La nuit tombe sur Manillam et tu allumes quelques bougies, Nemue. Les gens sont plus enclins à croire tes récits lorsque tu installe une ambiance similaire à celle des diseuses de bonnes aventures et pourtant, ce n'est pas précisément pour ça que tu l'as fais ce soir. Un aventurier, aux cheveux bleus et tatoué va passer ce soir, cet homme là, tu l'attends de pied ferme.
Son image est gravée dans ta tête depuis le début de la journée, incapable de t'en défaire, il a perturbé ton esprit chaque fois que tu tentais de communiquer avec les défunts, il faut mettre un terme à ce maléfice pour ne pas qu'il empiète sur tes affaires.
Quant à toi Red, tu t'es réveillé ce matin avec une conviction. Ton destin se trouve à Manillam, alors ainsi tu t'y rends, guidé par un instinct surnaturel. Tu n'as cependant aucune idée de qui est Nemue et ne partage pas ses visions, cependant, lorsque tu la vois ... C'est le coup de foudre.
Pendant que l'une fut hantée par l'image d'un jeune homme inconnu, l'autre se découvre de puissants sentiments à la première vue d'une étrangère. Voici le sortilège de passion.
Veillard : “Vous ne passerez pas...”
Sauf que nous étions passés et que j’avais d’autant plus apprécier ma bière lorsque que je l’entendais hurler la même phrase à tous ceux qui se permettait de passer près de lui. Je me demande d’ailleurs ce qu’est devenu ce bougre. Peut-être le referais-je un jour bien habiller, tout en en blanc à la mode des prêtres. Enfin bref, mes pas m’avais donc conduit jusqu’ici.
La veille du voyage j’avais cependant fait un détour par le QG de la guilde pour récupérer un bout de papier qui m’étais adressé. Cela venait d’une autre aventurière avec qui j’avais déjà partagé quelques missions ainsi qu’une soirée agréable à danser et à boire. En nous quittant, nous avions décidé de garder contact histoire de se tenir au courant l’un et l’autre de nos aventures...Je l’avais lu bien sûr avant de me coucher et les nouvelles étaient plutôt bonnes, elle était près de la capitale et avait été encore assigner à une chasse aux vermines. Comme quoi, il y avait des choses qui ne changeait pas...Je dois dire que j’avais espéré la revoir en chair et en os le plus vite possible et pourquoi relaté nos hauts faits à voix haute et autour d’une boisson ou d’un repas...
Mais pour l’heure, la lettre était au second plan, dans ma poche et une main céleste me poussait délibérément vers la devanture d’un magasin. Celui banal d’extérieur : des attrape-rêves et autres babioles pendait derrière les vitrines, ils s’agissaient donc d’un lieu de divination ou du moins quelques choses qui devait avoir un rapport avec les rêves, l’outre-monde et les charmes.
Je passe la porte d’entrée encore une fois j’ai l’impression que mon corps bouge tout seul. Je sais que je dois y entrer mais je ne sais aucunement pourquoi...pourtant je le fais. Sur ma droite, un corbeau empaillé émet un croassement, nul doute que c’est un moyen de savoir pour les travailleurs qu’un client viens d’entrer dans la boutique. J’avance prudemment, je dois dire qu’entre le volatile de malheur et l’ambiance générale qui n’est pas des plus...comment dire...gaie, je continue d’avancer regardant les différents récipients ainsi que des pierres de différentes tailles et de différentes formes.
Je ne m’avance pas plus, c’est ici que je dois être. C’est ici que ce que je pense que Dame Fortune, voulait que je me trouve, il me fallait découvrir maintenant le pourquoi ?
“Excusez-moi, il y a quelqu’un ?”
ft. @Red A. Shadowrunner
L'image d'un homme apparaît constamment dans sa tête et pourtant, elle est certaine de ne jamais l'avoir vu. Elle dû même annuler certains de ses rendez-vous parce que cela l'empêchait de se concentrer et la perturbait au plus au point.
La journée fut longue pour Nemue qui attendait de nombreuses visites à son magasin et dès la première tentative dans l’arrière-boutique, elle comprit que quelque chose n’allait pas. Plutôt que de se concentrer sur l’objet qu’elle tenait en main et sur le nom de l’être avec qui elle devait entrer en contact, l’image d’un homme hantait ses pensées. Elle ne pense jamais l’avoir vu et pourtant elle n’était pas en possession d’un esprit qui pourrait lui envoyé une vision constante de ce visage. Une chevelure bleutée et longue encadrant un visage pointu et aux yeux de rubis. C’était bien particulier elle ne pouvait pas le nier. *Bon, je vais demander à Irhu d’annuler les prochains rendez-vous. Ça ne fonctionne pas et je ne veux pas qu’ils se déplacent pour rien. Je crois qu’il m’en reste un, mais plus tard en soirée. Je ne prendrai pas de chance.* Elle s’excuse rapidement auprès du couple présent qui avait perdu leur enfant trop jeune et leur explique la situation calmement. Elle leur promet un prochain rendez-vous sans interférence et gratuit. Celui d’aujourd’hui le sera tout autant pour le déplacement qu’ils ont dû faire. Bien sûr, ils sont mécontents, mais Nemue n’est pas une charlatane et ne profite pas de ceux qui croient en elle.
Elle accompagne donc le couple jusqu’à la sortie et s’appuie au comptoir alors que Irhu la regarde étrangement. Nemue lui sourit alors qu’elle appuie son poing contre sa joue pour s’y appuyer.
- Fais porter une lettre à mon prochain rendez-vous et dis-lui que je suis dans l’impossibilité de le recevoir. Une urgence personnelle m’empêche de recevoir qui que ce soit.
- Très bien, madame.
- Allons! Pas de madame avec moi. Tu sais très bien que lorsque nous ne sommes que nous, Nemue fait très bien l’affaire. Allez! Hop hop! Cette lettre ne s’écrira pas par elle-même.
La jeune femme derrière le comptoir quitte aussitôt la boutique ce qui laisse Nemue seule. Ce qui voulait dire qu’elle serait celle qui accueillerait les clients. Elle allume quelques bougies pour créer une certaine ambiance, caresse le volatile sur son perchoir et comme le temps semblait plutôt long, elle décida d’aller fouiner dans certain de ses bouquins. Peut-être trouverait-elle des réponses après tout, si le visage de l’homme continuait à s’afficher ainsi dans son esprit elle allait très certainement finir par concocter on ne sait quoi pour essayer de l’effacer.
Elle n’entend pas le croassement de son corbeau lorsqu’une personne pénètre dans la boutique. Son doigt glisse le long des vieilles reliures de manuscrit et de grimoire. Seulement, elle sursaute lorsqu’elle entend la voix d’un homme demandé s’il y a quelqu’un. Nemue sursaute, cogne sa tête sur l’une des tablettes. –Aïe! Qu’il est possible d’entendre dans toute la boutique. Étrangement, son cœur s’affole, palpite dans sa poitrine. Elle est vêtue de sa robe noire au tissu soyeux et sombre. Une grande ceinture se trouvait à sa taille alors que la jupe était longue à l’arrière, mais ouverte à l’avant exposant ainsi ses longues jambes alors que ses épaules étaient visibles aux yeux de tous.
Elle s’avance donc vers la voix de l’inconnu et lorsqu’elle le voit au milieu de la rangée, elle manque un souffle. *Par les esprits! C’était un signe!* Elle se frotte le front, là où elle s’est cognée très exactement et s’avance vers ce dernier tel une furie donnant presque l’impression de glisser sur le sol. Elle passe à côté de lui, lui envoyant une simple odeur de muscade, puisqu’elle n’avait pas eu le temps de fumée aujourd’hui et elle verrouille la porte de l’établissement avant de ne tourner la petite enseigne ouverte vers le fermé. Le corbeau bat des ailes en voyant sa maîtresse faire et croasse mécontent. Elle s’approche de ce dernier et tend son bras en sa direction avant qu’il n’y grimpe.
- Toi! Tu ne quittes pas cet établissement tant que nous n’aurons pas réglé le problème que tu m’as causé toute la journée! Comment t’appelles-tu?
Soudain, j’aperçois son ombre et c’est le choc. J’ai à peine le temps de la voir, elle m’effleure et bien que je n’aie pu que l’observer quelques secondes et de biais, mon battement de cœur se fait plus rapide, ma respiration envahie pas son parfum muscade semble évasif, comme si elle avait voulu m’ensorceler par ses effluves. Mes yeux, la cherche instantanément du regard, j’ai envie une folle de croiser ses yeux, et de voir la suite du bout de ses lèvres.
Voilà qu’elle nous enferme dans sa boutique. Avait-elle une envie soudaine ? Un désir qui devait être combler sur le champ ? Ma simple vue avait-elle suffit à l’enflammer ? Je sais que je ne suis pas des plus laids mais ici cela avait été de la rapidité extrême...par contre, elle m’accuse d’être à l’origine de problème vécu durant sa journée...comment cela est-ce possible ? Je viens juste d’arriver et je n’ai même pas pris une pause depuis le matin mue par un fil invisible.
“Aryan...enfin Red...Red Aryan Shadowrunner....”
Mais que m’arrivait-il ? Pourquoi Est-ce que maintenant que je la voyais dans son entièreté, il me semblait difficile de m’exprimer et de penser normalement. Pourquoi maintenant qu’elle était en face de moi, je ne n’avais qu’une envie c’était de m’approcher de cette sublime créature et de chercher ses lèvres. Pour ne pas céder à cette tentation, j’essayais de revoir en image la jeune et belle féline dont je serais la lettre à travers le tissu de mon pantalon. Mais à chaque fois que je faisais cela, l’image de cette beauté noire revenait immédiatement hanter mon champ de vision.
Il faut dire qu’il y avait de quoi faire tourner la tête à n’importe quels hommes. Un visage fin, un corps absolument affolant, tant au niveau de la taille que de la poitrine. De longues jambes galbés que je me dessinais et que je savais présent malgré sa robe noire...des yeux d’un vert émeraude qui comme un serpent savait vous charmer pour mieux vous engloutir et vous perdre dedans. Comme je l’ai déjà dit, cette femme était une merveille et si j’osais faire la comparaison, je dirais même qu’elle se plaçait même devant la déesse Lucy en termes de d’attirance et de beauté.
“Des problèmes dites-vous...de quels sorte ? ”
Déglutition...voilà que je commence à avoir chaud, il faut dire que nous sommes à l’intérieur et que j’ai toujours sur moi tout mon attirail.
Garde ton calme Red...ce n’est pas la première fois qu’une femme te plait ! Le problème c’est l’intensité de cette attirance qui en est pour le coup presque surnaturelle. D’ailleurs, je ne sais même pas son nom, il me faut son nom !
“Pourrais-je savoir votre nom ?”
ft. @Red A. Shadowrunner
L'image d'un homme apparaît constamment dans sa tête et pourtant, elle est certaine de ne jamais l'avoir vu. Elle dû même annuler certains de ses rendez-vous parce que cela l'empêchait de se concentrer et la perturbait au plus au point.
Nemue ne quitta pas l’instant d’une seule seconde sa cible qui se trouvait en face d’elle. Comment expliqué que l’homme qui hantait ses pensées était maintenant devant elle? Ce n’était très certainement pas de sa faute parce qu’il semblait tout aussi surpris qu’elle. Et cela n’était certainement pas une nouvelle forme que ses pouvoirs pouvaient prendre. Elle avait déjà expérimenté tout ce qu’elle pouvait et cela ne concernait que les morts. Alors peut-être étaient-ils tout simplement victime d’un enchantement ou d’un mauvais sort, mais pourquoi eux? Pourquoi deux individus qui ne s’étaient jamais vus de toute leur vie.
Elle avait demandé le nom de l’homme afin d’éviter de passer son temps à l’interpeller par n’importe quel diminutif qui ne serait pas très glorieux pour ce dernier. Elle ignorait s’il s’agissait du ton de sa voix autoritaire qui avait intimidé l’homme, mais ce dernier sembla avoir du mal à dire son nom. * Red ou Aryan, peut m’importe tant que son visage ne m’apparait plus. * Elle le regarda de haut en bas en caressant doucement la gorge du volatile qui se trouvait toujours sur son bras.
Quelque chose clochait chez ce Red. Il détaillait cette dernière d’un regard qu’elle connaissait que trop bien comme si elle était sa proie et qu’il n’avait d’yeux que pour elle. *Sait-il au moins pourquoi il est venu jusqu’ici?* se questionna-t-elle avant qu’il ne lui demande le genre de problèmes dont elle était victime. Un rire jaune s’échappe d’entre ses douces lèvres effrayant le volatile qui retourna sur son perchoir. –Pardon mon ami. S’excusa-t-elle rapidement avant de ne retourner vers son interlocuteur.
- Quelles sortes de problème?! Les pires! Chaque fois que j’essaie de me concentrer à ma tâche, votre visage ne cesse de m’apparaître. Et pourtant je ne vous connais pas! C’est d'un agacement! J’ai été obligée d’annuler mes rendez-vous d’aujourd’hui et j’ai dû rembourser l’un de mes clients et leur promettre un nouveau rendez-vous à mes frais.
Elle glissa sa main contre son front baissant les yeux vers le plancher avant de venir croiser ses bras sous sa poitrine. Il voulait savoir son nom, mais il ignorait si cela était une bonne idée. Enfin, s’il le demandait, c’est parce qu’il ignorait complètement où il se trouvait.
- Je m’appelle Nemue Lynella, mais Nemue suffira.
La sorcière décida finalement de s’approcher de ce dernier de sa démarche féline qui provoquait un déhanchement des plus agréables à regarder, mais elle ne s’arrêta pas devant Red. Non elle passa à ses côtés tout en empoignant son poignet. Nemue n’aimait pas qu’on la fasse attendre et encore moins lorsqu’elle était dans une impasse.
- Suis-moi, nous allons dans une autre pièce. Nous pourrons y parler plus calmement.
Elle les guide aussitôt jusqu’à l’arrière pièce où elle avait l’habitude de recevoir pour ses consultations privées et un peu plus coûteuses que les services qu’elle offrait en magasin. Elle allume les cristaux de lumière créant ainsi une ambiance plus tamisée et elle referma la porte derrière eux. D’un pas sûr, elle se dirige vers son petit bar personnel où elle y fait couler un peu de whisky avant de lui offrir. Son visage anormalement impassible semble songeur, troublé et plutôt que de s’asseoir comme toute personne normale sur une chaise, elle prit place sur la table en croisant l’une de ses jambes sur l’autre.
- Dites-moi, monsieur Shadowrunner, avez-vous ressenti quelque chose d’étrange dernièrement ou en mettant les pieds ici?
En essayant de trouver la cause du mauvais tour, vous vous installez en arrière boutique, dans une ambiance plutôt cosy, relaxante, vous partagez un verre d'alcool afin de détendre tout le monde. Cependant à la première gorgée de whisky, les sens s'embourbent bien plus vite qu'à l'habituelle, avez vous pensez à diner avant de vous rencontrer ?
Avec l'état d'ébriété, les symptômes qui vous incombent deviennent également plus puissant, si bien que l'autre peut commencer à en ressentir les effets. Cependant et ce malgré vos potentielles futures intention, les cristaux de lumières semblent vrombir jusqu'à totalement s'éteindre. Vous voilà plongez dans le noir, Nemue avec le visage de Red qui te hante plus que jamais, Red avec l'appréhension de ne plus voir Nemue, elle dont la vue soulageait tes maux.
Mon cœur qui partait vers le haut se fit vite rattraper par les paroles de Nemue. Celui-ci se sera, j’étais donc une source de problème pour cette divine jeune femme ? Je dois dire que même si cela n’était pas de mon fait, j’étais plutôt attristé et même perturbé d’avoir fait perdre à la voyante ses clients et surtout des cristaux. Ainsi, mon premier acte envers elle, ne lui avait pas été bénéfique...quelle tristesse...j’aurais voulu pour je ne sais qu’elle raison que cela se passe autrement. J’aurais voulu la rencontrer dans de meilleures conditions...j’aurais voulu la faire danser et la faire rire...
La noirette passa prêt de moi et encore une fois je pus humer son odeur mais surtout je peux de nouveau voir sa silhouette passer près de ce qui me servait de carcasse. Son allure générale de marche, ses mouvements tout me rappelait une panthère en chasse et il était clair que les félines c’étaient plutôt mon genre. Elle fit alors quelque chose dont je n’y attendis pas...elle me prit le poignet, le contact avec sa peau était si électrisant ! Et en plus, nous allions dans une autre pièce...comment dire, j’avais déjà eu une scène très similaire mais l’endroit était quelque peu différent...
Je m’installe sur une chaise en face de la table et je j’accepte avec plaisir ce verre. Et décidément la doyenne ouvre un spectacle plus que ravissant. Je suis assis sur du bois et 4 pieds et elle se trouve en face de moi, ces jambes de nature divine.
“J’ai eu l’impression que la déesse, elle-même guidait mes pas jusqu’ici. Et quand je vous ai vu…j’en perds encore mes mots...Je ne sais pas ce qu’il m’arrive”
Sur ces mots, je bois un bon trait du breuvage qu’elle me propose et l’effet de celui-ci est immédiat. Avait-elle prévu de me saouler ? Avais-je été victime d’un mauvais sort ou bien d’une potion ? Si cela était du fait de la beauté au teint de porcelaine alors j’étais déjà pris dans ses filets. Que La déesse Lucy me vienne en aide ! Et en parlant de magie céleste voilà qu’on se retrouve d’un seul coup dans le noir. Je n’ai donc plus de visuel sur la demoiselle et cela m’angoisse sérieusement. Je ne peux plus m’imaginer un instant ne plus la voir. Je me lève, la chaise s’écrase au sol et je tends ma main pour trouver la sienne. Je sais il aurait été plus simple de tendre ma main vers ses jambes mais dans une telle histoire, cela n’irait 'il pas trop vite et puis si c’était vraiment un sentiment fort alors il ne s’agissait pas seulement de son corps.
“Nemue, tu es là ? Dis-moi que tu es là ?”
Mais Red ressaisie toi ! T'es un bonhomme ou pas ? En tout cas, là tu as l’air d’un chiot apeurer de ne plus voir sa mère. T’es un aventurier, tu as survécu à des monstres bien plus effrayant qu’un simple manque de contact visuel.
ft. @Red A. Shadowrunner
L'image d'un homme apparaît constamment dans sa tête et pourtant, elle est certaine de ne jamais l'avoir vu. Elle dû même annuler certains de ses rendez-vous parce que cela l'empêchait de se concentrer et la perturbait au plus au point.
Et voilà que les deux individus se retrouvent maintenant seuls dans une pièce fermée n’ayant que pour lumière des cristaux faiblement éclairés dans une ambiance tamisée. En tant qu’hôte elle fournit à son invité un breuvage pour qu’il puisse étancher sa soif. Bien sûr, elle n’est pas au courant de ce qui va se produire par la suite. Elle cherchait tout simplement un moyen de régler se problème sauf que dès la première gorgé de leur boisson, son esprit s’embourbe un peu comme si une brume s’y était glissée et qui l’empêchait de réfléchir ne laissant que l’image de l’individu hanté ses pensées. Pourtant elle ne ressent rien pour cet homme certainement trop jeune pour elle mis à part de l’agacement.
Elle aimerait lui dire de regarder ailleurs qu’elle n’était pas une pièce de viande que l’on trouvait sur l’étalage du bouché du village, mais s’il souffrait comme elle d’un sort quelconque, ce n’était certainement pas de sa faute. Du coup, il lui expliqua que s’il était ici, c’est parce que la déesse elle-même avait voulu le mener jusqu’ici. Qu’il en sentait le besoin et que dès le premier contact visuel il se sentit effarouché pour la dame.
- Ah, je vois.
*Je vois? Tout simplement. T’as rien à dire de plus intelligent… C’est de la faute de l’alcool. Je ne sais pas ce qu’il se trame, mais il y a quelque chose dans l’air qui ne nous aide absolument pas!* La demoiselle frotte ses tempes et lorsqu’elle décide de sauter de la table, la pièce est plongée dans le noir total. Red s’affole lui demandant si elle était là.
Il peut entendre les pas de la demoiselle, le frottement de sa robe contre sa peau. Elle connait cette pièce par cœur et pourrait la parcourir les yeux fermés. Elle est très ordonnée alors elle ouvre le premier tiroir sortant des allumettes et allume la chandelle qui se trouvait non loin d’elle sur la surface plate.
- L’amour, ça vous rend idiot? Si j’étais partie, dit-elle en le pointant du doigt, vous m’auriez vue ouvrir la porte.
Étrangement la demoiselle ressent des palpitations dans son ventre et semble avoir une véritable bouffé de chaleur. Est-ce l’alcool, mais voir le visage de ce dernier lui fit perdre ses moyens. Elle fit un pas décidé dans sa direction se posta devant lui et fixa longuement son visage illuminé par la lueur de la chandelle qui dansait au rythme de leur souffle. Et heureusement qu’elle avait conservé cette chandelle entre eux deux.
- C’est très agaçant. Si l’envie de vous embrasser me vient à l’esprit maintenant c’est que ça devient grave. Bon allons trouver une réponse et rapidement!
Nemue quitte alors en ouvrant d’un coup la porte et sortie aussitôt. Heureusement, les cristaux ne s’étaient éteints qu’à l’intérieur de la pièce, mais elle avait tout de même allumé des chandelles dans la boutique. Elle se dirigea aussitôt vers le comptoir avant où elle y avait déposé un grimoire avec bien des notes pour que ses employés puissent conseiller les clients si elle n’était pas présente. Du coup, prenant le grimoire à deux mains elle le laisse tomber sur le comptoir et elle se met aussitôt à le feuiller tournant chaque page en échappant des petits –Non pas ça, ni ça… Hmm ça pourrait être intéressant. Elle fit cela durant quelques minutes qui pourraient paraître interminables pour Red, mais c’est lorsqu’elle lâcha un –AH! Trouver! Qu’elle leva les yeux vers ce dernier.
- Aide-moi à trouver les ingrédients mon cher ami, je vais nous débarrasser de ce mauvais sort!
Elle lui pointa où il pourrait trouver une partie des ingrédients alors qu’elle prépara le reste de son côté.
- J’ai besoin d’une fleur de Rurd, de phiatri sécher. Le reste je m’en occupe!
Son pilon est prêt, d’autre ingrédient on rejoint le comptoir et elle se risque un œil vers ce certain Red, curieuse de savoir comment ça se passait de son côté, et surtout que c’était plus fort qu’elle.
“Fort possible...”
Elle avait donc envie de m’embrasser ? Et bien je dois dire qu’en temps normal, je n’aurais pas hésité à me jeter sur elle pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre mais ici son agacement était palpable or on ne force pas les sentiments. Ceux-ci doivent se développer, j’arriverai peut-être avec le temps à la faire changer d’avis...non...ce n’est pas impossible, la tâche sera ardue et je vais devoir faire patte blanche durant un moment je suppose. Elle deviendra une obsession quoiqu’on en soit déjà presque à ce stade...
Elle sort de la pièce et forcement en bon petit toutou je la suis. Je regarde les moindre de ses gestes, les moindres arquement de ses sourcils, le moindre plissement de ses lèvres pulpeuses. J’ai l’impression que le monde tourne rapidement, je ne vois qu’elle et elle seule. Mon monde se résume à la voyante et c’est tout, le reste est flou et peu important. Mais je fus tout de même réceptif à sa demande, non pas parce que cela allait briser le sort mais juste par ce qu’elle l’avait demandé.
Je me dirige donc sans attendre à dans la partie des flacons indiqués par la sorcière. De la rurd, voyons c’est une plante bleu-violette que l’on utilise souvent pour soigner les gens. Cela ne devrait pas être si difficile. Déjà voyons comme sont classés les flacons...Visiblement déjà ces plantes viennent tous de la montagne. Il est donc probable que la partie ici soit classé par lieu et puis par nom. Je trouve donc l’ingrédient assez rapidement.
Je me tourne alors vers la demoiselle, histoire de me rassurer sur sa présence. Aller Red, reste concentrer sur la mission que ta promise t’a confiée. Avec un peu de chance, elle te sera reconnaissant et tu feras battre son cœur pour de vrai. Tu dois faire attention à ne rien casser par contre...
De retour à la chasse aux produits, je me retrouve à chercher la Phiantri séchée, là encore pas de réel problème. Je n’ai beau pas être un homme des montagnes, je sais tout de même qu’elles sont les plantes utiles. Et puis le fait d’avoir un ordre bien définit par les lettres ça aide. Je déniche donc la fleur bleue et mauve sans grande difficulté.
Et je m’en retourne à la table faisant bien attention à ce que je faisais mais une fois poser. Ma vue fut une nouvelle fois obstruer par la seule présence féminine dans la pièce. Décidément j’étais véritablement à ses yeux émeraudes et à cette peau blanche. Pourtant, une part de moi, voulait lutter. Agrippant sans le vouloir la lettre dans ma poche.
“As-tu besoin d’autre chose ? N'importe quoi ? Tu n’as qu’à demander et je m’exécute...”
ft. @Red A. Shadowrunner
L'image d'un homme apparaît constamment dans sa tête et pourtant, elle est certaine de ne jamais l'avoir vu. Elle dû même annuler certains de ses rendez-vous parce que cela l'empêchait de se concentrer et la perturbait au plus au point.
La demoiselle ne sembla pas être capable de quitter des yeux ce cher Red qui semblait se diriger vers l’étalage des ingrédients qu’elle lui avait pointé du doigt. Elle s’arrêta un instant et s’appuya sur le comptoir, observant le dos de ce dernier, puis ses yeux quittèrent doucement sa carrure plongeant toujours plus bas jusqu’à atteindre son fessier. Un petit sourire en coin se dessina sur ses lèvres pulpeuses et elle se surprit à rêvasser et l’imaginer torse nu et pas que… Elle ne réalisa même pas qu’elle était de glisser son index sur sa lèvre inférieure alors que bien des choses se passaient dans sa tête légèrement embrumer. Encore heureux qu’elle soit capable de lire son manuscrit et heureusement qu’elle eût une bonne endurance niveau alcoolémie. D’ailleurs, elle s’amuse parfois à dire que lorsqu’elle était jeune, elle est tombée dans une marmite remplie d’alcool.
Elle finit par secouer la tête lorsqu’elle le vit celui-ci retourner avec les ingrédients en main. *Oh par les esprits! Qu’est-ce que je suis en train de faire. C’est qu’un gamin en plus! * Elle mit donc la main à la pâte et ce mis aussitôt à écraser dans son pilon les ingrédients qu’elle avait récupérés de son côté. Pour éviter que ce dernier ne soit dégoûté, elle ne lui parla pas de la nature de ceux-ci. Après tout, elle utilisait aussi des ingrédients provenant de créature. Elle lui fit aller chercher son chaudron qui se trouvait dans l’entrée et le fit installer au-dessus du foyer de pierre qu’elle n’avait pas allumé depuis un petit moment. Normalement, il n’était pas en fonction lors des saisons chaudes et la plupart de ses remèdes étaient produits de chez elle. Aujourd’hui était un cas de force majeure. Alors elle met en place le petit chaudron sur le feu qu’elle vient d’allumer à l’aide de silex et attend calmement avant de rajouter un peu d’eau ainsi que tous les ingrédients qui ont été préparés. Normalement, cela devrait ralentir les effets de l’alcool et surtout annuler le stupide sort. Du moins, le calmer afin que ce pauvre homme retrouve ses sens. Nemue ne croyait pas au coup de foudre et encore moins à celui qui les empêche de regarder ailleurs.
Elle touilla la préparation à l’aide d’une cuillère de bois et laissa mijoter pendant de longues minutes qui lui parurent éternelles. Elle sentait son regard posé sur son être, bien qu’elle faisait toute pour se contenir de son côté. La tentation de se jeter sur lui était toujours là, mais ce n’était pas ce qu’elle voulait réellement.
- Va chercher des verres dans la pièce où nous étions.
Ainsi la tentation était moins grande et elle pouvait se concentrer. Au bout d’une trentaine de minutes la mixture semblait s’être épaissir et l’enleva du feu pour la laisser refroidir. Elle envoya le reste de l’eau sur le feu afin de l’éteindre puis discuta un peu avec ce dernier. Lui demandant toujours comment il se sentait et s’il éprouvait de nouveaux symptômes, mais cela semblait toujours être les mêmes. Du coup, le mélange une fois tiède fut distribué dans les deux verres. La mixture était grisâtre, elle sentait bon, mais Nemue ne garantissait pas le goût.
- Bouchez votre nez et buvez d’un coup.
Elle écouta ses propres conseils et but d’une traite. Aussitôt, elle fut frappée d’une grande fatigue et du se retenir pour ne pas tomber au sol, mais elle ne sentait plus l’empressement ni le désir de regarder en direction de son regard rougeoyant. Non, ils étaient plutôt concentrés à se maintenir éveiller au moins jusqu’à un endroit où il pourrait s’allonger. Se soutenant l’un l’autre, Nemue lui proposa de s’allonger sur le long canapé alors qu’elle prit place sur la chaise avant de ne s’endormir la tête contre la table.
Elle ignore combien de temps qu’elle avait dormi, mais c’est la présence de sa protégée à ses côtés qui la réveilla.
- Non, je ne dormais pas!
- Qu’est-ce qu’il s’est passé? Lui demanda-t-elle en pointant l’homme.
- Longue histoire… Laissons-le dormir le temps qu’il faudra. Il a certainement besoin de récupérer. Je ne ressens plus les effets néfastes du charme, alors ça devra être bon pour lui aussi.
Nemue retourna alors à ses affaires et Red ne se réveilla que tard en soirée guérie du charme qui le hantait. Nemue lui avait tout de même offert un repas, car le pauvre devait mourir de faim.