Je te rappelle que je suis un homme à la base, même si cette apparence me déplait de moins en moins… Oui, j’ai prévu, j’ai une longue jupe, je n’aurai qu’à enlever le maillot… Quant à toi, tu n’as rien trouvé je présume… T’en aurais pas une ? Ça fait un bail que je n’ai pas fumé ?
Nivix continua d’avancer, fronçant les sourcils face à tous ses commérages. Cela lui fit hérisser les cheveux et ne demander qu’une choses, aller les corriger comme il se doit. Mais, bon, elels avaient une autre correction à effectuer, une juste correction. Il donna un coup de coude à Jin pour qu’il puisse arrêter de rire autant.
-Oui, on peut y aller, la plage semble être un bon endroit pour flâner, on recherche les types qui ne veulent pas se faire remarquer, ça va exclure tous les autres qui se pavane avec leur muscle…
Car oui, même s’elle aimait bien aller à la plage pendant ses missions, elle n’appréciât jamais trop de montrer sa musculature. En général, elle y va chercher même la solitude loin de l’agitation de tous ce petit monde, lentement, Nivéa reprit sa marche lente. La pie avait marqué un point, connaissant celui là, elle pourrait se fondre dans la masse de la foule et pour autant continuer à mater allègrement. Ses poings se resserrèrent petit à petit, et vint même confirmer.
-Ouaaaaissss, allons vers la plage, je suis assez bon en traque, je vais l’attraper et le faire payer tu vas voir.
Nivéa, énervée, commençait à déambuler entre les passants de la zone commerciale du port. Il y avait un monde fou, mais elle doutait qu’il se cacherait là. Non, il fallait se rapprocher du sable et de la mer. En parlant de cette dernière, elle était en marrée montante, elle léchait petit à petit la plage de sable fin. Il y avait autant de personnes dans l’eau qu’en dehors, bravo pour la distanciation sociale. A peine elle avait posé le pied sur le sable qu’elle sentit un nouveau changement, elle n’était plus, il était maintenant. Il poussa un soupir de soulagement et enleva le haut et le bas qui lui était caché par sa jupe. Cela était bizarre mais il s’en foutait.
-Fiou ça fait un bien fou n’empêche de retrouver ses attributs, mais ce n’est pas tout, on a un gérant à trouver n’est-ce pas mon coco ?
Lentement alors que la recherche se déroulait toujours d’un coup, un autre mot de tête et il pouvait voir qu’il était redevenu elle. Bordel mais c’est quoi ce bins.
-Bordel tu crois que c’est lui qui fait ça ? Ou c’est l’effet du sort qui est par pics ?
A peine ils avaient fait cent mètres qu’il rechangeait. Cela aguassa profondément le jeune homme qui commençait à rager de colère. Bon tant pis se disait-il, il s’éloignait de Jin, et entama la formation de sa célèbre armure complète. Les os se mirent à sortir de son corps, dans un brouhaha de succions, de râles de douleur de la part de Nivix. Ses bras se transformèrent en de solides gantelets écaillés, des épaulières en forme de crâne de monstre. Sa robe se déchira par endroit pour laisser passer une jambière renforcée. Son torse avait quant à lui son plastron qui se formait, il laissa même un peu de place en haut. Il ne forma pas son casque mais deux cornes lui poussèrent. Il resta quelques minutes à soupirer et exalter. Bordel ça faisait un mal de chien se disait-il.
-V…Voilà, je suis d’attaque pour reprendre le combat. Tu veux que je te fasse aussi une armure, elle est plus légère que de l’acier et le blanc et la non métalléité nous permettra de nous déplacer sous ce soleil ?
Alors comme ça, cela ne dérangerait pas à Monsieur de rester Madame ? Eh bien, chacun son truc. Pas le mien, j'ai presque hâte de me descendre plusieurs pintes de Binche' pour aller pisser debout pendant des heures, j'ai hâte de contracter mes pectoraux après une série de 100 pompes, j'ai hâte de retrouver ma voix bestiale qui a fait tremblé plus d'un criminel.
Et au lieu de ça, j'suis juste une petite Jinette aussi fébrile qu'une jouvencelle perdue dans la cour du château. Rien que l'idée de rester comme ça me met hors de moi. M'enfin, pour l'instant j'ai une paire de meules et que des espoirs. Va falloir faire vite. Sa réflexion sur ma tenue me fait froncer les sourcils.
- J'garde ma tenue de bonhomme pour être ne pas avoir de problème quand j'le redeviendrai. Et pour l'instant, mon débardeur attaché comme ça tient très bien. J'ai pas de clopes, j'en ai taxé une. Plus facile quand on est comme ça d'ailleurs.
C'est pour l'instant le seul avantage que j'ai trouvé.
On se met en route, à contre courant dans un merdier terrible. Un ras de marrée humain nous barre la route mais on arrive quand même à se faufiler. Certains mecs bien galants nous laissent passer, d'autres nanas font bien en sorte de nous barrer la route. Socialement, nous sommes complètement de l'autre côté du miroir. Mais j'suis pas psy', et j'ai pas de bouquins à écrire. J'trouve déjà bien correct en avoir lu certains par le biais d'Haru. Nivix développe que notre coquin doit sans doute se cacher a contrario des frimeurs qui jouent les paons avec leurs muscles saillants. J'en conclus deux choses. Un c'est un GROS timide, et deux, il est humble. Pas une mauvaise chose.
Nous commençons à quitter les pavés pour enfoncer nos panards dans le sable chaud de la plage. Au taquet de monde, la plupart jouent aux ballons, pique-nique, se bécotent, se massent, ou bien se laisser dorer l'oignon au soleil.
Et là, l'inattendu arrive.
Nivéa redevient Nivix. Il suffira de quelques secondes pour qu'il m'arrive le même sort. Gros soupir de soulagement pour chacun de nous.
- Ouais, j'suis d'accord. Que j'dis en me remettant les bourses en place et détachant le nœud de mon débardeur.
On traverse la plage et la commence le yoyo infernal. Pour certains on était des types, d'autres des nanas. Les mètres franchit devenaient un véritable désastre pour nous. Mon haut se remplissait puis se vidait. Chiant, casse burne. Heureusement, beaucoup trop invraisemblable pour les passants pour faire un quelconque lien. Nivix perd aussi patience et c'est en arquant un sourcil que j'réagis à sa demande.
- T'es vraiment entrain de demander si un élémentaire de feu doit être protégé du soleil ?
J'peux pas lui en vouloir, j'suis peut-être le premier élémentaire qu'il croise. Non sans savoir aussi que le climat a une influence sur mon pouvoir. Avec un soleil qui tape comme ça, j'pourrai incinérer l'entièreté de la plage dans un tsunami de flamme sans que les gens puissent faire quoi que ce soit.
- Non, ça ira. Pis j'pense pas que notre homme soit assez courageux pour se friter avec qui que ce soit. Une castagne à l'ancienne suffira.
On continue de marcher jusqu'à quitter la zone occupée par les touristes en approchant à une lisière de buisson. Et comme une vanne dont la chute est prévisible à 10 kilomètres, ou comme si les astres avaient cette fois aligné les évènements comme on le voulait, j'aperçois un crâne chauve brillant au soleil avec la lunette d'une longue vue pointée sur une lignée de cinq serviettes occupées par des demoiselles qui faut le dire sont assez appétissantes. J'fais un signe de tête à Nivix.
Pis mon bras prend entièrement feu alors que nous marchons dans sa direction.
-Je te demandais si tu voulais avoir plus d’avantage pour protéger ton corps contre les yeux avec une armure. La particularité c’est que tu ne brilles pas au soleil avec. Mais t’es vraiment un élémentaire ou un élémentaliste ?
Les pas de Nivix, quelque peu alourdis dans le sable commencèrent à faire tourner des yeux les passant autour. A vrai dire une armure aussi massif, ce n’est pas annodin, il préféra alors lentement faire fondre cette dernière pour terminer par juste un plastron et une jupe de combat. Moins massif mais ça cache toujours autant.
-C’est clair, d’ailleurs, laisse-moi passer devant, je vais jouer un petit tour pour l’empêcher de partir. Sache que je n’ai jamais fais de mal à un humain et ce n’est pas aujourd’hui que je vais le faire, donc, à toi de jouer pour le passage de nerf.
Il avait poussé cela par un soupir en changeant en même temps de forme du visage constamment. L’aventurier n’avait jamais été un sanguin, ni un sadique avec son espèce. Il pouvait se montrer indifférent par moment voir antipathique, mais il trouvait cela immonde et bestial. Il se dit que l’espère humaine avait passé ce stade du « moi taper plus fort » mais bon, chacun avait son point de vue.
Alors qu’il quittait la plage petit à petit, complètement bredouille, le sable se mua en un mélange de terre et de sédiment. Les dunes deviennent de plus en plus distinctes. Mais ce ne fut pas les dunes qui les étonna progressivement c’est deux éclats lumineux qui dénotaient juste devant eux. Ce fut Jin qui prévint Niv d’un coup de tête, il est vrai qu’une petite tête dépassait. Et ce que Niv prit pour un morceau de verre n’était rien d’autres qu’un crâne qui se réflétait au soleil. Discrètement, Nivix prit les devants, se faisant le plus discret, ingérant son armure pour quelle ne claque point. Arrivé assez proche de lui, l’aventurier planta ses doigts dans le sable et fit parcourir des serpentins d’os dans le sable. Une fois qu’elle est entourée bien l’homme, il poussa dans ses réserves.
Des murs osseaux sortirent du sol, formant une prison où de minces trous servaient à faire passer l’air mais pas un vif. C’était une sphère enfermant Jin, Nivix et le patron de l’hotel. Il faisait sombre à l’intérieur, seul un feu brulait celui du bras du corbeau. Nivix eut un rire carnassier mais ne bougea pas pour ne pas faire trembler l’édifice et surtout pour le garder en état de marche.
-On dirait qu’il y en a qui va se faire roussir les marrons, n’est pas mon cher Jin ?
Putain de sale tête.
Pourquoi faut que toujours les pervers soient moches ? Ils existent pas en beau gosse . Tu me diras, peut-être que ce type est carrément le style de Mad' et dans ce cas, j'suis le dernier pour juger. Toujours est-il que comme la souligné Nivea, il est temps pour ce gros dégueulasse de payer la facture. J'hésite encore lui faire la totale ou pas.
Après tout, on est encore en vie et ça risque encore de me retomber dessus si je le transforme en chorizo. Et comme dit plus tôt, ce type est bien trop lâche et fragile pour le buter. Il aura qu'à vivre avec ces tourments jusqu'à la fin de ses jours, donc autant marquer le coup. Et putain la jeune osseuse sait comment me proposer ce plat sur un plateau d'argent. Sa paluche dans le sable, il fait apparaître une prison d'os sans que le bougre puisse s'en sortir malgré sa transformation. Utile pour un chasseur comme moi de capturer un type sans que j'ai à voler pendant plusieurs kilomètres sur ses côtes. Ça tombait bien, parce que j'commençais à avoir la flemme de le courser de nouveau.
Avec pour seul lumière mon bras flamboyant, c'est à mes yeux d'être incandescents aussi.
- Alors la fiotte, on continue de loucher? T'as cru vraiment t'en sortir cette fois?
Sa bouche s'ouvre, puis se ferme, vacille, cherche une petite compassion dans les yeux de Nivéa mais il ne trouvera qu'un sourire carnassier. L'heure de la savate.
Un crochet de flamme vient pilonner sa joue avant de la carboniser. Projeté contre la paroi osseuse, il rebondit sur un uppercut au menton, puis projeté en l'air. Saisis à la jambe au vol, je le smash au sol avec les deux mains empoignées au tibia.
- GRUUUUUUUAH !!!!
Il rebondit au sol, son crâne aussi. J'passe en califourchon sur lui. Il aura eu une bimbo sur son paquet trois pièces pour la première fois de sa vie. Un, deux, trois, quatre, cinq crochets viennent casser son nez, ouvert les arcades, couper les joues et sauter des dents puis disloquer la mâchoire. J'me rends compte qu'avec cette forme, j'frappe plus vite mais moins fort. Un sixième crochet marteau arrive quand il lève une main.
- ARRÊTEZ !!
- NOTRE VRAIE FORME, MAINTENANT !!!
- Tout fe que vous voulez mais pifié ! Ne recommenfez pas !
Il vient de choper un cheveu sur la langue puisqu'il vient de perdre ses incisives. J'me lève, me décale, l'attrape par le col d'un bras avant de le redresser. Un orbe de flamme apparaît dans la paume de ma main.
- Une entourloupe et c'est la fin du jeu pour toi.
Il répond activement de la tête avant de sortir un flacon. L'orbe gagne en taille et la température interne augmente, Nivix commence à suer, mais sa posture est ferme. Le pervers ouvre le flacon, et une brume s'en échappe. De par les orifices du dôme, la brume s'enfuit à l'extérieur et révèle notre nouvelle forme.
Ou j'devrai plutôt dire, notre corps d'origine. J'contracte mes muscles, me touche les valseuse, mes cheveux, ma mâchoire. Tout est là. Nivéa devient Nivix à son tour et le dôme disparaît comme il est venue.
- Voilà ... z'êtes li-
Pas le temps de parler que mon talon vient s'écraser au milieu de son visage.
- Ouais, j'sais qu'on est libre. Enfoiré.
J'pousse un soupir puis tourne les talons.
- Plus jamais, les corps de gonzesses. Bon, j'ai faim moi, on s'arrête au resto' de la plage?
Il me sourit, regarde une dernière fois notre vilain monsieur gisant sur le sable, avant de me suivre. A la base, c'était des vacances. Ils commencent très mal. Mais...
... Du gloot grillé au caramel à la broche, rien de mieux pour reprendre nôtre congé comme il se doit. Tout ça pour dire, qu'être une femme...