Labyrinthia, voilà ma destination et celle de toutes les personnes qui étaient sur ce navire. Cela ne fait aucun doute car il n’y avait pas d’escale de prévu. Un unique trajet et il n’y aurait qu’un unique retour également. Ma mission était simple, amener une lettre à un corps expéditionnaire qui avait établi un campement avancé sur l’île. En clair, j'étais simplement un messager. Je ne savais rien du contenu de la lettre et en réalité, je m’en fichais royalement, mon boulot était de remettre mon colis et puis de revenir à la guilde prendre une nouvelle quête, c’est comme ça que je vivais et c’est comme cela que cela allait se passer.
Le voyage en lui-même n’avait rien de bien extraordinaire, je passais mes mâtinés à m’entrainer à la lance sur la proue ou à dormir. Et l’après-midi je me maintenais en forme en aidant les marins dans les tâches simples comme en faisant les nœuds des cordages ou bien en défaisant les toiles des mâts sur l’ordre du capitaine. Oh j’aurais très bien pu me contenter de faire le type qui était trop occupé mais j’avais besoin de bouger. De plus, l’apprentissage était une part importante de ma vie d’aventurier plus je connaissais de chose et plus je pouvais me sortir de multiples pétrins.
Pourtant ce matin-là, à l’aube du 3eme jour, l’envie de me défouler et d’aider n’était pas présente et néant pas d’obligation légal de le faire et bien, je passais mon tour. Profitant pour une fois du calme relatif de la mer. J’écoutais notre caravelle pourfendre les vagues, étant en mer, j’avais invoqué ma petite dracoloutre. Cela me rappelait des souvenirs de la voir se promener sur le pont comme cela. Il ne manquait plus qu’une petite demoiselle pour lui courir après et nous aurions la même scène qu’avec Onélie.
Revenue près de moi, sous mon ordre. Je retirai de lui donnai une baie à grignoter. En passant ma main sur ses écailles, je vis que l’une d’elle allait tomber incessamment après une brève hésitation, je fini par prendre une décision. Je pinçais l’écaille et sans prévenir ma créature, je tirai d’un coup sec lui faisant faire un demi-tour sur elle-même. Elle me montra d’abord ses jolies petites canines avant de venir poser sa tête contre ma main.
“J’ai supposé que tu te porterait mieux avec cette écaille en moins, l’autre en dessus pourra plus facilement prendre sa place”
Je mis l’écaille dans mon sac, non pas que j’étais collectionneur. Mais simplement car cela pouvait valoir quelques cristaux. Or il n’y a pas de petite économie ou peut-être que je ferai faire du squame un bijou que j’offrirai à quelqu’un. L’idée était intéressante mais à qui offrir un bijou, c’était-là la plus grande question.
Soudain, la loutre sauta sur le pont car elle venait de se rendre compte d’un malheur...en sursautant, elle avait laissé tomber sa nourriture et celle-ci était en train de rouler en direction des cabines. Prenant son courage à quatre pattes elle décida de relever ce nouveau défi pour sauver sa pitance. Elle fit alors un magnifique parcours d’obstacles, passant entre les jambes des marins affairés, sautant par-dessus un rouleau de corde. Jusqu’à arriver au petit fruit de couleur bleu qui se trouvait au pied d’une géante. Du moins du point de vue de notre ami à poil.
Ce matin en particulier, ses nausées s’étaient un peu calmées. Rien de bien folichon mais suffisamment pour qu’elle eut envie de mettre le nez dehors histoire de voir la couleur du ciel. A ce rythme elle allait revenir au Grand Port blanche comme neige. Quoi que son visage l’était déjà. Avec un peu de chance les quelques âmes sur ce bateau réussiraient à lui faire oublier son mal de mer et elle finirait le trajet sur une bonne note. Sans trop y croire elle ouvrit la dernière porte qui devait la mener sur le pont principal. Maintenant acclimatée à la noirceur de sa chambrette, Solveig émit un petit grognement mécontent lorsque le soleil de plomb vint lui brûler directement la rétine. Alors qu’elle s’apprêtait à lancer un juron de son propre cru quelque chose heurta sa bottine de cuir, l’obligeant à baisser les yeux.
Quelle ne fut pas sa surprise de tomber nez à nez avec une… Loutre ? Penchant la tête, les oreilles bien droites, elle l’observa un moment avant de daigner ouvrir la bouche.
- Tu es qui toi ? Qu’est ce que tu me veux ?
Évidemment la créature ne lui répondit pas et Solveig dû chercher la réponse par elle-même. Cela lui rappela les dialogues de sourd qu'elle entretenait avec Kaname. La réponse à sa question se trouvait au creux de ses talons, bien coincé entre deux bouts de cuir. Une petite baie, que semblait vouloir le petit animal.
- C’est ça que tu veux ? L’interrogea-t-elle tout en se penchant pour ramasser le petit met. Elle s’agenouilla et s’apprêta à la lui rendre quand son estomac émit un grondement sourd et vraisemblablement on ne peut plus mécontent. Ni une ni deux, la Valkyrie pivota sur ses talons et fit un bon afin de rejoindre le bastingage où elle se laissa choir tout en rendant le néant que contenait encore son corps. Articulant un vague « Désolé » sous le regard sans doute paniqué de la créature qui voyait déjà son repas lui filer entre les pattes. Cependant, Solveig ne relâcha pas sa prise sur la petite bille.
Je m’approchais doucement de cette dernière, si vous voulez mon avis c’était une très belle femme, elle n’était pas plate loin de là et pas maigrichonne non plus mais le tout était harmonieux en somme une beauté. Mais rien ne trahit mes pensées qui était plutôt tourner vers un moyen d’aider cette jeune femme. Lui donner des fruits serait idiot car tout finirait bien vite dans l’océan. La créature monta alors sur le bastingage espérant par la même occasion récupérée son dû.
“Kawa, veux-tu bien ne pas déranger cette femme avec ton envie de baie. Tiens prends celle-là en attendant.”
Je donnais à la loutre une nouvelle friandise…quant à la femme cela ne semblait pas réellement bien se passer. En fait, il n’y avait pas grand-chose à faire si ce n’est attendre que cela passe après tout je n’avais jamais eu sur moi de potion contre le mal de mer et je n’avais pas non plus d’autres enchantements pour réaliser un sort similaire. La seule chose possible était de l’aider à ne pas en avoir partout. Je n’avais pas de mauvaise attention derrière la tête, juste l’envie d’aider une pauvre âme en perdition face à une mer calme, ‘ailleurs heureusement car si la houle avait été plus forte alors sa cabine aurait été inhabitable pendant plusieurs jours.
“Je vais soulever vos cheveux histoire d’éviter que vous en mettiez dessus...Sinon je vous rassure nous sommes bientôt arrivés à notre étape...d’après le capitaine que j’ai croisé ce matin, il devrait nous rester une demi-heure de trajet.”
Trois quarts d’heure plus tard et non un demi comme annoncé juste avant nous débarquions sur le port rustique de notre destination grâce à des chaloupes. Le port ayant subi des dégâts après une tempête un peu avant notre départ. Enfin cela ne changeait pas grand-chose pour moi...que ce soit une petite embarcation tant que j’arrivais au camp cela m’importait peu. Une fois sur place, on m’emmena devant le responsable...
Responsable : “Vous devez être l’aventurier...vous avez la lettre ? “
“Oui, monsieur, elle est dans ma poche et scellé comme inscrit dans les ordres. Je dois d’ailleurs la rendre en main propre au docteur Ark E. Ologue. “
Responsable : “Et bien le doc est actuellement dans le campement avancé. Il se trouve à 3 heures d’ici à l’Est de notre position. “
“Pas de soucis, je me mets en route de suite...”
Responsable : “ Malheureusement, je ne peux laisser un civil se promener sur l’île sans surveillance et je n’ai pas d’homme disponible... Et vous là-bas avec les oreilles venez-ici...“
Contrairement à ce que l’homme aux cheveux bleus lui avait annoncé le trajet fut un peu plus long que prévu et les envies suicidaires de Solveig ne firent qu’empirer. De même elle dû faire des pieds et des mains afin de s’installer dans la barque qui devait la mener jusqu’à la terre ferme. Son estomac refusant de se calmer, elle se contenta de nouveau de fixer l’étendu bleu par dessus le bastingage et ça jusqu’au moment où elle pu enfin mettre pied à terre.
La jeune Prêth avait la sensation de n’avoir jamais vécu quelque chose d’aussi agréable. Diantre que sentir la terre sous ses pieds lui faisait du bien. Sans parler de ce sol qui ne bougeait pas et de cet horizon inerte dont l’astre finirait tôt ou tard par disparaître avec une lenteur délicieuse. Plus jamais elle ne remettrait les pieds sur un bateau, c’était une promesse. Qu’elle briserait dès que l’heure du retour viendrait. Mais pour l’instant elle comptait bien s’y tenir. Une fois les pieds au sec sur la plage, elle se laissa lourdement tomber, déposant son paquetage à ses côtés. Après réflexion elle n’était pas si mal ici, était-ce vraiment nécessaire de s’infliger un nouveau supplice au retour ? Le visage contrarié de Samaël lui apparut et même sans l’avoir sous les yeux, elle imagina son air mécontent. Elle pesta. - Ça va, ça va, je rentrerais dès que j’aurais mon œuf. Dit-elle à voix haute alors qu’une voix l’interpella dans son dos.
Comme un seul homme ses oreilles pivotèrent et son regard fendu à la verticale suivit le mouvement. Avec calme, elle hissa ses affaires sur son épaules et avança dans la direction des deux hommes. - Je peux faire quelques choses pour vous ? Demanda-t-elle une fois à leur hauteur. Au passage, elle envoya un léger coup de coude suivit d’un clin d’œil à l’homme aux cheveux bleu. - Désolé pour tout à l’heure ! J’ai beau être originaire d’ici je n’ai jamais eut le pied marin ! Enfin, moi c’est Solveig Prêth. Garde, Valkyrie et grande sœur de la lieutenante Prêth !
- Surprenant. Ironisa le responsable tout en lorgnant le visage presque défiguré de la garde.
- Ouep et depuis un bon kilomètre d’année. Plongeant une main dans son décolleté, elle présenta ses plaques officielle. - Je suis ici pour raison personnelles. Je cherche un œuf. De Drarbuste je crois. Un nom dans le genre. On m’a dit que je ne pourrais en trouver qu’ici. C’est vrai ? Quoi que même si c’est faux, j’ai vécu bien trop de misère pour faire demi tour. Je suis pour explorer cette île ! Quelqu’un veut se joindre à moi ? Elle se tourna vers son compagnon de galère. - Toi. Tu m’as l’air d’aimer te balader et d’aimer les petites bêtes, tu m’accompagnes ? Et en échanges je t’accompagne voir ton Ark je sais pas quoi. Donnant donnant. En plus quoi de mieux qu’un garde pour accompagner quelqu’un dans un endroit pareil ? Vous êtes d’accord ? Oui, tant mieux moi aussi. Aller, on sera de retour en fin de journée. Demain au plus tard ! Puis sans laisser le temps à qui que ce soit, elle se saisit du bras du bleu et l’entraîna avec elle. - J’ai l’ouïe fine, je vous ait entendu. J’espère que ça ne dérange pas. Enfin, a qui ai-je l’honneur ? Non pas que faire route avec un inconnu me dérange mais si je pouvais te qualifier autrement que par « le mec aux cheveux bleus » ça serait pas mal, tu crois pas ? Puis elle le relâcha et se mit à sautiller tout en continuant d’avancer.
Une fois levée, elle se dirigea vers nous et pour ma part je la trouve déjà beaucoup plus à l’aise que sur le navire, le pas souffle, dénote totalement avec son état vaseux d’il y a à peine 1h. Je dois dire que pour ma part, je touche du bois : Je ne suis pas souvent malade que cela soit dans les transports ou encore les virus tel la grippe aryonnienne ou tout t’autres pathologies dans le genre. La voilà à côté de moi et se présente. Ce qui a le don d’amusé notre responsable de camp. Pour ma part, je prends bien note du fait que c’est une valkyrie, j’en ai déjà rencontré une, il y a quelque mois...une petite rouquine...une gamine à tout bien de vue, rien à voir avec Solveig et sa poitrine opulente.
D’ailleurs au moment où elle y plonge sa main, je ne peux m’empêcher de lorgner dessus, il faut dire que mon regard n’aurait pas pu être plus attiré par autres choses, si ce n’est ses yeux vairons. L’un de la couleur du ciel et l’autre de la couleur de l’astre solaire quand celui-ci se lève où se couche. Enfin, mise à part ses deux choses, je dois dire que tout est plaisant à regarder chez elle dont sa crinière blanche qui contrastait parfaitement avec sa peau révélant son apparenté avec le sud. Par contre pour ce qui est de sa sœur cela n’avait que peu d’intérêt pour moi, ne connaissant pas du tout cette dernière mais bon, elle semblait fière de cela donc bon...
Puis tout s’emballa très vite...je n’eus pas le temps de me prononcer où d’ajouter un mot, que je me faisais embraquer par la demi-humaine. Bon je dois avouer que comme compagnie, il y a pire qu’une garde sexy...si en plus elle savait se battre alors je ne voyais pas l’inconvénient de partager cette balade avec elle.
“C’est d’accord...je préfère de loin ta compagnie que celle d’un soldat lambda. Après tout je sais déjà ce que vaut une valkyrie.”
Ce que je ne lui dis pas c’est que j’avais dû sauver cette personne d’une mort presque certaine.
“En effet, il serait plus sympa...après tout, je me vois mal t’appeler blanchette ou peau d’ébène toute la journée. Tu peux juste m’appeler Red et par contre si on pouvait éviter de se vouvoyer...j’ai horreur de cela...quant à moi, si tu le veux bien je t’appellerai Sol’. Maintenant si tu veux me donner un surnom ne te gêne pas, je le ferai probablement aussi...”
J'avais quelques idées quand à des surnoms mais je devais encore peaufiné un peu mes idées pour lui trouver celui qui lui irait parfaitement.
“Tu as parlé d’un œuf de Drarbuste, il y a quelques instants...Tu peux m’en dire un peu plus ? Tout ce que je sais pour ma part sur ces bestioles c’est qu’ils ressemblent à des petits dragons...”
Alors comme ça, il y avait des créatures d’une tel rareté sur l’île ? Voilà qui était intéressant surtout que c’était là l’objectif de la semi-humaine. Je dois avouer que je ne saurais pas contre un compagnon de plus dans mes voyages.
Nous voilà aux portes de la jungle. Je vérifie vite mon équipement et mes tatouages...inutiles de prendre des risques inutiles mais s’alarmer n’aurait servis à rien. Je ne sortis donc aucun de mes compagnons de leur sommeil.
En tout cas, ma première impression sur la femme c’est qu’elle était un peu dans son monde mais cela ne faisait que renforcer son charme.
“L’autre type, m’a dit que le camp où je devais me rendre était...de ce côté...”
Je désignai alors l’est de mon menton. Avant de passer avec la demoiselle l’orée et leur portail fait de cocotier et de palmier.
- Boarf tu sais, quand on me ressemble on prend l’habitude des surnoms plus ou moins amusant. Mais Sol me va très bien, mes amis m’appellent comme ça ! Par contre je ne vois pas comment raccourcir un prénom déjà aussi court que le tiens. A moins de t’appeler Rrr.. Elle effectua onomatopée tout en mimant un coup de griffe ridicule du bout de la main. - Et là encore je crois que c’est au moins aussi long que ton prénom ! Une nouvelle fois, elle effectua un petit saut et se remit fasse au chemin. - Je connais un marchant de créature magique à la ville aquatique. C’est à lui que j’ai acheté un Teisheba d’ailleurs. Enfin passons. Il m’a dit que depuis quelques temps des Drarbustes avaient été repérés en train de faire des nids. Le soucis avec ces petits dragons c’est qu’ils ne se reproduisent pas entre eux d’après la légende. C’est une plante qui produit leur œuf et ils y influent de la magie. Pour être honnête je ne sais pas si c’est vrai et mais la chose qui est sûre c’est qu’ils sont rares. En plus… Ils n’ont aucune capacités particulière. Ils sont juste… Rare. M’enfin, j’aime bien les petites créatures, je ne veux pas forcément un œuf. Rien que les voir de mes propres yeux serait amusant. Après si je peux en plus récupérer un petit je ne vais pas m’en priver. Quoi qu’à ce rythme je vais pouvoir ouvrir une ménagerie mais qui m’en voudrait hein ? Elle marqua un léger silence. - Beaucoup de monde. Mais est-ce que ça m’intéresse ? Pas vraiment. Ils s’y feront après tout !
Sans crier gare elle tourna afin de prendre la direction est, les mettant par la même occasion sur un petit chemin bien moins pratique que celui qu’ils suivaient jusque ici. Cela n’eut aucunement l’air de lui poser problème, bien au contraire, la jeune femme continuait d’avancer avec agilité.
- Et toi alors ? Qu’est ce qui t’amènes ? En dehors du camps d’Ark ? Du moins qu’est ce que tu vas y faire ? Peut-être était-ce déplacé ? Tant pis. - Oh et tu as dis que tu avais rencontré une Valkyrie ? Tu saurais me dire laquelle ? Notre bataillon est grand mais il est rare que nous ne nous connaissions pas au moins de vue !
Enfin il débouchèrent dans une sorte de petite clairière dont les pourtour faisaient penser à de grand murs maintenant effondrés et dont l’entièreté n’était que branche et enchevêtrement de lianes.
- Anhw… Soupira la garde tout en avançant. - Je crois bien que c’est dans ce genre de lieu qu’ils aiment se cacher. Elle donna un léger coup de coude aux côtes du bleu tout en lui lançant un regard en coin. - Alors, tu m’aides ?
Ainsi commença mon cours sur les drarbustes...ainsi donc d’après les légendes ces créatures ne pouvaient procréer pas elle-même. Elle devait donc immigrer jusqu’ici pour trouver les plantes nécessaires à la reproduction de leur espèce. Pauvres créatures privées de la sensation...on a tous compris...Non je dois dire que cela est vraiment intéressant surtout la partit pouvoir, comme cela la créature n’avait rien d’intéressante si ce n’est sa rareté. Quant à la ménagerie, sa réplique me fit rire, en effet, imaginer un dortoir de soldat remplit de créature exotique...ce qu’était déjà Solveig...était plus qu’hilarant car j’imaginais déjà des bêtes de toute taille dans les lits réservés aux hommes et aux femmes de la caserne. Pire encore ou mieux suivant le point de vue, elle s’en fichait, son supérieur n’avait donc aucune emprise sur elle ? Mais au moins elle était plutôt du genre à dire ce qu’elle pensait du moins à un inconnu.
“Je...”
Une nouvelle fois pas le temps d’en placer une...la voilà qu’elle part d’un côté. Je la suis donc...non sans me demander où elle nous emmène...peut-être était telle déjà vu sur l’île malgré son manque total de pied marin. Elle me balance alors un tas de question, oula une chose à la fois, j’ai un cerveau et celui change de place suivant les situations, pour le moment il se trouve dans mon crâne alors il n’y a pas de soucis. Mais après deux tentatives, je préfère ne pas tenter de prendre la parole...et je fais bien...Je lui répondrais quand elle s’arrêtera de parler à tout va. Pour l’instant nous voilà devant des ruines du moins en dessous des feuillages et des branchages. Elle me demanda de l’aide pensant trouver son trésor ovotide. Oh je dois bien avouer que si je pouvais moi-même en rapporter un...je le ferai sans hésitation surtout pour le coup, je devais avoir plus de compagnon qu’elles, même si pour le coup ma ménagerie c’était moi.
"Et bien pour commencer...en effet, tu ne risques pas de trouver mieux et nous partirons donc sur Sol’ pour toi, bien que je compte bien te trouver un n’autre surnom d’ici à ce que l’on retourne au navire.”
Bon en même temps Sol’ c’était déjà pas mal mais bon un petit défi pour bien rire cela ne se refusait pas. Pour ma part j’éviterai probablement de lui trouver un surnom sur son physique. Ça c’est bien trop facile, je préfère devoir chercher dans le caractère ou dans le pouvoir. Là, il y a souvent du challenge surtout avec une hybride que je pourrais qualifier d’extravagante
“Merci, pour les infos, c’est toujours intéressant de savoir ce que l’on doit chercher et d’où viennent les sources. Quant à moi si je suis ici c’est pour remettre un lettre “importante” à un des scientifiques, à ce Ark. A tous les coups, c’est une lettre de son amante qui lui demande quand il compte rentrer chez lui pour continuer leur aventure, à moins que cela ne soit des informations sur une quelconque découverte. En dehors de ça, je viens profiter du soleil et de la compagnie d’une sublime jeune femme...”
Je réfléchis alors à cette valkyrie que j’avais déjà rencontré. Oh c’est une rencontre que l’on oublie difficilement surtout quand il y a un gros lézard au milieu de la partit.
“Une petite rouquine, du genre lutin ou farfadet...Leoven, c’est ça Leoven, un peu rebelle et caractérielle sur les bords mais une bonne personne. Nous avons relevé un défi qui devait partager des aventuriers et des gardes à la suite d’une dispute de taverne à laquelle nous n’avions même pas participé. Autant te dire que je n’avais pas envie d’être là dès le début. Enfin ce qui compte c’est que nous n’avons jamais fini ce duel puisque nous avons été interrompus par un iguanard pilleur qui n’avait rien à faire dans cette partie de la forêt.”
J’avais bien sûr dit tout cela en me mettant à la recherche de ses coquilles ou plutôt de ses bulbes que j’espérais pleine de vie. Et comme je n’étais pas du genre à ne pas mettre les autres à contributions, je fis appel à mon pouvoir faisant apparaitre après quelques secondes une panthère d’un noir sublime. Lui transmettant l’ordre de rester près de moi, histoire d’avoir une paire d’yeux en plus pour les recoins un peu plus sombres. Le félin émet alors un petit son de triomphe du moins c’est ce que moi je comprends. Elle monte alors sur les ruines avec une légèreté qui lui est propre quant à moi et bien je ne suis pas en reste mais si je n’ai pas ses qualités de chat. Me voilà maintenant au-dessus de se tas de reste d’une probable civilisation. Et je me mets à réfléchir si ces bestioles migres c’est qu’elles sont volantes et les animaux volants font leur nid....
“Je pense qu’on ferait mieux de regarder dans les arbres si tu veux me avis, après tout, ils peuvent agirent comme des oiseaux et mettre leur œuf à l’abri au sommet d’un arbre le moment venu. “
- Une lettre de son amante ? Elle roula de façon à se retrouver sur le dos et le regarder la tête en bas. - C’est romantique ! Un aventurier perdu sur une île peu accueillante et une jeune femme couchant désespérément ses sentiments sur le papier.. Cela pourrait être le début d’un roman d’amour ? Tu crois pas ? Je crois que l’idée pourrait intéresser un écrivain que je connais ! Toujours allongée, elle laissa l’avant de son corps glisser dans le vide jusqu’à ce qu’elle ne soit plus retenue que par la pliure de ses genoux. Ses yeux se tournèrent alors vers la panthère puis de nouveau vers le jeune homme et un sourire fendit son visage. - Je connais la rouquine dont tu parles ! C’est une nouvelle recrue. Je ne l’ai pas vu souvent cela dit. Je la surnomme souvent le Farfadet mais mes oreilles m’ont rapporté qu’elle n’aimait pas ça. En même temps… Tu as vu son apparence ? Qui n’y penserais pas ? Doucement elle se mit à faire un mouvement de balancier. - Dis moi, comment elle s’est est sortie ? J’imagine évidement que si Yuduar l’a accepté parmi les Valkyries c’est que son potentiel est bon, toutefois… Je ne l’ai jamais vu à l’œuvre et je suis curieuse ! Enfin passons, je ne suis pas venu la pour parler des mes collègues ! Ni une ni deux elle se redressa et reprit une position normale sur la plate forme avant de se mettre debout.
- Bien, bien, bien. Les yeux rivés droit devant elle, elle observa la cimes des arbres tout en penchant la tête. - On ne voit pas grand-chose d’ici… Solveig recula d’un ou deux pas puis sans crier gare s’élança et sauta avant de disparaître dans l’arbre touffu le plus proche. S’en suivit une ribambelle de craquement tous moins rassurants les uns que les autres, quelques couinement aussi et enfin une petite boule basanée et blanche apparut. Suspendu par la cheville à une liane qui ne semblait pas vouloir la lâcher. - J’ai vu des nids. Tu feras attention, certaines branches manque cruellement de solidité et pourtant je ne suis pas bien lourde. Sans chercher à se détacher elle poursuivit. - Et sinon, d'où sort ce gros chat ?
“Effectivement, c’est romantique et cela pourrait être un bon sujet de roman...tu devrais demander à ton contact de voir ce qu’il peut faire de l’histoire...”
Je la regarde faire ses cabrioles et je dois dire que pour un humain sans gêne d’animaux cela est plutôt impressionnant. Je pourrais probablement le faire aussi mais avec je le crains pour moi beaucoup moins d’aisance. Mais bon, pour ma part, j’ai une autre sorte de pouvoir et celui-ci me convient très bien. Avoir mes précieux compagnons à mes côtés est une chose des plus plaisante.
Alors comme ça elle connaissait Leoven ? Enfin il n’y avait rien de surprenant à ce qu’elle ait déjà rencontré sa collègue. Et visiblement nous avions eu la même idée sur son surnom...il faut dire que sa chevelure rousse, sa tête immature et surtout sa taille miniature, tout n’appelait qu’à un seul surnom possible. Et le fait que la jeune femme n’aimait pas celui-ci n’avait rien de bien étrange...après tout, même si pour nous y avait un côté affectueux, du moins du mien, pour la rouquine cela devait être parfois insupportable.
“En effet, vu que j’ai moi-même eu cette imagine, je suppose qu’il est logique que d’autre le remarque, quant au fait qu’elle ne l’aime pas...je suppose que c’est une question d’habitude et de préférence. Tant que cela ne la blesse pas...pour ce qui est de sa performance disons simplement qu’elle a encore une grande marge ! Oui, on peut dire ça comme ça ! Une fois qu’elle contrôlera son pouvoir celui-ci sera destructeur et intéressant. Et avec un peu plus de maturité, je pense qu’elle fera une guerrière d’élite.”
Je me souviens encore de la griffe invisible qui avait failli me laisser une marque, pauvre jument qui elle n’avait pas eu cette chance laissant sur la croupe une belle entaille.
“Oh tu sais, je ne considère pas la curiosité comme un vilain défaut, il faut juste savoir quand l’exercer...apprendre et se renseigner est une bonne chose, cela permet de savoir à qui ou à quoi on a affaire...”
Ma collègue de la journée disparait alors dans les arbres après ma remarque...je n’entends que des bruits de branches et puis soudain me regarde croisa de nouveau le sien, tête en bas me donnant des conseils pour mon ascension. Là encore je n’ai rien d’un hybride alors pour ma part, j’allais opter pour une autre solution. Je sortis ma corde enchantée avec le grappin. M’approchant d’un arbre, je le lançais en l’air et une fois sur d’avoir une branche assez solide j’allais monter mais en repensant aux paroles de la halé je fis tout de même appel une nouvelle fois à ma magie...Cette fois, c’est une araignée d’1m70 qui sortit de ma peau.
“La panthère au départ, elle vient d’une île comme celle-ci mais maintenant elle est moi sommes liées. Du coup, elle vie sur ma peau, sous la forme d’un tatouage et quand j’ai besoin d’un coup de patte et bien, je n’ai qu’à demander. Je n'ai du coup pas de problème de ménagerie puisque la ménagerie c'est moi! ”
Parlant à ma tissenuit.
“Gipsy, nous allons monter au sommet...tu passes la première quant à moi, je vais m’assurer avec ton fil.”
L’araignée ne se fit pas prier, elle tissa un fil assez fin mais résistant que je passais autour de ma taille. Ce qui facilita grandement ma grimpette. L’araignée pour ne pas que l’on soit serré sur la cime de l’arbre fit un bond en direction d’un autre arbre. Pour autant mon arachnide semblait embêté...il faut dire que normalement sont espèces préféraient la nuit et les grottes...je me promis d’être le plus rapide possible pour ne pas la faire souffrir inutilement.
N’ayant pas une vue améliorée, je fis encore appel à mon pouvoir cette fois sortir de ma peau un petit être à plume...la chouette pris son envol immédiatement écoutant mes ordres par télépathie.
“Aeris m’indique qu’effectivement il y a pas mal de nid dans les environs...par contre, il y a très peu de nid avec des œufs...”
Moment de silence et de contact avec la plumette.
“Apparemment, il y aurait deux œufs dans un nid à 30 mètres dans cette direction.”
Nouveau bond de l’aranéide cette fois en dans le sens indiquer par le rapace. Quant à moi, sur de mon coup puisqu’ assuré et après avoir récupéré ma corde et mon grappin, je m’élance dans le vide pour éteindre la branche d’un arbre à côté du mien. La réception est hasardeuse mais la branche tient le coup et je me retrouve debout sur celle-ci. Je refais exactement le même cirque jusqu’à éteindre ledit feuillu avec la vigie au sommet que j’entrepris d’escalader.
Tandis que Red se mit à papoter tranquillement avec sa créature, Solveig fouina dans ses poches. Elle manqua de faire tomber un lot de couteau de lancé de son soutiens gorge, puis rattrapa in-extremis un autre couteau qui avait échapper à sa botte, ensuite seulement elle tomba sur la dague qu’elle recherchait. Coinçant le reste de son matériel, elle ne garda en main que ce dont elle avait besoin puis s’enroula sur elle-même afin que ses bras atteignent ses chevilles. Calmement elle commença à scier les liens qui entravaient ses mouvements. Sans doute aurait-elle pu demander au bleu mais il semblait bien plus disposé à s’occuper de son petit derrière que de lui venir en aide. Un regard dans sa direction le lui confirma, ce dernier avait déjà commencé son ascension. En quelques mouvements la jeune femme se libéra de ses liens et s’affaira à grimper le long de son ancienne entrave, non sans avoir rangé sa dague au préalable.
Maintenant à la hauteur du petit groupe, elle eut tout juste le temps d’entendre les brides de conversations avant qu’ils ne s’élancent de nouveau à travers le feuillage. - Eh bah… Allons-y. A son tour elle se laissa tomber et se rattrapa à une branche, se balança pour en attraper une autre et se remit enfin sur ses pieds. A ce moment là seulement elle fut en mesure de les rattraper. Ses mouvements étaient agile et rapide, c’est donc sans difficulté qu’elle se retrouva à côté de la grosse arachnide. Se postant au niveau de sa tête elle repéra rapidement les deux œufs. Légèrement en contre bas.
En douceur elle se laissa tomber à côté, posant une main sur le tronc pour se stabiliser. Le nid, large et solide semblait toutefois ne pas avoir reçu de visiteur depuis un bon moment déjà. Solveig s’accroupit et passa le doigt sur l’un des œufs. - Ils ont abandonnés les nids ? Peut-être que quelque chose les a fait fuir ? Elle soupira puis prit le premier œuf qu’elle cala dans sa besace. - Enfin, je ne vais pas attendre que ça me tombe dessus pour le savoir. Elle attrapa le second et le tendit en direction de Red. - Tu le veux ? Si il reste de tout seul il risque de mourir sans jamais éclore et je n’ai pas la place pour deux. Gardant les bras tendu, elle huma l’air. - Mh… On devrait se dépêcher. J’ai comme l’impression que l’orage nous guette et je n’ai pas envie de me mouiller.
La voilà presque à notre hauteur, s’en suis les sauts d’arbres en arbres qui nous amènes jusqu’à l’arbre du nid. La demoiselle arriva à peu près en même temps que moi au point de parachutage, il y avait effectivement deux œufs, la jeune femme formula une question qui avait pour moi du sens...cette niché avait-elle été abandonnée ? Ou bien les parents surveillaient –il leur progéniture de plus loin. En tout cas, ce qui était sûr c’est aucun animal ne vint défendre la porter...
“Je ne connais pas grand-chose à cette espèce mais les adultes ne restent peut-être pas après la ponte...peut-être pensaient-ils que la hauteur de l’arbre les protégerais des prédateurs...et c’était le cas avant notre arriver…”
Je pris le second œuf et le calla près de mon coude.
“Oui, je veux bien le prendre, merci...je ne vais pas laisser une petite bête mourir sans rien faire, autant la prendre avec moi...”
De l’orage ? Elle en était sûr, certes le temps c’était peut-être un peu couvert par rapport à notre arriver mais de là à prétendre à l'éclaire et à la pluie...Il y avait quand même plus d’une île ! Enfin dans tous les cas, il fallait maintenant que l’on retourne sur le plancher des cérhibous. Tenant fermement mon petit trésor, et m’assurant une nouvelle fois de la solidité du fil passer autour de moi, j’entrepris de descendre le feuillu jusque terre. Cela ne fut pas de tout repos, il est vrai que je n’utilisais qu’une seule de mes mains. Heureusement le résinifère était plutôt bien former et les branches pas trop espacer ce qui finalement me permis d’atteindre le sol sans encombre. C’est une fois les pied sur terre que je sentis la première goutte sur mon nez...
Il est vrai que le temps change très vite en mer mais la violence de l’arrivée de ces précipitions était comme dire surprenante. Il y avait d’abord eu une goutte, pluies plusieurs et voilà qu'en quelques secondes il s’abattait sur nous des trombes d’eau...il fallait prendre une décision et vite, poursuivre jusqu’au campement de Ark ou bien trouver un abri en attendant que cela se calme. Nous étions déjà à la limite trempés et pour ma part ne connaissant pas le coin, je ne savais pas à combien de kilomètres ou de mètres pouvaient bien se trouver le repaire des scientifiques. Je fis donc la seule chose logique qui me vint à l’esprit, je sortis de mon sac un petit carré vert et le lança à terre. En quelques secondes celui-ci se transforma en une tente style militaire pour 6 personnes.
“Je n’ai malheureusement pas le pouvoir de nous réchauffer mais au moins, nous serons au sec le temps que cela nous passe au-dessus...je t’en prie entre, je dois d’abord faire rentrer tout ce beau monde chez eux...”
Dis-je en montrant de la tête, la panthère, l’arachnide et la chouette. Je passais la porte de mon chapiteau spartiate par la suite.
“Désolé...c’est comme dire très vide...Je suis généralement le seul à l’utiliser du coup, je n’ai que le strict minimum.”
Sur ses mots j’enlève mon haut mouillé et l’étend dans un coin. Je pose le précieux jusque à côté, pour l'instant celui-ci n'ira pas bien loin. Sur ma peau, les tatouages semblent bouger de place à leur gré et c’est le cas. Je n’enlève par contre que le haut ne sachant pas comment allait réagir Sol’. Je suis loin d’être pudique et me montrer comme cela n’était pour moi pas vraiment dérangeant.
“J’ai des couvertures et peut-être un linge, tu peux les utilisez pour te changer si tu en as le besoin.”
- La tente:
Les sens de Solveig avaient toujours été fins et aiguisés que cela soit l’odorat, l’ouïe ou la vue. Prévoir une pluie à venir n’avait rien de bien compliqué. Cependant si elle avait pu prévoir l’intensité de celle-ci, elle aurait sans aucun doute cherché un abris avant de tenter de descendre. Pour couronner le tout elle détestait l’eau et plus encore avoir le froid. Décidément dans ce voyage tout était mit en place pour qu’elle ait envie de prendre ses jambes à son cou. Entre le bateau qui l’avait rendu malade et lui avait sans doute fait perdre un ou deux kilos, la pluie et le froid qui allait avec… La maison lui manquait et le bastion aussi. Se rouler en boule sous ses couvertures et écouter Sammael râler au sujet de ses ronflements lui convenait parfaitement après réflexion. Sauf qu’à la place elle était perdu sur une île déserte et tout cela pour un œuf. Heureusement elle l’avait trouvé sans trop de difficulté. Il ne manquait plus que ça, qu’elle revienne bredouille. Cela aurait peut-être été l’une des rares fois qui l’aurait fait sortir de ses gonds.
Tandis qu’elle réfléchissait à tout et à rien, prenant l’eau sans broncher, le jeune homme s’activa. Force était de constater qu’il était bien mieux équiper que la demi-chiraki. D’une certaine façon ceci était logique ; survivre en pleine nature faisait partie de son métier. « Il faudra que je lui demande de m’apprendre » pensa-t-elle vaguement sans pour autant formuler une quelconque demande à voix haute. Bien trop heureuse de pouvoir se mettre au sec, Solveig ne se fit pas prier bien longtemps et elle se faufila derrière l’ouverture de la grande tente.
Comme l’avait si bien dit Red, l’endroit était… Vide. Si elle s’était attendu à voir une véritable garçonnière en désordre et dont le sol était jonché de choses douteuses, ce n’était pas le cas ici. L’espace d’un instant la déception pu se lire sur son visage mais elle fut bien vite remplacée par son regard curieux. Maintenant la peau à nue, Solveig avait remarqué les tatouages s’agitant dessus. Curieuse et loin d’être dérangée par un pauvre torse, elle franchit la distance qui les séparaient et vint poser une main dans son dos. L’un de ses doigts se tendit et la griffe traça le parcours de l’une des créatures sans jamais entailler la peau. Enfin, Solveig leva la tête, les yeux ronds comme des billes.
- Ils vont là où bon leur semble ?
Sans crier gare elle se pencha de nouveau et ne se soucia pas de ce qui pouvait ou non déranger l’aventurier. Elle le contourna pour regarder une autre créature qui se trouvait sur l’avant de son buste.
- J’ai vu bien des choses étranges dans ma vie mais alors ça... C’est ton pouvoir je suppose ! Géant… Ses iris restèrent rivés encore un moment sur l’encre mais elle se détourna lorsqu’un frisson la parcourut. - Je crois que je vais t’emprunter une couverture, au moins le temps que mes vêtements sèche. De même que le concept d’espace personnel lui était inconnu, la jeune femme avait toujours eut beaucoup de mal à saisir la pudicité. C’est donc tout à fait normalement qu’elle commença à déboutonner sa chemise, puis son pantalon, ne conservant que ses sous-vêtements et qu’elle s’enroula ensuite dans une couverture. - J’avoue que je n’avais pas prévu un temps aussi mauvais… Marmonna-t-elle tout en se rapprochant de la besace qu’elle avait déposée dans l’entrée. Elle en extirpa son œuf et après avoir accroché sa serviette à sa taille alla s’asseoir dans un coin pour l’observer. - Dis, tu as une idée de comment tu vas appeler le tiens ? Elle adressa l’un de ses fameux sourires au jeune homme.
Soudain, je sens la main puis une griffe suivant le contour d’un des tatouages. La sensation de se toucher animalier me fit frémir, non pas de dégout mais plutôt l’inverse...la demoiselle avait été délicate si bien que l’ongle ne m’avait fait aucun mal que tu contraires. Je suppose que mon cœur se mis à battre un peu plus vite après tout, un toucher comme cela pouvait à force amener un certain plaisir. La Chiraki continua de regarder mon dos un moment, pour ma part, je ne lui répondis pas de suite, très certainement pour canaliser mes pensées...
Pensées qui refirent assez vite surface. Voilà que la femme toujours trempée se trouvait devant moi regardant mon torse et l’encre magique. Mais bon, là pas de soucis, il n’y avait rien d’alarmant. Par contre, une fois qu’elle commença à se déshabiller...Je dois bien avouer que ma pompe sanguine commença de plus belle à battre : mon muscle cardiaque repris un certain rythme répondant de concert à l’envie d’une autre partie de mon corps. Heureusement que celui-ci n’était pas forcément bien visible grâce au pantalon encore présent...enfin je suppose que la halée savait pertinemment qu’elle était attirante et donc qu’elle avait déjà dû voir l’effet qu’elle pouvait provoquer sur la gente masculine. Enfin, je ne la regardais pas non plus comme une bête assoiffée de sang mais plutôt comme un homme regardant une femme désirable. Je repris tout de même le file de mes pensées sachant que je ne lui avais toujours pas donner de réponse.
“Eh bien, je les laisse libres d’aller où ils veulent...après certains ont des endroits plus familiers, par exemple Bagherra, ma panthère, aime plutôt se placer sur mon bras ou sur mon torse, la tissenuit, elle préfère mon dos...les autres non pas véritablement de préférence...après je leur demande tout de même d’éviter de passer par une partie bien spécifique de mon anatomie...Pour ce qui est de mon pouvoir, il s’agit de transformer des créatures sauvages en tatouages et une fois que lié, ceux-ci me permettent de les invoquer plus tard...”
La jeune femme cheveux mouillés et serviettes autours de la taille était toujours aussi désirable qu’en sous-vêtement cela lui donnait un charme d’après-douche. Mais j’avais réussi à maitriser la pulsion naissante bien que pour l’instant, le signe d’attirance était toujours là...mais je fis abstraction de ce dernier pour l’instant...J’allais chercher mon propre œuf, m’asseyant à côté de ma compagne de galère, regardant le résultat de la fécondation d’une plante et d’un dragon...et voilà qu’elle me fit un sourire des plus envoutant...
“Eh bien déjà cela va dépendre de son sexe...pour un mâle je dirai Falkor...pour la femelle, et bien vu le temps qu’il y a dehors, je pourrais probablement l’appeler Tempête... et le tiens ? “
Oh, je suis bien conscient que les deux noms n’avaient véritablement aucun lien entre eux ! Et je dois dire que cela ne me dérangeait aucunement. Le premier choix venait, d’une histoire que me racontait ma première mère, l’histoire d’un dragon porte bonheur sauvant un enfant d’une mort certaine. La seconde proposition était bien entendu comme je l’avais dit à haute voix, se rapportait au temps que nous subissions, peut être un moyen de garder en mémoire cette journée où nous avions trouvé les coquilles.
Je me frictionnais les bras ayant du même coup, un mouvement des épaules, un nouveau frisson parcouru mon échine mais cette fois cela n’avait rien à voir avec l’ongle de Solveig. C’était juste mon corps qui réagissait au manque de chaleur dans la tente. Je dois dire qu’à cette vitesse de séchage, nous allions presque devoir passer la nuit sous la toile.
“Ah si seulement, j’avais une sorte de feu magique pour nous réchauffer et nous sécher plus vite ou à la limite de quoi au minimum nous occuper...”
La garde était ensuite allée se déshabiller tout en l’écoutant, s’enroulant dans une couverture avant de s’installer dans un coin avec son œuf. Red ne mit pas longtemps à la rejoindre et dès qu’il fit mine d’avoir froid elle s’enroula dans sa propre couette, ne laissant que son nez apparaître.
- Ne pense même pas a me piquer la mienne ! Et puis quelle idée de se trimballer torse nu avec un temps pareil sérieusement… Elle soupira longuement puis défit la couverture qu’elle posa sur les épaules du bleu avant d’aller en chercher une autre non loin de là. Enfin elle revint prendre place à ses côtés. - Ma bonté me perdra ! Dit-elle en prenant un petit air de dramaturge alors qu’un frisson parcourait subitement son échine. - Wow… Je te le concède, il fait froid. Je déteste le froid. Quel enfer. Je veux rentrer à la maison. Sa moue était cette fois semblable à celle d’une simple gamine, et elle vint coller son épaule à celle de son compagnon. Un peu de chaleur humaine n’avait jamais fais de mal à personne tout comme Solveig n’était aucunement gêné par leur proximité. - Je n’ai rien non plus pour faire du feu, il faudra attendre de sécher. Enfin… Tu peux seulement te lier aux créatures sauvages ? Et… Son doigt caressa distraitement son menton. - Si un humain prenait une forme de créature, tu pourrais l’emprisonner et le lier ? Ce serait étrange… Murmura-t-elle tandis que son esprit était vraisemblablement en train de créer des dizaines de scénarios catastrophes. Tout en continuant de réfléchir, elle vint attraper son œuf et le cala entre ses jambes en tailleur.
- Mh… J’avais choisit un nom à l’avance pour avoir un éclosion rapide mais… J’ai un trou de mémoire… Oh… Comment c’était déjà ? Lie ? Ch-ch-ch quelque chose ! Zut… Définitivement le nom ne lui revenait pas. Jusqu’à ce qu’un éclair de génie fasse son apparition et qu’elle s’exclame : - Charlie ! Au même moment un petit craquement se fit entendre et elle baissa les yeux sur la coquille qui était déjà en train de se fendre. - Ouiiiiiiiiiiiiiiiiii ! S’écria la Valkyrie en levant les deux bras. L’un d’eux retomba d’ailleurs autour des épaules de Red. - Allez dépêche toi de choisir un nom que le tiens puisse éclore aussi !
Finalement, elle en prit une nouvelle pour elle, non sans évoquer sa maison. Je dois dire que mon petit pied à terre me manque également et que dire de la maison de mon enfance et du plat de champignons au gratin de ma mère adoptive. La basanée vint alors poser son épaule contre la mienne en tout innocence. Je dois dire que ce genre de contact ne sera jamais un problème...Il est plutôt agréable et je regrette même un peu qu’il y ait ce bout de tissus entre nos peaux. La jeune femme n’a pas non plus de quoi faire un feu. Il faudra donc juste attendre que le ciel soit un peu plus clément pour que l’on puisse sortir en dehors de la tente.
“C’est cela...je ne peux me lier à des familiers par exemple...Bagheera, Morro, Aeris, Gipsy et Kawa sont toutes nés en tant que créatures sauvages et Ils ont encore leur propre personnalité. Pour faire simple, le dragon qui sortira de cet œuf, je ne pourrais pas l’absorber et l’invoquer par la suite. “
Quelle idée bizarre...se lier avec un humain transformer...Je dois dire que je n’y avais jamais penser et bien que j’aie rencontré beaucoup de personne que je pourrais qualifier de sauvage, je ne suis pas sûr que le terme créature soit dès lors très approprié. Enfin, je pense que cela ne se joue à pas grand-chose mais je ne pensais pas que cela soit possible. Peut-être que les hybrides pouvaient faire exception au vu de leur appartenance animale mais là encore j’en doutais fort.
“Je dois dire que je n’ai pas trop réfléchis à la question mais je pense que cela ne marcherait pas sur les humains, même ceux ayant des caractéristiques animales, comme toi...Je pense que cela ne se porte que sur les animaux. Et même, si jamais c’était possible, le faire serait contre nature, cela voudrait dire que je serais lié à cette personne à jamais sans forcément éprouver de l’amour ou de l’amitié pour cette personne et inversement celle-ci m’aimerait même au péril de la sienne. Donc, je préfère me dire que cela ne fonctionnerait pas. Eh bien que tu me plaises beaucoup, je ne tenterai pas cette expérience avec toi, je préfère ne pas avoir quelqu'un dans la peau par magie”
Alors que la demoiselle me donna le nom du futur nouveau-né celui sortit perça un trou dans sa coquille. Alors c’était ça ? Il suffisait de nommer la créature pour la faire éclore. Je devais donc me décider rapidement pour un nom en espérant ne pas me tromper sur son sexe et finalement une illumination vint à moi, l’un des deux était unisexe. Avant que je ne puisse nommer celle-ci je hochais la tête dans la direction de la bronzée avec un sourire.
“Eh bien, toi qui es là-dedans...ton nom sera Tempête, en l’honneur de ma rencontre avec une femme épatante ! “
“Crac” voilà que l’œuf émet un petit bruit à l’intérieur. Celui-ci fini par bouger et finalement se fendit à plusieurs points. Je prends alors délicatement l’ovotide pour le porter plus près de mes yeux, je veux être forcément la première personne que le nouvel arrivant voit. Un bout de coquille, se brise, à l’intérieur je peux voir une petite créature brune qui me regarde étrangement. Je décide d’aider ce petit ou cette petite à sortir de là. Je soulève doucement ce qui aurait été la tête de l’oeuf. Le spectacle qui s’offre à moi est magnifique, la petite créature est encore en boule mais ses yeux sont grands ouverts. Je vais doucement la chercher, l’enlevant de son refuge mais elle n’a aucune mauvaise réaction.
“Toi et moi, nous sommes à présent, une famille très chère Tempête ! “
La joie inondait mon visage, un peu comme un père à la naissance de son enfant. Dans l’euphorie, j’alla même jusqu’à déposer un baisé fugace sur les lèvres de ma compagne d’aventure.
“Merci, grâce à toi, ma famille c’est agrandi...”
- C’est un joli nom. Dit-elle tout simplement. - Mais je note que tu me compares à une grosse pluie et au froid ! Elle éclata de rire et s’apprêta à tendre la main pour caresser la tête du nouveau venu quand son geste fut intercepté par les lèvres de Red. Rien de fougueux ou de langoureux. Simplement fugace et presque fait par inadvertance si tant est que cela fut possible. Pour toute réponse, elle resta bouche bée et cligna des yeux plusieurs fois alors que ses oreilles était droites comme des i sur son crâne. C’était elle qui faisait ce genre de chose en temps normal ! Pas l’inverse et cela faisait bien longtemps qu’on ne l’avait pas prit de cours comme ça ! Après un silence qui s’étira en longueur, la chiraki laissa un rire lui échapper. - Et bien avec plaisir, rassure moi, tu n'embrasses pas tout les gens que tu croises quand tu es heureux ? Eheh... J’ai toujours eut un certain talent avec les enfants… Dit-elle ironique mais pas moins hilare pour autant. - Enfin, je crois que tu vas aussi avoir besoin d’aide… Ah non… Ses mains s’étaient tendu en direction de la coquille d’œuf, pensant que son propre protégé était encore en train de se débattre avec. Mais visiblement ce n’était plus le cas.
- Hugh… Glapi Solveig lorsqu’elle sentit quelques chose de chaud et humide lui pincer la base de l’oreille. Si Charlie n’avait pas l’air des plus vifs, il était certain que la discrétion faisait partie de ses atouts et qu’il possédait vraisemblablement un estomac digne de sa propriétaire. Rapidement la Valkyrie délogea l’intrus de sa chevelure, ce dernier laissant un épais filet de bave dans ses poils. - Si tu essayes de manger Azazel de cette façon je doute que vous vous entendiez bien… Dit-elle. Ses yeux se tournèrent de nouveau vers Red. - Dis moi, tu n’aurais pas un petit quelque chose à grignoter ? Je pense que nous avons à faire à un estomac sur patte. Laissant le soin à son hôte de fouiner dans ses affaires, elle se laissa tomber en arrière sur le sol. - Mh… Pour ton pouvoir, tu disais que cette personne serait condamnée à t’aimer malgré elle si tu venais à l’absorber ? Du coup ton pouvoir créait une sorte de.. Dépendance affective. Tu serais donc… Un filtre d’amour sur patte ! Et uniquement pour toi même. Quel drôle de pouvoir… Les bras en étoiles elle continuait de fixer la toile de tente quand un frisson la parcourus. Elle tortilla et remonta la couverture jusqu’à son nez. - Ah et je voulais te proposer de ne pas trop tarder. Je ne suis pas sûre que ce genre d’environnement et de température sied bien à des nouveaux nés. Qu’en dis tu ?
“Alors déjà, je ne te verrai pas comme une tempête mais plutôt comme une tornade. Chaud et puissante, attirant inlassablement ce qui est à portée jusqu’à toi. Et cela comprends ton humble hôte que voici.”
Dis-je en m’inclinant les bras faussement écarter en guise de référence avec un sourire charmeur et moqueur.
“Pour ce qui est d’embrassé des inconnues, non je te rassure, cela ne m’arrive pas souvent, du moins par sur un coup de tête comme ici. Disons que le feeling passait bien et l’engouement à fait le reste mais encore une fois, non tu es l’exception.”
L’hybride se tourne alors vers la coquille qui est maintenant vide, le garnement a donc échappé à la vigilance des deux adultes que nous étions et en avait profité pour se carapater, mais pas très loin puisque le gémissement de la demoiselle et le fait que la demoiselle alla le rechercher dans sa chevelure. Voilà donc le fuyard...d’un point de vue anatomique, les deux petits se ressemblaient et pourtant on pouvait déjà voir la différence de caractère...si le sien était vif et explorateur, la mienne semblait plutôt posé et surtout être une dormeuse de premier ordre. Car à peine c’était-elle réveillé de son sommeil prénatal la voilà déjà les yeux clos avec une petite bulle d’air au bout du museau. Elle parla alors d’un Azazel, mais je ne pris pas la peine de lui poser des questions dessus, après tout ce n’était pas à moins qu’elle s’adressât. Par contre j’acquiesçais quant à la demande de nourriture. Posant délicatement la dormeuse, j’allais fouiller mon sac, j’avais évidemment pas mal de chose dedans et bien sûr j’avais de quoi nourrir chacune de mes créatures et moi-même. Je sortis donc un mélange de fruit, de la viande séchée et un peu de pain. Retournant près de la chiraki qui s’était allongé.
“Je n’ai malheureusement que ça te proposer...”
Dis-je en posant la ration de jambon et de céréale sur le ventre de la femme. Les fruits furent déposés au milieu. Ce qui eut pour effet, de faire réagir ma benjamine qui s’en rien demander à personne alla prendre un morceau de raisin, tirant le plus fort possible sur la grappe, espérant récolter le fruit de ses efforts celle-ci claqua la mâchoire dans le fruit une fois de trop, la faisant littéralement exploser. Celle-ci me regarda alors avec des yeux de chiens battus qui me firent céder. Je pris un monceau de cépage pour lui donner directement. L’écailleuse fit bonne chair de ses petits grains quant à moi, je me repus de mes réserves.
Je réfléchis à l’implication de mon pouvoir dans la logique de l’ébène et je dois dire que cela ne me plaisait guère. Être dépendant affectivement ? A la limite quand les deux personnes s’aiment et que c’est naturel alors sans problème par contre que cela soit due à de la magie...
“Dans ce cas, je ne préfère pas essayer ! L’amour est une bonne chose, mais je pense que lorsqu’une personne devient dépendante d’une autre alors c’est qu’il y a un problème dans le couple. Enfin ce n’est que mon avis...”
Bien que je doive l’avouer c’est quand même ce qui se passait lorsque j’absorbais un animal. Celui-ci devait automatiquement attacher sentimentalement à moi. C’est pour cette raison que je préférais que ceux-ci se joignent automatiquement à moi. “
Repartir, cela n’était pas une mauvaise idée, la pluie avait apparemment déjà bien diminué en intensité. Il ne restait dès lors plus qu’à se préparer à une petite marche pour terminer notre aller et enfin revenir sur nos pas jusqu’au navire.
“Je suis d’accord, dans ce cas, je te propose de nous rhabiller, même si nos vêtements ne sont pas secs, cela vaudra toujours mieux que de se balader la peau à l’air dans un environnement trempé et probablement infestée de moustique. Par contre, gardons la couverture sur nous, cela nous réchauffera tout de même encore un peu.”
A peine, avais-je eu fini mes paroles que me voilà repartit vers mon haut pas encore sec et je l’enfile s’entend alors le froid de celui-ci sur ma peau qui fut parcouru d’un frisson. Il était clair, que le tissu ne serait pas un luxe.
J’attendis alors que la jeune femme soit prête pour sortir de cette dernière et faire disparaitre la tente que je comptais bien récupérer avant de nous remettre en route.
Toujours étendu sur le dos Solveig tendit la main pour attraper une part de la ration de viande. Sa main rencontra d’abord la tête de Charlie qui, à moitié mort de faim, s’était immédiatement fait la malle pour dévoré tout ce que Red avait mit à disposition, et tomba enfin sur un met qu’elle porta à ses lèvres. C’est en silence qu’elle l’écouta ensuite donner son avis quant à son pouvoir et les possibilités qui en découlait. Quand il se tue, un petit sourire vint entraver son visage et elle haussa les épaules avant de fermer les yeux.
- Mah… Qui a dit que c’était une bonne chose ? Qui a dit que c’était normal ? Je t’ai comparé à un filtre d’amour, depuis quand les filtres sont ils des sentiments sincère ? Ça ne fait que forcer ou exacerber. Ce qui en soit résume ce que tu me dis. Tout en soupirant elle avait finit par rouler sur le ventre et un air songeur avait prit place sur son minois. - De toute façon, l’amour en lui même n’est qu’un sentiment bancal et chaotique qui cause plus de dégât qu’il n’en répare et pourtant l’Homme cours après comme un chien avec une balle. Enfin, elle se tut et Red fut le premier à proposer de se rhabiller.
Solveig avait depuis toujours une sainte horreur du froid et c’était peu dire. La simple idée de remettre un vêtement mouillé l’horripilait au plus haut point. Affronter une armée de rat géant lui semblait beaucoup plus agréable. Toutefois, elle dû se faire violence. Après tout c’était elle qui ne voulait pas s’attarder. C’est donc à contre cœur qu’elle quitta le confort de la couverture pour se diriger vers sa chemise encore humide qu’elle enfila. Une chaire de poule prononcée étira sa peau et elle ne put retenir un tremblement tandis que ses oreilles, couchées vers l’arrière appuyait un mécontentement certain.
- Je ne suis pas sûre que se déplacer avec des couvertures soit bien pratique. Elle ramassa la sienne après avoir boutonnée sa chemise et la déposa dans un coin avant de revenir au devant du bleu. - De plus, je pense que nos chemins vont se séparer ici. Sauf erreur de ma part du doit aller jusqu’au camp de ce.. Euh… Comment il s’appelait déjà ? Peu importe ! Et pour ma part, j’aimerais rentrer au plus vite. Je n’ai rien sur moi pour protéger Charlie du temps et encore moins pour le nourrir. Voyager seule dans ces conditions ces une chose, avec un petit c’en est une autre. Aaaah, j’aurais du attendre d’être rentrer pour le nommer. Qu’est-ce que je vais faire de lui dans le bateau hein… Râla-t-elle tout en continuant de grelotter. - Enfin tout ça pour dire, que je te dis au revoir. Elle lui sourit tendrement. - Si jamais tu as un jour besoin de quelque chose, n’hésite pas à demander le soldat Prêth au bastion sud. De même si tu as besoin d’un toit lors d’un voyage, je t’ouvrirais la porte. Elle le gratifia ensuite d’une accolade amicale puis, soudainement, se hissa sur la pointe des pieds et lui vola un baiser. Contrairement au sien il n’avait rien d’instinctif, au contraire. Il était aussi calculé que taquin. - Ça c’est le juste retour. Prend soin de toi et de ta nouvelle compagne, Red. Chuchota-t-elle en plantant son regard dans le siens.
Lorsqu’elle eut terminée son manège, la valkyrie se détacha de la silhouette de l’aventurier et se pencha pour prendre Charlie à bras le corps. Ce dernier émit un petit son mécontent, tendant les pattes pour attraper le dernier morceau de nourriture puis renonça finalement et se concentra sur la course qu’était en train d’effectuer la jeune femme pour les ramener au plus vite au point de départ. Après ça elle reprendrait le bateau, serait malade pendant une durée indéterminée et rentrerait chez elle pour quelques jours de repos bien mérité, puis la vie reprendrait son cours.
“C’est vrai, je ne peux pas dire que l’amour sois une chose facile, je pense pourtant que d’une certaine manière il est indispensable. S’il n’y avait pas d’amour alors pourquoi les gens se protégerai-t-il ? Je veux dire, même par rapport aux petits ici, nous avons déjà envie de les protégés...n’est-ce pas déjà de l’amour en soi ? “
Quelques secondes plus tard, nous voilà debout, entrain de réenfiler avec notre plus grande peine, nos vêtements trempés et froids. Je dois bien avouer, que je ne perdis tout même pas un instant, la jeune femme des yeux, il faut dire que son corps était réellement attrayant...et puis le calme revint, nous étions prêts à sortir de la tente et à reprendre notre chemin...chemin qui se sépare ici puisque la demi-chiraki décide qu’il est temps pour elle de retourner au navire pour le bien du nouveau-né, ce que je peux comprendre, bien qu’ils naissent ici, il y a toujours un risque qu’il attrape froid...La jeune femme m’offre alors une étreinte suivit par un baiser. Je souris à ce geste après tout ce n’est qu’un juste retour de mon comportant dans la tente. Alors qu’elle s’écarte j’ai encore en moi l’image de ses yeux vairons me transperçant de part en part. Et la voilà sur le point de partir vers le navire.
“Si jamais t’as besoin d’une nouvelle armure ou de nouvelles armes ou simplement si t’as envie de boire un verre, n’hésite pas à passer, ma maison de l’embouchure de la rivière et de la mer au nord du Grand-port.”
Et la voilà qui s’éclipse comme un mirage entre les arbres. Quant à moi, je range ma tente qui a repris sa forme initiale. Me voilà donc repartit vers le camp où je devais remettre ma missive en urgence. Il est probable peu probable que le navire s’en aille sans moi, à vrai dire c’est même certain. Il y a tellement peu d’aller-retour prévu entre l’île et le port que j’avais pris mes précautions en ayant été voir le capitaine lors de notre traversé pour m’assurer d’un retour rapide et de ne pas devoir attendre des jours avant de pouvoir reprendre la mer. Pour ce qui sera du retour, je suppose qu’en bon père ou en bonne mère, je risquais de passer le plus clair de mon temps entre la cabine et les cuisines...et vu ma première rencontre avec Sol’, je doute que je la recroise avant le débarquement et là encore, je serais surement l’un des premiers à débarquer pour rentrer le plus vite possible à ma demeure...sur cette dernière pensée, je reprends le chemin avec ma petite tempête dans les bras. La lettre ne risque pas de se livrer tout seule.
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