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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    La demoiselle au sourire de poupée
    Le royaume d'Aryon  » Le royaume d'Aryon » La capitale » La place commerçante
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    Faolan SealtarApprouvé par Gordon Ramsay
    Faolan Sealtar
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    La demoiselle au sourire de poupée
    Dim 19 Juil 2020 - 12:08 #

    La demoiselle au sourire de poupée 3694139e4878d41a01676b0391cae864

    La demoiselle au sourire de poupée

    Il l'avais lâché des yeux simplement quelques secondes. Rien d'énorme de son point de vu, mais ce fut assez pour que son fils lâche son pantalon et cours dans la foule. Cela aurai été en forêt ou dans un endroit moins remplis de monde que la capitale, un jour de marché en plus, il n'aurais rien eu à redire. C'était même quelque chose de fréquent, mais il n'avais pas assez éduqué l'enfant sur le fait que quand il y avait beaucoup de monde il ne devais absolument pas le lâcher. En même temps, même ainsi, à deux ans la curiosité est souvent plus forte que les indications des adultes.

    Faolan était comme tout parent aimant perdant son enfant dans la foule, complètement paniqué et le cherchait frénétiquement des yeux autour de lui, la grêle tombant autour de lui avait fait fuir des passants qui grognait sur la météo instable juste à cet endroit-là. Les nerfs en pelote ça faisait bien quinze bonnes minutes qu’il cherchait l’enfant. Quinze minutes c’est quelque chose d’énorme dans ce genre de cas. Criant son nom pour le retrouver.

    De son côté Melta à la base avait vu un beau chat blanc dans une ruelle. Il avait voulu attiré l’attention père, mais ce dernier semblait intéressé par des framboises proposer à un stand. Dans sa logique enfantine, il se dit qu’il pouvait aller voir le chat sans problème. Il fila vers l’animal qui s’enfuit. Fronçant les sourcils il courut après encore et encore, s’éloignant de plus en plus de son père sans y faire attention. Tout cela pour que l’animal finisse sa course derrière une palissade qu’il ne pouvait pas franchir avec son gabarit.

    C’est à ce moment-là que l’enfant regarda autour de lui et ne trouva pas son père du regard. La peur monta en lui et ses yeux se remplir d’eau rapidement, prêt à pleurer. Il allait d’ailleurs le faire quand son regard se porta sur une dame avec un corps différent de ce qu’il avait pu croiser jusqu’à présent. De ses petites jambes il s’approcha d’elle et agrippa sa robe pour l’observé comme si c’était la chose la plus normale du monde.

    — OH ! Grands yeux ! Grandes dents ! Tu es loup ?

    Il se souvenait de l’histoire de son père d’il y a deux jours qui parlait de grands yeux et grandes dents et voir une personne comme cela l’étonnait. Même si le loup n’était pas le gentil de l’histoire, il n’y avait que son intérêt enfantin qui là tout de suite était présent. En plus, elle n’était pas déguisée en mamie ou avec de grandes oreilles donc peut-être que c’était un gentil loup cette dame.

    — Melta !

    La voix de son père lui fit tourner la tête, mais il ne lâcha pas pour autant la robe de l’inconnue. Ce qui fut fort malheureux pour le concours de circonstances quand l’adulte attrapa l’enfant pour le prendre dans ses bras et le serrer contre lui pour se rassurer et que dans son mouvement cela souleva le vêtement. Horrifier de l’action quand il s’en rendit compte de la chose il reposa l’enfant et s’excusa vers la jeune femme.

    — Je suis désolé, je n’avais pas fait att… attention.

    Il y a un blanc dans sa phrase en regardant la jeune femme. Le physique atypique de cette dernière lui coupa la parole quelques secondes. C’était perturbant pour lui à voir au premier coup d’œil, mais comme son fils semblait toujours tenir sa robe et ne pas avoir peur il allait se calquer sur lui. On ne choisit pas son pouvoir et c’était peut-être un pouvoir d’hybridation ou transformation passif qui donnait cet aspect, dans tous les cas cas quelque chose qu’on ne choisit pas. Seulement ça ne l’empêchait pas d’être perturbé, surtout pas sa taille aussi fine. Comment pouvait-on manger avec un possiblement estomac aussi petit ?

    — Excusez-moi moi pour le dérangement, j’avais perdu mon fils dans la foule. Melta, lâche la dame s’il te plaît.
    — Mais elle pas répondu et ai faim.

    Le père était dépité par le naturel de son fils dans ce genre de situation, comme si le fait d’avoir faim allait changer quoique ce soit à la situation. Il poussa un bout de sourire et fut content que son humeur soit assez stable pour que le ciel soit simplement dégagé au-dessus de leur tête. Il se retourna vers la passante et lui sourit doucement.

    — Désolé, est-ce que ça te dérange de venir manger avec nous ? Ou bien de lui répondre simplement ? Dans tous les cas merci de l’avoir trouvé.

    Même si elle avait été simplement là et avait capté son attention pour ne pas qu’il parte plus loin, c’était déjà beaucoup pour lui cela.
    Fedora SanwardI'm a Barbie girl, in the Barbie world
    Fedora Sanward
    Informations
    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Dim 19 Juil 2020 - 18:46 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Elle n'est pas à l'aise notre petite Fedora... Il faut dire qu'elle a du prendre son courage à deux mains pour sortir en ce jour! Elle a maintenant sa robe, certes elle ne la porte pas présentement - elle ne la portera pas avant le grand jour de toute façon - mais c'est un pas de plus vers le grand port! Un petit pas cependant elle en a bien conscience! La route jusqu'à sa destination est affreusement longue et, en toute franchise, elle doute d'être capable de la suivre en arborant en permanence un énorme sourire! Il faut dire que les paroles, les regards, les gestes des gens qui l'entourent ne lui sont pas inconnus! Elle en a l'habitude mais cela ne signifie pas qu'elle ne ressent par leur poids sur son petit corps de poupée! Quand elle ne peut le supporter, elle rentre chez elle pour laisser passer sa peine avant de ressortir pour un nouvel essai! Jusqu'ici, cela fonctionnait bien! Après tout, la route n'était jamais très longue mais comment pourrait-elle utilisé la même technique? Le grand port c'est bien plus loin et son voyage n'aura jamais de fin si elle fait toujours demi-tour pour apaiser son coeur trop lourd! Non non non, cela n'est pas envisageable! Il faut qu'elle renforce son coeur si elle veut rejoindre son géniteur!

    C'est bien pour cela qu'elle est dehors en plein jour de marché! Elle le sait, les rues sont toujours animés en cette journée! Elle va donc pouvoir croiser plein de monde, il y en aura sans doute des gentils non? Après tout, c'est impossible que l'ensemble de la capitale la traite de monstre n'est-ce pas? Elle marche donc entre les étales, approchant parfois de certains pour regarder ce que l'on propose, parfois elle parle au marchand, parfois il répond... Souvent non! Mais ce n'est pas grave, elle sourit et elle reprend son chemin! Les gens ne s'écartent pas tous lorsqu'elle approche, bon la plupart le font mais cela ne veut pas dire que c'est à cause d'elle n'est-ce pas? Ce n'est pas parce qu'ils la regardent et qu'ils murmurent qu'ils parlent sur elle ou qu'ils la traitent de monstre... *Souris Fedora!* Se dit-elle comme pour se convaincre! *De bonnes choses arriveront!* S'encourage-t-elle. *Tu peux parfaitement faire ton marché! Après tout tu habites la capitale également! Il y a des vendeurs qui te répondent en plus! Certains essaient même de sourire alors c'est forcément positif!* Oh oui, c'est difficile pour elle, elle veut rentrer, se réfugier dans sa chambre, se laisser aller à sa tristesse mais non! Elle doit être forte sinon elle ne pourra jamais rejoindre son père! Pourtant soudain tout s'écroule quand quelqu'un parle un peu trop fort. "Tu as vu cette chose? Elle fait peur! Qui a bien pu créer un monstre pareil?" Elle a envie de hurler, de pleurer, de leur dire qu'elle est humaine, que c'est son pouvoir, qu'elle ne peut rien y faire, qu'elle est gentille, qu'elle voudrait juste une chance! Mais non, rien ne sort et elle ne fait que sourire!

    Elle va faire demi-tour pour rentrer, l'expérience est terminée pour aujourd'hui, elle n'a plus la force de lutter pour l'instant! Cependant, alors qu'elle fait un premier pas, elle sent quelque chose la retenir par la robe... Est-ce que ça y est? Quelqu'un l'a prit pour une créature quelconque et décide de l'éliminer? Cela lui arrive parfois de se faire rouer de coup à cause de ce motif mais pas cette fois... Juste une petite voix qui parle de ses grand yeux, de ses grandes dents et de lui demander si elle est Lou? Elle se retourne vers la voix pour voir un petit garçon, un jeune enfant qui la regarde avec... Et bien avec ses petits yeux d'enfant! Pas de peur dans son regard, pas de colère, pas d'incompréhension... Juste la plus douce et la plus simple des innocence que les enfants qu'elle a croisée après avoir découvert son pouvoir avaient déjà perdu! Alors, elle sourit sincèrement de son grand, beau et effrayant sourire! Quelqu'un qui lui parle sans l'insulter? Qui la regarde sans détourner les yeux? Qui la touche sans la frapper? Elle se sent pour la première fois heureuse! Elle s'apprête à répondre quand une voix attire l'attention du bambin : Melta? Ce serait donc son nom?

    Elle tourne son attention dans la direction de la voix, le père de l'enfant apparemment qui devait sans doute s’inquiéter de ne plus trouver son fils... L'homme attrape son enfant et le porte dans les airs pour le serrer contre lui, image parfaitement touchante mais qui fait pousser un petit cri aigu à la jeune poupée alors qu'elle abat ses mains sur sa robe pour la redescendre! Elle est une poupée certes mais, même si avec son apparence elle doute que cela attire quiconque, elle ne veut pas que ses dessous soient ainsi exposer sur la voie publique! Heureusement, le jeune homme se rend compte de son erreur et dépose son fils en s'excusant... Enfin, il s'excuse mais se coupe dans ses paroles avant de se reprendre... Naturellement, son fils a encore de l'innocence mais pas le père : lui ne la voit pas avec les yeux d'un enfant, il remarque son apparence et n'y trouve aucune beauté, aucune féerie... Juste cette vision cauchemardesque d'une poupée aux grands yeux rouges et au grand, beau mais surtout effrayant sourire...

    "Ce n'est rien..." Dit-elle "C'est sans doute ma faute?" suppose-t-elle... À force d'être la responsable elle commence à en avoir l'habitude! De toute façon, on peut lui mettre toutes les fautes sur le dos : elle n'est qu'une poupée qui sourit tout le temps, a-t-elle seulement des sentiments cette automate étrange qui se promène tous les jours en souriant stupidement? Au moins, il ne la traite pas immédiatement de monstre! Il s'excuse une nouvelle fois? Il semble sincère et cette fois son regard n'exprime nul surprise! Plus encore : il demande à son fils de lâcher "la dame"? Pourquoi cette appellation la fait-elle sourire plus encore? Il l'a appelé la dame! Comme si elle était humaine! Il ne la traite pas de monstre! C'est donc cela que ça fait? Sauf que le petit garçon refuse de la lâcher! Et alors, une chose improbable se produit : il lui propose d'aller manger avec eux? Elle pourrait lui sauter au cou pour le prendre dans ses fin bras de poupée si elle ne craignait pas qu'il pense qu'elle désire le manger! Il veut vraiment qu'elle les accompagne? A-t-il conscience de ce que cela signifie pour lui et surtout pour elle? Il va se faire regarder étrangement, dévisager même! Peut-être que des gens vont lui demander pourquoi il se promène avec cette horrible chose! Certains penseront peut-être qu'elle est une création magique qu'il a mit au point...

    "Tu es sûre?" Ose-t-elle demander visiblement incertaine. "Tu veux vraiment que je viennes?' Questionne-t-elle comme si l'idée même était impossible. "Les gens vont te regarder étrangement! D'habitude personne ne m'approche! Il paraît que je suis effrayante pourtant je souris toujours! Je ne comprends pas vraiment pourquoi les monstres c'est censé être méchant mais les gens qui sourient ne sont pas méchants si? Moi je ne crois pas alors pourquoi on me traite de monstre? Oh fait tu t'appelles comment? Moi c'est Fedora! Est-ce que tu aimes ma robe? Elle est un peu vieille mais j'en ai une nouvelle aussi! Ah mais je ne peux pas te la montrer..." Et c'est parti... Fedora a trouvé quelqu'un avec qui parler alors, naturellement, elle enchaîne les propos sans aucune cohérence comme elle le fait à chaque fois! Elle se tourne finalement vers me petit Melta. "Non je ne suis pas Lou! Je suis Fedora! Et toi c'est Melta c'est ça? C'est un jolie nom... Enfin je crois? Moi j'aime bien donc je trouve ça joli!" Soudain, elle réalise la situation dans laquelle elle se trouve et une effroyable vérité lui frappe au visage alors qu'elle regarde le père inconnu. "Manger!" S'exclame-t-elle... "Manger..." Répète-t-elle un peu plus triste. "Je... Je ne mange pas vraiment... J'en ai pas vraiment besoin... Je n'ai pas de système digestif et pas d'estomac non plus enfin... Je ne crois pas... Je suis un m..." Elle s'arrête soudainement, médusée! Elle allait elle-même se qualifier de monstre? "Je veux dire... Une poupée..."
    Codage par Libella sur Graphiorum
    Faolan SealtarApprouvé par Gordon Ramsay
    Faolan Sealtar
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Mar 21 Juil 2020 - 21:48 #

    La demoiselle au sourire de poupée 3694139e4878d41a01676b0391cae864

    La demoiselle au sourire de poupée

    Sa faute ? Comment cela sa faute ?

    Faolan cligne des yeux plusieurs fois quand elle dit cela. C’est lui qui n’a pas fait attention à ce que tenais son fils avant de la soulever et ça serais de sa faute à elle ? C’était grotesque comme idée. Tout comme il ne comprend pas la surprise dans sa voix quand il lui propose de venir manger avec eux.

    Il ouvre la bouche pour lui répondre avant de la refermer presque aussitôt alors qu’elle le noie sous son débit de parole. Il ne dit et s’accroche à chacun de ses mots en fronçant de plus en plus les sourcils, prenant sur lui de rester calme pour ne pas faire changer la météo autour.

    — PAPA ! C’est fée des rats !

    Il fixe son fils qui a mis tout le temps du discours de la jeune femme pour sortir cette réplique, certainement pour retourner dans son esprit d’enfant de comment comprendre sa présentation. Il fixe la femme poupée avec un sourire désolé et se baisse devant Melta.

    — Non, son prénom c’est Fedora.
    — La fée des rats !
    — Non, Melta, c’est Fedora. Pas la fée des rats.
    — C'est pas fée ?
    — Si, c’est celle des poupées.
    — OH !!! TROP BIEN !

    Et suite à cela l’enfant s’accrocha encore plus à la robe entre ses doigts tout en sautillant plein d’excitation et de joie d’avoir visiblement une fée à ça porter. Alors que le bambin se met à gazouiller, son enthousiasme Faolan se relève et fixe Fedora dans les yeux. Elle semble si enfantine dans ses dires, c’est perturbant quelque part.

    — Oui, je suis sûr, sinon je ne demanderais pas. Les gens sont fatiguant, si on s’occupe de ce qu’ils pensent ont ne ferais jamais rien. Ils jugent tout ce qui ne leur ressemble pas parfaitement, l’inconnu fait peur.

    Il ne va pas lui mentir en lui disant qu’elle ne fait pas peur, qu’elle n’est pas effrayante, parce qu’elle l’ai du premier coup d’œil. Tout comme les hybrides sont surprenants à voir la première fois qu’on les voit, mais ça ne veut pas dire qu’il faut les rejeter pour autant. Il y a tellement de choses dans la vie qu’on ne choisit pas. Puis, même si c’était un choix, ça ne devrait pas regarder le monde autour.

    — Moi c’est Faolan, enchanté et cette robe est joli même si tu dis qu’elle est un peu vielle. Par contre, j’ai une question très importante.

    Là, il prend la mine la plus sérieuse, parce qu’il va rentre dans le vif d’un sujet qui le prend particulièrement à cœur. Qu’il se doit de comprendre ce détail-là !

    — Quand tu dis que tu ne peux pas manger, ça veut dire que ça ne te sert à rien de manger, mais que tu as tout de même le gout ou bien ça ne te fait rien du tout ? Et c’est genre depuis toujours ? Tu n’as jamais connu le plaisir de manger ?

    Oui, c’est cela qui l’horrifie le plus dans toute cette histoire. Le fait qu’elle a pu passer une vie sans les plaisirs culinaires sur ses papilles.

    — Câlins ?

    Et voilà qu’en prime Melta souhaite un câlin. Pourquoi son fils n’arrivait pas à saisir l’ambiance et voir qu’il posait des questions existentielles aux gens ?
    Fedora SanwardI'm a Barbie girl, in the Barbie world
    Fedora Sanward
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Mer 22 Juil 2020 - 13:01 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Il semble sincèrement surpris... La première fois lorsque la jeune demoiselle s'excuse et la seconde lorsqu'elle dit ne pas pouvoir manger. Pourquoi? N'est-ce pas normal qu'elle se sente coupable? Elle a l'habitude pourtant que ce qui arrive est sa faute : un enfant tombe parce qu'il la voit, un ouvrier lâche ses outils en la regardant bouche bée, un autre enfant attrape sa robe car il est moins craintif ou plus curieux que les autres... L'apparence de la jeune fille est souvent la cause de tout ce qui lui arrive, que ce soit les coups, les insultes ou la peur qu'elle inspire alors, c'est sans doute de sa faute non? En tout cas, cela est logique dans sa tête, on finit par s'habituer aux situations qui se répètent même si elles ne sont ni normales ni joyeuses...

    Au moins, le jeune inconnu la laisse parler! Plus encore, il l'écoute sincèrement! Cela fait si longtemps qu'elle n'avait pas connu cela : quelqu'un qui absorbe son débit de paroles bien trop important sans lui dire de se taire ou sembler craindre qu'une fois ses élucubrations terminées elle ne tente de le dévorer... Comme si le fait d'avoir des grandes dents signifiait qu'elle allait mordre! En parlant de mordre, le sujet de la discussion dévie vers le fait de se nourrir, chose que Fedora n'a plus fait depuis bien longtemps! Il faut dire que quand votre tête tient à votre cou par une chaîne, il est difficile d'imaginer avaler un aliment! Elle n'a jamais réellement tenté de manger depuis sa transformation en fait, ne sentant plus le besoin de se sustenter, elle a toujours préféré s'abstenir pour la simple est bonne raison qu'elle ne voit que deux scénario possible : dans le premier cas son énorme bouche est véritablement comme celle d'une poupée et n'a pas de fond... Dans ce cas toute la nourriture resterait prise dans cette cavité sans jamais en descendre... Dans le second cas, il y a effectivement un fond et dans ce cas, la nourriture mastiquée risquerait de tomber à terre soit entre la tête et le cou de Fedora, soit par ses jambes ce qui serait étrange en réalité... Elle imagine mal que cela reste dans son corps...

    Manger n'a donc jamais été envisager par la demoiselle... Le père inconnu s'apprête à répondre mais est interrompu par son enfant qui réinterprète le nom de la jeune fille comme il le peu : Fée des rats? Elle rit doucement en entendant cela! Le regard désolé de son interlocuteur est somme toute compréhensible, après tout un rat n'a rien de véritablement gracieux ou sympathique lorsqu'on y pense cependant, elle ne lui en tient pas rigueur au petit Melta! Et puis, il est vrai que son nom sonne un peu ainsi quand elle y pense! Cependant, elle préfère l'explication suivante : la fée des poupées? Elle sourit en regardant le jeune homme, une fée des poupées? Elle en est presque aussi enthousiaste que le jeune garçonnet! *Une fée?* Se dit-elle... *C'est bien plus agréable qu'un monstre!* Pense-t-elle... Oui, elle préfère véritablement cette comparaison! L'homme est gentil elle en est certaine!

    Il veut vraiment qu'elle aille avec lui? Elle pourrait sans aucun doute le prendre dans ses bras pour le remercier mais se retiens tout de même! Oui il est gentil mais elle sait qu'elle reste effrayante! On le lui a assez souvent répété... Inutile de faire peur à la première personne qui ne la fuit pas après tout! Elle l'écoute, exactement comme il a eut la politesse de le faire précédemment. Une question très importante? Elle le regarde de ses grands yeux avec toute l'attention dont elle peut faire preuve : une question importante! C'est donc qu'elle doit vraiment être attentive! Oh la nourriture... C'est vrai qu'il a semblé particulièrement surpris quand elle a dit ne pas manger... Elle ouvre sa bouche pour répondre lorsque le jeune garçon, toujours accroché à sa robe, demande un câlin? Elle le regarde en souriant, attendrie même si cela ne se voit pas réellement sur son visage de poupée. "Oui! Moi j'aime bien ça les câlins!" Et sans plus de cérémonie, elle se met à genoux sans aucune considération pour sa robe et prend l'enfant dans ses bras... Si on lui demande un câlin elle ne va pas dire non! Elle sait combien cela peut être agréable, en plus d'habitude elle se les fait seule les câlin, c'est quand même plus agréable à deux...

    *Il me semble oublier quelque chose.* Se dit-elle... Soudain cela lui revient : la question de Faolan bien-sûr! Elle lève les yeux vers lui et cligne des yeux, comme si elle venait de se rendre compte de son erreur. "C'est difficile à dire en fait... J'ai déjà mangé bien-entendu mais pas depuis ma transformation lorsque j'avais six ans... Je suis incapable de dire si je peux goûter quoi que ce soit, mes sens sont incertains... Je vois et j'entends bien mais je n'ai pratiquement plus de sensation de touché et, n'ayant pas de nez, je n'ai plus d'odorat non plus... J'ignore si je peux encore goûter quelque chose... Et puis...' Elle regarde le petit Melta, il n'a pas l'air de faire attention! Parfait, elle ne désire pas lui faire peur! Sans un mot, elle glisse sa main sous son menton sans mettre fin au câlin, il ne faudrait pas que l'enfant regarde à ce moment! Elle appuie sur son menton pour relever l'avant de sa tête, jusqu'à ce que cette dernière se décroche légèrement de son cou laissant apparaître le vide et une chaîne. "Je ne pense pas avoir ce qu'il faut pour profiter d'un repas, c'est pas grave je peux vivre sans... Par contre cela désespère le chef à la maison, il fait plein de bons plats et je ne les mange pas! Il continue pourtant, je crois qu'il espère que je les goûte mais j'ai peur de le faire... Si la nourriture tombe directement ou qu'elle reste bloquée dans ma bouche, est-ce que cela va faire de moi un monstre? Enfin, je te remercie pour l'invitation mais je doute d'être une bonne compagnie lors d'un repas, en plus les gens vont te regarder étrangement! C'est difficile parfois de ne pas faire attention à ce que les gens pensent! Comment tu fais toi? J'essaie mais parfois j'avoue que cela me fait pleurer! Enfin, crier plutôt je ne verse pas de larme non plus... Tu crois que je suis un monstre?" Il est gentil lui! Pourtant elle ne fait rien de commun aux autres vu sa condition : elle ne mange pas, ne respire pas, ne ressent pas la fatigue... Si le gentil Faolan la compare à un monstre elle en est sans doute un, si la réponse est non par contre alors... Alors peut-être qu'elle ne l'est vraiment pas!
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Dim 26 Juil 2020 - 20:18 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    Une tension se fait dans le corps de Faolan quand Fedora se baissa pour prendre Melta dans ses bras. Ce n’est pas la peur de la femme qui lui fait cet effet, juste qu’il est toujours craintif a un moment quand un inconnu va pour prendre son fils dans ses bras. L’enfant est bien trop tactile pour ses propres nerfs. Il laisse cependant faire, ne voulais pas avoir les larmes du petit couvrant son visage ou mettre la demoiselle mal à l’aise plus que ça semblait être son état constant.

    Melta semble parfaitement à son aise et bien heureux de l’attention qu’il a pu avoir. Le cuisinier relâcha ses muscles et écouta la femme poupée avec attention. Quand elle lui montra et expliqua le souci, si on peut dire cela, de son corps pour manger il eut de la compassion pour elle et les cuisiniers à son service. Cela devrait effectivement être frustrant de ne pas pouvoir nourrir une personne avec des plats faits pour cette personne. Tout comme ça devait être triste une vie sans saveur.

    Les questions qu’elles lui posèrent lui firent avoir un blanc. Est-ce qu’être différent fait de soi un monstre ? Comment on fait pour ne plus faire attention aux murmures incessants des gens qui nous entourent et qui juge sans connaitre ? Est-ce qu’il était vraiment différent de ses gens là en ayant eu peur d’elle à la base ou en pensant que manger devrait être quelque chose de normal sans se demander pourquoi elle ne pouvait pas à la base ? Qui est vraiment le monstre de qui dans cette histoire de toute façon ?

    Elle qui avait fait attention à ce que son fils ne soit pas effrayé et regarde ailleurs quand elle lui montrait la chaine qui la reliait à son corps et le fond de sa gorge ? Où les gens, donc lui, qui parle sans savoir et juge de base ? Il ne se croit pas mieux que les passants l’insultant, même s’il ne l’a pas fait là, rien n’indique que sans Melta lui-même n’aurait pas détourné le regard d’elle pour aller plus loin.

    — Tu es différente. Uniquement différente, comme on l’ai un peu tous.

    Cette femme a une candeur si enfantine. Si douce. Cela lui serre le ventre de savoir qu’elle semble avoir si mal du regard des autres et qu’il aurait aussi pu être dans cette masse. C’est un concours de circonstances qui a fait qu’il est une vision et approche différente.

    — Être différent ne fait pas de nous un monstre, c’est nos actions qui font cela. Seulement on ne peut juger les actions sans connaitre la personne. Alors, il est plus simple de craindre un monstre à cause d’une différence que d’apprendre à connaitre et y voir la douceur de Lucy dans son cœur.

    Sa voix est douce, comme lorsqu’il tente d’expliquer des choses adultes à Melta, cette même voix qu’il prend pour chasser ses cauchemars la nuit.

    — Ne pas faire attention est impossible ou pas avant longtemps. Il faut leur prouver qu’ils ont tord en restant bien droit et en sachant qui on est. Après c’est plus simple pour moi de dire cela. Je n’ai pas vécu ce que tu vis… Il y aura toujours des gens qui voudront te blesser, quels que soient tes efforts, mais il y aura aussi des gens sur qui tu pourras compter et au lieu de réfléchir aux médisances des premiers, il faudra s’accrocher à l’espoir des seconds.

    C’est les enseignements que tu as pu tirer de tes passages au temple de Lucy pendant ton enfance et encore maintenant. Reprendre mot pour mot le sermon d’une prêtresse de Lucy pour une jeune hybride qui avait du mal avec le regard des autres.

    — Lucy t’a offert ce pouvoir, même s’il est lourd à porter, il est toi et les autres se devront de l’accepter un jour ou l’autre. Puis les monstres font pleurer Melta, tu ne l’as pas fait pleurer, il n’a que le sourire depuis le début n’est-ce pas une bonne preuve que tu n’es pas un monstre ? Moi je te trouve jolie à ta façon.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Lun 27 Juil 2020 - 3:42 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Apparemment, les questionnements de la demoiselle semble faire réfléchir le jeune homme et elle doit avouer que cela l'inquiète... Pourquoi prend-t-il tellement de temps? Est-ce qu'il se demande si elle est un monstre? Est-ce qu'il le pense? Elle ne croit pas en être un mais son apparence, les paroles et les gestes des autres... Tout cela lui rappelle à quel point elle est différente! Pourtant, elle n'a jamais voulu cela elle, bien au contraire en réalité! Elle aurait aimé être normale et non pas cette... chose? Elle ne sait même plus comment se qualifier elle-même en réalité! Tenant toujours le jeune enfant dans ses bras, elle baisse les yeux sur lui et sourit doucement, au moins lui ne semble pas avoir peur! Elle sait que ce n'est pas le cas de la plupart des gens mais, elle pourra toujours se raccrocher à cette sensation d'avoir eu un câlin de la part de cet enfant! Après tout, il est sans aucun doute plus agréable de se dire que, même si cela n'a été qu'un instant, elle a été une fée plutôt qu'un monstre! Elle gardera ce souvenir en tête même si le jeune homme lui faisant face finit par décider qu'elle est une créature horrible, effrayante et repoussante... Autrement dit : un monstre!

    Finalement, il prend la parole alors qu'elle retient son souffle... Elle est juste différente? Comme tout le monde l'est? Elle le regarde et elle sourit plus que jamais de son grand, beau et effrayant sourire! Cela n'est peut-être rien, après tout il l'a qualifié de différente ce qui, en soit, n'est pas forcément un compliment dépendant de la manière de laquelle on l'entend mais, pour elle, cela signifie surtout qu'il ne l'a pas traité de monstre! C'est idiot, elle le sait, mais c'est bien la première fois que cela arrive, qu'une personne qu'elle ne connaît pas prends le temps de lui parler, de chasser ses craintes et surtout, de ne pas prendre la fuite en hurlant de peur! Cela lui suffit amplement à elle en tout les cas! Il lui explique ensuite ce qui, selon lui, fait d'un monstre qu'il en est un... Les actions? Elle est certaine de ne jamais avoir rien fait de mal! Après tout, elle ne fait que sourire et parler aux gens, rien de plus... Mais elle ne pense pas non plus que les autres, ceux qui lui font du mal parfois que ce soit par les gestes ou la parole soient forcément des monstres... Elle regarde le petit Melta et elle ferme les yeux avant de mettre fin au câlin se relevant doucement. Sa robe est un peu plus sale mais quelle importance? Elle regarde Faolan et elle secoue doucement la tête.

    "C'est difficile..." Elle marque un arrêt, comme si elle cherchait ses mots pour bien exprimer le fond de sa pensée. "J'essaie d'ignore les paroles, les regards les gestes mais... Je suis incapable de comprendre en réalité!" Elle joue nerveusement avec ses doigts, comme chaque fois qu'elle n'est pas réellement sûre de la manière de faire comprendre ce qu'elle veut dire. "Ma mère disait que, lorsqu'on sourit à la vie, les bonnes choses arrivent mais moi, plus je souris, plus les gens semblent avoir peur... Je ne comprends pas ce que je fais de mal... Si tout le monde est différent alors, pourquoi est-ce que moi je provoque de telle réactions? Ne serait-ce pas normale que les gens comprennent ma différence ou bien est-ce parce que ma différence se voit contrairement aux autres?"

    Parce qu'elle est perdu notre petite poupée! Si tout le monde est différent alors ne serait-ce pas logique que tout le monde se comporte de la même manière avec elle qu'avec les autres? Certes sa différence est plus marquée mais si la normalité est d'être différent, est-ce que cela ne la rendrait pas normale alors? S'accrocher à ceux sur lesquels elle pourrait compter? Elle réfléchit longuement à cette phrase : ceux sur lesquels elle pourrait compter... *Je suis sûre que Wilfred sera toujours là...* Se dit-elle. Le majordome qui était déjà au service de son grand-père n'a jamais eu le moindre regard ou geste de dégoût envers la demoiselle après tout! *Mon père m'aimera sans doute aussi!* Elle le pense fortement! Même si pour l'instant il ne la connaît pas, il est son père il ne peut que l'aimer non? Après tout il suffit de voir Faolan avec le petit Melta! On voit bien que l'amour d'un père est un sentiment des plus fort... Mais excepté eux? Y a-t-il seulement une personne pour laquelle elle pourrait compter elle? Cette poupée humaine qui est plus effrayante qu'attirante?

    Elle est soudain sortie de ses pensées en entendant une parole bien particulière du jeune homme : "Jolie?" Questionne-t-elle d'une voix pleine de surprise... "Jolie..." Répète-t-elle comme pour être sûre d'avoir bien compris. "Jolie..." Cette fois, sa voix semble de plus en plus faible alors qu'elle prononce ce mot et soudain, elle prend sa tête entre ses deux main, bougeant de gauche à droite visiblement gênée! Aucun doute que si elle pouvait rougir elle serait sans doute en train de le faire! Pourtant, elle se reprend relativement vite en regardant le jeune homme et, dépose une main sur sa propre poitrine là où devrait se trouver son cœur. Elle n'est pas dupe, même si elle voudrait y croire, elle connaît bien la vérité... "Merci... C'est gentil de dire cela même si..." Elle s'arrête comme pour reprendre son souffle. "Même si c'est faux... Je sais que ma transformation ne fait pas de moi quelqu'un de jolie! J'ai de grands yeux, de grandes dents, pas de nez... Je sais que les têtes qui se tournent sur mon passage ne le font pas parce que les gens me trouvent jolie mais, malgré tout... Même si c'est juste pour me faire plaisir... Merci!" Et elle sourit à pleine dents de son air effrayant de poupée. "Cela me touche d'entendre cela pour une fois!"
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Jeu 30 Juil 2020 - 23:03 #

    La demoiselle au sourire de poupée 3694139e4878d41a01676b0391cae864

    La demoiselle au sourire de poupée

    Alors qu’il cherche à comment expliquer à Fedora que l’humain est idiot de nature et que la moquerie et la peur face à l’inconnu sont des manières de se protéger et de ne pas voir ses propres défauts, il y a une simple phrase qui le fait plus ou moins voir rouge dans son esprit. Ce n’est pas grand-chose et c’est logique avec tout le raisonnement de la demoiselle, mais ça l’agace prodigieusement.

    — Faux ? Est-ce que tu m’accuses de mentir ?

    En soi, oui tu as eu des doutes dans tes propos, mais tu n’as pas menti. Elle est jolie, à sa manière. Comme tout le monde l’est d’une façon et qu’il faut se concentrer sur cela avant tout. Le temps se charge d’orage et il soupire en cherchant à garder son calme et un temps le plus stable possible au-dessus d’eux.

    — Est-ce que tu trouves que les chatons ou les roses sont des monstres ? Ou encore que les oiseaux ou les poissons ?

    La question est simple, mais il y a tellement de candeur en cette femme qu’il semble être important de tout voir avec elle petit bout par petit bout, sans vouloir y aller trop rapidement. Un esprit si enfantin et innocent ne devrait pas être pris pour un monstre, jamais. Pourtant elle est née différente ou en tout cas son pouvoir a décidé de la rendre différente et elle doit vivre avec cela.

    — Ils n’ont rien d’humain et pourtant, chacun, à leur façon sont beau. Même les insectes que certains hurlent face à eux ont une beauté pour d’autres yeux. Le tout est de ne pas s’arrêter à ceux qui hurlent ou ont peur.

    Il se permet d’avancer un peu plus proche d’elle. Aucune hésitation dans ses gestes et lui prend la main tout en prenant de l’autre main celle de Melta.

    — Je ne mens pas. Tu es belle, à ta façon. Maintenant, viens, on va prendre une douceur dans une boulangerie pour mon fils, puis on se posera et on va continuer à discuter en oubliant les gens et si certains viennent je leur apprendrais la vie. Ta mère à raison, mais il faut aussi que tu combattes les peurs des gens. Soit plus forte qu’eux. S’il ne voit qu’un monstre, c’est qu’ils sont aveugles, parce que l’important c’est ceux qu’on a en soi.

    Il tire un peu sur la main et commence sa route d’un pas sur alors que Melta regarde les yeux ronds son père sans comprendre de pourquoi il semble être chargé d’une forte volonté. Peut-être juste le gouter qui fait cela.

    — Pour le moment, sur une échelle de monstruosité de l’âme tu es en dessous de Melta.

    Ce qui veut dire beaucoup pour lui.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Ven 31 Juil 2020 - 5:22 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Que se passe-t-il soudainement? La jeune fille ne voulait pas offusquer son interlocuteur, loin de là même! Pourtant après ses paroles, le jeune homme élevé la voix, questionnant la jeune fille! Est-ce qu'elle le traite de menteur? Non pas le moins du monde! Cela n'a jamais été son intention, elle voudrait bien lui dire qu'il se trompe, lui expliquer que cela n'a jamais été ce qu'elle voulait insinuer cependant, elle doit bien avouer que sa colère soudaine, sa manière d'élever la voix et cet orage qui semble soudain gronder au-dessus de leur tête lui fait horriblement peur! Elle a d'ailleurs un mouvement de recule face à cet interaction nouvelle à laquelle elle ne pensait pas assister et, soudainement, le gentil Faolan ne lui semble plus réellement si gentil que cela! Est-ce de sa faute? Pourquoi même les gentilles personnes semblent devenir plus méchantes à son contact? Elle ne voulait pourtant pas faire de mal, loin de là même mais comment le lui expliquer? Comment rattraper son erreur?

    Le jeune homme semble pourtant se calmer légèrement, il souffle doucement comme pour garder le contrôle de sa colère. Les chatons? Les roses? Les poissons? Les oiseaux? *Quel rapport avec moi?* Se demande-t-elle sans réellement oser poser la question. Elle ne veut pas provoquer une nouvelle colère du jeune homme, il lui est sympathique et elle doute qu'il soit méchant, après tout il prend le temps de lui parler, cependant elle ne désire pas que le moment qu'elle vient de vivre ne se reproduise. Elle a réellement eut peur durant un instant même si elle tente de ne pas le montrer! Il continue son explication et Fedora l'écoute mais doucement, son sourire disparaît petit à petit, il met le point sur quelque chose de très précis, quelque chose qui touche grandement la jeune fille, quelque chose que lui ne peut pas forcément comprendre car il ne vie pas sa différence tous les jours... Bien-sûr il a raison : Les oiseaux, les poissons, les rose et les chatons sont mignons! Même les insectes Fedora elle les aime bien! Après tout, elle trouve les papillon magnifique, est impressionnée par l'organisation des fourmis et elle aime entendre les grillons et les cigales chanter! Fedora aime tout et tout le monde, elle sait ce que cela fait d'être déprécier alors, même les gens qui se moquent d'elle, elle ne leur en veut pas!

    Pourtant elle ne sourit pas la petite poupée, même quand il affirme une nouvelle fois qu'elle est belle à sa façon! Faolan est gentil! Elle comprend parfaitement ce qu'il tente de faire, il essaie de lui insuffler du courage! Il dit même qu'il va intervenir si quelqu'un a quelque chose à dire! D'un certain sens, il se comporte exactement comme les chevaliers des histoires que sa mère lui lisait quand elle était petite et qu'elle écoutait avec des étoiles dans les yeux! Il protège la jeune fille mais il y a une grande différence! Il dit qu'elle doit combattre les peurs des gens? Sans doute qu'elle ne doit pas se laisser marcher sur les pieds? Peut-être qu'effectivement il faudrait qu'elle se rebelle un peu parfois alors, elle baisse doucement les yeux, elle ne veut pas qu'il se fâche une nouvelle fois mais, elle a besoin de le dire... "C'est vrai que tout est beau à leur façon..." Commence-t-elle alors qu'elle suit docilement le jeune homme et son fils. "Les oiseaux sont beaux à leur façon, les chatons aussi, les poissons, les fleurs et même les insectes!" Continue-t-elle avec conviction. "Ils sont tous beaux, à leur façon, alors qu'ils n'ont rien d'humain!" Elle ne contredira pas le jeune homme là-dessus, loin de là même car elle est d'accord avec lui cependant, c'est peut-être justement cela qui, au final, lui fait le plus de peine.

    "Mais moi... Moi je suis humaine!" Et c'est sans doute la première fois, depuis longtemps, qu'elle affirme cela! Est-ce parce que le jeune homme lui a dit de combattre? Est-ce parce que cela l’attriste particulièrement? Même elle n'est pas sûre de le savoir mais, pour une fois qu'elle dit haut et fort ce qu'elle pense, elle ne veut pas forcément s'arrêter! "Je n'ai jamais voulu te traiter de menteur! Je suis peut-être jolie à ma façon! Comme un monstre, une fleur, un oiseau ou n'importe quoi d'autre qui n'a rien d'humain! Mais je suis humaine et en temps qu'humaine, je ne suis pas belle! Je ne suis pas une fille vers laquelle on se retourne en disant qu'elle est belle! Même toi, tu dis que tu vas apprendre la vie au gens mais, même si tu le penses, même si tu es gentil, tu as eu ce même éclat dans les yeux en me voyant : peur, incompréhension, questionnement... Pas l'éclat de quelqu'un qui se dit qu'une fille est belle! Je ne suis pas jolie! Je ne suis pas belle! Pas comme une humaine! Je suis "belle à ma façon", comme une poupée, comme quelque chose qui n'a rien d'humain et ce n'est pas grave, je le sais... Pourtant..." Elle le regarde et sourit d'un sourire triste mais résolue. "Je pense qu'être belle à ma façon est horrible! Parce que je ne serais jamais juste belle!" Car voilà le véritable drame de la jeune poupée... Même si Faolan ne pense pas à mal, même s'il la compare à toute des choses mignonne à un certain point... Aucune de ses comparaisons n'est avec un autre être humain! Au fond d'elle, se faire dire qu'elle est belle à sa façon n'est pas un mensonge en soit mais, au niveau de son humanité, c'est un mensonge! Elle n'est pas belle en temps qu'humaine mais encore faudrait-il que les gens la voit comme une humaine pour réaliser qu'elle vie cela...

    "Mais je doute d'être moins monstrueuse d'âme que Melta... Encore une fois je ne veux pas t'énerver et te traiter de menteur mais, il est le seul qui n'a eu aucune peur dans le regard en me voyant, je doute que l'on puisse faire plus pur que cela!" Ajoute-t-elle en souriant sincèrement cette fois... Elle est ainsi Fedora, parfois le trop plein d'émotion sort! Souvent, c'est en hurlement seule dans sa chambre, cette fois vu la situation ça a été en vidant ce qu'elle a sur le coeur... Après, elle sourit de nouveau et elle reprend comme si de rien n'était car, de toute façon, qui se soucie de ce que pense une poupée?
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Lun 3 Aoû 2020 - 23:24 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    Elle n’a rien compris. C’est le premier constat qui se fait dans son esprit quand elle commence à lui répondre. Il se sent tout minable d’avoir les mots les plus nuls possible pour elle, d’avoir été contre-productif en voulait lui expliquer ce qu’il entendait. Bien entendu qu’il ne la comparait pas à quelque chose de non humain, il voulait lui dire que tout était beau à sa façon et l’expliquer avec d’autre métaphore n’était pas du tout son truc.

    Son truc, ça semblait être de mettre les pieds dans le plat avec un panache fou. Ça le fait se sentir mal quand elle redit encore une fois qu’elle n’est pas belle pour une humaine. Elle a tort, elle est vraiment belle, même en faisant peur au premier à abord. Il stoppe tout mouvement qu’il pouvait faire et la fixe droit dans les yeux, la laissant finir.

    Même sa remarque sur la candeur de son âme elle ne l’a pas comprise. Elle et lui n’ont pas eu le même vécu, pas les même proche et reproches et visiblement elle est bien plus fragile que ce qu’il pouvait penser au premier abord. Il ne sourit plus et la fixe simplement un peu triste pour elle alors que de petits flocons de neige se mettent à tomber pour sa mélancolie face à cette situation qu’il ne maîtrise absolument pas.

    – Je suis désolé. Vraiment profondément désolé, je n’avais pas compris que tu avais une âme encore plus tendre que ce que je pensais. Tout comme je suis désolé que tu aies été blessé en comprenant mal ce que je voulais te dire.

    L’excuse est sincère, sa voix tremble un peu et son cœur bat un peu plus vite. Il cherche les bons mots suite à cela. Des mots cette fois plus réfléchis sur l’impact qu’il pourrait avoir sur elle.

    — Je ne voulais pas te comparer à quelque chose de non humain. C’était surtout pour dire que d’une personne à l’autre la beauté est subjective. Que quelque chose qui semble affreux pour certains sont magnifique pour d’autres. Tout comme quand je dis que tu es belle à ta manière ce que je veux c’est que tu…

    Les mots se bloquent. Qu’est-ce qu’il voulait dire exactement ? Que oui effectivement elle n’était pas un canon de beauté conventionnel, mais il y a autre chose, un petit quelque chose qui l’effraie bien plus que son apparence. Il déglutit doucement, puis se reprend.

    — Enfin, je te trouve belle, c’était ça le message en fait, mais visiblement ce n’était pas clair du tout.

    Il est tout penaud en disant cela. Il y a comme le constat pour lui-même de mettre des mots là-dessus et ça le perturbe un peu sur le moment. Un peu beaucoup même. Melta tire sur son bas de pantalon et lui fait détourner le regarde d’elle alors qu’il est certain de rougir furieusement là tout de suite à ce qu’il vient de dire. Il ébouriffe rapidement les cheveux du petit et reprend une forte inspiration avant de continuer ses dires.

    — Ce n’est pas vraiment contre toi que j’étais énervé, tu sais. Plus contre ceux qui te font avoir si peu confiance en toi.

    Suite à cela il la fixe simplement les bras ballants ne sachant pas trop quoi faire ou dire. En fait, elle le perturbe complètement et lui fait perdre son sang froid beaucoup facilement, dans un sens ou dans l’autre. La neige tombait toujours sur eux doucement.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Mar 4 Aoû 2020 - 3:26 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Cela fait bien longtemps que ce n'était pas arrivé! Que la petite poupée dise ce qu'elle a sur le coeur? Depuis la mort de sa mère cela n'était plus arrivé! La raison principale étant simplement qu'elle n'avait personne auprès de qui le faire! Quand sa peine est trop grande, elle ne fait que rentrer chez elle, se mettre seule dans sa chambre et pleurer! Pourquoi voudrait-elle dire ce qu'elle ressent alors qu'elle sait que personne ne l'écoute, que personne ne veut l'entendre, que personne ne s'en soucie? Pour les gens qui passent et la regardent, elle est un monstre, une sorte de créature aux proportions étranges qui se promène en souriant de manière effrayante... Comment imaginer qu'une telle entité puisse avoir des sentiments alors qu'elle ne respire pas, qu'elle ne saigne pas lorsqu'on la coupe, qu'elle ne pleure pas lorsqu'on l'insulte ou qu'on la frappe... C'est clairement juste un objet que quelqu'un a animé non? Et pourtant non, sous cette apparence se cache une jeune fille de dix-huit ans, qui sourit parce qu'elle veut voir le bon côté mais qui a peur, qui n'a aucune confiance en elle, aucune confiance au monde et qui voudrait hurler bien plus souvent si seulement elle pensait que quelqu'un allait l'écouter!

    Malheureusement pour Faolan, c'est sur lui que cela est tombé! Oh bien-sûr il n'en peut rien, en fait elle ne lui en veut pas le moins du monde, c'est juste une habitude un constat, on ne la prend pas pour une humaine, on la craint, on la trouve effrayante, repoussante, dérangeante... Elle le sait parfaitement mais cette fois, cela lui a fait de la peine! Les autres fois aussi bien-sûr mais le gentil Faolan, qui a juste voulu être sympathique, elle l'a peut-être mal comprit ou il s'est mal exprimé mais dans un cas comme dans l'autre, elle n'a pas pu retenir ce trop plein d'émotion et malheureusement pour le jeune homme, c'est lui qui a dû entendre tout ce que la poupée a sur le coeur! Ce qu'elle pense comprendre, ce qu'elle considère comme obligatoire car habituel! Même le gentil Faolan, lorsqu'il dit qu'elle est belle à sa manière, il ne fait que lui remettre ce dont elle est persuadé en pleine face : elle n'est pas belle! Elle est une chose qui ne peut pas être humainement belle! C'est du moins ce qu'elle ressent et au fond, peut-être est-ce aussi parce qu'à force, c'est également ce qu'elle pense? Même si elle clame être humaine, peut-être ne le croit-elle pas elle-même! *Après tout, n'allais-je pas moi-même me qualifier de monstre plus tôt?* Se dit-elle...

    Mais le jeune homme ne la quitte pas du regard, pas depuis qu'elle a dit ce qu'elle avait sur le coeur, pas depuis qu'elle a exprimé ses pensées, ses peurs et ses peines dans un monologue qu'elle devait absolument évacué! Il la regarde avec une douceur et une tristesse à laquelle elle n'a pas l'habitude alors que soudain, une belle neige blanche tombe doucement sur eux! Après l'orage de la neige? Le pouvoir du jeune homme? Il est si beau, elle aime beaucoup la neige, elle a une pureté qu'elle apprécie grandement! Il s'excuse? Cela non plus elle n'en a pas l'habitude! Il s'excuse tout d'abord en parlant de l'âme de la jeune fille. *Mon âme? Tendre?* Se demande-t-elle sans réellement comprendre le sens de ces paroles, il s'excuse également qu'elle ait été blessé par des paroles qu'elle n'a pas comprit? *Voulait-il dire autre chose?* Se questionne-t-elle... Elle a du mal à imaginer cela possible, après tout il n'a fait que confirmer ce qu'elle sait déjà, pourquoi aurait-elle mal comprit? Elle ne lui en veut pas après tout, certes elle a élevé la voix mais elle sait ce qu'elle est, elle ne se fait plus d'illusions depuis longtemps!

    Il continue cependant alors qu'elle est accrochée à ses lèvres, ne pouvant cesser de l'écouter, se demandant ce qu'il veut dire. La beauté subjective? Pourtant tout le monde semble d'accord en ce qui concerne Fedora, les yeux emplis de peur ne sont jamais synonyme de personne belle en face... Pourtant, le jeune homme parle mais ne termine pas sa phrase et innocemment, Fedora se retrouve à demander d'une toute petite voix "Que je?" L'encourageant sans s'en rendre compte à continuer... Et soudain, elle écoute ses parole, elle entend ses mots mais ne les réalise pas immédiatement, elle reste immobile comme si cela n'avait aucun sens alors qu'il détourne le regard parce que son fils tire sur son bas de pantalon... Il a dit qu'elle était belle! Pas à sa manière, pas comme un chaton ou une rose... Juste belle! Comme on le dirait à une fille tout ce qu'il y a de plus normale! Il se tourne pour parler mais elle doit bien avouer qu'elle ne l'écoute plus, elle ne le comprend plus, elle le regarde toujours immobile alors qu'elle tente d'assimiler l'information que son cerveau de poupée ne semble pas réussir à comprendre.

    Et soudain, aussi naturellement que faire se peut, elle fait un pas vers le jeune homme et, sans réellement lui laisser le choix, lâche sa main et passe ses bras autours de lui! Se serrant dans une étreinte, un câlin tout simple! Elle ferme les yeux, nul doute que si elle avait la capacité de pleurer, elle serait en train de le faire mais ce serait des larmes de joie, ce genre de larme qu'elle n'a plus jamais voulu verser depuis longtemps. Elle relève la tête pour regarder le jeune homme, se rendant compte seulement maintenant que Faolan est grand! Pour elle qui fait un mètre soixante-deux il est bien plus grand! Elle ne s'en rend compte que maintenant parce qu'elle est proche de lui! Elle le regarde de ses grands yeux rouge et ne dit qu'un mot : "Merci!" Car après tout, c'est tout ce qu'elle a à dire! Elle pourrait l'embrasser sur la joue mais n'est pas sûre qu'il apprécie alors, elle le relâche et se recule, jouant nerveusement avec ses doigts, timide, incertaine, elle a encore du mal à le croire cependant, elle sourit finalement à pleines dents avant de revenir prendre la main du jeune homme dans la sienne.

    "Allons à la boulangerie pour Melta!" Dit-elle alors en bougeant les bras de droite à gauche, faisant donc bouger le bras de Faolan en même temps! Il va maintenant devoir supporter une Fedora heureuse et difficile de dire si c'est pire ou mieux...
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Ven 7 Aoû 2020 - 12:38 #

    La demoiselle au sourire de poupée 3694139e4878d41a01676b0391cae864

    La demoiselle au sourire de poupée

    Il était là a attendre assez mal à l’aise de toute cette histoire. Se demandant s’il avait encore gaffé et qu’il devrait juste partir en la laissant tranquille. Après tout il était peut-être lourd comme personne à lui faire la morale ainsi alors qu’à la base c’est son fils qui l’avait abordé et relever sa robe. Elle avait certainement toute une vie qui se déroulait avant qu’il n’apparaisse dans celle-ci et qu’il semble être des plus insultant en voulant être quelqu’un de bien. Au moins il aurait appris aujourd’hui que d’être comparé à une rose ou un chaton n’était définitivement pas un bon compliment à faire pour une personne.

    Il allait s’excuser à nouveau de toute cette histoire et prendre Melta pour la laisser tranquille quand la demoiselle eut un mouvement vers lui. Peut-être qu’elle allait vouloir le gifler parce qu’il était grossier ou il ne savait pas quoi. Il n’avait jamais rien compris à certaines logiques de femme sur les propos qui lui semblait innocent à la base. Certainement trop naïf sur certains points ou ne voulant surtout pas comprendre les doubles sens possibles.

    Le câlin le surprit. Il ne s’y attendait absolument pas pour le coup. Il eut un moment de blanc dans son esprit et ça ne semblait se rallumer qu’avec le merci de Fedora. Il hocha la tête par automatisme en répondant simplement « C’était sincère » rien de plus. Parce qu’il n’y avait pas besoin d’un merci pour quelque chose qu’il avait dit en le pensant.

    Sa main dans la sienne il eut l’impression d’être un super héros, un chevalier invincible, le magicien qui sauve tout le village. Sa gaffe était visiblement oubliée et le sourire de Fedora bien en place et plein de dents. Un frisson lui parcourut la colonne, mais ne l’écouta pas. Il allait s’y faire, elle était une nouvelle amie et c’était le plus important là tout de suite. Puis, elle était jolie, effrayante, mais jolie et il se poserait des questions existentielles sur sa vie plus tard. Là tout de suite Melta avait très bien compris qu’on parlait de lui.

    — Chocolat ! Croissant ! Brioche ! Meguingue !
    — Meringue, mais oui on y va.

    Là tout de suite il avait vraiment tout du père de famille, Fedora dans une main, Melta dans l’autre et des regards en coin alors qu’ils avançaient vers leur but. Il voyait et entendait aussi ce que voulait dire exactement la jeune femme sur l’intolérance et le mépris des gens. S’il avait eu à vivre ça tous les jours, juste à cause de sa magie, il n’aurait certainement pas eu les nerfs assez solides. Elle était forte et courageuse, naïve certes, beaucoup trop gentille, mais forte et courageuse. Tout du moins c’est ainsi qu’il la jugeait au premier abord. Ne voulais pas qu’elle se concentre sur les médisances des gens autour et souhaitant plus la connaitre il entama la discutions à nouveau.

    — Au fait, avant qu’on ne t’interrompe dans ta balade, tu allais toi-même quelque part ? Je ne voudrais pas que l’on te mette en retard ou te faire des détours inutiles. Tu parlais de ta mère plutôt, je ne voudrais pas qu’elle s’inquiète non plus.

    Il n’avait même pas fait attention qu’elle en parlait au passé. À la base il voulait simplement avoir un sujet de conversation sans mettre les pieds dans le plat de sujet lourd.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Ven 7 Aoû 2020 - 13:46 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    De la meringue? Excellent choix! Fedora aimait beaucoup cela lorsqu'elle était enfant, elle ne se souvient pas réellement du goût, cela remonte à trop loin pour elle malheureusement mais, elle se souvient d'avoir déjà apprécier cela, elle se souvient de son grand sourire, aussi grand aussi beau mais moins effrayant que celui qu'elle a maintenant, quand le cuisinier lui en amenait... Au fond, elle est un peu triste tout de même, ne pas pouvoir goûter la nourriture, ne pas pouvoir partager des repas avec ses amis... Ne pas avoir d'amis en fait... Elle regarde en direction de Faolan et sourit doucement, le grand et gentil Faolan! Elle a peut-être un ami finalement? Et puis, il a dit qu'elle était belle! Et il était sincère il l'a dit aussi! Elle a peut-être des raison d'être heureuse en fin de compte? Elle avance sans réellement savoir vers quelle direction aller et pourtant, malgré le fait qu'elle devrait sans doute suivre, elle est littéralement en train de tirer le jeune homme par le bras, sautillant plus qu'elle ne marche, gambadant plus qu'elle n'avance, une véritable enfant heureuse de se promener main dans la main avec quelqu'un! C'est la première fois depuis qu'elle n'a plus sa mère!

    Naturellement, elle n'y voit rien d'autre que le signe d'une balade du moins... Au départ! Bien vite, la vérité la rattrape, des passant les croisent, c'est normal après tout, ils sont toujours dans les villes bondés de la capitale! Alors, les regards deviennent plus insistants, les murmures reprennent, les paroles qu'elle ne voudrait pas entendre! En plus, cette fois, ce n'est pas uniquement à son égard! Faolan y a droit aussi! Bien-sûr on la traite de monstre, bien sûr on l'insulte comme c'est habituel mais elle entend d'autre chose, ses oreilles habituées sont capables de déceler les murmures... Quel drôle de couple! Que fait-il avec ce monstre? Pourquoi se tiennent-ils la main? Tant d'allusions à laquelle la jeune fille n'a pas fait attention! Son regard se reporte sur le jeune homme immédiatement... *Un couple?* Se demande-t-elle. *Pourquoi est-ce que...* Commence-t-elle à se dire... Soudain elle réalise! Faolan et un homme et elle... Une femme! Elle a prit si souvent l'habitude de ne pas être "humaine" que cette évidence lui a échappé : elle marche main dans la main avec un jeune homme alors les amalgames sont faites!

    *Non non non! Pauvre Faolan* Se dit-elle. *Je ne peux pas laisser croire cela!* Se convint-elle... Même s'il a dit qu'elle était belle, aucun doute sur le fait qu'il ne désire sans doute pas être associé au monstre! Sans le remarquer, elle a ralentie l'allure, ses petits sauts sont devenus des pas plus lents, même son grand sourire n'est plus vraiment là! Elle doit sans doute lâcher la main de Faolan, ce serait mieux si elle marchait à côté voir même un peu plus loin histoire qu'il ne soit pas également touché par les mots à son encontre...Elle s'apprête à le lâcher mais c'est à cet instant qu'il lui adresse de nouveau la parole! Elle tourne donc sa tête de poupée vers lui, le regardant avec toute son attention et oubliant donc les paroles des autres! Lui il est gentil alors, elle ne veut l'écouter que lui! Non, elle n'allait nul part en fait, elle s'apprêtait à rentrer chez elle pour pleurer mais elle ne peut pas avouer cela si? Sa mère? Fedora baisse les yeux avec un petit pincement au cœur, naturellement il ne sait pas, il ne peut pas savoir... Ce n'est pas réellement la première chose qu'elle dit en se présentant...

    "Ma mère... Elle ne s'inquiétera pas!" Dit-elle tout simplement. Elle soupire doucement, enfin esquisse l'action d'un soupire, elle ne respire pas donc forcément il n'y a pas d'air. "Elle est... Elle n'est plus là en réalité!" Elle sourit tristement même si son visage a du mal a refléter une quelconque émotion. "Ma mère est morte et mon père ne me connait pas... Je suis toute seule depuis longtemps..." Elle voudrait pleurer mais comme toujours, aucune larme ne peut sortir de ses yeux de poupée! Elle ne veut pas non plus crier et attirer l'attention sur elle alors, elle attrape juste le bras de Faolan entre ses mains et se colle un peu à lui, il est gentil lui! C'est apaisant de rester ainsi, comme lorsqu'elle crie toute seule dans sa chambre pour faire partir les mauvaises émotions... C'est malin, elle qui voulait lâcher sa main pour ne pas qu'il soit victime des mots dirigés contre elle, voilà qu'elle se colle à lui! Mais en même temps, elle lance vers lui un regard qu'elle imagine suppliant. "Je peux rester un peu avec toi comme ça? Je... Je ne veux plus être seule..." Car au fond, malgré sa force, malgré son courage... La petite poupée insultée, battue, moquée... Au fond, elle se sent toujours seule!
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Ven 7 Aoû 2020 - 17:25 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    Les deux pieds dans le plat. Directement et sans aucune demi-mesure. Il n’y avait pas d’autres mots pour dire ce qu’il venait de faire. Enfin s’il y avait beaucoup de manière beaucoup plus grossière pour dire qu’il avait foncé droit dans un sujet de merde là tout de suite. Entre les compliments qu’il fait de travers et maintenant le fait de mentionner un parent mort sans la moindre délicatesse.

    Le son de sa voix si triste et le fait qu’elle le prenne contre lui si hurlant que même s’il a fait une erreur de mentionner un sujet qui la touche si profondément, il est une ancre pour elle. Un pilier assez solide pour ne pas vouloir qu’il parte et lui le demander. Son cœur manque un battement à cette demande qui lui encore plus remonter la boule d’émotion qui s’est coincée dans sa gorge.

    Il y a tout un méli-mélo de ces propres émotions-là tout de suite. Une profonde mélancolie, un dégout de lui-même de ne pas savoir, une profonde acceptation de tout ce qu’est Fedora, une colère contre lui-même. Et là, au-dessus d’eux, les nages se charge d’orage doucement alors qu’un mélange de pluie et de neige tombe sur eux le tout avec du brouillard. Vraiment Faolan n’a aucune idée de comment contrôler tout ce qui se coince dans sa gorge. Même ce mot se sont coincé pour le coup.

    Il voudrait lui dire quelque chose. Un mot, rien qu’un. Mais pour dire quoi ? Il ne sait même pas. Qu’il est désolé ? Peut-être, mais désoler de quoi ? Que le sort semble s’acharner contre elle ou de ne pas savoir comprendre certaine chose non dite ? Qu’est-ce que ça lui changerait en plus d’avoir des excuses ? Cela ne lui rendra pas sa mère ni l’empêchera d’être seule.

    Alors que sa propre météo les mouille tout les deux, que Melta regarde les deux sans rien comprendre, il lâche la main de son fils volontairement. Aussitôt le petit s’accroche au pantalon de son père encore plus perdu par ce qui arrive. Il lui expliquera plus, quand lui-même comprendra ce qui lui arrive.

    Doucement, il serre la main de Fedora un peu plus fort, comme pour lui montrer qu’il ne lâchera pas et de son autre main entoure ses épaules d’une étreinte brouillonne, mais sincère. Les mots ne sortent toujours pas, mais il peut au moins la réconforter de ses actes, de tenter de le faire. Alors il tente avec ce câlin bancal et gauche.

    — Allons nous mettre au sec.

    C’est tout ce qu’il arrive à sortir comme phrase, tout le reste est resté coincer dans sa gorge. Il ne sait pas réconforter correctement les gens ou dire des phrases bateaux pour dire que tout ira bien. Encore moins avec un deuil qu’autre chose. La météo autour d’eux est toujours aussi chaotique et ça lui fait craindre que ça puisse lui faire du mal. Elle si fragile, avec son corps de poupée. Est-ce qu’il la blesse sans le vouloir, encore ?

    Peut-être, pourtant, même avec ses mots, même avec Melta qui tire sur sa jambe, même avec tout cela, il ne bouge pas. Il y a cette crainte de la blesser s’il bouge, de faire plus de mal que de bien en voulant prendre soin d’elle. D’être un gosse incapable de prendre soin de quelqu’un.

    Et autour, les gens les fixent étrangement, mais vraiment, là c’est encore une fois le dernier de ses soucis.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Sam 8 Aoû 2020 - 2:14 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Elle se sent bien en réalité ainsi, elle n'écoute plus vraiment les gens qui passent, oui elle est triste bien-entendu, elle aura toujours un petit pincement au coeur en pensant à sa mère c'est on ne peut plus normal non? Depuis qu'elle est morte. Fedora n'a plus personne en réalité! On pourrait se dire qu'elle a des domestiques, ce n'est pas faux en réalité, mais est-ce que ce sont ses amis? Pas réellement non... Ils ne la complimente pas, ils ne lui font jamais de câlin, ils ne sont pas réellement présents dans sa vie! Après tout, le grand-père de la jeune fille a toujours mit une certaine distance entre les domestiques et sa famille, non pas qu'il ne les appréciait pas mais selon lui, roturier et noble n'avaient pas de lien à tisser... Un avis que n'a jamais partagé la jeune fille mais qui est, malheureusement bien encré dans la tête des domestiques de la demeure Sanward! C'est sans aucun doute aussi pour cela qu'elle est seule, entouré mais sans réellement personne pour l'écouter, la comprendre, l'accepter ou l'aimer!

    Résultat, elle s'accroche à Faolan comme à une bouée de sauvetage! Idiot peut-être, d'un certain point de vue il est un inconnu! Elle vient à peine de le rencontrer et pourtant... Pourtant il est si gentil! Bien plus que quiconque avant! Certes, il y avait sa mère et son grand-père mais, ils ne sont plus là et puis, c'était sa famille! En un sens, ils étaient obligés de l'accepter! Ce n'est pas le cas du jeune homme! La pluie, la neige, l'orage, la brume... Un mélange d'élément qui tourbillonne autours des deux jeune gens, Faolan passe un bras autours de ses épaules et elle craque complètement alors qu'il lui propose d'aller se mettre au sec mais, la demoiselle secoue la tête, son visage enfuit contre son épaule! Elle ne désire pas bouger en réalité! Elle ne relève même pas le visage alors qu'elle se fait suppliante dans sa voix, parlant dans ce qui pourrait être l'équivalent d'un murmure. "Juste encore un peu s'il te plait..." Quémande-t-elle. "Je suis bien comme cela!" Affirme-t-elle... Malgré le climat instable, malgré la situation, malgré les regards des gens elle est présentement heureuse! Certes, elle reste triste, seule, perdue dans ce monde qu'elle est incapable de comprendre mais malgré tout, elle se sent bien pour une seule raison, une raison qu'elle a déjà précisé plus tôt : "J'aime bien les câlins!" Répète-t-elle, certes moins enjouée que lorsqu'elle a fait cette déclaration la première fois avant de passer ses bras autours de Melta, cependant, elle se doit de continuer. "D'habitude, je me les fais seule... Personne ne veux me toucher ou me prendre dans ses bras... C'est plus agréable de les faire avec toi!"

    Car habituellement, ce sont ses propres bras qui entourent son corps alors qu'elle hurle sa tristesse, ceux de Faolan sont plus épais, plus chaud, plus agréable à sentir contre ses frêles épaules de poupée... Elle sourit doucement toujours blottie contre lui. "En plus... J'aime bien la pluie!" Et elle relève la tête, laissant la pluie et la neige venir toucher son visage de poupée avant de couler sur celui-ci, sous ses yeux, on pourrait croire que la pluie lui dessine des larmes. C'est sans doute pour cela qu'elle aime ce climat, la pluie lui pose sur le visage des émotions qu'elle est incapable d'exprimer depuis trop longtemps! Au fond, cela la rend peut-être plus humaine non? Elle regarde le jeune homme droit dans les yeux pendant un petit moment, finalement elle dépose sa tête sur son épaule une dernière fois avant de se reculer, mettant fin à cette étreinte si agréable mais, il y a plus important! Elle sourit doucement, timidement, pas un grand sourire joyeux mais un sourire mignon tout de même. "Il faut y aller maintenant!" Affirme-t-elle avec une petite pointe d'autorité. Elle s'accroupie pour se mettre au niveau de Melta, venant toucher le nez du bambin du bout des doigts. "Il y a un jeune homme qui attend encore sa meringue!" Conclue-t-elle en riant doucement! Elle se relève ensuite, regardant Faolan, en mettant ses mains derrière son dos, se balançant doucement de droite à gauche! Après tout, elle est toujours une jeune fille. "Je serai une bien mauvaise fée si, par ma faute, un enfant n'avait pas sa friandise! Mettons-nous en route sans arrêt cette fois mais avant..." Dit-elle avant de se lever sur la pointe des pieds pour déposer un bref baiser sur la joue du jeune homme. "Merci pour le câlin..." Finit-elle simplement.

    Elle attrape la main de Faolan et se permet même de prendre celle de Melta! Si le père de famille ne bouge pas, c'est elle qui va emmener l'enfant jusqu'à son trésor et puis, cela lui évite de regarder le jeune homme! Après tout, si elle pouvait rougir elle serait sans doute en train de le faire! Elle voulait le remercier mais tout de même? Un baiser sur la joue? Quelle drôle d'idée! En plus il est père... Certes ce n'était qu'une démonstration d'affection mais tout de même! Si sa compagne l'apprend? Elle espère ne pas créer de problème...
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Mar 11 Aoû 2020 - 14:52 #

    La demoiselle au sourire de poupée 3694139e4878d41a01676b0391cae864

    La demoiselle au sourire de poupée

    Aucun mouvement n’est fait du côté de Faolan pour briser le moment. Son pouvoir toujours aussi perdu dans ses émotions et ne sachant trop quoi faire de toute cette histoire. Tout est flou en lui et ses nerfs ne savent plus vraiment quoi ressentir ou non. Il tente de simplement profiter de l’instant présent et du faire d’être un pilier solide pour quelqu’un d’autre que son fils. Fils bien calme dans toute cette histoire et qui se sert contre les deux adultes en tentant lui aussi de comprendre un peu ce qui arrive.

    Il obéit sans difficulté à sa demande de rester ainsi, sans un mot de plus. Un peu plus n’est pas un mal du tout. Même si elle n’a pas cette chaleur humaine quand il l’a prends dans les bras, il y a cette chaleur à l’âme de le faire tout de même. Pas comme on sert une poupée contre soi, elle est si différente, elle est unique. Pourquoi est-ce que le monde a décidé qu’unique pour certain ça voulait dire monstre ?

    Il n’en sait rien, mais il a un peu mal au cœur quand elle lui dit qu’elle a plus l’habitude de s’en faire toute seule qu’avec un autre humain. Il resserra un peu sa prise sur elle, il ne sait pas de comment elle ressent tout cela, mais ça lui fait mal de la savoir si seule alors qu’elle ne semble que vouloir partager son humanité avec le monde. Sa propre peur à lui le dégoute elle-même pour avoir pu la blesser par incompréhension.

    Son cœur à un nouveau un battement plus fort quand elle dit aimer la pluie. Cette simple phrase lui fait avoir un sourire heureux au visage et un petit rire. Ils sont rares ceux disant apprécier sa pluie, souvent c’est ce qui lui fait avoir une distance polie avec les autres gens. Comment est-ce qu’il ne pourrait pas l’apprécier encore plus avec ce genre de commentaire.

    Il va ouvrir la bouche pour répondre quand il se stop dans sa tentative en sentant la baiser de la demoiselle sur sa joue. Joues qui prirent une belle couleur tomate presque immédiatement. Il la laissa sortir de ses bras avec une pointe de regret dans le cœur et sa météo beaucoup plus calme, seule la pluie restait présente. Le bonheur étant ce qui restait le plus présent là tout de suite. Sa main dans la sienne, celle de Melta rattrapant sa seconde main et babillant sur la gentille fée. Il cherchera lui-même plus tard tout ce que cette rencontre a remué en lui.

    – Non, ne remercie pas pour cela. Dans un câlin on est eux à profiter du moment, c’est un plaisir mutuel, sinon le câlin est vide de sens.

    Puis il ne sait pas si ce n’est pas plutôt à lui de la remercier de ne pas avoir fui avec les faux pas qu’il a pu faire et de continuer à faire que cette rencontre perdure encore un peu plus dans le temps. La pluie était de plus intense, comme les battements de son propre cœur là tout de suite.

    – Par contre, même si j’aime aussi beaucoup la pluie il va falloir courir un peu pour ne pas avoir tout même nos dessous imbibés.

    Il ne voudrait pas que toute cette après-midi rende son fils malade pour des émotions qu’il ne comprend pas. Pressant un peu le pas, mais juste pour que Melta puisse suivre facilement avec son trot d’enfant, il alla directement à une boulangerie à deux rues d’ici. Lâchant la main de Fedora seulement pour ouvrir la porte et la lui tenir pour qu’elle rentre.

    L’air à l’intérieur est plus chaud, le regard lourd de reproches de la vendeuse face à l’eau qu’ils laissent dans l’entrée est lourd de sens et ferais presque rire le cuisinier. Par contre ce qui le fait moins rire c’est le visage dégouter qu’elle fait en regardant Fedora. Se plaçant instinctivement face à elle comme pour la protéger il sortit doucement sa bourse alors que Melta, sans aucun gène, s’approcha du comptoir et désigna avec envie des meringues au chocolat présente dessus.

    Sans même un bonjour mis la friandise dans un sachet et la tendis à l’enfant, puis tend la main vers le père en donnant le montant à payer. Un peu ahuris par son attitude il eut un moment d’arrêt dans son geste qui ne fait que durcir le regard de la vendeuse. Presser de sortir de cette boutique il paya et ça bonne humeur bien loin là tout de suite, la pluie bien loin et juste un ciel parfaitement dégagé au-dessus d’eux. Après avoir tenu la porte à Fedora et Melta pour les laisser retourner dans la rue il laissa sortir sa remarque.

    – Mais ce n’est pas possible d’être aussi désagréable. Cela ne donne absolument pas envie de revenir.
    Fedora SanwardI'm a Barbie girl, in the Barbie world
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Mer 12 Aoû 2020 - 2:10 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Elle est si bien, il la serre plus fort encore! Même si ses sensations ne sont pas les même qu'une humaine... Enfin, qu'une humaine normale! Elle le sent parfaitement cela! Elle apprécie véritablement ce contact avec le jeune homme même si elle risque de longtemps penser aux conséquences de cet acte lorsqu'il sera temps de le faire! Elle met fin à ce petit moment de bien-être sous les regards ahuris, effrayés ou médusés des passants mais, pour une fois, cela ne brise pas son petit coeur de poupée! Après tout, Faolan a accepté le câlin! Elle ne sait trop pourquoi, une impulsion dû à la joie sans aucun doute mais elle dépose un petit baiser sur sa joue sans voir qu'il en rougit, trop occupée à tourner les yeux pour ne pas montrer sa gêne! Elle aussi rougirait si elle le pouvait! Sauf que maintenant, c'est le moment de penser aux conséquences! Que va penser sa compagne? La mère de Melta? Même lui? Il n'a peut-être pas apprécié! Après tout, elle est une inconnue et en plus, avec ses grandes dents pointues, il a peut-être eut peur de se faire croquer! Ce ne serait pas la première fois que quelqu'un l'accuse d'avoir voulu le manger simplement parce qu'elle riait en ouvrant la bouche et en regardant dans sa direction alors qu'elle marchait avec sa mère! Elle a parfois tendance à oublier ce qu'elle est : un monstre! *Idiote, idiote, idiote!* Se dit-elle. *Tu vas tout gâcher!* pense-t-elle...

    Mais non, car Faolan est gentil! il dit de ne pas le remercier, qu'il faut être deux pour apprécier un câlin et elle tourne vers lui ses deux grands yeux de poupée avant de sourire de son plus grand, son plus beau et peut-être, finalement, pas son plus effrayant sourire! Il a apprécié le câlin! Peut-être alors voudra-t-il bien en refaire de temps en temps, pas toujours, pas trop, juste quand elle en aura besoin ou bien... S'il le veut? Oui, elle n'aurait aucune hésitation à recommencer! Cependant, il attire l'attention de la demoiselle sur un fait bien particulier : la pluie! En effet, elle aime la pluie mais elle vient seulement de remarquer qu'il n'y a plus que cela! Plus de neige, plus de brume, plus d'orage... Juste une douce et agréable pluie qui mouille le tissu de sa robe de poupée! Le climat est bien étrange !

    Elle se met donc à courir avec le jeune homme et le petit garçon en riant! Elle tente de tenir sa tête droite vu que ses deux mains sont prise, elle ne peut pas l'empêcher de tomber si elle la secoue trop! Inutile de dire que cela risquerait de briser le moment malgré tout! Il ne faut que peu de temps avant de finalement trouver ce qu'ils cherchaient : une boulangerie! Faolan ouvre la porte, donnant libre accès à Fedora et à Melta qui entrent joyeusement dans l'établissement! La petit poupée rit encore jusqu'à ce que son regard croise celui de la vendeuse! Du dégoût... C'est le seul sentiment qu'elle lit dans ce sombre regard... Elle recule d'un pas, elle devrait peut-être sortir? Ce serait sans doute mieux! Elle ne veut pas causer de soucis! Après tout, elle était heureuse jusque là, elle parvenait même à oublier sa condition, son apparence, sa monstruosité! Elle veut fuir mais soudain, Faolan se met devant elle, comme pour la protéger, comme un chevalier en armure qui lui sert de rempart face à la cruauté de ce monde... Jamais personne n'a fait cela pour elle alors, elle sourit malgré sa peine passagère, malgré le regard de la vendeuse, malgré l'atmosphère! Lui il est là et il la trouve belle!

    Ils sortent de la boutique après que Faolan ait acheté sa pâtisserie à Melta, tiens c'est étrange, le ciel est parfaitement dégagé maintenant! Le jeune homme fait un commentaire et elle le regarde, lui puis le ciel, puis lui, puis le ciel, puis lui... Quand il a eut l'air triste il neigeait, après le câlin il pleuvait, maintenant il fait beau alors qu'il semble contrarié... Elle ouvre de grands yeux. *Serait-ce lui qui influence le ciel?* Se demande-t-elle... *Incroyable!* Se dit-elle! Cependant, il y a plus important! Elle ne compte pas laisser cette mauvaise rencontre gâcher cette journée! Elle met ses mains sur ses hanches fronçant les sourcils faussement fâché. Non non non Faolan!" Elle avance d'un pas vers lui et vient déposer son index sur son nez. "Il faut sourire! Quand on sourit à la vie, la vie sourit! En plus, on ne boude pas devant une fée!" Elle rit doucement, c'est la deuxième fois aujourd'hui! Depuis combien de temps n'avait elle plus était si joyeuse? Elle ramène ses deux mains devant elle et joue nerveusement avec ses doigts. "C'est vrai que la dame n'était pas très gentille... Son regard m'a fait de la peine mais... Je suis heureuse! Parce que toi tu es là, parce que tu m'as protégé alors..." Elle semble chercher ses mots un instant. "Il faut continuer à sourire! C'est ce que je fais toujours et la vie m'a sourit, elle t'a mit sur mon chemin!" Elle baisse doucement les yeux, se sentant un peu ridicule! Elle rougirait certainement si elle le pouvait, que va-t-il penser d'elle? Elle secoue vivement la tête en se la tenant pour l'empêcher de tomber et attrape la main de Faolan dans les siennes.

    "Je veux aller promener! Dis tu connais bien la capitale? Moi non parce que je ne sors pas souvent! Il y a plein d'endroits que je veux voir et... Enfin... Je ne sais pas mais... Je veux... Comment dire..." Puis prenant une toute petite voix, parlant dans un murmure extrêmement rapide. "Jevoudraisbienquevousveniezavecmoi!"
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Jeu 13 Aoû 2020 - 9:21 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    Le regard surpris se fit en regardant la position fâchée de Fedora, un léger vent en résultat, rien de bien fort ou bien long, mais présent tout de même. Il la fixa sans comprendre, alors que tout heureux Melta commençait à entamer son gouter le bouche en cœur et avec cet entrain si caractéristique des enfants qui passe un bon moment.

    – Hein ?

    C’est l’éloquence formidable qui sort de sa bouche quand elle commence à lui dire non. Il est totalement perdu, le vent aussi. Pourquoi elle lui dit non ? Puis elle vient poser son doigt sur son nez et continu et il la regarde toujours avec des yeux ronds comme des billes. Puis il a chacun de ses mots qui arrivent ensuite et tout s’éclaire, le vent se dissipe et un fin crachin de joie et bonne humeur se met à tomber alors que plus le discours avance plus il a les bords de ses lèvres se relèvent en un sourire.

    Melta lui a pris les distances qu’il a appris à prendre pour quand son père à uniquement de la pluie et c’est assis sur un petit banc pour manger tranquillement tout en fixant les deux plus grand dont il ne comprend rien du tout. En tout cas lui aussi est heureux d’avoir rencontré une fée qui rend son papa heureux, même si ça veut dire qu’il est tout mouillé plus tard.

    Le cuisinier au final avait été la personne la plus agacée des deux par rapport aux regards de la vendeuse. Il fut un peu impressionné par la force de caractère de Fedora. Elle suis semblait si fragile un peu plus tôt, en avait pas mal dans le ventre pour arriver à dire ce genre de chose malgré tout. En tout cas son sourire ne fut pas forcé, même s’il ne comprit pas la fin de sa dernière phrase.

    – Oh ! Tu veux peut-être reprendre ta route du coup. Je ne voulais pas t’arrêter dans tes activités encore une fois. Je ne suis pas de la capitale moi-même, mais on m’a dit beaucoup de bien du théâtre la Rouselle.

    Le seul truc qu’il ne comprend pas trop par contre là tout de suite, c’est pourquoi elle lui a pris à nouveau la main si elle souhaite repartir se balader dans son coin. Il aurait bien voulu qu’elle lui propose de venir avec elle et continuer à faire connaissance, mais il ne voulait pas non plus être lourd.

    – Du coup, j’ai entendu parler d’une représentation d’une pièce musicale aujourd’hui, rapidement, pendant mon boulot. Il parait qu’elle est vraiment bien, mais j’hésitais personnellement à y aller avec Melta. Enfin, ce que je veux dire c’est que ça te plaira peut-être et que… Ce n’est pas une balade en fait, mais même le lieu il parait qu’il est beau et… enfin voilà…

    Dans sa tête ça sortait mieux que cela. Il n’y avait pas autant de tour et détour pour simplement demander si ça lui dirait d’y aller avec lui et son fils au théâtre. Ce n’est pourtant pas la mer à boire et il semblerait que cela soit tout de même trop compliqué là tout de suite. Pourtant malgré son gène il a toujours le cœur en joie et cette situation même grotesque lui fait plaisir.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Jeu 13 Aoû 2020 - 12:40 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    C'est tout d'abord un léger vent qui se lève alors que Faolan la regarde avec une certaine incompréhension, d'ailleurs le seul mot qu'il prononce à cet instant ne laisse aucun doute sur le fait qu'il ignore ce que peut bien vouloir la poupée... Fedora ne peut réellement sentir le souffle du vent, elle sait uniquement qu'il souffle grâce aux mouvements de cheveux, très léger, du jeune homme! Elle sourit doucement en réalité, notant quelque part dans sa tête ce qu'elle pense que le vent doit signifier! Elle a bien comprit que ses émotions semblent influencer le climat, un pouvoir pratique selon elle! Bien plus que le siens en tous les cas! Quoi qu'il en soit, elle continue à parler et l'expression du jeune homme change petit à petit de même que le climat! Il sourit! Sincèrement, un vrai et beau sourire alors que la pluie commence doucement à refaire son apparition! Ils vont vraiment être mouillés mais elle s'en moque! Elle comprend ce que la pluie signifie, vu son sourire cela doit être lié à la joie, au bonheur, personne ne sourit en étant triste! Enfin, sauf elle mais c'est parce que de toute façon, elle a apprit à faire semblant, apprit que sourire est plus simple que d'accepter de se laisser abattre, parce qu'elle a comprit que hurler de douleur, morale et non physique, rendrait ceux qui lui font du mal bien trop heureux! Faolan ne doit pas savoir cela, il ne doit sans doute pas connaître toutes les sensations qui se cachent parfois dans un sourire! Cela signifie sans doute qu'il est heureux et donc, qu'il était heureux après le câlin!

    On effet, à ce moment seul la pluie restait! Cette simple pensée la met en joie! Assez pour qu'elle prenne son courage à deux mains - tout en prenant la main du jeune homme - et qu'elle lui demande maladroitement de l'accompagner! Elle veut rester avec lui... Bien-entendu, elle a parlé doucement et rapidement, sans doute trop même mais elle n'a pas l'habitude! Sourire et parler au gens c'est une chose, rencontrer une personne qui répond en est une toute différente! Elle a peur au fond d'elle, peur d'être embêtante, collante, effrayante... Elle ne voudrait pas que le gentil Faolan ne finisse par vouloir se débarrasser d'elle car, malgré tout, cela reste difficile pour elle d'imaginer que quelqu'un puisse vouloir passer du temps avec!

    Ses premières paroles font légèrement paniquer Fedora. *Non!* Pense-t-elle sans le dire. *Je veux que tu restes avec moi!* Affirme-t-elle mentalement! Pourquoi est-ce si simple à penser mais si difficile à exprimer? Est-ce l'habitude d'être seule qui l'empêche de simplement dire ce qu'elle veut ou la peur d'être rejeté? Car après tout, elle ne peut écarter cette possibilité! Le jeune homme va sans doute devoir rentrer chez lui, retrouver sa compagne, reprendre ses affaires sans plus jamais penser à la petite poupée! Dans l'esprit de la jeune fille, cette idée s'impose comme une évidence, pourquoi en serait-il autrement après tout? Pourtant, il n'a pas encore libéré sa main de celles de la jeune fille, il continue à parler et ne semble pas dire qu'il doit partir... Le théâtre?

    Elle doit avouer ne jamais avoir été au théâtre, non pas qu'elle n'aimerait pas mais, elle sait qu'elle risque de voler la vedette aux comédiens et pas forcément dans le bon sens de l'expression! Affronter le regard de tant de monde en un seul endroit sans possibilité de fuir? En serait-elle seulement capable? Elle en doute grandement en réalité! Pourtant elle est persuadé que cela doit être merveilleux, mais c'est un plaisir qui lui est interdit! Cependant, le jeune homme n'en reste pas là! Elle penche doucement la tête sur le côté alors qu'il parle, tentant de comprendre ce qu'il demande... *Vraiment?* Se demande-t-elle. *Est-ce possible?* se questionne-t-elle alors qu'elle pense comprendre ce qu'il est en train de demander! Elle est loin d'en être certaine cependant, elle pense bien que c'est cela mais comment le savoir? Elle ne veut pas lui répondre ! Si jamais elle se fait de fausses idées? Si jamais il ne fait qu'énoncer cela comme une manière détournée de lui dire qu'il n'a pas le temps - ou l'envie - de rester avec elle? Après tout il le dit lui-même : ce n'est pas une balade! Cependant, cela lui plaira peut-être? Le lieu est beau? Soit il veut lui dire d'aller par là, soit il l'invite... Que faire?

    Fedora est courageuse! C'est peut-être bien sa seule qualité selon elle mais elle en est fière de celle-là! Après tout il faut être courageuse pour affronter le regard plein d'incompréhension, de dégoût ou de peur des gens! Pour une fois qu'elle rencontre quelqu'un comme Faolan, elle ne va pas laisser son courage faillir! Elle serre la main du jeune homme un peu plus fort et bouge doucement de gauche à droite comme quelqu'un de parfaitement incertain qui ne sait sur quel pied danser... Elle hoche très doucement la tête en regardant le jeune homme. "J'aimerai beaucoup y aller avec toi!" Finit-elle par dire avec une certaine gêne dans la voix... Elle espère sincèrement ne pas mal avoir comprit... Cependant, chasser le naturel il revient au galop! Elle lâche la main du jeune homme et commence à jouer nerveusement avec ses doigts, plein de doutes, d'incertitudes et voilà qu'elle reprend cette mauvaise manie de beaucoup trop parler, de dire tout ce qu'elle a en tête faisant que parfois, elle met ses pieds dans le plat sans même le savoir...

    "Enfin si tu veux bien! J'aime bien passer du temps avec toi! Tu es gentil, tu me protèges, tu veux bien me faire des câlins... Mais je ne veux pas t'attirer des problèmes! Les gens vont te regarder étrangement, ils vont penser des choses, puis je ne veux pas que tu te dispute avec la maman de Melta, elle ne va pas se fâcher si tu restes avec moi? Il faudrait peut-être mieux y aller avec elle? Puis je ne peux pas y aller ainsi! Je devrais changer de robe non? Celle-ci est abîmée! Tu veux bien que je te tiennes la main? Je me sentirai mieux si les gens ont peur... Ah mais non, sinon la maman de Melta t'en voudras encore plus..." Un flot de pensées se transformant en paroles qu'elle déclame sans même réellement y penser en fait! Il faut dire que c'est tout ce qui se bouscule dans sa tête de poupée : le doute, la peur, l'espoir et la crainte de le voir s'éteindre comme il est né car oui, au fond, elle imagine forcément que ce bonheur succinct ne pourra pas durer.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Lun 17 Aoû 2020 - 22:31 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    Tout allait pour le mieux. Le bout de malentendu avait été dissipé, le cœur en joie et une fine pluie tombante de la joie que la demoiselle souhaite bien continuer à faire connaissance. C’est toujours plaisant de se faire de nouveau ami après tout. Lui qui pensait avoir mis les pieds dans le plat pour continuer ou abuser de cette chance, tout se déroulait parfaitement bien.

    Tout, sauf jusqu’à ce bout de phrase « la maman de Melta ».

    Le cerveau de Faolan fait un arrêt à ce moment précis, sa pluie se stoppe, le vent de surprise du sujet arrive, puis une fine grêle d’appréhension se met à tomber. Son regard va d’un seul coup vers son fils qui s’est lui aussi stoppé et qui maintenant regarde Fedora avec intensité et un sourire bien trop grand.

    Il fait non de la tête avec l’espoir que Lucy stoppe ce qui va arriver, parce qu’il sait ce qui arrive et c’est tout sauf quelque chose qu’il aurait voulu vivre là tout de suite et avec une inconnue. C’est un retour de bâton sur le fait d’avoir parlé du sujet de sa mère décédé certainement.

    – Tu connais ma maman ? Fée de poupée comment maman est ? Pourquoi ne vient pas ? Suis sage. Toi dire, moi sage. Moi je veux faire pleins câlins. Papa ne veut pas maman, mais a toute maman. Melta aussi.

    Voilà. C’était exactement cette catastrophe-là qu’il ne voulait pas qu’il arrive. Depuis qu’il l’a laissé une demi-journée à une gouvernante et d’autres enfants, assez souvent la question de sa maman revient. Même si l’enfant semblait avoir compris que son père ne voulait pas en parler, ça n’en reste pas moins un sujet sensible visiblement.

    Gardant la main de Fedora tout de même en main malgré toute cette histoire il se baisse et cherche à avoir le regard du petit dans le sien, mais le petit n’a d’yeux que pour la noble qui a selon lui des réponses qu’il voudrait avoir.

    – Non, Melta, elle ne la connaît pas.
    – Mais parler maman Melta.
    – Oui, mais elle ne connaît pas.
    – Pourquoi maman ne vient pas. Suis sage !
    – Oui, mon riboux, elle… enfin… plus tard, là…
    – NON !!!! MAINTENANT !!!!

    Et l’enfant se mit à pleurer à chaude larme avant de se mettre à rouler au sol. Ce genre de caprice jamais Melta ne le lui avait fait, jamais aussi violent et soudain. La neige de la tristesse de voir cette scène tombe et son cœur se ressent un peu, comme ses doigts autour des doigts de Fedora. Il soupire et tourne la tête vers la demoiselle assez dépitée pour le coup.

    – Heu… c’est un sujet un peu sensible…

    Sans blague ? C’est plutôt le sujet catastrophe à ce niveau-là. Melta hurle de plus en plus fort en réclamant sa maman et les passants regardent cette scène avec un enfant qui roule au sol, un blond accroupi à le regarder en tenant la main d’une poupée humaine, le tout sous la neige. Une scène épique quelque part.

    – S’il te plait, ne t’enfuis pas quand je vais te lâcher la main, je veux simplement régler ça avant. Ce n’est pas ta faute, tu ne pouvais pas savoir que ça allait donner… ça…

    Et il lâche la main avant de prendre l’enfant qui se débat et hurle à plein poumon en pleurant. C’est une frustration d’une question qu’il ne comprend pas qui s’exprime, c’est quelque chose qu’on lui a promis comme étant normal et qu’il n’a pas. À la maison où les enfants sans papa, ni maman sont laissés tout seuls, on lui a aussi dit que s’il n’avait pas de maman un jour son papa allait aussi le laisser tout seul. Cette peur et le fait d’avoir crus que sa maman allait enfin lui être donnée en même temps on tout bousculer dans ce cœur d’enfant. Faolan le sert juste contre lui, chantonnant une berceuse en attendant qu’il se calme, la neige tombant toujours.

    Franchement c’était juste pas les mots à dire proches des oreilles du petit.

    Le blond releva les yeux vers l’emplacement de Fedora avec juste l’espoir qu’elle n’ait pas pris la fuite face à cette scène pathétique. Peut-être qu’il était un mauvais parent.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Mar 18 Aoû 2020 - 4:49 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Elle est heureuse présentement, heureuse comme jamais certes mais inquiète également! Après tout, qu'arrivera-t-il ensuite? Sans parler d'amitié elle n'y connait rien en camaraderie! Est-ce que le fait d'aller avec le jeune homme ne posera pas de problème plus tard? Après tout, c'est la première fois que quelqu'un est gentil avec elle alors forcément, elle a peur de ce qu'il peut arriver ensuite... De ce fait, elle commence à parler, des paroles qui se mêlent les unes aux autres, dans une succession qui n'a rien de forcément logique ou suivie mais elle sait ce qu'elle veut demander : comment la compagne du jeune homme réagira? Elle ne veut pas attirer d'ennuie dans un couple, elle ne veut pas s'en attirer non plus en réalité! Elle a bien assez de problème et elle espère simplement pouvoir revoir Faolan sans que personne ne lui en veuille! C'est peut-être trop demandé? Pourtant, lorsqu'elle pose cette question, la fine pluie disparaît et un vent se lève! Pourquoi? A-t-elle fait réaliser quelque chose au jeune homme? Va-t-il se fâcher? C'est de la grêle qui se met ensuite à tomber? Cette émotion elle ne sait pas encore ce qu'elle est... C'est lorsque Melta pose sa question que les yeux de Fedora s'ouvre en grand et qu'elle comprend finalement son erreur.

    Pourquoi? Est-ce parce que Faolan est gentil? Parce qu'il a un enfant? Parce qu'il est si agréable? Elle l'ignore mais toujours est-il que dans sa tête, il était impossible que le petit Melta n'ait "pas de mère"! Elle n'avait même pas envisagé cette possibilité et pourtant, n'aurait-elle pas dû? Elle qui jusqu'à présent n'avait pas de père! N'aurait-elle pas du savoir qu'il vaut mieux éviter certains sujets, que tout est possible après tout? Qu'un enfant puisse ne pas connaître l'un de ses parents? Peut-être sa mère est-elle décédée en lui donnant la vie? Peut-être est-elle simplement partie? Dans tous les cas, c'était stupide de supposer des choses et d'en parler sans se renseigner avant! *Idiote!* Se houspille-t-elle mentalement! Elle voudrait réparer son erreur mais cela risque d'être compliqué malheureusement... Le jeune homme se baisse sans lâcher la main de la poupée, tentant de parler à son fils, de réparer l'erreur de Fedora et elle sent sa main serrer un peu plus fort la sienne... Le spectacle qui se déroule ensuite devant ses yeux lui brise le cœur! C'est elle la responsable, elle et elle seule! La neige commence à tomber alors que Faolan lui demande de ne pas partir et que le contact agréable de sa main se dissipe...

    Que peut-elle faire? Elle est incapable de trouver les mots pour calmer la situation, incapable de consoler l'enfant, incapable d'aider le père... C'est elle qui a créé cela, c'est sa faute! *Idiote! Idiote! IDIOTE!!!* Se hurle-t-elle silencieusement. *Regarde ce que tu viens de faire!* S'engueule-t-elle mentalement! *C'est plus fort que toi tu dois toujours tout gâcher!* Se dit-elle à elle-même car après tout, c'est ce qu'elle fait! Après tout, elle ne fait que des bêtises, après tout, elle dit ce qu'il ne faut pas! Après tout... *Après tout, tu n'es qu'un monstre!* Et voilà comment en un instant elle se convint de cette vérité! Car seul un monstre pourrait provoquer les cris d'un enfant de la sorte... Et chaque hurlement, chaque pleur du bambin lui déchire un peu plus le coeur! Elle s'en veut, elle se haït même! Comment pourrait-il en être autrement?

    Et en plus il y a les regards des passants! Elle se moque qu'il soit dégoûtés, froids ou méprisants à son égard! Elle n'en a que faire de ce qu'ils pensent d'elle à ce moment - quoi que ce soit ce ne pourra pas être pire que ce qu'elle-même pense - mais elle déteste le fait qu'ils se posent également sur Faolan, lui qui n'a rien fait, lui qui n'est que victime d'avoir été gentil avec un monstre! Il lui a demandé de ne pas partir mais au fond, ne serait-ce pas mieux qu'elle le fasse? Elle regarde vers l'arrière, la rue lui ouvre les bras! Elle pourrait fuir en courant, s'éloigner de ce duo non pas parce qu'elle veut les fuir, non pas parce qu'elle a honte ou parce qu'elle pense du mal de l'enfant et de son père... Non, juste pour les protéger d'elle-même, de son apparence, de ses bêtises, de son erreur! Mais ne serait-ce pas encore pire que de fuir? Que penserait Faolan? Comprendrait-il seulement que c'est pour eux qu'elle pense faire cela? Parce qu'elle ne veut pas gâcher plus encore sa journée? Dans le pire des cas, il lui en voudra! Il la haïra peut-être? Il la traitera également de monstre? Mais comment pourrait-elle lui en vouloir de penser cela alors que c'est exactement ce qu'elle pense elle-même? Un dernier regard vers l'arrière, puis un regard vers Faolan et Melta alors que le jeune père tourne la tête vers elle... Que doit-elle faire?

    Elle joue nerveusement avec ses doigts, elle a envie de pleurer mais ne fait que baisser les yeux, elle est incapable d'affronter le regard du jeune homme à cet instant! D'une petite voix elle prend la parole en un simple mot. "Désolé..." Et elle s'apprête à tourner les talons pour fuir car, après tout, que pourrait-elle faire d'autre? Fuir c'est ce qu'elle a toujours fait après tout... Pourtant alors qu'elle va se tourner, elle croise le regard du jeune homme... Elle n'y voit ni haine, ni peur... Juste une lueur comme... Un espoir? Elle se fait douleur la poupée pour faire un pas vers l'avant, vers Faolan et Melta et, sans se soucier du reste, se met à genoux à côté d'eux comme pour veiller sur l'enfant... Elle ne touche pas Faolan, elle n'oserait pas faire pire en les enlaçant! Elle ne fait que rester là, les yeux rivés sur l'enfant qui semble commencer doucement à se calmer dans les bras de son père sans jamais oser croiser son regard. "Pardon... Je suis désolée... Je... Pardon..." Elle ne peut rien dire d'autre, elle sait qu'elle est responsable et ne peut rien faire d'autre que supplier qu'on lui pardonne tout en sachant que, elle-même ne le peut pas.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
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